La vente du château de Verneuil-sur-Indre est en cours pour un projet hôtelier. Dans le sud-Touraine, certains craignent que les projets éoliens la compromettent.
Deux projets éoliens à Bridoré et à Fléré-la-Rivière inquiètent des habitants du sud Lochois, pour les paysages et la vente du château de Verneuil-sur-Indre.
Le projet de parc de dix éoliennes à 2 km du village du Petit-Pressigny a donné naissance récemment à une association de riverains, l’Apep (Association de protection de l’environnement pressignois), opposée à cette implantation.
Le projet d’un parc de trois à cinq éoliennes à Bridoré vient de susciter la même réaction. L’Apelta (Association pour la protection de l’environnement du Lochois et des territoires avoisinants) a vu le jour le 26 juin dernier. Des riverains ont décidé de réagir suite à l’autorisation d’études de faisabilité de projets de parcs éoliens, aussi bien à Fléré-la-Rivière (Indre) qu’à Bridoré.
A Bridoré, la société Soleil du Midi a installé un mât de mesure de vent au lieu-dit des « Terres de Pèle-joue ». En 2017, le Conseil municipal de Fléré-la-Rivière avait accordé à la société ABO Wind la possibilité d’implanter un tel mât au lieu-dit « Les Fourneaux » pour une période de dix-huit mois à deux ans.
Crainte pour le tourisme
« La création de cette association a reçu le soutien de nombreux élus locaux d’Indre-et-Loire et de l’Indre, d’ailleurs entrés spontanément dans le conseil d’administration », assure l’Apelta. Son président, M. Martin, ne souhaite pas communiquer plus. « Il faut nous laisser le temps de travailler, dit-il. Notre objectif est d’informer objectivement et correctement ». L’association s’est fixée plusieurs missions : la défense de « l’identité culturelle des paysages et du patrimoine », la recherche de « solutions concrètes à tous les problèmes d’environnement », la préservation de « la santé publique » et son opposition aux « installations d’aérogénérateurs d’électricité et à leurs nuisances ». Le siège est basé à Verneuil-sur-Indre, et non pas à Bridoré. Pour Alain Arnoud, vice-président de l’association, les éoliennes auraient un impact négatif sur la qualité des paysages sud-tourangeaux, mais pas seulement. « Quand j’étais vice-président chargé du développement économique à Loches développement, nous avons voulu développer le tourisme et donc toujours refuser ces éoliennes », dit-il. Or, selon lui, ces aérogénérateurs mettraient à mal le tourisme local.
Ces projets de parc éoliens surgissent alors que la vente du château de Verneuil-sur-Indre est en cours. Un investisseur compte en faire un hôtel de prestige, intéressé par le potentiel qu’apporte ce cadre majestueux, le parcours de golf très proche et la forêt attenante. Alain Arnould redoute que ces éoliennes hautes de 135 mètres fassent fuir les acheteurs. Le château est, à vol d’oiseau, distant d’environ 1,9 km du site retenu à Bridoré et d’environ 7 km de celui de Fléré-la-Rivière.