Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

jeudi 19 juillet 2018

Archives 2015 : Côte d'Or : Les éoliennes perturbent les Gîtes de France

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23/04/15 

La paisible assemblée générale de Gîtes de France s’est terminée par le jeu des questions et réponses. C’est alors que le vent de la contestation a soufflé sur les éoliennes…

C’était pour le moins assez inattendu. En fin d’assemblée générale ce jeudi à Pont-de-Pany, le président des Gîtes de France de Côte-d’Or saisit l’opportunité d’une question venant de son public pour évoquer le sujet qui fâche: les éoliennes. Patrice Lanier est, il est vrai, assez concerné par cette vision (bien visible) du renouvellement énergétique. Sa commune, Santosse, a accueilli cinq éoliennes !

« Je ne vous cache pas, moi qui suis dans l’immobilier, que j’avais interrogé il y a 4 ans une agence immobilière, les éoliennes n’étaient pas encore là », développe Patrice Lanier. La réponse qu’on lui fit alors? « Avec elles (ndlr: les éoliennes), votre patrimoine c’est 40% de moins! » Un pronostic difficile à digérer, surtout « quand on sait les difficultés de revente dans l’Auxois-Morvan. ». Avec de quoi s’interroger au premier chef sur le rôle à jouer de son assemblée: « En tant que Gîtes de France c’est quelque chose qu’on peut peut-être remonter au niveau national mais, quoiqu’il en soit, nous avons bien un problème ».

Le programme officiel bourguignon annonce 600 éoliennes. Alors qu’une centaine seulement pointent vers le ciel aujourd’hui, le débat ne fait pas que du vent. Hasard des coïncidences il mobilise ce vendredi les opposants de différents horizons. « Demain, Place de la Libération, je ne pensais pas y aller, assure une adhérente de Gîtes de France, finalement j’irai car je suis scandalisée que les gens soient mis devant le fait accompli. »

François Patriat est directement visé par ces propos. Son vice-président Michel Neugnot prend en retour la parole, non sans rétablir au préalable une vérité : «On ne parle pas ici de François Patriat, mais du Conseil régional dans son ensemble. Le schéma d’Implantation des éoliennes est consécutif à une étude dans le cadre du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAIE), approuvé à l’unanimité.»

Le poids des mots
L’argument est imparable, la droite et la gauche ont signé, en premier lieu pour, reprend Michel Neugnot, « favoriser les productions d’énergie décarbonnées ». L’élu régional s’appuie d’ailleurs sur l’existence et la pleine disponibilité d’une «carte des sites suceptibes de recevoir un parc éolien, avec une analyse technique.» D’autant que, selon lui, « les choses sont inscrites et préparées dans le cadre de consultation avec les communes depuis 7 ou 8 ans. »
Les éoliennes sont depuis repassées dans les compétences des intercommunalités. Il y a aussi débat sur la distance, des amendements votés au Sénat plaident ainsi pour un rallongement de la distance qui sépare une maison d’une éolienne, 500 mètres actuellement. « Si on passe à 1000 mètres, prévient encore Michel Neugnot, 70% des éoliennes prévues ne peuvent plus êtres implantées, c’est un débat très prégnant. »

Le premier vice-président de la Région s’en tient à l’exposé de la situation. Et pour cause, il l’a déjà éprouvé lui-même ce genre de débat, dans un autre registre: « On est pour on est contre, peu importe, j’ai moi-même perdu la mairie de Semur-en-Auxois pour un centre d’enfouissement technique d’ordures ménagères… C’était une « méga décharge » il y a dix ans, elle est désormais devenue un « bioréacteur ». Dans les termes c’est la même chose, mais c’est tout de suite mieux à l’oreille et à l’esprit.
» 

Appeler différemment les choses pourrait donc en changer la perception. Alors, le vent de la contestation pliera-t-il sous le poids des mots? L’avenir nous le dira!


Quelques commentaires


BIJU-DUVAL Hervé
01/07/2018 at 13:02
Vive les énergies renouvelables, mais pas n’importe lesquelles.
Soit M. Neugnot ne connaît pas le sujet de l’éolien industriel, soit il énonce des contre-vérités.
Dans les deux cas, ce n’est pas digne d’un élu.
Prétendre que l’éolien industriel est une énergie décarbonnée, (et pourquoi pas propre et gratuite aussi, comme on le lit souvent sous la plume de certains promoteurs ?) c’est méconnaitre que la Bourgogne est la deuxième région la moins ventée de France, que le facteur de charge y est en moyenne de 22,9% -chiffres officiels de la Préfecture de l’Yonne en juin 2018- , que son prix est en moyenne deux fois plus élevé que le prix du marché, qu’il faut mettre en marche des centrales thermiques quand, c’est très fréquent, il n’y a pas de vent.
Et ces centrales polluent, cher Conseil Régional, comme en Allemagne où, à cause des
29 000 éoliennes qui y sont construites, il faut réactiver et même construire de nouvelles centrales thermiques, qui fonctionnent majoritairement à la lignite ( on ne fait pas mieux en matière de pollution) pour faire face à la demande d’électricité !
L’Allemagne est avec la Pologne le pays qui pollue le plus en Europe, grâce à l’éolien !
Etre anti-éolien, ce n’est pas être pro-nucléaire à tout crin. Constatons cependant qu’il fournit 75% de notre électricité, pour deux fois moins cher que l’éolien, que l’électricité allemande ou danoise.
Comment ferait-on sans ? On dégraderait notre balance commerciale en achetant du pétrole et du gaz en beaucoup plus grande quantité à l’étranger, on aurait de plus en plus d’éoliennes, fabriquées à l’étranger ( ce qui se fabrique en France, c’est très symbolique, quoi qu’en dise M. Patriat, et ce sont la plupart du temps des filiales de sociétés étrangères, ce que personne ne dit).
Comment faire pour l’avenir ? Poursuivre la recherche, faire attention à sa consommation personnelle, avoir un regard large sur les conséquences à moyen et long terme de ce qu’entraîne l’éolien en terme de saturation, et aussi pour les habitants, la biodiversité, les paysages, les forêts qui sont saignées pour planter des mâts éoliens (un comble), etc. etc.
L’éolien, cela ne marche pas avec du vent mais avec des subventions. 121 milliards jusqu’en 2O15, 5 milliards par an en ce moment.
Mais peu importe, puisque c’est nous qui payons et enrichissons les promoteurs.
Eh bien, nous faisons et continuerons de faire entendre notre voix, pour que les projets éoliens, qui se font sans aucune réflexion stratégique, en dérogation des règles de droit
( un exemple ? : pas de permis de construire, alors que si je fais chez moi un cabanon de plus de 20m2 il m’en faut un !), qui appauvrissent le pays, n’aboutissent pas.


Michel de BROISSIA
24/04/2015 at 07:15

Dommage que monsieur NEUGNOT ne soit pas resté au colloque qu’il a ouvert lundi dernier au Conseil Régional de Bourgogne sur la décarbonation de l’électricité. Il aurait appris de la bouche du directeur régional d’EDF, monsieur Marc LEURETTE, que l’intermittence des énergies renouvelables conduit inexorablement a plus d’émission de CO2 pour la production d’électricité. Cessons de croire au mythe des énergies renouvelables propres. surtout dans notre région où le vent souffle en rafales (rapport météo France). Les résultats catastrophiques du parc de Saint-Seine l’Abbaye, un des coins les plus ventés de Côte d’Or, sont là pour le démontrer.