Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

samedi 21 juillet 2018

Auvergne, lettre ouverte

Courrier reçu de Didier C.

Voici une lettre ouverte que j’avais publiée en avril 2012.

Je crains, hélas, qu’elle soit toujours d’actualité…


Ancien soixante-huitard pur et dur, doté de mon brevet de précurseur de l’écologie par mon abonnement à la « Gueule Ouverte », journal écologique politique qui fut fondé en novembre 1972 par Pierre Fournier, je me devais d’être un pro-éolien convaincu.

« Oui, mais ça, c’était avant… », comme le clame une pub pour célèbres lunettes.

« Avant » que je sillonne, pour raison professionnelles, l’Europe du nord, entres autres l’Allemagne et le Danemark.
La poésie sublime des champs d’éoliennes le long de la Baltique me laissais quand même assez perplexe quand à leur esthétique, mais enfin, me disais-je, pourquoi pas, c’est « écolo » et ils sont chez eux…
« NIMBY », « Not In My Backyard » (Pas dans mon jardin) comme le disent si bien mes amis anglo-saxons…
J’avais bien aussi entendu parler des protestations des polonais quand les vents d’ouest leur amenaient les pluies acides générées par les centrales au lignite de leurs voisins allemands.
Ben oui, quand il n’y a pas de vent, il faut bien compenser…
Mais enfin, la Pologne, c’est si loin…

« Avant » surtout, qu’un jour de février 2009, je monte vers l’un de mes coins favori pour la photo : le Plateau du Cézallier.
Je n’y étais pas venu depuis bien longtemps…
Pour ceux qui ne connaissent pas, le Cézallier fait partie du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne.
Il est situé dans le Massif central, entre les monts Dore et les monts du Cantal, et est à cheval sur deux départements, le Puy-de-Dôme et le Cantal.
Les grands espaces découverts du Cézallier forment un terrain de chasse idéal pour le chasseur d’image que je suis.
C’est une terre d’estive, un espace magnifique, à la beauté sauvage et grandiose.
Enfin, je devrais dire, « c’était »…

En effet, au cours de cette balade, j’ai découvert une nouvelle flore, une plantation de végétaux étranges, de fer et de béton, qui écrasent tout de leur taille imposante, 80 mètres de haut.
Et cela s’étalait depuis Roches-Charles-La-Mayrand, le long de la D127, puis le long de la D32, depuis la hauteur de Vénèche jusqu’au lieu dit la Baraque.
Combien il y en avait il ? À ce moment-là je ne les avais pas comptés mais elle me semblaient partout. (En fait, il y en a 26).
On ne voit plus qu’elles, ces moulinettes disgracieuses et dispendieuses.

C’est là, en l’espace d’un après-midi, le 20 février 2009, que je suis devenu un farouche opposant à cette arnaque, que je suis devenu ce 
« qu’ils » appellent, un « impérialiste paysager ».
Cette énergie soi-disant propre, qui oublie de dire qu’elle a un facteur de charge compris entre 19 et 21%.
Cette énergie soi-disant propre, qui oublie de dire que quand elle ne peut produire, elle doit faire appel à des énergies de substitution, gaz, fuel, charbon, grands pourvoyeurs en CO².
Par exemple, les Allemands, avec 10 tonnes de gaz carbonique émises par habitant et par an contre 6 pour nous, soient les plus grands pollueurs d’Europe pour avoir appliqué la politique de leurs « grünen »…
Et je ne parle pas du démantèlement de ces machines, lorsqu’elles seront arrivées en fin de vie…
Si les éoliennes sont surtout très lucratives pour ceux qui les installent, les promoteurs qui les auront implantés seront loin de là, fortune faite grâce aux gogos qu’ils auront endormis, quand il faudra les démonter.

Plutôt que de sacrifier à ce diktat qui fait fi de notre patrimoine paysager, et sans refuser pour autant des modes de production énergétique qui ne font pas forcément appel à la fission nucléaire, il faut savoir que chez nous en Auvergne, nous disposons d’une énergie renouvelable qui est l’hydroélectricité.
L’hydroélectricité auvergnate représente quelque 2 millions de MWh, soit 3 % de la production hydroélectrique nationale.
Un moyen de produire de l’électricité, qui serait jouable chez nous, mais qui n’est pas encore exploitée, serait la géothermie profonde.
Voir les travaux effectués dans ce sens à Soultz-sous-Forêts, en Alsace.

J’ajouterai simplement ceci à mon (long) commentaire :
Si on met le préfixe « écolo » devant n’importe quelle ânerie, ladite ânerie devient illico vertueuse et par conséquent ceux qui s’y opposent ou qui la discutent sont diabolisés.

Cordialement à tous.

Didier C., le 18 avril 2012.






Juillet 2012. Sur la D32, venant de la Chapelle de la Croix Maubert.


Mars 2009, entre la D32 et le hameau de Vénèche. Beaubourg au milieu des champs !

En 2008 lors de la construction
En 2008 lors de la construction
Sous le pseudo de « Tireman », photos sous-titrées « Vous entrez dans la Parc Naturel Régional Eolien d'Auvergne », vous pourrez découvrir des paysages massacrés par les aérogénérateurs.
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