Stop Ă  l'Ă©olien industriel

Stop Ă  l'Ă©olien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colÚre s'élÚve partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

vendredi 18 mai 2018

Somme (et Pas-de-Calais) : Le maire de Colincamps continue de se battre pour voir pousser des Ă©oliennes 😡😡💣

http://www.courrier-picard.fr/110257/article/2018-05-16/le-maire-de-colincamps-continue-de-se-battre-pour-voir-pousser-des-eoliennes

Le maire souhaite depuis une dizaine d’annĂ©es l’implantation de quatre Ă©oliennes. Mais le projet se heurte Ă  la prĂ©sence de lieux de mĂ©moire de la Grande Guerre.

LES FAITS
> Bruno de Bretagne, le maire de Colincamps, planche depuis une dizaine d’annĂ©es sur un projet de parc Ă©olien.
> Trois communes, Ă  l’origine, Ă©taient concernĂ©es : Colincamps dans la Somme, Sailly-au-Bois et HĂ©buterne dans le Pas-de-Calais.
> De 11 Ă©oliennes au dĂ©part, le projet est passĂ© Ă  quatre, car il se situe dans une zone de coordination d’un radar militaire.
> Le permis de construire a été accordé le 1er juillet 2013.
> L’enquĂȘte publique, qui a eu lieu du 21 septembre au 21 octobre 2015, a rendu un avis favorable.
> Le 15 septembre 2017, un arrĂȘtĂ© interprĂ©fectoral refuse l’autorisation d’exploiter le site.
> Dans un délibéré rendu le 27 mars, le tribunal administratif saisi du dossier a validé trois éoliennes sur quatre.
😡😡

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Le maire de Colincamps, un village de moins de 100 habitants Ă  la frontiĂšre avec le Pas-de-Calais, ne baisse pas les bras.

Il veut aller au bout du projet de parc Ă©olien qu’il porte depuis une dizaine d’annĂ©es avec un opĂ©rateur privĂ©, la sociĂ©tĂ© Parc Ă©olien des trois communes.
Largement remodelĂ©, car susceptible de dĂ©ranger les ondes d’un radar militaire, il est passĂ© de 11 Ă  4 machines. Leur taille, initialement de 150 mĂštres de haut, a aussi Ă©tĂ© revue Ă  la baisse avec les annĂ©es.

Mais ces mesures n’ont pas Ă©tĂ© suffisantes aux yeux de l’État pour permettre au projet de se concrĂ©tiser.

Le 15 septembre 2017, un arrĂȘtĂ© interprĂ©fectoral refuse Ă  l’entreprise d’exploiter les quatre machines, dont la construction n’a pas encore commencĂ©.

Trop proches des sites de mémoire
« Je n’ai pas compris cette dĂ©cision », avoue Bruno de Bretagne, qui demande au tribunal administratif d’Amiens de statuer sur la question.

Quelques mois plus tard, le 27 mars, il lui donne partiellement raison, en approuvant la construction de trois Ă©oliennes sur quatre (deux sur le territoire de Colincamps et une Ă  Sailly-au-Bois).

« Le tribunal Ă©voque la protection des paysages et la conservation des sites de mĂ©moire », relĂšve l’élu en relisant le dĂ©libĂ©rĂ© de la juridiction.

Pour la justice administrative, le mĂąt exclu du parc est trop proche de l’Euston Road Cimetery, le cimetiĂšre militaire britannique de la Grande Guerre installĂ© sur le territoire de Colincamps. Le mĂ©morial terre-neuvien de Beaumont-Hamel et la tour d’Ulster de Thiepval sont aussi des sites historiques majeurs implantĂ©s Ă  proximitĂ©.

Le maire propose une concertation
Les photomontages prĂ©sentĂ©s par le maire et l’entreprise chargĂ©e d’ériger les Ă©oliennes n’ont convaincu qu’en partie les juges.

« On nous reproche de menacer l’esprit de ces lieux de mĂ©moire. Mais nous sommes prĂȘts Ă  tout mettre en Ɠuvre pour que ce ne soit pas le cas », plaide l’élu, qui prĂ©fĂ©rerait que les quatre Ă©oliennes soient construites comme prĂ©vu dans le projet.
« Je souhaite que nous allions plus loin en ouvrant une concertation avec les services de l’État », annonce-t-il.

Bruno de Bretagne envisage de proposer des amĂ©nagements paysagers pour rĂ©duire l’impact visuel de l’éolienne 😏😏 qui sera la plus proche du cimetiĂšre militaire de sa commune.

Une manne financiĂšre pour le bourg
Mais pourquoi l’élu de ce petit village est-il prĂȘt Ă  faire autant d’effort pour concrĂ©tiser le projet complet ? Alors qu’il est exploitant agricole, aucune Ă©olienne ne sera installĂ©e sur l’une de ses parcelles. Il n’en tirera donc aucun bĂ©nĂ©fice personnel. Mais la commune, elle, pourrait se voir attribuer une nouvelle manne financiĂšre.

Selon les estimations réalisées, la Communauté de communes du Pays du coquelicot pourrait reverser environ 6 000 euros par an et par éolienne dans les caisses municipales.

« Ce parc pourrait nous donner une plus grande indĂ©pendance financiĂšre, plaide Bruno de Bretagne, qui effectue son quatriĂšme mandat Ă  Colincamps. Nous faisons face Ă  une baisse constante des dotations depuis plusieurs annĂ©es. Nous n’avons pas d’argent pour rĂ©nover les chemins communaux qui sont tous goudronnĂ©s chez nous. »

Le vent tournera-t-il dans son sens ?

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« Une atteinte Ă  l’esprit et Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ© des lieux »
Dans l’arrĂȘtĂ© interprĂ©fectoral du 15 septembre 2017, les services de l’État dĂ©taillent les raisons qui les poussent Ă  refuser de dĂ©livrer l’autorisation d’exploiter le site.
Le principal point soulevĂ© : « Une atteinte Ă  l’esprit et Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ© des lieux de mĂ©moire », situĂ©s Ă  une plus ou moins grande proximitĂ© du parc Ă©olien.
Un argument retenu par le tribunal administratif pour une seule des éoliennes. Si elle était construite, elle serait située à 600 mÚtres du cimetiÚre britannique de Colincamps.
Le texte insiste Ă©galement sur le fait que l’exploitant ne propose qu’un traitement architectural spĂ©cifique pour le poste de livraison de l’électricitĂ© produite par les machines.
La perspective de voir plusieurs sites classĂ©s au Patrimoine mondial de l’Unesco ne devrait pas jouer en faveur de la quatriĂšme Ă©olienne.