Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

samedi 26 mai 2018

Conseil d’État - Mauvais vent pour le schéma breton éolien

http://www.letelegramme.fr/bretagne/conseil-d-etat-mauvais-vent-pour-le-schema-breton-eolien-24-05-2018-11969688.php

Ce jeudi, le ministère de la Transition écologique et solidaire a tenté devant le conseil d’État de faire valider le Schéma régional éolien (SRE) de Bretagne. Sans convaincre.

Brièvement, pendant quelques mois de l’année 2012, 97 % du territoire breton a été éligible à l’installation de parcs éoliens terrestres. Tel était le projet arrêté dans le cadre Schéma régional éolien (SRE) de Bretagne dont l’objectif consiste à « soutenir un développement harmonieux » de l’éolien «respectueux des populations et de l’environnement».


Pour boucler ce projet, l’État devait se baser sur le potentiel éolien des zones en question tout en respectant les contraintes techniques ou encore les orientations prises par les élus régionaux. En Bretagne, seule la zone de la baie du Mont-Saint-Michel et les zones d’entraînement des avions de l’aéronavale avaient été exclues du champ d’application du SRE validé par un arrêté préfectoral.

Un arrêté annulé par la justice en 2015


Furieux, une vingtaine d’associations et quinze particuliers, emmenés par Vents de Folie et la société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF), se sont unis pour faire annuler cet arrêté signé par le préfet de la région Bretagne.


Avec succès puisqu’en octobre 2015, le tribunal administratif de Rennes rendait caduque cette décision préfectorale au motif qu’elle avait méconnu les dispositions du code de l’environnement en ne « s’appuyant sur aucune donnée scientifique précise, mais sur des appréciations générales ».


Un premier jugement qui était confirmé le 18 avril 2017 par la cour administrative d’appel de Nantes. Estimant que les magistrats, tant rennais que nantais, avaient commis plusieurs erreurs de droit, le ministère de la Transition écologique et solidaire a donc tenté un ultime recours devant le conseil d’État pour obtenir la réhabilitation du SRE, fruit de nombreux mois de travail.


« Il ne suffit pas de dire qu’il y a du vent en Bretagne »

Tout en rappelant que les schémas régionaux éoliens donnaient bien du fil à retordre aux autorités de l’État dans un grand nombre de régions (sur les 22 adoptés, 14 ont été annulés !), et que leur validation n’avait pas d’effet sur les parcs éoliens existants, le rapporteur public du conseil d’État, Julie Burguburu, a pointé les « incohérences » du SRE. La magistrate trouve en effet étonnant que le territoire breton, « qui se distingue par sa diversité » soit éligible à 97 % au développement éolien. Et elle n’a pas caché ses doutes sur l’insuffisante prise en compte des « contraintes techniques, sécuritaires, patrimoniales, naturelles ».

« Il ne suffit pas de dire qu’il y a du vent en Bretagne ! » a-t-elle conclu en proposant à ses pairs de ne pas admettre le pourvoi. Le conseil d’État rendra son arrêt dans les prochaines semaines