Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mercredi 20 juin 2018

«Stop aux nouvelles éoliennes !», le cri d'alarme de dix députés

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/06/19/31003-20180619ARTFIG00340-stop-aux-nouvelles-eoliennes-le-cri-d-alarme-de-dix-deputes.php

TRIBUNE - L'implantation de nouvelles éoliennes aux quatre coins de France se heurte à l'hostilité massive des habitants, s'inquiètent les parlementaires signataires, qui appartiennent tant à la majorité qu'à l'opposition.

L'Assemblée étudie actuellement l'article 34 du projet de loi dit «confiance», qui vise à permettre à l'État de renégocier le tarif de rachat des six centrales éoliennes côtières dont le principe avait été arrêté en 2011 et 2013, voire à annuler ces projets si les tarifs proposés restent trop élevés. En pareil cas, le projet de loi prévoit que des appels d'offres sont relancés «sur la même zone géographique ou sur une zone géographique à proximité».

Nous nous réjouissons de cette renégociation en cours qui aura un impact réel sur la facture d’électricité des consommateurs et la fiscalité des contribuables. C’est du bon sens. Mais nous exprimons notre forte inquiétude concernant la possibilité, en cas d’annulation, que des projets éoliens côtiers soient situés dans les mêmes zones que celles initialement prévues alors que le ministre Nicolas Hulot avait, dans une interview dans Le Figaro du 9 mars dernier, précisé que « ces projets n’ont pas été bien « zonés » » et que « les résistances ont été peu prises en compte. »

Effectivement, la France connaît une véritable crise de saturation de l’implantation des éoliennes. En tant que représentants du peuple, nous constatons que partout la colère gronde lorsqu’il s’agit d’installation de centrales éoliennes terrestres ou plantées au bord des côtes. L’acceptabilité sociale est tellement faible qu’on arrive à un niveau de taux de recours de l’ordre de 70% sur toute la France. Lors de la récente enquête publique concernant la centrale éolienne entre Yeu et Noirmoutier, qui a suscité une forte mobilisation, 80% de la population s’est déclarée opposée à ce projet, ainsi que la presque totalité des acteurs économiques de la mer et de la pêche


Il n’est pas concevable de mettre en place une politique de transition énergétique sans un minimum d’acceptation et de consensus de la population concernée. Deux députés, deux sénateurs et le président du conseil départemental de la Somme ont écrit à Nicolas Hulot pour demander un moratoire concernant le développement de l’éolien dans leur département. Et la tension monte dans tous les territoires. 

C’est pourquoi l’actuelle discussion concernant les projets de centrales éoliennes aux bords des côtes nous semble le moment opportun pour lancer une réflexion sur la réorientation des projets d’installation d’éoliennes, en mettant la priorité absolue sur l’éolien flottant à un minimum de 50 kilomètres des côtes. 

Il y a quelques mois, le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu a inauguré la première éolienne flottante au large de Saint Nazaire. Cette technologie française présente de très nombreux avantages. Elle supprime les problèmes d’acceptabilité dans la mesure où elles peuvent être installées loin des côtes, et préserve le potentiel touristique et les économies locales. Elle évite des travaux considérables dans les sous-sols marins, et protège la biodiversité. En outre cette technologie permet un raccordement simplifié aux fonds marins avec un entretien facilité et un enlèvement aisé en cas d’avaries importantes. 


Les gisements de vents étant beaucoup plus importants dans la haute mer que sur la terre ou la côte, la production réelle attendue de telles centrales éoliennes se rapproche des 60%, là où elle atteint difficilement en moyenne 25% pour le terrestre. L’énergie électrique produite par ces éoliennes est beaucoup moins intermittente. Elle permet une utilisation bien moindre d’énergie fossile (charbon ou gaz) en compensation des moments non productifs d’électricité.


Des réflexions ont déjà été entamées sur le sujet, mais nous nous interrogeons fortement sur l’intérêt de maintenir des projets éoliens terrestres ou au bord des côtes, tel que l’article 34 de la loi en discussion le laisse entendre. Pourquoi ne pas profiter de cette renégociation pour envisager la mise en œuvre d’une technologie française d’avant-garde au travers des éoliennes flottantes à 50 km des côtes, plaçant la France en avance du fait de sa capacité à développer cette technologie innovante et à l’exporter dans le monde ?


C’est pourquoi, nous demandons au président de la République de décider un moratoire sur les éoliennes terrestres et au bord des côtes, et de réfléchir de manière urgente au développement des éoliennes flottantes non visibles des côtes.


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TRIBUNE DE DIX DÉPUTÉSLaure de La Raudière, députée Agir d’Eure-et-Loir ; Xavier Batut, député LaREM de Seine-Maritime ; Julien Aubert, député LR du Vaucluse ; Julien Dive, député LR de l’Aisne ; Nicolas Forissier, député LR de l’Indre ; Emmanuel Maquet, député LR de la Somme ; Pierre Morel-À-L’Huissier, député UDI-Agir de Lozère ; Sira Sylla, députée LaREM de Seine-Maritime, et Stéphane Trompille, député LaREM de l’Ain.


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Autre article
21/06/18 : Dix députés réclament l'arrêt de la construction d'éoliennes en France
http://www.rtl.fr/actu/debats-societe/dix-deputes-reclament-l-arret-de-la-construction-d-eoliennes-en-france-7793829069
Dix parlementaires de La République En Marche et des Républicains ont demandé mercredi 20 juin un moratoire au gouvernement pour arrêter de construire des éoliennes qui, selon eux, défigurent les paysages.
"Les éoliennes, c'est moche", disent ces députés. "Il y en a déjà plus 6.000 installées dans les campagnes françaises, arrêtons !", demandent ces parlementaires. "Autant les construire en mer. Mais alors très loin des côtes, au moins on ne les verra pas", poursuivent-ils. Ils proposent de mettre les moyens pour développer une nouvelle technologie : celle de l'éolienne flottante, qui permet d'aller installer de mats à plus de 50 kilomètres au large.
Mercredi 20 juin, le président de la République a confirmé que les six projets de parc au large des côtes bretonnes et normandes se feraient bien. Il y avait un doute. Il a simplement réussi à renégocier les prix avec les entreprises comme EDF qui vont les exploiter.
Le gouvernement précédent s'était engagé à racheter l'électricité de ces parcs à un prix très élevé pour les subventionner. "C'était beaucoup trop cher", a estimé le ministère de Nicolas Hulot, qui a fait baisser le tarif.
Pas question de stopper l'éolien !
Tous les pays du nord de l'Europe ont des parcs en mer qui tournent et qui sont rentables. La France est la seule pour l'instant à n'en avoir aucun. Et bien, elle en aura. Et sur terre aussi : il n'y aura pas de moratoire, comme le demandent les députés.
L'éolien, c'est l'un des moyens de diversifier nos sources énergétiques et de réduire le nucléaire. Cet été, le gouvernement va même publier un arrêté pour que les procédures soient deux fois plus rapides.
Tout de même, quand le patrimoine (un château, un beau paysage) sera menacé, l'État promet de faire attention. Mais il n'est pas question d’arrêter le développement de l'éolien en France.