Deux parcs d’aérogénérateurs sont inaugurés aujourd’hui dans la Vienne où les projets se multiplient mais aussi les oppositions à l’invasion éolienne.
C’est un signe : sans apparemment s’être concertés, deux porteurs de projets éoliens inaugurent ce mercredi leurs nouveaux parcs : celui des Quatre-Vents, à cheval sur les communes de Château-Garnier et La Chapelle-Bâton, porté par la société Enertrag, et celui des Champs-Chagnots à La Chapelle-Montreuil, conçu par Sergies et Énergie partagée.
Le signe de l’inflation des projets éoliens singulièrement dans les quatre départements de l’ancien Poitou-Charentes, qui concentrent l’immense majorité des parcs existants ou en projet de la Nouvelle-Aquitaine. Il existe bien quelques projets à l’étude plus au sud, en Dordogne, Gironde ou dans les Landes, confirme France Énergie éoliennes, le lobby de la filière éolienne. Mais ils se heurtent à la fois à la versatilité du vent et aux nombreuses contraintes, aéronautiques notamment, imposées par les armées.
Un atout ou un handicap économique ? Les points de vue divergent
Bref, dix ans exactement après l’ouverture du premier parc éolien de la Vienne, au Rochereau, l’ex-Poitou-Charentes apparaît bel et bien comme le « paradis » des éoliennes. Un mot qui devrait faire hurler de rage les opposants, de plus en plus divers, à l’extension tous azimuts de l’éolien. Aux traditionnelles associations de futurs riverains, généralement fédérées au sein de Vent debout, sont venus s’ajouter depuis peu des groupes de pression moins attendus, du Club des entrepreneurs du sud Vienne à certains d'élus rameutés par le député Jean-Michel Clément. Au Vigeant, le feu vert donné à un projet éolien a même provoqué ces dernières semaines une crise municipale sans précédent.
Ces opposants de nouvelle génération mettent en avant leur inquiétude de voir leur territoire mité par les parcs éoliens. Un territoire dont l’un des atouts était jusqu’à présent la qualité de la vie et de l’environnement.
Et c’est vrai que l’envol de l’éolien a de quoi donner le tournis : on compte à ce jour, selon la carte mise à jour de la DREAL, dix-huit parcs éoliens en activité sur douze sites différents. Sept nouveaux parcs bénéficient d’ores et déjà d’une autorisation mais les voies de recours contre ces projets (devant la juridiction administrative) ne sont en général pas encore épuisées.
La DREAL recense également une trentaine de projets à l’instruction. Cette envolée des projets correspond à une volonté des pouvoirs publics de favoriser les énergies propres. Au 1er janvier, la capacité de production d’électricité d’origine éolienne en Nouvelle-Aquitaine était de 875 MW, soit moins de la moitié de l’objectif initialement fixé pour 2020, c’est-à-dire demain : 1.800 MW.
L’enjeu, pas seulement environnemental, est de taille : d’ores et déjà, 930 emplois en Nouvelle-Aquitaine dépendent directement de l’éolien, qu’il s’agisse des études et du développement (320), de la fabrication des composants (80), de l’ingénierie et de la construction (440) ou de l’exploitation et la maintenance (90). Un aspect économique et social que, bien évidemment, les promoteurs de la filière mettent en avant pour tenter de contrer des oppositions qui ne semblent pas près de s’apaiser.
Le signe de l’inflation des projets éoliens singulièrement dans les quatre départements de l’ancien Poitou-Charentes, qui concentrent l’immense majorité des parcs existants ou en projet de la Nouvelle-Aquitaine. Il existe bien quelques projets à l’étude plus au sud, en Dordogne, Gironde ou dans les Landes, confirme France Énergie éoliennes, le lobby de la filière éolienne. Mais ils se heurtent à la fois à la versatilité du vent et aux nombreuses contraintes, aéronautiques notamment, imposées par les armées.
Un atout ou un handicap économique ? Les points de vue divergent
Bref, dix ans exactement après l’ouverture du premier parc éolien de la Vienne, au Rochereau, l’ex-Poitou-Charentes apparaît bel et bien comme le « paradis » des éoliennes. Un mot qui devrait faire hurler de rage les opposants, de plus en plus divers, à l’extension tous azimuts de l’éolien. Aux traditionnelles associations de futurs riverains, généralement fédérées au sein de Vent debout, sont venus s’ajouter depuis peu des groupes de pression moins attendus, du Club des entrepreneurs du sud Vienne à certains d'élus rameutés par le député Jean-Michel Clément. Au Vigeant, le feu vert donné à un projet éolien a même provoqué ces dernières semaines une crise municipale sans précédent.
Ces opposants de nouvelle génération mettent en avant leur inquiétude de voir leur territoire mité par les parcs éoliens. Un territoire dont l’un des atouts était jusqu’à présent la qualité de la vie et de l’environnement.
Et c’est vrai que l’envol de l’éolien a de quoi donner le tournis : on compte à ce jour, selon la carte mise à jour de la DREAL, dix-huit parcs éoliens en activité sur douze sites différents. Sept nouveaux parcs bénéficient d’ores et déjà d’une autorisation mais les voies de recours contre ces projets (devant la juridiction administrative) ne sont en général pas encore épuisées.
La DREAL recense également une trentaine de projets à l’instruction. Cette envolée des projets correspond à une volonté des pouvoirs publics de favoriser les énergies propres. Au 1er janvier, la capacité de production d’électricité d’origine éolienne en Nouvelle-Aquitaine était de 875 MW, soit moins de la moitié de l’objectif initialement fixé pour 2020, c’est-à-dire demain : 1.800 MW.
L’enjeu, pas seulement environnemental, est de taille : d’ores et déjà, 930 emplois en Nouvelle-Aquitaine dépendent directement de l’éolien, qu’il s’agisse des études et du développement (320), de la fabrication des composants (80), de l’ingénierie et de la construction (440) ou de l’exploitation et la maintenance (90). Un aspect économique et social que, bien évidemment, les promoteurs de la filière mettent en avant pour tenter de contrer des oppositions qui ne semblent pas près de s’apaiser.
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