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Interview en ligne
INVITÉ RTL - Le projet de parc éolien marin en plein dans un Parc naturel marin devrait bien être mené à son terme. Une décision qui laisse amer Olivier Becquet, membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie.
C'est un projet qui fait grincer des dents chez les pêcheurs normands. L'Agence française pour la biodiversité (AFB) a donné hier son feu vert au projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), émettant malgré tout des "réserves". L'avis conforme du Conseil d'administration de l'Agence était nécessaire pour la poursuite du projet car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, qui dépend de l'AFB
"On a aucune information sur la composition du Conseil qui a voté favorablement à la demande du promoteur de mettre en place ce parc", lance, sceptique, Olivier Becquet, ancien marin-pêcheur et membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie. Les pêcheurs se sentent victimes d'une prise d'otage d'Engie qui craignait un refus synonyme de "signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
Ce qui alimente les interrogations, c'est le financement que va toucher l'Agence française pour la biodiversité. "Comment on explique que le 9 novembre, il a été voté que l'AFB percevrait 5% de plus sur l'enveloppe des compensations destinées à ce projet, aux 5 % qu'elle avait déjà acquis initialement."
Huit millions d'euros pour l'AFB
Au total, l'Agence, en validant le projet d'Engie, va toucher huit millions d'euros. "On peut facilement imaginer que ça motive à renier la biologie marine", lance Olivier Becquet.
Engie a quand même, de son côté, promis de ne pas ériger de pieux lors de la nidification des espèces d'oiseaux marins. Insuffisant pour Olivier Becquet. "Ça ne ressemble à rien… Le milieu marin, c'est ce qui se passe en-dessous, pas au-dessus. Nous on met en avant la biologie marine."
Le comité régional des pêches maritimes de Normandie dénonce la primauté donnée à l'argument socio-économique sur un projet européen au détriment de l'économie d'un territoire. "Est-ce qu'on parle de la biodiversité ou de la finance que ces chantiers peuvent apporter à certaines ONG ?" interroge en guise de conclusion l'ancien marin-pêcheur.
"On a aucune information sur la composition du Conseil qui a voté favorablement à la demande du promoteur de mettre en place ce parc", lance, sceptique, Olivier Becquet, ancien marin-pêcheur et membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie. Les pêcheurs se sentent victimes d'une prise d'otage d'Engie qui craignait un refus synonyme de "signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
Ce qui alimente les interrogations, c'est le financement que va toucher l'Agence française pour la biodiversité. "Comment on explique que le 9 novembre, il a été voté que l'AFB percevrait 5% de plus sur l'enveloppe des compensations destinées à ce projet, aux 5 % qu'elle avait déjà acquis initialement."
Huit millions d'euros pour l'AFB
Au total, l'Agence, en validant le projet d'Engie, va toucher huit millions d'euros. "On peut facilement imaginer que ça motive à renier la biologie marine", lance Olivier Becquet.
Engie a quand même, de son côté, promis de ne pas ériger de pieux lors de la nidification des espèces d'oiseaux marins. Insuffisant pour Olivier Becquet. "Ça ne ressemble à rien… Le milieu marin, c'est ce qui se passe en-dessous, pas au-dessus. Nous on met en avant la biologie marine."
Le comité régional des pêches maritimes de Normandie dénonce la primauté donnée à l'argument socio-économique sur un projet européen au détriment de l'économie d'un territoire. "Est-ce qu'on parle de la biodiversité ou de la finance que ces chantiers peuvent apporter à certaines ONG ?" interroge en guise de conclusion l'ancien marin-pêcheur.
https://www.rse-magazine.com/Eoliennes-offshores-le-mecontentement-des-pecheurs_a2606.html |