Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mercredi 17 octobre 2018

Le salaire de la peur

https://www.lemondedelenergie.com/ecologie-environnement-giec-tribune/2018/10/16/?fbclid=IwAR1Wd21q9mAM0qRkDX7RODxXE1-w_SDgpC3CvIZ9F1mkvj_BQ7VS4nqep9w

Publié le 16.10.2018 par Loïk Le Floch-Prigent

En 1952 Clouzot tournait un film avec Charles Vanel et Yves Montand, une compagnie pétrolière demande à des chauffeurs de conduire deux camions de nitroglycérine sur 500 km à travers l’Amérique centrale : on meurt de trouille pendant tout le film, mais les conducteurs seront bien payés… s’ils survivent ! Enorme succès du film à l’époque, ce qui montrait que la peur fait vendre.
On peut dire que l’écologie politique doit faire vendre aussi car depuis plusieurs décennies elle nous annonce la fin de la planète et cherche à culpabiliser chacun d’entre nous en exigeant à la fois un gouvernement du monde très coercitif et d’autre part un changement radical de nos modes de vie.
Immédiatement après chaque rapport scientifique voilà la trompette qui tonne : “vous ne faites pas ce qu’il faut et nous allons vers la catastrophe, arrêtez de vivre, de vous déplacer, de faire des enfants, de manger… vendez votre voiture et achetez un vélo, ne consommez plus, restez chez vous, ne prenez plus l’avion…”
Déjà, après les végétariens sont venus les végans qui attaquent les bouchers et les abattoirs, les défenseurs des animaux mettent des ours dans les Pyrénées, il faut aimer les loups, les hérons, un méli-mélo devenu incompréhensible pour le commun des mortels que nous sommes tous devenus des objets pour des communicants qui nous orientent vers des pratiques contradictoires et des normes et règlements à l’évolution tellement rapide qu’on finit par s’y perdre.
Cerise sur le gâteau, le rapport du  GIEC devenu la nouvelle bible qui nous sert chaque année le résultat de nos turpitudes d’humains et qui nous accuse de légèreté. Comment chasser cette angoisse qui nous étreint ? Monsieur Hulotest parti, déprimé, faire du sport à Saint-Lunaire, mais les 7 milliards d’humains ne peuvent pas faire la même chose !
Il n’y donc plus d’espoir ? Seules la guerre ou  la maladie peuvent permettre de nous en sortir, on se souvient du bonhomme de Cabu concluant une discussion éreintante : “il faudrait une bonne guerre”.

La réalité du terrain

Depuis des mois, j’essaie de faire comprendre que la solution retenue, les énergies renouvelables, et la finance propre ou verte, n’est pas la bonne, car elle conduit, en fait à la décroissance et à l’appauvrissement généralisé, donc à la révolution ou la dictature.
Mais elle ignore aussi les réalités des pays, des régions, des industries et plus grave encore de la science elle-même, on pourrait dire qu’elle est « hors sol » ou que c’est une chimère .
Tout d’abord le GIEC , en anglais IPCC est un « panel » , c’est-à-dire un groupe d’experts, un mélange de scientifiques et d’organisations non gouvernementales s’intéressant au climat.
Le GIEC n’est pas la synthèse de la science mondiale sur le sujet, pas plus qu’ils ne sont compétents sur l’industrie, l’énergie, la société… ils n’éditent pas l’état du monde annuel, mais leur opinion de personnes loyales et engagées sur le climat , c’est-à-dire que tous sont inquiets et sont venus dans cette enceinte pour défendre le « climat ».
Certains scientifiques sont d’accord avec eux, d’autres pas, ils ne représentent pas LA science mondiale, mais une opinion sur la situation de la planète . Il est de mauvais ton de les critiquer, mais la science c’est le débat permanent, et chaque mot prononcé qui pourrait mettre en doute tel ou tel propos semble mériter désormais la défenestration.
Ces personnes ne sont pas là pour autre chose que pour nous dire que nous ne faisons pas assez pour le climat, c’est leur rôle, leur fonction , on n’imagine pas que le panel puisse dire autre chose !
Ce sont des lanceurs d’alerte, et même s’ils ne nous faisaient pas peur, les médias le feraient pour eux.
Les scientifiques, toutes disciplines confondues, n’ont pas peur, leur rôle est d’essayer de comprendre les phénomènes , de passer des corrélations dans les différents domaines à l’explication, c’est-à-dire à la causalité et à l’expérience.

Une peur irraisonnée ?

La physique a beaucoup progressé, les expériences sont reproductibles et ont permis le développement fantastique des « nouvelles technologies », mais la biologie, la climatologie, et bien d’autres disciplines sont encore très loin, l’univers nous réserve encore bien des surprises.
On peut prolonger des courbes pour prévoir l’avenir, mais on sait que ce n’est pas ce qui va arriver car il y a des disruptions, des ruptures, et ce n’est que bien après que les explications arrivent, cinquante ans, cent ans…
Notre connaissance d’aujourd’hui est insuffisante et les évènements vont nous le démontrer. Les experts et les médias ont peur, ils nourrissent la peur des peuples qui en ont besoin, mais les hommes et femmes de science savent qu’ils ne savent pas tout et que l’avenir se fera sans forcément correspondre à leurs hypothèses.
Les experts et les médias ont des certitudes, ce sont bien les seuls.
Alors, devant le réchauffement climatique, c’est-à-dire les dérèglements observables, que faut-il faire ? Avoir peur ?
Vociférer contre le comportement  des « autres », des puissants qui ne font rien ? Se responsabiliser en achetant un vélo, vendre sa voiture, ne plus prendre l’avion, se nourrir que de produits du voisinage…tout ceci est dérisoire, politiquement correct dans le microcosme parisien , mais ridicule sur le plan planétaire.
C’est plus compliqué que cela, et contrairement à ce que vous voyez dans les hôtels vous n’allez pas sauver la planète en changeant de serviette de bain tous les jours.
Nous avons un mode de vie qui est le résultat de notre culture et des moyens qui ont été mis à notre disposition. Ce mode de vie varie selon les latitudes et les longitudes, et il évolue continuellement.

Ne pas céder devant une dictature de la pensée

La liberté est un concept très différent parmi les 7 milliards d’individus et l’on peut espérer que continue à progresser la liberté de penser, de parler et d’écrire. C’est le meilleur que l’on puisse espérer pour nos enfants, et si, en plus, ils peuvent s’épanouir dans leur vie, cela serait merveilleux.
Mais le monde des peurs qu’on essaie de nous construire, c’est tout l’inverse, c’est la norme, la contrainte, l’anathème. Si des gens s’arrogent le droit de parler pour la planète et définissent le bien et le mal de façon définitive, que devient la liberté ?
De façon très humble, je ne sais pas ce qui va arriver demain, mais le pire pour moi serait d’accepter la dictature d’un super-savoir planétaire, d’un panel de chefs d’Etats, d’experts qui diraient aux milliards d’humains ce qu’ils doivent penser et donc faire.
J’ai lu comme beaucoup Huxley et Orwell, j’ai passé beaucoup d’années dans la science et l’industrie et je suis affolé du nombre de gens qui « savent » alors que mes incertitudes ont augmenté tout au long de ma vie.

L’espoir face prophètes de malheur

Alors arrêtez s’il vous plaît de me contraindre à penser que la voiture électrique est plus « propre » que celle au diesel ou à l’essence, de me dire que les énergies solaire et éolienne sont « vertes », que les éoliennes en mer respectent la biodiversité, que les énergies fossiles sont « sales », que l’énergie nucléaire est condamnée, que les produits naturels sont « bons », que les produits de synthèse sont « mauvais », que les pesticides sont cancérigènes », que les « OGM » détruisent la vie, que la biodiversité ce sont les ours, les loups et les hérons…
Ne dirigeons pas la société selon des émotions cutanées qui pourraient conduire à des résultats bien pires que ceux que les professionnels de la peur peuvent imaginer.
Et, en ce qui concerne l’industrie, la fragilité de l’appareil industriel, les investissements lourds en finances et en hommes doit conduire les prophètes à prendre des précautions, on n’ordonne pas une évolution sociétale, elle apparait avec de nouveaux outils et la manière dont la société va les utiliser.
L’ordinateur et le smartphone devraient nous servir de leçons, ce qui s’est passé ces dix dernières années était inenvisageable. Y-a-t-il un chef d’Etat, un parti politique, un « expert » qui aurait pu dire « vous devez commander un smartphone et abandonner votre ligne fixe « ? Non, bien sûr. Les humains ont vu un outil, se le sont appropriés et lui trouvent désormais des usages… incroyables.
Ce n’est pas la peur qui dirige l’évolution humaine, c’est l’espoir… et la liberté, tout le contraire du monde de normes et de contraintes qu’essaie de nous préparer les prophètes de malheur. Tant que les peuples ne savent pas vers quel avenir radieux ils peuvent aller, ils n’adhèrent pas.
Ils ont accepté l’idée merveilleuse du développement durable, de l’arrêt des gaspillages, du recyclage, ils ne peuvent pas accepter celle de restreindre les libertés parce que ceux qui parlent pour la planète veulent  l’imposer par  la peur.