LE TREPORT (Normandie).
Alors que la nouvelle Agence Française de la Biodiversité devait statuer le lundi 27 novembre 2017 sur le sort du parc éolien offshore du Tréport au large des côtes de la Seine-Maritime, on a appris ce mardi 21 novembre, de sources proches du dossier, que la décision est reportée sine die.
L’AFB qui dépend du ministère de l’Ecologie n’a pas fixé de nouvelle date. Et pour cause, elle rendra sa décision après avoir entendu les responsables d’Engie qui devront dire par quelles voies et moyens ils entendent répondre aux réserves émises par le parc naturel marin
Engie va devoir se montrer très convaincant.
Ce report ne va pas dans le sens de l’accélération de la transition énergétique en France. Et c’est l’énième illustration du normalisme à la française. Dans les couloirs de Bercy, au ministère de l’Economie, on s’agace souvent de cet excès de normalisme qui freine la transformation du pays. “ Quand l’Allemagne a besoin de 2 ans pour construire un parc éolien, en France on met 12 ans. Et lorsque le feu vert est donné, la technologie choisie est obsolète.”...
L’AFB qui dépend du ministère de l’Ecologie n’a pas fixé de nouvelle date. Et pour cause, elle rendra sa décision après avoir entendu les responsables d’Engie qui devront dire par quelles voies et moyens ils entendent répondre aux réserves émises par le parc naturel marin
Engie va devoir se montrer très convaincant.
Ce report ne va pas dans le sens de l’accélération de la transition énergétique en France. Et c’est l’énième illustration du normalisme à la française. Dans les couloirs de Bercy, au ministère de l’Economie, on s’agace souvent de cet excès de normalisme qui freine la transformation du pays. “ Quand l’Allemagne a besoin de 2 ans pour construire un parc éolien, en France on met 12 ans. Et lorsque le feu vert est donné, la technologie choisie est obsolète.”...
https://dieppe-le-treport.eoliennes-mer.fr/lenvironnement/le-paysage/ |
Lire :
➽ Vote ou pas, la zone d’implantation des éoliennes en mer toujours contestée (26/11/2017)
On ne sait pas si l’Agence française pour la biodiversité donnera son avis, lundi, sur le projet d’éoliennes en mer au large de Dieppe et du Tréport. En tout cas, des élus dénoncent toujours un manque de concertation, notamment avec les pêcheurs.
Le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) rendra-t-il un avis, ce lundi 27 novembre, sur le dossier des éoliennes en mer au large des côtes picarde et normande mené par Engie ? En tout cas, « ce point figure bien à l’ordre du jour », confirme-t-on à l’AFB, cette structure qui chapeaute, depuis janvier 2017, les Parcs naturels marins, entre autres.Depuis quelques jours, la rumeur veut que le conseil d’administration repousse son avis. « Peut-être que le conseil d’administration va reporter ce point », ajoute-t-on à l’AFB. On ne le saura que lundi.
Le 20 octobre 2017 à Abbeville, le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale avait rendu un avis négatif sur ce projet, très critiqué par les pêcheurs professionnels. Il y a encore un an, l’affaire aurait été pliée : l’avis négatif du Parc aurait obligé l’État à rejeter la demande d’autorisation d’exploiter le parc éolien. Mais la création de l’AFB a changé la donne, en lui donnant le droit de rendre, elle aussi, un avis, plus contraignant désormais que celui du Parc naturel marin. Si l’AFB donne un avis contraire à celui du Parc naturel marin, ce sera une première. Le président du Parc naturel marin, Dominique Godefroy, a prévenu à plusieurs reprises : dans ce cas, il démissionnerait de la présidence. Emmanuel Maquet, député LR de la Somme, a annoncé lui aussi « une démission collective d’élus ».
« Régler les conflits d’usage dans la concertation »
Dans l’entourage de Sébastien Jumel, député PCF de Seine-Maritime et ancien maire de Dieppe, on rappelle que ce projet de parc éolien est entaché, depuis le début, par le choix de la zone d’implantation : « Sébastien Jumel a rencontré Nicolas Hulot, cette semaine, à l’Assemblée nationale. Il a demandé au ministre de réunir tous les acteurs du projet. On ne peut pas développer l’éolien offshore sans concertation avec les pêcheurs professionnels ». Or, dans cette affaire, c’est précisément ce qu’il s’est passé depuis des années. En 2010, un premier projet, finalement abandonné, avait été imaginé sur quasiment la même zone, très poissonneuse. Les pêcheurs professionnels le répètent : construire des éoliennes à cet endroit, c’est compromettre leur activité.
Les pêcheurs ont proposé une autre zone, à l’ouest du chenal de Dieppe, moins poissonneuse et au moins aussi venteuse. Engie s’est toujours retranché derrière les termes de l’appel d’offres qu’il a remporté, et l’État a refusé de changer la zone, car cela aurait signifié l’annulation de cet appel d’offres et aurait rallongé encore les délais. « Édouard Philippe, le Premier ministre, a annoncé qu’il va solliciter les préfets pour régler les conflits d’usage dans la concertation et mettre en place une planification des projets offshore. Il n’y a aucune raison pour que le projet de Dieppe – Le Tréport ne bénéficie pas de cette nouvelle politique », veut-on croire dans l’équipe du député communiste.
En octobre 2015, à la fin du débat public sur le projet, Christian Leyrit, président de la Commission nationale du débat public, n’avait pas dit autre chose : « Il ne faut pas lancer un débat public si on laisse penser que la décision est déjà prise. ». En clair, le débat public aurait dû avoir lieu avant l’appel d’offres. Ce qui aurait peut-être évité ce choix, si contesté, de la zone.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/eolien-offshore-impacts-environnementaux-dieppe-treport-parc-marin-29907.php4
Le parc naturel marin des estuaires picards a voté en défaveur du projet de parc éolien offshore, mais l'avis final revient à l'AFB. Le président du parc menace d'être démissionnaire si l'avis des acteurs locaux n'est pas pris en compte.
C'est un vote dont l'Etat se serait bien passé. Après la suspension des concertations autour du parc éolien offshore de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), c'est au tour du projet de parc de Dieppe - Le Tréport (Seine Maritime) d'être menacé. En effet, après s'être penché sur l'étude d'impact réalisée par le consortium d'Engie, EDPR et la Caisse des dépôts, le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale s'est prononcé en défaveur du projet, le 20 octobre.
"Ce qui pose souci, c'est la globalité du dossier qui nous a été soumis en juin. Nous avons travaillé dessus pendant quelques mois, en commissions thématiques, et avons dressé un certain nombre de recommandations et de préconisations", explique le président du conseil de gestion du parc, Dominique Godefroy. Les membres du conseil de gestion du parc ont notamment jugé que les états initiaux de l'environnement n'étaient pas complets et que le dossier s'appuyait sur des données pas assez récentes et imprécises sur la pêche, les populations d'oiseaux… "Les réponses du consortium n'ont pas été satisfaisantes. Ni les pêcheurs, ni les environnementalistes n'ont été satisfaits sur un certain nombre de questions. Toutes les garanties n'étaient pas réunies pour se faire une idée précise de l'impact minimum du projet sur le milieu marin. C'est pour cette raison qu'une majorité du conseil de gestion a voté en défaveur du projet", souligne Dominique Godefroy. Trente quatre membres se sont prononcés contre le projet, vingt ont donné un vote favorable assorti de réserves. Deux se sont abstenus.
"Si l'avis du conseil de gestion n'est pas suivi, je remets ma démission"
Cet avis intervient avant le lancement de l'enquête publique. Le parc naturel marin est consulté car le projet de parc se situe en partie (un tiers environ) sur son périmètre. Auparavant, les parcs avaient autorité, via leurs avis conformes, sur les activités susceptibles d'altérer de façon notable le milieu marin de leur périmètre. Contrairement à l'avis simple, l'avis conforme doit obligatoirement être suivi par les autorités. Mais ce pouvoir est désormais transféré à l'agence française de la biodiversité (AFB). Celle-ci rendra un avis conforme le 27 novembre prochain.
Si l'agence suit le vote du parc, le projet éolien ne pourra être autorisé en l'état et les services de l'Etat seront tenus de rejeter la demande d'autorisation, rappelle le parc marin dans un communiqué de presse. Mais elle peut aussi prendre un avis inverse… "Il serait incompréhensible que l'AFB ne suive pas l'avis du parc. Cette décision serait complètement inadmissible, estime Dominique Godefroy. Il faut respecter l'esprit de la création des parcs. Les conseils de gestion représentent la participation démocratique locale ". Y sont représentés les professionnels de la mer et les usagers de loisirs, les associations de protection de l'environnement et du patrimoine culturel, les élus locaux, des personnalités qualifiées, les services de l'Etat… "Si l'avis du conseil de gestion n'est pas suivi, je remets ma démission de président, menace Dominique Godefroy. Ce vote est l'aboutissement d'une réflexion collective, d'un processus de consultation, de réflexion et de débat qui s'est parfaitement déroulé".
Un manque de concertation sur la planification ?
France Nature Environnement regrette ce vote défavorable, qui "porte un coup de massue au projet de parc éolien en mer et à la filière des énergies marines renouvelables dans son ensemble". Selon son président Michel Dubromel, "ce choix regrettable révèle aussi le déséquilibre évident qui existe au sein de cette instance entre les différents acteurs du territoire, avec une surreprésentation des élus locaux et une sous-représentation des associations de protection de la nature". Ces dernières ont six voix au sein du conseil de gestion, contre 13 pour les collectivités territoriales et 7 pour les usagers. Mais au vu des résultats du vote (secret), les représentants des associations ont au minimum émis des réserves sur le projet... "Le vote favorable avec des réserves n'aurait pas été un blanc-seing au parc", rappelle Dominique Godefroy.
FNE estime que, pour une meilleure acceptabilité locale, "une planification de l'espace maritime prenant en compte, dès le départ les enjeux environnementaux, dans le cadre de l'intérêt général, est plus que jamais nécessaire pour identifier les zones susceptibles d'accueillir des éoliennes en mer et ainsi assurer la transition écologique".
Le parc naturel marin des estuaires picards a voté en défaveur du projet de parc éolien offshore, mais l'avis final revient à l'AFB. Le président du parc menace d'être démissionnaire si l'avis des acteurs locaux n'est pas pris en compte.
C'est un vote dont l'Etat se serait bien passé. Après la suspension des concertations autour du parc éolien offshore de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), c'est au tour du projet de parc de Dieppe - Le Tréport (Seine Maritime) d'être menacé. En effet, après s'être penché sur l'étude d'impact réalisée par le consortium d'Engie, EDPR et la Caisse des dépôts, le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale s'est prononcé en défaveur du projet, le 20 octobre.
"Ce qui pose souci, c'est la globalité du dossier qui nous a été soumis en juin. Nous avons travaillé dessus pendant quelques mois, en commissions thématiques, et avons dressé un certain nombre de recommandations et de préconisations", explique le président du conseil de gestion du parc, Dominique Godefroy. Les membres du conseil de gestion du parc ont notamment jugé que les états initiaux de l'environnement n'étaient pas complets et que le dossier s'appuyait sur des données pas assez récentes et imprécises sur la pêche, les populations d'oiseaux… "Les réponses du consortium n'ont pas été satisfaisantes. Ni les pêcheurs, ni les environnementalistes n'ont été satisfaits sur un certain nombre de questions. Toutes les garanties n'étaient pas réunies pour se faire une idée précise de l'impact minimum du projet sur le milieu marin. C'est pour cette raison qu'une majorité du conseil de gestion a voté en défaveur du projet", souligne Dominique Godefroy. Trente quatre membres se sont prononcés contre le projet, vingt ont donné un vote favorable assorti de réserves. Deux se sont abstenus.
"Si l'avis du conseil de gestion n'est pas suivi, je remets ma démission"
Cet avis intervient avant le lancement de l'enquête publique. Le parc naturel marin est consulté car le projet de parc se situe en partie (un tiers environ) sur son périmètre. Auparavant, les parcs avaient autorité, via leurs avis conformes, sur les activités susceptibles d'altérer de façon notable le milieu marin de leur périmètre. Contrairement à l'avis simple, l'avis conforme doit obligatoirement être suivi par les autorités. Mais ce pouvoir est désormais transféré à l'agence française de la biodiversité (AFB). Celle-ci rendra un avis conforme le 27 novembre prochain.
Si l'agence suit le vote du parc, le projet éolien ne pourra être autorisé en l'état et les services de l'Etat seront tenus de rejeter la demande d'autorisation, rappelle le parc marin dans un communiqué de presse. Mais elle peut aussi prendre un avis inverse… "Il serait incompréhensible que l'AFB ne suive pas l'avis du parc. Cette décision serait complètement inadmissible, estime Dominique Godefroy. Il faut respecter l'esprit de la création des parcs. Les conseils de gestion représentent la participation démocratique locale ". Y sont représentés les professionnels de la mer et les usagers de loisirs, les associations de protection de l'environnement et du patrimoine culturel, les élus locaux, des personnalités qualifiées, les services de l'Etat… "Si l'avis du conseil de gestion n'est pas suivi, je remets ma démission de président, menace Dominique Godefroy. Ce vote est l'aboutissement d'une réflexion collective, d'un processus de consultation, de réflexion et de débat qui s'est parfaitement déroulé".
Un manque de concertation sur la planification ?
France Nature Environnement regrette ce vote défavorable, qui "porte un coup de massue au projet de parc éolien en mer et à la filière des énergies marines renouvelables dans son ensemble". Selon son président Michel Dubromel, "ce choix regrettable révèle aussi le déséquilibre évident qui existe au sein de cette instance entre les différents acteurs du territoire, avec une surreprésentation des élus locaux et une sous-représentation des associations de protection de la nature". Ces dernières ont six voix au sein du conseil de gestion, contre 13 pour les collectivités territoriales et 7 pour les usagers. Mais au vu des résultats du vote (secret), les représentants des associations ont au minimum émis des réserves sur le projet... "Le vote favorable avec des réserves n'aurait pas été un blanc-seing au parc", rappelle Dominique Godefroy.
FNE estime que, pour une meilleure acceptabilité locale, "une planification de l'espace maritime prenant en compte, dès le départ les enjeux environnementaux, dans le cadre de l'intérêt général, est plus que jamais nécessaire pour identifier les zones susceptibles d'accueillir des éoliennes en mer et ainsi assurer la transition écologique".
http://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/environnement/parc-eolien-offshore-du-treport--avis-defavorable-du-parc-naturel-PA11221169
La décision est tombée nettement : avec 34 voix contre, 20 pour et deux abstentions, il est défavorable à l’implantation des 62 mâts à 15 km au large de la cité portuaire. Une décision prise après une analyse précise des études d’impact sur le milieu marin et les mesures compensatoires. « Cette institution a très clairement montré son opposition au projet. Les représentants du parc, dont je fais partie au titre de la communauté de communes des Villes Sœurs, ont ainsi tenu compte du point de vue des acteurs locaux, massivement opposés à ce projet préjudiciable à la pêche, au tourisme et qui ne permet pas de créer des emplois locaux », se félicite le maire du Tréport, Laurent Jacques.
Une décision qui, selon l’élu, porte un coup qui devrait être fatal au projet. Même si après une modification de la loi, l’avis n’est plus décisif mais consultatif et soumis, au final, à la validation par l’Agence française pour la biodiversité (AFB) récemment mise en place par le ministère de l’Environnement. « Le projet devrait être définitivement enterré. L’AFB a fait savoir qu’elle suivrait elle-même l’avis prononcé par le parc naturel marin. On voit mal comment, dans ces conditions, l’État pourrait trouver le moyen de le relancer », estime Laurent Jacques tout en dénonçant, dans ce dossier, « les méthodes employées aux plus hauts lieux ».
Décision le 27 novembre
« Si les avis émis lors du premier débat public avaient été entendus ; si le président de la commission particulière du 2e débat public, qui avait lui même alerté sur les conséquences de l’absence d’écoute, avait été suivi, cette affaire aurait été réglée depuis bien longtemps. De telles méthodes ont fait perdre beaucoup de temps, d’énergie et de moyens à tous les intervenants » ponctue-t-il. Même satisfaction chez son collègue, le maire de Mers-les-Bains, Michel Delépine qui voit là un acte fort. « La raison vient enfin de l’emporter. Le résultat du vote à bulletin secret pouvait laisser planer une certaine incertitude. Le Parc vient de trancher de manière claire et forte. Le projet tel qu’on voulait nous l’imposer est bel et bien retoqué. »
Côté pêcheurs, même réaction. « C’est une prise de conscience de l’importance de notre outil de travail. Le projet rimait avec la destruction des fonds de notre secteur, une des zones les plus riches en ressources halieutiques. Plus de cent bateaux y pêchent à la coquille Saint-Jacques actuellement. Nous sommes optimistes. Cela fait douze ans que nous luttons contre le projet. Nous avons tenu. Nous n’avons pas l’impression d’avoir perdu notre temps », estime Olivier Becquet, le président de la commission environnement pour le comité régional des pêches de Normandie.
La balle est dans le camp de l’AFB qui se réunira le 27 novembre pour entériner ou non la décision du Parc.
Le président de Sans offshore à l’horizon, Gérard Bilon se veut plus prudent. « C’est une excellente nouvelle, toutefois rien n’est définitif. Sous la pression du lobby éolien, quelle sera l’attitude du ministère de l’environnement ? »interroge-t-il.
Le Tréport. Le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale s’est positionné sur le projet de parc éolien. L’avis est défavorable.
Réuni vendredi 20 octobre à Abbeville, le conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale a rendu son avis sur le projet de parc éolien en mer Dieppe-Le Tréport (porté par un consortium rassemblant Engie, EDP Renewabl et la Caisse des Dépôts).La décision est tombée nettement : avec 34 voix contre, 20 pour et deux abstentions, il est défavorable à l’implantation des 62 mâts à 15 km au large de la cité portuaire. Une décision prise après une analyse précise des études d’impact sur le milieu marin et les mesures compensatoires. « Cette institution a très clairement montré son opposition au projet. Les représentants du parc, dont je fais partie au titre de la communauté de communes des Villes Sœurs, ont ainsi tenu compte du point de vue des acteurs locaux, massivement opposés à ce projet préjudiciable à la pêche, au tourisme et qui ne permet pas de créer des emplois locaux », se félicite le maire du Tréport, Laurent Jacques.
Une décision qui, selon l’élu, porte un coup qui devrait être fatal au projet. Même si après une modification de la loi, l’avis n’est plus décisif mais consultatif et soumis, au final, à la validation par l’Agence française pour la biodiversité (AFB) récemment mise en place par le ministère de l’Environnement. « Le projet devrait être définitivement enterré. L’AFB a fait savoir qu’elle suivrait elle-même l’avis prononcé par le parc naturel marin. On voit mal comment, dans ces conditions, l’État pourrait trouver le moyen de le relancer », estime Laurent Jacques tout en dénonçant, dans ce dossier, « les méthodes employées aux plus hauts lieux ».
Décision le 27 novembre
« Si les avis émis lors du premier débat public avaient été entendus ; si le président de la commission particulière du 2e débat public, qui avait lui même alerté sur les conséquences de l’absence d’écoute, avait été suivi, cette affaire aurait été réglée depuis bien longtemps. De telles méthodes ont fait perdre beaucoup de temps, d’énergie et de moyens à tous les intervenants » ponctue-t-il. Même satisfaction chez son collègue, le maire de Mers-les-Bains, Michel Delépine qui voit là un acte fort. « La raison vient enfin de l’emporter. Le résultat du vote à bulletin secret pouvait laisser planer une certaine incertitude. Le Parc vient de trancher de manière claire et forte. Le projet tel qu’on voulait nous l’imposer est bel et bien retoqué. »
Côté pêcheurs, même réaction. « C’est une prise de conscience de l’importance de notre outil de travail. Le projet rimait avec la destruction des fonds de notre secteur, une des zones les plus riches en ressources halieutiques. Plus de cent bateaux y pêchent à la coquille Saint-Jacques actuellement. Nous sommes optimistes. Cela fait douze ans que nous luttons contre le projet. Nous avons tenu. Nous n’avons pas l’impression d’avoir perdu notre temps », estime Olivier Becquet, le président de la commission environnement pour le comité régional des pêches de Normandie.
La balle est dans le camp de l’AFB qui se réunira le 27 novembre pour entériner ou non la décision du Parc.
Le président de Sans offshore à l’horizon, Gérard Bilon se veut plus prudent. « C’est une excellente nouvelle, toutefois rien n’est définitif. Sous la pression du lobby éolien, quelle sera l’attitude du ministère de l’environnement ? »interroge-t-il.