https://enl-france.eu/finir-dogme-eolien-nos-campagnes/
ENL-france publié le 17/11/2017
Christelle LECHEVALIER, Communiqués
ENL-france publié le 17/11/2017
Christelle LECHEVALIER, Communiqués
La commune manchoise de Ger se voit imposer trois éoliennes de 165 mètres de hauteur, tandis qu’un autre projet en prévoit deux supplémentaires dans la même commune ainsi que quatre autres sur le territoire de Saint Georges-de-Rouelley.
Sous prétexte de protéger l’environnement, les intégristes décroissants nous imposent ces infrastructures d’une taille supérieure à la flèche de la plus haute cathédrale de France (Rouen, 151 mètres), pour un rendement très contestable. La question de leur démantèlement va également poser de grands soucis environnementaux et financiers à l’avenir. Qui en parle ?
Le tout-éolien est devenu un dogme alors que d’autres sources d’énergies renouvelables, comme le photovoltaïque et l’hydroélectrique, offrent des solutions alternatives bien plus intéressantes, tant sur le plan économique que d’un point de vue esthétique.
En commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie au Parlement européen, je ne cesse d’insister sur le fait qu’il n’y ait pas de fatalité à ce que nos campagnes françaises deviennent des champs d’éoliennes comme on peut le voir dans certains territoires en Allemagne.
Une vraie politique d’écologie doit se faire de manière cohérente. Dans le but de réduire les émissions de CO2, il faudrait aussi se retirer des accords de libre-échange, tel que le CETA, et promouvoir les circuits courts, notamment dans le cadre de la commande publique.
De plus, les énergies renouvelables ne doivent être utilisées que si elles font preuve d’efficacité et ne constituent pas une pollution visuelle susceptible de provoquer une contestation des citoyens sur le long terme. Dans l’attente d’autres alternatives, le nucléaire reste la meilleure solution : bas-carbone, rentable et assurant notre indépendance énergétique.
Article presse :
Sous prétexte de protéger l’environnement, les intégristes décroissants nous imposent ces infrastructures d’une taille supérieure à la flèche de la plus haute cathédrale de France (Rouen, 151 mètres), pour un rendement très contestable. La question de leur démantèlement va également poser de grands soucis environnementaux et financiers à l’avenir. Qui en parle ?
Le tout-éolien est devenu un dogme alors que d’autres sources d’énergies renouvelables, comme le photovoltaïque et l’hydroélectrique, offrent des solutions alternatives bien plus intéressantes, tant sur le plan économique que d’un point de vue esthétique.
En commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie au Parlement européen, je ne cesse d’insister sur le fait qu’il n’y ait pas de fatalité à ce que nos campagnes françaises deviennent des champs d’éoliennes comme on peut le voir dans certains territoires en Allemagne.
Une vraie politique d’écologie doit se faire de manière cohérente. Dans le but de réduire les émissions de CO2, il faudrait aussi se retirer des accords de libre-échange, tel que le CETA, et promouvoir les circuits courts, notamment dans le cadre de la commande publique.
De plus, les énergies renouvelables ne doivent être utilisées que si elles font preuve d’efficacité et ne constituent pas une pollution visuelle susceptible de provoquer une contestation des citoyens sur le long terme. Dans l’attente d’autres alternatives, le nucléaire reste la meilleure solution : bas-carbone, rentable et assurant notre indépendance énergétique.
Article presse :
16/11/17 : Un nouveau projet éolien se précise dans la Manche
https://www.lamanchelibre.fr/actualite-421159-un-nouveau-projet-eolien-se-precise-dans-la-manche
01/10/15 : Ger. Un collectif contre les éolienneshttps://www.lamanchelibre.fr/actualite-421159-un-nouveau-projet-eolien-se-precise-dans-la-manche
Le projet éolien de Ger, près de Barenton (Manche), se précise. Il prévoit l'installation de trois éoliennes. A ne pas confondre avec un autre projet, qui semble être plus polémique et qui concerne la construction de six éoliennes dont quatre sur la commune de Saint-Georges-de-Rouelley et aussi deux sur celle de Ger.
Début novembre 2017, cinq membres de la société energieTEAM ont fait le déplacement pour informer la population de Ger, près de Mortain et Barenton (Manche), au sujet du projet d'installation de trois éoliennes dans la commune.
Un projet étudié depuis 2012
Situées entre les lieux-dits La Cosnerie et Haute-Crolle, à environ 5 km au sud-ouest de Ger, leur hauteur totale en bout de pales sera de 165 mètres. Elles développeront chacune une puissance de 3,6 MW (mégawatt), soit une production annuelle de 24,8 Gwh (gigawattheure), répondant aux besoins en électricité d'environ 3 400 foyers. L'équipe, composée de Rémi Blanchet, directeur, Ludovic Poirier, chargé d'études, Benoît Duval, responsable des études, Corinne Dubuc et Christophe Guilbert, chefs de projet, travaille depuis 2012 sur ce projet.
Début des travaux fin 2018 ?
Ils ont répondu aux questions d'une vingtaine de personnes. "Nous sommes étonnés, les visiteurs sont très informés, tant sur la puissance des éoliennes que sur leur raccordement. Les discussions ont été très constructives", soulignent les membres de l'équipe. Pour Corinne Dubuc, "ce projet est très bien accepté... Les Gérois veulent juste savoir où vont se situer les éoliennes, mesurer leur impact sur leur environnement visuel..."
Petite surprise, aucun "anti-éolien" n'a fait le déplacement. Une demande d'autorisation sera envoyée à la préfecture d'ici fin 2017. Les premiers travaux pourraient débuter d'ici fin 2018-début 2019.
Archives presse même secteur :
27/03/17 : Dans la Manche, les permis de construire accordés aux six éoliennes de Ger et St-Georges-de-Rouelley annulés
https://actu.fr/normandie/saint-georges-de-rouelley_50474/dans-la-manche-les-permis-de-construire-accordes-aux-six-eoliennes-de-ger-et-st-georges-de-rouelley-annules_1954075.html
Lundi 27 mars 2017, la cour d'appel de Caen a annulé les permis de construire délivrés par le préfet de la Manche pour la construction d'éoliennes à Ger et St-Georges-de-Rouelley.
Lundi 27 mars 2017, le tribunal administratif de Caen (Calvados) a annulé les deux permis de construire délivrés par le préfet de la Manche à la société Vents d’Oc centrale d’énergie renouvelable pour la construction de six éoliennes à Ger et Saint-Georges-de-Rouelley.
C’est une victoire pour la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, l’association Vieilles Maisons Françaises, l’association Basse-Normandie Environnement ainsi que pour les riverains du projet Philippe Moignot et son épouse, et Xavier de Thieulloy.
La justice a annulé les permis de construire délivrés pour l’implantation de quatre éoliennes aux lieux-dits Le Tertre du Fougeret et La Fieffe à Saint-Georges-de-Rouelley, et deux éoliennes aux lieux-dits Champ Ménard et Le Gué à Ger.
Pas dans une zone de développement de l’éolien
Dans son délibéré, le tribunal administratif a estimé que le public n’a pas été informé suffisamment tôt du projet, qui « n’a été soumis à la consultation qu’à l’occasion de l’enquête publique », en septembre et octobre 2015. Soit six mois après l’édiction des permis de construire litigieux.
Les magistrats ont également relevé que le projet de parc éolien prévu à Saint-Georges-de-Rouelley, « n’est pas situé dans le périmètre d’une zone de développement de l’éolien (ZDE) », établi par le plan local d’urbanisme de la commune.
Surtout, contrairement à ce qu’ont défendu le préfet de la Manche et la société Vents d’Oc, si une loi d’avril 2013 a bien supprimé ces ZDE, elle n’a pas eu d’effet rétroactif. Les ZDE existantes sont donc toujours applicables.
Site Natura 2000 et nuisances sonores
Le tribunal administratif a également critiqué l’impact du projet sur le parc naturel régional Normandie-Maine, « situé à proximité du site Natura 2000 Anciennes Mines de Bion et de Barenton ».
Lors de l’audience, les associations environnementales avaient dénoncé les conséquences « dommageables » sur la faune sauvage. La zone est le lieu d’hibernation et de reproduction de seize espèces animales « dont huit d’intérêt majeur ».
Une étude d’impact a par exemple révélé le risque majeur de collisions avec les pâles des éoliennes. Les magistrats ont estimé que la société Vents d’Oc n’a pas proposé de mesures satisfaisantes pour limiter les risques.
Enfin, le tribunal a remarqué que les deux éoliennes prévues sur le site de Ger auraient un impact concret sur les époux Moignot et sur Xavier de Thieulloy, tous les trois voisins du projet de parc éolien.
Les éoliennes, d’une hauteur de 150 mètres, « seront visibles de leur propriété », ont précisé les juges, qui pointent du doigt « le risque de nuisances sonores ».
En outre, le tribunal administratif a condamné l’État et la société Vents d’Oc à verser à la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, à l’association Basse-Normandie Environnement ainsi qu’aux époux Philippe Moignot et Xavier de Thieulloy la somme de 200 € au titre de leurs frais de justice.
18/03/17 : Manche : Eoliennes de Ger et St-Georges-de-Rouelley : les recours en passe d’être validés
https://actu.fr/normandie/saint-georges-de-rouelley_50474/manche-eoliennes-de-ger-et-st-georges-de-rouelley-les-recours-en-passe-detre-valides_1950765.html
Les recours portés contre le projet de 6 éoliennes à Ger et Saint-Georges-de-Rouelley (Manche) sont en passe d'être validés par la cour d'appel de Caen (Calvados).
Le rapporteur public a préconisé mercredi 8 mars 2017, au tribunal administratif de Caen de valider les recours qui avaient été déposés contre les deux permis de construire octroyés en mars 2015 aux six éoliennes prévues à Ger et St-Georges-de-Rouelley (Manche).
Les époux Moignot, Xavier de Thieulloy, les associations « Basse-Normandie Environnement », « Vieilles Maisons Françaises » et la société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France ont contesté l‘autorisation donnée au projet piloté par la société Vents d‘Oc énergies renouvelables.
Ils estiment notamment que le programme est illégal. Selon eux, l‘enquête publique, pourtant obligatoire, est « entachée d’irrégularités, car postérieure aux deux permis de construire ».
> Lire aussi : DOMFRONT – Bientôt des éoliennes à l’horizon ?
« Annulation totale » des deux permis de construire
Le rapporteur public a confirmé que « l’information du public doit se faire à un stade précoce » et que « ça n’a visiblement pas été le cas ici ». Le magistrat, dont les avis sont le plus souvent suivis par les juges, a donc préconisé « une annulation totale » des deux permis de construire, ainsi que le versement de la somme de 2 000 € de frais de justice aux requérants.
L‘avocate de la société Vents d‘Oc a pour sa part reconnu que le public n‘avait pas été consulté avant la délivrance des permis de construire. Elle a cependant souligné qu‘il est « toujours possible de régulariser une enquête qui ne s’est pas déroulée correctement ».
Nuisances sonores
Pendant l‘audience, le rapporteur public a également retenu que la partie du projet qui concerne la construction de quatre éoliennes à Saint-Georges-de-Rouelley ne rentre pas dans les exceptions du PLU (plan local d‘urbanisme) adopté par la commune.
Selon le magistrat, le programme « ne correspond pas à un projet d’ensemble de ZDE (zone de développement éolien) ». Pour sa part, l‘avocat des opposants au parc éolien a lui souligné que les trois dernières délibérations qui ont abouti à ce PLU n‘ont jamais prévu l‘installation d‘éoliennes sur le site, « mais uniquement l’implantation de panneaux photovoltaïques ».
Les époux Moignot et Xavier de Thieulloy ont aussi soutenu que le projet sera source « d’importantes nuisances sonores ». L‘avocate de la société Vents d‘Oc s‘est appuyée sur la situation vallonnée du secteur pour réfuter toute idée de gêne.
Les riverains, qui habitent respectivement à 600 m et 1 000 m du parc éolien prévu à Saint-Georges-de-Rouelley, « entendront davantage la route départementale située à côté de chez eux que les éoliennes ».
Les risques pour les chauves-souris non prouvés
Enfin, les associations environnementales ont également mis en avant les conséquences « dommageables » sur la faune sauvage. Située à proximité d‘un site classé Natura 2000, la zone est le lieu d‘hibernation et de reproduction de chauves-souris.
L‘association Basse-Normandie Environnement a notamment pointé du doigt « les risques de collision sur les pales des éoliennes ». Le rapporteur public n‘a quant à lui pas retenu cet argument. Les éoliennes seraient en effet dépourvues d‘éclairage pour protéger les chauves-souris. De plus, l’aménagement du site prévoit la possibilité de protéger la nidification des chiroptères et « aucune association n’a réussi à prouver le contraire », estime le magistrat.
Le tribunal administratif de Caen, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision dans deux semaines.
14/12/16 : Manche : guerre de tranchées à cause des éoliennes
https://www.lamanchelibre.fr/actualite-236799-manche-guerre-de-tranchees-a-cause-des-eoliennes
La commune de Ger, située près de Barenton (Manche), a présenté dernièrement le projet de construction d'un parc éolien, validé par les précédents élus en 2012. La maire Valérie Normand avait indiqué ne pas être favorable à ce projet. Avis qui n'a pas plus du tout aux anciens élus.
Quand l'arbre à vent fait débat à Ger (Manche), commune de 830 habitants. L'article consacré au projet éolien, paru dans La Manche Libre du samedi 3 décembre, a suscité de vives réactions de membres du précédent conseil municipal. Ces derniers n'ont pas du tout apprécié les propos de la maire Valérie Normand, qui disait ne pas être favorable au projet même si celui-ci est validé.
"Il assume les décisions de ses prédécesseurs"
D'anciens élus du conseil municipal de Ger, petite commune du sud-Manche non loin de Mortain,ont donc souhaité réagir anonymement lundi 12 décembre 2016, d'autres acceptent d'être cités comme Sébastien Leroy et Michel Prieur, adjoint sous le mandat de Catherine Hénault: "Quand un nouveau conseil se constitue, il assume les décisions de ses prédécesseurs, il ne revient pas sur les faits, il avance. En aucun cas notre maire n'est à l'initiative de l'étude démarrée en 2012. Madame Normand a le droit d'être contre les projets éoliens, mais alors, pourquoi soutenir le projet de Saint-Georges-de-Rouelley?"
Des conséquences sur la santé?
Pour rappel, le projet éolien de Ger prévoit la construction de trois éoliennes d'une puissance de 2,35 MGW. Elles pourraient être installées près du lieu-dit "La Cosnerie". Valérie Normand avait aussi indiqué que l'installation de ces éoliennes allait avoir des conséquences négatives sur la santé. Faux selon ces anciens élus: "De nombreuses études ont été réalisées, sans jamais prouver une incidence sur la santé."
Et aussi sur l'environnement?
La maire était également inquiète pour l'environnement. L'ancien conseil lui répond: "Quant à la protection de l'environnement, elle a été bafouée par la création en 2014 d'un étang privé sur la commune. Quelques années avant, ce projet avait reçu un avis défavorable de la préfecture car il était situé sur une parcelle faisant l'objet d'un arrêté de protection naturelle Biotope…" Ces anciens élus souhaitent que la maire "respecte les élus et leurs électeurs de manière affable, digne et réfléchie, et non avec autorité ou copinage." En tout cas, les relations sont tendues à Ger.
Début novembre 2017, cinq membres de la société energieTEAM ont fait le déplacement pour informer la population de Ger, près de Mortain et Barenton (Manche), au sujet du projet d'installation de trois éoliennes dans la commune.
Un projet étudié depuis 2012
Situées entre les lieux-dits La Cosnerie et Haute-Crolle, à environ 5 km au sud-ouest de Ger, leur hauteur totale en bout de pales sera de 165 mètres. Elles développeront chacune une puissance de 3,6 MW (mégawatt), soit une production annuelle de 24,8 Gwh (gigawattheure), répondant aux besoins en électricité d'environ 3 400 foyers. L'équipe, composée de Rémi Blanchet, directeur, Ludovic Poirier, chargé d'études, Benoît Duval, responsable des études, Corinne Dubuc et Christophe Guilbert, chefs de projet, travaille depuis 2012 sur ce projet.
Début des travaux fin 2018 ?
Ils ont répondu aux questions d'une vingtaine de personnes. "Nous sommes étonnés, les visiteurs sont très informés, tant sur la puissance des éoliennes que sur leur raccordement. Les discussions ont été très constructives", soulignent les membres de l'équipe. Pour Corinne Dubuc, "ce projet est très bien accepté... Les Gérois veulent juste savoir où vont se situer les éoliennes, mesurer leur impact sur leur environnement visuel..."
Petite surprise, aucun "anti-éolien" n'a fait le déplacement. Une demande d'autorisation sera envoyée à la préfecture d'ici fin 2017. Les premiers travaux pourraient débuter d'ici fin 2018-début 2019.
Archives presse même secteur :
27/03/17 : Dans la Manche, les permis de construire accordés aux six éoliennes de Ger et St-Georges-de-Rouelley annulés
https://actu.fr/normandie/saint-georges-de-rouelley_50474/dans-la-manche-les-permis-de-construire-accordes-aux-six-eoliennes-de-ger-et-st-georges-de-rouelley-annules_1954075.html
Lundi 27 mars 2017, la cour d'appel de Caen a annulé les permis de construire délivrés par le préfet de la Manche pour la construction d'éoliennes à Ger et St-Georges-de-Rouelley.
Lundi 27 mars 2017, le tribunal administratif de Caen (Calvados) a annulé les deux permis de construire délivrés par le préfet de la Manche à la société Vents d’Oc centrale d’énergie renouvelable pour la construction de six éoliennes à Ger et Saint-Georges-de-Rouelley.
C’est une victoire pour la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, l’association Vieilles Maisons Françaises, l’association Basse-Normandie Environnement ainsi que pour les riverains du projet Philippe Moignot et son épouse, et Xavier de Thieulloy.
La justice a annulé les permis de construire délivrés pour l’implantation de quatre éoliennes aux lieux-dits Le Tertre du Fougeret et La Fieffe à Saint-Georges-de-Rouelley, et deux éoliennes aux lieux-dits Champ Ménard et Le Gué à Ger.
Pas dans une zone de développement de l’éolien
Dans son délibéré, le tribunal administratif a estimé que le public n’a pas été informé suffisamment tôt du projet, qui « n’a été soumis à la consultation qu’à l’occasion de l’enquête publique », en septembre et octobre 2015. Soit six mois après l’édiction des permis de construire litigieux.
Les magistrats ont également relevé que le projet de parc éolien prévu à Saint-Georges-de-Rouelley, « n’est pas situé dans le périmètre d’une zone de développement de l’éolien (ZDE) », établi par le plan local d’urbanisme de la commune.
Surtout, contrairement à ce qu’ont défendu le préfet de la Manche et la société Vents d’Oc, si une loi d’avril 2013 a bien supprimé ces ZDE, elle n’a pas eu d’effet rétroactif. Les ZDE existantes sont donc toujours applicables.
Site Natura 2000 et nuisances sonores
Le tribunal administratif a également critiqué l’impact du projet sur le parc naturel régional Normandie-Maine, « situé à proximité du site Natura 2000 Anciennes Mines de Bion et de Barenton ».
Lors de l’audience, les associations environnementales avaient dénoncé les conséquences « dommageables » sur la faune sauvage. La zone est le lieu d’hibernation et de reproduction de seize espèces animales « dont huit d’intérêt majeur ».
Une étude d’impact a par exemple révélé le risque majeur de collisions avec les pâles des éoliennes. Les magistrats ont estimé que la société Vents d’Oc n’a pas proposé de mesures satisfaisantes pour limiter les risques.
Enfin, le tribunal a remarqué que les deux éoliennes prévues sur le site de Ger auraient un impact concret sur les époux Moignot et sur Xavier de Thieulloy, tous les trois voisins du projet de parc éolien.
Les éoliennes, d’une hauteur de 150 mètres, « seront visibles de leur propriété », ont précisé les juges, qui pointent du doigt « le risque de nuisances sonores ».
En outre, le tribunal administratif a condamné l’État et la société Vents d’Oc à verser à la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, à l’association Basse-Normandie Environnement ainsi qu’aux époux Philippe Moignot et Xavier de Thieulloy la somme de 200 € au titre de leurs frais de justice.
18/03/17 : Manche : Eoliennes de Ger et St-Georges-de-Rouelley : les recours en passe d’être validés
https://actu.fr/normandie/saint-georges-de-rouelley_50474/manche-eoliennes-de-ger-et-st-georges-de-rouelley-les-recours-en-passe-detre-valides_1950765.html
Les recours portés contre le projet de 6 éoliennes à Ger et Saint-Georges-de-Rouelley (Manche) sont en passe d'être validés par la cour d'appel de Caen (Calvados).
Le rapporteur public a préconisé mercredi 8 mars 2017, au tribunal administratif de Caen de valider les recours qui avaient été déposés contre les deux permis de construire octroyés en mars 2015 aux six éoliennes prévues à Ger et St-Georges-de-Rouelley (Manche).
Les époux Moignot, Xavier de Thieulloy, les associations « Basse-Normandie Environnement », « Vieilles Maisons Françaises » et la société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France ont contesté l‘autorisation donnée au projet piloté par la société Vents d‘Oc énergies renouvelables.
Ils estiment notamment que le programme est illégal. Selon eux, l‘enquête publique, pourtant obligatoire, est « entachée d’irrégularités, car postérieure aux deux permis de construire ».
> Lire aussi : DOMFRONT – Bientôt des éoliennes à l’horizon ?
« Annulation totale » des deux permis de construire
Le rapporteur public a confirmé que « l’information du public doit se faire à un stade précoce » et que « ça n’a visiblement pas été le cas ici ». Le magistrat, dont les avis sont le plus souvent suivis par les juges, a donc préconisé « une annulation totale » des deux permis de construire, ainsi que le versement de la somme de 2 000 € de frais de justice aux requérants.
L‘avocate de la société Vents d‘Oc a pour sa part reconnu que le public n‘avait pas été consulté avant la délivrance des permis de construire. Elle a cependant souligné qu‘il est « toujours possible de régulariser une enquête qui ne s’est pas déroulée correctement ».
Nuisances sonores
Pendant l‘audience, le rapporteur public a également retenu que la partie du projet qui concerne la construction de quatre éoliennes à Saint-Georges-de-Rouelley ne rentre pas dans les exceptions du PLU (plan local d‘urbanisme) adopté par la commune.
Selon le magistrat, le programme « ne correspond pas à un projet d’ensemble de ZDE (zone de développement éolien) ». Pour sa part, l‘avocat des opposants au parc éolien a lui souligné que les trois dernières délibérations qui ont abouti à ce PLU n‘ont jamais prévu l‘installation d‘éoliennes sur le site, « mais uniquement l’implantation de panneaux photovoltaïques ».
Les époux Moignot et Xavier de Thieulloy ont aussi soutenu que le projet sera source « d’importantes nuisances sonores ». L‘avocate de la société Vents d‘Oc s‘est appuyée sur la situation vallonnée du secteur pour réfuter toute idée de gêne.
Les riverains, qui habitent respectivement à 600 m et 1 000 m du parc éolien prévu à Saint-Georges-de-Rouelley, « entendront davantage la route départementale située à côté de chez eux que les éoliennes ».
Les risques pour les chauves-souris non prouvés
Enfin, les associations environnementales ont également mis en avant les conséquences « dommageables » sur la faune sauvage. Située à proximité d‘un site classé Natura 2000, la zone est le lieu d‘hibernation et de reproduction de chauves-souris.
L‘association Basse-Normandie Environnement a notamment pointé du doigt « les risques de collision sur les pales des éoliennes ». Le rapporteur public n‘a quant à lui pas retenu cet argument. Les éoliennes seraient en effet dépourvues d‘éclairage pour protéger les chauves-souris. De plus, l’aménagement du site prévoit la possibilité de protéger la nidification des chiroptères et « aucune association n’a réussi à prouver le contraire », estime le magistrat.
Le tribunal administratif de Caen, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision dans deux semaines.
14/12/16 : Manche : guerre de tranchées à cause des éoliennes
https://www.lamanchelibre.fr/actualite-236799-manche-guerre-de-tranchees-a-cause-des-eoliennes
La commune de Ger, située près de Barenton (Manche), a présenté dernièrement le projet de construction d'un parc éolien, validé par les précédents élus en 2012. La maire Valérie Normand avait indiqué ne pas être favorable à ce projet. Avis qui n'a pas plus du tout aux anciens élus.
Quand l'arbre à vent fait débat à Ger (Manche), commune de 830 habitants. L'article consacré au projet éolien, paru dans La Manche Libre du samedi 3 décembre, a suscité de vives réactions de membres du précédent conseil municipal. Ces derniers n'ont pas du tout apprécié les propos de la maire Valérie Normand, qui disait ne pas être favorable au projet même si celui-ci est validé.
"Il assume les décisions de ses prédécesseurs"
D'anciens élus du conseil municipal de Ger, petite commune du sud-Manche non loin de Mortain,ont donc souhaité réagir anonymement lundi 12 décembre 2016, d'autres acceptent d'être cités comme Sébastien Leroy et Michel Prieur, adjoint sous le mandat de Catherine Hénault: "Quand un nouveau conseil se constitue, il assume les décisions de ses prédécesseurs, il ne revient pas sur les faits, il avance. En aucun cas notre maire n'est à l'initiative de l'étude démarrée en 2012. Madame Normand a le droit d'être contre les projets éoliens, mais alors, pourquoi soutenir le projet de Saint-Georges-de-Rouelley?"
Des conséquences sur la santé?
Pour rappel, le projet éolien de Ger prévoit la construction de trois éoliennes d'une puissance de 2,35 MGW. Elles pourraient être installées près du lieu-dit "La Cosnerie". Valérie Normand avait aussi indiqué que l'installation de ces éoliennes allait avoir des conséquences négatives sur la santé. Faux selon ces anciens élus: "De nombreuses études ont été réalisées, sans jamais prouver une incidence sur la santé."
Et aussi sur l'environnement?
La maire était également inquiète pour l'environnement. L'ancien conseil lui répond: "Quant à la protection de l'environnement, elle a été bafouée par la création en 2014 d'un étang privé sur la commune. Quelques années avant, ce projet avait reçu un avis défavorable de la préfecture car il était situé sur une parcelle faisant l'objet d'un arrêté de protection naturelle Biotope…" Ces anciens élus souhaitent que la maire "respecte les élus et leurs électeurs de manière affable, digne et réfléchie, et non avec autorité ou copinage." En tout cas, les relations sont tendues à Ger.
06/10/15 : Sud-Manche: des éoliennes ravivent la guerre entre citadins et ruraux
http://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/sud-manche-eoliennes-ravivent-guerre-entre-citadins-ruraux-823603.html
Six éoliennes doivent prochainement être implantées à Ger et Saint-Georges de Rouelley dans le parc naturel régional Normandie-Maine, ce qui fait bondir certains riverains. Le maire d'une des communes dénonce des citadins qui veulent empêcher la campagne d'accéder à la modernité.
"152 mètres en bout de pales, si j'en crois l'affichage des permis de construire, des habitations très proches et nous nous sommes à proximité d'un site classé et protégé". Jacques Brochard habite à 15 km du site d'implantation des futures éoliennes sur les communes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley. Il est pourtant à la tête d'une association d'opposants espérant faire capoter le projet au nom de la défense du paysage naturel sauvage du parc Normandie-Maine.
Le permis de construire a pourtant été accordé. Pour le maire de Saint-Georges-de-Rouelley, cette opposition est le fait de citadins ayant choisi la campagne comme lieu de villégiature et non de vie. "Ces gens-là ont quitté le pays aller gagner leur vie ailleurs dans des milieux qui n'avaient rien à voir avec le milieu rural de notre commune et quand ils rentrent là pour un ou deux mois dans l'année ils veulent conserver le territoire tel qu'il est", fustige Raymond Béchet avant de demander : "Est-ce qu'il faut qu'on rattelle les chevaux ?".
Une enquête publique a été ouverte à Saint-Georges-de-Rouelley. Une majorité de participants est favorable au projet d'éoliennes. La commune voisine de Ger dispose déjà de quatre éoliennes, plus petites, qui lui rapportent 11 000 euros par mois.
Reportage de Matthieu Bellinghen et Joël Hamard (en ligne)
intervenants:
- Jacques Brochard, président de l'association d'opposants au projet
- Raymond Béchet, maire de Saint-Georges-de-Rouelley
http://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/sud-manche-eoliennes-ravivent-guerre-entre-citadins-ruraux-823603.html
Six éoliennes doivent prochainement être implantées à Ger et Saint-Georges de Rouelley dans le parc naturel régional Normandie-Maine, ce qui fait bondir certains riverains. Le maire d'une des communes dénonce des citadins qui veulent empêcher la campagne d'accéder à la modernité.
"152 mètres en bout de pales, si j'en crois l'affichage des permis de construire, des habitations très proches et nous nous sommes à proximité d'un site classé et protégé". Jacques Brochard habite à 15 km du site d'implantation des futures éoliennes sur les communes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley. Il est pourtant à la tête d'une association d'opposants espérant faire capoter le projet au nom de la défense du paysage naturel sauvage du parc Normandie-Maine.
Le permis de construire a pourtant été accordé. Pour le maire de Saint-Georges-de-Rouelley, cette opposition est le fait de citadins ayant choisi la campagne comme lieu de villégiature et non de vie. "Ces gens-là ont quitté le pays aller gagner leur vie ailleurs dans des milieux qui n'avaient rien à voir avec le milieu rural de notre commune et quand ils rentrent là pour un ou deux mois dans l'année ils veulent conserver le territoire tel qu'il est", fustige Raymond Béchet avant de demander : "Est-ce qu'il faut qu'on rattelle les chevaux ?".
Une enquête publique a été ouverte à Saint-Georges-de-Rouelley. Une majorité de participants est favorable au projet d'éoliennes. La commune voisine de Ger dispose déjà de quatre éoliennes, plus petites, qui lui rapportent 11 000 euros par mois.
Reportage de Matthieu Bellinghen et Joël Hamard (en ligne)
intervenants:
- Jacques Brochard, président de l'association d'opposants au projet
- Raymond Béchet, maire de Saint-Georges-de-Rouelley
Un projet d’implantation de six éoliennes provoque des réactions. Un collectif s’y opposant, a vu le jour.
« Nous l’avons appris il y a quelque temps. Un projet de parc éolien est en passe d’obtenir les autorisations d’implantation et d’exploitation dans les communes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley. S’il aboutit, six éoliennes de 152 mètres de haut (pales comprises) devraient dominer tout le bocage et le site classé de la Fosse-Arthour, dont elles ne seraient éloignées que de 3 200 mètres », tempête Jacques Brochard. Amoureux de la Fosse-Arthour depuis toujours, cet habitant de Saint-Mars-d’Egrenne, redoute une détérioration du paysage.
Une enquête publique est en cours dans les douze communes d’où seront visibles ces éoliennes. Des opposants ont entamé une action en justice. Samedi 26 septembre, à l’invitation de ce collectif anti-éoliennes, une trentaine de personnes étaient réunies à Ger.