Sept associations de riverains qui s'opposent à des projets éoliens se sont fédérés dans le collectif SOS Eole 23 samedi, pour peser sur les élus face aux promoteurs. Ils s'alarment d'une "multiplication" selon eux des projets éoliens.
Saint-Yrieix-les-Bois, France
Le collectif SOS Eole 23 est né samedi à la salle communale de Saint-Yrieix-le-Bois, en réunissant plusieurs associations de riverains opposés aux projets éoliens dans leur commune.
Il regroupe le collectif Vent d'Etat, qui lutte contre un projet à Saint-Hilaire-la-Plaine, le collectif Vents libres de Pionnat qui s'oppose à un projet de "douze" éoliennes, plusieurs associations qui luttent contre un projet d'éoliennes entre Saint-Fiel, Anzême et Saint-Sulpice-le-Guéretois, ou même un riverain de Saint-Georges-la-Pouge qui "a eu vent d'un projet par le maire", mais "n'en sait pas plus".
Des projets éoliens qui se "multiplient" ?
En tout, une vingtaine de personnes étaient présentes, avec sept associations et collectif identifiés qui se sont réunis dans le nouveau collectif départemental. Ils souhaitent peser plus lourd dans le débat public, face aux promoteurs qui selon eux veulent "multiplier" les projets éoliens en Creuse.
"On peut penser qu'en Creuse il y aura bientôt 300 projets éoliens, pour des éoliennes de 150 mètres de haut. C'est terrible !" Martine Faucher, de Vent d'Etat".
Selon eux, 35 éoliennes seraient déjà en projet dans les communes autour de Guéret.
Mais les chiffres officiels et vérifiés sont beaucoup moins alarmistes. Aux dernières nouvelles, il y avait seulement une vingtaine d'éoliennes en fonctionnement dans la Creuse, et 66 nouvelles éoliennes sont envisagées dans des projets qui sont à des stades très différents de réalisation. Rien ne dit que chacun de ces projets aboutira.
Pas de dirigeant, mais un bulletin d'information
Le collectif veut agir pour faire annuler ces projets, en fédérant des "compétences" qu'elle trouve parmi ses membres : juristes, spécialistes de la comptabilité d'entreprise ou encore personnel médical, pour intervenir lors des enquêtes publiques et montrer les "dangers" des projets éoliens.
Mais pour l'instant, SOS Eole 23 n'a pas de chef ou de porte-parole : personne n'a voulu tenir la barre lors de la première réunion. Pas de décision non plus sur la création d'un site internet. "Soyons modestes, éditons un bulletin", a proposé un participant. Un bulletin d'information à destination des creusois va donc être édité.
Et des dissensions sont sont déjà en germe : un autre collectif, nommé "Alerte éoliennes 23", a été évoqué lors de la réunion. "On n'est pas d'accord sur tout", reconnaît un des participants.
News :
01/02/18 : Un collectif se forme en Creuse contre les éoliennes industrielles
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/creuse/collectif-se-forme-creuse-contre-eoliennes-industrielles-1413201.html
Fin janvier, six associations creusoises luttant contre les éoliennes industrielles se sont rassemblées pour créer un collectif nommé SOS-Eole 23. Le département fait partie d’une zone de développement éolien (ZDE).
31/01/18 : Creuse : Six associations réunies dans le collectif anti-éolien SOS-Éole 23 en Creuse
https://www.lepopulaire.fr/gueret/environnement/creuse/2018/01/31/six-associations-reunies-dans-le-collectif-anti-eolien-sos-eole-23-en-creuse_12720959.html
Il regroupe le collectif Vent d'Etat, qui lutte contre un projet à Saint-Hilaire-la-Plaine, le collectif Vents libres de Pionnat qui s'oppose à un projet de "douze" éoliennes, plusieurs associations qui luttent contre un projet d'éoliennes entre Saint-Fiel, Anzême et Saint-Sulpice-le-Guéretois, ou même un riverain de Saint-Georges-la-Pouge qui "a eu vent d'un projet par le maire", mais "n'en sait pas plus".
Des projets éoliens qui se "multiplient" ?
En tout, une vingtaine de personnes étaient présentes, avec sept associations et collectif identifiés qui se sont réunis dans le nouveau collectif départemental. Ils souhaitent peser plus lourd dans le débat public, face aux promoteurs qui selon eux veulent "multiplier" les projets éoliens en Creuse.
"On peut penser qu'en Creuse il y aura bientôt 300 projets éoliens, pour des éoliennes de 150 mètres de haut. C'est terrible !" Martine Faucher, de Vent d'Etat".
Selon eux, 35 éoliennes seraient déjà en projet dans les communes autour de Guéret.
Mais les chiffres officiels et vérifiés sont beaucoup moins alarmistes. Aux dernières nouvelles, il y avait seulement une vingtaine d'éoliennes en fonctionnement dans la Creuse, et 66 nouvelles éoliennes sont envisagées dans des projets qui sont à des stades très différents de réalisation. Rien ne dit que chacun de ces projets aboutira.
Pas de dirigeant, mais un bulletin d'information
Le collectif veut agir pour faire annuler ces projets, en fédérant des "compétences" qu'elle trouve parmi ses membres : juristes, spécialistes de la comptabilité d'entreprise ou encore personnel médical, pour intervenir lors des enquêtes publiques et montrer les "dangers" des projets éoliens.
Mais pour l'instant, SOS Eole 23 n'a pas de chef ou de porte-parole : personne n'a voulu tenir la barre lors de la première réunion. Pas de décision non plus sur la création d'un site internet. "Soyons modestes, éditons un bulletin", a proposé un participant. Un bulletin d'information à destination des creusois va donc être édité.
Et des dissensions sont sont déjà en germe : un autre collectif, nommé "Alerte éoliennes 23", a été évoqué lors de la réunion. "On n'est pas d'accord sur tout", reconnaît un des participants.
News :
01/02/18 : Un collectif se forme en Creuse contre les éoliennes industrielles
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/creuse/collectif-se-forme-creuse-contre-eoliennes-industrielles-1413201.html
Fin janvier, six associations creusoises luttant contre les éoliennes industrielles se sont rassemblées pour créer un collectif nommé SOS-Eole 23. Le département fait partie d’une zone de développement éolien (ZDE).
En Creuse, les projets d’implantations de parcs éoliens sont nombreux. L’ensemble du département ainsi que le nord de la Haute-Vienne et le sud de l’Indre fait partie d’une zone de développement éolien (ZDE). Une quinzaine de projets auraient été déposés à Guéret. Mais six associations creusoises, vent debout contre les éoliennes industrielles, se sont unies dans le collectif SOS-Eole 23 pour s’y opposer.
Leur union vise au recensement de tous les projets sur leur territoire. « Douze éoliennes en projet à Pionnat, huit à Anzême, quatre à Saint-Fiel, six à Glénic, deux à Saint-Sulpice-le-Guérétois, quinze à Saint-Hilaire-la-Plaine et Ahun… », énumère le quotidien Le Populaire du Centre.
Des démarchages discrets auprès des élus et des agriculteurs
Si certains projets sont déposés en préfecture, le démarchage commence souvent très discrètement. « Les habitants apprennent –mais pas toujours – que le maire a reçu les promoteurs. C’est comme ça que les projets se font : à bas bruit. », dénonce Martine Faucher, porte-parole de SOS-Eole 23.
Les entrepreneurs contactent également les agriculteurs, propriétaires de terres qui pourraient accueillir des éoliennes. « Quand on leur propose 6000 euros par an, je comprends leur tentation », estime Jean-Marie Chevrier, lui aussi membre du collectif.
Leur union vise au recensement de tous les projets sur leur territoire. « Douze éoliennes en projet à Pionnat, huit à Anzême, quatre à Saint-Fiel, six à Glénic, deux à Saint-Sulpice-le-Guérétois, quinze à Saint-Hilaire-la-Plaine et Ahun… », énumère le quotidien Le Populaire du Centre.
Des démarchages discrets auprès des élus et des agriculteurs
Si certains projets sont déposés en préfecture, le démarchage commence souvent très discrètement. « Les habitants apprennent –mais pas toujours – que le maire a reçu les promoteurs. C’est comme ça que les projets se font : à bas bruit. », dénonce Martine Faucher, porte-parole de SOS-Eole 23.
Les entrepreneurs contactent également les agriculteurs, propriétaires de terres qui pourraient accueillir des éoliennes. « Quand on leur propose 6000 euros par an, je comprends leur tentation », estime Jean-Marie Chevrier, lui aussi membre du collectif.
A Ahun, le maire a été contacté il y a deux ans pour un projet d’installation de 4 éoliennes sur sa commune. L’élu se dit ni pour, ni contre. Selon lui, c’est à l’Agence régionale de la santé de trancher.
Ce collectif de 6 associations se dit favorable aux éoliennes, mais pas aux grandes éoliennes industrielles. Il va organiser des réunions publiques, et démarcher les élus. Il affirme que déjà, certains d'entre eux auraient changé d'avis…
Le parc éolien en Limousin
5 parcs éoliens sont installés en Limousin, indique sur son site la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
En Corrèze : à Peyrelevade, 6 éoliennes pour 9 Méga Watts (MW)
En Creuse : à Boussac, 9 éoliennes pour 12.6 MW / à Chambonchard, 6 éoliennes pour 10.8 MW / à la Souterraine, 4 éoliennes pour 8 MW.
En Haute-Vienne : à Rilhac-Lastours, 1 éolienne citoyenne pour 2 MW.
Les dossiers de dix projets éoliens sont également en cours d’instruction.
Ce collectif de 6 associations se dit favorable aux éoliennes, mais pas aux grandes éoliennes industrielles. Il va organiser des réunions publiques, et démarcher les élus. Il affirme que déjà, certains d'entre eux auraient changé d'avis…
Le parc éolien en Limousin
5 parcs éoliens sont installés en Limousin, indique sur son site la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
En Corrèze : à Peyrelevade, 6 éoliennes pour 9 Méga Watts (MW)
En Creuse : à Boussac, 9 éoliennes pour 12.6 MW / à Chambonchard, 6 éoliennes pour 10.8 MW / à la Souterraine, 4 éoliennes pour 8 MW.
En Haute-Vienne : à Rilhac-Lastours, 1 éolienne citoyenne pour 2 MW.
Les dossiers de dix projets éoliens sont également en cours d’instruction.
https://www.lepopulaire.fr/gueret/environnement/creuse/2018/01/31/six-associations-reunies-dans-le-collectif-anti-eolien-sos-eole-23-en-creuse_12720959.html
Réunies samedi 27 janvier à Saint-Yrieix-les-Bois (Creuse), six associations creusoises luttant contre l’éolien industriel ont décidé d’unir leurs forces. Un site Internet devrait être prochainement créé.
Le collectif s'appelle « SOS-Éole 23 ». La décision a été prise samedi soir, à la salle polyvalente de Saint-Yrieix-les-Bois (Creuse), au terme d'une réunion rassemblant les associations creusoises qui s'opposent aux parcs éoliens industriels.
Le collectif s'appelle « SOS-Éole 23 ». La décision a été prise samedi soir, à la salle polyvalente de Saint-Yrieix-les-Bois (Creuse), au terme d'une réunion rassemblant les associations creusoises qui s'opposent aux parcs éoliens industriels.
Autour de la table, il y avait l'association Pionnat Vents libres, l'association de défense des eaux et des vallées, Agir pour la qualité de vie à Anzême, l'association de défense du pays guérétois (Saint-Fiel), Vie-vents en Creuse (Glénic), Vents d'État (Saint-Hilaire-la-Plaine et Ahun). Une quinzaine de personnes intéressées par la création d'un collectif anti-aérogénérateurs étaient également présentes.
La crainte d'un impact sur le tourisme
Les représentants des associations ont listé les parcs industriels qui pourraient voir le jour en Creuse : douze éoliennes en projet à Pionnat, huit à Anzême, quatre à Saint-Fiel, six à Glénic, deux à Saint-Sulpice-le-Guérétois, quinze à Saint-Hilaire-la-Plaine et Ahun…
Prolifération de projets éoliens en Creuse: le vent tourne-t-il ? (2017)
« Dans une zone autour de Guéret vont s'élever au minimum quarante éoliennes, de 140 à 160 mètres de haut », pronostique Martine Faucher, présidente de Vents d'État. Des chiffres qui font réagir le public : « C'est quatre fois la hauteur du viaduc de Busseau ». « C'est la moitié de la Tour Eiffel ». « Ça nous amènera moins de touristes. »La crainte d'un impact sur le tourisme
Les représentants des associations ont listé les parcs industriels qui pourraient voir le jour en Creuse : douze éoliennes en projet à Pionnat, huit à Anzême, quatre à Saint-Fiel, six à Glénic, deux à Saint-Sulpice-le-Guérétois, quinze à Saint-Hilaire-la-Plaine et Ahun…
Prolifération de projets éoliens en Creuse: le vent tourne-t-il ? (2017)
Les associations, qui se sentent parfois démunies face à des entreprises « rodées sur les procédures », ont décidé d'unir leurs forces. « Mon sentiment, c'est que les promoteurs cherchent partout. Ils multiplient les projets. Dès qu'il y en a un qui est abandonné, ils se déplacent d'un kilomètre. C'est pour ça qu'il faut se regrouper », lance un habitant de Saint-Georges-la-Pouge.
La résistance aux éoliennes s’organise en Creuse (2017)
Démontrer la "non-rentabilité" de l'éolien
« Les projets sont souvent imbriqués entre plusieurs communes, nous avons donc intérêt à nous rassembler », ajoute Fabien Glemet, qui se bat contre l'installation d'éoliennes à Saint-Fiel, juste à côté d'Anzême et de Saint-Sulpice-le-Guérétois, où des projets sont aussi en cours.
Les associations souhaitent mettre en commun leurs compétences, notamment pour démontrer « la non-rentabilité » de l'éolien industriel.
Un maire de la Creuse réclame 25.000 euros à la présidente d'une association anti-éoliennes (2018)
Dans un premier temps, les présidents des différentes associations vont assurer le rôle de porte-parole du collectif, avant de trouver un président. « Nous souhaitons rester apolitiques et être au service de la communauté creusoise. Nous ne défendons pas d'objectif personnel, rappelle Martine Faucher. Nous luttons contre l'éolien industriel, pour préserver le pays tel qu'il est. »
Dans la salle, plusieurs personnes insistent sur la nécessité de ne pas dénaturer le paysage : « Les gens viennent en Creuse pour la qualité de vie. Au niveau de l'image, ça va être désastreux », estime Christian Ricard, de Pionnat.
« Il y a 1.200 emplois dans le tourisme en Creuse. S'il y a des éoliennes partout, les gens ne viendront pas », ajoute Martine Faucher. « Si on veut faire venir des néo-ruraux en Creuse, ce n'est pas avec de l'éolien industriel ! », complète une dame dans le public.
Un site internet en projetLe collectif a décidé de mettre en place des actions de communication : création d'un site Internet puis bulletin d'information. « La première chose à faire, c'est de réagir lors des enquêtes publiques, estime Philippe Breisch, président de l'association de défense des eaux et des vallées. Il faut que les gens soient informés des points sur lesquels on peut attaquer. »
Des réunions d'information seront peut-être organisées dans le futur. Certains ont également suggéré que le collectif sensibilise les responsables politiques locaux.
La résistance aux éoliennes s’organise en Creuse (2017)
Démontrer la "non-rentabilité" de l'éolien
« Les projets sont souvent imbriqués entre plusieurs communes, nous avons donc intérêt à nous rassembler », ajoute Fabien Glemet, qui se bat contre l'installation d'éoliennes à Saint-Fiel, juste à côté d'Anzême et de Saint-Sulpice-le-Guérétois, où des projets sont aussi en cours.
Les associations souhaitent mettre en commun leurs compétences, notamment pour démontrer « la non-rentabilité » de l'éolien industriel.
Un maire de la Creuse réclame 25.000 euros à la présidente d'une association anti-éoliennes (2018)
Dans un premier temps, les présidents des différentes associations vont assurer le rôle de porte-parole du collectif, avant de trouver un président. « Nous souhaitons rester apolitiques et être au service de la communauté creusoise. Nous ne défendons pas d'objectif personnel, rappelle Martine Faucher. Nous luttons contre l'éolien industriel, pour préserver le pays tel qu'il est. »
Dans la salle, plusieurs personnes insistent sur la nécessité de ne pas dénaturer le paysage : « Les gens viennent en Creuse pour la qualité de vie. Au niveau de l'image, ça va être désastreux », estime Christian Ricard, de Pionnat.
« Il y a 1.200 emplois dans le tourisme en Creuse. S'il y a des éoliennes partout, les gens ne viendront pas », ajoute Martine Faucher. « Si on veut faire venir des néo-ruraux en Creuse, ce n'est pas avec de l'éolien industriel ! », complète une dame dans le public.
Un site internet en projetLe collectif a décidé de mettre en place des actions de communication : création d'un site Internet puis bulletin d'information. « La première chose à faire, c'est de réagir lors des enquêtes publiques, estime Philippe Breisch, président de l'association de défense des eaux et des vallées. Il faut que les gens soient informés des points sur lesquels on peut attaquer. »
Des réunions d'information seront peut-être organisées dans le futur. Certains ont également suggéré que le collectif sensibilise les responsables politiques locaux.