https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/09/2717837-face-aux-gendarmes-pour-avoir-bloque-un-parc-eolien.html
Onze opposants au parc éolien de Crassous, situé à Saint-Affrique près du site du futur transformateur électrique, ont été convoqués par la gendarmerie. Il leur est reproché de bloquer le chantier en cours.
Ils n'iront pas s'expliquer auprès de la gendarmerie de Saint-Affrique et de Millau sur le blocage du chantier des éoliennes de Crassous. Ils se sont tous mis d'accord hier matin. «En nous convoquant chacun à notre tour, au fil de la semaine, ils cherchent à individualiser les responsabilités. D'ailleurs, sur les onze personnes concernées, toutes n'ont pas le même intitulé sur la convocation. Nous sommes tous contre le parc éolien et donc, nous ne nous rendrons pas aux convocations», affirme Jordi, du collectif l'Amassada qui se bat contre l'installation d'un transformateur électrique à Saint-Victor-et-Melvieu. D'où la volonté de bloquer tous les chantiers éoliens qui parsèment le territoire alentour, suspectés d'alimenter à l'avenir l'infrastructure.
Ainsi, depuis le 12 décembre, chaque matin, au moins deux personnes passent sur le chantier de Crassous vérifier si les travaux ont redémarré. «Si c'est le cas, on appellera d'autres personnes pour bloquer le site», prévient Jordi. Ce qui avait été le cas le 12 décembre, où, après avoir constaté quelques jours auparavant le défrichement du site qui marquait le début du chantier, de nombreux opposants avaient empêché l'ouvrier de manier sa pelleteuse. L'employé avait quitté le site. Les gendarmes, présents sur les lieux, avaient effectué des contrôles d'identité. Il est donc reproché aux opposants d'avoir nui «à la liberté de travail». «Un motif qu'on ne reconnaît pas», annonce Jordi. Les opposants - issus de l'Amassada ou des hameaux proches - ont pourtant accédé et bloqué un site privé. «On ne veut vraiment pas qu'il y ait un parc éolien. On ne veut pas du chantier, tant qu'il y en aura un, on sera dessus», avertit le jeune homme. La société Futuren, en charge du projet, n'a pas répondu à nos sollicitations.
Bataille juridique contre le transformateur
Avant les fêtes de Noël, le collectif de l'Amassada avait tenu une réunion à Saint-Affrique et convié deux habitants, qui s'étaient battus dès 2002 contre l'implantation des six éoliennes. Des témoignages utiles au collectif de l'Amassada. «On veut empêcher l'installation du transformateur, mais aussi les implantations de parcs éoliens. On se tient prêt à agir, six éoliennes c'est déjà trop, d'autant qu'il y a aussi un autre projet aux Costes-Gozon», commente Victor, jeune agriculteur concerné par l'expropriation menée pour la création du transformateur.
Concernant ce projet, la bataille devrait également s'effectuer sur le terrain juridique. Il est prévu d'attaquer en référé l'expropriation, l'installation de la ligne de très haute tension, ainsi que celle du transformateur. «Nous attaquerons à mesure que les procédures se concrétisent».
La justice pourrait toutefois rattraper ces opposants. S'ils ne se présentent pas aux convocations, ils prennent le risque d'être «contraints de venir par la force publique».
Un chantier délicat en raison de sa proximité avec les dolmens
Le parc éolien de Crassous est situé sur une zone comportant plusieurs dolmens. Ce qui inquiète certains riverains, qui ne font pas forcément partie du collectif. «C'est un haut lieu de la préhistoire. On nous le pique mais on nous pique aussi la mémoire, la trace de nos ancêtres», déplorait une habitante, lors d'une réunion du collectif. «Le dolmen de Crassous est situé en bordure de route. La fois dernière, les véhicules de chantier sont passés à 25 cm du dolmen, il est en sursis», insiste la dame. Il faut dire qu'il y a encore quelques semaines, seul un ruban de signalisation rouge et blanc couvrait à moitié ce dolmen, pourtant en bon état. De quoi s'interroger sur son devenir ou tout au moins sur l'importance que pourrait lui accorder la société Futuren. De même, le dolmen des Soutets est situé lui aussi près d'un chemin d'accès à une future implantation d'éolienne.
Le permis de construire a pourtant été accordé dans cette zone marquée par les témoignages historiques. «La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) a confirmé que des fouilles préventives n'avaient pas été ordonnées car le site ne revêt pas d'enjeu archéologique, rien de particulier n'a été relevé», relate la préfecture qui assure : «si lors des travaux, des choses sont trouvées, théoriquement, le chantier est arrêté de suite».
Les recours contre ce projet ayant été utilisés pendant 10 ans, l'Amassada s'attache à deux autres pistes. «Les tracés des chemins d'accès aux éoliennes ne correspondent pas aux tracés que l'on a constatés. Ils ont peut-être déposé une autre version que nous ne trouvons pas, ou alors ils font fi de ce qu'ils avaient prévu. Par ailleurs, l'entreprise n'a toujours pas redémarré les travaux, on se demande aussi si elle a respecté les engagements qu'elle avait pris comme la charte environnementale», explique Nelly.
➻ Aveyron : Pour la poursuite du blocage du chantier d’éoliennes (07/01/18)
http://www.millebabords.org/spip.php?article31193
Les opposants au projet d’éoliennes industrielles à Saint-Affrique se sont réunis samedi 6 janvier suite à l’envoi de convocations en gendarmerie à 11 militants, après le blocage du chantier des éoliennes industrielles de Crassous le 12 décembre dernier. Leurs convocations s’étalent sur une semaine à partir du lundi 8 janvier dans diverses gendarmeries du sud Aveyron.
Ils ont donc décidé d’appeler à un rassemblement sur le chantier, lundi 8 janvier à 9H au Dolmen de Crassous (12400 Saint-Affrique) pour continuer le blocage. Ils ont également convoqué une conférence de presse à 10H30 le même jour pour annoncer qu’ils ne se rendront pas aux convocations et que les tentatives d’intimidation échoueront à les faire renoncer à défendre les terres sur lesquelles ils vivent. "Nous continuerons à nous opposer aux travaux de toutes les manières qui nous sembleront utiles. Nous avons la légitimité, ils ont la force, faisons preuve d’une intelligence déterminée et bravons leur imbécile autorité", affirme leur communiqué.
"Pas res nos arresta !" : c’est le mot d’ordre des opposants et le titre d’un film du groupe citoyen Amassada, en lutte depuis plusieurs années contre le méga transfo de Saint-Victor, ses 1000 éoliennes industrielles et le monde qui l’accompagne.
Les opposants relayent aussi l’appel à manifester devant la mairie de Ceilhes et Rocozels (34) le vendredi 19 janvier à 14h pour la fin de l’enquête publique du parc éolien sur le Canari.
Onze opposants au parc éolien de Crassous, situé à Saint-Affrique près du site du futur transformateur électrique, ont été convoqués par la gendarmerie. Il leur est reproché de bloquer le chantier en cours.
Ils n'iront pas s'expliquer auprès de la gendarmerie de Saint-Affrique et de Millau sur le blocage du chantier des éoliennes de Crassous. Ils se sont tous mis d'accord hier matin. «En nous convoquant chacun à notre tour, au fil de la semaine, ils cherchent à individualiser les responsabilités. D'ailleurs, sur les onze personnes concernées, toutes n'ont pas le même intitulé sur la convocation. Nous sommes tous contre le parc éolien et donc, nous ne nous rendrons pas aux convocations», affirme Jordi, du collectif l'Amassada qui se bat contre l'installation d'un transformateur électrique à Saint-Victor-et-Melvieu. D'où la volonté de bloquer tous les chantiers éoliens qui parsèment le territoire alentour, suspectés d'alimenter à l'avenir l'infrastructure.
Ainsi, depuis le 12 décembre, chaque matin, au moins deux personnes passent sur le chantier de Crassous vérifier si les travaux ont redémarré. «Si c'est le cas, on appellera d'autres personnes pour bloquer le site», prévient Jordi. Ce qui avait été le cas le 12 décembre, où, après avoir constaté quelques jours auparavant le défrichement du site qui marquait le début du chantier, de nombreux opposants avaient empêché l'ouvrier de manier sa pelleteuse. L'employé avait quitté le site. Les gendarmes, présents sur les lieux, avaient effectué des contrôles d'identité. Il est donc reproché aux opposants d'avoir nui «à la liberté de travail». «Un motif qu'on ne reconnaît pas», annonce Jordi. Les opposants - issus de l'Amassada ou des hameaux proches - ont pourtant accédé et bloqué un site privé. «On ne veut vraiment pas qu'il y ait un parc éolien. On ne veut pas du chantier, tant qu'il y en aura un, on sera dessus», avertit le jeune homme. La société Futuren, en charge du projet, n'a pas répondu à nos sollicitations.
Bataille juridique contre le transformateur
Avant les fêtes de Noël, le collectif de l'Amassada avait tenu une réunion à Saint-Affrique et convié deux habitants, qui s'étaient battus dès 2002 contre l'implantation des six éoliennes. Des témoignages utiles au collectif de l'Amassada. «On veut empêcher l'installation du transformateur, mais aussi les implantations de parcs éoliens. On se tient prêt à agir, six éoliennes c'est déjà trop, d'autant qu'il y a aussi un autre projet aux Costes-Gozon», commente Victor, jeune agriculteur concerné par l'expropriation menée pour la création du transformateur.
Concernant ce projet, la bataille devrait également s'effectuer sur le terrain juridique. Il est prévu d'attaquer en référé l'expropriation, l'installation de la ligne de très haute tension, ainsi que celle du transformateur. «Nous attaquerons à mesure que les procédures se concrétisent».
La justice pourrait toutefois rattraper ces opposants. S'ils ne se présentent pas aux convocations, ils prennent le risque d'être «contraints de venir par la force publique».
Un chantier délicat en raison de sa proximité avec les dolmens
Le parc éolien de Crassous est situé sur une zone comportant plusieurs dolmens. Ce qui inquiète certains riverains, qui ne font pas forcément partie du collectif. «C'est un haut lieu de la préhistoire. On nous le pique mais on nous pique aussi la mémoire, la trace de nos ancêtres», déplorait une habitante, lors d'une réunion du collectif. «Le dolmen de Crassous est situé en bordure de route. La fois dernière, les véhicules de chantier sont passés à 25 cm du dolmen, il est en sursis», insiste la dame. Il faut dire qu'il y a encore quelques semaines, seul un ruban de signalisation rouge et blanc couvrait à moitié ce dolmen, pourtant en bon état. De quoi s'interroger sur son devenir ou tout au moins sur l'importance que pourrait lui accorder la société Futuren. De même, le dolmen des Soutets est situé lui aussi près d'un chemin d'accès à une future implantation d'éolienne.
Le permis de construire a pourtant été accordé dans cette zone marquée par les témoignages historiques. «La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) a confirmé que des fouilles préventives n'avaient pas été ordonnées car le site ne revêt pas d'enjeu archéologique, rien de particulier n'a été relevé», relate la préfecture qui assure : «si lors des travaux, des choses sont trouvées, théoriquement, le chantier est arrêté de suite».
Les recours contre ce projet ayant été utilisés pendant 10 ans, l'Amassada s'attache à deux autres pistes. «Les tracés des chemins d'accès aux éoliennes ne correspondent pas aux tracés que l'on a constatés. Ils ont peut-être déposé une autre version que nous ne trouvons pas, ou alors ils font fi de ce qu'ils avaient prévu. Par ailleurs, l'entreprise n'a toujours pas redémarré les travaux, on se demande aussi si elle a respecté les engagements qu'elle avait pris comme la charte environnementale», explique Nelly.
➻ Aveyron : Pour la poursuite du blocage du chantier d’éoliennes (07/01/18)
http://www.millebabords.org/spip.php?article31193
Les opposants au projet d’éoliennes industrielles à Saint-Affrique se sont réunis samedi 6 janvier suite à l’envoi de convocations en gendarmerie à 11 militants, après le blocage du chantier des éoliennes industrielles de Crassous le 12 décembre dernier. Leurs convocations s’étalent sur une semaine à partir du lundi 8 janvier dans diverses gendarmeries du sud Aveyron.
Ils ont donc décidé d’appeler à un rassemblement sur le chantier, lundi 8 janvier à 9H au Dolmen de Crassous (12400 Saint-Affrique) pour continuer le blocage. Ils ont également convoqué une conférence de presse à 10H30 le même jour pour annoncer qu’ils ne se rendront pas aux convocations et que les tentatives d’intimidation échoueront à les faire renoncer à défendre les terres sur lesquelles ils vivent. "Nous continuerons à nous opposer aux travaux de toutes les manières qui nous sembleront utiles. Nous avons la légitimité, ils ont la force, faisons preuve d’une intelligence déterminée et bravons leur imbécile autorité", affirme leur communiqué.
"Pas res nos arresta !" : c’est le mot d’ordre des opposants et le titre d’un film du groupe citoyen Amassada, en lutte depuis plusieurs années contre le méga transfo de Saint-Victor, ses 1000 éoliennes industrielles et le monde qui l’accompagne.
Les opposants relayent aussi l’appel à manifester devant la mairie de Ceilhes et Rocozels (34) le vendredi 19 janvier à 14h pour la fin de l’enquête publique du parc éolien sur le Canari.
➻ Sud-Aveyron : à Crassous, un chantier sous haute surveillance (10/01/18)
Six éoliennes doivent y voir le jour à l'horizon 2019, ce qui pose un sérieux problème aux opposants du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu voisins.
Les chemins d'accès au site sont particulièrement boueux. Les fortes pluies des derniers jours n'ont rien arrangé. Mardi matin, les travaux de défrichement du terrain ont repris sur le chantier éolien des Crassous, à Saint-Affrique. À quelques encablures, à vol d'oiseau, de l'Amassada et du site où est prévu l'établissement du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu, ce sont six éoliennes qui doivent voir le jour à l'horizon 2019. Porté par l'entreprise Théolia et EDF, le chantier avait démarré doucement au mois de décembre. Mais avait rapidement été perturbé par des manifestations et des actions des membres de l'Amassada, qui voient en ce chantier la mise en abîme de leur combat contre le développement des chantiers éoliens.
Une tentative vers midi
Pourtant, ces éoliennes sont prévues de longue date. Le projet a mis une dizaine d'années à mûrir. Et les nombreux recours, notamment portés par les riverains, sont purgés depuis plusieurs années. Après une trêve de Noël, le chantier doit entrer, en ce début d'année, dans sa phase opérationnelle. Mardi, le promoteur a démarré le travail de défrichement, sur le chemin d'accès, qui va être terrassé pour ensuite pouvoir laisser passer les engins de chantiers, mais surtout sur le site où sera installée la première éolienne. Deux pelles, pour notamment débroussailler le terrain et une gyrobroyeuse, pour faire place nette ont commencé à tourner sur place. Si, pour le moment, les ouvriers sont peu nombreux sur place, c'est un impressionnant dispositif de gendarmerie qui a été installé. En effet, les autorités, au vu des antécédents, craignaient une démonstration de force des opposants. Arrivées très tôt lundi matin, les forces de l'ordre ont verrouillé un terrain qui présente la particularité de contenir de nombreux chemin d'accès, difficile à sécuriser. Un déploiement nécessaire puisque l'Amassada avait appelé, dans la matinée, à « dégager » les pelles, arrivées le matin même sur le chantier.
Manifestation fantôme
Dès 8 h du matin, quelques opposants ont été aperçus aux abords du site, sans toutefois tenter quoi que ce soit. Un peu avant midi, ils sont revenus à une dizaine, pour tenter d'accéder au chantier lui-même, via des chemins de traverse. Au vu du dispositif sur place, il semble qu'ils aient rapidement fait demi-tour. À 13 h, un rassemblement était prévu à Saint-Victor-et-Melvieu pour une action dans la foulée à Crassous. Une manifestation qui n'a jamais eu lieu, les opposants ayant sans doute été découragés. À moins qu'ils ne préfèrent attendre un autre moment pour mettre au point leur stratégie dissuasive. C'est en effet la crainte actuelle des autorités, sur le chantier. Il y a, pour elles, le danger d'actions répétées, bloquant les travaux. Le promoteur le sait, et devra sans doute, si ça n'est pas déjà fait, trouver des solutions privées pour sécuriser l'accès au site et aux machines, la nuit notamment. Les gendarmes ne pourront pas être présents en permanence sur un chantier qui doit durer, jusqu'à la mi-2019.
Les chemins d'accès au site sont particulièrement boueux. Les fortes pluies des derniers jours n'ont rien arrangé. Mardi matin, les travaux de défrichement du terrain ont repris sur le chantier éolien des Crassous, à Saint-Affrique. À quelques encablures, à vol d'oiseau, de l'Amassada et du site où est prévu l'établissement du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu, ce sont six éoliennes qui doivent voir le jour à l'horizon 2019. Porté par l'entreprise Théolia et EDF, le chantier avait démarré doucement au mois de décembre. Mais avait rapidement été perturbé par des manifestations et des actions des membres de l'Amassada, qui voient en ce chantier la mise en abîme de leur combat contre le développement des chantiers éoliens.
Une tentative vers midi
Pourtant, ces éoliennes sont prévues de longue date. Le projet a mis une dizaine d'années à mûrir. Et les nombreux recours, notamment portés par les riverains, sont purgés depuis plusieurs années. Après une trêve de Noël, le chantier doit entrer, en ce début d'année, dans sa phase opérationnelle. Mardi, le promoteur a démarré le travail de défrichement, sur le chemin d'accès, qui va être terrassé pour ensuite pouvoir laisser passer les engins de chantiers, mais surtout sur le site où sera installée la première éolienne. Deux pelles, pour notamment débroussailler le terrain et une gyrobroyeuse, pour faire place nette ont commencé à tourner sur place. Si, pour le moment, les ouvriers sont peu nombreux sur place, c'est un impressionnant dispositif de gendarmerie qui a été installé. En effet, les autorités, au vu des antécédents, craignaient une démonstration de force des opposants. Arrivées très tôt lundi matin, les forces de l'ordre ont verrouillé un terrain qui présente la particularité de contenir de nombreux chemin d'accès, difficile à sécuriser. Un déploiement nécessaire puisque l'Amassada avait appelé, dans la matinée, à « dégager » les pelles, arrivées le matin même sur le chantier.
Manifestation fantôme
Dès 8 h du matin, quelques opposants ont été aperçus aux abords du site, sans toutefois tenter quoi que ce soit. Un peu avant midi, ils sont revenus à une dizaine, pour tenter d'accéder au chantier lui-même, via des chemins de traverse. Au vu du dispositif sur place, il semble qu'ils aient rapidement fait demi-tour. À 13 h, un rassemblement était prévu à Saint-Victor-et-Melvieu pour une action dans la foulée à Crassous. Une manifestation qui n'a jamais eu lieu, les opposants ayant sans doute été découragés. À moins qu'ils ne préfèrent attendre un autre moment pour mettre au point leur stratégie dissuasive. C'est en effet la crainte actuelle des autorités, sur le chantier. Il y a, pour elles, le danger d'actions répétées, bloquant les travaux. Le promoteur le sait, et devra sans doute, si ça n'est pas déjà fait, trouver des solutions privées pour sécuriser l'accès au site et aux machines, la nuit notamment. Les gendarmes ne pourront pas être présents en permanence sur un chantier qui doit durer, jusqu'à la mi-2019.
➻ Aveyron : Saint-Affrique : un chantier éolien sous haute surveillance (10/01/18)
http://www.centrepresseaveyron.fr/societe/saint-affrique--un-chantier-eolien-sous-haute-surveillance-DI578858
Six éoliennes doivent être dressées à l’horizon 2019 sur un site voisin à celui où est déjà prévue la construction du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu. Une action d’opposants aux deux projets est redoutée.
Les chemins d’accès au site sont particulièrement boueux. Les fortes pluies des derniers jours n’ont rien arrangé. Mardi 9 janvier au matin, les travaux de défrichement du terrain ont repris sur le chantier éolien des Crassous, à Saint-Affrique. À quelques encablures, à vol d’oiseau, de l’Amassada et du site où est prévu l’établissement du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu, ce sont six éoliennes qui doivent voir le jour à l’horizon 2019.
Porté par l’entreprise Théolia et EDF, le chantier avait démarré doucement au mois de décembre. Mais avait rapidement été perturbé par des manifestations et des actions des membres de l’Amassada, qui voient en ce chantier la mise en abîme de leur combat contre le développement des chantiers éoliens.Six éoliennes doivent être dressées à l’horizon 2019 sur un site voisin à celui où est déjà prévue la construction du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu. Une action d’opposants aux deux projets est redoutée.
Les chemins d’accès au site sont particulièrement boueux. Les fortes pluies des derniers jours n’ont rien arrangé. Mardi 9 janvier au matin, les travaux de défrichement du terrain ont repris sur le chantier éolien des Crassous, à Saint-Affrique. À quelques encablures, à vol d’oiseau, de l’Amassada et du site où est prévu l’établissement du transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu, ce sont six éoliennes qui doivent voir le jour à l’horizon 2019.
Pourtant, ces éoliennes sont prévues de longue date. Le projet a mis une dizaine d’années à mûrir. Et les nombreux recours, notamment portés par les riverains, sont purgés depuis plusieurs années. Après une trêve de Noël, le chantier doit entrer, en ce début d’année, dans sa phase opérationnelle.
Une tentative vers midi
Mardi , le promoteur a démarré le travail de défrichement, sur le chemin d’accès, qui va être terrassé pour ensuite pouvoir laisser passer les engins de chantiers, mais surtout sur le site où sera installée la première éolienne. Deux pelles, pour notamment débroussailler le terrain et une gyrobroyeuse, pour faire place nette ont commencé à tourner sur place. Si, pour le moment, les ouvriers sont peu nombreux sur place, c’est un impressionnant dispositif de gendarmerie qui a été installé. En effet, les autorités, au vu des antécédents, craignaient une démonstration de force des opposants.
Arrivées très tôt lundi matin, les forces de l’ordre ont verrouillé un terrain qui présente la particularité de contenir de nombreux chemin d’accès, difficile à sécuriser. Un déploiement nécessaire puisque l’Amassada avait appelé, dans la matinée, à « dégager » les pelles, arrivées le matin même sur le chantier. Dès 8 h du matin, quelques opposants ont été aperçus aux abords du site, sans toutefois tenter quoi que ce soit. Un peu avant midi, ils sont revenus à une dizaine, pour tenter d’accéder au chantier lui-même, via des chemins de traverse.
Au vu du dispositif sur place, il semble qu’ils aient rapidement fait demi-tour. À 13 h, un rassemblement était prévu à Saint-Victor-et-Melvieu pour une action dans la foulée à Crassous. Une manifestation qui n’a jamais eu lieu, les opposants ayant sans doute été découragés. À moins qu’ils ne préfèrent attendre un autre moment pour mettre au point leur stratégie dissuasive. C’est en effet la crainte actuelle des autorités, sur le chantier. Il y a, pour elles, le danger d’actions répétées, bloquant les travaux. Le promoteur le sait, et devra sans doute, si ça n’est pas déjà fait, trouver des solutions privées pour sécuriser l’accès au site et aux machines, la nuit notamment. Les gendarmes ne pourront pas être présents en permanence sur un chantier qui doit durer, jusqu’à la mi-2019.
➻ Saint-Affrique : le maire pris à partie par les anti-éoliennes (11/01/18)
http://www.midilibre.fr/2018/01/11/saint-affrique-le-maire-pris-a-partie-par-les-anti-eoliennes,1612938.php
Ils ont envoyé de la boue sur le véhicule dans lequel il circulait vers le chantier de Crassous.
Une vingtaine d'opposants à la construction du parc éolien de Faydunes se sont rendus à pied sur le plateau de Crassous, à Saint-Affrique, ont pris à partie Alain Fauconnier, le maire de la commune. Venu observer l'avancée du chantier, l'édile s'est retrouvé face à une banderole dénonçant : "Crassous sacrifié à la finance verte".
L'élu, en sortant de sa voiture a eu une brève discussion avec les opposants, qui a tourné court. De la boue a été jetée sur sont véhicule. Excédé, l'élu a traité le groupe d'un nom d'oiseau avant de quitter les lieux.
http://www.midilibre.fr/2018/01/11/saint-affrique-le-maire-pris-a-partie-par-les-anti-eoliennes,1612938.php
Ils ont envoyé de la boue sur le véhicule dans lequel il circulait vers le chantier de Crassous.
Une vingtaine d'opposants à la construction du parc éolien de Faydunes se sont rendus à pied sur le plateau de Crassous, à Saint-Affrique, ont pris à partie Alain Fauconnier, le maire de la commune. Venu observer l'avancée du chantier, l'édile s'est retrouvé face à une banderole dénonçant : "Crassous sacrifié à la finance verte".
L'élu, en sortant de sa voiture a eu une brève discussion avec les opposants, qui a tourné court. De la boue a été jetée sur sont véhicule. Excédé, l'élu a traité le groupe d'un nom d'oiseau avant de quitter les lieux.
Une plainte déposée
« Il n'y a pas de combat légitime ou illégitime qui puisse justifier de telles attitudes, a expliqué Alain Fauconnier après-coup. Ce sont des méthodes voyous qui discréditent leurs quelques fragiles arguments pour s'opposer à la mise en place du mix énergétique que tout le monde reconnaît comme une nécessité. S'en prendre à un véhicule municipal et tenter d'empêcher le maire de circuler sur le domaine public est intolérable et ne sera pas toléré. »
Le maire a déposé plainte pour entrave à circulation et dégradation de véhicule municipal.
« Il n'y a pas de combat légitime ou illégitime qui puisse justifier de telles attitudes, a expliqué Alain Fauconnier après-coup. Ce sont des méthodes voyous qui discréditent leurs quelques fragiles arguments pour s'opposer à la mise en place du mix énergétique que tout le monde reconnaît comme une nécessité. S'en prendre à un véhicule municipal et tenter d'empêcher le maire de circuler sur le domaine public est intolérable et ne sera pas toléré. »
Le maire a déposé plainte pour entrave à circulation et dégradation de véhicule municipal.