Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mardi 4 septembre 2018

Parc éolien en mer à Dieppe : l’Autorité environnementale remet en question le choix du site

http://www.environnement-magazine.fr/energie/article/2018/09/03/120537/parc-eolien-mer-dieppe-autorite-environnementale-remet-question-choix-site.php

Le 29 août dernier, l’Autorité environnementale (Ae) a rendu son avis sur le projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport (Seine-Maritime). Celui-ci invite l’État à reconsidérer le choix d’emplacement de ce projet, situé en partie au sein d’un parc naturel marin.

« Situé au large des côtes normandes et picardes, [ce projet de parc éolien en mer] présente la particularité qu’un tiers de sa surface se situe au sein d’un parc naturel marin et que le site est proche de zones d’importance internationale pour les oiseaux et pour les mammifères marins ainsi que de zones à enjeu pour la pêche », soulève l’Ae dans son avis.

Il est rappelé que la demande est composée de trois dossiers distincts préparés par chaque maître d’ouvrage, ce qui « entraîne plusieurs conséquences préjudiciables sur le fond et sur la forme », estime l’Ae. A savoir :

- « les études d’impact sont trop cloisonnées, la démarche appliquée à chaque dossier reposant principalement sur certaines mesures d’évitement, de réduction et de suivi importantes sans s’inscrire néanmoins dans une démarche « éviter, réduire, compenser » globale » ;

- « plusieurs enjeux, effets ou impacts sont appréciés différemment selon les dossiers » ;

- « l’analyse des variantes est partielle » ;

- « les analyses et documents (impacts du programme, évaluation des incidences Natura 2000) qui ont vocation à tirer des conclusions d’ensemble sous-estiment systématiquement l’addition et l’interaction des effets entre eux et les cumuls d’impact, l’option la plus favorable étant retenue en cas d’incertitude ».

Approfondir l’analyse d’impacts sur les espèces animales
De fait, l’Ae « recommande à l’État de rappeler les raisons qui ont conduit à considérer la zone du projet comme propice, à enjeu modéré, pour le lancement d’un appel d’offres pour un parc éolien en mer et de prendre en compte les espèces protégées en tant que telles, en l’absence de demande de dérogation, pourtant nécessaire ». Concernant l’analyse d’impacts, l’Ae recommande de s’intéresser plus précisément au fonctionnement de la chaîne trophique pour les poissons, les mammifères marins et les oiseaux.

Enfin, « le dispositif de suivi, pour tous les effets potentiellement significatifs, doit permettre de définir des mesures additionnelles, y compris relatives aux modalités d’exploitation du parc, en particulier si ses résultats venaient confirmer les hypothèses les plus défavorables », peut-on lire. Selon l’Ae, le dossier actuel ne permet pas de démontrer l’absence « d’incidence significative dommageable » de ce projet de parc éolien offshore, par rapport aux objectifs de conservation des sites Natura 2000.

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03/09/18 : Projet de parc éolien en mer Dieppe / Le Tréport : l’Autorité environnementale pointe des manques dans les études d’impact
https://www.paris-normandie.fr/region/projet-de-parc-eolien-en-mer-dieppe-le-treport--l-autorite-environnementale-pointe-des-manques-dans-les-etudes-d-impact-CG13626433
Environnement. Dans son avis sur le projet éolien offshore, l’Autorité environnementale pointe des manques dans les études d’impact.
L’avis délibéré rendu par l’Autorité environnementale (Ae) le 29 août dernier est détaillé sur une quarantaine de pages. Saisis par le directeur général de l’énergie et du climat et par la préfète de Seine-Maritime, les membres de cette autorité ont consulté l’ensemble du dossier du projet de parc éolien Dieppe/ Le Tréport.
Le rapport précise d’emblée que ce parc éolien « présente la particularité qu’un tiers de sa surface se situe au sein d’un parc naturel marin ». L’Ae s’interroge légitimement : « Quelles sont les raisons qui ont conduit à définir ce secteur comme zone propice au développement de l’éolien, à enjeu modéré, et, en même temps, à créer un parc naturel marin, un tiers de la surface du parc éolien y étant incluse ? »
Des analyses de risques à préciser
Sur la forme, la demande d’autorisation du projet est composée de trois dossiers distincts préparés par chaque maître d’ouvrage : la société EMDT (éoliennes en mer Dieppe Le Tréport), mais aussi RTE (Réseau et transport d’électricité) pour le raccordement au réseau électrique et, enfin, le syndicat mixte du port de Dieppe pour la zone de maintenance du parc éolien qui serait implantée sur son espace. « Ceci entraîne plusieurs conséquences préjudiciables sur le fond et sur la forme : les études d’impact sont trop cloisonnées ».
L’Ae recommande de préciser l’évolution des règles applicables à la pêche pendant l’exploitation du parc, d’en évaluer les conséquences pour les activités de pêche professionnelle et d’en tenir compte dans l’ensemble de l’analyse des impacts, notamment pour l’écosystème marin.
Sur les risques naturels, les enjeux d’érosion côtière, d’effondrements de falaise et de submersion littorale mériteraient d’être traités de façon homogène dans les trois dossiers « le dossier d’EMDT soulignant un risque moyen dans l’aire d’étude éloignée, le dossier SMPD le présentant à juste titre comme fort pour ce qui le concerne. L’Ae recommande de préciser l’analyse des risques naturels dans le dossier RTE concernant le raccordement au réseau électrique, tout particulièrement au niveau de la falaise de Penly.
Le rapport insiste enfin sur le fait que le ridens de Dieppe (une zone de hauts-fonds marins protégée) n’a pas fait l’objet d’une analyse spécifique des impacts : « quelques points de prélèvement le concernent, mais compte tenu de son importance pour la fonctionnalité de l’écosystème, il aurait été opportun d’envisager un maillage plus serré et une caractérisation plus complète ».
« Une vision plus homogène... »
Enfin, l’évaluation de l’impact visuel a été calculée en croisant la visibilité théorique avec le niveau d’enjeu retenu à l’état initial. Or, la seule mesure présentée pour favoriser l’intégration paysagère des 62 éoliennes prévues, réside dans l’organisation géométrique des éoliennes et leur espacement régulier permettant « une vision plus homogène ». L’Autorité environnementale recommande donc de mieux cibler et caractériser les secteurs présentant les sensibilités paysagères les plus fortes.


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31/08/18 Dieppe : l'autorité environnementale sceptique sur les éoliennes en mer
https://www.tendanceouest.com/actualite-290089-dieppe-l-autorite-environnementale-sceptique-sur-les-eoliennes-en-mer.html
Les études sur le projet d'éoliennes en mer au large de Dieppe et du Tréport (Seine-Maritime) se poursuivent. Mercredi 29 août 2018, l'Autorité environnementale s'est prononcée avec plusieurs réserves sur l'implantation des 62 éoliennes.

Un nouvel avis dans le projet d'implanter 62 éoliennes en mer au large de Dieppe et du Tréport (Seine-Maritime). Cette fois, c'est l'Autorité environnementale, rattachée au ministère de la Transition écologique et solidaire qui s'est prononcée mercredi 29 août 2018.
Questions sur les impacts
Cet avis vise à "permettre au maître d'ouvrage d'améliorer son projet, à éclairer la décision d'autorisation, au regard des enjeux environnementaux des projets, plans et programmes". Plusieurs remarques sont formulées à l'encontre du porteur du projet.
Notamment la question qui a fait débat depuis la présentation de l'implantation des éoliennes : elles se situeront en partie dans un parc naturel marin. L'Autorité environnementale "recommande à l'État de rappeler les raisons qui ont conduit à considérer la zone du projet comme propice".
• À lire aussi. Dieppe-Le Tréport : l'impact des éoliennes sur le tourisme en question
Dans son compte rendu, l'instance critique le fait que trois dossiers distincts ont été déposés par chaque maître d'ouvrage du dossier ce qui a pour conséquence un manque d'appréciation des impacts entre chacun d'entre eux. "Les analyses et documents [...] qui ont vocation à tirer des conclusions d'ensemble sous-estiment systématiquement l'addition et l'interaction des effetsentre eux et les cumuls d'impact."
"L'absence d'incidence significative dommageable [...] ne peut être démontrée", affirme l'Autorité.
"L'option la plus favorable étant retenue en cas d'incertitude", souligne aussi l'Autorité environnementale qui se montre préoccupée par les conséquences sur les poissons, les mammifères marins et les oiseaux. "En l'état actuel du dossier, l'absence d'incidence significative dommageable du projet vis-à-vis des objectifs de conservation des sites Natura 2000 ne peut être démontrée", conclut l'Autorité environnementale.
Après avoir reporté son avis, l'Agence française pour la biodiversité avait finalement donné un avis favorable au projet d'éoliennes en mer. Ici, l'Autorité environnementale se montre plus sceptique, mais son compte rendu ne bloquera pas le projet qui doit voir le jour en 2021. L'enquête publique doit, elle, démarrer avant la fin de l'année 2018.