Le ton est monté, lundi soir, à la salle des fêtes de Saint-Loup. Plusieurs riverains concernés par le projet d’éoliennes étaient en effet venus demander des comptes à la société Epuron.
« Ma colère monte. Si j’avais connu ce projet avant, jamais je n’aurais acheté ces écuries. Personne ne va jamais vouloir me confier des chevaux avec une éolienne » A l’image de cet habitant de Saint-Loup installé à quelques centaines de mètres de l’un des mâts envisagés, une poignée d’habitants est venue dire son inquiétude aux représentants d’Epuron et à la municipalité, elle, aussi présente, parmi une quarantaine de participants.
“ On peut essayer d’en tirer mieux ”
Avec de nombreuses questions. « Saint-Loup, en propre, bénéficie de quoi ? », « qu’est ce qu’on va nous donner en échange des nuisances sonores et visuelles ? » Et ce ne sont pas la « dizaine de milliers d’euros de fiscalité et 280.000 € d’investissement », annoncés pour la commune qui apaiseront cet autre habitant :« Quand je vois la rentabilité de ce type de société sur l’éolien, je me dis qu’on peut essayer d’en tirer mieux. »
Initié en 2016 et encore en phase de concertation, le projet peut encore évoluer sur le plan de la fiscalité souligne de son côté Maxime Floriot, le chef de projet en charge de Saint-Loup : « Tout peut changer, la fiscalité et les réglementations évoluent tout le temps. On attend la nouvelle loi de finances. »
Concrètement, à ce jour, le nombre de sept éoliennes et la hauteur de 150 m semblent arrêtés. De même, le choix de la zone sud a été retenu « afin d’éloigner les éoliennes des maisons le plus possible. Les éoliennes sont à plus de 1.000 m des habitations, excepté à cinq endroits », englobant Les Terres-Charats, Les Bonnes, Les Communaux et Les Sauliats.
Capables d’alimenter 20.000 foyers hors chauffage, les sept éoliennes permettraient « aussi d’avoir deux emplois locaux pour la maintenance et un emploi pour l’exploitation » est aussi venue dire la société Epuron à cette assemblée, aussi composée de quelques soutiens au projet.
En attendant de connaître les résultats des études acoustiques, paysagères et environnementales, des représentants d’associations participaient à l’échange, notamment le délégué de la Ligue de protection des oiseaux qui a souligné l’existence d’une zone de protection spéciale (ZPS) sur le périmètre choisi pour ce projet de parc éolien.
Des ateliers sur le thème des mesures d’accompagnement étaient ensuite proposés aux participants sur le thème des « accompagnements possibles ». «C’est ce qu’on appelle noyer le poisson », lâche l’un des opposants à l’issue de la présentation.
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Mesdames et Messieurs, vous souhaitez plus d'argent ? ok ! Mais les nuisances seront toujours là et à vie !!! L'argent ne va pas compenser ce que vous allez subir au quotidien. (V&T 😡)