Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mardi 11 septembre 2018

“LES PRIX FRANÇAIS DE L’ÉLECTRICITÉ SONT DE 16 À 17% MOINS ÉLEVÉS QUE LA MOYENNE EUROPÉENNE”

https://lenergeek.com/2018/09/10/prix-electricite-france-allemagne-lionel-taccoen/


Plusieurs médias ont fait état en août 2018 “d’une première étude d’Eurostat ” indiquant que le prix de l’électricité pour les ménages français était plus élevé que dans quinze pays de l’Union Européenne. La France serait-selle désormais “dans la moyenne haute” des prix de l’électricité européenne, notre nucléaire a-t-il perdu sa capacité à produire à prix bas ? Une tribune de Lionel Taccoen, directeur de la Lettre “Géopolitique de l’Electricité”.

Les données citées relèvent du tableau des prix de l’électricité “nrg_pc_204” d’Eurostat qui fournit le prix du kWh observé moyen par pays chaque semestre, par catégorie de consommateurs, toutes taxes comprises et hors taxes. Ces données sont transmises par les Etats membres. Le tableau permet des comparaisons des prix et de leurs évolutions. Il ne s’agit donc pas “d’une première étude d’Eurostat”, mais de relevés semestriels publiés depuis plus de dix ans, le dernier étant celui du second semestre 2017. Il est heureux que BFM et Le Figaro se soient aperçus de leur existence et qu’ils en fassent désormais profiter les Français.

Le prix français de l’électricité “dans la moyenne haute” ?


Il est exact que la plus grande partie des familles de seize pays de l’UE, et non quinze, payent leurs kWh moins chers qu’en France. Ce n’est pas nouveau. Il s’agit pour la plupart des pays de l’Est européen additionnés de la Grèce. Les factures d’électricité sont liées au niveau de vie plus bas que chez nous. Des émeutes suivies de la chute du gouvernement ont suffi en Bulgarie pour rappeler que le courant doit rester bon marché. En dehors de ces pays, les familles de quelques nations paient moins ou à peu près comme en France. Eliminons Malte et le Luxembourg à la population trop faible pour être significatifs. Restent les Pays Bas et la Finlande. Les premiers disposent de gaz local à bas prix utilisé pour produire du courant. Le nucléaire chez le second fournit près du tiers des besoins.

Le plus important n’est pas là : les seize pays où les familles payent moins cher qu’en France représentent moins de 140 millions d’habitants sur les 510 millions de l’U.E. 300 millions d’Européens payent plus cher que les Français. Eurostat confirme : les prix français sont de 16 à 17% moins élevés que la moyenne européenne. Notre pays n’est pas « dans la moyenne haute de l’Europe », mais sa situation se dégrade.

En 2010, Eurostat indique que les prix français de l’électricité étaient 31% moins élevés que la moyenne de l’UE. Que s’est-il passé ? On se reportera à notre Lettre d’octobre 2017 intitulée “La politique française de l’électricité… » : (Sur www.geopolitique-electricite.com ). En deux mots : hors inflation, les prix français ont cru de 21% de 2010 à 2016. On peut distinguer quatre postes dans les factures d’électricité : les taxes, le coût de l’acheminement (transport et distribution), la production et les frais de commercialisation. Prenons les données de la Commission de Régulation de l’Electricité. Hors inflation, les coûts de production et de commercialisation sont restés à peu près constants, voire ont un peu baissé pour la production. Ils représentaient en 2017 respectivement 29% et 6% du total. Par contre les taxes ont bondi et sont désormais le poste le plus important avec 35%. Le coût de l’acheminement a également augmenté et représente 30%. L’augmentation des taxes vient surtout des aides aux renouvelables qui ont littéralement explosé. Pour l’acheminement, les renouvelables sont également en cause. Comme l’écrit RTE (le réseau de transport), presque le tiers de ses investissements sont aujourd’hui consacrés à l’adaptation du réseau « à la transition énergétique » donc principalement à l’arrivée des renouvelables intermittents (solaire et éolien).

La France perd progressivement ses prix de l’électricité attractifs dus au nucléaire. La raison n’est pas une perte de compétitivité de ce dernier, mais l’augmentation des aides aux renouvelables intermittents.

Le prix allemand de l’électricité

Le même tableau d’Eurostat annonce que l’Allemagne est depuis le second semestre 2017 le pays de l’Union Européenne où le kWh pour les gros bataillons des ménages est le plus cher : 30,48 centimes d’euros (le double du prix français) contre 30,10 centimes au Danemark, son grand rival dans le domaine. Le Danemark a un avantage sur l’Allemagne qui a finit par jouer. Pour éviter les coupures dues aux renouvelables intermittents, l’Allemagne entretient à grand frais un parc de centrales à combustibles fossiles hypertrophié. Le think tank Agora Energie wende, inspirateur de la transition énergétique allemande a rassuré début janvier 2018 en affirmant que le pays éviterait les délestages grâce à ces centrales classiques maintenues en état. Le petit Danemark voisin évite ces dépenses en partie en utilisant les centrales classiques de ses voisins pour compenser les sautes de vent de ses éoliennes.

Comment l’Allemagne avec de tels coûts peut-elle exporter du courant et garder une industrie compétitive ?

Comme dit Sherlock Holmes : « Elémentaire, mon cher Watson ». Le coût des renouvelables est payé Outre Rhin par une taxe spécifique non payée à l’étranger. Les industries allemandes dont les coûts de production pourraient être gênés par cette taxe sont dégrevées pour un montant annuel supérieur à 2 milliards d’euros/an. Ces entreprises, comme l’étranger reçoivent l’électricité allemande au prix donné par la combustion du lignite allemand et du charbon local ou américain, tous aussi bon marché que polluants.

Allemagne, Danemark, et Australie du Sud, ont pour les Etats avancés les prix du courant les plus élevés au monde. La part des renouvelables intermittents (solaire et éolien) y est aussi la plus haute. Comme dit le média financier Forbes “Pourquoi les renouvelables si bon marché donnent-elles de l’électricité si chère ?”