La Région lance son observatoire de l’éolien. Un outil numérique qui permet de recenser tous les projets existants ou à venir. Édifiant.
L’histoire dira si dans cette affaire la Région a ramé à contre-courant ou si, au contraire, elle a eu raison avant tous les autres. Certitude : la guerre est bel et bien déclarée à l’éolien dans les Hauts-de-France. Et c’est la Région qui dégaine l’artillerie lourde pour soutenir sur le terrain les opérations de guérilla menées par des riverains exaspérés. Privée de moyens légaux – elle n’a pas son mot à dire en matière d’implantations – elle lance la bataille de l’opinion publique dans l’espoir de ramener à la raison un État qui délivre des autorisations d’installation à tour de bras.
Son arme : un observatoire de l’éolien, lancé officiellement ce vendredi. En fait, un outil informatique accessible sur le site internet de la Région Hauts-de-France (www.hautsdefrance.fr) qui recense de façon exhaustive les mâts en fonction, ceux qui ont été autorisés mais pas encore implantés, et ceux pour lesquels les dossiers sont à l’instruction. « Quand on a le nez dessus, on a du mal à imaginer ce que représentent les implantations d’éoliennes dans les Hauts-de-France, rappelle Xavier Bertrand venu présenter à Amiens ce dispositif aux associations qui luttent contre les implantations. L a carte montre qu’on a largement dépassé les limites du supportable. Il est temps de passer à autre chose et obtenir de l’État qu’il mette un terme à ces implantations au profit d’autres énergies renouvelables… »
Édifiant en effet : le nord de l’Aisne, la Somme, le Pas-de-Calais disparaissent littéralement sous les points représentant les implantations. Façon pour la Région d’informer une population qui découvre souvent les projets lorsqu’il est trop tard, et qui en subit ensuite les nuisances. Flashs lumineux la nuit, ronflements des pales, pollution visuelle…
Dans la salle, les représentants de plusieurs associations « d’antis ». « Cet observatoire, c’est plutôt une bonne nouvelle,estime Jean-Louis Doucy, président de l’association «Stop Éolienne 02». On aurait apprécié qu’il arrive plus tôt. En tout cas, c’est bien que quelqu’un ose enfin dénoncer cette imposture qui consiste, au nom de l’écologie, à détruire l’environnement. Comme si on allait remplacer les centrales nucléaires par des moulins à vent… »
« Un scandale d’État »
Beaucoup plus direct, Philippe Hutin, membre de l’association « SOS danger éoliennes », voit dans cet outil une vraie opportunité de réveiller une « opinion publique bernée par les discours environnementaux du lobby de l’éolien ». « Un véritable scandale d’État qui finira par éclater. On oblige EDF à racheter l’électricité très au-dessus de son coût réel, dans l’intérêt de grands groupes. Tout cela, pour une énergie dont la production reste aléatoire et qui détruit nos paysages de l’Aisne, alors qu’on parle d’y développer le tourisme… »
Venue observer sur place, la filière éolienne a regretté, un brin dépitée, le « côté partisan » de la démarche régionale. C’est la première fois en effet, qu’une Région s’en prend de manière frontale à l’invasion. Et si le vent était réellement en train de tourner ?
Son arme : un observatoire de l’éolien, lancé officiellement ce vendredi. En fait, un outil informatique accessible sur le site internet de la Région Hauts-de-France (www.hautsdefrance.fr) qui recense de façon exhaustive les mâts en fonction, ceux qui ont été autorisés mais pas encore implantés, et ceux pour lesquels les dossiers sont à l’instruction. « Quand on a le nez dessus, on a du mal à imaginer ce que représentent les implantations d’éoliennes dans les Hauts-de-France, rappelle Xavier Bertrand venu présenter à Amiens ce dispositif aux associations qui luttent contre les implantations. L a carte montre qu’on a largement dépassé les limites du supportable. Il est temps de passer à autre chose et obtenir de l’État qu’il mette un terme à ces implantations au profit d’autres énergies renouvelables… »
Édifiant en effet : le nord de l’Aisne, la Somme, le Pas-de-Calais disparaissent littéralement sous les points représentant les implantations. Façon pour la Région d’informer une population qui découvre souvent les projets lorsqu’il est trop tard, et qui en subit ensuite les nuisances. Flashs lumineux la nuit, ronflements des pales, pollution visuelle…
Dans la salle, les représentants de plusieurs associations « d’antis ». « Cet observatoire, c’est plutôt une bonne nouvelle,estime Jean-Louis Doucy, président de l’association «Stop Éolienne 02». On aurait apprécié qu’il arrive plus tôt. En tout cas, c’est bien que quelqu’un ose enfin dénoncer cette imposture qui consiste, au nom de l’écologie, à détruire l’environnement. Comme si on allait remplacer les centrales nucléaires par des moulins à vent… »
« Un scandale d’État »
Beaucoup plus direct, Philippe Hutin, membre de l’association « SOS danger éoliennes », voit dans cet outil une vraie opportunité de réveiller une « opinion publique bernée par les discours environnementaux du lobby de l’éolien ». « Un véritable scandale d’État qui finira par éclater. On oblige EDF à racheter l’électricité très au-dessus de son coût réel, dans l’intérêt de grands groupes. Tout cela, pour une énergie dont la production reste aléatoire et qui détruit nos paysages de l’Aisne, alors qu’on parle d’y développer le tourisme… »
Venue observer sur place, la filière éolienne a regretté, un brin dépitée, le « côté partisan » de la démarche régionale. C’est la première fois en effet, qu’une Région s’en prend de manière frontale à l’invasion. Et si le vent était réellement en train de tourner ?
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Lire :
Hauts-de-France : Un observatoire pour dire stop au développement des éoliennes dans la région :
Hauts-de-France : Un observatoire pour dire stop au développement des éoliennes dans la région :
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Interview en vidéo de Xavier Bertrand, président de Région Hauts-de-France« Je suis militant pour arrêter le développement de l’éolien dans la Région. Y’en a marre ! »
« Qu’ils viennent vivre ici, bon sang ! Il y en a partout, et en plus cela continue à se développer. Si on ne dit pas stop maintenant, cela va continuer, continuer, continuer... »