Contre l'éolien industriel dans les campagnes et en mer
Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.
Le ministère de la défense, Direction de la Sécurité Aéronautique d'Etat, ainsi que l'Unité Départementale d'Architecture et du Patrimoine (UDAP) ont donné un avis défavorable à ce projet éolien
Saint-Sauveur-en-Rue
la haute vallée de la Déôme, entre Saint-Sauveur-en-Rue et le Tracol. En face sur l’autre coteau s’étend l’immense et mystérieuse forêt de Taillard.
Suite au dernier CA de la FED , plusieurs manifestations régionales sont en cours d'organisation :
Dordogne : Rendez-vous : samedi 25 mars à 10 heures sur le parking du cinéma Louis Delluc, place des Droits de l’Homme, 24300 Nontron
Doubs : Rendez-vous : samedi 25 mars à 14h30, Esplanade des Droits de l'Homme, Mairie de Besançon (à proximité du parking sous terrain de la Mairie) 25000 Besançon. Préfecture. Remise d’un courrier de demande d’entrevue avec le préfet. Merci à tous pour votre présence.
Vendée : Rendez-vous : samedi 25 mars, à 10h30 devant le siège du SYDEV 3 rue du Maréchal Juin 85000 - La Roche sur Yon.
Nous nous rendrons ensuite devant la Préfecture puis devant la permanence de Monsieur le Député
Alain Leboeuf, président du SYDEV, puis devant le conseil départemental.
L'association "trop d'éoliennes en Thiérache " organise une Démonstration de notre ras le bol des éoliennes en Thiérache Un rassemblement pacifique contre l’éolien industriel a lieu samedi 25 mars 2017 à 14 heure sur la place de Rocquigny 08220 (près de Rozoy sur serre -Aisne)) Soyons le plus nombreux possible c'est déterminent Réponse par mail est indispensable pour l'organisation que vous veniez ou non Boîte mail:sosthieracheeolien@gmail.com Pour infos: Denis Grave tel 06 01 91 02 81 http://sosthieracheeolien.centerblog.net/
Cher :Rendez-vous : 25 mars 2017 devant la PREFECTURE De Bourges. Départ Bourges place SERAUCOURT à 15 heures,
Le Lévézou se situe au sud du Massif central et y constitue un ensemble individualisé entre les monts de Lacaune, le Larzac et l'Aubrac. Il est situé en plein cœur du département de l'Aveyron. Le Lévézou est un haut plateau cristallin d'une altitude moyenne de 900 mètres environ. Le Lévézou est délimité à l'ouest par la rivière du Viaur, au nord par le massif des Palanges dont le point culminant est le pic du Pal à 1 155 mètres d'altitude, à l'est par la rivière Muze, et au sud par la rivière du Tarn. Le Lévézou est la région intermédiaire entre Rodez et Millau.
Un nouveau projet éolien sur le Lévezou fait débat
Près de la commune de Gaillac-d’Aveyron, l’implantation de sept mâts éoliens, de moins de 50 mètres de haut, est aujourd’hui à l’étude. Les opposants dénoncent le manque de concertation autour du projet.
À Gaillac-d’Aveyron, près du village de Vaysse-Rodier, sept nouvelles éoliennes pourraient bientôt s’élever au-dessus du Lévezou. Porté par la société Arkolia, qui a déjà réalisé d’autres projets en Aveyron, l’étude présente des mâts d’éoliennes qui mesureront moins de 50 mètres, sans les pâles. Pour le maire de Gaillac-d’Aveyron, Michel Mercadier, l’annonce de ce permis de construire « a été surprenante ».
Réponse en juin
« Un précédent projet de plus grande importance, avec des mâts beaucoup plus haut a été retoqué, explique-t-il. Personnellement, je ne me prononce pas sur ce projet. Il faut voir quel impact cela aura au niveau visuel mais également ce que cela peut rapporter à la commune. Je poserai la question à mon conseil municipal une fois que le projet sera plus abouti ».
Du côté de la société Arkolia, on confirme également l’existence du projet, tout en précisant que le permis de construction est en cours d’instruction auprès des services de la préfecture. La réponse ne devrait être donnée que dans quatre ou cinq mois.
De son côté, Jean Marty, du collectif Agir pour le Lévezou, déplore « le manque de concertation autour de ce projet ». « Le conseil municipal n’a été informé qu’au dernier moment », assure-t-il.
Une information que la maire de Gaillac-d’Aveyron dément entièrement. Quoi qu’il en soit, au moment de rendre son avis, Michel Mercadier affirme « que le conseil municipal sera consulté lorsque la préfecture aura rendu son avis ».
LE CHIFFRE : 228
Soit le nombre d’éoliennes qui doivent être en service dans les prochains mois. à ce jour, 95 sont déjà construites et 133 ont été autorisées par les services de la préfecture. Au total, la puissance dégagée par les éoliennes en service s’élève à 208 MW-h. Actuellement, trois dossiers sont en cours d’instruction auprès de la préfecture. Au mois de juin dernier, le préfet assurait que 208 implantations avaient été refusées.
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Vidéos :
LES IDENTITAIRES AVEYRONNAIS "NON A L'EOLIEN EN LEVEZOU !"
Collectif Levezou Eolien Vidéo réalisée par le collectif anti éolien industriel du Levezou (25 nov. 2013) Témoignage des riverains d'un cadre magnifique, saccagé par cette industrie lourde, génératrice de nuisances sanitaires avérées
Agir Autrement pour la Xaintrie - Entretien avec M. Jean Marty du Levezou (17 déc. 2013)
Film réalisé par l'AAPLX à destination des élus de la communauté de communes de Mercoeur en Xaintrie - Corrèze. Visitez le site : ttp://agirautrementpourlaxaintrie.fr NON aux éoliennes industrielles en Xaintrie.
Eoliennes Aveyron | Vents Forts sur le Lévézou (part 1) (19 oct. 2015)
Comment, sous couvert d'écologie, le plateau du Lévézou a été sacrifié par le pouvoir de l'argent. Témoignages d'habitants du plateau, d'agriculteurs, et de militants de la ruralité.
Video Eolienne Aveyron - Le Lévézou, un Pays, des Hommes, un Combat (Part 2)(19 oct. 2015)
Nuisances, tromperies, colères et désillusions après l'installation de dizaines d'éoliennes industrielles sur le plateau du Lévézou, en Aveyron. Reportage, enquête et témoignages ...
Le long feuilleton de l'éolien dans l'Aveyron s'est enrichi d'un nouvel épisode, en début de semaine dernière, avec l'émission d'un avis négatif de la part du commissaire en charge de l'enquête publique relative à l'installation d'éoliennes industrielles dans la forêt des Palanges (lire page de droite). Accueillie avec une satisfaction non dissimulée par les opposants à ce projet et tous ceux qui, de près ou de loin, partagent leur point de vue, cette décision n'a, en aucun cas, été synonyme d'un quelconque relâchement sur le front de la lutte contre ces installations, comme l'a signalé le ballon d'hélium que plusieurs responsables et membres d'associations ont fait naviguer, tout au long de la journée de mercredi dernier, au col Lagarde, en contrebas de la ligne de crête qui domine, au nord, la commune de Sévérac. La sphère rouge, visible à plusieurs hectomètres à la ronde, devait matérialiser l'impact qu'aurait la construction d'aérogénérateurs au sommet de l'arête et sensibiliser la population à ce sujet. «Et encore, là, il ne monte qu'à soixante-dix mètres, regrettait, ce jour-là, Gérard Sabatier, coprésident, avec Guillemette Fabre, de l'association «Protégeons nos espaces». Il faudrait qu'il grimpe jusqu'à cent cinquante mètres pour rendre compte de la réalité puisque c'est cette hauteur qu'atteindraient, en bout de pales, les six éoliennes du projet.»
Avec l'aide d'un huissier, qui a passé sa matinée à prendre des photos du ballon à partir de différents endroits, l'agriculteur de Lapanouse et ses soutiens, parmi lesquels figurent Bruno Ladsous, administrateur de l'association «Vivre ensemble Causse & Val de Serres», et Pierre Van Ommeslaeghe, président de celle dénommée «Sauvegarde des Palanges», ont donc choisi de poursuivre leur action dans un cadre légal et transparent, de façon à offrir plus de poids à leurs arguments et, surtout, aussi peu de prises que possible à leurs détracteurs.
«On voit bien qu'après le Lévézou, l'idée est de pourrir la vallée de l'Aveyron, alors que c'est la porte d'entrée du département, déplorait Pierre Van Ommeslaeghe. Certains élus, ainsi que les promoteurs et les propriétaires terriens, ne disent jamais rien au sujet de ces projets. Ils font tout en catimini et il faut attendre que le lièvre soit levé pour qu'il y ait un début de communication, avec des informations bien souvent inexactes.» Omertà
Parmi les données réfutées par ces trois défenseurs de l'environnement figurent celles concernant les taxes perçues par les élus («On leur fait miroiter des montants qui sont faux») ou les indemnisations versées aux propriétaires. «Ici, les promoteurs sont allés les voir en leur promettant monts et merveilles, avec le versement d'une indemnité de six mille euros par an et par mât, révélait Gérard Sabatier. Ils leur ont dit : “Vous verrez, ça vous offrira une retraite pas inintéressante”.» «De plus, la promesse de bail qu'on leur a fait signer vaut bail !, s'insurgeait, de son côté, Bruno Ladsous. Il est écrit noir sur blanc que dans l'hypothèse où ils ne procéderaient par à la régularisation de l'acte, les propriétaires pourraient perdre la subvention qui leur est versée par la suite, voire être condamnés à payer des pénalités à l'entreprise !» «Pas dans un parc de loisirs»
Bien décidés à se dresser jusqu'au bout sur la route des promoteurs, tous les bénévoles rassemblés au sein de ce «front commun» savent, d'expérience, que les oppositions sont souvent des plus âpres, face à des adversaires aux ressources financières bien supérieures aux leurs. Compte tenu de cela, c'est donc avec grand soin qu'ils ont pris note, en février, de la sortie du préfet, Louis Laugier, qui avait assuré, lors d'un déplacement à Espalion, que «l'Aveyron avait atteint son quota d'éoliennes».
«Ce que nous déplorons, c'est l'omertà qui règne dans les rangs de nombreux élus à propos de ces projets, insistait Bruno Ladsous. Dans le cas présent, Gérard Sabatier et Guillemette Fabre ont demandé à être reçus par le maire de Sévérac mais ils n'ont jamais eu de réponse favorable alors que la loi est pourtant claire : il doit y avoir concertation avec les populations.»
Et Pierre Van Ommeslaeghe d'enchaîner : «Les éoliennes sèment la zizanie sociale et provoquent des fractures entre les habitants des villages concernés. On a également constaté une baisse de la valeur des biens immobiliers, comme à Bouloc (lieu-dit appartenant à la commune de Salles-Curan), avec toutes les conséquences que cela engendre, notamment dans le cas des résidences secondaires. Lorsqu'ils voulaient effectuer des travaux, les propriétaires faisaient appel à des entreprises du coin. Aujourd'hui, ils ont renoncé à en entamer car ils estiment que ça ne vaut pas le coup. Il est insupportable de voir que l'intérêt privé préempte le bien public qu'est le paysage. Nous ne nous trouvons pas au sein d'un parc de loisirs. Nous héritons d'un territoire façonné par les siècles et n'avons pas le droit d'en faire n'importe quoi.»
http://www.leblogtvnews.com/2015/01/eoliennes-la-bataille-du-levezou-reportage-ce-samedi-sur-tf1.html Un reportage d'Anna Kwak Sialelli, Matthieu Lépine et Vincent Lefebvre, àdiffusé ce samedi en début d'après-midi sur TF1.
Le Lévézou, au coeur de l'Aveyron. Ce plateau paisible vit depuis toujours au rythme immuable des saisons et de l'élevage des brebis pour les caves de Roquefort. Dans ce petit paradis, un vent nouveau s'est mis à souffler - celui du XXIème siècle, durable, écologique.
Depuis 2008, 74 éoliennes ont poussé dans le paysage... et la zizanie s'est emparée du plateau, avec son lot de querelles de voisinage, ou entre communes. Entre ceux pour qui les éoliennes sont un symbole de progrès, ceux qui y voient un moyen de survie économique, et ceux qui sont décidés à stopper l'invasion, c'est un dialogue de sourds...
Guy Soulié, l'ancien maire du village médiéval de Castelnau fait partie des premiers maires de France à avoir été enthousiasmés par l'énergie éolienne. " C'est une réalisation contemporaine. Il faut vivre avec son temps ! " Aujourd'hui : 13 machines ont été érigées sur les hauteurs de Castelnau rapportant chaque année 130 000 euros de taxes à la commune.
A Bouloc, le village voisin, Monique Bousquet, aide maternelle à la retraite, est loin de partager le même enthousiasme. Les 13 éoliennes de Castelnau, elle les a tous les jours sous ses fenêtres, sans compter celles du parc voisin de Salles Curan. Au total : pas moins d'une quarantaine de machines tournent presque nuit et jour dans son champ de vision. " On dort de l'autre côté parce qu'il y a trop de bruit la nuit quand il y a du vent du midi. C'est intenable, c'est tout... " Il y a la télévision qui ne capte plus, le double vitrage qu'il a fallu installer pour lutter contre le bruit... et surtout les relations avec certains voisins qui se détériorent.
A Bouloc, le sujet fait polémique. Si certains habitants les subissent, d'autres s'enrichissent grâce aux loyers perçus pour la location de leurs terres aux promoteurs éoliens. Les rares propriétaires qui acceptent de s'exprimer le font sous couvert d'anonymat. Dans cette campagne dépeuplée, et en temps de crise, l'argent des éoliennes est aussi un moyen de survie. Marin et Anne, un couple d'éleveurs de brebis, en ont fait les frais. Il y a 4 ans, un promoteur leur propose d'installer deux éoliennes sur leur terrain, moyennant 6000 euros par machine et par an. D'abord séduit, le couple ne tarde pas à déchanter : leurs voisins leur mènent la vie dure. " Je n'osais plus sortir ! dit Anne. Les enfants à l'école ou dans les ramassages scolaires se prenaient tout le temps des mots de travers. Pour eux, c'était devenu invivable... " Au bout d'un an de guerre larvée, Marin et Anne renoncent à leur projet : le prix à payer pour retrouver la paix.
Cette affaire a ému la région et bouleversé Jean Marty, agriculteur à la retraite. Lui qui n'était pas contre les éoliennes au départ a décidé de se battre contre les projets des promoteurs. " J'ai appris dernièrement qu'il allait y avoir des éoliennes de 225 mètres à 500 mètres des maisons. Mais c'est inimaginable ! Quel est le Français qui peut accepter ça ? " Avec d'autres, il crée une association d'opposition. Le fief de cette résistance se situe dans le petit village de Mauriac, cerné par les projets éoliens. Avec Marcelle, Maïté ou Marie-France, les opposants sont minoritaires dans la région..." On a l'impression que c'est l'argent qui fait avancer les projets si vite. Et nous, on est le petit pot de terre contre le pot de fer ", raconte Marcelle. Leurs panneaux sont régulièrement lacérés de coups de couteau, mis à terre ou volés. Mais qu'importe. Ils ne se découragent pas. Car ils ont le sentiment d'une terrible injustice. Ce sont les communes voisines qui ont installé les machines sous leurs fenêtres, sans leur demander leur avis. Et le pire dans cette histoire, c'est que les communes en question ne les voient même pas...
Alors que le gouvernement a fait des énergies renouvelables un de ses chevaux de bataille, certains se lèvent contre l’implantation non concertées de parcs éoliens laissés au seul secteur privé. Reportge en Aveyron. Vézins-de-Lévézou (Aveyron), envoyé spécial
Dans le roman de H. G. Wells la Guerre des mondes, les tripodes venus de l’espace ont envahi la Terre. Dans le Lévézou, aux portes du Larzac, ce sont les éoliennes, sortes de tripodes à l’envers, qui ont pris place sur ce territoire de l’Aveyron. Alors que Ségolène Royal présente aujourd’hui son projet de loi, tant attendu et si souvent repoussé, sur la transition énergétique, la tempête se lève contre l’implantation tous azimuts de cette énergie propre et soi-disant « rentable ». Oui, mais pour qui ? interrogent les opposants.
Ces moulins à vent des temps modernes, impressionnants et majestueux, au point de perdre le sens de sa trajectoire, ne font pas recette : « Si vous saviez le nombre de gens qui, en passant dans notre région, se sont mis dans le fossé en les regardant, vous seriez surpris », commence par rire Jean Marty, président d’Agir pour le Lévézou, collectif créé en 2008 qui s’oppose à la multiplication « anarchique » des projets d’implantation de parcs éoliens. Il n’est pas seul : depuis février, ce sont 28 collectifs et associations aveyronnais anti-éoliens qui se sont regroupés sous la bannière « Sauvons l’Aveyron ».
Sur tout le département (8 735 km2), on n’en compte pas moins de 94 à l’heure actuelle. « Les communes du nord du département ont dit non à l’éolien. En revanche, sur notre territoire du Vézins-de-Lévézou (78,96 km2), en deux ans, ce sont 69 machines qui ont été installées », explique Jean Marty. D’après lui, ce n’est que le début de l’invasion. « Sur le département, on parle de 343 autres programmées et peut-être encore plus, alors que l’Aveyron représente à lui seul 50 % de l’énergie éolienne installée en Midi-Pyrénées. »
Ce qui était, au début, de la surprise, voire une certaine curiosité, s’est transformé en franche hostilité. « Lorsqu’il y a eu l’implantation d’un parc sur le village de Bouloc, nous avions peu d’infos, commente Nadine Izard, conseillère municipale à Saint-Laurent-de-Lévézou. Nous étions plutôt pour car, après tout, c’était l’avenir et un des moyens de sortir du nucléaire. Mais dès la mise en service, nous avons constaté les nuisances. Et puis l’on s’est renseigné et nous avons compris, aussi, que c’était beaucoup d’argent jeté par les fenêtres pour un résultat en production électrique très faible. » Au total, les éoliennes produisent 3 % de l’électricité consommée aujourd’hui en France, alors que les objectifs fixés pour 2020 tablent sur 23 % d’énergies renouvelables, dont près d’un quart issues du vent. « Il va en falloir des éoliennes, non ? » s’interroge dubitativement Nadine.
L’application de la loi Brottes, qui prévoit la suppression des ZDE (zones de développement de l’éolien) mais aussi la fin de l’obligation des 5 mâts au minimum (5 éoliennes au minimum par parc – NDLR), n’est pas faite pour la rassurer. « Les anciennes mesures avaient le mérite d’imposer un cadre. Avec cette loi, c’est la porte ouverte à tous les abus. On va assister à un mitage de notre territoire et pendant ce temps les projets continuent à se monter avant même qu’il existe le moindre raccordement pour acheminer l’électricité. » Les promoteurs culpabilisent ceux qui sont contre
Mais plus que la simple vue « de cet objet industriel en milieu naturel », c’est donc l’implantation peu concertée qui a été le début de la discorde et des suspicions entre « pro » et « anti ». Voisins et villages se sont divisés. « Dans les familles, il y a des sujets tabous. La politique et… les éoliennes. Certains amis et voisins de longue date ne se parlent plus, parce que l’un en a accepté sans prévenir l’autre. Aujourd’hui, tout se fait en catimini. Les maires ne les évoquent qu’à mi-mots, de peur de froisser leurs électeurs. Les promoteurs culpabilisent ceux qui sont contre, en leur expliquant qu’ils sont pro-nucléaire. » Mais pour ces pourfendeurs de l’éolien à tout prix, dont Jean Marty, là n’est pas la question essentielle. « Quand il y a eu les grands projets hydroélectriques dans notre région, on nous a parlé d’un intérêt national. Il y avait un schéma directeur porté par les pouvoirs publics avec des sociétés du public. Nous l’avons compris, et ce même s’il y a eu des expropriations douloureuses. Mais là, ce sont des fonds de pension qui investissent pour leur seul bénéfice. Où est l’intérêt national ? » explique Daniel Delmas, l’ancien maire de Ségur.
Jean Marty avance des chiffres. « Au regard des 6 000 euros de loyer annuel versé au signataire du bail emphytéotique (qui est un piège, car ce bail n’a presque pas de limites dans le temps et le locataire a presque tous les droits !) et des 12 000 euros par éolienne construite que se partagent commune et communauté de communes, pour qui donc est la manne financière dont parlent les promoteurs ? L’investissement éolien a été jeté en pâture aux promoteurs privés, qui engrangent des sommes colossales. En 2012, six machines de 2 MW ont dégagé 1 293 000 euros de bénéfices pour la SAS Centrale éolienne de Ségur-Viarouge, qui appartient à EDP Renewables, société holding regroupant des capitaux étrangers (notamment portugais). »
Mais que faire alors pour ces petites communes de plus en plus dans le besoin ? Guy Soulié, ancien maire de Castelnau-Pégayrols, ne cache pas n’avoir eu aucun scrupule à accepter l’implantation d’un projet de 13 éoliennes au début des années 2000. « Nous sommes une commune 330 habitants, explique-t-il, donc pauvre. Avec l’État qui se désengage et nous impose de plus en plus de choses, que pouvions-nous faire ? Nos 13 éoliennes, ce sont 50 000 euros par an, après répartition avec la communauté de communes, qui entrent dans nos caisses. »
À l’écart du village médiéval de Castelnau-Pégayrols, la journée s’achève, deux éleveurs nettoient leur tracteur, bricolent un peu avant de rentrer à la ferme. Ils veulent bien parler mais sous le sceau de la discrétion. « Nous regrettons d’avoir accepté ces 2 éoliennes. Nous étions 7 agriculteurs dans le coin à signer une promesse de bail en 2000, sollicités par 3 jeunes. Ça nous semblait une aubaine financière. Mais ils n’avaient pas tout dit. Ils nous avaient montré des éoliennes dans l’Aude qui tournicotaient un peu, sans faire de bruit. Je peux vous dire que les 2 installées à 850 mètres de chez moi font un potin d’enfer quand il y a beaucoup de vent. Et la nuit, avec les 3 parcs éoliens qui nous entourent, on se croirait en boîte de nuit. La troisième qu’ils devraient installer, on n’en veut plus ! » Mais voilà, comment se dédire ? Ce marché florissant intéresse beaucoup de monde, petits et grands promoteurs. « Tous nos parcs dans le Lévézou ont déjà été vendus au moins deux fois ! » explose Jean Marty, avant de s’appesantir sur ce cas de figure significatif, qui a fait monter au créneau l’hiver dernier le groupe Attac Hauts Cantons. Dans l’Hérault, département limitrophe, au col de Fontfroide, 10 éoliennes édifiées en 2012 par EDF Énergies nouvelles ont été revendues au groupe allemand d’assurance Allianz, « qui, sous couvert de contribution à l’écologie, récupère en fait les certificats carbone cotés en Bourse, raconte Jean Marty. L’assureur les négocie ensuite avec les professionnels de l’énergie en Allemagne, lesquels ont besoin de ces certificats pour faire baisser leur taux de CO2. Cela s’appelle un permis de polluer ! EDF, en construisant ce parc, a, en plus, bénéficié des larges subventions du conseil général. Nous, contribuables, payons cela, via la CSPE (contribution au service public de l’électricité, comprise dans les factures d’électricité – NDLR) ». Un transformateur de 400 000 volts : la colère monte
Plus au sud, à Saint-Affrique, un autre vent de la colère monte. À l’origine de cette nouvelle tempête, un projet de poste de transformateur de 400 000 volts, installé sur 10 hectares, sur le plateau de Saint-Victor, dans les avant-Causses. Ce projet, porté par RTE société anonyme (gestionnaire des réseaux de lignes à très haute tension, THT), servirait à évacuer le surcroît de production électrique lié aux futures implantations massives d’énergies renouvelables. « À mes yeux, l’électricité issue de l’éolien n’avait pas vocation à être évacuée sur des lignes THT, qui sont des lignes nationales et internationales. Si c’est le cas, cela veut dire que cette énergie sera vendue ailleurs au seul bénéfice des promoteurs », interpelle Carole Joly, de l’association Plateau survolté. L’ancienne conseillère municipale avoue son désarroi devant cette installation. « Quand on sait qu’en plus la société RTE, qui revend de l’électricité, se trouve être aussi, par délégation de l’État, conseillère pour les régions qui veulent passer au photovoltaïque et à l’éolien, cela prête à sourire. »
Dans l'Aveyron, c'est la ruée sur le vent. Des sociétés privées rivalisent pour développer des parcs d'éoliennes hautes comme des immeubles. Mais un collectif d'associations s'organise pour dire "stop à l'invasion" et dénoncer les méthodes de "spéculateurs de l'énergie".
Dans cette partie sud du Massif central, 94 éoliennes dominent déjà les vallées verdoyantes. "Rien que sur notre plateau du Lévezou, il y en a 74. Vous ne trouvez pas que ça fait beaucoup pour une campagne habitée et pas moche du tout ?, demande Régis Cailhol, éleveur de brebis et élu PS à la Région. Si tous les projets qui sont dans les cartons sortent, il y en aura plusieurs centaines, ce sera horrible et on s'en ira tous." Il y a six mois, 27 associations se sont réunies dans un collectif baptisé “Sauvons l'Aveyron”. Néo-ruraux ou Aveyronnais de souche, les opposants ont réagi quand ils ont appris que des éoliennes de 140 mètres, "hautes comme des tours de 40 étages", s'installeraient à 500 mètres de chez eux et que le prix de leur maison s'en trouverait "dévalué de 30 %".
D'autres assurent n'être concernés par aucun projet mais refusent que des paysages soient détruits au profit de spéculateurs . Afin de soutenir le développement de la filière, l'État oblige les distributeurs comme EDF à racheter l'électricité éolienne aux exploitants à un tarif supérieur au prix du marché, garanti sur quinze ans. Un marché si attractif qu'une bonne vingtaine de sociétés privées - majoritairement françaises mais aussi étrangères - font actuellement du démarchage dans le département.
"Ce sont des financiers, pas des philanthropes, ils font de l'énergie renouvelable parce que c'est rentable, commente Jean-Pierre Cure, chef du service qui instruit les dossiers éoliens à la Direction départementale des territoires (DDT). Ici, on a des parcs qui sont pratiquement les champions de France de la rentabilité parce que le vent est régulier et que les éoliennes tournent plus qu'ailleurs." "La nuit, je vois les lumières : ça flashe comme en boîte de nuit"
Un éleveur Habitant du Causse Comtal, l'avocat Jean Pradié dit avoir reçu, il y a huit mois, une proposition d'une société française pour l'installation d'éoliennes sur ses terres. "J'aurais pu en accepter quatre et encaisser 6 000 € par machine chaque année. J'ai contacté mes voisins et découvert que les promoteurs écrivaient à chacun en demandant de tenir les contrats secrets. Trois personnes, qui n'habitent pas sur place, ont semble-t-il accepté leurs offres... »
À l'écart du village médiéval de Castelnau-Pégayrols, un éleveur de vaches de 62 ans préfère témoigner anonymement car il "regrette un peu" d'avoir accepté deux éoliennes dans ses bois. "Nous étions sept agriculteurs à signer une promesse de bail en 2000, relate l'exploitant. Les 13 éoliennes ont été installées en 2006. Ça nous semblait une aubaine financière. Mais ils n'avaient pas dit toute la vérité au départ . On nous avait montré des éoliennes dans l'Aude qui tournicotaient un peu, sans faire de bruit. Mais les deux installées à 850 mètres de chez moi font un tintamarre quand il y a beaucoup de vent. Et la nuit, je vois les lumières : ça flashe comme en boîte de nuit."
Alors il voudrait pouvoir refuser une troisième éolienne : "Le problème, c'est qu'ils nous avaient fait signer d'avance pour une extension, avant même que les deux premières soient installées." Sentant monter les exaspérations, Philippe Boda, directeur de la Direction départementale des territoires (DDT), juge qu'"il faut sortir de cette logique d'enfer où les bénéfices sont partagés par une minorité et les nuisances imposées à tous". Il insiste sur "la vigilance" exercée par le préfet : "Il a refusé 30 projets représentant 169 mâts.
122 nouvelles éoliennes ont en revanche été autorisées mais sont en phase de contentieux car dès qu'un permis de construire est accordé, il est contesté par des particuliers ou associations". “Éolien, l'invasion commence”, annonce d'ailleurs une pancarte à l'entrée de Rieupeyroux. Cette commune de 2 000 habitants pourrait accueillir treize éoliennes géantes. Le maire, Michel Soulie, dit attendre "les conclusions de l'étude d'impact pour donner un avis favorable ou défavorable, en fonction de l'intérêt général". Mais il fait valoir que leur implantation "à trois kilomètres à vol d'oiseau du village n'aurait aucune incidence sur le bourg" et que "la communauté de communes bénéficierait d'un apport financier non négligeable" par la récolte des taxes.
Pour le directeur régional d'EDF énergies nouvelles, David Augeix, "un grand défaut de nos concitoyens est de considérer qu'ils vivent dans des territoires qui leur appartiennent et qu'ils aimeraient mettre sous cloche". "Le dialogue est rompu depuis belle lurette avec les groupes extrémistes" d'opposants qui, dit-il, développent "des arguments erronés pour discréditer la filière".
Le collectif « Agir pour le Lévézou » est très engagé dans le combat contre les éoliennes. D'ailleurs, il est pleinement partie prenante du recours qui va être intenté devant le tribunal administratif à propos du parc de quinze mâts d'Arques-Ségur qui vient d'être autorisé… Entretien avec Jean Marty et Daniel Delmas, porte-parole dudit collectif. Qu'est-ce qui explique l'attrait pour les éoliennes ?
Les promoteurs de projets éoliens promettent des milliers d'euros pour obtenir les signatures préalables, indispensables à tout projet. Les maires et propriétaires fonciers sont contactés les premiers et on leur met en avant que l'éolien est absolument indispensable face au réchauffement climatique. La somme proposée pour la location d'un emplacement pour une éolienne industrielle est de 6 000 € bruts par an, en moyenne. Or, face à la baisse du revenu des agriculteurs et l'abandon des soutiens agricoles en 2013, il devient urgent de trouver une compensation. Vous êtes soucieux du devenir des éoliennes…
Une vraie question est passée sous silence : à qui appartient l'éolienne en fin de vie, sachant que la durée de vie d'un tel équipement est de vingt ans. Le promoteur doit entretenir l'éolienne pendant la durée du bail à construction mais, à son expiration, le propriétaire terrien devient, sauf convention contraire, propriétaire de la construction. Dans une vingtaine d'années, les éoliennes du Lévézou appartiendront donc aux propriétaires fonciers signataires. Et quand les contrats de rachat préférentiels par EDF, soit 15 ans garantis par l'état, expireront, des éoliennes seront abandonnées pour non-rentabilité par les promoteurs. Certes, le démontage d'une éolienne incombe à l'entreprise exploitante, selon la loi votée il y a cinq ans, mais le décret d'application n'a pas encore été promulgué et il ne le sera jamais. Selon nous, l'état, propriétaire d'un grand nombre de friches
industrielles, ne veut pas avoir à payer le démontage en vertu de cette loi. Que coûte un démontage ?
Une éolienne de 120 m de haut et de 50 tonnes est démontée avec des grues géantes, opération conduite par des entreprises spécialisées. La Compagnie du vent a officiellement annoncé que cela coûte 150 000 € par éolienne. Donc, si l'on aditionne les revenus annuels nets cumulés sur vingt ans au prix de l'éolienne mise à la casse (la ferraille, c'est entre 8 000 et 15 000 €), il manquera, en fin de bail, plus de 50 000 € au propriétaire pour assurer le démontage.
Vous craignez que nos paysages soient pollués par des éoliennes hors d'usage ?
Les propriétaires fonciers regardent le court terme. Aucune provision ne sera effectuée en prévision du démontage et quand bien même il y en aurait, cela ne suffirait pas. Par quoi seront remplacés les revenus de la taxe professionnelle en voie de suppression ? Chacun a sa version mais reste que communes et départements intéressés dépensent l'argent de l'éolien à mesure car les besoins sont importants. Rien n'est mis et ne sera mis de côté en vue de la démolition. Chaque collectivité intéressée doit se poser la question : que faire des éoliennes en fin de vie ? C'est vers les maires que se tourneront les administrés à l'heure du démontage mais ce sera mission impossible pour les premiers magistrats. Ainsi, en peu de temps, un paysage naturel rural deviendra une friche industrielle, inacceptable à l'intérieur d'un parc naturel régional comme celui des grands causses. Alors…
Alors, nous appelons chacun à prendre ses responsabilités. D'abord les syndicats agricoles, souvent muets sur le sujet car certains de leurs responsables sont parfois très impliqués dans des projets. Ensuite, tous nos élus locaux et nos députés et sénateurs. Notre collectif s'est engagé à lutter contre l'envahissement et la destruction de notre belle région. Il s'est donné un devoir d'information et de vérité. http://agirpourlelevezou.midiblogs.com.
La campagne des présidentielles révèle un besoin profond des Français de transparence à tout niveau.
Depuis plusieurs années, sous couvert de « simplifications administratives », des groupes de pression organisés ont déployé un dispositif bien rôdé qui donne toute facilité à des promoteurs financiers d’implanter, n'importe où, des opérations d’éoliennes. Les associations et les blogs de refus de ces envahisseurs éoliens se multiplient actuellement, les manifestations anti-corruption aussi. Dans certaines régions, c'est une explosion, comme dans les Hauts de France la Somme, l'Aisne, la Thiérache, les régions normandes, ou en Auvergne Rhône Alpes, les Monts de la Madeleine, le Velay ou encore dans l'Aubrac massacré, le Levezou, la Lozère, la Bourgogne, le Jura, le Morvan etc.. Le dernier rassemblement spontané anti corruption a rassemblé 800 personnes à Saint Etienne.
Ce qui est troublant, c’est que partout le « kit » est exactement le même, pour les opérateurs et pour l’administration, quelles que soient les particularités locales, sans parler d’une curieuse concurrence où on ne voit jamais deux opérateurs s’affronter sur le terrain. De nombreuses interventions « orales » appellent "l’indulgence" de l’administration locale. Bizarre ? Non ? L'Oxfam nous révèle que, chaque jour, tout fonctionnaire européen rencontre un lobby puissant, mais jamais le consommateur. Le lobby éolien Wind energy ne publie même pas son budget, tellement il est important. Le seul lobby financier à Bruxelles dispose de 150 millions de budget par an rien pour ses actions de pression. C'est la même chose à Paris.
Les arguments de l’objectif de pourcentage d’énergies renouvelables imposés par Bruxelles sont présentés d’une façon tendancieuse. Jamais Bruxelles n’a imposé de quota d’éoliennes, mais un quota global d'énergies renouvelables les plus performantes possibles. Et les groupes industriels qui développent souvent à leurs frais d’autres énergies renouvelables bien plus performantes sont curieusement ignorés et privés d’aides…Bizarre ? non ?
En cette période de transparence financière, il est étonnant que seuls très peu d'élus se soient posés la question des ressources de ce déploiement inouï d’agences de communication, de bureaux d’études, d’avocats, de banques d’affaires, de cabinets et d’officines de défiscalisation, de fonds de pension, qui hantent en permanence les couloirs des assemblées et des ministères,. Les journalistes, les élus locaux, les décideurs, sont sollicités en voyages, exposés, séminaires et même certains sont rémunérés pour cela sous couvert de "chartes". Il est aussi étonnant que les avertissements et même les critiques sévères de ce système éolien de la part des plus hautes autorités de contrôle, la Cour des Comptes et la Commission de Régulation de l’Energie, soient restés ignorés depuis dix ans maintenant. Bizarre ? Non ?
Le Ministère de la Justice confirme que la corruption rode en permanence sur ce milieu. Il est encore étonnant que le ministère des Finances n’ait jamais déclenché d’enquêtes fiscales et de concurrence sur ces opérations qui foisonnent d’actes financiers exceptionnels, de défiscalisation, et d’une quasi absence de concurrence, dans le cadre d’opérations de gré à gré. La Chambre Régionale des Comptes vient de rendre public le contrôle sévère d'un organisme départemental en Rhône Alpes où la promotion "en partenariat" de plusieurs projets est entachée d’erreurs graves et d’irrégularités à réparer immédiatement. Un élu local qui évoquait en réunion publique un "voyage d'études" en Espagne sur les éoliennes prétend maintenant que ce voyage n'a pas existé.
Assez ! Les associations et les blogs se multiplient pour contester l’aberration de ces opérations au niveau économique mais aussi des intérêts privés suspects de favoritisme, et d’un mitage catastrophique du paysage français défiguré. Tout cela s’assortit d’une amplification de la désertification rurale en raison de la présence de ces machines, de leur nuisance et de l’absence de tout emploi local.Une seule éolienne consomme avec ses annexes près de 20 hectares. Une seule opération éolienne stérilise l'équivalent d'un arrondissement parisien ou de plusieurs exploitations agricoles... et il veulent en prévoir plusieurs milliers !.... Même les éoliennes implantées en plein champ assèchent totalement les cultures par effet de ventilation sur des zones encore plus vastes, comme tout le monde peut le voir le long de l'autoroute A10 par exemple. La production de lait diminue jusqu'à 1/3 selon les jours, aux abords des éoliennes, comme l'a démontré un collectif d'agriculteurs inter régional (initiative du Mousserin).
Trois ans de procédure jusqu’au Conseil d’Etat et même la Cour de justice Européenne avaient conclu à la non-conformité des fameux tarifs assurés à l’éolien et au solaire. Pourtant, sous la pression de quelques discrets visiteurs du soir, il a suffi de dix petits jours à la ministre pour republier le même arrêté très favorable, sans régulariser, et sans même consulter les associations ou les consommateurs… Bizarre ? non ? Les « enquêtes » des groupes de pression de ce milieu sont d’une méthodologie discutable. Pour la création de 10 000 emplois annoncés, un groupe d’experts qui a consulté l’étude n’est jamais parvenu à trouver plus de 650 CDI équivalents. Cette étude avait été faite sur le principe déclaratif , uniquement auprès des cabinets qui gravitent dans ce milieu, sans aucun croisement avec la nomenclature Insee ou Pôle emploi. Il est facile de déclarer un emploi créé quand on a fait travailler une entreprise trois mois sur un chantier, ou un bureau d’études quelques semaines, même si c’est étalé sur plusieurs années. Si j’emploie la même méthode, je crée trois emplois chaque fois que j’achète une baguette chez mon boulanger.
Une autre étude était curieusement parue au moment du débat sur la distance à 1000 m des éoliennes de toute habitation au lieu de 500 m. L’étude qui confirmait que les habitants n’étaient pas gênés par une distance de 500 m a été faite par échantillon téléphonique sur des personnes dont la limite de la commune et non la propriété, pouvait être située à 500 m d’une opération. Mais une commune fait souvent de 5 à 10 km de long et la personne qui répondait pouvait en fait se trouver jusqu’à 6 ou 7 km de la limite des 500 m … Après avoir soutenu l'inverse à l'Assemblée, la ministre a reconnu publiquement que cette distance était trop proche et que 1000 m étaient justifiés dès la présence d’un habitat groupé. Il reste tout de même dans cette déclaration ministérielle un souverain mépris pour l’exploitant agricole isolé qui sera frappé sans pitié, avec peu de moyens de défense, ce qui contribuera un peu plus à la désertification rurale, voire parfois à un suicide…Le cas célèbre d'Ally Mercoeur en Haute-Loire est dans tous les esprits.
Les baux de location "oublient " une précision importante : sur simple demande ou recours contentieux de n'importe quel organisme (police de l'eau, association de protection de la nature, changement de municipalité, etc...), les propriétaires des terrains loués aux éoliennes ignorent que la démolition des socles béton souterrains laissés par les promoteurs et non inclus dans le démantèlement sera à leur charge au minimum 200 000€ pièce par éolienne, et qu'ils seront ruinés.(un socle fait environ 1000 à 1300 m3 de béton ferraillé).
Dernier exemple en date, comme ces opérations peuvent se déployer là où elles trouvent un maire complaisant et des propriétaires naïfs, c’est-à-dire n’importe où, il faut déployer des réseaux colossaux de transport de l’électricité au prix de multiples travaux à la charge de la collectivité qui contribuent encore à augmenter la facture d’électricité dans des proportions énormes. Le débat actuel « TURPE » montre le curieux entêtement de la ministre à vouloir « défendre le consommateur » en demandant une augmentation plus importante que le régulateur lui-même, ce qui défend les intérêts de ces groupes si souterrains.
Malgré ces efforts de desserte pour une énergie qui marche 20% de l'année, chacun peut facilement observer un pourcentage élevé d'éoliennes à l'arrêt par temps venté le long de l'autoroute A10, ce qui démontre l'absence d'entretien, des motivations plus financières que techniques, et peut être aussi certaines astuces sur le cours de l'électricité , qui fait également l'objet de nombreuses manipulations. Une opération en Auvergne, Monts de la Madeleine, réussit le triste exploit de ne produire que 14% de sa puissance déclarée sur l'année, alors que les élus locaux l'avaient qualifiée de "projet du siècle", "Rolls Royce" des éoliennes dans la presse... pour justifier des kilomètres de réseaux en zone naturelle forestière.
Tout cela pour une France défigurée, des milliers de maisons invendables, une taxe payée par tous les ménages les plus modestes, 10 millions de Français en précarité énergétique l’hiver, au profit de quelques rentiers désormais richissimes et logés dans des paradis fiscaux.
Un projet contesté :Il prévoit l'installation de 6 éoliennes de 110 mètres de haut : 3 sur les terrains communaux de Tourreilles et Bouriège, 3 sur terrains privés dont les propriétaires vivent à l'étranger. Les 2 communes et les particuliers attendent une rente annuelle de 70 OOO euros. Depuis son lancement, 3 opérateurs éoliens se sont portés candidats : d'abord Tencia et Alstom qui ont préféré jeter l'éponge , puis Valéco qui a racheté le projet en 2015 ......
Alors que des travaux de terrassement ont débuté pour accéder au futur champ éolien de La Bruyère, entre Bouriège et Toureilles, la tension est persistante entre les opposants et le porteur de projet, les vigiles et les ouvriers.
Sur les hauteurs de Bouriège et de Toureilles, la tension est montée d'un cran depuis le début du mois. Nantie d'un permis de construire modificatif en date du 14 décembre dernier, la société montpelliéraine Valeco a immédiatement lancé bulldozers et pelleteuse à l'assaut de la colline menant à la croix de Saint-Pierre, où doivent être montées six éoliennes. Une provocation aux yeux des opposants, membres du Collectif toureillois. Pour Mireille Maunier, présidente de l'association de défense, l'autorisation donnée au promoteur d'ouvrir une piste est une déclaration de guerre. Car, pour les opposants, le chemin qui mènera à la ligne de crête a été ouvert là où il n'était pas prévu comme stipulé dans les documents d'urbanisme. «Il fera un kilomètre de plus que prévu», s'époumone Laurent Mathieu, l'un des militants anti-éoliens.
Bien décidé à faire plier Valeco et l'administration qui a donné son feu vert, le collectif a saisi la justice.
Autre sujet d'inquiétude pour les «frondeurs» : le temps mis par les services de la DDTM (Direction départementale des Territoires et de la Mer) pour délivrer le permis de construire destiné, lui, au montage des aérogénérateurs. «Nous craignons d'être mis devant la politique du fait accompli», estime amère Mireille Maunier. Faute d'avoir pu, pour l'heure, s'opposer aux premiers travaux de terrassement, le collectif s'appuie sur le soutien d'une quinzaine de zadistes.
Implantée sur un terrain privé en bordure du chemin communal n°5 que les engins de chantier devaient normalement emprunter, la ZAD (Zone à défendre) ralentit sporadiquement l'avancée du chantier. Et chaque confrontation entre les chauffeurs de camion et l'armée de vigiles devient de plus en plus tendue.
Face à ce que certains qualifient de zone de non-droit, Valeco s'est assurée le soutien d'une société de gardiennage au profil musclé afin d'éviter les dégradations sur les machines. À chaque point du chantier, des hommes en gilets jaune, armés de caméras Go Pro, de bombes lacrymogènes, de radios et de chiens d'attaques muselés, interpellent sans ménagement tous les curieux. Augmentant du même coup les risques d'escalade, que la gendarmerie a pu contenir jusqu'à ce jour. Il n'empêche. La situation est explosive.
Déboutés de toutes les actions judiciaires qu'ils ont menées pour obtenir l'annulation du projet éolien, les opposants espèrent aujourd'hui que les juges administratifs leur donneront raison, au moins une fois. Reste que l'issue de la bataille est incertaine. «Mais nous avons bon espoir, conclut Laurent Mathieu. Notre avocate estime que le projet actuel n'est plus en phase avec le projet initial». Et qu'il serait donc caduc.
«On a le droit de faire des pistes»
Chez Valeco, à Montpellier, où est situé le siège du promoteur du parc éolien de la Bruyère, la question du non-respect du permis de construire est balayée d'un revers de manche. «Si nous avons fait cette piste, explique Franck Martin, c'est justement pour s'éloigner des zadistes. Et de toute façon, nous sommes autorisés à faire toutes les pistes que nous voulons et nous ne réalisons que des travaux autorisés». Il n'y aura donc rien à redire si la piste ouverte début février ne tient absolument pas compte du tracé prévu dans le cadre du permis de construire. Ce qui préoccupe Valeco, c'est le coût de la surveillance du site. «Nous sommes gênés par des agressions permanentes, ces gens-là sont capables de lancer des cocktails Molotov sur les engins. Ils sont arrêtés par les gendarmes, placés en garde à vue, puis ils sont libres. Ils nous gênent», lance sans sourciller Franck Martin. Et de conclure en évitant toujours d'évoquer une ouverture de piste «douteuse» sur la présence des zadistes. «C'est un collectif qui les paie, ce sont des marginaux qui sont chargés de nous embêter».
«Nous percevrons 70 000 euros par an» Justice à tous les étages
S'il n'est pas à l'origine du parc éolien, Philippe Pous, le maire de Bouriège, siégeait déjà au conseil municipal lorsque le projet est sorti des nimbes en 2004. Devenu premier magistrat, il ne voit aujourd'hui que des avantages à l'implantation de quatre aérogénérateurs sur le territoire de sa commune. Des avantages financiers. Philippe Pous a sorti la calculette. «Lorsque le parc sera en service, affirme-t-il, nous percevrons près de 70 000 € par an». Une vraie manne pour le budget communal, qui n'excède pas 150 000 €. En attendant, Philippe Pous se désole de la présence de zadistes aux abords du chantier. «Les ouvriers se font harceler tous les jours, note-t-il, sans compter qu'il y a des agressions». Alors si la piste ouverte début février ne passe pas où elle était initialement prévue, qu'importe.«On ne peut pas faire passer les engins par le chemin communal car la ZAD le barre», souligne Philippe Pous. Faute de pouvoir «nettoyer» la zone, le maire de Bouriège ne voit donc aucun problème à ce que les engins de terrassement empruntent une piste unique, même si le bureau Véritas avait mentionné la création «d'un cheminement circulaire».
Repères
Le chiffre : 6
éoliennes > Sur deux communes. Le parc éolien de la Bruyère développé par la société montpelliéraine Valeco est installé sur deux communes du Limouxin, Bouriège et Toureilles.
Depuis fin janvier, 6 éoliennes sont en construction sur une colline qui surplombe le village de Bourièges, près de Limoux, dans l'Aude. Mais un collectif dénonce les conditions dans lesquelles s'effectuent les travaux, après avoir bataillé 10 ans contre le projet d'installation de ferme éolienne.
Chiens d'attaque et vigiles comme comité d'accueil...
Alors que notre équipe souhaitait se rendre sur le site de construction des 6 éoliennes, à Bourièges, pour constater l'avancement du projet, des vigiles lui ont interdit l'accès au chemin communal. Un accueil révélateur des tensions depuis le début des travaux fin janvier.
10 ans de lutte entre pro et anti-éoliennes
La situation est tendue, car depuis dix ans, deux collectifs s'opposent à l'implantation de 6 éoliennes en haut de la colline qui surplombe la commune. Des Zadistes extérieurs au village sont même venus soutenir la cause. Mais après plusieurs années de guérilla juridique, les travaux ont débuté il y a un mois.
Pour accéder au chantier, le constructeur des éoliennes a dû creuser un nouveau chemin. Problème, le tracé réalisé n'est pas celui qui avait été autorisé par le permis de construire.
Prévenue du problème, la préfecture de l'Aude doit dépêcher des experts sur place dans les prochains jours, pour dresser un constat.
Les collectifs ont déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Montpellier qui devrait se prononcer d'ici trois semaines.