Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

jeudi 1 février 2018

Tarn : "la verroterie des négriers éoliens"



*******************************************



Le 01/02/2018

Communiqué du collectif régional Toutes Nos Energies-Occitanie Environnement

Les négriers éoliens devant la justice

Le TGI de Paris (17ème chambre correctionnelle) vient de débouter le promoteur éolien Valorem et sa créature locale « Albine Energie » (Tarn) dans leur plainte en diffamation et injure contre un grand défenseur de la Montagne Noire, Pierre Ducassé, ancien président de l’association REVEIHL et Gilles Carles, journaliste au Tarn Libre.

Etait incriminée la publication d’un article « Albine, Pierre Ducassé dénonce les méthodes des pro-moteurs du parc éolien des Soulanes de Nore » paru en mai 2015.
On savourera les termes par lesquels le tribunal rejette l’accusation d’injure lancée par Valorem contre le militant et le journaliste : Pour désagréable que soit l’emploi du mot « négrier », l’ajout de l’adjectif « éolien » lui enlève son caractère outrageant ou méprisant (…)
Le mot négrier (…) s’inscrit dans la comparaison (…) entre les promoteurs éoliens et les né-griers, promoteurs qui offriraient des recettes fiscales aux communes en échange de parcs éoliens, comme les négriers « offraient de la verroterie (…) aux roitelets africains en échange d’une bonne cargaison de chair humaine ».
On rappellera ici que Pierre Ducassé faisait partie de l’équipe municipale mazamétaine de Laurent Bonneville qui s’est opposé avec force et conviction à l’envahissement de la Montagne Noire et du Parc naturel régional du Haut Languedoc par les monstres éoliens. Cette opposition avait abouti à exclure du Parc la commune de Mazamet et plusieurs communes voisines dans des conditions particulièrement regrettables.
Nous ne cesserons de dénoncer les agissements des promoteurs éoliens, leur arrogance assise sur les privilèges réglementaires et financiers qui leur ont été octroyés au nom de la transition énergétique et leur mépris des habitants soucieux de la préservation du patrimoine commun et de la sociabilité locale.
Le Collectif régional TNE Toutes Nos Energies - Occitanie Environnement est engagé dans le dialogue avec les autorités régionales. Il porte l’expérience, les attentes et les propositions de ses 165 associations membres, pour une politique énergétique respectueuse de la vie des territoires ruraux d’Occitanie. A ce titre, il s’oppose à l’invasion de l’industrie éolienne dans les milieux naturels et à protéger. Il demande qu’une plus grande attention soit donnée aux solutions qui renforceront la vitalité et l’attractivité de ces territoires.
Contacts : Toutesnosenergies@laposte.net - retrouvez-nous sur : toutesnosenergies.fr
TOUTES NOS ENERGIES / OCCITANIE ENVIRONNEMENT = 160 associations pour la protection de l’environnement, du patrimoine et de la qualité de vie des habitants, pour une politique énergétique respectueuse de la vie des territoires ruraux d’Occitanie contre l’invasion de l’industrie éolienne dans les milieux naturels et les espaces ruraux

*******************************************

Le 06/02/2018

Les négriers éoliens déboutés !

Michel Gay ♦
Le site “Le Tarn libre” nous informe qu’il est… libre, ainsi que l’auteur de l’article qui avait publié en mai 2015 un communiqué fustigeant la disproportion entre les sommes distribuées par les promoteurs éoliens d’une part aux collectivités et aux souscripteurs et, d’autre part, celles engagées pour la réalisation d’un projet d’installation d’éoliennes.

Injure et diffamation ?

Dans le communiqué publié par le site internet du journal “Le Tarn Libre”, l’auteur Pierre Ducassé indiquait notamment pour le parc d’Albine (dans le Tarn):

“(…) les promoteurs éoliens appâtent les élus locaux en leur faisant miroiter des recettes fiscales mirobolantes. Peu importe que les chiffres annoncés soient largement surévalués, les élus trompés n’iront pas le chanter sur les toits.

(…) une éolienne rapporte à la commune environ 5 000 euros de rentrée fiscale annuelle. Donc pour 8 éoliennes, 40 000 euros. C’est beaucoup pour le budget d’une commune de 200 ou 400 habitants, mais, pour les promoteurs, cela ne représente pas plus que les sacs de verroterie que les négriers offraient aux roitelets africains en échange d’une bonne cargaison de chair humaine !

(…) Aujourd’hui, les promoteurs ont trouvé un autre angle d’attaque pour appâter les gogos : la souscription auprès des citoyens qui, en plus d’avoir le sentiment de sauver la planète, penseront faire une bonne affaire en devenant propriétaires d’une éolienne.

Une éolienne installée coûte 3 millions d’euros (M€), donc 8 machines coûtent 24 M€. Un parc éolien rapporte au moins 3 M€ par an pour une durée de vie d’au moins 15 ans. A comparer aux 50 000 euros versés à la commune !

(…) pour le futur parc éolien d’Albine, cette souscription est limitée à 1000 euros par personne et à 60 000 euros au total. Chaque souscripteur sera propriétaire d’un 24 millième du parc éolien avec un rendement de 5 à 6%, ce qui est alléchant, mais un capital remboursé en… 2 ans”.
(Remarque : le total des intérêts est donc minime !)

“En regardant le Roc de Peyremaux cerné par les huit monstres de 125 mètres de hauteur, le brave souscripteur pensera-t-il que ce spectacle vaut bien les euros que son geste citoyen lui aura rapportés ?
Ou aura-t-il, lui aussi, la satisfaction béate des rois africains contemplant leur verroterie ? ”

Les négriers éoliens devant la justice

Le 16 novembre 2017, le Tribunal de Grande instance de Paris a débouté les promoteurs éoliens Valorem et « Albine Energie » dans leur plainte en diffamation et injure contre Gilles Carles, journaliste au Tarn Libre et l’auteur du communiqué Pierre Ducassé.

Le jugement du tribunal prononcé le 16 novembre 2017 rejette les accusations de diffamation et d’injure lancée par les promoteurs éoliens contre le journaliste et le militant.

Les termes, bien qu’alambiqués dans la langue précise des juristes, sont toutefois savoureux et méritent d’être lus lentement.

Sur la diffamation :
“Attendu (…) que si les propos poursuivis permettent d’identifier les parties civiles, mêmes si elles ne sont pas citées, ils sont l’expression d’une opinion et ne recèlent en eux même l’imputation d’aucun fait précis susceptible de faire l’objet d’une offre de preuve, de sorte que le délit de diffamation ne saurait être retenu et qu’il convient de renvoyer des fins de la poursuite de ce chef les prévenus“.

Sur l’injure :
“Attendu (…) qu’en l’espèce, les propos incriminés sont “négriers éoliens”, qu’il ne s’agit pas d’une invective, les propos ne prenant pas une forme violente ou grossière ;

que pour désagréable que soit l’emploi du mot « négrier », l’ajout de l’adjectif « éolien » lui enlève son caractère outrageant ou méprisant puisqu’il ne prête pas à confusion avec la traite d’esclave noirs et que dans le contexte de ce communiqué de presse, le mot négrier ne peut avoir le sens figuré actuel d’une personne qui traiterait ses employés comme des esclaves mais s’inscrit dans la comparaison filées tout au long du communiqué entre les promoteurs éoliens et les négriers, promoteurs qui offriraient des recettes fiscales aux communes en échanges de parcs éoliens comme les négriers offraient de la “verroterie (…) aux roitelets africains en échange d’une bonne cargaison de chair humaine“.

Qu’il y a dès lors lieu de renvoyer les prévenus de ce chef de poursuite“.

“Ah ! qu’en termes charmants ces choses-là sont mises“… aurait-dit Philinte dans Le Misanthrope de Molière

Les agissements arrogants, l’intimidation et le mépris des habitants locaux par certains promoteurs éoliens, dont le comportement peut parfois rappeler celui des négriers africains ancestraux, reposent sur les privilèges réglementaires et financiers qui leur ont été octroyés par la loi au nom de la transition énergétique.

*******************************************

Archives :

Albine, Pierre Ducassé dénonce les méthodes des promoteurs du parc éolien de Soulanes de Nore (05/05/2015)
http://www.letarnlibre.com/2015/05/05/2535-albine-pierre-ducasse-denonce-methodes-promoteurs-parc-eolien-soulanes-nore.html


Suite à l’annonce du lancement des travaux concernant le parc éolien de Soulanes de Nore (commune d’Albine), Pierre Ducassé l’ancien président de l’association REVEILH dénonce les méthodes des promoteurs du projet.

A peine sa construction annoncée pour fin 2015, début 2016 que le futur parc éolien de Soulanes de Nore sur la commune d’Albine, suscite des réactions de la part des anti-éolien. Porté par les sociétés « Soulanes Energies » et « Albine Energies » et placé sous la maîtrise d’œuvre de la société Valorem, le futur parc éolien, qui comprend 8 éoliennes de 2 mégawatts chacune, produira annuellement l’équivalent de la consommation électrique de 17 000 foyers. Les promoteurs du projet proposent aux habitants des communes concernées d’être associés au projet via un dispositif de financement participatif dont la première offre a été mise en ligne sur la plate-forme spécialisée Lendosphère le 5 avril dernier. « Le taux de rémunération proposé est de 5% avec une bonification de 1% pour les habitants du Tarn et de l’Aude. Chaque épargnant pourra prêter une somme comprise entre 50 et 1 000 euros, remboursable par échéances trimestrielles dans un délai de deux ans, » indiquent les responsables du projet dans un communiqué. Ces derniers mettent également l’accent sur les retombés fiscales pour les communes et financières pour les entreprises locales. Une démarche dénoncée par Pierre Ducassé, l’ancien président de l’association REVEILH et ancien adjoint aux finances de Laurent Bonneville.

Une souscription limitée à 1000 euros par personne

Dans un communiqué intitulé « La verroterie des négriers éoliens », ce dernier ironise sur « la manière avec laquelle les promoteurs éoliens appâtent les élus locaux en leur faisant miroiter des recettes fiscales mirobolantes (…) Par l’expérience d’autres départements, on sait qu’une éolienne rapporte à la commune environ 5 000 euros de rentrée fiscale annuelle. Donc pour 8 éoliennes, 40 000 euros. C’est beaucoup pour le budget d’une commune de 200 ou 400 habitants, mais pour les promoteurs, cela ne représente pas plus que les sacs de verroterie que les négriers offraient aux roitelets africains en échange d’une bonne cargaison de chair humaine. » Quant à la souscription ouverte auprès des citoyens ce dernier ajoute : « Cette souscription est limitée à 1000 euros par personne et à 60 000 euros au total. Rapportons ces chiffres aux 24 millions d’euros investis : chaque souscripteur sera propriétaire d’un 24 millième du parc éolien ! Aura-t-il au moins fait une bonne affaire ? On lui promet 5 à 6% de rendement, ce qui est évidemment alléchant, et un capital remboursé en 2 ans. En regardant le Roc de Peyremaux cerné par les 8 monstres de 125 m de hauteur, le brave souscripteur pensera-t-il que ce spectacle vaut bien les 100 euros que son geste citoyen lui aura rapportés ? Ou aura-t-il, lui aussi, la satisfaction béate des rois africains contemplant leur verroterie ? » Voilà de quoi relancer la guerre entre « Les anti » et « Les pros » éoliens en vallée du Thoré.
Dominique Escorne