L'Agence française pour la biodiversité vient de rendre un avis favorable au projet controversé de parc éolien en mer Dieppe - Le Tréport, ce mardi 20 février 2018.
Le verdict vient de tomber : le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) vient de rendre un avis favorable au projet avec 27 voix pour, 7 contre et 4 abstentions. Premier à réagir, le député LR de la Somme, Emmanuel Maquet, exprime sa « colère aux côtés des marins-pêcheurs du Tréport et de la baie de Somme, dont la survie est directement menacée par ce projet. Ils seront privés d’une des zones de pêche les plus poissonneuses de la Manche. »
Emmanuel Maquet : LE POUVOIR DE L'ARGENT L'A EMPORTÉ SUR LE RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT
L’Agence française pour la biodiversité, qui est censée défendre la biodiversité, vient donc de valider un projet consistant à forer les fonds marins pour y ancrer 62 mâts en acier de 210 mètres de haut, et à enfouir des tonnes de câbles de raccordement sur 24 km. Tout cela au beau milieu d’un parc naturel marin qui a estimé que cela aurait des conséquences désastreuses sur son écosystème.
J’attends qu’on m’explique en quoi ce projet pharaonique contribuera à la sauvegarde de la vie marine, de sa biologie et de sa diversité ! Au contraire, l’AFB vient d’entériner la destruction d’une réserve naturelle luxuriante pour des intérêts industriels opaques. Cette agence est définitivement discréditée !
Douze ans de discussions, d’expertises et de consultations publiques n’auront donc servi à rien. Aujourd’hui, je suis en colère aux côtés des marins-pêcheurs du Tréport et de la baie de Somme, dont la survie est directement menacée par ce projet. Ils seront privés d’une des zones de pêche les plus poissonneuses de la Manche. Je suis aussi en colère avec tous les riverains, usagers de la mer et touristes qui verront le magnifique patrimoine naturel de la région se dégrader irrémédiablement.
L’État veut passer en force pour réaffirmer son autorité après la bérézina de Notre-Dame-des-Landes. C’est un coup dur pour la démocratie participative !
L’Agence française pour la biodiversité, qui est censée défendre la biodiversité, vient donc de valider un projet consistant à forer les fonds marins pour y ancrer 62 mâts en acier de 210 mètres de haut, et à enfouir des tonnes de câbles de raccordement sur 24 km. Tout cela au beau milieu d’un parc naturel marin qui a estimé que cela aurait des conséquences désastreuses sur son écosystème.
J’attends qu’on m’explique en quoi ce projet pharaonique contribuera à la sauvegarde de la vie marine, de sa biologie et de sa diversité ! Au contraire, l’AFB vient d’entériner la destruction d’une réserve naturelle luxuriante pour des intérêts industriels opaques. Cette agence est définitivement discréditée !
Douze ans de discussions, d’expertises et de consultations publiques n’auront donc servi à rien. Aujourd’hui, je suis en colère aux côtés des marins-pêcheurs du Tréport et de la baie de Somme, dont la survie est directement menacée par ce projet. Ils seront privés d’une des zones de pêche les plus poissonneuses de la Manche. Je suis aussi en colère avec tous les riverains, usagers de la mer et touristes qui verront le magnifique patrimoine naturel de la région se dégrader irrémédiablement.
L’État veut passer en force pour réaffirmer son autorité après la bérézina de Notre-Dame-des-Landes. C’est un coup dur pour la démocratie participative !
Le maire communiste du Tréport, Laurent Jacques, a parlé « d’un déni de démocratie ». Il ajoute : « Nicolas Hulot renie la biodiversité au profit du lobbying financier des grands groupes. Je suis triste pour les pêcheurs tréportais. Les recours des associations vont pleuvoir. »
Dès le matin, la décision était connue. Selon des documents officiels divulgués avant la réunion, le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) s’apprêtait à rendre un avis conforme sur le projet de parc éolien de Dieppe – Le Tréport.
Le projet de 62 éoliennes, situé dans le périmètre du Parc naturel marin des estuaires picard et de la mer d’Opale, avait pourtant un reçu un avis défavorable de la part du Conseil de Gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale (PNM EPMO).
Des « améliorations significatives »
L’AFB estime que « des améliorations significatives » ont été apportés au projet initialement envisagé. Toutefois, le conseil d’administration émet des « réserves ou prescriptions » qui devront être levées avant le décision d’autorisation administrative ou juste après sa délivrance.
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20/02/18 : Eolien en mer/Tréport: feu vert "avec réserves" de l'Agence pour la biodiversité
L’AFB estime que « des améliorations significatives » ont été apportés au projet initialement envisagé. Toutefois, le conseil d’administration émet des « réserves ou prescriptions » qui devront être levées avant le décision d’autorisation administrative ou juste après sa délivrance.
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21/02/18 : Projet d'éoliennes marines : "Les millions d'euros motivent à renier la biodiversité"
Interview en ligne
INVITÉ RTL - Le projet de parc éolien marin en plein dans un Parc naturel marin devrait bien être mené à son terme. Une décision qui laisse amer Olivier Becquet, membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie.
20/02/18 : Environnement : guerre des éoliennes en Seine-Maritime
Un projet de parc éolien à 15 kilomètres au large de Dieppe provoque la colère des pêcheurs et des acteurs de la biodiversité.
Interview en ligne
INVITÉ RTL - Le projet de parc éolien marin en plein dans un Parc naturel marin devrait bien être mené à son terme. Une décision qui laisse amer Olivier Becquet, membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie.
C'est un projet qui fait grincer des dents chez les pêcheurs normands. L'Agence française pour la biodiversité (AFB) a donné hier son feu vert au projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), émettant malgré tout des "réserves". L'avis conforme du Conseil d'administration de l'Agence était nécessaire pour la poursuite du projet car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, qui dépend de l'AFB
"On a aucune information sur la composition du Conseil qui a voté favorablement à la demande du promoteur de mettre en place ce parc", lance, sceptique, Olivier Becquet, ancien marin-pêcheur et membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie. Les pêcheurs se sentent victimes d'une prise d'otage d'Engie qui craignait un refus synonyme de "signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
Ce qui alimente les interrogations, c'est le financement que va toucher l'Agence française pour la biodiversité. "Comment on explique que le 9 novembre, il a été voté que l'AFB percevrait 5% de plus sur l'enveloppe des compensations destinées à ce projet, aux 5 % qu'elle avait déjà acquis initialement."
Huit millions d'euros pour l'AFB
Au total, l'Agence, en validant le projet d'Engie, va toucher huit millions d'euros. "On peut facilement imaginer que ça motive à renier la biologie marine", lance Olivier Becquet.
Engie a quand même, de son côté, promis de ne pas ériger de pieux lors de la nidification des espèces d'oiseaux marins. Insuffisant pour Olivier Becquet. "Ça ne ressemble à rien… Le milieu marin, c'est ce qui se passe en-dessous, pas au-dessus. Nous on met en avant la biologie marine."
Le comité régional des pêches maritimes de Normandie dénonce la primauté donnée à l'argument socio-économique sur un projet européen au détriment de l'économie d'un territoire. "Est-ce qu'on parle de la biodiversité ou de la finance que ces chantiers peuvent apporter à certaines ONG ?" interroge en guise de conclusion l'ancien marin-pêcheur.
http://www.rtl.fr/actu/debats-societe/projet-d-eoliennes-marines-les-millions-d-euros-motivent-a-renier-la-biodiversite-7792360980
"On a aucune information sur la composition du Conseil qui a voté favorablement à la demande du promoteur de mettre en place ce parc", lance, sceptique, Olivier Becquet, ancien marin-pêcheur et membre du comité régional des pêches maritimes de Normandie. Les pêcheurs se sentent victimes d'une prise d'otage d'Engie qui craignait un refus synonyme de "signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
Ce qui alimente les interrogations, c'est le financement que va toucher l'Agence française pour la biodiversité. "Comment on explique que le 9 novembre, il a été voté que l'AFB percevrait 5% de plus sur l'enveloppe des compensations destinées à ce projet, aux 5 % qu'elle avait déjà acquis initialement."
Huit millions d'euros pour l'AFB
Au total, l'Agence, en validant le projet d'Engie, va toucher huit millions d'euros. "On peut facilement imaginer que ça motive à renier la biologie marine", lance Olivier Becquet.
Engie a quand même, de son côté, promis de ne pas ériger de pieux lors de la nidification des espèces d'oiseaux marins. Insuffisant pour Olivier Becquet. "Ça ne ressemble à rien… Le milieu marin, c'est ce qui se passe en-dessous, pas au-dessus. Nous on met en avant la biologie marine."
Le comité régional des pêches maritimes de Normandie dénonce la primauté donnée à l'argument socio-économique sur un projet européen au détriment de l'économie d'un territoire. "Est-ce qu'on parle de la biodiversité ou de la finance que ces chantiers peuvent apporter à certaines ONG ?" interroge en guise de conclusion l'ancien marin-pêcheur.
http://www.rtl.fr/actu/debats-societe/projet-d-eoliennes-marines-les-millions-d-euros-motivent-a-renier-la-biodiversite-7792360980
20/02/18 : Environnement : guerre des éoliennes en Seine-Maritime
Un projet de parc éolien à 15 kilomètres au large de Dieppe provoque la colère des pêcheurs et des acteurs de la biodiversité.
Sur le quai du Tréport (Seine-Maritime), l'équipage prépare ses filets. Mais les esprits sont préoccupés par l'installation prochaine d'un parc éolien, d'une puissance de 500 mégawatts. "Le parc éolien est en plein dans nos zones de travail. Alors après c'est quatre heures de route, pour pouvoir mettre en pêche. S'ils nous imposent ça, notre avenir est cuit", regrette Yohann Derosière, marin-pêcheur.
Un impact sur les phoques
Le Tréport, c'est 45 bateaux, 400 marins-pêcheurs et, à terre, plus de 1 000 personnes qui vivent de cette activité. Planter 72 éoliennes a 15 kilomètres de la côte, c'est deux ans de travaux et pour les travailleurs de la mer, c'est le saccage assuré de leur ressource. Dans cette zone, la baie de Somme, son calme, ses paysages où les phoques font par intermittence le spectacle ou se prélassent sur les bancs de sable. Pour eux aussi, la construction de ce parc éolien aura des effets négatifs. L'autorité qui gère le parc a donné un avis défavorable. Dans la balance, le consortium fait parler les chiffres : deux milliards d'investissements et 875 emplois créés par la région. Les travaux devraient débuter en 2019, avec le feu vert de l'agence française pour la biodiversité.
Un impact sur les phoques
Le Tréport, c'est 45 bateaux, 400 marins-pêcheurs et, à terre, plus de 1 000 personnes qui vivent de cette activité. Planter 72 éoliennes a 15 kilomètres de la côte, c'est deux ans de travaux et pour les travailleurs de la mer, c'est le saccage assuré de leur ressource. Dans cette zone, la baie de Somme, son calme, ses paysages où les phoques font par intermittence le spectacle ou se prélassent sur les bancs de sable. Pour eux aussi, la construction de ce parc éolien aura des effets négatifs. L'autorité qui gère le parc a donné un avis défavorable. Dans la balance, le consortium fait parler les chiffres : deux milliards d'investissements et 875 emplois créés par la région. Les travaux devraient débuter en 2019, avec le feu vert de l'agence française pour la biodiversité.
20/02/18 : Le parc éolien au large de la baie de Somme "ne fera pas progresser la biodiversité" pour le sénateur Jérôme Bignon
L'agence française pour la biodiversité doit rendre ce mardi son avis sur le projet de parc éolien maritime, au large du Tréport et de Mers-les-Bains. Sauf coup de théâtre, il sera favorable. Ce qui risque de provoquer une onde de choc dans un secteur où les opposants sont largement majoritaires.
L'agence française pour la biodiversité doit rendre ce mardi son avis sur le projet de parc éolien maritime, au large du Tréport et de Mers-les-Bains. Sauf coup de théâtre, il sera favorable. Ce qui risque de provoquer une onde de choc dans un secteur où les opposants sont largement majoritaires.
Un avis favorable ce mardi, de la part de l'Agence française pour la biodiversité. C'est en tous les cas ce qui apparaît dans le rapport de son président.
L'Agence française de la biodiversité ne devrait donc pas suivre la position du parc naturel marin, résolument contre, comme le sont aussi les pêcheurs et la quasi-totalité des élus du secteur, inquiets pour la zone de pêche et pour le paysage.
Parmi les élus, Jérôme Bignon, sénateur de la Somme. Il siège également au conseil d'administration de l'Agence pour la Biodiversité. Il a détaillé sa position ce mardi matin, invité de France Bleu Picardie.
"Je suis conscient qu'il faut des énergies marines renouvelables. Mais la mer est grande. On n'était pas obligé de mettre le parc éolien dans le parc marin ou à proximité", a déclaré ce mardi matin sur France Bleu Picardie, Jérôme Bignon, sénateur de la Somme et membre du conseil d'administration de l'Agence pour la biodiversité.
"On se demande à quoi sert une consultation si on ne prend pas en compte ce que disent les pêcheurs, les élus, les riverains et la population", a-t-il ajouté.
Quant aux représentants du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, ils menacent de démissionner : ils donnent rendez-vous à 17h à St Valery-sur-Somme.
À LIRE En route vers 2018 : quid du parc éolien de Dieppe - Le Tréport ?
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/le-parc-eolien-au-large-de-la-baie-de-somme-ne-fera-pas-progresser-la-biodiversite-pour-le-senateur-1519122903
L'Agence française de la biodiversité ne devrait donc pas suivre la position du parc naturel marin, résolument contre, comme le sont aussi les pêcheurs et la quasi-totalité des élus du secteur, inquiets pour la zone de pêche et pour le paysage.
Parmi les élus, Jérôme Bignon, sénateur de la Somme. Il siège également au conseil d'administration de l'Agence pour la Biodiversité. Il a détaillé sa position ce mardi matin, invité de France Bleu Picardie.
"Je suis conscient qu'il faut des énergies marines renouvelables. Mais la mer est grande. On n'était pas obligé de mettre le parc éolien dans le parc marin ou à proximité", a déclaré ce mardi matin sur France Bleu Picardie, Jérôme Bignon, sénateur de la Somme et membre du conseil d'administration de l'Agence pour la biodiversité.
"On se demande à quoi sert une consultation si on ne prend pas en compte ce que disent les pêcheurs, les élus, les riverains et la population", a-t-il ajouté.
Quant aux représentants du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, ils menacent de démissionner : ils donnent rendez-vous à 17h à St Valery-sur-Somme.
À LIRE En route vers 2018 : quid du parc éolien de Dieppe - Le Tréport ?
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/le-parc-eolien-au-large-de-la-baie-de-somme-ne-fera-pas-progresser-la-biodiversite-pour-le-senateur-1519122903
20/02/18 : Eolien offshore : le projet normand d'Engie à nouveau sur les rails
L'Agence Française pour la Biodiversité a rendu un avis « favorable avec réserves » sur le projet de Dieppe-Le Tréport. Mais l'opposition des pêcheurs locaux reste vive.
Les premiers kilowattheures du parc éolien offshore de Dieppe - Le Tréport ne sont pas pour demain, mais un verrou vient de sauter. Mardi, l'Agence française pour la biodiversité a émis un « avis favorable avec réserves ». Le porteur du projet, le consortium Engie/EDP Renewables/Caisse des Dépôts , avait modifié sa copie pour mieux répondre aux enjeux environnementaux après avoir reçu l'avis négatif du Parc naturel marin des estuaires picards et la mer d'Opale.
Siemens-Gamesa, le partenaire industriel du consortium, voit dans ce feu vert un signal très positif. « Il signifie que le développement des énergies renouvelables en France n'est pas incompatible avec la biodiversité », indique Cédric Turnaco, directeur de la communication de Siemens-Gamesa en France.
S'il ne dévoile pas l'investissement dans l'outil industriel au Havre, le numéro un de l'éolien offshore confirme son usine d'assemblage de nacelles ainsi qu'une usine de fabrication de pales, soit 750 emplois directs. Ces usines fourniront égalements deux autres parcs : celui de Yeu-Noirmoutier (consortium Engie) et celui de Saint-Brieux (Iberdrola). Il a l'ambition de créer au Havre « un vrai cluster dédié à l'éolien marin avec une zone logistique où l'on pourra stocker les grands composants ». Il va par ailleurs poursuivre les discussions avec le port du Havre pour le renforcement des quais du site portuaire où il s'implante sur 36 hectares.
L'opposition des pêcheurs
Pour Engie , qui avait gagné ce projet de 62 éoliennes en 2014, la prochaine étape sera le lancement de l'enquête publique par le préfet au cours de l'été 2018, suivi de la décision de ce dernier, d'autoriser ou pas la construction fin 2018. Si la décision est favorable, elle fera comme tous les projets éoliens, l'objet de recours. Le parc éolien situé à 17 kilomètres de Dieppe et 15,5 kilomètres du Tréport est confronté à une vive opposition des pêcheurs. Soutenus par les maires communistes de Dieppe et du Tréport, les pêcheurs martèlent - même après modification du schéma d'implantation des éoliennes - que le parc situé « dans le secteur le plus riche en poissons de la Manche » nuira à leur activité.
Deux milliards d'euros
Ces recours retarderaient la décision finale d'investissement, annoncée initialement pour fin 2018-début 2019. « Nous allons dépenser 2 milliards d'euros pour construire le projet », rappelle Christophe Leblanc, directeur du développement du parc éolien Dieppe - Le Tréport. L'achat des éoliennes à Siemens-Gamesa représente 40 % du coût total, précise-t-il, l'installation en mer des composants (éoliennes, fondations, câbles, sous-station électrique) 30 %, l'achat d'autres composants et la connexion au réseau électrique terrestre encore 30 %.
« Pour les 25 années de fonctionnement du parc, deux autres milliards de dépenses sont prévus entre les frais d'exploitation et de maintenance », précise Christophe Leblanc. L'exploitation du parc représente environ 125 emplois.
L'Agence Française pour la Biodiversité a rendu un avis « favorable avec réserves » sur le projet de Dieppe-Le Tréport. Mais l'opposition des pêcheurs locaux reste vive.
Les premiers kilowattheures du parc éolien offshore de Dieppe - Le Tréport ne sont pas pour demain, mais un verrou vient de sauter. Mardi, l'Agence française pour la biodiversité a émis un « avis favorable avec réserves ». Le porteur du projet, le consortium Engie/EDP Renewables/Caisse des Dépôts , avait modifié sa copie pour mieux répondre aux enjeux environnementaux après avoir reçu l'avis négatif du Parc naturel marin des estuaires picards et la mer d'Opale.
Siemens-Gamesa, le partenaire industriel du consortium, voit dans ce feu vert un signal très positif. « Il signifie que le développement des énergies renouvelables en France n'est pas incompatible avec la biodiversité », indique Cédric Turnaco, directeur de la communication de Siemens-Gamesa en France.
S'il ne dévoile pas l'investissement dans l'outil industriel au Havre, le numéro un de l'éolien offshore confirme son usine d'assemblage de nacelles ainsi qu'une usine de fabrication de pales, soit 750 emplois directs. Ces usines fourniront égalements deux autres parcs : celui de Yeu-Noirmoutier (consortium Engie) et celui de Saint-Brieux (Iberdrola). Il a l'ambition de créer au Havre « un vrai cluster dédié à l'éolien marin avec une zone logistique où l'on pourra stocker les grands composants ». Il va par ailleurs poursuivre les discussions avec le port du Havre pour le renforcement des quais du site portuaire où il s'implante sur 36 hectares.
L'opposition des pêcheurs
Pour Engie , qui avait gagné ce projet de 62 éoliennes en 2014, la prochaine étape sera le lancement de l'enquête publique par le préfet au cours de l'été 2018, suivi de la décision de ce dernier, d'autoriser ou pas la construction fin 2018. Si la décision est favorable, elle fera comme tous les projets éoliens, l'objet de recours. Le parc éolien situé à 17 kilomètres de Dieppe et 15,5 kilomètres du Tréport est confronté à une vive opposition des pêcheurs. Soutenus par les maires communistes de Dieppe et du Tréport, les pêcheurs martèlent - même après modification du schéma d'implantation des éoliennes - que le parc situé « dans le secteur le plus riche en poissons de la Manche » nuira à leur activité.
Deux milliards d'euros
Ces recours retarderaient la décision finale d'investissement, annoncée initialement pour fin 2018-début 2019. « Nous allons dépenser 2 milliards d'euros pour construire le projet », rappelle Christophe Leblanc, directeur du développement du parc éolien Dieppe - Le Tréport. L'achat des éoliennes à Siemens-Gamesa représente 40 % du coût total, précise-t-il, l'installation en mer des composants (éoliennes, fondations, câbles, sous-station électrique) 30 %, l'achat d'autres composants et la connexion au réseau électrique terrestre encore 30 %.
« Pour les 25 années de fonctionnement du parc, deux autres milliards de dépenses sont prévus entre les frais d'exploitation et de maintenance », précise Christophe Leblanc. L'exploitation du parc représente environ 125 emplois.
L'Agence française pour la biodiversité (AFB) a annoncé mardi avoir donné son feu vert "avec réserves" au projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), contesté notamment par les pêcheurs locaux qui s'inquiètent de l'impact sur une zone très poissonneuse.
L'avis conforme du Conseil d'administration de l'Agence était nécessaire pour la poursuite du projet car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, qui dépend de l'AFB.
Le groupe Engie et ses partenaires, le groupe ibérique EDPR et la Caisse des Dépôts, ont remporté en 2014 l'appel d'offres pour la construction et l'exploitation de ce parc éolien en mer de près de 500 mégawatts. Le projet prévoit l'installation de 62 éoliennes au large du Tréport à partir de 2019, pour une mise en service partielle d'ici 2021.
Engie, qui est en train de développer un autre parc éolien en mer près de l'île de Noirmoutier, s'était inquiété en janvier de l'éventualité d'un avis défavorable de l'AFB qui aurait été "un signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
"La décision du conseil d’administration est une position d'équilibre, et le résultat d'une vraie concertation avec les différents acteurs", a commenté dans un communiqué le président de l'AFB Philippe Martin, estimant que les inquiétudes du Parc national marin avaient été entendues.
En octobre, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait rendu un avis "défavorable" sur le projet, poussant Engie à présenter en décembre un projet modifié pour réduire l'impact sur l'environnement.
Engie avait notamment proposé de relever de 15 mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux, mais aussi d'arrêter les travaux d'installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les 4 mois correspondant à la période de nidification des espèces marines.
Le groupe s'est également engagé à utiliser une technique permettant de réduire de 50% le relargage de métaux lourds dans l'eau lié à la corrosion des pieux. Il doit enfin renforcer les moyens du groupe d'intérêt scientifique censé suivre la mise en place de ces mesures, dont le budget passera de 650.000 euros à 8 millions d'euros, avait indiqué en décembre Engie à l'AFP.
Ce "nouveau projet" permet "de mieux concilier l'indispensable développement des énergies marines renouvelables et la prise en compte tout aussi indispensable de la préservation de la biodiversité marine", a commenté M. Martin, soulignant que les responsables de l'AFB seraient "très vigilants sur la mise en oeuvre des recommandations et réserves".
Les porteurs du projet devront notamment "compléter certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts".
Malgré les engagements d'Engie, les comités régionaux des pêches maritimes de Normandie et des Hauts-de-France avaient répété la semaine dernière leur opposition à ce parc éolien dans cette zone "la plus poissonneuse de la Manche".
Le maire PCF du Tréport Laurent Jacques a dénoncé jeudi soir sur France Bleu Normandie Seine-maritime/Eure cette décision.
"Les intérêts des locaux et des pêcheurs ont été complètement floués", a estimé l'élu. "Est-ce qu'il y a encore une démocratie en France?", a-t-il ajouté, soulignant l'avis défavorable du parc marin.
L'ONG France Nature Environnement a en revanche salué sur Twitter une "bonne nouvelle pour la transition énergétique", appelant toutefois à mettre en place "une véritable politique de concertation locale"
L'avis conforme du Conseil d'administration de l'Agence était nécessaire pour la poursuite du projet car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, qui dépend de l'AFB.
Le groupe Engie et ses partenaires, le groupe ibérique EDPR et la Caisse des Dépôts, ont remporté en 2014 l'appel d'offres pour la construction et l'exploitation de ce parc éolien en mer de près de 500 mégawatts. Le projet prévoit l'installation de 62 éoliennes au large du Tréport à partir de 2019, pour une mise en service partielle d'ici 2021.
Engie, qui est en train de développer un autre parc éolien en mer près de l'île de Noirmoutier, s'était inquiété en janvier de l'éventualité d'un avis défavorable de l'AFB qui aurait été "un signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
"La décision du conseil d’administration est une position d'équilibre, et le résultat d'une vraie concertation avec les différents acteurs", a commenté dans un communiqué le président de l'AFB Philippe Martin, estimant que les inquiétudes du Parc national marin avaient été entendues.
En octobre, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait rendu un avis "défavorable" sur le projet, poussant Engie à présenter en décembre un projet modifié pour réduire l'impact sur l'environnement.
Engie avait notamment proposé de relever de 15 mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux, mais aussi d'arrêter les travaux d'installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les 4 mois correspondant à la période de nidification des espèces marines.
Le groupe s'est également engagé à utiliser une technique permettant de réduire de 50% le relargage de métaux lourds dans l'eau lié à la corrosion des pieux. Il doit enfin renforcer les moyens du groupe d'intérêt scientifique censé suivre la mise en place de ces mesures, dont le budget passera de 650.000 euros à 8 millions d'euros, avait indiqué en décembre Engie à l'AFP.
Ce "nouveau projet" permet "de mieux concilier l'indispensable développement des énergies marines renouvelables et la prise en compte tout aussi indispensable de la préservation de la biodiversité marine", a commenté M. Martin, soulignant que les responsables de l'AFB seraient "très vigilants sur la mise en oeuvre des recommandations et réserves".
Les porteurs du projet devront notamment "compléter certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts".
Malgré les engagements d'Engie, les comités régionaux des pêches maritimes de Normandie et des Hauts-de-France avaient répété la semaine dernière leur opposition à ce parc éolien dans cette zone "la plus poissonneuse de la Manche".
Le maire PCF du Tréport Laurent Jacques a dénoncé jeudi soir sur France Bleu Normandie Seine-maritime/Eure cette décision.
"Les intérêts des locaux et des pêcheurs ont été complètement floués", a estimé l'élu. "Est-ce qu'il y a encore une démocratie en France?", a-t-il ajouté, soulignant l'avis défavorable du parc marin.
L'ONG France Nature Environnement a en revanche salué sur Twitter une "bonne nouvelle pour la transition énergétique", appelant toutefois à mettre en place "une véritable politique de concertation locale"
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/eolien-en-mer-treport-feu-vert-avec-reserves-de-l-agence-pour-la-biodiversite_121396
20/02/18 : L'Agence française pour la biodiversité donne un avis favorable au parc éolien de Dieppe - Le Tréport
20/02/18 : “Avis conforme” pour le parc éolien de Dieppe-Le Tréport
25 voix pour, 7 voix contre et 2 abstentions.
On ne connait pas encore les réserves ou prescriptions qui pourraient accompagner cet avis favorable.
Des prescriptions, pouvant intégrer "des engagements ou propositions volontaires des pétitionnaires, ont en revanche vocation à être satisfaites postérieurement à l’obtention de l’autorisation administrative. Elles sont ainsi intégrées de la manière la plus adéquate dans les arrêtés préfectoraux d’autorisation pour en garantir la mise en œuvre et le suivi par les services de l’État".
►Plus d'infos à venir avec la vidéo du reportage, à Paris, de l'équipe de la rédaction de France 3 Normandie ainsi que les premières réactions, notamment du côté des pêcheurs.
Premières réactions En fin d'après-midi (dans un communiqué à lire au bas de cette page) Hervé Morin, président du conseil régional de Normandie a salué "une excellente nouvelle qui va permettre le développement de la filière française des énergies marines renouvelables" et a indiqué que
"La Région de Normandie se tiendra aux côtés des pêcheurs pour le suivi des mesures compensatoires prévues, mais aussi dans le soutien de leurs activités comme cela a été acté lors de la dernière Commission permanente"
L’Agence Française pour la Biodiversité a émis un avis favorableà l’implantation du parc éolien en mer Dieppe - Le Tréport ce mardi 20 février dans l’après-midi. Depuis les réactions, notamment des opposants, se multiplient.
Laurent Jacques, maire du Tréport : « triste pour les pêcheurs »
Laurent Jacques, maire (PCF) du Tréport dénonce une décision rendue « malgré l’opposition des élus du parc marin et celle des pêcheurs qui redoutent de perdre ainsi une zone particulièrement poissonneus », dénonce Laurent Jacques, maire (PCF) du Tréport. Dans un communiqué de presse, il écrit : « Nous ne sommes pas opposés à l’éolien, qui participe au mix énergétique nécessaire à la maîtrise de la production d’une énergie décarbonée, mais nous comprenons mal l’entêtement des instances nationales qui refusent d’entendre les réalités locales, alors que nous pourrions avoir le parc éolien et une zone de pêche préservée ».
Depuis 12 ans, les opposants réclament le déplacement du parc, en vain. Une implantation sur cette zone « frappe de plein fouet l’économie de la pêche artisanale et fait peser une menace sur ses nombreux emplois du Tréport à Dieppe, et même au-delà puisque dans le secteur côtier retenu pour l’implantation du parc viennent également pêcher de nombreux bateaux des Hauts-de France (Le Hourdel, le Crotoy) ».
D’après Laurent Jacques, cet avis « n’oblige en rien le gouvernement, qui peut encore choisir de modifier le projet ». Le maire et le député Sébastien Jumel avaient été reçus, le 10 janvier, par le ministre de la Transition énergétique Nicolas Hulot « qui avait reconnu, que le projet était mal engagé, complexe et même enkysté ». Il affirmait alors vouloir trouver « une porte de sortie » dans ce dossier. «Depuis le départ, on nous assène que ce projet ne peut connaître de changement. Le débat public a montré les faiblesses de l’implantation, les pêcheurs ont produit de puissants arguments, les élus du parc marin ont voté. Dans quelle démocratie sommes-nous si les avis exprimés sont balayés d’un revers de main. C’est un déni de démocratie. Nicolas Hulot renie la biodiversité au profit du lobbying financier des grands groupes. Je suis triste pour les pêcheurs tréportais. Les recours des associations vont pleuvoir. »
Gérard Bilon, président de Sans offshore à l’horizon : « rien n’est définitif »
Le vote de l’agence n’a pas surpris Gérard Bilon, président de l’association Sans offshore à l’horizon. « En réalité, cette agence n'a de biodiversité que le nom, sa récente création ne se justifiant que pour imposer des projets qui bien au contraire risquent fort de la détruire. En prime, le budget de l'A.F.B sera abondé par 5% du montant de la Taxe sur le Mégawattheure et comble du mépris ces 5% seront prélevés sur l'indemnisation destinée aux activités marines comme la pêche. Comment peut-on encore croire à la sincérité de cette décision ? Ce vote de l'A.F.B est le nouveau maillon de la « Dictature éolienne » dénoncée par les professionnels de la pêche et nos associations ». Le président de l’association l’assure « rien n'est définitif ». D’autres avis doivent être rendus, suivront les enquêtes publiques, « les autorisations nécessaires à l'implantation de cette usine éolienne sur notre littoral. Alors pourront débuter les recours au tribunal ».
Emmanuel Maquet, député de la Somme : « un passage en force de l’État »
Ancien maire de Mers-les-Bains, le député Emmanuel Maquet, condamne une « décision ubuesque. Douze ans de discussions, d’expertises et de consultations publiques n’auront donc servi à rien. Aujourd’hui, je suis en colère aux côtés des marins-pêcheurs du Tréport et de la baie de Somme, dont la survie est directement menacée par ce projet. Ils seront privés d’une des zones de pêche les plus poissonneuses de la Manche. Je suis aussi en colère avec tous les riverains, usagers de la mer et touristes qui verront le magnifique patrimoine naturel de la région se dégrader irrémédiablement ».
Le parlementaire estime qu’un tel avis « discrédite » l’agence française de la biodiversité, puisqu’elle « vient de valider un projet consistant à forer les fonds marins pour y ancrer 62 mâts en acier de 210 mètres de haut, et à enfouir des tonnes de câbles de raccordement sur 24 km. Tout cela au beau milieu d’un parc naturel marin sur lequel les conséquences seront désastreuses ».
Emmanuel Maquet sit dit aussi « outré que l’opposition des habitants et des acteurs publics soit purement et simplement ignorée, même après s’être exprimée massivement au cours de deux débats publics. Si la décision était déjà prise en haut lieu, à quoi bon organiser des consultations citoyennes à plusieurs millions d’euros ? Pourquoi écouter les citoyens si c’est pour agir sans eux ? Ce qu’on voit clairement se dessiner ici, c’est un passage en force de l’État pour réaffirmer son autorité après la bérézina de Notre-Dame-des-Landes. Mais il le fait de la pire des manières, en balayant d’un revers de main douze années de luttes ».
L’avis du parc naturel marin n’ayant pas été pris en compte, Emmanuel Maquet confirme : « le président du conseil de gestion, Dominique Godefroy, nous envisageons une démission collective des instances du parc, celui-ci ne pouvant même pas intervenir sur un projet structurant dans son périmètre. » Une conférence de presse doit avoir lieu à 17 heures.
http://www.courrier-picard.fr/92174/article/2018-02-20/avis-favorable-au-parc-eolien-en-mer-du-treport-les-opposants-condamnent
20/02/18 : L’Agence française de la biodiveristé dit « oui » au parc éolien de Dieppe-Le Tréport
L’Agence française de la biodiversité vient de donner son feu vert au projet de parc de 62 éoliennes au large de Dieppe et du Tréport. Le vote est très largement favorable au projet.
DIEPPE (NORMANDIE). Le projet de parc éolien en mer au large de Dieppe et du Tréport vient de recevoir un avis très favorable de l’Agence française de la biodiversité. De source proche du dossier, le conseil d’administration de l’AFB, présidé par l’ancien ministre de l’Environnement Philippe Martin, réuni ce mardi 20 février 2018 vient de donner son feu vert au projet par 25 voix contre 7 et 4 abstentions.
Plus de soixante éoliennes
Porté par Engie, le projet consiste en l’installation de soixante-deux éoliennes d’une puissance de 8 MW chacune. Chaque pale mesure 81 mètres. Le parc sera installé à 17 km au large du Dieppe et à une quinzaine de kilomètres du Tréport. Les futures éoliennes seront plantées sur des sols marins à une profondeur allant de six à vingt-cinq mètres. Selon Engie, le parc d’une puissance totale de 496 MW devrait produire en moyenne 2 000 GWh par an ; « ce qui représente la consommation électrique annuelle d’environ 850 000 habitants, soit environ les deux tiers de la population de la Seine-Maritime ».
Des concessions majeures
Fermement contesté par les marins-pêcheurs qui redoutent des effets négatifs sur la ressource halieutique, souvent présentée comme l’une des plus riches des côtes normandes, le parc éolien de Dieppe-Le Tréport a fait depuis des années l’objet d’âpres négociations. Pour le rendre « acceptable », son promoteur a proposé, lors de son audition par l’AFB en décembre dernier, de nouvelles concessions, acceptant également « un certain nombre de modifications additionnelles ». Ainsi, le groupe énergétique a pris l’engagement de relever de quinze mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux. Mais aussi d’arrêter les travaux d’installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les quatre mois correspondant à la période de nidification des espèces marines. Le groupe doit aussi utiliser une technique permettant de réduire de 50 % le relargage de métaux lourds dans l’eau, lié à la corrosion des pieux. Par ailleurs, Engie s’est engagé à renforcer les moyens du groupe d’intérêt scientifique, destiné à suivre la mise en place de ces mesures. Son budget passera de 650 000 euros à 8 millions d’euros.
Une filière industrielle en devenir
Car en filigrane de ce parc, c’est toute une filière industrielle - donc des emplois par centaines - qui va enfin voir le jour. Annoncées pour le début de la décennie 2010 sur le port du Havre, les usines d’assemblage des éoliennes n’ont toujours pas vu le jour. La décision attendue ce mardi devrait débloquer la situation. Depuis quelques semaines, confie un proche du dossier, Siemens [le producteur des éoliennes, N.D.L.R.] a repris ses études et ses dossiers pour obtenir des aides.
20/02/18 : Feu vert de l’AFB au parc éolien de Dieppe - Le Tréport
Le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (AFB), réuni le 20 février, a voté en faveur du projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport par 27 voix pour, sept contre et quatre abstentions.
L’avis favorable assorti de réserves et de préconisations, préparé par l’AFB a donc convaincu les membres de son conseil d’administration de voter en faveur du projet qui prévoit l’implantation de 62 éoliennes.
Les réactions n’ont pas tardé. Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, dénonce une « décision inacceptable de l’AFB qui va à l’encontre de l’avis du parc naturel marin, des élus et des acteurs locaux ». Le parc naturel marin des estuaires picards et de la côte d’Opale, qui avait voté contre le projet, doit se réunir en fin de journée.
20/02/18 : L'Agence française pour la biodiversité donne un avis favorable au parc éolien de Dieppe - Le Tréport
L'Agence française pour la biodiversité a donné un avis favorable avec réserve au projet de parc éolien en mer situé dans la Manche. Pour obtenir ce feu vert, le porteur de projet a dû procéder à des modifications.
Sans surprise, le conseil d'administration de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) s'est prononcé en faveur du projet de parc éolien offshore de Dieppe Le Tréport, ce mardi 20 février. Cet avis étant conforme, il sera donc suivi par les services de l'Etat. L'AFB a délivré un avis favorable avec réserve après que le porteur de projet ait présenté des modifications. Elle demande des mesures supplémentaires de gestion et de réduction des impacts.
"La décision du conseil d'administration est une position d'équilibre, et le résultat d'une vraie concertation avec les différents acteurs du projet. Le conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale avait montré les impacts potentiels du projet sur la biodiversité marine, lesquels avaient justifié son avis négatif. Il a été entendu", déclare Philippe Martin, président de l'AFB.
Le dossier avait en effet été repris en main par le ministre d'Etat Nicolas Hulot lui-même, à la suite du vote d'opposition du conseil de gestion du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, le 20 octobre dernier. Le ministre avait notamment reçu, en janvier, les marins pêcheurs. Ces derniers ont d'ailleurs manifesté, le 16 février dernier au Havre (Seine Maritime), pour dénoncer le périmètre du parc, situé dans une zone halieutique très riche. Ils proposaient une zone alternative, située plus à l'ouest. Mais lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Nicolas Hulot a indiqué que cela reviendrait à repartir de zéro. Autrement dit, le projet prévu pour une mise en service en 2021 serait reporté aux calendes grecques.
La hauteur des éoliennes revue
Le parc naturel marin, dont le projet de parc se situerait pour un tiers sur son périmètre, jugeait les études d'impact incomplètes et insuffisantes. A la suite de son vote, qui est consultatif désormais, l'AFB s'est également penchée sur le sujet, reportant à plusieurs reprises sa décision finale, afin d'écouter les propositions d'amélioration du porteur de projet, la société EMDT, consortium d'Engie, EDPR et la Caisse des dépôts.
"Suite à l'audition, le projet a très largement évolué sur les sujets suivants : la prise en compte des impacts potentiels cumulés liés à d'autres projets dans le périmètre du Parc, les effets et impacts potentiels sur les fonds marins et les espèces y vivant ainsi que sur les dynamiques sédimentaires, la prise en compte des impacts potentiels sur les oiseaux et les chiroptères en raison du nombre et de la dimension des éoliennes (62 éoliennes de 196 m de haut), les impacts potentiels sur les mammifères marins et les espèces halieutiques, l'effet sur la qualité de l'eau et les sédiments et l'impact paysager", souligne l'AFB dans un communiqué.
Elle précise que quatre mesures supplémentaires ont été adoptées. Le porteur de projet ne fera pas de battage de pieux dans les zones de travaux pendant les quatre mois de forte présence d'espèces marines, autrement dit lors des périodes de reproduction et de développement de ces espèces. La hauteur des éoliennes sera rehaussée pour réduire les risques de collisions avec l'avifaune. Le budget du groupement d'intérêt scientifique (GIS) qui sera créé pour effectuer des suivis scientifique et technique sera augmenté. Les anodes sacrificielles, qui sont souvent en métaux qui se dissolvent dans l'eau et peuvent être polluants, seront revus. "Au final il s'agit bien d'un nouveau projet", estime l'AFB pour justifier son vote.
Un arrêt des machines en cas de mortalité trop élevée de la faune
"Sur la base de ce projet revu, le conseil d'administration de l'Agence française pour la biodiversité a adopté ce jour un avis conforme favorable avec réserves", précise le communiqué. Certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts devront être améliorés. Certains niveaux d'impacts devront être rehaussés, notamment concernant le déclenchement des mesures Eviter, Réduire, Compenser (ERC). Les niveaux d'enjeux devront être révisés. Enfin, un arrêt des machines devra être envisagé en cas de forte mortalité des oiseaux marins ou des chiroptères.
"La décision du conseil d'administration est une position d'équilibre, et le résultat d'une vraie concertation avec les différents acteurs du projet. Le conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale avait montré les impacts potentiels du projet sur la biodiversité marine, lesquels avaient justifié son avis négatif. Il a été entendu", déclare Philippe Martin, président de l'AFB.
Le dossier avait en effet été repris en main par le ministre d'Etat Nicolas Hulot lui-même, à la suite du vote d'opposition du conseil de gestion du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, le 20 octobre dernier. Le ministre avait notamment reçu, en janvier, les marins pêcheurs. Ces derniers ont d'ailleurs manifesté, le 16 février dernier au Havre (Seine Maritime), pour dénoncer le périmètre du parc, situé dans une zone halieutique très riche. Ils proposaient une zone alternative, située plus à l'ouest. Mais lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Nicolas Hulot a indiqué que cela reviendrait à repartir de zéro. Autrement dit, le projet prévu pour une mise en service en 2021 serait reporté aux calendes grecques.
La hauteur des éoliennes revue
Le parc naturel marin, dont le projet de parc se situerait pour un tiers sur son périmètre, jugeait les études d'impact incomplètes et insuffisantes. A la suite de son vote, qui est consultatif désormais, l'AFB s'est également penchée sur le sujet, reportant à plusieurs reprises sa décision finale, afin d'écouter les propositions d'amélioration du porteur de projet, la société EMDT, consortium d'Engie, EDPR et la Caisse des dépôts.
"Suite à l'audition, le projet a très largement évolué sur les sujets suivants : la prise en compte des impacts potentiels cumulés liés à d'autres projets dans le périmètre du Parc, les effets et impacts potentiels sur les fonds marins et les espèces y vivant ainsi que sur les dynamiques sédimentaires, la prise en compte des impacts potentiels sur les oiseaux et les chiroptères en raison du nombre et de la dimension des éoliennes (62 éoliennes de 196 m de haut), les impacts potentiels sur les mammifères marins et les espèces halieutiques, l'effet sur la qualité de l'eau et les sédiments et l'impact paysager", souligne l'AFB dans un communiqué.
Elle précise que quatre mesures supplémentaires ont été adoptées. Le porteur de projet ne fera pas de battage de pieux dans les zones de travaux pendant les quatre mois de forte présence d'espèces marines, autrement dit lors des périodes de reproduction et de développement de ces espèces. La hauteur des éoliennes sera rehaussée pour réduire les risques de collisions avec l'avifaune. Le budget du groupement d'intérêt scientifique (GIS) qui sera créé pour effectuer des suivis scientifique et technique sera augmenté. Les anodes sacrificielles, qui sont souvent en métaux qui se dissolvent dans l'eau et peuvent être polluants, seront revus. "Au final il s'agit bien d'un nouveau projet", estime l'AFB pour justifier son vote.
Un arrêt des machines en cas de mortalité trop élevée de la faune
"Sur la base de ce projet revu, le conseil d'administration de l'Agence française pour la biodiversité a adopté ce jour un avis conforme favorable avec réserves", précise le communiqué. Certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts devront être améliorés. Certains niveaux d'impacts devront être rehaussés, notamment concernant le déclenchement des mesures Eviter, Réduire, Compenser (ERC). Les niveaux d'enjeux devront être révisés. Enfin, un arrêt des machines devra être envisagé en cas de forte mortalité des oiseaux marins ou des chiroptères.
20/02/18 : “Avis conforme” pour le parc éolien de Dieppe-Le Tréport
Le conseil d'administration de l'Agence française pour la biodiversité, après un vote, a rendu son avis
On connait ce mardi après-midi (20 février 2018) le résultat du vote du conseil d'administration de l'AFB (l'Agence française pour la biodiversité) concernant le projet de parc éolien en mer au large de Dieppe et du Tréport :25 voix pour, 7 voix contre et 2 abstentions.
Des prescriptions, pouvant intégrer "des engagements ou propositions volontaires des pétitionnaires, ont en revanche vocation à être satisfaites postérieurement à l’obtention de l’autorisation administrative. Elles sont ainsi intégrées de la manière la plus adéquate dans les arrêtés préfectoraux d’autorisation pour en garantir la mise en œuvre et le suivi par les services de l’État".
►Plus d'infos à venir avec la vidéo du reportage, à Paris, de l'équipe de la rédaction de France 3 Normandie ainsi que les premières réactions, notamment du côté des pêcheurs.
Premières réactions En fin d'après-midi (dans un communiqué à lire au bas de cette page) Hervé Morin, président du conseil régional de Normandie a salué "une excellente nouvelle qui va permettre le développement de la filière française des énergies marines renouvelables" et a indiqué que
"La Région de Normandie se tiendra aux côtés des pêcheurs pour le suivi des mesures compensatoires prévues, mais aussi dans le soutien de leurs activités comme cela a été acté lors de la dernière Commission permanente"
Parc éolien au large de Dieppe : le communiqué de la région de Normandie
Feu vert pour le parc éolien Dieppe Le Tréport
Le conseil d’administration de l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) vient de faire part à la Région Normandie de son avis favorable assorti de prescriptions sur le projet de Dieppe-Le Tréport.
« Nous sommes très satisfaits que l’Agence Française de la Biodiversité ait donné ce feu vert pour le parc éolien Dieppe Le Tréport. C’est une excellente nouvelle qui va permettre le développement de la filière française des énergies marines renouvelables; une filière pour laquelle la Région Normandie assume son rôle de leader national. La Région accompagnera ce projet industriel porteur de 750 emplois, indispensable à la transition écologique. La Région se tiendra aux côtés des pêcheurs pour le suivi des mesures compensatoires prévues, mais aussi dans le soutien de leurs activités comme cela a été acté lors de la dernière Commission Permanente » déclarent Hervé Morin, Président de la Région Normandie et Hubert Dejean de La Bâtie, Maire de Sainte Adresse, Vice-Président de la Région Normandie Environnement, Littoral, Transition énergétique, Président du Conseil d’Administration du Conservatoire du Littoral.
L’Agence Régionale de la Biodiversité n’a pas souhaité opposer la transition énergétique, le développement et la biodiversité. Elle a fixé définitivement les conditions de réalisation du parc éolien et a reconnu l’important travail fourni ces derniers mois par l’énergéticien pour tenir compte de l’avis technique du parc naturel marin de la Côte d’Opale.
L’Agence Régionale de la Biodiversité restera très attentive à ce que les engagements pris pour sa préservation soient tenus.
20/02/18 : Avis favorable au parc éolien en mer du Tréport : les opposants condamnentLe conseil d’administration de l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) vient de faire part à la Région Normandie de son avis favorable assorti de prescriptions sur le projet de Dieppe-Le Tréport.
« Nous sommes très satisfaits que l’Agence Française de la Biodiversité ait donné ce feu vert pour le parc éolien Dieppe Le Tréport. C’est une excellente nouvelle qui va permettre le développement de la filière française des énergies marines renouvelables; une filière pour laquelle la Région Normandie assume son rôle de leader national. La Région accompagnera ce projet industriel porteur de 750 emplois, indispensable à la transition écologique. La Région se tiendra aux côtés des pêcheurs pour le suivi des mesures compensatoires prévues, mais aussi dans le soutien de leurs activités comme cela a été acté lors de la dernière Commission Permanente » déclarent Hervé Morin, Président de la Région Normandie et Hubert Dejean de La Bâtie, Maire de Sainte Adresse, Vice-Président de la Région Normandie Environnement, Littoral, Transition énergétique, Président du Conseil d’Administration du Conservatoire du Littoral.
L’Agence Régionale de la Biodiversité n’a pas souhaité opposer la transition énergétique, le développement et la biodiversité. Elle a fixé définitivement les conditions de réalisation du parc éolien et a reconnu l’important travail fourni ces derniers mois par l’énergéticien pour tenir compte de l’avis technique du parc naturel marin de la Côte d’Opale.
L’Agence Régionale de la Biodiversité restera très attentive à ce que les engagements pris pour sa préservation soient tenus.
L’Agence Française pour la Biodiversité a émis un avis favorableà l’implantation du parc éolien en mer Dieppe - Le Tréport ce mardi 20 février dans l’après-midi. Depuis les réactions, notamment des opposants, se multiplient.
Laurent Jacques, maire du Tréport : « triste pour les pêcheurs »
Laurent Jacques, maire (PCF) du Tréport dénonce une décision rendue « malgré l’opposition des élus du parc marin et celle des pêcheurs qui redoutent de perdre ainsi une zone particulièrement poissonneus », dénonce Laurent Jacques, maire (PCF) du Tréport. Dans un communiqué de presse, il écrit : « Nous ne sommes pas opposés à l’éolien, qui participe au mix énergétique nécessaire à la maîtrise de la production d’une énergie décarbonée, mais nous comprenons mal l’entêtement des instances nationales qui refusent d’entendre les réalités locales, alors que nous pourrions avoir le parc éolien et une zone de pêche préservée ».
Depuis 12 ans, les opposants réclament le déplacement du parc, en vain. Une implantation sur cette zone « frappe de plein fouet l’économie de la pêche artisanale et fait peser une menace sur ses nombreux emplois du Tréport à Dieppe, et même au-delà puisque dans le secteur côtier retenu pour l’implantation du parc viennent également pêcher de nombreux bateaux des Hauts-de France (Le Hourdel, le Crotoy) ».
D’après Laurent Jacques, cet avis « n’oblige en rien le gouvernement, qui peut encore choisir de modifier le projet ». Le maire et le député Sébastien Jumel avaient été reçus, le 10 janvier, par le ministre de la Transition énergétique Nicolas Hulot « qui avait reconnu, que le projet était mal engagé, complexe et même enkysté ». Il affirmait alors vouloir trouver « une porte de sortie » dans ce dossier. «Depuis le départ, on nous assène que ce projet ne peut connaître de changement. Le débat public a montré les faiblesses de l’implantation, les pêcheurs ont produit de puissants arguments, les élus du parc marin ont voté. Dans quelle démocratie sommes-nous si les avis exprimés sont balayés d’un revers de main. C’est un déni de démocratie. Nicolas Hulot renie la biodiversité au profit du lobbying financier des grands groupes. Je suis triste pour les pêcheurs tréportais. Les recours des associations vont pleuvoir. »
Gérard Bilon, président de Sans offshore à l’horizon : « rien n’est définitif »
Le vote de l’agence n’a pas surpris Gérard Bilon, président de l’association Sans offshore à l’horizon. « En réalité, cette agence n'a de biodiversité que le nom, sa récente création ne se justifiant que pour imposer des projets qui bien au contraire risquent fort de la détruire. En prime, le budget de l'A.F.B sera abondé par 5% du montant de la Taxe sur le Mégawattheure et comble du mépris ces 5% seront prélevés sur l'indemnisation destinée aux activités marines comme la pêche. Comment peut-on encore croire à la sincérité de cette décision ? Ce vote de l'A.F.B est le nouveau maillon de la « Dictature éolienne » dénoncée par les professionnels de la pêche et nos associations ». Le président de l’association l’assure « rien n'est définitif ». D’autres avis doivent être rendus, suivront les enquêtes publiques, « les autorisations nécessaires à l'implantation de cette usine éolienne sur notre littoral. Alors pourront débuter les recours au tribunal ».
Emmanuel Maquet, député de la Somme : « un passage en force de l’État »
Ancien maire de Mers-les-Bains, le député Emmanuel Maquet, condamne une « décision ubuesque. Douze ans de discussions, d’expertises et de consultations publiques n’auront donc servi à rien. Aujourd’hui, je suis en colère aux côtés des marins-pêcheurs du Tréport et de la baie de Somme, dont la survie est directement menacée par ce projet. Ils seront privés d’une des zones de pêche les plus poissonneuses de la Manche. Je suis aussi en colère avec tous les riverains, usagers de la mer et touristes qui verront le magnifique patrimoine naturel de la région se dégrader irrémédiablement ».
Le parlementaire estime qu’un tel avis « discrédite » l’agence française de la biodiversité, puisqu’elle « vient de valider un projet consistant à forer les fonds marins pour y ancrer 62 mâts en acier de 210 mètres de haut, et à enfouir des tonnes de câbles de raccordement sur 24 km. Tout cela au beau milieu d’un parc naturel marin sur lequel les conséquences seront désastreuses ».
Emmanuel Maquet sit dit aussi « outré que l’opposition des habitants et des acteurs publics soit purement et simplement ignorée, même après s’être exprimée massivement au cours de deux débats publics. Si la décision était déjà prise en haut lieu, à quoi bon organiser des consultations citoyennes à plusieurs millions d’euros ? Pourquoi écouter les citoyens si c’est pour agir sans eux ? Ce qu’on voit clairement se dessiner ici, c’est un passage en force de l’État pour réaffirmer son autorité après la bérézina de Notre-Dame-des-Landes. Mais il le fait de la pire des manières, en balayant d’un revers de main douze années de luttes ».
L’avis du parc naturel marin n’ayant pas été pris en compte, Emmanuel Maquet confirme : « le président du conseil de gestion, Dominique Godefroy, nous envisageons une démission collective des instances du parc, celui-ci ne pouvant même pas intervenir sur un projet structurant dans son périmètre. » Une conférence de presse doit avoir lieu à 17 heures.
http://www.courrier-picard.fr/92174/article/2018-02-20/avis-favorable-au-parc-eolien-en-mer-du-treport-les-opposants-condamnent
20/02/18 : L’Agence française de la biodiveristé dit « oui » au parc éolien de Dieppe-Le Tréport
L’Agence française de la biodiversité vient de donner son feu vert au projet de parc de 62 éoliennes au large de Dieppe et du Tréport. Le vote est très largement favorable au projet.
DIEPPE (NORMANDIE). Le projet de parc éolien en mer au large de Dieppe et du Tréport vient de recevoir un avis très favorable de l’Agence française de la biodiversité. De source proche du dossier, le conseil d’administration de l’AFB, présidé par l’ancien ministre de l’Environnement Philippe Martin, réuni ce mardi 20 février 2018 vient de donner son feu vert au projet par 25 voix contre 7 et 4 abstentions.
Plus de soixante éoliennes
Porté par Engie, le projet consiste en l’installation de soixante-deux éoliennes d’une puissance de 8 MW chacune. Chaque pale mesure 81 mètres. Le parc sera installé à 17 km au large du Dieppe et à une quinzaine de kilomètres du Tréport. Les futures éoliennes seront plantées sur des sols marins à une profondeur allant de six à vingt-cinq mètres. Selon Engie, le parc d’une puissance totale de 496 MW devrait produire en moyenne 2 000 GWh par an ; « ce qui représente la consommation électrique annuelle d’environ 850 000 habitants, soit environ les deux tiers de la population de la Seine-Maritime ».
Des concessions majeures
Fermement contesté par les marins-pêcheurs qui redoutent des effets négatifs sur la ressource halieutique, souvent présentée comme l’une des plus riches des côtes normandes, le parc éolien de Dieppe-Le Tréport a fait depuis des années l’objet d’âpres négociations. Pour le rendre « acceptable », son promoteur a proposé, lors de son audition par l’AFB en décembre dernier, de nouvelles concessions, acceptant également « un certain nombre de modifications additionnelles ». Ainsi, le groupe énergétique a pris l’engagement de relever de quinze mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux. Mais aussi d’arrêter les travaux d’installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les quatre mois correspondant à la période de nidification des espèces marines. Le groupe doit aussi utiliser une technique permettant de réduire de 50 % le relargage de métaux lourds dans l’eau, lié à la corrosion des pieux. Par ailleurs, Engie s’est engagé à renforcer les moyens du groupe d’intérêt scientifique, destiné à suivre la mise en place de ces mesures. Son budget passera de 650 000 euros à 8 millions d’euros.
Une filière industrielle en devenir
Car en filigrane de ce parc, c’est toute une filière industrielle - donc des emplois par centaines - qui va enfin voir le jour. Annoncées pour le début de la décennie 2010 sur le port du Havre, les usines d’assemblage des éoliennes n’ont toujours pas vu le jour. La décision attendue ce mardi devrait débloquer la situation. Depuis quelques semaines, confie un proche du dossier, Siemens [le producteur des éoliennes, N.D.L.R.] a repris ses études et ses dossiers pour obtenir des aides.
20/02/18 : Feu vert de l’AFB au parc éolien de Dieppe - Le Tréport
Le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (AFB), réuni le 20 février, a voté en faveur du projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport par 27 voix pour, sept contre et quatre abstentions.
L’avis favorable assorti de réserves et de préconisations, préparé par l’AFB a donc convaincu les membres de son conseil d’administration de voter en faveur du projet qui prévoit l’implantation de 62 éoliennes.
Les réactions n’ont pas tardé. Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, dénonce une « décision inacceptable de l’AFB qui va à l’encontre de l’avis du parc naturel marin, des élus et des acteurs locaux ». Le parc naturel marin des estuaires picards et de la côte d’Opale, qui avait voté contre le projet, doit se réunir en fin de journée.
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L'Agence française pour la biodiversité (AFB) a annoncé mardi avoir donné son feu vert "avec réserves" au projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), contesté notamment par les pêcheurs locaux qui s'inquiètent de l'impact sur une zone très poissonneuse.
L'avis conforme du Conseil d'administration de l'Agence était nécessaire pour la poursuite du projet car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, qui dépend de l'AFB.
Le groupe Engie et ses partenaires, le groupe ibérique EDPR et la Caisse des Dépôts, ont remporté en 2014 l'appel d'offres pour la construction et l'exploitation de ce parc éolien en mer de près de 500 mégawatts. Le projet prévoit l'installation de 62 éoliennes au large du Tréport à partir de 2019, pour une mise en service partielle d'ici 2021.
Engie, qui est en train de développer un autre parc éolien en mer près de l'île de Noirmoutier, s'était inquiété en janvier de l'éventualité d'un avis défavorable de l'AFB qui aurait été "un signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
"La décision du conseil d'administration est une position d'équilibre, et le résultat d'une vraie concertation avec les différents acteurs du projet", a commenté dans un communiqué le président de l'AFB Philippe Martin, estimant que les inquiétudes émises par le Parc national marin avaient été entendues.
En octobre, après une analyse des mesures visant à "éviter, réduire et compenser" le risque d'impacts du projet sur le milieu marin, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait rendu un avis "défavorable" sur le projet, poussant Engie à présenter en décembre un projet modifié.
Engie avait notamment proposé de relever de 15 mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux, mais aussi d'arrêter les travaux d'installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les 4 mois correspondant à la période de nidification des espèces marines.
Le groupe s'est également engagé à utiliser une technique permettant de réduire de 50% le relargage de métaux lourds dans l'eau lié à la corrosion des pieux. Il doit enfin renforcer les moyens du groupe d'intérêt scientifique censé suivre la mise en place de ces mesures, dont le budget passera de 650.000 euros à 8 millions d'euros, avait indiqué en décembre Engie à l'AFP.
Ce "nouveau projet" permet "de mieux concilier l'indispensable développement des énergies marines renouvelables et la prise en compte tout aussi indispensable de la préservation de la biodiversité marine", a commenté M. Martin, soulignant malgré tout que les responsables de l'AFB seraient "très vigilants sur la mise en oeuvre des recommandations et réserves".
Les porteurs du projet devront notamment "compléter certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts" et "envisager un arrêt des machines en cas de forte mortalité" des oiseaux marins et chauve-souris.
Malgré les engagements d'Engie, les comités régionaux des pêches maritimes de Normandie et des Hauts-de-France avaient répété la semaine dernière leur opposition à ce parc éolien.
Sole, rouget, seiche, turbot... "En aucun cas les petits navires de pêche ne pourront se passer de cette zone de pêche", "la plus poissonneuse de la Manche", dénonçaient-ils dans un communiqué commun.
20/02/18 : Eolien en mer/Tréport: feu vert "avec réserves" de l'Agence pour la biodiversité
L'Agence française pour la biodiversité (AFB) a annoncé mardi avoir donné son feu vert "avec réserves" au projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), contesté notamment par les pêcheurs locaux qui s'inquiètent de l'impact sur une zone très poissonneuse.
L'avis conforme du Conseil d'administration de l'Agence était nécessaire pour la poursuite du projet car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, qui dépend de l'AFB.
Le groupe Engie et ses partenaires, le groupe ibérique EDPR et la Caisse des Dépôts, ont remporté en 2014 l'appel d'offres pour la construction et l'exploitation de ce parc éolien en mer de près de 500 mégawatts. Le projet prévoit l'installation de 62 éoliennes au large du Tréport à partir de 2019, pour une mise en service partielle d'ici 2021.
Engie, qui est en train de développer un autre parc éolien en mer près de l'île de Noirmoutier, s'était inquiété en janvier de l'éventualité d'un avis défavorable de l'AFB qui aurait été "un signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.
"La décision du conseil d'administration est une position d'équilibre, et le résultat d'une vraie concertation avec les différents acteurs du projet", a commenté dans un communiqué le président de l'AFB Philippe Martin, estimant que les inquiétudes émises par le Parc national marin avaient été entendues.
En octobre, après une analyse des mesures visant à "éviter, réduire et compenser" le risque d'impacts du projet sur le milieu marin, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait rendu un avis "défavorable" sur le projet, poussant Engie à présenter en décembre un projet modifié.
Engie avait notamment proposé de relever de 15 mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux, mais aussi d'arrêter les travaux d'installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les 4 mois correspondant à la période de nidification des espèces marines.
Le groupe s'est également engagé à utiliser une technique permettant de réduire de 50% le relargage de métaux lourds dans l'eau lié à la corrosion des pieux. Il doit enfin renforcer les moyens du groupe d'intérêt scientifique censé suivre la mise en place de ces mesures, dont le budget passera de 650.000 euros à 8 millions d'euros, avait indiqué en décembre Engie à l'AFP.
Ce "nouveau projet" permet "de mieux concilier l'indispensable développement des énergies marines renouvelables et la prise en compte tout aussi indispensable de la préservation de la biodiversité marine", a commenté M. Martin, soulignant malgré tout que les responsables de l'AFB seraient "très vigilants sur la mise en oeuvre des recommandations et réserves".
Les porteurs du projet devront notamment "compléter certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts" et "envisager un arrêt des machines en cas de forte mortalité" des oiseaux marins et chauve-souris.
Malgré les engagements d'Engie, les comités régionaux des pêches maritimes de Normandie et des Hauts-de-France avaient répété la semaine dernière leur opposition à ce parc éolien.
Sole, rouget, seiche, turbot... "En aucun cas les petits navires de pêche ne pourront se passer de cette zone de pêche", "la plus poissonneuse de la Manche", dénonçaient-ils dans un communiqué commun.
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/eolien-en-mertreport-feu-vert-avec-reserves-de-lagence-pour-la-biodiversite-180220-0
20/02/18 : Éolien en mer : avis favorable pour le parc de Dieppe-Le Tréport
Le projet de parc de 62 éoliennes en mer au large de Dieppe-Le Tréport est validé par l'agence française de la biodiversité ce mardi. Selon nos informations, les membres de cette instance réunis cet après-midi ont voté pour le projet à une large majorité.
20/02/18 : Éolien en mer : avis favorable pour le parc de Dieppe-Le Tréport
Le projet de parc de 62 éoliennes en mer au large de Dieppe-Le Tréport est validé par l'agence française de la biodiversité ce mardi. Selon nos informations, les membres de cette instance réunis cet après-midi ont voté pour le projet à une large majorité.
L'agence française de la biodiversité a rendu un avis favorable pour le projet de parc de 62 éoliennes en mer au large de Dieppe-Le Tréport ce mardi. Le projet fait débat en Seine-Maritime et dans la Somme et cet avis avait été plusieurs fois repoussé. Selon nos informations, le projet a récolté 27 voix pour, sept contre et quatre abstentions.
Le projet de parc éolien de Dieppe-Le Tréport prévoit la construction de 62 éoliennes en mer, d'une puissance de 8 MW chacune, sur une surface de 82 km². Il est piloté par le groupe Engie. Il suscite des oppositions locales, notamment chez les pêcheurs. En outre, en octobre dernier à Abbeville, le parc naturel marin des estuaires picards a rendu un avis négatif au projet. Ces opposants organisent une conférence de presse à Saint-Valery-sur-Somme ce mardi en fin d'après-midi.
Un déni de démocratie pour le maire du Tréport
Laurent Jacques était contre le projet de parc éolien, le maire du Tréport soutient ses pêcheurs. Il avait encore espoir que l'avis soit négatif après son entretien avec Nicolas Hulot en janvier. "On n' a pas été écouté et la démocratie en prend encore un grand coup aujourd'hui. Je pense qu'il y a un lobby financier qui est derrière et qui est beaucoup plus puissant que la démocratie"tranche l'élu. L'agence française de la biodiversité contredit en effet l'avis du parc naturel marin des estuaires picards rendu il y a quelques mois à peine.
Un déni de démocratie pour le maire du Tréport
Laurent Jacques était contre le projet de parc éolien, le maire du Tréport soutient ses pêcheurs. Il avait encore espoir que l'avis soit négatif après son entretien avec Nicolas Hulot en janvier. "On n' a pas été écouté et la démocratie en prend encore un grand coup aujourd'hui. Je pense qu'il y a un lobby financier qui est derrière et qui est beaucoup plus puissant que la démocratie"tranche l'élu. L'agence française de la biodiversité contredit en effet l'avis du parc naturel marin des estuaires picards rendu il y a quelques mois à peine.
Plusieurs projets de parcs éoliens en mer sont prévus au large de la Normandie. © Radio France - Lucie Bombled - Bénédicte Courret |
20/02/18 : Vent favorable pour le parc éolien offshore Dieppe-Le Tréport ?
L'Agence de la biodiversité se réunit ce 20 février pour rendre son avis sur le parc éolien offshore au large du Tréport. Un avis que l'on dit favorable malgré la large opposition locale à ce projet.
L'Agence de la biodiversité se réunit ce 20 février pour rendre son avis sur le parc éolien offshore au large du Tréport. Un avis que l'on dit favorable malgré la large opposition locale à ce projet.
La réunion du conseil d'administration de l'Agence Française de la Biodiversité (AFB) est prévue à 14h30 à Vincennes. Une réunion qui laisse peu de place au suspens : le projet d'éolien offshore devrait être entériné malgré une large opposition locale à ce projet.
Car les opposants à l'implantation de 62 éoliennes au large de Dieppe et Du Tréport sont nombreux. D'abord, le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale. Créé en 2012, il oeuvre pour une meilleure protection du milieu marin et un développement durable des activités maritimes qui en dépendent.
Car les opposants à l'implantation de 62 éoliennes au large de Dieppe et Du Tréport sont nombreux. D'abord, le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale. Créé en 2012, il oeuvre pour une meilleure protection du milieu marin et un développement durable des activités maritimes qui en dépendent.
Un avis défavorable qui ne fait plus autorité
L'installation d'un parc offshore d'éoliennes n'est pas sans impact sur le milieu marin. Et le projet au large de Dieppe et du Tréport se situe pour un tiers sur son périmètre d'action. C'est pourquoi le Parc naturel marin a été consulté.
Le 20 octobre dernier à Abbeville, après avoir regardé de près l'étude d'impact réalisée par le consortium d'Engie, EDPR et la Caisse des dépôts à la tête du dossier, la direction du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale a rendu un avis négatif quant à l'implantation telle qu'elle est prévue par 34 voix contre, 20 pour et 2 abstentions.
Le 20 octobre dernier à Abbeville, après avoir regardé de près l'étude d'impact réalisée par le consortium d'Engie, EDPR et la Caisse des dépôts à la tête du dossier, la direction du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale a rendu un avis négatif quant à l'implantation telle qu'elle est prévue par 34 voix contre, 20 pour et 2 abstentions.
Un avis qui faisait autorité jusqu'en janvier 2017. Avant cette date, les parcs naturels marins rendaient des avis dits "conformes" qui devaient être obligatoirement suivis par les autorités. Mais en janvier 2017, le droit de rendre un avis conforme a été transféré à l'AFB. Les parcs naturels marins ne rendent désormais plus que des avis "simples" autrement dits consultatifs. Autant dire que leur poids dans la balance a été largement allégé.
Et il n'y a pas que le Parc marin naturel qui est contre ce projet. Sur place, les pêcheurs et les habitants de la zone concernée n'en veulent clairement pas pour des raisons à la fois économiques et environnementales.
Quel impact sur l'environnement ?Et il n'y a pas que le Parc marin naturel qui est contre ce projet. Sur place, les pêcheurs et les habitants de la zone concernée n'en veulent clairement pas pour des raisons à la fois économiques et environnementales.
Selon les professionnels de la pêche, les éoliennes seront implantées dans l'une des zones de pêche les plus poissonneuses. Les travaux d'installation risquent de perturber durablement les habitudes de la ressource mais aussi l'éco-système.
D'autres arguments sont avancés par les opposants : outre la pollution visuelle, l'impact sur les oiseaux est évoqué, notamment les collisions et les conséquences des travaux sur la nidification des espèces marines.
Pour l'État, c'est également une question de transition énergétique qui pousse à la réalisation de ce parc : d'ici 2020, 20% de la consommation totale des énergies dans les pays de l'Union européenne devront venir de sources renouvelables. En France, l'État voit plus grand avec un objectif de 23%. Aujourd'hui, on est plutôt à 10%. Les pouvoirs publics ont donc besoin d’éoliennes (entre autres) pour ne pas prendre trop de retard.
Les éoliennes au large de Dieppe et du Tréport sont théoriquement attendues en 2021. Le projet prévoit l’implantation de 62 éoliennes offshore à 15 km du Tréport et 16 km de Dieppe. Elles s’étendront sur 91,5 km². Leurs nacelles étant prévues à 123,5 m de haut et, les palmes faisant 88 m de long, l’ensemble dépassera les 200 m de hauteur.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/vent-favorable-parc-eolien-off-shore-dieppe-treport-1426943.html
D'autres arguments sont avancés par les opposants : outre la pollution visuelle, l'impact sur les oiseaux est évoqué, notamment les collisions et les conséquences des travaux sur la nidification des espèces marines.
Pour l'État, c'est également une question de transition énergétique qui pousse à la réalisation de ce parc : d'ici 2020, 20% de la consommation totale des énergies dans les pays de l'Union européenne devront venir de sources renouvelables. En France, l'État voit plus grand avec un objectif de 23%. Aujourd'hui, on est plutôt à 10%. Les pouvoirs publics ont donc besoin d’éoliennes (entre autres) pour ne pas prendre trop de retard.
Les éoliennes au large de Dieppe et du Tréport sont théoriquement attendues en 2021. Le projet prévoit l’implantation de 62 éoliennes offshore à 15 km du Tréport et 16 km de Dieppe. Elles s’étendront sur 91,5 km². Leurs nacelles étant prévues à 123,5 m de haut et, les palmes faisant 88 m de long, l’ensemble dépassera les 200 m de hauteur.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/vent-favorable-parc-eolien-off-shore-dieppe-treport-1426943.html