par Anatole Castagne
Les projets éoliens dans l’Aude poussent comme des champignons : dans les Corbières, Bourrièges, Mas Saint Puelles, Brousse et Villaret – Fraisse Cabardès, Saint Denis et dernièrement Lasserre de Prouille. Ce ne sont que quelques exemples, mais les tenanciers de l’Aude (département, EPCI* et propriétaires véreux ou étranglés financièrement, notamment certains agriculteurs) y tiennent pour remplir leurs poches. Et les dindons de la farce seront les habitants eux-mêmes! Il n’y a quasiment aucun avantage à détenir des éoliennes dans sa commune, voyez plutôt :
• Une électricité erratique produite ne correspondant pas au moment de la consommation. L’électricité ne se stocke pas ; on ne récupère que 35% de la puissance du vent et encore, entre 20 et 50 km/h. Au-delà, il faut les freiner !
• Une électricité « verte » : 1000 tonnes de béton, 40 tonnes de ferraille par éolienne et des pistes à construire capable de supporter des transports exceptionnels au-delà de 44 tonnes (déboisement, détournement de cours d’eau, saignée dans la nature avec « des autoroutes » pour le transport);
• Une électricité « verte » : 1000 tonnes de béton, 40 tonnes de ferraille par éolienne et des pistes à construire capable de supporter des transports exceptionnels au-delà de 44 tonnes (déboisement, détournement de cours d’eau, saignée dans la nature avec « des autoroutes » pour le transport);
• Une nature défigurée par ces asperges géantes : outre les paysages défigurés, la conséquence directe est la dévalorisation des biens immobiliers à vue des éoliennes, moins 30 à 50% !
• Des émissions de bruit de turbine d’avion en permanence jusqu’à 2 kms sous vent portant, une ambiance « boîte de nuit » la nuit (lumières rouges clignotantes), des infrasons perturbant les personnes électro-sensibles et les animaux, un effet stroboscopique gênant pour ceux qui habitent non loin ;
• Une augmentation des impôts fonciers pour tous les habitants de la commune par l’accroissement de la base foncière de la partie bâtie (PFPB) car une éolienne de 3 MW/h fait 300 à 315m² au sol, considérée par Bercy comme une maison habitée !
• Des émissions de bruit de turbine d’avion en permanence jusqu’à 2 kms sous vent portant, une ambiance « boîte de nuit » la nuit (lumières rouges clignotantes), des infrasons perturbant les personnes électro-sensibles et les animaux, un effet stroboscopique gênant pour ceux qui habitent non loin ;
• Une augmentation des impôts fonciers pour tous les habitants de la commune par l’accroissement de la base foncière de la partie bâtie (PFPB) car une éolienne de 3 MW/h fait 300 à 315m² au sol, considérée par Bercy comme une maison habitée !
• Une « taxe » perçue sur la facture ENEDIS de chaque foyer (CSPE*) au verso (regardez votre facture !) qui représente jusqu’à 23% de votre consommation hors abonnement, pour sub « vent » ionner les lobbies éoliens en majorité étrangers (allemand, danois, chinois, …) ;
• Des taxes perçues par la commune dérisoires par rapport aux EPCI et au département : environ 20% pour la commune, 50% pour l’EPCI et 30% pour le département. On comprend mieux pourquoi ils encouragent l’installation de ces moulins à vent ;
• Des droits de location de terrain d’environ 7000€ par éolienne et par an pour des contrats pouvant aller jusqu’à 30 ans : on comprend pourquoi certains propriétaires se laissent séduire par de tels revenus, notamment les agriculteurs qui gagnent parfois la portion congrue, ruinés par un système européen agricole des subventions. Ils ne sont plus rémunérés pour leur travail, mais uniquement par le DPU* des terres géré par la DDTM* qu’ils « exploitent », plutôt qu’ils ne cultivent. S’ils étaient justement payés pour leur production, ils ne seraient pas tentés par ces sirènes diaboliques.
Alors habitants de l’Aude, réveillez-vous, opposez-vous nombreux à ces projets, comme certains l’ont déjà fait, comme l’a fait dernièrement des habitants de Lasserre de Prouille avec succès. Ils vont vous pourrir la vie et celles de vos enfants, battez-vous, comme dans certains villages pour obtenir l’arrêt des projets. Car un projet est arrêté quand il est tué dans l’œuf, c’est-à-dire au départ. Faites pression sur vos élus. Car ensuite, l’administration et le Préfet en tête (il a des objectifs à atteindre), feront tout pour signer le permis de construire (le permis est du ressort du Préfet aidé par la DDTM, pas du conseil municipal !) en dépit des avis négatifs de l’enquête publique, du conseil municipal, des nichées d’oiseaux rares, des associations anti-éoliens et j’en passe.
Certains pourront me rétorquer que c’est mieux que le nucléaire. Je leur répondrais que la transition énergétique entre le charbon et le pétrole a pris plus de cent ans. Donc, celle entre le nucléaire et d’autres sources d’énergie pour produire de l’électricité prendra peut-être cent ans, peut-être plus. Le solaire est aussi une source d’énergie plus lissée, qui ne se trémousse pas, ne mesurent pas 150m de haut, et correspond plus à notre activité de consommation humaine, notamment ici dans le Sud. En attendant, réduisons aussi nous-mêmes notre consommation et que les ingénieurs se mettent au travail pour rechercher les énergies primaires nécessaires pour produire l’électricité de demain à la place du parc nucléaire pour le moment bien pratique en France, même si je n’y suis pas favorable comme beaucoup d’entre nous.
EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale (communauté des communes, agglomération).
CSPE : Contribution au service public d’électricité (cela veut tout et rien dire, sauf pour déguiser une taxe !).
DPU : Droit à paiement unique issu de la politique agricole commune (PAC).
DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer, responsable des ICPE, installations classées pour l’environnement.