Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

jeudi 14 décembre 2017

Aisne : La commune de Chevresis-Monceau lance un recours contre le projet éolien

La commune de Chevresis-Monceau,
par le biais de son maire Sébastien Solari (à gauche),
a déposé une requête au tribunal d’Amiens.
http://www.aisnenouvelle.fr/57111/article/2017-12-10/la-commune-de-chevresis-monceau-lance-un-recours-contre-le-projet-eolien

La municipalité, qui ne souhaite pas retrouver le village « encerclé par les éoliennes », a déposé un recours au tribunal administratif contre un projet éolien.

Il n’est pas rare de voir certaines associations ou collectifs déposer un recours devant la justice concernant les projets éoliens. C’est un peu plus étonnant quand il s’agit d’une commune. C’est pourtant le cas de Chevresis-Monceau. Par le biais de son maire, Sébastien Solari, la commune se lance dans une action juridique contre le projet Mont Benhaut, qui souhaite implanter 9 éoliennes et 3 postes de livraison sur les communes de Montigny-sur-Crécy, Crécy-sur-Serre, Pargny-les-Bois et La Ferté-Chevresis. « Si le projet se concrétise, notre village sera totalement encerclé par les éoliennes. À l’heure actuelle, il n’y a que la partie sud qui est dégagée », explique le premier magistrat.

Depuis le lundi 4 décembre dernier, 18 h 30, la requête a été déposée au tribunal d’Amiens par Me Francis Monamy, avocat de la commune. « On avait jusqu’à 19 heures le lundi pour formuler notre demande. On se retrouve donc devant le tribunal administratif », explique Sébastien Solari. « On lui a donné de nombreux éléments pour son dossier », confie Edwige Marchand, adjointe.


« On va aller jusqu’au bout »


« Il faut bien comprendre que c’est la commune qui lance ce recours », souligne Jean-Louis Doucy, membre de l’association Vent de folie, opposé à l’éolien. 6000 euros de frais d’avocat, auxquels il faut retirer 2000 euros d’aide juridique. La municipalité débourse donc 4 000 euros pour cette action. « Mais il est possible de l’aider financièrement. Si certaines personnes ont une assurance avec une assistance juridique, elles peuvent la faire fonctionner et percevoir une somme », évoque Jean-Louis Doucy. Sébastien Solari complète : « On ne force personne à nous suivre. Et cette aide financière n’est pas obligatoire pour continuer la lutte avec nous. » Si la commune s’est retrouvée dans cette situation, c’est qu’elle n’a pas pu inverser le choix du préfet qui a, le 28 août dernier, autorisé l’implantation de machines. « On a fait un recours gracieux auprès du préfet mais ce dernier ne nous a jamais répondu, explique l’édile. On a aussi écrit au ministère de l’Écologie qui a renvoyé le dossier à la préfecture de l’Aisne », ironise le maire.


Pour annoncer la nouvelle aux habitants qui sont également contre ce projet, ce dernier a organisé une réunion. « On va aller jusqu’au bout. Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui nous soutiennent et nous accompagnent. »

Même si la demande de la commune n’aboutit pas, elle va permettre de gagner du temps. « Il faut compter au moins deux ans et demi avant une décision finale  », explique Jean-Louis Doucy.