Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

dimanche 29 juillet 2018

ENTRE APPELS D’OFFRES ET RECOURS EN JUSTICE, L’AVENIR DE L’ÉOLIEN EN QUESTION

Des éoliennes vues d'une maison à Montagne-Fayel dans la Somme, le 27 septembre 2017 / AFP
https://lenergeek.com/2018/07/27/entre-appels-doffres-et-recours-en-justice-lavenir-de-leolien-en-question/

Si les éoliennes se multiplient en France à un rythme croissant (la filière a battu un nouveau record de raccordement en 2017), elles peuvent être parfois mal acceptées voire rejetées par les populations locales qui y voient une source de pollution visuelle et sonore. Certaines installations mises en service sans concertation aucune des riverains sont même aujourd’hui complétement bloquées du fait de recours à répétition, et laissent planer le doute sur la capacité de la filière à jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique. Explications.

Une filière éolienne en pleine croissance 
Plébiscitées par le gouvernement, les filières éoliennes terrestre et offshore peuvent être rassurées. Elles bénéficient aujourd’hui du soutien total du ministère de la Transition écologique et solidaire qui y voit le moyen de diversifier à long terme nos sources énergétiques et de compenser la fermeture des centrales à charbon et la baisse programmée de la part du nucléaire dans le mix électrique national. Avec un parc de 13 700 mégawatts (MW) de capacité installée, et entre 2 000 et 5 000 MW de projets en cours selon les professionnels, la France serait sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs en la matière (entre 21 800 MW et 26 000 MW pour l’éolien terrestre d’ici 2023).
Les six premiers projets de parcs éoliens en mer ont finalement été confirmés par Nicolas Hulot au mois de juin suite aux renégociations entreprises avec les exploitants sur la question des tarifs d’achat. 22 lauréats se partagent depuis mars 2018 (et le résultat du dernier appel d’offres en date) un total de 500 MW à un prix moyen pondéré de 65,40 euros le mégawattheure, et la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) doit rendre publics les résultats d’un nouvel appel d’offres de 500 MW dans les jours à venir. Mieux encore, le gouvernement prévoit de publier d’ici la rentrée un arrêté destiné à simplifier les procédures administratives applicables à la filière et à accélérer encore davantage le déploiement de l’éolien dans l’Hexagone, à la suite des conclusions rendues par le groupe de travail sur l’éolien. Bref, un scénario idyllique pour les professionnels du secteur chargés d’atteindre entre 10% et 12% de la consommation électrique française d’ici à 2023, contre seulement 4% aujourd’hui.


Un développement à outrance qui inquiète 
Problème, si le ciel semble dégagé et l’avenir plein de promesses pour les acteurs de la filière, certaines voix commencent à s’élever pour dénoncer la multiplication des turbines dans nos campagnes et les dérives d’un développement à outrance de l’énergie éolienne. Dix parlementaires de La République En Marche et des Républicains ont même demandé mercredi 20 juin un moratoire au gouvernement pour stopper purement et simplement la construction d’éoliennes en France, au motif qu’elles défigureraient le paysage. Si cette requête avait peu de chance d’aboutir compte tenu des orientations choisies par le gouvernement, elle est le signe que la politique du « tout éolien » est loin de faire l’unanimité dans les territoires et que la question de son développement n’est pas réglée.
Dans le Larzac par exemple, au cœur du Parc Naturel Régional des Grands Causses, une zone protégée classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cinq turbines installées à un kilomètre du village de La Bastide-Pradines (Larzac-Sud) concentrent les critiques. Accusées de défigurer le paysage et de massacrer des oiseaux migrateurs et autres espères protégées (un aigle royal notamment), ces éoliennes avaient été installées sans concertation et sont aujourd’hui bloquées suite à un recours de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux). L’appel déposé en réponse par l’exploitant fait craindre une bataille judiciaire de longue durée durant laquelle les turbines continueront de diviser les populations locales… sans produire aucune énergie.


Une énergie intermittente insuffisante ? 
De manière générale, les recours juridiques à l’encontre des projets de parcs éoliens terrestres ou marins ne cessent de se multiplier et dénotent de la fragilité d’une énergie que tout le monde soutient tant qu’elle ne vient pas s’installer près de chez soi. « Plus de la moitié des projets éoliens sont ralentis ou bloqués avec succès par des recours juridiques, et parce que les règles de construction, pourtant très permissives, souvent ne sont pas respectées », explique Bruno Comby, Président de l’AEPN (Association des Ecologistes Pour le Nucléaire).
Source de pollution sonore et visuelle, les éoliennes ne seraient pas non plus la solution tant espérée dans le cadre de la transition énergétique, du fait de leur caractère intermittent. En effet, malgré un développement croissant et des tarifs de plus en plus compétitifs, l’énergie éolienne (à l’instar de l’énergie solaire) ne pourra assumer à elle seule les exigences de notre alimentation électrique sans l’aide d’aucune énergie de complément. Les énergies renouvelables restent liées au développement de nouvelles technologies efficientes en matière de stockage de l’électricité, et l’état actuel des connaissances ne permet pas de dépasser les conséquences de cette intermittence sur la stabilité et la sécurité du réseau d’approvisionnement. « Une source d’énergie variable, voire intermittente (éolienne) ne peut techniquement pas remplacer une énergie permanente et pilotable à volonté (nucléaire et hydraulique). La France ferait donc mieux de suivre sa voie en restant basée sur le nucléaire et l’hydraulique pour produire une électricité décarbonée, abondante, propre, souple (à la demande) et bon marché », conclut Bruno Comby.


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