Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

vendredi 17 mars 2017

Les oiseaux sont au courant.

Le Canard Enchaîné du 04 décembre 2013




On sait qu’après des décennies à fond dans le tout-nucléaire EDF s’est lancé dans l’éolien, dont l’avenir semble plus prometteur. Question : comment ne pas fâcher les écolos, qui accusent les éoliennes de tuer moult volatiles ?

En 2001, pour constituer le dossier d’enquête publique portant sur l’installation de 11 éoliennes sur le causse d’Aumelas (Hérault), la filiale spécialisée EDF Energies Nouvelles demande à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de l’Hérault une étude d’impact sur la faune.

Petit faucon méridional, le Crécerellette est un insectivore
qui forme des colonies dans les vieux édifices, les ruines ou les falaises.

Après tout, la LPO n’est-elle pas riche d’ornithologues passionnés, qui veillent sur les espèces en danger, comme le busard cendré ou le faucon crécerellette, revenu vivre dans la région ? Elle est même chargée d’un programme national de réintroduction de ce faucon (qui a, entre autres, la particularité d’aller hiverner au Sénégal), pour lequel le ministre de l’Ecologie l’a subventionnée à hauteur de 36 000 €…

A la suite de l’enquête publique (forcément positive…), les éoliennes sont sorties de terre en 2006, suivies par 13 autre en 2009, adoubées elles aussi par une étude d’impact de la LPO. Seulement voilà : depuis 2010, 7 busards cendrés, 28 chauve-souris et 13 faucons crécerellettes ont été retrouvés morts à leur pied. « Ces chiffres sont inquiétants, sachant qu’en raison de la forte prédation au sol on retrouve très peu de cadavres », explique un ami des oiseaux.

Sans nier ces chiffres, la LPO refuse de les évoquer publiquement. « Nous avons une clause de confidentialité avec EDF », reconnaît, penaud, Nicolas Saulnier, son directeur régional. Combien l’électricien rémunère-t-il l’association pour son suivi ? Secret industriel. Mais les gens bien informés avancent un ordre de grandeur de 500 € par jour, à raison de deux jours semaines…

« C’est hallucinant : d’un côté, la LPO reçoit de l’argent public pour sauvegarder le faucon crécerellette, et, de l’autre, elle travaille pour un opérateur qui les massacre ! » s’indigne notre ami des oiseaux. Lequel s’énerve aussi du fait que la LPO se fasse muette quand EDF s’apprête à ajouter sept éoliennes à son parc du causse d’Aumelas… Et ce, sans avoir aucunement suivi ses recommandations : la Ligue préconisait en effet, dès le mois de mars, la mise en place sur toutes les éoliennes de DT Bird, un système qui détecte les oiseaux et émet un bruit pour les effaroucher. Pour l’instant, il n’en existe que deux. Mais l’électricien promet que les prochaines éoliennes en seront équipées…

A force de se fréquenter, les écolos et le géant du nucléaire ont fait ami-ami. Non seulement Henri-Pierre Roche, ancien directeur de la LPO Hérault, a accepté en 2007 le poste de « responsable environnement » à EDF EN, mais Pierre Gitenet, l’ornithologue chargé du suivi de mortalité sur les éoliennes, s’y est fait embaucher en août dernier. « Des décisions personnelles », assure-t-on du côté de l’association, qui n’envisage pas pour l’instant d’installer son siège dans une centrale nucléaire.

Brasser de l’air, c’est tout un art…

Professeur Canardeau


(http://associationhurlevent.over-blog.com/2013/12/les-oiseaux-sont-au-courant.html)