- Le nouveau scénario négaWatt propose une mutation accélérée du système énergétique 😡😡
Agnès Sinaï, le 25 janvier 2017
Agnès Sinaï, le 25 janvier 2017
L'association négaWatt a présenté son dernier scénario. Au menu : une division par deux de la consommation énergétique finale et 100% d'énergie renouvelable pour atteindre une économie quasi neutre en carbone à l'horizon 2050.
Tous les cinq ans, le réseau négaWatt mobilise une quarantaine d'experts de l'énergie afin d'actualiser son scénario. Exercice prospectif et outil d'aide à la décision, celui-ci combine les trois volets d'un triptyque désormais bien connu : sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables, à partir de l'étude des "services énergétiques" et des usages de l'énergie nécessaires au bon fonctionnement de la société. L'équivalent de plus d'un millier de pages de contributions ont été résumées en un document de synthèse qui livre un ensemble de mesures, présentées à Paris le 25 janvier.
Accélérer le tempo"Notre budget carbone se réduit, il ne nous reste que quinze ans pour changer de système énergétique vers un modèle peu émetteur en gaz à effet de serre", négaWatt
Par rapport aux précédentes, cette édition 2017 du scénario négaWatt met l'accent sur le fait qu'il reste peu de temps pour réaliser les grands objectifs de la transition énergétique : stabiliser les émissions de gaz à effet de serre, diviser par deux les consommations d'énergie finale d'ici à 2050, dans le contexte des prochaines décennies, qui verront l'arrêt des réacteurs nucléaires arrivés à la limite d'âge de 40 ans.
Les co-auteurs du scénario 2017-2050 estiment que les fondamentaux de la démarche négaWatt demeurent plus que jamais d'actualité. Pour Thierry Salomon, vice-président et porte-parole, "même si on note une avancée dans les têtes, et même si, pour la première fois, la consommation énergétique décroît, grâce aux progrès en matière d'efficacité dans le bâtiment, dans les transports et l'industrie, la transition n'a pas vraiment commencé".
"Notre budget carbone se réduit, il ne nous reste que quinze ans pour changer de système énergétique vers un modèle peu émetteur en gaz à effet de serre", alertent les porte-parole de négaWatt. Actuellement, les émissions de gaz à effet de serre françaises ne diminuent qu'au rythme de 1% par an, hors DOM-TOM et émissions délocalisées, alors qu'il faudrait aller plus vite.
L'objectif est d'atteindre un rythme de croisière compris entre 4 et 7% par an de baisse des gaz à effet de serre à la source d'ici à 2050. Ce qui implique une véritable transformation, tant du système énergétique que de celui des transports, de l'occupation de l'espace urbain et rural et de la consommation, notamment par la lutte contre l'obsolescence programmée.
100% d'énergie renouvelable
Concrètement, il s'agit de faire des énergies renouvelables le pivot de l'avenir énergétique. Ce qui suppose de raisonner non pas en termes de stocks, mais en termes de flux.
Si le bois énergie et l'ensemble de la biomasse solide restent la première source d'énergie renouvelable tout au long de la trajectoire proposée par le scénario négaWatt, l'éolien terrestre et offshore et le photovoltaïque connaissent un développement considérable, et assurent la grande majorité des besoins d'électricité en 2050, soit 3,4 fois leur contribution actuelle. Leur stockage est assuré en partie par méthanation, ce qui règle le problème de leur variabilité.
Le secteur des transports connaît une mutation profonde en s'affranchissant des énergies fossiles. Entre le recours au carburant gaz, qui devient progressivement renouvelable, et la place de la mobilité électrique, la part des énergies renouvelables dans les transports passe de 6% aujourd'hui à presque 100% en 2050.
La sobriété, levier du changement
La sobriété est un des fondamentaux du scénario négaWatt. "La sobriété touche aux conditions de mise à la disposition des consommateurs de biens et de services en réduisant au strict nécessaire les consommations intermédiaires inutiles telles que le suremballage, le matraquage publicitaire ou la gabegie de transports de marchandises".
A l'issue des différentes actions prévues dans le scénario négaWatt, la consommation d'énergie finale est divisée par deux en 2050 par rapport à son niveau de 2015. En comparaison de la réduction beaucoup plus modeste de la consommation dans le scénario tendanciel, cette baisse s'explique par un effort sur la demande réparti entre la sobriété (60%) et l'efficacité (40%).
Le résidentiel-tertiaire enregistre une baisse significative des consommations d'énergie de 56% par rapport à 2015, dans laquelle l'impact de la sobriété, en particulier en termes de maîtrise des surfaces occupées, est loin d'être négligeable.
Un scénario global de transition
NégaWatt propose une approche plus vaste qu'un scénario uniquement énergétique, en combinant ses données avec le scénario Afterres 2050. Celui-ci propose une approche systémique de l'utilisation des terres et de la biomasse visant un nouvel équilibre entre les grandes fonctions de celles-ci : alimentation humaine, alimentation animale, matériaux, énergie, écosystèmes et fonctions naturelles. Il s'agit d'inverser la proportion actuelle entre les protéines d'origine animale et d'origine végétale dans notre alimentation. "Ceci passe notamment par la réduction à terme de moitié de la consommation de viandeau profit par exemple de légumineuses et de fruits à coques", souligne le scénario négaWatt.
"Il s'agit d'un vrai scénario global de transition. Les pratiques culturales d'Afterres renforcent assez rapidement l'effet puits de carbone. Mais celui-ci est comparable à une baignoire qui se remplirait progressivement : une fois que le sol est saturé en carbone, l'effet puits diminue. Dès lors, on ne peut escompter une absorption des excédents de carbone par le sol au-delà de 2050", explique Thierry Salomon. Ce qui compte, c'est de réduire les émissions à la source.
Au final, le système énergétique issu de la mise en oeuvre du scénario négaWatt en 2050 est radicalement différent. La dépendance aux énergies fossiles est révolue.
Le scénario négaWatt mobilise 1.160 milliards d'euros (G€) d'investissements en cumul d'ici 2050 dans le secteur de l'énergie, soit l'équivalent de six mois de PIB national. La transition énergétique entraîne une mutation de pans entiers de l'économie, le bâtiment et le transport se situant au premier rang. Le bilan net sur l'emploi est positif tout au long de la période. En fin de compte, il s'agit d'un véritable projet de société.http://www.actu-environnement.com/ae/news/negawatt-scenario-electricite-renouvelable-economie-energie-28326.php4
- Une France 100% renouvelable en 2050, selon le nouveau scénario Négawatt 😡😡le 25 janvier 2017
"Notre budget carbone se réduit, il ne nous reste que quinze ans pour changer de système énergétique vers un modèle peu émetteur en gaz à effet de serre", alertent les porte-parole de négaWatt. Actuellement, les émissions de gaz à effet de serre françaises ne diminuent qu'au rythme de 1% par an, hors DOM-TOM et émissions délocalisées, alors qu'il faudrait aller plus vite.
L'objectif est d'atteindre un rythme de croisière compris entre 4 et 7% par an de baisse des gaz à effet de serre à la source d'ici à 2050. Ce qui implique une véritable transformation, tant du système énergétique que de celui des transports, de l'occupation de l'espace urbain et rural et de la consommation, notamment par la lutte contre l'obsolescence programmée.
100% d'énergie renouvelable
Concrètement, il s'agit de faire des énergies renouvelables le pivot de l'avenir énergétique. Ce qui suppose de raisonner non pas en termes de stocks, mais en termes de flux.
Si le bois énergie et l'ensemble de la biomasse solide restent la première source d'énergie renouvelable tout au long de la trajectoire proposée par le scénario négaWatt, l'éolien terrestre et offshore et le photovoltaïque connaissent un développement considérable, et assurent la grande majorité des besoins d'électricité en 2050, soit 3,4 fois leur contribution actuelle. Leur stockage est assuré en partie par méthanation, ce qui règle le problème de leur variabilité.
Le secteur des transports connaît une mutation profonde en s'affranchissant des énergies fossiles. Entre le recours au carburant gaz, qui devient progressivement renouvelable, et la place de la mobilité électrique, la part des énergies renouvelables dans les transports passe de 6% aujourd'hui à presque 100% en 2050.
La sobriété, levier du changement
La sobriété est un des fondamentaux du scénario négaWatt. "La sobriété touche aux conditions de mise à la disposition des consommateurs de biens et de services en réduisant au strict nécessaire les consommations intermédiaires inutiles telles que le suremballage, le matraquage publicitaire ou la gabegie de transports de marchandises".
A l'issue des différentes actions prévues dans le scénario négaWatt, la consommation d'énergie finale est divisée par deux en 2050 par rapport à son niveau de 2015. En comparaison de la réduction beaucoup plus modeste de la consommation dans le scénario tendanciel, cette baisse s'explique par un effort sur la demande réparti entre la sobriété (60%) et l'efficacité (40%).
Le résidentiel-tertiaire enregistre une baisse significative des consommations d'énergie de 56% par rapport à 2015, dans laquelle l'impact de la sobriété, en particulier en termes de maîtrise des surfaces occupées, est loin d'être négligeable.
Un scénario global de transition
NégaWatt propose une approche plus vaste qu'un scénario uniquement énergétique, en combinant ses données avec le scénario Afterres 2050. Celui-ci propose une approche systémique de l'utilisation des terres et de la biomasse visant un nouvel équilibre entre les grandes fonctions de celles-ci : alimentation humaine, alimentation animale, matériaux, énergie, écosystèmes et fonctions naturelles. Il s'agit d'inverser la proportion actuelle entre les protéines d'origine animale et d'origine végétale dans notre alimentation. "Ceci passe notamment par la réduction à terme de moitié de la consommation de viandeau profit par exemple de légumineuses et de fruits à coques", souligne le scénario négaWatt.
"Il s'agit d'un vrai scénario global de transition. Les pratiques culturales d'Afterres renforcent assez rapidement l'effet puits de carbone. Mais celui-ci est comparable à une baignoire qui se remplirait progressivement : une fois que le sol est saturé en carbone, l'effet puits diminue. Dès lors, on ne peut escompter une absorption des excédents de carbone par le sol au-delà de 2050", explique Thierry Salomon. Ce qui compte, c'est de réduire les émissions à la source.
Au final, le système énergétique issu de la mise en oeuvre du scénario négaWatt en 2050 est radicalement différent. La dépendance aux énergies fossiles est révolue.
Le scénario négaWatt mobilise 1.160 milliards d'euros (G€) d'investissements en cumul d'ici 2050 dans le secteur de l'énergie, soit l'équivalent de six mois de PIB national. La transition énergétique entraîne une mutation de pans entiers de l'économie, le bâtiment et le transport se situant au premier rang. Le bilan net sur l'emploi est positif tout au long de la période. En fin de compte, il s'agit d'un véritable projet de société.http://www.actu-environnement.com/ae/news/negawatt-scenario-electricite-renouvelable-economie-energie-28326.php4
- Une France 100% renouvelable en 2050, selon le nouveau scénario Négawatt 😡😡le 25 janvier 2017
Dans la nouvelle édition pour une France moins consommatrice en énergie, l’association Négawatt juge que le pays pourrait s’alimenter à 100 % grâce aux énergies renouvelables, à commencer par la biomasse solide, en 2050.
Cinq ans après l’édition précédente, l’association Négawat, qui vise à promouvoir la consommation des énergies renouvelables et la sortie du nucléaire, publie son nouveau scénario. Dans cette nouvelle version, les analystes jugent qu’entre 2017 et 2050, les opérations d’efficacité énergétique et de sobriété vont permettre de diminuer la consommation d’énergie de 63 %.
Fort de cette baisse, le rapport juge que la France peut être entièrement alimentée à partir d’énergies renouvelables en 2050. D’une part, "le fonctionnement des 58 réacteurs nucléaires actuels n’étant pas prolongé au-delà de la quatrième visite décennale (environ 40 ans), le dernier d’entre eux est arrêté en 2035", écrivent les auteurs qui ont décidé de ne pas prendre en compte l’EPR en construction à Flamanville qui devra démarrer en 2018.
Cinq ans après l’édition précédente, l’association Négawat, qui vise à promouvoir la consommation des énergies renouvelables et la sortie du nucléaire, publie son nouveau scénario. Dans cette nouvelle version, les analystes jugent qu’entre 2017 et 2050, les opérations d’efficacité énergétique et de sobriété vont permettre de diminuer la consommation d’énergie de 63 %.
Fort de cette baisse, le rapport juge que la France peut être entièrement alimentée à partir d’énergies renouvelables en 2050. D’une part, "le fonctionnement des 58 réacteurs nucléaires actuels n’étant pas prolongé au-delà de la quatrième visite décennale (environ 40 ans), le dernier d’entre eux est arrêté en 2035", écrivent les auteurs qui ont décidé de ne pas prendre en compte l’EPR en construction à Flamanville qui devra démarrer en 2018.
Economie sur la facture énergétique
D’autre part, "le charbon, puis le pétrole et enfin le gaz fossile auquel se substitue peu à peu le gaz d’origine renouvelable sont progressivement ramenés à des niveaux marginaux, qui ne correspondent plus qu’à des usages (non énergétique)", juge le rapport. Ainsi, les énergies renouvelables assurent à cet horizon un approvisionnement qui frise les 1 000 TWh fournis à 50 % par la biomasse solide et l’éolien et à 30% par le solaire et le biogaz. "Combiné à la réduction de la demande, cet accroissement est suffisant pour contrebalancer la fin programmée des énergies fossiles et du nucléaire", ajoutent les auteurs.L’association Négawatt estime que cette transition s’effectue sans hausse des émissions de CO2 du pays et s’accompagne d’un gain économique. L’investissement de cette transition s’élèverait à 1160 milliards d’euros mais générerait un solde positif de 700 milliards d’euros par rapport au scénario tendanciel en 2050. Par ailleurs, Négawatt attend la création nette de 380 000 emplois par cette transition énergétique.
- négaWatt actualise son scénario tout renouvelable pour la France 😡😡
France : 65 000 éoliennes , 100% d'énergies renouvelables à l' horizon 2050 ? On est chez les dingues...!!!
- négaWatt actualise son scénario tout renouvelable pour la France 😡😡
le 25 janvier 2017
Selon le scénario négaWatt, l'éolien pourrait produire 12 fois plus d'électricité en 2050 qu'en 2015http://www.connaissancedesenergies.org/negawatt-actualise-son-scenario-tout-renouvelable-pour-la-france-170126
Réaction JL BUTRE :
France : 65 000 éoliennes , 100% d'énergies renouvelables à l' horizon 2050 ? On est chez les dingues...!!!
Sur le graphique du scénario Negawatt du ministère de l'environnement de Ségolène et de son officine éolienne l'ADEME, approuvé par JL Bal Pdt du Syndicat des énergies Renouvelables (SER) il est indiqué :
250 TWh (térawattheures) d'électricité éolienne à l'horizon 2050
En 2016 les 7000 éoliennes terrestres qui était installées sur la France ont produit 21 TWh.
Une simple règle de trois montre que pour atteindre 250 TWh il faudrait 83 000 éoliennes.😡
Pour diminuer leur nombre on peut imaginer augmenter leur puissance ( >3MW) donc leur taille >200 m mètre de haut et surtout les concentrer sur les zones où il y a le plus de vent
En supposant que l' on arrive à 65.000 au lieu de 83 000 éoliennes on peut faire quelques calculs.
65 000 éoliennes mises à 650 m les unes des autres en ligne droite c'est une guirlande qui ferait le tour de la terre.
C'est 100 millions de tonnes de béton armé.
C'est un montant à investir de 214 milliards d'euros. Le prix d'une éolienne est de l'ordre de 3,3 millions ( dont 160 millions d'euros pour importer les machines d’Allemagne ou du Danemark)
Je ne compte même pas en plus les 40 milliards d'euros pour renforcer le réseau électrique existant et en construire un nouveau (4000 km de lignes HT, THT, des dizaines de milliers de pylônes, des mega transfos...) ni les dizaines de centrales à gaz pour équilibre l'intermittence.
Vive l'écolo-business des industriels de vent, de l'ADEME, et de Negawatt !