Au cas où nous douterions encore de leur position vis à vis de l'éolien.....
Suite à une question posée à Greenpeace concernant le massacre éolien tant pour l'homme que pour la faune, voici leur réponse (27/07/2017) :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre message.
La position de Greenpeace sur l’éolien est affichée sur le site internet. Nous travaillons à la mise en place d’une nécessaire transition énergétique et à la sortie du nucléaire. L’éolien est un mode de production d’électricité que nous incluons dans notre scénario de transition énergétique.
Voici le détail de la position de Greenpeace sur le sujet :
« Greenpeace soutient l’éolien tout comme les différentes énergies renouvelables qui nous
permettront de sortir du nucléaire ! L'éolien est une source d’énergie propre (qui n’émet pas de gaz à effet de serre), qui fonctionne et qui n'est pas chère.
Nous sommes cependant bien conscients que la seule énergie éolienne n'est pas suffisante, en regard des besoins actuels en énergie de notre société. Il est essentiel de développer en parallèle les autres énergies renouvelables (solaire, géothermie, petit hydroélectrique), en appliquant dans le même temps une véritable politique de sobriété énergétique afin de limiter nos besoins.
Par ailleurs, comme tout type de technologie, il convient d'être attentif à la façon dont l'éolien est implanté. Mais cela ne remet pas en cause son utilité pour autant ! Il n'est par exemple pas nécessaire de bétonner le sol pour installer une éolienne : les nouvelles générations sont totalement démontables et ne laissent alors aucune trace de leur présence.
L'aspect esthétique des éoliennes est un critère subjectif souvent mis en avant par les adversaires de l'éolien. Greenpeace considère que même un champ d'éoliennes est plus esthétique que des lignes haute tension, ou une cheminée de centrale nucléaire. »
Vous pourrez trouver plus d’informations sur l’éolien en cliquant ici.
L'équipe des Relations Adhérents reste à votre disposition au 01 80 96 96 80 pour toute question sur nos campagnes ou sur Greenpeace en général.
Cordialement,
J......., pour l’équipe Relations Adhérents
Greenpeace France
info.fr@greenpeace.org
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🔺 Réaction de Paysage Libre – Freie Landschaft à la propagande mensongère de Greenpeace
🔺 Pourquoi le scénario électrique de Greenpeace n'est pas réaliste...
- Lien facebook :
https://www.facebook.com/greenpeacefrance/posts/10153648406382458
- Septembre 2014
L’ÉNERGIE LA MOINS ONÉREUSE DEMAIN? L’ÉOLIEN!
......... Concrètement, le scénario prévoit une hausse considérable des énergies solaires et éoliennes. Pour l’énergie éolienne terrestre, cela équivaut à quelque 2500 moulins à vent, répartis sur l’ensemble du territoire.................
http://www.greenpeace.org/belgium/fr/G-Mag/Gmag-12/Lenergie-la-moins-onereuse-demain--Leolien--/
- 11 février 2012
Des éoliennes en centre-ville : Greenpeace interpelle les citoyens
La transition énergétique, c’est possible en France! Seule la volonté politique fait clairement défaut. Le 11 février, les militants de Greenpeace le rappellent en installant, de manière symbolique, des champs d’ « éoliennes de la transition » dans les centres-villes de 22 villes françaises. Une occasion de débattre avec les citoyens de ce sujet essentiel.
La transition énergétique concerne directement les communes, départements, intercommunalités et conseils régionaux. Les élus de ces collectivités doivent réclamer et avoir les moyens de soutenir les filières d’énergie renouvelable et de rénovation thermique des bâtiments. Libérons l’énergie !
http://energie-climat.greenpeace.fr/des-eoliennes-en-centre-ville-greenpeace-interpelle-les-citoyens
- 28 janvier 2012
Greenpeace et la transition énergétique
Dans le cadre d'une tournée nationale, les écologistes de Greenpeace et une dizaine d'associations locales se mobilisent depuis hier à Toulouse en faveur de la transition énergétique et pour un modèle porteur de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux. Hier après-midi, ils se sont déployés sur l'esplanade François Mitterrand, entre Place Wilson et métro Jean-Jaurès avec des stands d'information, des animations et des débats. Aujourd'hui, à la prairie des Filtres, l'association a prévu de dessiner une grande fresque humaine dès 14 h.» Ce rassemblement sera visuel et festif. Tous les citoyens sont invités à participer en nombre», assure les organisateurs. Des stands d'information seront aussi installés sur place de 10 h 30 à 17 heures.
Dans le cadre d'une tournée nationale, les écologistes de Greenpeace et une dizaine d'associations locales se mobilisent depuis hier à Toulouse en faveur de la transition énergétique et pour un modèle porteur de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux. Hier après-midi, ils se sont déployés sur l'esplanade François Mitterrand, entre Place Wilson et métro Jean-Jaurès avec des stands d'information, des animations et des débats. Aujourd'hui, à la prairie des Filtres, l'association a prévu de dessiner une grande fresque humaine dès 14 h.» Ce rassemblement sera visuel et festif. Tous les citoyens sont invités à participer en nombre», assure les organisateurs. Des stands d'information seront aussi installés sur place de 10 h 30 à 17 heures.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/28/1272041-pourquoi-sont-ils-contre-les-eoliennes.html
- 03 février 2011
Les éoliennes manquent souvent de vent, Greenpeace jamais de souffle
- septembre 2009
- GREENPEACE APPELLE A UNE «REVOLUTION EOLIENNE» EN MER DU NORD
Greenpeace a lancé mercredi un appel à une «révolution éolienne» en mer du Nord, en se basant sur une étude indiquant qu'une mise en réseau de milliers de turbines encore à construire permettrait à terme d'approvisionner des millions de foyers en énergie propre et fiable
http://www.energiezoom.com/article-460.htm
LIRE : 😊👇
Réaction de Paysage Libre – Freie Landschaft
Production des éoliennes : Greenpeace désinforme la population
Dès le mois d'avril 2011, Greenpeace a fait paraître dans la presse suisse des annonces prétendant qu'une seule éolienne peut fournir une quantité d'énergie électrique correspondant à la consommation de 6000 ménages. Ce chiffre totalement fantaisiste est exagéré d'un facteur 10 si l'on tient compte de la consommation domestique des ménages et d'un facteur 30-35 si l'on tient compte de leur consommation finale.
Sommé de rectifier publiquement, Greenpeace n'est pas entré en matière et a seulement fini, après bien des tergiversations, par admettre qu'une erreur de calcul avait été commise et que les annonces incriminées ne paraîtraient plus. Or la désinformation continue, comme l'atteste par exemple une annonce d'une demi-page parue dans L'Impartial du 23 mai 2011.
Document à télécharger sur :
http://www.juracretes.ch/d2wfiles/document/6301/5019/0/Communiqu%C3%A9_d%C3%A9sinformation_Greenpeace_Paysage_Libre_25_05_2011.pdf
http://www.epaw.org/documents.php?lang=fr&article=in21
Selon elle, l'Europe pourrait atteindre près de 70% en 2030 et quasiment 100% d'énergies renouvelables en 2050 et se débarrasser des énergies sales.
- 03 février 2011
Les éoliennes manquent souvent de vent, Greenpeace jamais de souffle
Greenpeace vient de publier un rapport intitulé « La bataille des réseaux », dans lequel il est affirmé que les énergies renouvelables pourraient fournir en Europe 68% de l’électricité en 2030 et 99,5% en 2050, pourvu que les gouvernements donnent leur donnent la priorité d’accès au réseau électrique. « Actuellement, dit le rapport, les éoliennes sont souvent arrêtées en période de pointe de production pour laisser un accès prioritaire à l'électricité produite par les réacteurs nucléaires et les centrales alimentées au charbon, impossibles à stopper ».
Nous reportons à plus tard une critique approfondie de ce rapport, marqué par une surestimation évidente des potentialités des renouvelables intermittentes. Nous nous contenterons ici de relever une inexactitude factuelle grossière. Greenpeace semble en effet ignorer délibérément la procédure d’obligation d’achat de la production éolienne et solaire par les distributeurs historiques. Du fait de cette obligation légale, ces énergies intermittentes et difficilement prévisibles bénéficient d'un droit d'accès inconditionnel, y compris en France où la part du nucléaire est la plus importante. Lorsque l'éolien et le photovoltaïque sont à leur maximum de production, les productions hydroélectriques, nucléaires et fossiles sont ajustées pour leur faire place. L'Annexe (ci-dessous) au présent communiqué rappelle la position de l’Europe, constamment favorable au développement des énergies renouvelables intermittentes. ..........
http://sauvonsleclimat.typepad.fr/le_blog_de_lassociation_s/2011/02/les-%C3%A9oliennes-manquent-souvent-de-vent-greenpeace-jamais-de-souffle.html
Nous reportons à plus tard une critique approfondie de ce rapport, marqué par une surestimation évidente des potentialités des renouvelables intermittentes. Nous nous contenterons ici de relever une inexactitude factuelle grossière. Greenpeace semble en effet ignorer délibérément la procédure d’obligation d’achat de la production éolienne et solaire par les distributeurs historiques. Du fait de cette obligation légale, ces énergies intermittentes et difficilement prévisibles bénéficient d'un droit d'accès inconditionnel, y compris en France où la part du nucléaire est la plus importante. Lorsque l'éolien et le photovoltaïque sont à leur maximum de production, les productions hydroélectriques, nucléaires et fossiles sont ajustées pour leur faire place. L'Annexe (ci-dessous) au présent communiqué rappelle la position de l’Europe, constamment favorable au développement des énergies renouvelables intermittentes. ..........
http://sauvonsleclimat.typepad.fr/le_blog_de_lassociation_s/2011/02/les-%C3%A9oliennes-manquent-souvent-de-vent-greenpeace-jamais-de-souffle.html
- septembre 2009
Greenpeace dénonce la manifestation anti-éolien organisée ce week-end au Mont
Saint-Michel et rappelle le rôle essentiel que jouera l'éolien dans les années à venir- GREENPEACE APPELLE A UNE «REVOLUTION EOLIENNE» EN MER DU NORD
Greenpeace a lancé mercredi un appel à une «révolution éolienne» en mer du Nord, en se basant sur une étude indiquant qu'une mise en réseau de milliers de turbines encore à construire permettrait à terme d'approvisionner des millions de foyers en énergie propre et fiable
http://www.energiezoom.com/article-460.htm
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LIRE : 😊👇
Réaction de Paysage Libre – Freie Landschaft
à la propagande mensongère de Greenpeace
Dès le mois d'avril 2011, Greenpeace a fait paraître dans la presse suisse des annonces prétendant qu'une seule éolienne peut fournir une quantité d'énergie électrique correspondant à la consommation de 6000 ménages. Ce chiffre totalement fantaisiste est exagéré d'un facteur 10 si l'on tient compte de la consommation domestique des ménages et d'un facteur 30-35 si l'on tient compte de leur consommation finale.
Sommé de rectifier publiquement, Greenpeace n'est pas entré en matière et a seulement fini, après bien des tergiversations, par admettre qu'une erreur de calcul avait été commise et que les annonces incriminées ne paraîtraient plus. Or la désinformation continue, comme l'atteste par exemple une annonce d'une demi-page parue dans L'Impartial du 23 mai 2011.
Greenpeace s'en prend ainsi ouvertement et violemment à toutes les personnes et groupements qui s'efforcent depuis des années de diffuser une information véridique, indépendante du puissant lobby éolien, sur la problématique éolienne en Suisse. Par son obstination à désinformer, en se fondant de plus sur son statut d'organisation importante et prétendument sérieuse, Greenpeace est ainsi en train de commettre des dommages graves, notamment dans le canton de Neuchâtel, où le peuple devrait être appelé prochainement à se prononcer sur le concept éolien cantonal.
Nous protestons énergiquement contre la désinformation colportée par Greenpeace et invitons les responsables des médias à publier des chiffres correspondant à la réalité lorsqu'ils traitent du sujet en question.
Rappel des réalités :
Puissance moyenne d'une éolienne en Suisse aujourd'hui et pour les années à venir : 2 MW
Production annuelle attendue d'une éolienne, à raison de 1500 heures de fonctionnement à pleine charge : 3000 MWh
Consommation domestique annuelle d'un ménage : environ 5 MWh
Nombre de ménages « desservis » par une éolienne : 3000 divisé par 5, égale 600
La consommation domestique des ménages n'étant que le 30% environ de leur consommation finale, la production d'une éolienne « couvre » ainsi les besoins finaux d'environ 200 ménages.
(Les verbes desservir et couvrir sont mis entre guillemets car les éoliennes, du fait de leur production discontinue et aléatoire, ne peuvent desservir quiconque en permanence et doivent donc être complétées par des sources de production permanentes.)
http://www.juracretes.ch/d2wfiles/document/6301/5019/0/Communiqu%C3%A9_d%C3%A9sinformation_Greenpeace_Paysage_Libre_25_05_2011.pdf
http://www.epaw.org/documents.php?lang=fr&article=in21
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jeudi 24 février 2011
Pourquoi le scénario électrique de Greenpeace n'est pas réaliste...
Greenpeace a expliqué dans un long rapport comment il voit l'électricité européenne en 2050 : 100% de renouvelables. Pas réaliste sans le nucléaire, répond Hervé Nifenecker, président d'honneur de "Sauvons le climat".
Greenpeace vient de publier une prospective pour la production d'électricité intitulée La bataille des réseaux. Selon elle, l'Europe pourrait atteindre près de 70% en 2030 et quasiment 100% d'énergies renouvelables en 2050 et se débarrasser des énergies sales.
Notons d'abord que le rapport se concentre sur la production d'électricité et ne dit pas un mot sur l'énergie dépensée dans les transports et le chauffage. Les chiffres annoncés ne sont donc pas si spectaculaires qu'ils paraissent : si l'on considère les énergies non carbonées (renouvelables + nucléaire) dans la production d'électricité, la France en est à 90%, la Suède, déjà à 100%.
Mais il est vrai que Greenpeace ne veut pas entendre parler du nucléaire. Son objectif principal n'est pas la réduction des émissions de CO2, mais bien d'exclure le nucléaire du mix énergétique....
Priorité au gaz naturel
Pour atteindre les objectifs visés par Greenpeace, la puissance éolienne serait, de 2007 à 2050, multipliée par 12, la puissance photovoltaïque par 195 (1).
Les auteurs du scénario se sont aperçu (enfin) que l'augmentation de la part de ces énergies renouvelables mais intermittentes allait poser des problèmes de sécurité d'approvisionnement et de stabilité de réseau, et qu'il y a nécessité d'assurer une production fiable et prévisible.
Actuellement, celle-ci est assurée par l'hydroélectricité, les centrales fossiles et les centrales nucléaires. Greenpeace refuse à la fois les centrales à charbon et les centrales nucléaires. Le prétexte retenu pour ce double rejet est que ces centrales manquent de la souplesse nécessaire pour faire face aux variations rapides de la production des énergies intermittentes, en particulier de l'éolien. Donc, pour sortir du charbon et du nucléaire, Greenpeace propose de recourir au gaz naturel (2), au moins jusqu'en 2030.
0n doit aussi regretter que le rapport ne chiffre que les puissances installées et non les productions. Or, à puissance égale, une centrale nucléaire (ou à charbon) produit 6 à 8 fois plus qu'un centrale photovoltaïque. J'ai donc été contraint de faire des hypothèses sur les facteurs de charge des différentes techniques de production (3).
Plus qu'un travail sérieux le rapport diffusé par Greenpeace est une habile propagande cherchant à contrer les projets de centrales nucléaires qui sont en train de voir le jour au Royaume Uni, en Italie, aux Pays Bas, dans les pays de l'Europe de l'Est, et les retards pris par les politiques de sortie du nucléaire en Allemagne, en Belgique, en Suède et en Espagne. Cette remontée du nucléaire étant, pour une part importante, liée à la volonté de diminuer les rejets de CO2, il fallait rapidement (et la qualité du travail se ressent de cette volonté d'aller vite) allumer un contre-feu.
Nous sommes parvenus à cette conclusion en passant en revue de près les trois étapes retenues par Greenpeace.
L'étape de 2020
La puissance installée des énergies renouvelables intermittentes augmente de plus d'un facteur 5. Celle des énergies renouvelables non intermittentes de 25%. Celle du nucléaire diminue de plus d'un facteur 2. La puissance des centrales à charbon augmente de 30%, celle des centrales à gaz de 16%. La première étape est donc de remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables mais aussi fossiles!
Si, dans le scénario de Greenpeace, le nucléaire avait simplement gardé la même production qu'en 2007, il aurait pu remplacer des centrales à charbon et on aurait évité l'émission de plus de 900 millions de tonnes de CO2. Le problème du réchauffement est, à l'évidence, au second plan.
Au second plan, aussi, les besoins de financement: les investissements dans l'éolien et le solaire atteindraient environ 1000 milliards d'euros (4), soit le coût de construction de 330 réacteurs qui pourraient produire 2500 TWh par an à comparer aux 700 produits par les énergies intermittentes. Ces chiffres ne sont pas mentionnés dans le rapport qui se contente d'évaluer l'investissement nécessaire pour les réseaux (98 G€ jusqu'en 2030).
L'étape de 2030
La période de 2020 à 2030 prévoit, pratiquement, la fin du nucléaire, et, surtout, celle du charbon. La puissance nucléaire est ramenée à 17 GWe et celle du charbon à la même valeur, alors que, en 2020, la puissance des centrales à charbon devait atteindre 196 GWe. Cette décroissance du charbon et du nucléaire est compensée par la croissance continue des énergies renouvelables mais aussi par une augmentation de 90% de la puissance des centrales à gaz.
Les centrales à gaz devraient émettre environ un milliard de tonnes de CO2. Ce chiffre serait divisé par 2 par rapport à celui de 2020 grâce au passage du charbon au gaz. Toutefois, ce calcul ne tient pas compte des fuites de méthane associées à l'utilisation du gaz. Une fuite de 2 à 5% de méthane suffit à doubler la contribution à l'effet de serre de l'utilisation du gaz. Greenpeace est muette sur ce problème.
Rien n'est dit non plus sur l'évolution probable du prix du gaz ni sur la dépendance absolue du système électrique européen vis à vis du gaz importé. A moins que ce gaz provienne du sous sol européen grâce au gaz de schiste ! Mais Greenpeace est hostile à l'exploitation de ce dernier...
L'étape de 2050
De 2030 à 2050 le rapport prévoit le remplacement du gaz naturel par le biogaz et la poursuite du développement des autres énergies renouvelables. Cette étape pose de nombreuses questions.
- Tout d'abord, la puissance intermittente (éolien+ solaire) est considérable, atteignant 1740 GW, à comparer à une puissance totale de 2401 GW. Sans préjuger le temps de 2050, il est probable qu'il existera des périodes pendant lesquelles les productions éolienne et solaire seront très faibles. Or la puissance non intermittente de 661 GW serait tout à fait incapable de se substituer aux 1740 GW intermittents.
- Une production géothermique d'une puissance de 96 GW est envisagée. Or le flux géothermique moyen est compris entre 0,05 et 0,13 W/m2 en France. Il faudrait équiper plus de 7 millions de km2 pour atteindre les objectifs fixés dans le rapport. Cela paraît évidemment impossible. Il est vrai qu'il existe des gisements de roches sèches qui permettent d'obtenir de la vapeur à quelques centaines de degrés (par exemple à Soultz la Forêt). Mais, dans ces cas, c'est en réalité une réserve de chaleur qu'on exploite. Cette exploitation est possible pendant 20 à 50 ans selon les cas. Sans compter les conséquences environnementales qu'aurait l'utilisation de la technique de fracture des roches à grande profondeur.
- Le dernier point d'interrogation et, sans doute, le plus important est de savoir comment fabriquer le bio-gaz en quantités suffisantes. En supposant que les centrales à bio-gaz fonctionnent la moitié du temps, leur production atteindrait 1344 TWh soit, environ, un besoin en biomasse de 260 millions de tep (tonnes équivalent pétrole). Ces quantités sont très largement supérieures à celles qu'on peut espérer de la décomposition des déchets organiques. Il sera donc nécessaire de les produire par thermolyse de la biomasse. Les meilleurs rendements de thermolyse sont de l'ordre de 50%. Il faudra donc disposer d'une ressource annuelle de biomasse de 500 millions de tep. Or selon la récente étude « Vision 2050 » du groupe des Verts européens, les limites de productibilité énergétiques des sols de l'Europe des 27 seraient de 238 Mtep. Et cette quantité regroupe tous les usages énergétiques de la biomasse, chaleur, biocarburants et production d'électricité. Il faudrait donc importer des quantités considérables de biomasse; sous quelle forme, par quels moyens, avec quelles conséquences environnementales? Silence du rapport...
Voir l'article complet d'Hervé Nifenecker.
Notes
(1) Ces chiffres correspondent au scénario « low grid » du rapport. L 'autre scénario « high grid » se caractérise par une importante importation d'électricité en provenance d'Afrique du Nord.
(2) Une énergie propre sans doute, parce que « naturelle » bien que responsables de dizaines de morts par an en Europe.
(3) Nous avons retenu les valeurs suivantes du nombre d'heures annuelles de fonctionnement à pleine puissance: Eolien: 2200 h. Solaire: 1000 h.; Hydroélectricité: 2500 heures.; Océan: 4000h.; Géothermie: 8000h.; Nucléaire: 8000h.; Charbon: 8000h.; pour le gaz et la biomasse des durées de fonctionnement variables ont été retenues puisque ces énergies sont celles qui permettent d'ajuster l'offre à la demande dans le cadre du développement des énergies renouvelables
(4) J'ai supposé les coûts d'investissement suivants par GW : éolien : 1,5 G€, solaire PV : 5 G€, gaz : 0,5 G€, charbon : 1,5 G€, nucléaire : 3 G€
Mais il est vrai que Greenpeace ne veut pas entendre parler du nucléaire. Son objectif principal n'est pas la réduction des émissions de CO2, mais bien d'exclure le nucléaire du mix énergétique....
Priorité au gaz naturel
Pour atteindre les objectifs visés par Greenpeace, la puissance éolienne serait, de 2007 à 2050, multipliée par 12, la puissance photovoltaïque par 195 (1).
Les auteurs du scénario se sont aperçu (enfin) que l'augmentation de la part de ces énergies renouvelables mais intermittentes allait poser des problèmes de sécurité d'approvisionnement et de stabilité de réseau, et qu'il y a nécessité d'assurer une production fiable et prévisible.
Actuellement, celle-ci est assurée par l'hydroélectricité, les centrales fossiles et les centrales nucléaires. Greenpeace refuse à la fois les centrales à charbon et les centrales nucléaires. Le prétexte retenu pour ce double rejet est que ces centrales manquent de la souplesse nécessaire pour faire face aux variations rapides de la production des énergies intermittentes, en particulier de l'éolien. Donc, pour sortir du charbon et du nucléaire, Greenpeace propose de recourir au gaz naturel (2), au moins jusqu'en 2030.
0n doit aussi regretter que le rapport ne chiffre que les puissances installées et non les productions. Or, à puissance égale, une centrale nucléaire (ou à charbon) produit 6 à 8 fois plus qu'un centrale photovoltaïque. J'ai donc été contraint de faire des hypothèses sur les facteurs de charge des différentes techniques de production (3).
Plus qu'un travail sérieux le rapport diffusé par Greenpeace est une habile propagande cherchant à contrer les projets de centrales nucléaires qui sont en train de voir le jour au Royaume Uni, en Italie, aux Pays Bas, dans les pays de l'Europe de l'Est, et les retards pris par les politiques de sortie du nucléaire en Allemagne, en Belgique, en Suède et en Espagne. Cette remontée du nucléaire étant, pour une part importante, liée à la volonté de diminuer les rejets de CO2, il fallait rapidement (et la qualité du travail se ressent de cette volonté d'aller vite) allumer un contre-feu.
Nous sommes parvenus à cette conclusion en passant en revue de près les trois étapes retenues par Greenpeace.
L'étape de 2020
La puissance installée des énergies renouvelables intermittentes augmente de plus d'un facteur 5. Celle des énergies renouvelables non intermittentes de 25%. Celle du nucléaire diminue de plus d'un facteur 2. La puissance des centrales à charbon augmente de 30%, celle des centrales à gaz de 16%. La première étape est donc de remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables mais aussi fossiles!
Si, dans le scénario de Greenpeace, le nucléaire avait simplement gardé la même production qu'en 2007, il aurait pu remplacer des centrales à charbon et on aurait évité l'émission de plus de 900 millions de tonnes de CO2. Le problème du réchauffement est, à l'évidence, au second plan.
Au second plan, aussi, les besoins de financement: les investissements dans l'éolien et le solaire atteindraient environ 1000 milliards d'euros (4), soit le coût de construction de 330 réacteurs qui pourraient produire 2500 TWh par an à comparer aux 700 produits par les énergies intermittentes. Ces chiffres ne sont pas mentionnés dans le rapport qui se contente d'évaluer l'investissement nécessaire pour les réseaux (98 G€ jusqu'en 2030).
L'étape de 2030
La période de 2020 à 2030 prévoit, pratiquement, la fin du nucléaire, et, surtout, celle du charbon. La puissance nucléaire est ramenée à 17 GWe et celle du charbon à la même valeur, alors que, en 2020, la puissance des centrales à charbon devait atteindre 196 GWe. Cette décroissance du charbon et du nucléaire est compensée par la croissance continue des énergies renouvelables mais aussi par une augmentation de 90% de la puissance des centrales à gaz.
Les centrales à gaz devraient émettre environ un milliard de tonnes de CO2. Ce chiffre serait divisé par 2 par rapport à celui de 2020 grâce au passage du charbon au gaz. Toutefois, ce calcul ne tient pas compte des fuites de méthane associées à l'utilisation du gaz. Une fuite de 2 à 5% de méthane suffit à doubler la contribution à l'effet de serre de l'utilisation du gaz. Greenpeace est muette sur ce problème.
Rien n'est dit non plus sur l'évolution probable du prix du gaz ni sur la dépendance absolue du système électrique européen vis à vis du gaz importé. A moins que ce gaz provienne du sous sol européen grâce au gaz de schiste ! Mais Greenpeace est hostile à l'exploitation de ce dernier...
L'étape de 2050
De 2030 à 2050 le rapport prévoit le remplacement du gaz naturel par le biogaz et la poursuite du développement des autres énergies renouvelables. Cette étape pose de nombreuses questions.
- Tout d'abord, la puissance intermittente (éolien+ solaire) est considérable, atteignant 1740 GW, à comparer à une puissance totale de 2401 GW. Sans préjuger le temps de 2050, il est probable qu'il existera des périodes pendant lesquelles les productions éolienne et solaire seront très faibles. Or la puissance non intermittente de 661 GW serait tout à fait incapable de se substituer aux 1740 GW intermittents.
- Une production géothermique d'une puissance de 96 GW est envisagée. Or le flux géothermique moyen est compris entre 0,05 et 0,13 W/m2 en France. Il faudrait équiper plus de 7 millions de km2 pour atteindre les objectifs fixés dans le rapport. Cela paraît évidemment impossible. Il est vrai qu'il existe des gisements de roches sèches qui permettent d'obtenir de la vapeur à quelques centaines de degrés (par exemple à Soultz la Forêt). Mais, dans ces cas, c'est en réalité une réserve de chaleur qu'on exploite. Cette exploitation est possible pendant 20 à 50 ans selon les cas. Sans compter les conséquences environnementales qu'aurait l'utilisation de la technique de fracture des roches à grande profondeur.
- Le dernier point d'interrogation et, sans doute, le plus important est de savoir comment fabriquer le bio-gaz en quantités suffisantes. En supposant que les centrales à bio-gaz fonctionnent la moitié du temps, leur production atteindrait 1344 TWh soit, environ, un besoin en biomasse de 260 millions de tep (tonnes équivalent pétrole). Ces quantités sont très largement supérieures à celles qu'on peut espérer de la décomposition des déchets organiques. Il sera donc nécessaire de les produire par thermolyse de la biomasse. Les meilleurs rendements de thermolyse sont de l'ordre de 50%. Il faudra donc disposer d'une ressource annuelle de biomasse de 500 millions de tep. Or selon la récente étude « Vision 2050 » du groupe des Verts européens, les limites de productibilité énergétiques des sols de l'Europe des 27 seraient de 238 Mtep. Et cette quantité regroupe tous les usages énergétiques de la biomasse, chaleur, biocarburants et production d'électricité. Il faudrait donc importer des quantités considérables de biomasse; sous quelle forme, par quels moyens, avec quelles conséquences environnementales? Silence du rapport...
Voir l'article complet d'Hervé Nifenecker.
Notes
(1) Ces chiffres correspondent au scénario « low grid » du rapport. L 'autre scénario « high grid » se caractérise par une importante importation d'électricité en provenance d'Afrique du Nord.
(2) Une énergie propre sans doute, parce que « naturelle » bien que responsables de dizaines de morts par an en Europe.
(3) Nous avons retenu les valeurs suivantes du nombre d'heures annuelles de fonctionnement à pleine puissance: Eolien: 2200 h. Solaire: 1000 h.; Hydroélectricité: 2500 heures.; Océan: 4000h.; Géothermie: 8000h.; Nucléaire: 8000h.; Charbon: 8000h.; pour le gaz et la biomasse des durées de fonctionnement variables ont été retenues puisque ces énergies sont celles qui permettent d'ajuster l'offre à la demande dans le cadre du développement des énergies renouvelables
(4) J'ai supposé les coûts d'investissement suivants par GW : éolien : 1,5 G€, solaire PV : 5 G€, gaz : 0,5 G€, charbon : 1,5 G€, nucléaire : 3 G€
http://energie.lexpansion.com/prospective/pourquoi-le-scenario-electrique-de-greenpeace-n-est-pas-realiste-_a-34-5694.html
Greenpeace : ses conflits d’intérêt (04/01/2018)
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Greenpeace : ses conflits d’intérêt (04/01/2018)