Des habitants, des élus et des associations s'opposent au développement de l'éolien localement, comme par exemple le projet envisagé à Ceaux.
Une réunion d'information a réuni vendredi soir à Messemé quelques élus locaux et surtout une population offusquée que des projets de construction d'éoliennes se montent selon elle dans l'opacité.
Chacun regrettait l'absence d'Henri Villain, le maire de la commune. Quant à Messemé, elle se trouve impactée par sa proximité géographique. Bruno Chanetz de Vol-au-vent a dépeint tous les arguments contestables « pour des projets qui ont débuté il y a près de 10 ans », dans une salle acquise à sa cause.
"La dépréciation immobilière importante"
Tout en se focalisant sur « les nuisances occasionnées sur la santé et le confort, et surtout la dépréciation immobilière importante », il a aussi insisté sur « le choix de la Communauté de communes de développer le tourisme », notamment avec l'arrivée du Center Parcs et grâce à l'attractivité d'un riche patrimoine.
Conscient de l'enjeu du tourisme, le député MoDem Nicolas Turquois, présent vendredi, a voulu tempérer les détracteurs en rappelant la volonté gouvernementale de développer des énergies renouvelables, dont les éoliennes. « Ce n'est pas une énergie miracle, mais c'est la plus puissante, avec le meilleur rapport coût/efficacité », a-t-il expliqué.
Le député regrette toutefois « qu'un certain nombre de maires imposent leurs choix sans la concertation ». Si la CCPL n'a aucun pouvoir décisionnaire, les maires ne sont toutefois pas seuls responsables. Les propriétaires fonciers, généralement des agriculteurs, semblent y trouver matière à s'enrichir.
Arguments contre arguments
Un responsable de la société Valorem a voulu répondre aux arguments avancés par les opposants au projet et nuancer puisque, selon lui, « le projet de Ceaux n'est pas développé mais en cours de développement ». « Un travail de concertation est mené avec des lettres d'information à destination de la population », assure l'intéressé.
Autre point de discorde évoqué: celui du coût du démantèlement. Car une éolienne a une durée d'exploitation de 20 ans aujourd'hui. Plusieurs chiffres circulent, allant jusqu'à 900.000€.
Pour Valorem, « le prix du démantèlement est fixé à 50.000€ par éolienne, en tenant compte des 90 à 95% de produits recyclables: le cuivre, l'acier, le béton». Arguments contre arguments.