Par L'union,
Aux confins de l’Aisne et des Ardennes, la commune se prépare à accueillir six éoliennes. Le maire en a déjà compté déjà 150 alentour. Son constat et son analyse.
« N’allez surtout pas écrire que je suis contre les éoliennes ! ».
Voilà, on ne l’écrit pas, Hubert Renard, maire de Nizy-le-Comte n’est pas l’un de ceux qui militent contre l’éolien. Il a pourtant des choses à dire et ne s’en est pas privé lorsqu’il a présenté ses vœux à la population. Car quelques arpents des 3000 hectares de sa paisible commune vont accueillir, probablement en 2018, quelques-uns de ces aérogénérateurs qui fouettent déjà l’air du côté de Lislet, Montcornet ou Dizy.
« Ce n’est pas compliqué », explique Hubert Renard, « moi, quand je monte sur le plateau entre Dizy et Nizy, par temps clair, si je fais un 360º degré, des éoliennes, à dix près, j’en vois150. Cela commence à faire beaucoup… », confesse l’élu. Pas « contre », mais un peu crispé, Hubert Renard.
Le cas de Nizy est particulier, et pour deux raisons. Ce dossier date de 2004, année au cours de laquelle l’enquêteur public a validé l’implantation souhaitée par un promoteur et un particulier de six éoliennes sur le territoire communal.
La commission départementale des sites et paysages s’y est opposée, un bras de fer judiciaire s’est engagé qui a conduit le dossier jusqu’en cour d’appel. Laquelle a permis au préfet de région de signer les permis de construire des éoliennes. Ce fut chose faite en mai 2015.
Dossier particulier enfin et surtout parce que la commune est proche de Le Thour et des Ardennes où des projets fleurissent comme les primevères chaque année. Le contexte y est clairement différent puisque La région Grand Est est dirigée par Philippe Richert dont les positions sur le développement de l’éolien dans la région sont loin d’être aussi tranchées et hostiles que celle de son homologue Les Républicains, président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.
« Depuis la signature des permis, on attend », souffle le maire. Une attente raisonnée puisqu’en raison de la physionomie en creux de la commune, « on ne devrait voir aucune de ces éoliennes de chez nous ! », tempère Hubert Renard. Cela ne sera pas le cas de son collègue Alain Lorain, maire de La Selve et président de la communauté de communes de la Champagne picarde. Alain Lorain, à portée de regard lui de Montigny-la-Cour, le lieu-dit qui accueillera les six prochains mâts…
« Ça n’empêche », objecte néanmoins Hubert Renard, « maintenant, des éoliennes, sur notre territoire, il y en a trop. Ce ne sont pas ces machines en tant que telles qui me dérangent mais leur concentration. Qui sait si à la manière dont les autoroutes peuvent déclencher des orages, les éoliennes ne peuvent pas perturber le climat ? Et puis », ajoute l’élu, « cela draine de l’argent à tous les niveaux. Il faudrait que tout cela soit mieux réparti, entre les communes qui accueillent des éoliennes et les autres ».
L’argent… Tout confondu, les deux budgets de Nizy-le-Comte, c’est 400 000 euros par an. Dont beaucoup proviennent du foncier non bâti et des logements communaux.« Vingt ans que je suis là et je n’ai jamais augmenté les impôts », signale M. Renard.« Avant de créer quoi que ce soit, il faut se poser la question des besoins », plaide-t-il encore.
Nizy va toucher quelque chose de l’éolien. En somme, la commune n’en avait pas même besoin.
En attendant, il se murmure qu’avec les éoliennes déjà implantées alentour, la réception du téléphone, « alors qu’il y a des antennes-relais partout », et de la télévision, ce n’est plus tout à fait ça. Une remarque qui n’aurait pas filtré si le projet de site photovoltaïque mené l’année dernière par le maire avant abouti. Hubert Renard s’était dit que sur l’ancien stade, un hectare de panneaux, c’était une belle idée. Aucun promoteur n’a suivi.
« Ce n’est pas compliqué », explique Hubert Renard, « moi, quand je monte sur le plateau entre Dizy et Nizy, par temps clair, si je fais un 360º degré, des éoliennes, à dix près, j’en vois150. Cela commence à faire beaucoup… », confesse l’élu. Pas « contre », mais un peu crispé, Hubert Renard.
Le cas de Nizy est particulier, et pour deux raisons. Ce dossier date de 2004, année au cours de laquelle l’enquêteur public a validé l’implantation souhaitée par un promoteur et un particulier de six éoliennes sur le territoire communal.
La commission départementale des sites et paysages s’y est opposée, un bras de fer judiciaire s’est engagé qui a conduit le dossier jusqu’en cour d’appel. Laquelle a permis au préfet de région de signer les permis de construire des éoliennes. Ce fut chose faite en mai 2015.
Dossier particulier enfin et surtout parce que la commune est proche de Le Thour et des Ardennes où des projets fleurissent comme les primevères chaque année. Le contexte y est clairement différent puisque La région Grand Est est dirigée par Philippe Richert dont les positions sur le développement de l’éolien dans la région sont loin d’être aussi tranchées et hostiles que celle de son homologue Les Républicains, président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.
« Depuis la signature des permis, on attend », souffle le maire. Une attente raisonnée puisqu’en raison de la physionomie en creux de la commune, « on ne devrait voir aucune de ces éoliennes de chez nous ! », tempère Hubert Renard. Cela ne sera pas le cas de son collègue Alain Lorain, maire de La Selve et président de la communauté de communes de la Champagne picarde. Alain Lorain, à portée de regard lui de Montigny-la-Cour, le lieu-dit qui accueillera les six prochains mâts…
« Ça n’empêche », objecte néanmoins Hubert Renard, « maintenant, des éoliennes, sur notre territoire, il y en a trop. Ce ne sont pas ces machines en tant que telles qui me dérangent mais leur concentration. Qui sait si à la manière dont les autoroutes peuvent déclencher des orages, les éoliennes ne peuvent pas perturber le climat ? Et puis », ajoute l’élu, « cela draine de l’argent à tous les niveaux. Il faudrait que tout cela soit mieux réparti, entre les communes qui accueillent des éoliennes et les autres ».
L’argent… Tout confondu, les deux budgets de Nizy-le-Comte, c’est 400 000 euros par an. Dont beaucoup proviennent du foncier non bâti et des logements communaux.« Vingt ans que je suis là et je n’ai jamais augmenté les impôts », signale M. Renard.« Avant de créer quoi que ce soit, il faut se poser la question des besoins », plaide-t-il encore.
Nizy va toucher quelque chose de l’éolien. En somme, la commune n’en avait pas même besoin.
En attendant, il se murmure qu’avec les éoliennes déjà implantées alentour, la réception du téléphone, « alors qu’il y a des antennes-relais partout », et de la télévision, ce n’est plus tout à fait ça. Une remarque qui n’aurait pas filtré si le projet de site photovoltaïque mené l’année dernière par le maire avant abouti. Hubert Renard s’était dit que sur l’ancien stade, un hectare de panneaux, c’était une belle idée. Aucun promoteur n’a suivi.