Les riverains du petit hameau de Saint-Sernin , commune de Bouriège, campent jour et nuit de part et d'autre du pont du Rec sur la départementale 52, pour empêcher le convoi éolien de St Pierre Le Clair de «passer en force».
Voilà dix ans déjà que le feuilleton du parc éolien de St Pierre Le Clair s'éternise. Et il ne risque certainement pas de trouver son épilogue dans les prochains jours, bien au contraire. Deux camions et deux grues transportant les socles d'éoliennes, qui pèsent 13 tonnes et qui mesurent 4,70 m de largeur, ont tenté de franchir le D52 pour rejoindre le parc de St Pierre Le Clair, le 6 juin dernier. Alertés, les riverains, les zadistes installés à proximité et plusieurs membres d'associations anti-éoliennes se sont mobilisés et ont décidé de se positionner de part et d'autre de la route, sur des terrains privés, formant ainsi deux chaînes humaines impossibles à éviter. «La société Valeco a expliqué à ses sous-traitants qu'ils pourraient passer. Cela fait 10 ans que nous répétons que les voies d'accès ne sont pas légales. Nous sommes même allés au tribunal administratif pour cette raison», explique Agnès Roy, de l'association «Les amis de Saint-Sernin».
Résultat de ce cafouillage, les camions restent depuis dix jours sur le bord de la route. Et certains chauffeurs aussi, obligés de dormir dans la cabine de leur véhicule. «D'après ce que l'on a compris, les transporteurs ont voulu faire demi-tour, mais le promoteur refuse de les laisser partir», expliquent les opposants. Ils affirment même avoir proposé des solutions pour permettre au camion de faire demi-tour, propositions qui auraient été repoussées.
Un combat loin d'être terminé
Jour et nuit donc, ils se relaient, riverains, sympathisants, pour être toujours sur place et éviter que les camions ne profitent d'un moment d'inattention pour «passer en force». «Nous avons des soutiens de toute la France, d'une multitude d'organisations, on reçoit énormément d'e-mails, de partout. Nous avons le soutien de la fédération environnement durable (N.D.L.R. : Fédération anti éolien regroupant 1 070 associations en France), qui vient d'ailleurs d'alerter le ministère de l'écologie».
Si rien ne bouge dans les prochains jours, la préfecture de l'Aude devra certainement se saisir de ce dossier. «Ce pont devient emblématique. Ce sera celui d'un espoir démocratique, ou bien celui d'une honte républicaine», tance Agnès Roy.
Jour et nuit donc, ils se relaient, riverains, sympathisants, pour être toujours sur place et éviter que les camions ne profitent d'un moment d'inattention pour «passer en force». «Nous avons des soutiens de toute la France, d'une multitude d'organisations, on reçoit énormément d'e-mails, de partout. Nous avons le soutien de la fédération environnement durable (N.D.L.R. : Fédération anti éolien regroupant 1 070 associations en France), qui vient d'ailleurs d'alerter le ministère de l'écologie».
Si rien ne bouge dans les prochains jours, la préfecture de l'Aude devra certainement se saisir de ce dossier. «Ce pont devient emblématique. Ce sera celui d'un espoir démocratique, ou bien celui d'une honte républicaine», tance Agnès Roy.
Grincements de dents de certains riverains ou l'art et la manière de monter les gens les uns contre les autres ...
C'est le cas des maraîchères du jardin des Deux Moiselles Hélèna Ruf, Magali Manquat et de Julie Delouteau, postière à Bouriège. Cette dernière demande : «Je dois passer où ? Tous les jours de la semaine, samedi inclus, je vais travailler à Bouriège. Si je passe par Limoux, je double mon trajet en temps et en gasoil ; idem si je passe par Bouriège, et la route est mauvaise. Je peux emprunter une traverse, mais là c'est carrément le Paris-Dakar ; je ne donne pas cher de mes amortisseurs et de mes pneus. Ce chemin est chaotique. Je ne suis pas très riche, mon petit salaire est mon seul revenu. Je pose la question à tous les responsables de cette situation. Comment fait-on ?»
Les personnes qui empruntaient la départementale 52 de Castelreng à Bouriège ne peuvent plus l'utiliser. Pour Monique Bousquet, secrétaire de mairie à la Serpent : «La route est un bien commun. En prenant la traverse, j'ai dû reculer dans les vignes pour laisser passer un camion de fioul ; c'est extrêmement dangereux !». Hier, nous relations dans nos colonnes l'action de blocage menée, depuis une semaine, par les anti-éoliens sur les véhicules transportant les matériels et pièces pour la société Valéco vers le site d'implantation des éoliennes. Une route obstruée par des camions de gros gabarit et des manifestants jouant la montre, qui mettent aujourd'hui en colère les usagers de la fameuse départementale 52. Si cette guerre des nerfs persiste, les usagers veulent se regrouper en collectif pour défendre leur liberté d'user de la route. «La plupart des utilisateurs sont des ouvriers, des employés, des journaliers, des agriculteurs, des gens simples qui ne roulent pas sur l'or. Personne n'a évidemment pensé à notre quotidien. Nous, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas travailler», résume Julie Delouteau, impuissante devant ce conflit.
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"Un arrêté départemental a été promulgué par le département à la demande de VALECO pour faciliter le passage des camions qui transportent leurs éoliennes. La route sera bloquée par les vigiles de VALECO jusqu'au 21 juillet 2017.
Les citoyens qui s'organisent en chaîne humaine pour se défendre sont sur une propriété privée et pas sur la route. Ils n'ont rien à voir dans ce blocage de route.
DERNIERE MINUTE VENDREDI 16 JUIN 2017
Hier soir, VALECO a refusé une fois de plus la proposition des riverains opposants de laisser les camions faire demi-tour.
LES OPPOSANTS NE BLOQUENT PAS LA ROUTE
Contrairement aux dires de certaines personnes relayées par le journal local l'"INDEPENDANT" ce sont les vigiles postés par VALECOqui bloquent la route.
Les voitures pourraient très bien passer ; d'ailleurs elles passent le week-end...
L'objectif est clair : que les gens interpellent le Préfet ainsi il pourra nous déloger (pour trouble à l'ordre public).
Rappel : VALECO a volontairement obligé les chauffeurs à monter les camions alors qu'ils avaient prévenu depuis le début qu'ils ne passeraient pas !!!
https://www.collectiftourreillois.fr/ |
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autre article : http://www.pourlesnotres.fr/2017/06/aude-le-combat-du-pont-du-rec-des-eoliennes-bloquees-depuis-10-jours/
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Agnès Roy : «Tous des citoyens qui sont ensemble des victimes»
Parution du 17 juin 2017 :
Agnès Roy : «Tous des citoyens qui sont ensemble des victimes»
http://www.ladepeche.fr/article/2017/06/17/2595295-agnes-roy-tous-des-citoyens-qui-sont-ensemble-des-victimes.html
Pour le collectif de Tourreilles, des Amis de Saint-Sernin, de la Fédération de sauvegarde du pays de l'Aude, une des membres Agnès Roy communique : En tant que citoyens contre ce projet, nous tenons à préciser certains points afin d'éclaircir certaines confusions afin que ce combat ne devienne pas celui entre des citoyens qui sont ensemble des victimes. Il y a en effet plusieurs arrêtés qui peuvent favoriser une mauvaise compréhension. D'une part la départementale 52 a été, à toute fin pratique, «privatisée», le 6 juin, par un arrêté du conseil départemental avec l'appui du maire de Bouriège interdisant circulation et stationnement de 6 heures à 20 heures, tous les jours, à l'exception du week-end, et ce jusqu'au 20 juillet, pour permettre à Valéco d'y circuler en toute quiétude. Aussi sauf à venir travailler avant 6 heures le matin et terminer après 20 heures. D'autre part, il y a des arrêtés temporaires suite à notre présence non pas sur la voie publique mais sur les accotements qui appartiennent à une propriété privée. De plus, l'arrêté pris le 14 juin cite un blocage causé par des véhicules particuliers alors qu'il n'y a plus aucun véhicule privé sur cette route depuis plusieurs jours. C'est-à-dire que ce n'est absolument pas nous qui bloquons la route mais les camions des sous-traitants qui ont été induits en erreur par la compagnie Valéco qui savait pertinemment qu'ils n'avaient pas la largeur de passage mais qui voulait tenter à nouveau le «forcing». En effet, cette stratégie a été payante en janvier de cette année, la violation de propriété privée leur a coûté 5 000 € devant le tribunal civil. Nous rappelons que ce projet a été construit contre l'avis du commissaire enquêteur, de la commission patrimoine et de l'ensemble des habitants de Saint-Sernin.
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Appel à mobilisation
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Appel à mobilisation
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Voir tous les autres articles sur ce blog (Aude : Destruction environnementale I, II, III, ...)