Par Michel Gay et Jean-Louis Butré, le 03 juin 2017
Pourquoi miser sur les énergies renouvelable constitue une erreur stratégique majeure que nous allons payer très cher.
Pour beaucoup de Français, les énergies renouvelables sont censées être la solution pour la Transition énergétique dont l’objectif affiché est de diminuer la consommation d’énergie fossile et les émissions de gaz à effet de serre.
Cet article dénonce les principaux mensonges et montre qu’en réalité elles représentent (hors hydraulique) une épouvantable erreur stratégique, notamment en France.
Les énergies renouvelables serviraient-elles à :
DIMINUER LES REJETS DE GAZ À EFFET DE SERRE ?
NON ! 95% de notre électricité n’émet pas de gaz à effet de serre (record des pays industrialisés). Il est difficile de faire mieux. Au contraire, l’intermittence des renouvelables augmente ces émissions à cause du soutien obligatoire de centrales thermiques à gaz et à charbon comme en Allemagne.
ACCROÎTRE LA SÉCURITÉ D’APPROVISIONNEMENT ?
NON ! Leur disponibilité fantaisiste ne permet pas de compter sur les renouvelables (jours sans vent et sans soleil = pas d’électricité, car cette dernière n’est pas stockable à l’échelle d’un pays).
RÉDUIRE LE COÛT DE L’ÉLECTRICITÉ ?
NON ! Le courant acheté prioritairement et obligatoirement est payé aux producteurs deux à quatre fois plus cher que le « mix » EDF. Ce coût est compensé par une ponction appelée CSPE1 sur notre facture EDF. Elle sera de 7 milliards d’euros cette année, mais elle atteindra 20 milliards d’euros par an dans dix ans. Le prix de l’électricité « explose », au détriment du pouvoir d’achat des Français et de leur industrie. Seuls quelques affairistes profitent de ce système immoral.
RÉDUIRE LE COÛT DES ÉMISSIONS DE CO2 ?
NON ! Environ 95% de l’électricité en France est produite par le parc conventionnel (thermique plus hydraulique) et ses émissions moyennes de CO2 sont d’environ 50 kg de CO2 par MWh.
Or, par définition, chaque MWh d’énergie renouvelable remplace un MWh conventionnel. Il contribue ainsi à « économiser » 50 kg de CO2 par MWh produit.
Pour éviter une tonne de CO2 il faut donc 20 MWh d’énergie renouvelable.
Le surcoût de l’éolien étant de 35 € (différence entre le prix d’achat de l’éolien terrestre (85 €/MWh) et le « conventionnel » (50 €/MWh)), chaque tonne de CO2 évitée par de l’éolien coûte donc 700€ (20 MWh x 35 €/MWh = 700 €).
Aujourd’hui, sur le marché d’échange européen, le CO2 se négocie à moins de 10€ par tonne.
Une tonne de CO2 évitée par l’éolien revient 70 fois plus cher que sur le marché, sans compter les milliers de tonnes de CO2 émises par les centrales thermiques de soutien à l’éolien.
En France, la non-émission de CO2 par l’éolien est un alibi ruineux !
PRODUIRE UNE ÉLECTRICITÉ DE PROXIMITÉ ?
NON ! Des milliers de pylônes et de transformateurs électriques supplémentaires ainsi que 4000 km de lignes à haute tension sont nécessaires pour le raccordement au réseau de ces dizaines de milliers de points de production aléatoire par « bouffées ».
ÉQUILIBRER LE RÉSEAU ?
NON ! Les énergies renouvelables déséquilibrent le réseau par les brusques variations de production, avec des risques grandissants de « black-out ».
Est-ce que le développement des éoliennes et des panneaux photovoltaïques seraient :
BON POUR NOTRE BALANCE DES PAIEMENTS ?
NON ! Et c’est même catastrophique. Presque tout le matériel est importé, principalement, d’Allemagne, du Danemark, et maintenant de Chine.
BON POUR L’ENVIRONNEMENT ?
NON ! Bientôt 25000 socles de béton armé pesant chacun 1500 tonnes enterrés à perpétuité dans nos champs. Les parcs naturels, les forêts, les zones protégées et les lieux de mémoire sont violés. La faune aviaire est hachée par des pales tournant parfois à plus 300 km/h. Une atteinte à la biodiversité catastrophique.
BON POUR L’EMPLOI ?
NON ! La main d’œuvre, généralement importée car moins chère, se déplace au gré des chantiers de montage. Même les centres de contrôle de « nos » éoliennes sont pour la plupart situés en Allemagne, voire au Canada.
Au contraire, le renchérissement du coût de l’électricité par les énergies renouvelables détruit de l’emploi dans l’industrie en France et appauvri les ménages.
BON POUR LE PATRIMOINE ?
NON ! Le patrimoine et les paysages sont dégradés partout en France. Des moins-values de 20 à 40% sont estimées pour les maisons particulières dans un rayon de plusieurs kilomètres.
BON POUR LA SANTÉ ?
NON ! Voir les conclusions alarmantes de l’Académie de médecine sur les gênes occasionnées par les éoliennes dans son rapport du 3 mai 2017. Cette Académie recommande, entre autres, de ne pas installer d’éolienne à moins de 1500 m des habitations, et de diminuer sensiblement le bruit.
BON POUR LE TOURISME ?
NON ! Les touristes désertent les zones « décorées » d’éoliennes. Seule la menace par l’UNESCO de retirer son « classement au patrimoine mondial » pour le Mont-Saint Michel a fait reculer le lobby éolien.
MAIS ALORS POURQUOI ?
Parce que cet « écolo business » des énergies renouvelables est particulièrement rémunérateur, grâce aux subventions publiques financées par les consommateurs d’électricité.
- Parce que certaines ONG et des partis « verts » au service du lobby des renouvelables contrôlent les médias qui font croire depuis plus de 15 ans que seuls le vent et le soleil produiraient une électricité « propre ».
- Parce que, de ce fait, les politiques sont davantage préoccupés par des considérations locales que par l’intérêt général. Ils rabâchent que « les renouvelables sont complémentaires du nucléaire » ou bien, encore plus aberrant, qu’ils vont le remplacer.
- Nous serions « en retard sur l’Allemagne » alors que nous avons débuté la transition énergétique il y a quarante ans avec le développement de l’énergie nucléaire.
- Parce que des affairistes produisent de l’électricité soi-disant verte alors qu’elle est intermittente et polluante. Ils exercent une pression sur les municipalités et les propriétaires de terrain, dissimulant les vastes problèmes à venir. Pourtant ils ne sont que les agents d’intérêts financiers privés, parfois occultes.
- Parce ces promoteurs cachent le coût du démantèlement futur des éoliennes. Provisionné officiellement à 50.000 € par éolienne, ce coût est en réalité de plus de 400.000 €.
- En cas de défaillance (probable) de l’exploitant, le propriétaire du terrain devra payer la différence, soit plus que le revenu engrangé pendant les 20 ans de son bail. À défaut, ce sera la collectivité (commune ou communauté de commune) qui paiera (donc, encore le contribuable). Mais le socle, lui, restera à perpétuité.
La raison l’emportera-t-elle enfin bientôt dans notre pays ?
- CSPE : Contribution au service public de l’électricité.