De gauche à droite, Michel Desplanches, Jeanne Barralon et Henri Delolme se battent contre le projet éolien. / Photo Sacha Martinez |
C’est fait. L’État a récemment délivré le permis pour la construction des éoliennes à Taillard. L’annonce a fait monter au créneau les différentes associations qui luttent contre le projet. Explications.
« Nous ne sommes des anti-éoliens », (😏😠) pose d’emblée Henri Delolme, président de l’association Protégeons Taillard. À ses côtés, deux riverains lui apportent leur soutien : Jeanne Barralon et Michel Desplanches.
« Faire de l’écologie en détruisant la forêt, c’est impensable »
Devant nous, le futur site d’implantation des éoliennes. Photo en main, les trois militants montrent le paysage qui pourrait exister dans quelques années. Jeanne Barralon sort de ses gonds : « Faire de l’écologie en détruisant la forêt, c’est impensable. » Tous n’ont qu’une crainte : voir le projet aboutir. Mais celui-ci vient de passer un nouveau pallier, avec la délivrance du permis de construire par le préfet. Pourtant, Michel Desplanches se veut optimiste : « Rien n’est encore joué. Obtenir le permis d’exploitation sera une autre paire de manches. »
Si ces trois locaux se battent contre l’implantation du projet, ce n’est pas pour rien. « Nous avons des arguments à faire valoir », indique Henri Delolme. Destruction du paysage, de la biodiversité, risque de contamination des sources, manque de pertinence économique… Les griefs ne manquent pas.
Article du 15 avril 2018 :
Loire : Des éoliennes dans le Pilat
Dernières nouvelles : 😡
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20/04/18 : Loire : permis de construire validé pour le premier parc éolien
En France, ce sont 70 % des départements qui possèdent sur leur territoire un parc éolien. Jusqu’à là, aucun n’était situé dans la Loire. Après 12 ans d’études et de recours, 10 éoliennes devraient sortir de terre sur les communes de Saint-Sauveur-en-Rue et Burdignes. Le Parc des Ailes de Taillard n’est pour l’instant qu’un projet, encore largement contesté par les associations. "Le permis de construire n’est pas l’élément définitif, c’est l’autorisation d’exploiter qui lancera définitivement le projet", explique Henri Delolme, président de l’association Protégeons Taillard. "Nous prévoyons des délais en cas de recours posés par les associations", explique Stéphane Heyraud, président de la communauté de communes des Monts du Pilat, qui préfère attendre la délivrance de l’autorisation d’exploitation avant de se positionner quant à un calendrier officiel.
La crainte d’une pollution des sols
Stéphane Heyraud se dit compréhensif face aux revendications des citoyens : "Cela fait partie de la légitimité de tout citoyen. Je ne peux pas leur en vouloir ou m’en offusquer. En revanche, là où je suis mécontent et attentif, c’est lorsque des contre-vérités se propagent. On n’a pas le droit de faire croire aux gens qu’il y a un caractère de nuisance exagéré par rapport à la réalité de ce que l’on installe." Dans la forêt de Taillard où devrait être implanté le parc éolien, Stéphane Heyraud précise qu’il s’agit d’une parcelle "reboisée, donc qui n’est pas mâture". Un constat que contestent Henri Delolme, citant les résultats de l’enquête publique réalisée par le département de la Loire.
Si le rapport est favorable, il liste malgré tout cinq thèmes "défavorables". En premier lieu, la dégradation du paysage, le bruit et les nuisances sonores, mais aussi l’atteinte à la faune et à la flore. L’enquête publique fait aussi état d’une inquiétude quant aux sources présentes dans les sous-sols. "Sur le versant nord de Taillard, il y a 62 maisons et 6 exploitations agricoles qui utilisent l’eau des sources sous terraines. Nous craignons en premier lieu qu’ils soient privés de ces sources pendant les travaux, et par la suite qu’un accident survienne. Si le liquide présent dans les éoliennes venait à s’écouler sur les sols, ils seraient complètement pollués et inutilisables", précise Henri Delolme.
Des alternatives "plus acceptables"
Les associations ne se contentent pas de contester le projet, elles proposent des alternatives qu’elles estiment "plus acceptables socialement". "L’éolien industriel n’est pas la seule réponse à la transition énergétique", explique Henri Delolme avant d’évoquer le cas d’usine de méthanisation, les panneaux photovoltaïques ou encore l’exploitation de la filière bois qui, selon le président de Sauvons Taillard, "a l’avantage de pouvoir être contrôlé, contrairement à la production des éoliennes." De son côté Stéphane Heyraud ne semble pas inquiet quant à la suite du projet : "Nous attendons l’autorisation d’exploitation, qui devrait logiquement arriver.Sans nous avancer, nous nous félicitons malgré tout de ce long processus qui nous a demandé énormément d’énergie", conclut le président de la communauté de communes des Monts du Pilat.
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/loire-permis-de-construire-valide-pour-le-premier-parc-eolien/
La préfecture de la Loire a validé le permis de construire pour ce qui devrait être le tout premier parc éolien du département. Alors que la communauté de communes des Monts du Pilat se félicite du projet qu’elle voit avancer, les associations préfèrent attendre la validation de l’autorisation d’exploitation avant de s’opposer de nouveau aux 10 éoliennes.En France, ce sont 70 % des départements qui possèdent sur leur territoire un parc éolien. Jusqu’à là, aucun n’était situé dans la Loire. Après 12 ans d’études et de recours, 10 éoliennes devraient sortir de terre sur les communes de Saint-Sauveur-en-Rue et Burdignes. Le Parc des Ailes de Taillard n’est pour l’instant qu’un projet, encore largement contesté par les associations. "Le permis de construire n’est pas l’élément définitif, c’est l’autorisation d’exploiter qui lancera définitivement le projet", explique Henri Delolme, président de l’association Protégeons Taillard. "Nous prévoyons des délais en cas de recours posés par les associations", explique Stéphane Heyraud, président de la communauté de communes des Monts du Pilat, qui préfère attendre la délivrance de l’autorisation d’exploitation avant de se positionner quant à un calendrier officiel.
La crainte d’une pollution des sols
Stéphane Heyraud se dit compréhensif face aux revendications des citoyens : "Cela fait partie de la légitimité de tout citoyen. Je ne peux pas leur en vouloir ou m’en offusquer. En revanche, là où je suis mécontent et attentif, c’est lorsque des contre-vérités se propagent. On n’a pas le droit de faire croire aux gens qu’il y a un caractère de nuisance exagéré par rapport à la réalité de ce que l’on installe." Dans la forêt de Taillard où devrait être implanté le parc éolien, Stéphane Heyraud précise qu’il s’agit d’une parcelle "reboisée, donc qui n’est pas mâture". Un constat que contestent Henri Delolme, citant les résultats de l’enquête publique réalisée par le département de la Loire.
Si le rapport est favorable, il liste malgré tout cinq thèmes "défavorables". En premier lieu, la dégradation du paysage, le bruit et les nuisances sonores, mais aussi l’atteinte à la faune et à la flore. L’enquête publique fait aussi état d’une inquiétude quant aux sources présentes dans les sous-sols. "Sur le versant nord de Taillard, il y a 62 maisons et 6 exploitations agricoles qui utilisent l’eau des sources sous terraines. Nous craignons en premier lieu qu’ils soient privés de ces sources pendant les travaux, et par la suite qu’un accident survienne. Si le liquide présent dans les éoliennes venait à s’écouler sur les sols, ils seraient complètement pollués et inutilisables", précise Henri Delolme.
Des alternatives "plus acceptables"
Les associations ne se contentent pas de contester le projet, elles proposent des alternatives qu’elles estiment "plus acceptables socialement". "L’éolien industriel n’est pas la seule réponse à la transition énergétique", explique Henri Delolme avant d’évoquer le cas d’usine de méthanisation, les panneaux photovoltaïques ou encore l’exploitation de la filière bois qui, selon le président de Sauvons Taillard, "a l’avantage de pouvoir être contrôlé, contrairement à la production des éoliennes." De son côté Stéphane Heyraud ne semble pas inquiet quant à la suite du projet : "Nous attendons l’autorisation d’exploitation, qui devrait logiquement arriver.Sans nous avancer, nous nous félicitons malgré tout de ce long processus qui nous a demandé énormément d’énergie", conclut le président de la communauté de communes des Monts du Pilat.