Elus responsables, nous sommes aujourd’hui conscients que nous devons contribuer par l’action politique à la nécessaire transition énergétique. Et ceci quel que soit notre niveau de responsabilité.
Mais, nous sommes aussi des élus d’un territoire dont nous devons construire l’avenir, alors qu’il est aujourd’hui menacé par le développement anarchique de projets éoliens ; et nous sommes de plus en plus nombreux à nous interroger sans pour autant oser le dire.
Le moment est venu, pour nous, de l’afficher ouvertement avant qu’il ne soit trop tard.
A l’échelle de la Région Nouvelle Aquitaine, le Sud-Vienne concentre un nombre incalculable de projets qui compromettent l’identité même de ce territoire, pourtant reconnu par plusieurs labels, … à l’échelle mondiale comme l’UNESCO ou le Ministère de la Culture.
Si nous n’y prenons pas garde, nous risquons de tout perdre et de compromettre l’axe essentiel de notre économie du futur : le tourisme.
Comment faire demain de l’activité touristique, compétence partagée de nos communautés de communes et du département, un axe de développement économique, sans prendre en compte toutes les dimensions de notre territoire ?
Comment encourager ceux qui investissent dans ce territoire autour de cette idée de patrimoine à Saint-Savin et St-Martin-l’Ars ?
Comment continuer à développer une politique d’accueil à Romagne ou à Pressac et dans nos gîtes ruraux ?
Comment convaincre des investisseurs étrangers de se mobiliser autour d’un monument historique et de la gastronomie ?
Oui nous pensons qu’il est encore possible d’être raisonnable. Et s’il existe des lieux de concertation comme l’élaboration du SCoT Sud-Vienne, chacun, une fois reparti, ne doit pas oublier les orientations définies.
En attendant, soyons conscients que l’avenir d’un territoire se construit aussi à partir de son histoire. Si nous l’oublions, nous risquons de voir celui-ci perdre encore de la population dont le maintien ne peut être assuré que par l’arrivée de nouveaux résidents.
Combien seront-ils demain, si on leur réserve la perspective d’un environnement défiguré ?
Jean-Michel CLÉMENT, Député de la Vienne