Les militants affirment avoir ramassé un débris à 519 m de l'éolienne tombée à Bouin © Radio France - Emmanuel Sérazin |
Les experts étaient toujours à Bouin ce mardi, autour de l'éolienne abattue par la tempête Carmen. De leur côté, les militants de la Fédération Vendée Temptête affirment avoir ramassé des débris à plus de 500 m à la ronde, et relancent le débat sur les distances de sécurité.
Depuis lundi, 8 experts sont présents à Bouin pour inspecter les restes de l'éolienne brisée par la tempête Carmen le 1er janvier. Il s'agit de déterminer comment le mât d'une soixantaine de mètres de haut a pu se casser net, à quelques mètres de sa base. L'hypothèse d'une tornade atteignant 160 km/h a rapidement été évoquée, mais des explications plus techniques seront incontournables. Le Sydev, gérant du parc, espère avoir "les premières réponses la semaine prochaine".
Un débris à 519m
Sans attendre les conclusions des experts, la Fédération Vendée Tempêtes estime que "cet accident relance le débat sur les distances de sécurité". Evidemment, les militants se sont rendus sur place pour mesurer l'étendue des dégâts. Ils affirment avoir ramassé des débris à 500 mètres autour de l'éolienne couchée par Carmen. "On en a trouvé un jusqu'à 519 mètres, avant d'être refoulés par les agents de sécurité gardant le périmètre", affirme Robert de Lépinay de l'association Vent de Furie.
Faut-il doubler la distance de sécurité ?
Aujourd'hui, la loi française impose une distance de 500 mètres minimum entre une éolienne et la première habitation. Depuis longtemps, la Fédération Vendée Tempêtes milite pour le doublement de cette distance. Mais après l'accident de Bouin, sa présidente May Prate estime que ce n'est plus seulement une question de cadre de vie, mais de sécurité de la population...
Les ostréiculteurs pas inquiets face au risque de pollution
En plus de la sécurité, les militants dénoncent le risque de pollution de la nappe phréatique. La tête de l'éolienne, qui relie les pales au mât, pèse presque 100 tonnes, et renferme un carter contenant 500 litres d'huile. En tombant d'environ 60 m de hauteur, elle s'est encastrée dans le sol sur une profondeur estimée à 3 m. Les militants s'inquiètent donc de voir l'huile se répandre dans la nappe phréatique. "Si j'étais l'ostréiculteur d'en face, je me poserai des questions", lance Robert de Lépinay. Justement, la société Vendée Naissain est installée de l'autre côté de la route, juste en face du champ où est tombée l'éolienne. On y produit les naissains, ensuite utilisés par les ostréiculteurs pour produire des huîtres creuses. Et le directeur n'a pas la moindre inquiétude pour la qualité de l'eau et l'avenir de ses "bébés-huîtres"...
Des contacts ont déjà été pris avec un artisan pour ramasser les petits débris "à l'aide d'un chenillard pour limiter les dégâts dans ce champ où le blé est déjà semé" selon Alain Leboeuf, le président du syndicat mixte exploitant le parc éolien de Bouin. "Cela devrait se faire avant la fin de semaine". En revanche, aucune date n'est encore fixée pour une éventuelle opération de pompage de l'huile.
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https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/vendee/apres-la-chute-d-une-eolienne-les-opposants-reclament-l-arret-de-cette-energie-5492174
Les opposants à l’éolien en Vendée n’ont pas tardé à réagir après la chute spectaculaire d’une éolienne, le 1er janvier, à Bouin. Pour eux, cet accident signe l’arrêt de mort de développement de l’éolien.
L’éolien doit-il être enterré définitivement ? C’est la conviction des militants de la Fédération Vendée tempêtes (FVT), qui regroupe plusieurs associations qui mènent des combats contre l’implantation d’éoliennes, après la chute, très spectaculaire, d’une éolienne, dans le parc de Bouin, le 1er janvier.
Un double discours?
« Là, on a eu une éolienne de 102 mètres qui est tombée, mais qu’est ce qui se passera avec des éoliennes qui atteindront plus de 150 mètres dans les nouveaux projets »,interroge May Prate, la présidente de la Fédération Vendée tempêtes, qui cite, pêle-mêle, « les projets de Chantonnay, Bournezeau, Loge-Fougereuse, Château-Guibert/Les Pineaux ».
Au passage, les militants de la FVT dénoncent ce qu’ils analysent comme un double discours, avec des élus départementaux qui, d’un côté, adoptent une motion visant à freiner et à encadrer le développement de l’éolien terrestre (c’était lors de la session du conseil départemental du 8 décembre) et qui de l’autre, via la structure Vendée énergie, présidée par Alain Lebœuf, vice-président du Département, soutient cette énergie.
« Besoin de l’éolien »
« C’est incohérent, observe May Prate, Vendée énergie devrait commencer par ne plus s’impliquer dans la création de nouveaux champs d’éoliennes. Ce n’est malheureusement pas le cas. »
Un procès qu’Alain Lebœuf récuse. il s’en explique. « Nous avons besoin des énergies renouvelables, plaide-t-il, y compris de l’éolien. »
« Réseaux électriques intelligents »
« Le reproche qui était fait à l’éolien, de ne pas pouvoir stocker l’énergie éolienne produite, pouvait se justifier à une époque, mais ce ne sera plus le cas demain, grâce aux futurs réseaux électriques intelligents », ajoute-t-il.
« Pour autant, ça ne veut pas dire qu’il faut construire de l’éolien partout. Il faut aujourd’hui mener des réflexions à l’échelle intercommunale, pour éviter le mitage des projets. Ce n’est pas encore le cas. Nous devons aller dans ce sens.»
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http://chateau.guibert-les.pineaux-thorigny-eoliennes-non.over-blog.com/2018/01/les-pales-de-bouin-ne-tournent-plus-mais-font-du-vent.html |
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👀 A lire sur ce blog (01/01/18) :
Réaction de la Fédération Environnement Durable :
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- http://chateau.guibert-les.pineaux-thorigny-eoliennes-non.over-blog.com/2015/10/association-vent-de-furie.html
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Réaction de la Fédération Environnement Durable :
Sécurité : Demande d'arrêt du programme éolien français
Concernant
l'effondrement d'une éolienne du parc de Bouin en Vendée.
Cette éolienne de 62 mètres a projeté dans un rayon
dépassant 500 m, plus de 250 tonnes de débris soit l'équivalent de la charge de
12 poids lourds.
La FED rappelle que les éoliennes implantées actuellement
sur tout le territoire peuvent dépasser maintenant 185 m de hauteur.
Elle dénonce donc la mise en danger de la sécurité d'autrui
par le Ministère de l'environnement qui autorise l’implantation de ces
éoliennes à des distances beaucoup trop faibles des habitations ( 500 m) et des
moyens de communication.
Elle rappelle le jugement du 27 juillet 2009 en Conseil
d’Etat, soit la plus Haute juridiction administrative, qui avait rejeté le
pourvoi par laquelle Ministère du Développement durable demandait l'annulation
d'un arrêt du 13 mai 2008 par lequel la Cour administrative d'appel de Bordeaux
avait annulé le permis de construire deux éoliennes sur le territoire de la
Commune d'Avignonet-Lauragais.
Sur le fondement des dispositions de l'article R.111-2 du
code de l'urbanisme, la Cour administrative d'appel de Bordeaux avait annulé
ledit permis de construire au motif que l'implantation retenue pour les
éoliennes litigieuses ne permettait pas de satisfaire à l'exigence de
prévention des risques de projection de pâles.
L'arrêt du Conseil d'Etat
précise en effet :
"Considérant que l'arrêt attaqué relève que, selon
l'étude d'impact, des ruptures de pales ou, dans une moindre mesure, de mâts,
ont été observées dans un rayon de 300 m autour d'éoliennes et qu'il existe un
risque de projection de pales dans un rayon de 500 m ; qu'il retient qu'en l'espèce
les installations litigieuses, caractérisées par une hauteur de mât de 120
mètres et un diamètre de pales de 70 mètres, sont implantées à 300 mètres d'une
ferme habitée et à 500 mètres d'un hameau ; qu'il en déduit que, compte tenu
des risques d'accidents précédemment décrits, les emplacements choisis pour
l'implantation de ces ouvrages ne permettent pas, du fait de leurs dimensions,
de la proximité de constructions et de la topographie des lieux, de satisfaire
aux exigences de sécurité publique prescrites par l'article R. 111-2 du code de
l'urbanisme, de sorte que l'arrêté du préfet de la Haute-Garonne du 11 août
2003 est entaché d'erreur manifeste d'appréciation"