http://www.santemagazine.fr/actualite-l-academie-de-medecine-alerte-sur-le-syndrome-des-eoliennes-78012.html
Un groupe de travail composé d’académiciens s’est penché sur les troubles psychologiques et sonores engendrés par le développement des éoliennes. Il formule des recommandations pour limiter la gêne des riverains.
L’Académie de médecine se soucie des plaintes formulées par des associations de riverains devant le développement du parc éolien. Des habitants se plaignent de voir leurs paysages défigurés, ce qui a un impact réel sur leur état psychologique. Ils signalent également des nuisances sonores dues au mouvement des pales.
Ces ondes de basse fréquence et ces infrasons sont susceptibles, selon l’Académie, de stimuler l’oreille, voire les organes viscéraux. Avec des répercussions sur la santé qui ne sont pas encore mesurées. Une chose est sûre, le bruit des éoliennes perturbe le sommeil des riverains. L'ensemble des symptômes constitue ce que l'Académie appelle "le syndrome des éoliennes".
Informer et écouter les riverains
Partant de là, l’Académie formule des recommandations. En premier lieu, favoriser la concertation avec les habitants avant l’implantation de nouvelles éoliennes, de façon à éviter « l’opposition et le ressentiment avec leurs conséquences psychiques et somatiques ». Elle demande également d’encourager les innovations technologiques pour « brider » le bruit émis par les éoliennes. Elle réclame, enfin, le lancement d’une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires.
En mars dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait estimé qu’il n’était pas justifié de modifier la réglementation actuelle sur les émissions sonores des éoliennes, en précisant « en l’état actuel des connaissances ». Elle recommandait également de renforcer l’information des riverains soumis à ces nuisances.
L’Académie de médecine publie un rapport sur les effets des éoliennes sur la santé
« Ils sont des centaines à se plaindre de la proximité des moulins à vent. Les riverains craignent des effets pathogènes. Ils sont des centaines à s’opposer aux nouveaux projets de construction. »http://fr.friends-against-wind.org/health/rapport-academie-de-medecine
En mars dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait estimé qu’il n’était pas justifié de modifier la réglementation actuelle sur les émissions sonores des éoliennes, en précisant « en l’état actuel des connaissances ». Elle recommandait également de renforcer l’information des riverains soumis à ces nuisances.
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« Ils sont des centaines à se plaindre de la proximité des moulins à vent. Les riverains craignent des effets pathogènes. Ils sont des centaines à s’opposer aux nouveaux projets de construction. »http://fr.friends-against-wind.org/health/rapport-academie-de-medecine
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👉👉 NUISANCES SANITAIRES DES EOLIENNES TERRESTRES
http://www.academie-medecine.fr/publication100100718/
Patrice TRAN BA HUY *,
Si l’éolien terrestre ne semble pas induire directement des pathologies organiques,il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains et donc leur « état de complet bien-être physique, mental et social » lequel définit aujourd’hui le concept de santé.
Dans le double souci d’améliorer l’acceptation du fait éolien et d’atténuer son retentissement sanitaire, direct ou indirect, le groupe de travail recommande :
Résumé
L’extension programmée de la filière éolienne terrestre soulève un nombre croissant de plaintes de la part d’associations de riverains faisant état de troubles fonctionnels réalisant ce qu’il est convenu d’appeler le «syndrome de l’éolienne ». Le but de ce rapport était d’en analyser l’impact sanitaire réel et de proposer des recommandations susceptibles d’en diminuer la portée éventuelle.Si l’éolien terrestre ne semble pas induire directement des pathologies organiques,il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains et donc leur « état de complet bien-être physique, mental et social » lequel définit aujourd’hui le concept de santé.
Dans le double souci d’améliorer l’acceptation du fait éolien et d’atténuer son retentissement sanitaire, direct ou indirect, le groupe de travail recommande :
- de s’assurer que lors de la procédure d’autorisation l’enquête publique soit conduite avec le souci d’informer pleinement les populations riveraines, de faciliter la concertation entre elles et les exploitants, et de faciliter la saisine du préfet par les plaignants,
- de n’autoriser l’implantation de nouvelles éoliennes que dans des zones ayant fait l’objet d’un consensus de la population concernée quant à leur impact visuel, sachant que l’augmentation de leur taille et leur extension programmée risquent d’altérer durablement le paysage du pays et de susciter de la part de la population riveraine – et générale – opposition et ressentiment avec leurs conséquences psychiques et somatiques.
- de systématiser les contrôles de conformité acoustique dont la périodicité doit être précisée dans tous les arrêtés d’autorisation et non au cas par cas,
- d’encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider » en temps réel le bruit émis par les éoliennes et d’en équiper les éoliennes les plus anciennes,
- de ramener le seuil de déclenchement des mesures d’émergence à 30 dB A à l’extérieur des habitations et à 25 à l’intérieur, (tout en laissant les éoliennes sous le régime des Installations Classées pour le Protection de l’Environnement),
- d’entreprendre, comme recommandé dans le précédent rapport, une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires.
* Membre(s) de l’Académie de Médecine
Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt en rapport avec le contenu de ce rapport.
👉 L'Académie de médecine alerte sur les nuisances visuelles des éoliennes
https://www.actu-environnement.com/ae/news/academie-pharmacie-nuisances-sanitaires-eoliennes-29015.php4
- de systématiser les contrôles de conformité acoustique dont la périodicité doit être précisée dans tous les arrêtés d’autorisation et non au cas par cas,
- d’encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider » en temps réel le bruit émis par les éoliennes et d’en équiper les éoliennes les plus anciennes,
- de ramener le seuil de déclenchement des mesures d’émergence à 30 dB A à l’extérieur des habitations et à 25 à l’intérieur, (tout en laissant les éoliennes sous le régime des Installations Classées pour le Protection de l’Environnement),
- d’entreprendre, comme recommandé dans le précédent rapport, une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires.
* Membre(s) de l’Académie de Médecine
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👉 Éoliennes : des nuisances uniquement sonores et visuelles
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/eoliennes-des-nuisances-uniquement-sonores-et-visuelles-17-05-2017-2128004_57.php
L'Académie de médecine s'est interrogée sur les plaintes émanant des riverains d'éoliennes terrestres et sur les troubles dont ils souffrent.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/eoliennes-des-nuisances-uniquement-sonores-et-visuelles-17-05-2017-2128004_57.php
L'Académie de médecine s'est interrogée sur les plaintes émanant des riverains d'éoliennes terrestres et sur les troubles dont ils souffrent.
Quel vent a soufflé sur l'Académie de médecine pour qu'elle se penche de nouveau sur le problème des éoliennes terrestres et de leurs éventuelles nuisances (un premier rapport a été rédigé en 2006) ? Peut-être est-ce l'envie de suivre un sujet de la vie quotidienne des Français, qui s'inquiètent parfois de la multiplication de ces turbines dans nos campagnes. On savait déjà qu'elles compliquaient sérieusement la vie des oiseaux. Quoi qu'il en soit, les conclusions du groupe de travail réuni autour du Pr Patrice Tran Ba Huy sont plutôt rassurantes. L'Académie émet plusieurs recommandations.
Les auteurs rappellent que la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (du 17 août 2015) fixe désormais le cadre de la politique éolienne. Elle précise que la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique de la France est fixée à 32 % à l'horizon 2030. La part de l'éolienne terrestre devra atteindre 15 000 MW en 2018, puis entre 21 800 et 26 000 MW en 2023 (au 30 juin 2016, environ 4 000 éoliennes regroupées au sein de 1 400 fermes produisaient une puissance de 10 850 MW). Quant à la distance entre habitations et éoliennes, elle est maintenue à 500 mètres.
Le « syndrome des éoliennes »
Si ces nouvelles dispositions peuvent ravir les écologistes, elles ne sont pas du tout du goût des riverains dont les plaintes, en matière de santé, sont regroupées sous le nom de « syndrome des éoliennes ».
On y trouve des problèmes généraux (troubles du sommeil, fatigue, nausées, etc.), neurologiques (céphalées, acouphènes, vertiges, etc.), psychologiques (stress, dépression, irritabilité, troubles de la mémoire, etc.), endocriniens (hormonaux) ou encore cardio-vasculaires. Pour les académiciens, il s'agit d'« intolérances environnementales idiopathiques », dont la très grande majorité sont « plutôt de type subjectif, fonctionnel, ayant pour point commun les notions de stress, de gêne, de contrariété, de fatigue... » Et les riverains concernés (tous ne sont pas atteints) présenteraient des « susceptibilités individuelles ».
Le rapport insiste sur les nuisances visuelles et sonores. Pour lutter contre le bruit, l'Académie recommande notamment de systématiser les contrôles de conformité acoustique et d'encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider » en temps réel le bruit émis par ces appareils. Concernant les problèmes visuels, l'effet stroboscopique de la lumière « hachée » par la rotation des pales ne provoquerait pas de crises d'épilepsie. Pas plus que le rythme de clignotement des feux de signalisation. « En revanche, la défiguration du paysage par des structures considérées comme inesthétiques, voire franchement laides, par les riverains plaignants doit être considérée comme une réelle nuisance sanitaire », peut-on lire. La dernière recommandation des auteurs, comme de ceux de la précédente version, concerne donc la réalisation d'une étude épidémiologique prospective sur ces nuisances.
👉 Avis de l'Académie de Médecine sur les effets sanitaires des éoliennes (Jean Pierre Riou)Le « syndrome des éoliennes »
Si ces nouvelles dispositions peuvent ravir les écologistes, elles ne sont pas du tout du goût des riverains dont les plaintes, en matière de santé, sont regroupées sous le nom de « syndrome des éoliennes ».
On y trouve des problèmes généraux (troubles du sommeil, fatigue, nausées, etc.), neurologiques (céphalées, acouphènes, vertiges, etc.), psychologiques (stress, dépression, irritabilité, troubles de la mémoire, etc.), endocriniens (hormonaux) ou encore cardio-vasculaires. Pour les académiciens, il s'agit d'« intolérances environnementales idiopathiques », dont la très grande majorité sont « plutôt de type subjectif, fonctionnel, ayant pour point commun les notions de stress, de gêne, de contrariété, de fatigue... » Et les riverains concernés (tous ne sont pas atteints) présenteraient des « susceptibilités individuelles ».
Le rapport insiste sur les nuisances visuelles et sonores. Pour lutter contre le bruit, l'Académie recommande notamment de systématiser les contrôles de conformité acoustique et d'encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider » en temps réel le bruit émis par ces appareils. Concernant les problèmes visuels, l'effet stroboscopique de la lumière « hachée » par la rotation des pales ne provoquerait pas de crises d'épilepsie. Pas plus que le rythme de clignotement des feux de signalisation. « En revanche, la défiguration du paysage par des structures considérées comme inesthétiques, voire franchement laides, par les riverains plaignants doit être considérée comme une réelle nuisance sanitaire », peut-on lire. La dernière recommandation des auteurs, comme de ceux de la précédente version, concerne donc la réalisation d'une étude épidémiologique prospective sur ces nuisances.
👉 L'Académie de médecine alerte sur les nuisances visuelles des éoliennes
https://www.actu-environnement.com/ae/news/academie-pharmacie-nuisances-sanitaires-eoliennes-29015.php4
Si l'éolien terrestre "ne semble pas induire directement des pathologies organiques, il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d'une partie des riverains", estime l'Académie nationale de médecine. Son rapport, rendu public le 15 mai, intervient après celui, publié fin mars, par l'Agence nationale de sécurité sanitaire et environnementale (Anses) sur leurs impacts sonores.
Infrasons "hors de cause"
L'Anses n'a pas identifié de lien entre les infrasons émis par les éoliennes et le mal-être de certains riverains, en l'état actuel des connaissances. Un avis partagé par l'Académie nationale de médecine :"Le rôle des infrasons, souvent incriminé, peut être raisonnablement mis hors de cause à la lumière des données physiques, expérimentales, et physiologiques, sauf peut-être dans la survenue de certaines manifestations vestibulaires, toutefois très mineures en fréquence par rapport aux autres symptômes".
En revanche, l'Académie juge que le caractère "intermittent et aléatoire" du bruit généré par les éoliennes d'anciennes générations "peut indubitablement perturber l'état psychologique de ceux qui y sont exposés". Ce sont notamment les modulations d'amplitudes causées par le passage des pales devant le mât qui "sont dénoncées comme particulièrement dérangeantes" par une partie des riverains (de 4 à 20% d'entre eux), explique l'Académie. "En tout état de cause, les nuisances sonores semblent relativement modérées aux distances « règlementaires », et concerner surtout les éoliennes d'anciennes générations", conclut-elle.
L'Anses n'a pas identifié de lien entre les infrasons émis par les éoliennes et le mal-être de certains riverains, en l'état actuel des connaissances. Un avis partagé par l'Académie nationale de médecine :"Le rôle des infrasons, souvent incriminé, peut être raisonnablement mis hors de cause à la lumière des données physiques, expérimentales, et physiologiques, sauf peut-être dans la survenue de certaines manifestations vestibulaires, toutefois très mineures en fréquence par rapport aux autres symptômes".
En revanche, l'Académie juge que le caractère "intermittent et aléatoire" du bruit généré par les éoliennes d'anciennes générations "peut indubitablement perturber l'état psychologique de ceux qui y sont exposés". Ce sont notamment les modulations d'amplitudes causées par le passage des pales devant le mât qui "sont dénoncées comme particulièrement dérangeantes" par une partie des riverains (de 4 à 20% d'entre eux), explique l'Académie. "En tout état de cause, les nuisances sonores semblent relativement modérées aux distances « règlementaires », et concerner surtout les éoliennes d'anciennes générations", conclut-elle.
Nuisances réelles visuelles
Les nuisances sanitaires semblent toutefois "avant tout d'ordre visuel", alerte l'Académie : "La défiguration du paysage constitue, par son retentissement psychologique et la dévalorisation immobilière qu'elle entraîne, une nuisance réelle" pour les riverains plaignants.
"La « pollution visuelle» de l'environnement qu'occasionnent les fermes éoliennes avec pour corollaire la dépréciation immobilière des habitations proches génère des sentiments de contrariété, d'irritation, de stress, de révolte avec toutes les conséquences psycho-somatiques qui en résultent", ajoute-t-elle. Et de déplorer que cette nuisance visuelle "ne semble pas ou très peu être prise en considération par les décisionnaires politiques ou les promoteurs et industriels concernés".
L'Académie recommande notamment de déterminer "la distance minimale d'implantation à la première habitation en fonction de la hauteur des nouvelles éoliennes afin de ne pas majorer leur impact visuel et ses conséquences psychiques et somatiques". A l'instar de l'Anses, elle appelle aussi à "systématiser" les contrôles de conformité acoustique.
Les nuisances sanitaires semblent toutefois "avant tout d'ordre visuel", alerte l'Académie : "La défiguration du paysage constitue, par son retentissement psychologique et la dévalorisation immobilière qu'elle entraîne, une nuisance réelle" pour les riverains plaignants.
"La « pollution visuelle» de l'environnement qu'occasionnent les fermes éoliennes avec pour corollaire la dépréciation immobilière des habitations proches génère des sentiments de contrariété, d'irritation, de stress, de révolte avec toutes les conséquences psycho-somatiques qui en résultent", ajoute-t-elle. Et de déplorer que cette nuisance visuelle "ne semble pas ou très peu être prise en considération par les décisionnaires politiques ou les promoteurs et industriels concernés".
L'Académie recommande notamment de déterminer "la distance minimale d'implantation à la première habitation en fonction de la hauteur des nouvelles éoliennes afin de ne pas majorer leur impact visuel et ses conséquences psychiques et somatiques". A l'instar de l'Anses, elle appelle aussi à "systématiser" les contrôles de conformité acoustique.