Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

vendredi 5 avril 2019

« LE PROMOTEUR EOLIEN ET LE MAIRE »

de Jean du Saraillou, d’après la fable « Le renard et le bouc » de Jean de La Fontaine
Un promoteur zélé marchait en pérorant
Avec un maire obtus, un niais patenté.
Certes tous les élus ne sont pas ignorants,
Mais celui-ci était bien né
Pour se faire berner.
Les caisses de la commune étant au plus bas,
Il cherchait un crédit
Pour sortir de ce mauvais pas.
Le promoteur lui dit :
« Mettez des éoliennes et ainsi vous aurez
Argent et renommée ;
Vous serez encensé et roulerez carrosse. »
Le maire n’était pas la moitié d’une rosse.
Il approuva et pourtant hésita :
« Je voudrais bien, mais quoi,
Le pays est sacré, protégé par des lois,
Et tuer la Nature, on ne le peut sans mal ;
Les espèces y perdraient
Tant animales que végétales,
Et les gens ne pourraient
Souffrir le bruit, les clignotants ! »
« Que vous importe tant,
Répliqua le rusé,
On remuera certains leviers,
Même les plus élevés,
Et nous obtiendrons ainsi tous les PC (*)
Je gagnerai beaucoup et vous donnerai peu ;
Il faut bien que les risques fassent des bienheureux. »
Le maire se gratta le nez,
Qu’il avait fort et très busqué,
Puis s’exclama, relevant sa casquette :
« Voilà un discours qui me plaît ;
Vous êtes quelqu’un de futé.
Topez là, compagnon, l’affaire est faite ! »
L’autre le laissa là, sourire en coin
Et se frottant les mains.
Quelques années après, les pales tournaient,
La Nature était sacrifiée,
Les gens se désespéraient.
Le maire s’en moquait, puisque les sous rentraient.
Oh, très peu ! mais ma foi,
On ne rechigne pas sur ce qu’on a.
D’autres années passèrent,
Les machines étaient délétères.
Il fallut les démonter.
Mais plus du tout d’argent,
Le promoteur s’était carapaté.
L’addition fut salée,
La commune endettée,
Et le maire sifflé.
On terminera en disant
Qu’en « toute chose il faut considérer la fin. »
Que « tout flatteur vit
Aux dépens de celui qui l’écoute ».
Que bien d’autres moralités, enfin,
Pourraient être suivies.
Et retenues sans doute,
Car sagesse toujours n’est pas
Du côté de ceux qui le croient.

(*) PC : Permis de Construire
L’auteur, Jean du Saraillou, alias Jean LEVY, est coprésident de l’Association Défense de l’Environnement et du Patrimoine du Viala-du-Tarn et de Montjaux