Vienne - Haute-Vienne - Creuse ...
Une dizaine d’associations régionales s’unissent sous une même bannière : la FETEM.
La Fédération Environnement tempête en Marche (Fetem) tenait sa première assemblée générale à Azerables, dans la même commune où elle a vu le jour en 2016.
La Fédération Environnement tempête en Marche créée en 2016 regroupait à l'époque près d'une dizaine d'associations du nord Haute-Vienne et de l'est de la Vienne. Elles partagent un même intérêt « pour la préservation des espaces naturels, les sites, les paysages, la faune, la flore, le patrimoine bâti et non bâti, sur le territoire de la Marche et les territoires limitrophes » et pour la lutte contre tout projet présentant des risques pour ces espaces naturels tels l'implantation d'éoliennes industrielles, l'épandage de boues…
Depuis sa création en juin 2016, la Fetem n'a pas ménagé sa peine pour interpeller les Pouvoirs publics, les élus, les riverains.
Après l'assemblée générale constitutive de 2016 à Azerables, en Creuse, elle vient de réunir sa première assemblée générale au même endroit. Le lieu n'est pas le fruit du hasard. C'est son lieu de naissance en quelque sorte, après une réunion publique qui avait connu l'affluence et mobilisé des associations creusoises dispersées sur le département. Depuis, quatre autres (*) ont rejoint la fédération cette année.
Le rapport d'activité de ce premier exercice illustre l'engagement : de nombreux courriers aux autorités et aux élus, des contributions aux enquêtes publiques en cours ou terminées, la distribution de tracts, l'organisation ou la participation à plus d'une dizaine de réunions publiques ainsi qu'à des manifestations importantes comme à Argenton-sur-Creuse, dans l'Indre, ou à Nontron, en Dordogne.
Cette mobilisation a donc payé, notamment en Creuse. « Une bonne nouvelle pour la Fetem, expliquait en ouverture le président, Stéphane Ducoux, avant de rappeler les avantages d'une fédération : « être plus nombreux, plus forts, avoir davantage de moyens… ».
Au chapitre des moyens, la modification des statuts qui était à l'ordre du jour a permis de clarifier la batterie d'outils juridiques à la disposition des associations avec notamment le recrutement d'un cabinet d'avocats dont l'expertise, les conseils et l'intervention pourront être sollicités à la demande. Les frais forfaitaires seront partagés par les associations membres.
Compte tenu de l'adhésion de nouveaux membres aujourd'hui et sans doute demain, une autre modification a été apportée aux statuts, elle porte sur l'élargissement du territoire où la fédération exercera ses activités, à savoir les régions de la Nouvelle-Aquitaine et du Centre Val-de-Loire. Enfin, la formule d'adhésion a été élargie aux personnes physiques quand les associations ne sont pas encore constituées.
Des avis préfectoraux qui se contredisent
Le débat avec la salle a permis d'évoquer quelques points comme les contradictions relevées dans les avis préfectoraux d'un département à l'autre : « un préfet va dire non d'un côté (la Vienne) et oui de l'autre côté (la Haute-Vienne). La rencontre avec le préfet de la Haute-Vienne a été surprenante, poursuit l'intervenant. La seule raison invoquée par le représentant de l'État fut « quand je descends de Paris, je vois ces éoliennes partout, et je me dis : pourquoi chez les autres et pas chez nous ? » et de commenter : « Il ne répond pas aux questions de fond ».
Le parc éolien de La Souterraine est aussi dans le viseur : « les promoteurs annonçaient une production correspondant à 10 % de la consommation creusoise… On en est loin… », citant les projets en cours ; ils se félicitent de la décision récente du Conseil municipal d'Azérables interdisant l'accès aux chemins privés de la commune : « cette décision doit nous faire réfléchir sur toutes les capacités que nous avons pour empêcher la multiplication annoncée des sites éoliens… ».