Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

vendredi 21 septembre 2018

Haute-Saône : Betoncourt-sur-Mance - Eolien : qui va payer à la fin ?

Depuis le village de Betoncourt-sur-Mance, les habitants ont une vue directe sur le parc éolien voisin.
Guillaume Henninger, du collectif « Souffle citoyen », craint d’être bientôt cerné. 
Photo D. ROQUELET
https://c.estrepublicain.fr/edition-de-vesoul-haute-saone/2018/09/19/eolien-qui-va-payer-a-la-fin

Les projets éoliens fleurissent dans tout le département. A Betoncourt-sur-Mance, un citoyen s’interroge sur le coût réel du démantèlement. Il pense que la provision financière requise est sous-estimée.


Depuis son domicile de Betoncourt-sur-Mance, Guillaume Henninger a une vue directe sur les éoliennes du pays jusséen. À cette distance de 2 km, c’est la seule nuisance qu’il subit pour l’instant. Mais le président de l’association « Souffle citoyen », qui s’opposait à ce projet éolien, craint d’être bientôt « cerné par les éoliennes ». Il ne compte plus les mâts de mesure du vent qui émergent et a griffonné sur une carte la liste des projets à venir. S’ils se réalisent, il a totalisé 60 éoliennes dans un périmètre de 10 km autour de son domicile.

Après avoir assisté à un conseil municipal, avec la présentation de deux nouveaux projets éoliens (sur Chauvirey et Betoncourt-sur-Mance), il dit s’inquiéter de l’après-éolien, au moment du démantèlement. La loi prévoit le provisionnement d’une somme de 50 000 € par éolienne pour y faire face. « Pour moi, ce n’est pas un montant suffisant. 150 000 €, ça me semble un chiffre raisonnable. Sinon on va se faire plomber », analyse Guillaume Henninger. Il prend exemple sur les États-Unis où fleurissent des champs d’éoliennes à l’abandon.
« Si le promoteur fait défaut, ce sera aux communes de prendre en charge ce coût. Ici, ce sont de toutes petites communes. Au final, ce sont les contribuables qui vont payer », poursuit-il, en espérant que son argument pécuniaire fasse mouche. Il a bien conscience que « les gens du cru voient plutôt les retombées à court terme. » Il va donc continuer de porter ses arguments aux conseillers municipaux et maires qui voudront bien l’écouter. « Je veux juste une réponse des pouvoirs publics sur le sujet », dit-il.

Rappel à l’ordre

Maire de Betoncourt-sur-Mance, Anne-Marie Rupt, reconnaît bien volontiers que ce ne sont pas les éoliennes qui font peur aux gens mais bien la question de leur démantèlement. En revanche, ce qu’elle ne tolère pas, c’est le manque de respect de certains opposants. Elle cite le conseil municipal du mois de mai dernier où un ingénieur est venu présenter un projet éolien composé de deux éoliennes sur un bois communal de Betoncourt-sur-Mance et trois éoliennes à Vernois-sur-Mance.
« J’ai été outrée. À cause d’un public perturbateur, il n’a pas pu en placer une. Qu’il y ait des pour et des contre, c’est normal. Mais on est en République et tout le monde a le droit de s’exprimer », témoigne Anne-Marie Rupt. La maire s’est donc fendue d’un rappel à la loi dans toutes les boîtes aux lettres. « Ça ne me décourage pas », termine celle qui occupe la fonction depuis janvier 2005.

« Pourquoi les promoteurs éoliens n’achètent-ils pas un bout de terrain plutôt que de payer une redevance pendant vingt ans ?
»
Guillaume Henninger, président de Souffle citoyen