Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

jeudi 30 mars 2017

Parcs éoliens: mieux informer les riverains et contrôler le bruit (Anses)


Evaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens.

Avis de l’Anses - Rapport d’expertise collective
Mars 2017

https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2013SA0115Ra.pdf


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http://www.notretemps.com/sante/parcs-eoliens-mieux-informer-les,i137748

😠30 mars 2017😠

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) recommande de "renforcer l'information des riverains" lors de l'installation de parcs éoliens et de "systématiser les contrôles des émissions sonores", dans un avis rendu public jeudi.

Elle préconise de mettre en place "des systèmes de mesurage en continu du bruit autour des parcs éoliens, en s'appuyant par exemple sur l'expérience acquise dans le milieu aéroportuaire".

Dans cet avis consacré à l'évaluation des "effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens", l'Anses estime que les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs limites d'exposition au bruit existantes, ni d'introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores.

Les infrasons sont des bruits inférieurs à 20 Hz, les basses fréquences des bruits de 20 Hz à 200 Hz.

La réglementation impose que les éoliennes soient implantées à 500 mètres au minimum de toute habitation.

"Le développement des éoliennes comme source d'énergie renouvelable et des plaintes de riverains" avaient conduit le ministère de l'Environnement à saisir l'Anses sur les effets sanitaires potentiels des basses fréquences et des infrasons, a rappelé l'agence dans un communiqué.

Ces effets potentiels "n'ont fait l'objet que de peu d'études scientifiques" et "l'ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd'hui disponibles ne met pas en évidence d'effets sanitaires liés à l'exposition au bruit des éoliennes autres que la gêne liée au bruit audible", ajoute-t-elle.

L'Anses recommande de poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux basses fréquences sonores et infrasons, au vu des connaissances récemment acquises chez l'animal. Elle préconise aussi d'étudier la faisabilité d'une étude épidémiologique visant à observer l'état de santé des riverains de parcs éoliens.


autres articles sur le même sujet

➽ L’Anses juge les infrasons émis par les éoliennes !
L'Anses vient de publier son avis sur les effets sanitaires des sons basses fréquences (20 Hz à 200 Hz) et des infrasons (inférieurs à 20 Hz) émis par les parcs éoliens. L'agence conclut à l'absence d'effets notables.
« La campagne de mesure réalisée par l’Anses ne montre aucun dépassement des seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et basses fréquences sonores (< 50 Hz) », affirme l’agence. Autrement dit, dans les habitations situées à 500 mètres minimum des éoliennes, conformément à la réglementation, les riverains ne peuvent pas entendre d’infrasons. Le bruit qui peut entraîner une gêne est audible, à des fréquences supérieures à 50 Hz.
Ce bruit est-il dangereux pour la santé des riverains? L’Anses a relevé des situations de réel mal-être chez certains riverains de parcs éoliens qui les attribuent aux infrasons. Mais ce lien n’est pas évident. Cet effet sur la santé ne peut pas être isolé du bruit audible, des lumières clignotantes, des vibrations, de l’effet visuel ou du champ électromagnétique.
Quels effets constatés chez les riverains ?
Les données expérimentales et épidémiologiques portant sur les effets potentiels sur la santé des éoliennes sont très faibles. L’agence relève seulement « la gêne liée au bruit audible et un effet nocebo ». Cet effet, opposé à l’effet placebo, engendre des effets et ressentis négatifs ches les riverains « pensant être exposés à des infrasons inaudibles alors qu’ils ne le sont pas forcément ». Cela peut expliquer l’existence de symptômes liés au stress chez ces communautés.
En revanche, des découvertes récentes chez l’animal montrent aussi l’existence d’effets biologiques induits par l’exposition à des niveaux élevés d’infrasons. Ces effets n’ont pour l’heure pas été décrits chez l’homme, encore moins pour des expositions à de faibles niveaux.
Mieux informer et mieux contrôler
Pour l’agence, les résultats de cette expertise ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’étendre les fréquences sonores actuellement considérées dans la réglementation aux infrasons et basses fréquences sonores.
L’avis recommande néanmoins de renforcer l’information des riverains lors de l’implantation de parcs éoliens. Et de systématiser les contrôles des émissions sonores des éoliennes avant et après leur mise en service. Ou encore de mesurer en continu du bruit autour des parcs éoliens, comme c’est déjà le cas pour les aéroports. L’agence recommande aussi de poursuivre les recherches, notamment en étudiant la faisabilité d’une étude épidémiologique. Celle-ci viserait à observer l’état de santé des riverains de parcs éoliens et à identifier une signature objective d’un effet physiologique.
L’Agence rappelle par ailleurs que la réglementation actuelle prévoit que la distance d’une éolienne à la première habitation soit évaluée au cas par cas, en tenant compte des spécificités des parcs. Le minimum de 500 mètres peut être étendu suite à l’étude d’impact, afin de respecter les valeurs limites d’exposition au bruit.
Pour arriver à ces résultats, l’Agence a compilé les données issues de la littérature scientique et a fait réaliser des campagnes de mesure sur trois parcs éoliens (la Motelle, Val de Noye et Énergie du Porcien). Entre 541 et 1.000 mesures de 10 minutes ont été exploitées pour chacun de ces parcs. Elles couvrent l’ensemble des classes de vent et 4 points de mesure simultanés : à proximité de l’éolienne, à la distance minimale d’éloignement réglementaire (500 m), ainsi qu’en façade et à l’intéreur d’une habitation située la plus proche de la source.
http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/lanses-juge-les-infrasons-emis-par-les-eoliennes-42059/

➽ L'Anses recommande de systématiser les contrôles des émissions sonores des éoliennes.
L'agence de santé environnementale n'identifie pas de lien entre les infrasons émis par les éoliennes et le mal-être de certains riverains. Elle recommande de mieux les informer et de systématiser les contrôles des émissions sonores des éoliennes.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire et environnementale vient de rendre public un rapport très attendu sur l'impact sanitaire du bruit émis par les éoliennes. En 2008, elle avait déjà publié un avis concluant que ces émissions sonores n'avaient pas de conséquences sanitaires directes. Mais plusieurs plaintes de riverains ont poussé la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et la Direction générale de la santé (DGS) à la saisir de nouveau en juillet 2013 pour évaluer plus...

https://www.actu-environnement.com/ae/news/bruit-eoliennes-nuisances-anses-risques-sante-28748.php4

➽ Éoliennes : contrôler les nuisances sonores et mieux informer les riverains
Les éoliennes, sources de pollution sonore, sont-elles préjudiciable à la santé ? 
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) vient de publier un rapport dans lequel elle recommande de systématiser les contrôles des émissions sonores et de renforcer l'information des riverains lors du déploiement des parcs éoliens.
Y a-t-il des conséquences sanitaires liées aux émissions, par les éoliennes, de sons à basses fréquences et d'infrasons ? Le ministère de l'environnement avait chargé l'Anses de répondre à cette question suite au "développement des éoliennes comme source d'énergie renouvelable et [aux] plaintes de riverains".
Conclusion de l'Agence : "il est très difficile d'isoler, à l'heure actuelle, les effets sur la santé des infrasons et basses fréquences sonores de ceux du bruit audible ou d'autres causes potentielles qui pourraient être dues aux éoliennes."
Les éoliennes sont en effet des sources d’infrasons (moins de 20 Hz) et de basses fréquences sonores (de 20 à 200 Hz), d'après les résultats de mesures effectuées par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Cet organisme, mandaté par l'Anses, a pour cela mené des campagnes de mesures à proximité de trois parcs éoliens.
Il indique cependant qu'aucun dépassement des seuils d’audibilité (le volume sonore minimal perceptible par l’oreille humaine) dans les domaines des infrasons et basses fréquences (jusqu’à 50 Hz) n’a été relevé. La réglementation actuelle indique que la distance minimale entre une éolienne et les habitations est de 500 m, une distance qui peut d'ailleurs être étendue au cas par cas afin de respecter les valeurs limites d’exposition au bruit.
Les limites actuelles suffisantes… si elles sont respectées
Dans son rapport, l’Anses indique par conséquent "que les résultats de cette expertise ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’étendre les fréquences sonores actuellement considérées dans la réglementation aux infrasons et basses fréquences sonores".
L'Agence préconise toutefois trois mesures principales : "renforcer l'information des riverains lors de l’implantation de parcs éoliens", systématiser "les contrôles des émissions sonores des éoliennes avant et après leur mise en service" et "poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux infrasons et basses fréquences sonores", notamment via "une étude épidémiologique visant à observer l’état de santé des riverains de parcs éoliens".
De nouvelles recherches sont en effet nécessaires, les effets potentiels des basses fréquences et infrasons n'ayant "fait l'objet que de peu d'études scientifiques" et "l'ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd'hui disponibles ne [mettant] pas en évidence d'effets sanitaires liés à l'exposition au bruit des éoliennes autres que la gêne liée au bruit audible".

➽ Parcs éoliens : Pas de nuisances sonores problématiques 😠
Face au développement de l’éolien et à des plaintes de riverains invoquant des troubles de santé, les ministères de la Santé et de l’Environnement ont chargé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) d’une évaluation des risques. L’avis qu’elle vient de publier ne va pas plaire aux anti-éoliens !
L’Anses avait pour mission d’évaluer « les effets sanitaires liés aux basses fréquences sonores et aux infrasons émis par les parcs éoliens ». Si l’Agence a expertisé toutes les études et données disponibles concernant leurs effets potentiels sur la santé, elle a également fait réaliser des mesures de bruit incluant les basses fréquences et les infrasons à proximité de plusieurs parcs éoliens.
Le protocole a été établi de façon à caractériser les émissions sonores le plus précisément possible. L’un des parcs est constitué de grandes éoliennes puissantes, c’est a priori le plus émissif ; les deux autres sont de configuration classique, mais l’un fait l’objet de plaintes et l’autre pas.
Les mesures ont été réalisées avec des vitesses et des directions du vent différentes, simultanément en quatre lieux situés à la distance minimale réglementaire de 500 mètres des premières habitations. Elles ont été complétées par des mesures effectuées en façade d’une maison implantée au plus près de chaque parc (elles étaient situées à 900 mètres).
Si ces mesures confirment que « la part des infrasons et des basses fréquences sonores prédomine dans le spectre d’émission sonore des éoliennes », elles ne montrent en revanche « aucun dépassement des seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et des basses fréquences ».
MEILLEURE INFORMATION DES RIVERAINS ET MESURE EN CONTINU DU BRUIT
Les connaissances actuelles « ne justifient ni de modifier les valeurs d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores », conclut l’Anses. En revanche, face au mal-être de certains riverains et au fait que « l’état de santé de la population dépend en partie de son degré d’information et de participation » quand les projets d’aménagement sont proches, l’Agence recommande une meilleure information des riverains lors de l’implantation des parcs éoliens et une mesure en continu du bruit autour de ces parcs, et propose de poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux infrasons et basses fréquences sonores.
En l’état actuel des connaissances, si les éoliennes semblent hors de cause, il existe bien des symptômes liés au stress de riverains… qui pourraient notamment provenir des multiples arguments d’opposition qui circulent, véhiculés en particulier par Internet et susceptibles de contribuer à la création d’une situation anxiogène, notent les experts. Les anti-éoliens sont prévenus !
https://www.quechoisir.org/actualite-parcs-eoliens-pas-de-nuisances-sonores-problematiques-n25968/

➽ Bruit: l’Anses dédouane les éoliennes (pour le moment)
Les connaissances sur les effets sanitaires d’une exposition quotidienne aux infrasons et aux basses fréquences des turbines restent lacunaires.
Extrait : A la fin du siècle dernier, les anti-éoliens étaient catégoriques: les éoliennes du littoral attiraient les requins. Aucune étude n’a jamais montré le moindre lien entre la présence d’un aérogénérateur et d’un...
http://www.journaldelenvironnement.net/article/bruit-l-anses-dedouane-les-eoliennes-pour-le-moment,81081


➽ Parcs éoliens: mieux informer les riverains et contrôler le bruit
Des éoliennes entourent le clocher du village d'Avignonet de Lauragais, le 25 janvier 2006 près de Toulouse-AFP/Archives/GEORGES GOBET
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) recommande de "renforcer l'information des riverains" lors de l'installation de parcs éoliens et de "systématiser les contrôles des émissions sonores", dans un avis rendu public jeudi.
Elle préconise de mettre en place "des systèmes de mesurage en continu du bruit autour des parcs éoliens, en s'appuyant par exemple sur l'expérience acquise dans le milieu aéroportuaire".
Dans cet avis consacré à l'évaluation des "effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens", l'Anses estime que les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs limites d'exposition au bruit existantes, ni d'introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores.
Les infrasons sont des bruits inférieurs à 20 Hz, les basses fréquences des bruits de 20 Hz à 200 Hz.
La réglementation impose que les éoliennes soient implantées à 500 mètres au minimum de toute habitation.
"Le développement des éoliennes comme source d'énergie renouvelable et des plaintes de riverains" avaient conduit le ministère de l'Environnement à saisir l'Anses sur les effets sanitaires potentiels des basses fréquences et des infrasons, a rappelé l'agence dans un communiqué.
Ces effets potentiels "n'ont fait l'objet que de peu d'études scientifiques" et "l'ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd'hui disponibles ne met pas en évidence d'effets sanitaires liés à l'exposition au bruit des éoliennes autres que la gêne liée au bruit audible", ajoute-t-elle.
L'Anses recommande de poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux basses fréquences sonores et infrasons, au vu des connaissances récemment acquises chez l'animal. Elle préconise aussi d'étudier la faisabilité d'une étude épidémiologique visant à observer l'état de santé des riverains de parcs éoliens.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/parcs-eoliens-mieux-informer-les-riverains-et-controler-le-bruit_111795

➽ Les bruits des éoliennes n'ont pas d'impact sanitaire

Les basses fréquences sonores et infrasons émis par les parcs éoliens ne justifient aucune modification des valeurs limites d'exposition ou augmentation des distances aux habitations. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande simplement de renforcer l'information des riverains lors de l'implantation de turbines et de compléter les connaissances relatives aux expositions.
C'est une nouvelle qui pourrait faire du bruit : les sons générés par les éoliennes aux basses fréquences (entre 20 et 200 Hertz) et les infrasons (en dessous de 20 Hz) n'ont aucun effet sur la santé, selon l'Anses. Dans les conclusions de ses travaux, elle souligne que les résultats des expertises "ne justifient ni de modifier les valeurs limites d'exposition aux bruits existantes, ni d'étendre les fréquences sonores actuellement considérées dans la réglementation aux infrasons et basses fréquences sonores". La réglementation française impose, pour l'heure, une distance d'implantation minimale de 500 mètres avec les premières habitations ainsi qu'un classement ICPE (installation classée pour la protection de l'environnement) des parcs éoliens. Les sons basses et très basses fréquences ne sont pas spécifiquement pris en compte, même si les turbines en émettent, mais un dépassement des valeurs limites d'exposition au bruit audible peut entraîner une extension de la distance minimale.
Une distance de 500 mètres, non remise en cause
En février 2015, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la Transition énergétique, feu le sénateur d'Indre-et-Loire, Jean Germain (PS), avait proposé de la porter à 1.000 mètres. Il expliquait alors : "Pour des raisons médicales, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont fixé une distance minimale de 1,5 km. Les Etats-Unis, qui ne sont guère connus pour appliquer le principe de précaution, 2 km". L'élu avait soumis un amendement, finalement écarté, pour repousser les turbines vers des zones reculées. Un texte qui aurait eu comme conséquence de geler la quasi-totalité des projets éoliens sur le territoire, compte tenu de l'habitat diffus rencontré dans les zones rurales.
L'Agence recommande tout d'abord de "renforcer l'information aux riverains" lors de l'implantation des machines, en transmettant des éléments relatifs avant même l'enquête publique, mais surtout de "poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux infrasons et basses fréquences sonores". Les campagnes de mesure ont été réalisées sur trois parcs éoliens par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). Aucun dépassement des seuils d'audibilité dans les domaines scrutés (jusqu'à 50 Hz) n'a été constaté. Et les effets potentiels de ces longueurs d'ondes sur la santé ne sont pas prouvés : "l'ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd'hui disponibles ne met pas en évidence d'effets sanitaires liés à l'exposition au bruit des éoliennes, autre que la gêne liée au bruit audible". Toutefois, chez l'animal, auraient été observés des effets biologiques induits par des expositions à des niveaux élevés d'infrasons, non retrouvés chez l'Homme.
Mieux appréhender l'état de santé des riverains

Dans un but d'amélioration des connaissances, l'Anses propose d'augmenter la surveillance de l'exposition aux bruits, "en systématisant les contrôles (…) avant et après les mises en service" et "en mettant en place des systèmes de mesurage en continu" autour des parcs, à l'image de ce qui se fait dans le domaine aéroportuaire. Pour les aspects sanitaires, là aussi, l'Agence souhaite que les recherches se poursuivent, notamment par le biais d'une étude épidémiologique sur des riverains de parcs éoliens. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) déclare prendre acte "des recommandations de l'Anses en matière d'études et de recherches pour améliorer la lisibilité des connaissances relatives aux basses fréquences sonores et aux infrasons et de garantir un niveau élevé de protection des riverains". Il prend également note de propositions "qui vont dans le sens d'une amélioration de la qualité des projets" dont l'information du public et la surveillance des niveaux de bruits.
En avril 2015, un sondage CSA démontrait que les personnes habitant près des champs d'éoliennes avaient, globalement, une image positive de ces installations, qu'il s'agisse de préservation de l'environnement, d'intégration dans le paysage ou de revenus pour la collectivité. Vis-à-vis des nuisances sonores, les sondés déclaraient, à une large majorité (76 %) ne jamais entendre les machines, tandis qu'ils n'étaient que 7 % à se dire incommodés par leur bruit. Le phénomène de gêne pourrait donc être du même ordre que celui des hypersensibles aux rayonnements, finalement peu nombreux dans la population générale
http://www.batiactu.com/edito/bruits-eoliennes-n-ont-pas-impact-sanitaire-48572.php

➽ Parcs éoliens: mieux informer les riverains et contrôler le bruit 
Paris (AFP) – L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de « renforcer l’information des riverains » lors de l’installation de parcs éoliens et de « systématiser les contrôles des émissions sonores », dans un avis rendu public jeudi.
Elle préconise de mettre en place « des systèmes de mesurage en continu du bruit autour des parcs éoliens, en s’appuyant par exemple sur l’expérience acquise dans le milieu aéroportuaire ».
Dans cet avis consacré à l’évaluation des « effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens », l’Anses estime que les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores.
Les infrasons sont des bruits inférieurs à 20 Hz, les basses fréquences des bruits de 20 Hz à 200 Hz.
La réglementation impose que les éoliennes soient implantées à 500 mètres au minimum de toute habitation.
« Le développement des éoliennes comme source d’énergie renouvelable et des plaintes de riverains » avaient conduit le ministère de l’Environnement à saisir l’Anses sur les effets sanitaires potentiels des basses fréquences et des infrasons, a rappelé l’agence dans un communiqué.
Ces effets potentiels « n’ont fait l’objet que de peu d’études scientifiques » et « l’ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd’hui disponibles ne met pas en évidence d’effets sanitaires liés à l’exposition au bruit des éoliennes autres que la gêne liée au bruit audible », ajoute-t-elle.
L’Anses recommande de poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux basses fréquences sonores et infrasons, au vu des connaissances récemment acquises chez l’animal. Elle préconise aussi d’étudier la faisabilité d’une étude épidémiologique visant à observer l’état de santé des riverains de parcs éoliens.

https://www.goodplanet.info/actualite/2017/03/30/parcs-eoliens-mieux-informer-riverains-controler-bruit/

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➤ Informations récentes sur l'éolien, surtout ne pas faire de bruit

Il a fallu attendre plusieurs années pour enfin avoir une réaction de l'agence sanitaire de sécurité sanitaire ( ANSES) sur la problématique des effets de l'éolien industriel sur la santé de la population riveraineL'ANSES vient de publier son rapport ; ce dernier est très prudent, il ne faut surtout ne pas faire de bruit, il ne faut pas inquiéter la population, et surtout ne pas susciter des motifs d'opposition à cette filière qui aujourd'hui se croit tout permis. Nous le voyons en Lozère où les promoteurs veulent coloniser la Margeride et les rebords de l'Aubrac, avec la bénédiction de certains élus, et même dans certains cas des suspicions de prise illégale d'intérêt comme le projet de La Chaze de Peyre et de Sainte Colombe de Peyre, où les éoliennes sont toutes programmées sur des terrains des élus.
Nous vous proposons un résumé de ce texte établi par E.F. de TNE : 
http://collectifterredepeyre.blogspot.fr/2017/04/informations-recentes-sur-leolien.html

Choisy-en-Brie (77) : L'immobilier pâtira-t-il des éoliennes ?

Zone d'étude du parc éolien et position des machines - Source : RES
http://www.lepaysbriard.fr/l-immobilier-patira-t-il-des-eoliennes-30943/

23 mars 2017

La récente commission d'enquête mise en place pour le projet éolien de Choisy-en-Brie a voulu voir les répercussions éventuelles de l'arrivée d'éoliennes sur le coût de l'immobilier.

C’est un des arguments privilégiés des anti-éoliens choiséens : l’arrivée des six éoliennes de 165 mètres de hauteur aurait des répercussions négatives sur la valeur de leur bien immobilier. C’est ce que déclarent certains habitants dans la commission d’enquête. Un habitant dénonce aisé « la dépréciation des valeurs immobilières avec les conséquences que cela entraîne, baisse démographique, fuite du tourisme ».

“Toutes les semaines, des habitants veulent vendre !”
Un autre ajoute : « Les maisons ne se vendront que si elles sont bradées et encore… ». Plusieurs agents immobiliers du territoire ont été interrogés à ce sujet par la commission d’enquête : « Depuis presque un an mon activité a connu une dégradation et mon chiffre d’affaire a chuté, je rencontre des difficultés financières énormes », déclare l’un d’eux. Il ajoute : « J’ai donc constaté une grande baisse de la valeur des biens à vendre depuis l’apparition de ce projet. Avant il était rare que j’arrive à avoir un bien à vendre sur la commune de Choisy et ses hameaux, mais aujourd’hui toutes les semaines des habitants du village souhaitent vendre et quitter le village avant ‘l’arrivée de la catastrophe’ comme ils disent ! »
Un autre explique avoir « constaté une baisse des demandes en relation avec l’inquiétude des acheteurs éventuels sur les nuisances de l’environnement. Corrélativement, selon lui, les prix de vente subiraient une baisse de 30 à 40% ». Dans leur conclusion, les commissaires enquêteurs mentionnent que « la commission d’enquête observe que les études menées par RES ont toutes été menées dans divers lieux du territoire, voire à l’étranger, mais qu’aucune investigation n’a été conduite en Seine et Marne, cœur du projet des « Closeaux ».
RES cite une étude effectuée dans le département de l’Aude, concluant « que les éoliennes n’avaient aucun impact sur l’immobilier ».
Autres articles

La commission d'enquête rend un avis défavorable pour le projet éolien (20/03/2017)
Le rapport des commissaires enquêteurs devant rendre compte du projet éolien vient d'être publié. Leur conclusion mènent à un avis défavorable au projet. Pour quelles raisons ? Analyse.
http://www.lepaysbriard.fr/projet-eolien-la-commission-d-enquete-rend-un-avis-defavorable-30852/

A peine installé, le mât éolien saboté ? (10/03/2017)
Le mât de mesure éolien, installé dans le cadre du projet d'implantation d'éoliennes dans la commune de Choisy-en-Brie, a été selon l'entreprise RES la cible de malveillance quelques jours après son installation.
http://www.lepaysbriard.fr/a-peine-installe-le-mat-eolien-sabote-30658/


Projet éolien : pour les habitants, c'est non (21/02/2017)
Une bonne partie des habitants a répondu à l'appel de la municipalité et à sa consultation citoyenne, dimanche dernier. Pour une grande majorité, l'éolien à Choisy-en-Brie, c'est non. Précisions.

- Choisy-en-Brie (77) ne veut pas d'éoliennes (13/02/2017)
A une écrasante majorité (80%) les habitants de Choisy-en-Brie se sont prononcés contre la mise en place, sur le territoire de leur commune, de six éoliennes de 165 mètres de haut pour produire un total de 3,6 mégawatts.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-et-marne/choisy-brie-77-ne-veut-pas-eoliennes-1196041.html

- Pour ou contre l'éolien ? La commune veut votre avis (03/02/2017)
La commune de Choisy-en-Brie organisera ce dimanche une consultation citoyenne au sujet du projet éolien qui est en cours aux Closeaux.
http://www.lepaysbriard.fr/pour-ou-contre-l-eolien-la-commune-veut-votre-avis-30009/


Ils se battent contre des moulins à vent (28/01/2017)
Les élus refusent l'installation de six éoliennes sur des terres agricoles à Choisy, qui impacterait « le paysage de la Brie ».


- Eolien : 83.550 euros collectés pour le projet des Closeaux 😠 😡
(04/11/2016)
Le financement participatif organisé sur Internet pour le projet éolien des Closeaux est désormais terminé et a permis de collecter 83.550 euros. Pécisions.


Documents
- Le projet éolien "Les closeaux"
http://projet-eolien-les-closeaux.com/le-projet/le-projet

DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION UNIQUE 
Version modifiée du 15/09/2016 suite demande de compléments
 -Volume 4 - ÉTUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT ET RESUME NON TECHNIQUE 

mercredi 29 mars 2017

Eoliennes : vent de colère au domaine de Bournel (25)

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/eoliennes-vent-colere-au-domaine-bournel-1220979.html

Par Elisabeth Braconnier, publié le 25/03/2017

Depuis 6 mois, la polémique fait rage dans le pays de Rougemont, où un parc éolien de 29 machines est en cours de construction entre Rougemont et Baume les Dames. Dont quatre à proximité du domaine classé de Bournel...

Elles ont poussé en quinze jours... Elles, ce sont quatre éoliennes de 180 mètres de haut, implantées à Fontenelle. Depuis septembre, elles défigurent un joyau du patrimoine franc-comtois : le domaine de Bournel.
Le site est pourtant classé monument historique depuis près de 30 ans. Ses propriétaires, la famille de Moustier, ne comprennent pas : "l'architecte des bâtiments de France m'avait dit : il y a juste un bout de pale qui dépassera", raconte Béatrix de Moustier. 

Des intruses omniprésentes

Mais en fait de bout de pale, ce sont bien les quatre éoliennes presque toutes entières que l'on voit de partout : du vieux château, du nouveau, du golf, des jardins, du parc...
Pas facile à expliquer aux clients du domaine, qui joue la carte du repos en pleine nature, dans un site préservé depuis près de cinq siècles...
Les De Moustier vont entamer une procédure pour obtenir le démantèlement des intruses.
Un combat qui risque de durer des années.

Voir le reportage en ligne : (http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/eoliennes-vent-colere-au-domaine-bournel-1220979.html)
Eoliennes : pollution visuelle au domaine de Bournel
Reportage Elisabeth Braconnier et Florence Petit. Avec Béatrix de Moustier (Propriétaire du Domaine de Bournel), Gaspard de Moustier (Gérant du Domaine de Bournel), Denis Girard (Maire de Fontenelle), et Michel de Broissia (Association du collectif Bourgogne Franche-Comté de lutte contre le développement anarchique des éoliennes).

mardi 28 mars 2017

Aude : Destruction environnementale (VII)

http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/28/2544876-le-collectif-anti-eolien-echec-et-mat.html

28/03/17 : Aude : Le collectif anti-éolien échec et mat

Le collectif opposé à la ferme éolienne qui doit voir le jour sur les communes de Toureilles et de Bouriège vient de perdre une nouvelle manche devant le tribunal administratif de Montpellier. 
Après avoir saisi la juridiction en référé en vue d'obtenir l'arrêt du chantier d'ouverture des pistes, le magistrat a rendu, la semaine dernière, une ordonnance dans laquelle il rejette les moyens de défense des opposants. Ceux-ci estimaient que les travaux, engagés en début d'année, n'étaient pas conformes au permis de construire initialement déposé par le promoteur Valeco. Le juge des référés note dans son référé que «les plateformes des éoliennes sont déjà réalisées, et que si des photos démontrent que des engins de terrassement circulent toujours sur des pistes (…) l'urgence à suspendre cette décision n'est pas constituée». Pour les opposants au projet, la situation juridique de leur dossier se complique donc un peu plus.
Reste désormais à savoir ce que fera la justice administrative lorsqu'elle sera saisie d'une nouvelle demande de suspension des travaux. En effet, les anti-éoliens entendent contester la validité d'un autre permis de construire, autorisant le montage d'éoliennes bien plus puissantes que celles initialement autorisées.


voir les autres articles parus sur ce blog : Aude : destruction environnementale I à VI

Ce n'est pas en France, mais .....

Lettre Géopolitique de l’Electricité N°73- 27 mars 2017 
http://geopolitique-electricite.fr/documents/ene-221.pdf


En mai 2016, l’Etat d’Australie du Sud ferme ses deux dernières centrales à charbon. La part des énergies renouvelables intermittentes dans l’électricité, solaire et surtout éolien, passe de 35 à près de 50%, ce qui est unique au monde. Les prix de l’électricité atteignent des sommets. L’Etat plonge dans le noir le 28 septembre 2016. Depuis, les coupures se succèdent. L’exaspération de la population politise la crise. Les entreprises protestent voire se délocalisent. Cinquante embryons humains destinés à une transplantation sont détruits. 

Le 13 mars 2017, le Gouvernement annonce un important plan d’urgence. Il choisit prioritairement la construction de centrales à gaz. Le gouvernement met le paquet : à l’échelle de la France, son Plan coûterait 13,6 milliards d’euros et reviendrait à construire en urgence d’abord un parc public de centrales à gaz équivalent à plus de cinq EPR type Flamanville. Il a six mois pour réussir avant le prochain été caniculaire…et les élections de mars 2018. 

Le 26 mars 2017, l’Office des Marché de l’Energie australien prévoit pour l’Australie du Sud dans les deux ans à venir, 125 jours de pénurie d’électricité et une grande probabilité de coupures le prochain été austral. Il ne se prononce pas sur le plan d’urgence ci-dessus. 

Les études concernant l’introduction à grande échelle du solaire et surtout de l’éolien dans un système électrique comportent des hypothèses fragiles. Seule l’expérience fournit des données sûres. Celle de l’Australie du Sud est précieuse.


La crise de l’électricité en Australie du Sud  Eolien, solaire et coupures. 


 I - L’Etat d’Australie du Sud. 

L’Australie du Sud est un Etat de la Fédération d’Australie ; Sa superficie est presque le double de la France. Sa population n’est que de 1,65 millions d’habitants. Les ¾ sont concentrés dans la capitale et sa banlieue, Adélaïde. 

Il s’agit d’un Etat constitué essentiellement d’une grande ville industrielle entourée d’un territoire immense presque vide. Le PIB par habitant par an est de près de 42 000 euros, soit un peu supérieur au chiffre français. L’industrie est une activité importante et la fermeture de certaines usines, comme celle des automobiles Holden est douloureusement ressentie. Le chômage inférieur au nôtre (moins de 7%) est néanmoins plus élevé que la moyenne australienne. 

Le contexte géographique est favorable aux énergies solaire et éolienne. Le climat est chaud et sec .Adelaïde est à la latitude de la ville marocaine de Rabat. Les vents sont généreux et l’espace ne manque pas. La température souvent élevée fait que la demande d’électricité est la plus forte lors des étés torrides alors que l’hiver clément ne demande guère de chauffage. L’importante industrie exige une fourniture d’électricité fiable et bon marché. 

II - L’électricité en Australie du Sud avant la crise. 

Voici l’origine de l’électricité consommée dans l’Etat d’Australie du Sud pour l’année fiscale australienne 2015-2016 (1er juillet 2015-30 juin 2016)(1)


(Total : 14 400 GWh soit 34 fois moins que la France (2)

 Deux caractéristiques importantes apparaissent : 

➤ 42,2% de la production d’électricité locale sont d’origine renouvelable intermittente (solaire et éolien). Mais la part dans la consommation n’est que 35% compte tenu des importations. 
Il s’agit vraisemblablement d’un record mondial. 
Les énergies renouvelables intermittentes ne fournissent qu’environ 20% de la consommation allemande (3) et moins de 17% de la consommation de la Californie (4) . D’où l’intérêt d’examiner la situation dans ce petit Etat industriel. 

 L’Australie du Sud est déficitaire en électricité. Son parc de production est insuffisant : 13,7% de son électricité vient de l’Etat voisin de Victoria. Ce n’est pas exceptionnel : plus de 15% de l’électricité marocaine vient d’Europe (Espagne), idem pour l’Italie, qui s’approvisionne dans une même proportion chez ses voisins. Mais ici cette caractéristique s’accompagne d’une notable part de sources d’électricité intermittentes. 

Une proportion importante de sources intermittentes ajoutée à une certaine dépendance de l’extérieur fragilisait ce secteur électrique avant la crise de la fin 2016. 

III - La crise de l’électricité en Australie du Sud. 

(Les rapports locaux, médias ou autres, décrivant les coupures indiquent en général le nombre de « properties » privés de courant. « Properties » peut se traduire par « foyers ». L’Etat d’Australie du Sud étant peuplé de 1,65 millions de personnes, on peut estimer qu’il abrite environ 500 000 foyers. La comparaison avec ce chiffre permettra d’évaluer l’ampleur de chaque black out)

 Le black out du 28 septembre 2016. 
L’ensemble de l’Etat d’Australie du Sud se retrouva dans le noir le 28 septembre 2016. L’Etat n’avait pas connu un tel évènement depuis plus de dix ans (le 14 mars 2005). La coupure de 2016 fut nettement plus longue. L’Etat subit ce jour-là une grande tempête avec des violents orages. Des coupures localisées furent observées toute la journée mais, vers 16h00, la quasi-totalité du territoire fut privé de courant durant plusieurs heures. Celui-ci fut rétabli à Adélaïde et sa région en soirée, mais le nord de l’Etat et la Péninsule d’Eyre durent attendre le lendemain. Une cinquantaine d’embryons humains destinés à la transplantation furent détruits dans un centre médical spécialisé, le générateur de secours, pourtant testé peu de temps avant, ne réussissant pas à fonctionner (5)
Immédiatement une polémique apparut, la forte dépendance de l’Etat à l’énergie éolienne fut accusée d’être la cause du black out, ce que le Gouvernement local démentit. 

Le black out du 1er décembre 2016. 
La coupure n’affecta pas tout l’Etat, mais vraisemblablement 200 000 foyers durant une heure ou plus (6) . BHP Billiton, le géant minier s’alarma d’un manque d’électricité durant quatre heures dans son exploitation d’Olympic Dam (7) . Cette fois-ci, ce fut l’interconnexion avec l’Etat de Victoria (on rappelle que l’Etat d’Australie du Sud ne produit pas suffisamment d’électricité) qui connut des problèmes. 
La polémique reprit sur la trop grande importance de l’éolien, le Gouvernement local la niant. 

Le black out de fin décembre 2016. 
Le plus important commença le 27 décembre, affecta jusqu’à 155 000 « properties » et dura trois jours pour les plus malchanceux (zone des Adelaïde Hills). Internet, téléphones mobiles et feux de signalisation s’arrêtèrent. Le gouvernement de l’Etat indiqua qu’au-delà de douze heures de coupures, des indemnités financières étaient prévues, mais plafonnées au-dessus de 2 jours. A cette époque, le secteur hôtelier fut particulièrement lésé. 
Ce furent les habitants de la Péninsule d’Eyre, une riche région agricole à près de 800 km à l’ouest d’Adélaïde qui souffrirent le plus. En plein été australien, avec 40°C à l’ombre, ils furent privés d’air conditionné et de frigos durant plusieurs longues périodes à dater du 23 décembre, y compris le jour de Noël. Les journaux locaux évoquent de lourdes pertes de certains magasins qui s’étaient approvisionnés pour recevoir des touristes (8)

Le black out du 20 janvier 2017. 
Commencé durant la nuit, il toucha environ 58 000 « properties » à Adelaïde et ses faubourgs, 33 000 restant sans courant au lever du jour, un certain nombre de « business » (boutiques ou entreprises) restèrent fermés, faute de courant.(9) 

Les coupures programmées du 8 février 2017. 
Afin d’éviter un effondrement du réseau, les responsables de celui-ci (SA Power Networks) coupèrent l’électricité successivement à des quartiers différents. 
L’évènement fut douloureusement ressenti, car l’été australien battait son plein (d’où une demande d’électricité trop importante. Il manquait une puissance de 100 MWe). Les températures dépassèrent 40°C. Le gouvernement accusa les électriciens d’avoir coupé sans raison valable, ce qu’ils démentirent. Déjà, le 5 février, près de 3 000 « properties » avaient été privés de courant dans la région d’Adélaïde. 

Les prévisions de l’Australian Energy Market Office (AEMO, 26 mars) 
Dans son dernier Rapport l’AEMO prévoit 125 jours de pénurie d’électricité dans les deux prochaines années avec des « risques très élevés de black out l’été prochain ». (10) Les compagnies d’assurance ont compris : ainsi les commerçants ont constaté une forte hausse de leurs cotisations.(11) 

IV) Le débat 

Les craintes des habitants 
Certains de ces blacks outs ont été directement liés à des grandes tempêtes orageuses. En France aussi, nous apprenons, de temps en temps, que quelques milliers de foyers sont privés d’électricité durant des heures. Cela nous gêne sans que nous nous posions de questions sur la fiabilité de notre alimentation. Nous savons que des pylônes peuvent être endommagés. 
Mais les habitants d’Australie du Sud ont conscience d’un grave changement depuis un an. Les coupures se succèdent à un rythme inconnu. Les délestages programmés de février sont une première. Les avertissements de l’Office du Marché de l’Energie sont pris au sérieux. La population de l’Etat se rend compte d’une fragilité nouvelle de leur système électrique. La presse montre une inquiétude des habitants (12) et des pertes financières sensibles ont été enregistrées, par exemple dans des supermarchés. Sans compter la destruction d’une cinquantaine d’embryons humains en septembre 2016 dont la responsabilité sera probablement recherchée en justice. 

Des prix élevés de l’électricité 
Au-delà des prix de marché de l’électricité publiés par l’Office des Marchés de l’Energie, les factures d’électricité payées par les clients domestiques ou non sont ressenties comme plus élevées qu’ailleurs en Australie. Cela est confirmé par les observations détaillées d’une société de conseil travaillant pour la Société Saint Vincent de Paul (13), très présente localement. En 2016, une famille consommant 6 000 kWh dans l’année a payé 2 500 $ australiens, contre 2 000 $ dans les Etats de Victoria, Nouvelles Galles du Sud et Queensland et moins de 1 800 $ en Australie Occidentale. On notera que 2 500 $ australiens correspondent à 1 800 euros. En France, une famille payait en 2016 pour 6 000 kWh, toutes taxes comprises, un peu moins de 1 000 euros (14)
La presse locale fait effectivement état de factures élevées, annonçant de nouvelles hausses pour 2017 (15)

Le mécontentement des entreprises. 
Un des plus gros employeurs de l’Etat, le géant minier BHP Billiton (3000 emplois directs pour le gisement de cuivre d’Olympic Dam) indique que le black out et les prix élevés du courant « ont fait disparaître sa marge bénéficiaire de 2016 pour cette exploitation ». Audité par une Commission officielle sur la sécurité d’approvisionnement en électricité, le représentant de la compagnie ajoute que la « première priorité » des autorités australiennes devrait être de stabiliser le réseau et de réussir « à gérer l’intermittence des énergies renouvelables en Australie du Sud… nous croyons que ce qui doit être réellement acquis est une fourniture de base correspondant à la demande ». Il conclut que les investissements futurs ne doivent pas être menacés par des coupures d’électricité (16)
La société Coca Cola a fermé son usine d’Australie du Sud (200 salariés), « pour garder sa compétitivité » alors que cet Etat a « les plus hauts prix d’électricité d’Australie et la fourniture la plus incertaine » (17) . La presse locale fait état de multiples difficultés dans des entreprises bien plus modestes. C’est un cafetier qui envisage d’acheter un groupe électrogène, un restaurant qui a perdu plusieurs milliers d’euros en nourriture congelée…etc.(18)… 

Un débat délétère. 
Le débat concernant la politique électrique de l’Etat d’Australie du Sud n’est pas, et de loin, serein. Le gouvernement travailliste (de gauche) et farouche partisan des énergies renouvelables s’oppose violemment au gouvernement fédéral libéral (de droite), plus prudent sur l’utilisation de l’éolien et du solaire. Le gouvernement fédéral accuse celui d’Australie du Sud de ramener la fourniture d’électricité de ses administrés au niveau du tiers monde. Les autorités d’Australie du Sud reprochent au pouvoir fédéral d’avoir supprimé le marché du carbone. 
En Australie du Sud, le gouvernement indique dans un communiqué mis en ligne (19) début mars et dont le titre est « Comprendre les coupures d’électricité » que « le gouvernement de l’Etat n’est pas responsable du réseau de distribution d’électricité … le réseau de distribution est géré et maintenu par SA Power Networks (SAPN), qui est une compagnie privée ». 
Néanmoins, le même gouvernement doit faire face sur place à une exaspération croissante, naturellement alimentée par l’opposition libérale et qui peut affecter le résultat des prochaines élections en mars 2018, alors que les précédentes n’avaient été emportées que de justesse. 

V) Analyse de la situation. 

En décembre 2016, l’Office Australien du Marché de l’Energie (AEMO) publia un rapport préliminaire (20), mais néanmoins fouillé, de la coupure généralisée d’électricité survenue dans l’Etat d’Australie du Sud le 28 février 2016 lors d’une forte tempête. 
Dans les instants qui ont précédé le black out, voici les capacités électriques qui alimentaient le réseau d’Australie du Sud : 


Quatorze fermes éoliennes étaient en fonctionnement assurant la moitié des besoins. Cinq centrales à gaz tournaient, toutes dans une surface réduite, dans l’ile de Torrens. Les importations provenaient d’une seule ligne à haute tension venant de l’Etat voisin de Victoria (à l’Est). Compte tenu des conditions météo, le Rapport de l’AEMO ne mentionne pas d’apport significatif du solaire. 
Le black out n’a pas été causé par le caractère intermittent de l’éolien, ni par la foudre, mais par l’importance de ce parc éolien dont l’effondrement ne put être compensé à l’instant par un apport suffisant d’autres centrales. La violence des vents provoqua des dommages au réseau qui, eux-mêmes, entraînèrent des chutes de tensions. Plus précisément six chutes en deux minutes. Or une bonne part des fermes éoliennes ne parvinrent pas à redémarrer dans ces conditions. Une capacité de production de 456 MW fut, de ce fait, perdue et ceci en moins de sept secondes. Automatiquement, l’afflux d’électricité pour compenser provenant de l’Etat de Victoria fut tel que l’interconnexion satura et après 0,7 seconde coupa le lien entre cet Etat et l’Etat d’Australie du Sud. 

En 700 millisecondes, l’Etat d’Australie du Sud devint une île électrique réduite à ses seules capacités, bien insuffisantes sur l’instant. Son système électrique s’effondra, privant totalement son territoire d’électricité. 
L’Office Australien du Marché de l’Energie (AEMO) demanda des modifications des éoliennes afin qu’elles soient capables de redémarrer en cas de chutes répétées et rapides de tensions. Et début février 2017, son Président assura que ces modifications empêcheraient désormais « les séquences qui ont conduit à l’effondrement du réseau le 28 septembre » de se reproduire. Il est exact que le non-redémarrage des fermes éoliennes après des chutes répétées et rapprochées de tension peut se corriger par des dispositifs techniques. 
Mais le problème de fond demeure : désormais l’importance de l’éolien est telle que les compensations de ses variations aléatoires devient difficile. Il faut disposer de suffisamment de centrales à démarrage rapide. Ce qui, manifestement, n’est plus le cas. 
En fait, l’AEMO avait clairement mis en garde les autorités de l’Australie du Sud dans un Rapport d’août 2016 (21) :
 « …depuis la fermeture de la centrale de Northern [centrale à charbon], environ 51% de l’électricité produite dans la région est produite par des sources solaires et éoliennes… lorsque une demande forte coïncide avec un faible apport éolien, en cas de pannes de centrales ou de problèmes d’interconnexion avec l’Etat de Victoria, l’Australie du Sud fera l’expérience d’interruptions de fournitures de courant… ». 
Le black out du 28 février relève comme les autres de cet avertissement : l’affaiblissement brusque de l’apport éolien n’a pu être compensé dans l’instant par les autres centrales. 
Peu de temps avant la période de coupures, des centrales à combustibles fossiles ont interrompu leur fourniture en Australie du Sud, amenant la part du solaire et de l’éolien dans l’alimentation en électricité à environ la moitié du total. 

Les centrales à charbon Northern et Playford B, d’une puissance totale de 783 MW, ont cessé de fonctionner en mai 2016, quatre mois avant le grand black out et leur destruction a immédiatement commencé. Déjà en avril 2015, la capacité de la centrale à gaz de Pelican Point a été réduite de moitié, une tranche ayant été mise sous cocon : 239 MW en moins. Ces 1000 MW en moins correspondaient au quart de la puissance totale installée. Leur arrêt provient d’une part de la surcapacité induite par l’expansion de l’éolien et conduisant à des pertes financières d’exploitation et au souhait du pouvoir politique de réduire la part de l’apport des combustibles fossiles. 
Après mai 2016, l’Etat d’Australie du Sud a franchi une barrière invisible au-delà de la quelle on constate une grande difficulté à gérer l’importance des sources d’électricité intermittentes. 
Les débats violents qui agitent le pays en ce moment n’ont qu’un intérêt mineur devant un fait : le gouvernement d’Australie du Sud, fervent partisan du développement du solaire et de l’éolien a du prendre, le 13 mars 2017, des mesures afin de remédier à l’intermittence de ces énergies renouvelables. Ce qui signifie qu’il reconnait, de facto, qu’il s’agit là de la cause des black out apparus depuis six mois. 

VI) 13 mars 2017 : le Plan du Gouvernement (22)

D’abord des centrales à gaz 
Le Plan est estimé à 550 millions de $ australiens (400 millions d’euros). Il prévoit la construction d’une centrale à gaz de 250 MW, qui sera la propriété de l’Etat d’Australie du Sud. Conçue pour démarrer rapidement, elle sera capable de générer 10% de la demande de pointe. Son coût estimé, 360 millions de $ locaux (260 millions d’euros) soit les 2/3 des dépenses. 150 millions de $ locaux (110 millions d’euros) seront consacrés à l’installation de batteries pour stocker l’électricité. 
Ramené à l’échelle du secteur électrique français – les fournitures d’électricité en France sont environ 34 fois celles nécessaires à l’Etat d’Australie du Sud - cela correspondrait à un Plan de 13,6 milliards d’euros financé par le contribuable comprenant la construction de 8 500 MW de centrales à gaz, soit l’équivalent de plus de cinq EPR type Flamanville (23) et la constitution d’un gigantesque parc de batteries de près de quatre milliards d’euros. 
Le Gouvernement veut que ces mesures aient un impact lors du prochain été australien qui correspond à notre hiver 2017-2018, donc juste avant les prochaines élections de mars 2018. L’actuel pouvoir a six mois pour réussir, ou échouer. 
Le Gouvernement encourage également la construction d’une autre centrale électrique privée (vraisemblablement au gaz). Est encouragée aussi l’extraction et l’exploration du gaz naturel. 
Enfin, les consommateurs seront tenus d’acheter une part minimale de 36% de leur électricité à partir « d’installations de base ». 
Faute de détails, nous supposons que cela signifie hors renouvelables intermittents. Il nous semble que cela ne peut pas s’appliquer aux auto-producteurs. 
Le flamboyant patron américain de Tesla, Elon Musk, avait précédemment offert (le 9 mars) son aide pour « résoudre en cent jours » la crise électrique d’Australie du Sud en installant un gigantesque parc de batteries. Sa déclaration avait hérissé de fureur les fabricants locaux de batteries, qui estiment ne rien à avoir à envier aux Américains. D’autant plus que l’Australian Renewable Energy Agency avait en août 2016, en s’appuyant sur des entreprises du pays, lancé en Australie du Sud le projet du « plus grand parc de stockage d’électricité par batteries au monde » (24)

Un contexte difficile. 
La part d’électricité importée de l’Etat de Victoria a tendance à augmenter : elle atteignait presque le tiers lors de la grande panne du 28 septembre 2016. La géographie interdit toute autre possibilité d’importation. Or, le gouvernement de l’Etat de Victoria a projeté une part d’énergies renouvelables de 40% ainsi que la fermeture de la centrale à charbon d’Hazelwood qui fournissait 20% du courant de l’Etat…et contribuait largement aux exportations vers l’Australie du Sud. Hazelwood doit fermer totalement le 31 mars 2017. La baisse de ses fournitures a déjà amené des perturbations dans le fonctionnement de la centrale à gaz de Torrens Island, trop sollicitée, en Australie du Sud. Contrairement au plan très récent du gouvernement d’Australie du Sud, celui de l’Etat de Victoria n’a prévu aucune centrale de secours en cas de baisse rapide de production des renouvelables intermittents. Cet Etat vient également d’interdire l’exploration des réserves de gaz sur son territoire, par fracturation hydraulique ou non (25) . Ce qui risque de poser des problèmes d’accès au gaz, sur lequel compte l’Australie du Sud. 
L’ensemble des projets de l’Etat de Victoria a conduit l’Office du Marché de l’Energie à écrire dans le Rapport cité plus haut (26) : « dans le contexte actuel, si d’autres centrales à charbon sont fermées [dans l’Etat de Victoria, auquel l’Australie du Sud achète une part de son électricité]… se poserait la question de la future fiabilité de l’alimentation[en électricité] de l’Australie du Sud ». 
Très inquiet, le gouvernement fédéral projette la construction d’une retenue d’eau remplie par pompage (27) et qui permettrait de disposer d’une capacité de secours pour l’ensemble de l’Australie du Sud Est de 2 000 MW, solution qu’il estime nettement préférable aux batteries. 

En conclusion 

L’Etat d’Australie du Sud mène une expérimentation d’une production d’électricité composée de près de 50% de renouvelables intermittents. Elle est un laboratoire inestimable grandeur nature, car les études théoriques concernant un secteur électrique alimenté de cette sorte comportent trop d’hypothèses fragiles pour être fiables. 

Nous constatons les faits suivants : 

Le passage de 35 à 50% des sources intermittentes s’est accompagné de nombreuses coupures d’électricité qui ont considérablement gêné entreprises et habitants. Avec risques physiques comme la destruction d’embryons. 
L’Office du Marché Australien de l’Energie prévoit 125 jours de pénurie d’électricité d’ici à deux ans. Il précise : « En réalité, il n’est pas possible de gérer uns situation où la température dépasse 40°C toute la journée ». 
Les prix étaient avant la crise doubles des prix français et les plus élevés d’Australie. 
Le gouvernement, très favorable aux énergies solaires et éoliennes et qui continue de programmer leur développement, a présenté un plan d’urgence onéreux dont la priorité est la construction de centrales à gaz, certes moins dommageables à la lutte contre le réchauffement climatique, mais émettant des gaz à effet de serre. A l’échelle française, cela reviendrait à construire en urgence un parc de centrales à gaz de capacité supérieure à cinq réacteurs EPR.Le gouvernement veut obliger les consommateurs à respecter une part de consommation minimale (36%) d’électricité non intermittente. 
Le stockage par batteries apparaît comme une mesure complémentaire. Cette solution ne semble pas suffisamment mature au gouvernement. Et très chère. 
Le coût global de l’électricité pour l’Etat d’Australie du Sud va exploser, d’une part par l’arrêt d’une centrale à charbon dans un Etat voisin, et surtout par le prix considérable du Plan à mettre en œuvre en quelques mois et qui à l’échelle de la France serait de l’ordre de 13,6 milliards d’euros. 

Les coupures d’électricité, comme beaucoup d’accidents sont souvent dues à l’addition de causes différentes. L’intermittence du solaire et de l’éolien en est une dont l’importance augmente avec la part de ces sources. Lorsque celle-ci est faible comme en France, la chute de leur apport peut contribuer à faire frôler le black out comme l’a montré l’épisode du 27 janvier dernier (28) . Lorsque leur part est de l’ordre de 20% comme en Allemagne, leur fourniture quelquefois quasiment absente plusieurs jours de suite exige la présence maintenue et massive de centrales à combustibles fossiles (29)
En termes mesurés la Société Européenne de Physique avait prévenu : « l’intégration des sources intermittentes deviendrait plus difficile au-delà d’une proportion dans l’électricité supérieure à 30-40% » (30). L’Australie du Sud a fait l’expérience : c’est vrai. 


Notes : 
1 Australian Energy Market Office –South Australian Electricity Report-August 2016 
2 Cf. RTE, 492 200 GWh fournis en France en 2016 (production moins exportations). 
3 Agence Internationale de l’Energie-peu de changement entre 2015 et 2016 pour l’Allemagne. 

4 California Energy Commission-22/12/2016 :27% de la consommation d’électricité est d’origine renouvelable dont un peu moins des 2/3 solaire et éolien.
5 Cinquante embryons perdus au Flinders Medical Center d’Adélaïde. Un autre incident qui aurait pu dégénérer a eu lieu au Port Augusta Hospital- Cf. The Advertiser du 23/1/2017. 
6 Cf. 9news.com du 1/12/2016-« South Australia hit by another major black out ». 
7 Mine de cuivre, d’uranium, d’or et d’argent. Elle emploie environ 3 500 personnes. 
8 Voir le « Weekend Australian » du 27/12/2017-« Another day, another black out for angry South Australians » 

9 Cf. abc.net.au-News du 20/1/2017
10 The Advertiser-26 mars 2017 : « SA power crisis faces 125 days of electricity shortages » 
11 The Advertiser-24 mars 2017 : « Small business being hit with increased insurance costs because of South Australia’s unreliable electricity system » 
12 Cf. abc.net.au-News du 9/2/2017 « South Australian business fed up by power outages while paying highest prices » 
13 « The National Energy Market »-Tariff-Tracking Project. Alviss Consulting pour St Vincent de Paul Society. L’étude relève que les tarifs domestiques relèvent d’un labyrinthe brumeux (« À hazy retail maze ») 
14 Eurostat Tableau nrg_pc_204 
15 Cf.abc.net.au News-13/12/2016
16 Herald Sun-« BHP offers plan to solve South Australia’s power crisis »2 mars 2017. 

17 The Guardian 22/2/2017-« Coca cola ferme son usine entrainant une perte de 200 emplois » 
18 Cf.abc.net.au News-8/2/2017 « South Australian’s business fed up by power outages while paying « highest prices » »
19 Sur www.sa.gov.au 
20 Black System South Australia 28 September 2016- December 2016
21 AEMO-South Australian Electricity Report-August 2016. 
22 The Advertiser- 13/3/2017
23 Les investissements pour une puissance donnée en nucléaire et au gaz ne peuvent être comparés. Le coût du kWh produit inclut une part de combustible bien plus élevée dans le cas du gaz. 
24 Cf. Australian Government-Australian Renewable Energy Agency-Communiqué 5/8/2016 
25 Cf.abc.net.au News-7/2/2017-Interdiction de la fracturation hydraulique, moratoire pour les autres techniques. 
26 Cf. p.6, et note 20 
27 Dans les Snowy Mountains
28 Cf. le Communiqué du Comité Central d’Entreprise d’EDF -2 mars 2017-« Tout près de la rupture » 
29 Cf. Energypost-10/1/2017-« The end of the Energiewende »-par Heiner Flassbeck, économiste et Secrétaire d’Etat dans le premier Gouvernement Schroeder (1998-1999). 
30 European Physical Society –Energy Group-Communiqué du 30 juillet 2015.