par LOUIS MARIN, 17/06/2016
Les chiffres et statistiques pour l’année 2015 du Ministère de l’écologie et des associations anti-éolienne viennent d’être publiés concernant les installations d’éoliennes et les plaintes pénales qui sont associées.
Le moins que l’on puisse dire c’est que derrière l’optimisme de façade des promoteurs éoliens et de leur communicants, la conjoncture n’est pas du tout, mais pas du tout favorable à l’éolien en France. Les promoteurs ont réussi - à force de lobbying intensif et en particulier avec le soutien indéfectible du célèbre député Denis Beaupin - à déconstruire l’ensemble des règles contraignantes qui évitaient l’anarchie du développement territorial de l’éolien en France : suppression de la règle des 5 mâts, suppression de la ZDE, libéralisation du tarif de rachat subventionné, etc…
Et malgré cette aide incroyable des autorités étatiques ; la puissance installée entre 2014 et 2015 accuse une baisse notable de 20% selon les chiffres du commissariat au développement durable dans sa lettre d’information n°764 de mai 2016. Cette information constitue une excellente nouvelle pour les associations de résistance écologiste qui lutte contre la pollution occasionnée par les complexes d’aérogénérateurs et est en ligne avec leur objectif européen de baisse progressive des installations à un rythme de 20% par an jusqu’à l’arrêt complet des installations éoliennes en France.
Cet objectif semble bien parti car au premier trimestre 2016, les statistiques du commissariat au développement durable nous apprennent que la puissance installée au premier trimestre 2016 est en baisse de 20% par rapport au premier trimestre 2015. Jean Louis Butré Président de la Fédération Environnement Durable précise :
« Nous nous réjouissons de ces chiffres qui montrent que nos actions ont un véritable impact. L’ensemble des associations anti-éolien agissent en résistants locaux et leur action collective conduisent à ces chiffres qui vont dans le très bon sens »
La cause de cette chute notable des installations est à mettre en relation avec l’opération démocratique de 100% de taux de recours au civil, au pénal et en administratif lancé par les associations de défense anti-éolien qui commencent à porter leur fruit et par des actions pénales systématiques lorsque des éléments de corruption, de prise illégales d’intérêt sont identifiés dans les projets de complexes éolien. En 2015, le nombre de plaintes pour prises illégales d’intérêt sont passées de 50 à 100 soit une augmentation de 100% des plaintes.
C’est pourquoi les associations anti-éolien vont mettre un coup d’accélérateur afin que l’ensemble des situations de prises illégales d’intérêt connues soit soumis au procureur de la République. Par ailleurs, depuis la réponse du Ministère de l’Intérieur à la sénatrice Anne-Catherine Loisier qui rappelle la nécessité absolue pour un Préfet de signaler au procureur de la République tout fait de prise illégales d’intérêt dont il a connaissance, les anti-éolien vont mettre en place un processus d’informations systématiques des faits de corruptions à l’attention des préfets et des commissaires enquêteurs dont le Figaro vient de nous dévoiler que certains pourraient également être compromis dans des histoires de conflits d’intérêt.
Par ailleurs, il est apparu que certains procureurs de la République avaient une fâcheuse tendance à classer sans suite des affaires édifiantes sans enquête sérieuse et en méconnaissance du code pénale. Là encore la saisie systématique des procureurs Généraux auprès des cours d’appel a contraint certains procureurs à revoir leur copie et à relancer des enquêtes préliminaires.
Incontestablement les associations de résistance à l’éolien ne lâchent rien et utiliseront l’ensemble des outils démocratiques à leur disposition pour dévoiler au grand public que cette industrie est une véritable escroquerie.