Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

Canada (II) (du 16/05/2018 au 25/12/2018)

Canada




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25/12/18 : Projet éolien des Cultures : les promoteurs présentent leur étude d’impacts environnementaux
ENVIRONNEMENT – Les promoteurs du projet éolien des Cultures, Kruger Énergie et Énergies durables Kahnawake, ont présenté leur étude d’impacts environnementaux aux citoyens de Saint-Michel et de Saint-Rémi, les 26 et 29 novembre. Si cette étude est jugée recevable par le ministère de l’Environnement, le mandat sera donné au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) d’annoncer le début d’une période d’information publique de 30 jours. C’est pendant cette période que les citoyens auront la possibilité de réclamer la tenue d’une consultation publique.
Ce projet consiste en la construction de six à dix éoliennes, sur des terres agricoles à Saint-Rémi et à Saint-Michel, d’ici 2021.
Les promoteurs avaient aussi organisé deux soirées d’information au mois d’octobre pour présenter leur projet.
Cette fois, ils ont présenté le résultat de leurs inventaires environnementaux. «Nous voulions organiser une rencontre avec les citoyens avant que la rédaction de notre étude d’impacts ne soit complétée, explique Gilles Côté, directeur du développement durable chez Kruger Énergie. Les gens avaient l’occasion de réagir.»
Bilan
Le site convoité pour la construction des éoliennes se trouve au bout des terres situées entre la rue Principale à Saint-Michel, et le rang Saint-Paul à Saint-Rémi, et entre le rang Nord et le chemin Pié.
Selon M. Côté, cet endroit ne présente aucune particularité. «C’est un coin qu’on connait déjà, dit-il. Les éoliennes seraient à au moins 150 mètres des boisés, pour protéger les chauves-souris.»
C’est aussi Kruger Énergie qui opère le parc éolien Montérégie, qui compte 44 éoliennes, réparties dans cinq municipalités, dont Saint-Rémi et Saint-Michel.
«Pendant trois ans, nous avons fait le suivi de la mortalité des oiseaux et des chauves-souris dans l’autre parc éolien, explique M. Côté. Le taux de mortalité est très faible. On parle de moins d’un oiseau par année par éolienne et de deux chauves-souris par année par éoliennes. C’est de beaucoup inférieur à ce qu’on observe en Amérique du Nord.»
Pales
Les promoteurs n’ont pas encore déterminé quel modèle d’éoliennes serait choisi. Chose certaine, les pales seront beaucoup plus longues celles du parc éolien Montérégie.
Actuellement, les pales ont une longueur de 41 m. Dans le futur parc des Cultures, elles auront une longueur entre 60 m et 70 m.
«Pour les citoyens, ça ne fera pas plus de bruit que les éoliennes existantes, assure M. Côté. On doit respecter les critères de bruit du gouvernement. On s’engage à ne pas dépasser 40 décibels, autant de jour que de nuit. Dans la maison, ça fait le même bruit que si on met un réfrigérateur sur le balcon, en arrière.»
Ça fait deux fois qu’on présente le projet dans chaque municipalité et jusqu’à maintenant, il est très bien reçu.
Gilles Côté, directeur du développement durable chez Kruger Énergie
Suite
D’ici la fin du mois de décembre, les promoteurs auront déposé leur étude d’impacts environnementaux auprès du ministère de l’Environnement et leur demande d’autorisation pour utiliser des terres agricoles à une autre fin que l’agriculture auprès de la Commission de protection du territoire agricole.
Le processus du BAPE pourrait se dérouler entre le mois de mai et le mois de décembre 2019, estime M. Côté.
La construction des éoliennes pourrait débuter à l’automne 2020 ou au printemps 2021. Ce chantier s’échelonnera sur une période d’environ six mois.
Le site doit être mis en service au plus tard en décembre 2021.
Information
Pour obtenir plus d’informations sur ce projet et pour suivre le déroulement des différentes étapes de consultation, il suffit de visiter le site Internet www.projeteoliendescultures.com.
Il est aussi possible d’écrire un courriel à l’adresse info@projeteoliendescultures.com ou de composer le 1 844 668-6818.
https://www.coupdoeil.info/2018/12/25/projet-eolien-des-cultures-les-promoteurs-presentent-leur-etude-dimpacts-environnementaux/
18/12/18L’Alberta soutient cinq nouveaux projets éoliens
L'Alberta met en oeuvre la deuxième et troisième phase de son plan visant à produire 30 % de son électricité à partir d'énergies renouvelables d'ici 2030. Le gouvernement a présenté lundi cinq projets éoliens qui bénéficieront de son appui pour produire 760 mégawatts d'énergie verte par année à compter de 2021.
Trois de ces projets éoliens seront réalisés en partenariat avec des communautés autochtones, un critère établi par la province pour être retenu.
La Première Nation de Blood Kainai dans le sud de l'Alberta s'est ainsi associée au géant français de l'énergie EDF Renouvelables.
« C’est une étape importante. Ces partenariats sont essentiels pour le développement économique des Premières Nations », dit le chef Roy Fox. Selon lui, il leur manque deux éléments importants pour y participer de façon indépendante : l'accès au capital et les connaissances.
Des milliards de dollars d’investissement
Les projets retenus comprennent des investissements d'entreprises albertaines, mais aussi de l'Ontario et de la France, qui se chiffrent en tout à 1,2 milliard de dollars.
Selon la ministre de l'Environnement, Shannon Phillips, les éoliennes qui seront construites démontrent que l'Alberta possède non seulement une forte industrie pétrolière, mais aussi un secteur compétitif dans la production d'énergie verte.
Pour arriver à son objectif de 2030, la province a besoin de 5000 mégawatts d'énergie verte pour remplacer l'énergie provenant des centrales au charbon.
Les propositions sélectionnées lundi s'ajoutent aux trois autres annoncés l’année dernière.
Des projets qui généreront assez d'électricité, 1360 mégawatts d'énergie par année, pour alimenter plus de 500 000 foyers d'ici 2021.
Le prix moyen pondéré pour les projets présentés lundi est de 3,9 cent le kilowattheure, juste en dessous du record enregistré au Canada par l'Alberta en 2017, se réjouit la ministre de l'Environnement.
« Les projets retenus sont financés par le réinvestissement d'une partie de la taxe carbone provinciale sur les grands émetteurs industriels », rappelle Mme Phillips.
Le risque des élections
À l'approche des élections provinciales du printemps, toutes ces ambitions pourraient toutefois ne pas se réaliser.
Les conservateurs du chef de l'opposition albertaine, Jason Kenney, sont en avance dans les sondages et ont déclaré qu'ils voulaient revoir la décision des néo-démocrates de fermer les centrales au charbon.
Le Parti conservateur uni a écrit dans un courriel : « Nous examinerons plus en détail la politique annoncée lundi avant de commenter. Notre plate-forme est encore en développement et nous aurons plus à dire sur notre plan pour les énergies renouvelables à l'approche des élections. »
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1142540/alberta-5-nouveaux-projets-eoliens-energie-verte-renouvelable-alberta
12/12/18Des perspectives intéressantes en éolien pour La Mitis😥
RETOMBÉES. Impliquée financièrement dans trois projets éoliens de la région, la MRC de La Mitis entrevoit des possibilités de développement intéressantes grâce à ces sources de revenus qui sont appelées à s’accroître.
Selon les plus récentes données émises par la MRC, l’ensemble des revenus éoliens totalisent 4,97 M$ pour 2018, soit 270 000 $ de plus que l’année passée. Les bénéfices nets s’élèvent à un peu plus de 2 M$, dont près de 1,8 M$ seront versés aux municipalités pour le développement local.
Le parc éolien de La Mitis s’avère jusqu’ici très profitable pour la MRC. Ce projet communautaire génère à lui seul des revenus de près de 1,4 M$, redistribués à 78 % aux municipalités. Les 22 % restants, qui allaient en totalité dans un fonds de développement régional, seront scindés pour les 16 prochaines années. Une partie de ce montant, soit 150 000 $, ira à un autre fonds, le PM 150, qui permet une répartition d’argent servant à financer des projets locaux. Chaque municipalité obtient annuellement 6 000 $, en plus d’une somme proportionnelle à la richesse foncière uniformisée et à la population.
« Quand on fait des appels de projets, les premiers arrivés sont souvent ceux qui sont les mieux organisés. Les plus petits milieux, sauf si leur projet est mûr, doivent se dépêcher avec des projets parfois moins bien ficelés. On voulait éviter cela. L’idée, c’est de faire en sorte que les municipalités ne soient pas obligées de se dépêcher avant que les autres viennent vider le fonds. Si elles n’ont pas de projet dans l’immédiat, elles peuvent prendre le temps et laisser accumuler cet argent pendant quelques années. C’est pour développer une culture du développement local. L’objectif était aussi de mailler les municipalités avec les agents de développement de la MRC », précise le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis.
Vers des profits au Lac-Alfred
Pour la première fois, des profits sont anticipés d’ici la fin de l’année 2018 relativement au projet éolien du Lac-Alfred. Le parc est détenu à 2,5 % par la MRC de La Mitis, tandis que la majorité des actions appartiennent à EDF et Enbridge. Après certaines difficultés survenues au cours des dernières années, la lumière semble apparaître au bout du tunnel.
« C’était un peu moribond, un mélange de logiciels qui ne correspondaient pas aux réalités climatiques de la région et de pales qui ont éprouvé des problèmes. Des entreprises comme EDF et Enbridge surveillent de très près la situation puisqu’elles ont investi plusieurs millions de dollars. Ils veulent un retour sur l’investissement, on commence à y arriver », souligne M. Paradis.
La Mitis, au même titre que les autres MRC du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, a aussi une participation dans les projets Nicolas-Riou et Roncevaux. Cette alliance dans l’éolien a permis à la MRC de la Mitis d’engranger des revenus de près de 1 M$ pour la première année d’exploitation. « C’est au-delà de nos prévisions. C’est un projet de concertation qui ne s’est jamais vu et on voit que ça rapporte », signale Bruno Paradis.
https://www.lavantage.qc.ca/article/2018/12/12/des-perspectives-interessantes-en-eolien-pour-la-mitis


11/12/18 : Le projet éolien Apuiat : les Innus persistent et signent
Alors que le premier ministre François Legault a annoncé récemment l'annulation du projet de parc éolien Apuiat, les chefs et élus des neuf communautés de la Nation Innue réaffirment haut et fort que le projet est toujours vivant.
« Le projet éolien Apuiat devra se réaliser », ont déclaré par voie de communiqué les chefs des communautés de la Nation Innue. Lors d’une rencontre annuelle organisée à Uashat mak Mani-Utenam sur la Côte-Nord, les leaders innus ont présenté une feuille de route dans laquelle ils réitèrent leur volonté de voir se réaliser le projet éolien.
Estimant le projet de 600 millions non rentable, le premier ministre caquiste, François Legault, l’a mis de côté jusqu’à ce qu’Hydro-Québec ait écoulé ses surplus.
En conférence de presse, M. Legault en avait fait l’annonce juste après sa rencontre avec les chefs innus, le 29 novembre, au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles à Québec.
Le premier ministre s’accorde ainsi avec la position des dirigeants d'Hydro-Québec, qui estiment ce projet inutile et contre-productif.
Selon le communiqué, les chefs innus comptent malgré tout présenter au premier ministre un plan d’action afin d’assurer la concrétisation du projet qui, selon eux, « doit se réaliser rapidement. »
Lire aussi : Apuiat : François Legault met fin aux espoirs des Innus d'Essipit
https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1141316/le-projet-eolien-apuiat-les-innus-persistent-et-signent

03/12/18Réparations des éoliennes du Lac-Alfred
Le parc du Lac-Alfred, qui appartient à EDF Renouvelables, est l'objet de travaux importants en raison du retrait d'une pièce défectueuse. Toutes les éoliennes du parc doivent être réparées.
Un texte de Joane Bérubé
Une pièce aérodynamique, collée et vissée sur chaque pale des 150 éoliennes du parc du Lac-Alfred, fait l’objet d’un rappel de garantie.
Toutes les unités de ce dispositif, conçu pour améliorer la productivité des éoliennes, ont dû être retirées. Le retrait du dispositif laisse carrément un trou dans chaque pale. Les travaux de réparation ont été amorcés l’été dernier et se poursuivront encore l’été prochain.
Il s’agit de travaux d’envergure qui ne peuvent être réalisés que dans une fenêtre de temps très court, soit de juin à septembre, selon Alex Couture, directeur de la production pour EDF Renouvelables. On a des équipes en corde, il y a des équipes en plateforme. C’est long, enlever ça, réparer ça. On ne peut pas faire les réparations quand il y a trop de vents, ou que l’humidité n'est pas bonne ou que les températures ne sont pas assez élevées.
Une cinquantaine de travailleurs sont affectés aux travaux qui sont assumés par le fournisseur Senvion. C’est le fabricant de pièces d’éoliennes qui paient les coûts de réparations ainsi que les pertes liées à la production.
De concert avec EDF, il a été décidé que l’équipement ne sera pas réinstallé.
Le parc du Lac-Alfred d’une capacité totale de 300 mégawatts (MW) est entré en fonction en 2013.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1139617/reparations-parc-eolien-lac-alfred

30/11/18 : Apuiat : François Legault met fin aux espoirs des Innus d'Essipit
Le premier ministre François Legault a annoncé aux chefs innus que le projet de parc éolien Apuiat ne sera pas réalisé tant qu'Hydro-Québec sera en surplus énergétique.
L'annonce a été faite par le premier ministre en sortant de la réunion qu'il a tenue avec les leaders autochtones.
Ceux-ci n'ont pas souhaité faire de commentaires à l'issue de la rencontre.
Le premier ministre se plie ainsi aux arguments des dirigeants d'Hydro-Québec, qui jugent ce projet inutile et contre-productif. Selon eux, dans les circonstances actuelles, le projet éolien ne pouvait pas être rentable pour la société d'État.
"Tant qu’il y aura des surplus d’électricité chez Hydro-Québec, le projet Apuiat ne sera pas réalisé. Par contre, j’ai pris l’engagement que le prochain projet qui sera réalisé lorsqu’Hydro-Québec n’aura plus de surplus d’électricité, ce sera le projet Apuiat." François Legault, premier ministre du Québec
Les Innus devront toutefois s'armer d'une grande patience, puisqu'on ne prévoit pas de déficit d'énergie au cours des deux prochaines décennies.
« Ce n’est pas un problème de coût ou de prix d’électricité, c’est un prix compétitif, a précisé le premier ministre. Par contre, il y a des surplus d’électricité actuellement, pour les 20 prochaines années selon Hydro-Québec, donc on ne peut pas forcer Hydro-Québec à acheter encore plus d’électricité tant qu’on n’aura pas réussi à signer des contrats. »
Avec cette décision, François Legault met fin aux espoirs des Premières Nations qui espéraient une solution politique au différend qu'ils entretenaient avec Hydro-Québec.
Dans un communiqué publié en soirée, la Nation innue souligne tout de même que « le premier ministre n'a jamais mentionné que le projet est mort et enterré ».
« Au contraire, nous sommes heureux que le premier ministre reconnaisse qu'Apuiat est un projet compétitif et structurant pour l'ensemble des communautés de la Nation innue et les Québécois, au point d'en faire le prochain projet énergétique à être réalisé au Québec, avant même le prochain barrage hydroélectrique », ajoute le communiqué.
Les Innus d'Essipit affirment avoir discuté avec M. Legault d'une analyse, par un expert indépendant, de la situation véritable des surplus d'Hydro-Québec. « Le lien de confiance entre les chefs de la Nation innue et le président-directeur général d'Hydro-Québec, Éric Martel, est brisé », soutient le communiqué.
Étaient également présents des représentants de la compagnie Boralex, partenaire de la nation innue dans le projet de 200 mégawatts, et le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, Jonatan Julien. La réunion avait d’ailleurs lieu dans les bureaux de son ministère dans l'arrondissement de Charlesbourg, à Québec.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1138951/apuiat-eolien-francois-legault-innus-essipit


25/11/18Auto électrique : va-t-on manquer de watts-heure ?
«On parle beaucoup, ces temps-ci, de remplacer les voitures à essence par des voitures à l'électricité. Et c’est tant mieux : notre planète a bien besoin que la pollution diminue. Mais je n'ai jamais vu d'étude qui évaluerait la quantité d'électricité qui serait nécessaire si tous les véhicules routiers fonctionnaient à l'électricité. Au Québec, on se targue d'avoir beaucoup d'électricité mais déjà, lors de grands froids, nous sommes en déficit ! En outre, je me pose de sérieuses questions sur la capacité des provinces et États voisins, qui n’ont pas nos réserves d’électricité propre, de répondre à cette demande. Auront-elles besoin de construire des centrales nucléaire, au gaz ou au charbon ?», demande Gilles Lamontagne, de Leclercville.
D’après la version 2018 de L’état de l’énergie au Québec, un rapport publié annuellement par la Chaire de gestion du secteur de l’énergie des HEC, les voitures et les camions légers parcourent en moyenne 13 500 km par année dans la Belle Province. Histoire de faire un calcul conservateur (au sens de «pessimiste»), mettons les choses au pire et arrondissons à 15 000 km/an.
Ce même rapport indique qu’il y avait 5,2 millions de véhicules personnels en 2014. Toujours dans le même esprit conservateur, supposons que nous sommes rendus à 6 millions de véhicules personnels aujourd’hui. Cela nous fait collectivement un grand total de 15 000 km/an*véhicule x 6 000 000 véhicules = 90 milliards de km parcourus au volant de nos bagnoles chaque année.
Maintenant, combien d’énergie consomme un véhicule électrique pour une distance donnée ? Pour les modèles 2018, on trouve sur le site de Ressources naturelles Canada des chiffres allant de 15,5 kilowatt-heure (kWh, donc l’énergie dépensée par 155 ampoules de 100 W qui seraient allumées pendant 1 heure complète) par 100 kilomètres à 20 kWh/100 km pour les véhicules tout-électriques les plus populaires, comme la Chevrolet Bolt, la Hyundai Ioniq EV et la Nissan Leaf. Mais encore une fois, soyons pessimistes (après tout, il est plus énergivore de rouler en hiver dans la neige) et prenons le cas le plus gourmand, soit l’utilitaire-sport de Tesla, le Model X P100D, qui «brûle» 25 kWh/100 km.
Si tout le parc automobile du Québec était converti en tout électrique et qu’il consommait autant que le SUV de Tesla, cela nous ferait une consommation totale de 90 milliards de km/an x 25 kWh/100 km = 22 500 000 000 kWh. Rendu là, autant éliminer quelques zéros inutiles et exprimer cette quantité d’énergie en «térawatts-heure» : 22,5 TWh.
Est-ce beaucoup ? Est-ce que les fameux «surplus» d’Hydro-Québec, que l’on dit énormes, pourraient couvrir cette nouvelle demande ? Eh bien non : dans son Plan d’approvisionnement 2017-2026, la société d’État évalue ses surplus annuels à… 10 TWh. C’est clairement insuffisant pour couvrir ces futurs besoins. Et pour tout dire, ces 22,5 TWh représenteraient une part substantielle de la production totale d’Hydro-Québec, qui fut de 177 TWh l’an dernier. Ce qui indique qu’il y aurait du travail à faire pour alimenter autant de voitures électriques.
Mais cela ne constituerait pas un obstacle infranchissable non plus, dit le physicien de l’Université de Montréal Normand Mousseau, qui a codirigé la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec. Cela «ne représente que le huitième de la consommation totale d’électricité au Québec. Il suffirait d’un peu d’efficacité énergétique dans l’utilisation de l’électricité pour le chauffage ou de réduire les exportations qui ne sont pas rentables (hors heures de pointe) pour fournir cette énergie. On exporte plus de 30 TWh par année», m’a-t-il écrit lors d’un échange de courriels.
Il y aurait aussi des économies à faire ailleurs, lit-on dans le rapport que M. Mousseau a cosigné en 2014, et qui donneraient un coup de pouce. Qu’on en juge simplement par ce passage (entre autres) : «À Montréal, 39 % des citoyens qui demeurent à moins de 1 kilomètre de leur travail utilisent tout de même leur voiture pour s’y rendre. Dans l’ensemble du Québec, cette proportion atteint 48 %.»
On peut aussi, par ailleurs, imaginer que ce n’est pas forcément Hydro-Québec qui ajoutera de la puissance afin de recharger les voitures électriques. Avec le prix des panneaux solaires et des batteries qui chute continuellement depuis des années, bien des particuliers pourraient éventuellement s’installer leurs propres systèmes de recharge.
Mentionnons enfin que oui, il est vrai que nos voisins des autres provinces et de la Nouvelle-Angleterre n’ont pas la chance d’avoir une géographie aussi propice à l’hydroélectricité que nous, et que par conséquent leur production d’électricité est très dépendante des combustibles fossiles et du nucléaire. Cependant, il faut savoir que le nucléaire ne produit presque pas de gaz à effet de serre — donc en ajouter ne serait pas un problème, du moins pas de ce point de vue. Mais de toute manière, les énergies renouvelables sont déjà la principale source de nouvelle capacité électrique aux États-Unis. D’après des données gouvernementales, il s’est installé pour environ 11 gigaWatts de solaire et d’éolien chez l’Oncle Sam en 2017, contre à peu près 8,5 GW de centrales au gaz naturel (il n’y en a pas eu de nouvelle au charbon). Notons qu’il y a eu plus de centrales aux combustibles fossiles qui ont cessé leurs opérations l’an dernier (10,5 GW) qu’il n’y en a eu de nouvelles qui entraient en fonction.
Entendons-nous, les États-Unis sont encore loin de tirer la majeure partie de leur électricité de sources renouvelables, mais sur la question de la production à ajouter pour alimenter un éventuel parc auto tout-électrique, que pose M. Lamontagne, disons qu’il y a déjà un bout de chemin de fait.
https://www.lesoleil.com/actualite/science/auto-electrique--va-t-on-manquer-de-watts-heure--7a97c52768b67dd57b1f81406fcf4f3d

14/11/18Un projet éolien avance au nord du cercle arctique
Le vent viendra un jour alimenter en énergie la municipalité d'Inuvik aux Territoires du Nord-Ouest. Les gouvernements fédéral et territorial ont annoncé mardi un financement de 40 millions de dollars pour la mise au point du premier projet d'énergie éolienne au nord du cercle arctique.
Inuvik est la collectivité des T.N-O. la plus dépendante au diesel pour sa production énergétique. Environ 60 % de son électricité provient du diesel et 40 % du gaz naturel.
La mise en place d’un parc éolien devrait couper la production d’électricité au diesel de moitié et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 6500 tonnes par année, selon le gouvernement fédéral.
L’argent servira à la construction d’une route d’accès de 5 kilomètres vers le site de High Point où sera construit le parc éolien. Il permettra aussi d'installer des éoliennes et une mise au point du système de stockage pour la production d’énergie lorsqu’il y a moins de vent.
Le site de High Point, près de l’aéroport à l’extérieur de la municipalité a été identifié lors d’une étude de faisabilité. La vitesse des vents y est de 6,81 mètres par seconde à 74 mètres au-dessus du sol.
L’annonce de financement n’est pas venue avec un échéancier précis, mais c’est la concrétisation du projet qui sera construit dans les prochaines années.
« C'est une excellente occasion pour être innovateur », estime la nouvelle mairesse d'Inuvik, Natasha Kulikowski, qui espère que le parc éolien permettra de réduire les hauts coûts de l’électricité dans la région.

« Chaque fois que nous avons de nouvelles opportunités de réduire ces coûts, il est important de les exploiter », dit-elle.
Le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, qualifie le projet de porteur d’avenir. Il estime que ça démontre bien la voix à suivre que veut prendre son gouvernement.
« Il y a des besoins énergétiques importants dans le Nord et on le voit qu’Inuvik est en pleine transformation au niveau du tourisme [...], explique-t-il. Donc pour moi d’assurer l’avenir énergétique du Nord c’est une priorité, de réduire les gaz à effet de serre, je pense que ça correspond aux valeurs des Canadiens et Canadiennes, mais en plus ça va permettre indirectement la création d’emplois. »
Imaginez si Inuvik était reconnu comme une des premières villes dans le cercle polaire qui génère son énergie à l’énergie renouvelable, ça permet toutes sortes de choses.François-Philippe Champagne, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités
La directrice des opérations pour la Inuvialuit Regional Corporation, Lucy Kuptana, se réjouit aussi de la nouvelle, mais elle rappelle qu’Inuvik n’est pas la seule communauté dépendante au diesel.
« Nous avons beaucoup de communautés isolées ou éloignées, comme Ulukhaktok, Sachs Harbour, Paulatuk et Tuktoyaktuk qui fonctionnent avec un générateur au diesel depuis au mois 50 ans », explique-t-elle. « Nous devons penser de façon plus novatrice et cette annonce en est un bon exemple. »

Le projet d’énergie éolienne est dans les plans de la municipalité d’Inuvik et du gouvernement ténois depuis quelques années.
Le gouvernement en a même fait un élément clé de sa stratégie pour réduire ses émissions de carbone de 30 % d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2005.
Les 30 millions de dollars du fédéral sont la première contribution provenant d’un nouveau fonds de 400 millions de dollars pour promouvoir la sécurité énergétique dans les territoires.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1135899/projet-eolien-arctique-inuvik-vent-energie

30/10/18Côte-Nord: Québec abandonne le projet éolien Apuiat
Le gouvernement Legault va annoncer prochainement l'abandon du controversé projet d'éoliennes Apuiat, près de Port-Cartier. Hydro-Québec a eu le mandat de proposer un « plan B », une mesure qui pourrait indemniser les communautés innues de la région.
Le plan de match a été arrêté la semaine dernière, lors d'une rencontre à Québec entre le premier ministre François Legault, le président d'Hydro-Québec Éric Martel et le ministre de l'Énergie Jonatan Julien, a appris La Presse de sources sûres.
Lors de la formation du nouveau gouvernement, il y a deux semaines, le ministre Julien était resté vague à souhait sur l'avenir du projet. « On n'a pas dit que nous allons tirer la plogue. On va analyser le dossier », avait-il déclaré, tout juste assermenté. Or, la fin du projet sera annoncée « dans les prochaines semaines ». Il fallait avant tout évaluer les retombées, avait indiqué le ministre, qui est aussi le responsable régional de la Côte-Nord. Pour lui, il fallait voir si Apuiat représentait « une valeur ajoutée » - on ne parlait pas uniquement de « rentabilité ».
Apuiat prévoyait un parc qui pouvait atteindre 57 éoliennes, pour une puissance de 200 mégawatts. Boralex était le partenaire technique des Innus. Opposée au projet, Hydro soutenait en coulisses que les retombées pour ces derniers restaient imprécises, et que Boralex sortait gagnante du partenariat. En outre, l'ensemble des communautés n'avait pas avalisé le projet, laissait entendre la société d'État.
UNE « SOLUTION DE RECHANGE ACCEPTABLE »
Selon les informations colligées par La Presse, le premier ministre Legault a donné le mandat à Hydro de trouver une compensation, une « solution de rechange acceptable pour les communautés locales ». M. Martel, farouchement opposé au projet, a admis qu'Hydro ne pouvait se contenter de se retirer du projet sans faire une proposition aux Premières Nations, a-t-on appris.
L'idée de créer un fonds avait déjà été avancée par Hydro dans le passé - une enveloppe qui aurait permis de construire des écoles, de procéder à de la formation. L'idée, repoussée par les autochtones à l'époque, pourrait devenir plus intéressante s'ils se retrouvent face à la disparition du projet.
En même temps, Hydro se doit de maintenir de bonnes relations avec ces groupes. Leur approbation est nécessaire pour l'édification d'une ligne Micoua-Saguenay, une ligne de transport qui permettrait de désengorger le réseau sur la Côte-Nord. Hydro sait aussi qu'elle doit avoir l'appui des autochtones pour aller de l'avant avec un nouveau groupe pour SM 3 (Sainte-Marguerite 3).
DES RECETTES DE 1 MILLION PAR ANNÉE
Aucun chiffre n'a été évoqué la semaine dernière lors de la réunion. Mais le projet Apuiat signifiait des recettes de 1 million par année, pendant 25 ans, pour les communautés innues et la Ville de Port-Cartier. Hydro serait prête à payer la facture plutôt que d'être forcée d'acheter à perte de l'énergie produite par les éoliennes d'Apuiat.
Hormis la déclaration vague du ministre Julien, les porte-parole de la Coalition avenir Québec ont toujours été très clairs sur l'intention de tirer un trait sur ce projet s'ils étaient portés au pouvoir. François Legault avait déclaré sans détour s'opposer à ce projet, dénoncé par le président d'Hydro. Éric Martel soutenait que le projet, s'il allait de l'avant, entraînerait une perte de 1,5 à 2 milliards pour la société d'État.
Juste avant les élections, l'ex-ministre de l'Énergie Pierre Moreau avait poussé pour qu'une entente de principe soit conclue entre Hydro et les autochtones. Hydro avait refusé de parler d'entente de principe, mais avait, dans un communiqué, indiqué que les échanges avec les Innus avaient finalement porté leurs fruits. Avant les élections, le critique caquiste en matière d'énergie, François Bonnardel, avait prévenu que devant l'absence de signature, le nouveau gouvernement l'annulerait sans autre forme de procès.
https://www.lapresse.ca/affaires/economie/energie-et-ressources/201810/29/01-5202167-cote-nord-quebec-abandonne-le-projet-eolien-apuiat.php

27/10/18Baie-Comeau appuie Apuiat
Baie-Comeau appuie le projet éolien Apuiat, dans le secteur de Port-Cartier. Elle l’a confirmé dans une résolution adoptée récemment par ses élus.
D’ici peu de temps les municipalités de la Côte-Nord devraient faire front commun à ce sujet, à l’invitation de la MRC de Sept-Rivières. « C’est un projet qu’il faut regarder Côte-Nord. On le fait ensemble », a expliqué le maire Yves Montigny, la semaine dernière, en séance du conseil municipal.
M. Montigny espère que le nouveau premier ministre du Québec, François Legault, réévaluera son opinion sur le dossier, lui qui, au cours des derniers mois, s’y était opposé.
« On espère que maintenant qu’il est premier ministre, il va prendre connaissance davantage de ce dossier-là », a souligné le premier magistrat de Baie-Comeau.
En s’appropriant davantage les tenants et les aboutissants du projet, M. Montigny espère un changement de cap de la part de M. Legault.
Le projet Apuiat est important pour l’économie de la région et pour les communautés autochtones, avec lesquelles les municipalités travaillent en complicité, a insisté le maire.
« Il faut qu’il (François Legault) tienne compte de la spécificité de la Côte-Nord. Ce qui m’inquiète, c’est que le gouvernement du Québec ne tienne pas compte de ça », a martelé M. Montigny. Selon lui, l’énergie qui serait produite par les éoliennes de la Côte-Nord aurait déjà trouvé preneurs, même à un tarif plus élevé. Le maire invite le premier ministre à venir s’asseoir avec les gens de la Côte-Nord, car il s’agit d’un projet porteur d’emploi, rappelle-t-il.
Audiences de la Régie
Par ailleurs, le maire et quelques représentants de la Ville de Baie-Comeau se préparent en vue des prochaines audiences de la Régie de l’énergie, qui s’amorceront à la fin du mois d’octobre, à propos de la fixation de tarifs et conditions de service pour l’usage cryptographique appliqué aux chaînes de blocs.
« La Ville de Baie-Comeau a des choses à revendiquer spécifiquement à la Régie de l’énergie », souligne le maire Montigny, en faisant notamment référence à l’insuffisance du bloc de 500 mégawatts (MW) rendu disponible au Québec pour les projets du secteur électro-intensif.
D’ailleurs, selon M. Montigny, il n’est même plus question de 500, mais bien de 300 MW puisque l’organisme a soustrait l’équivalent de l’énergie disponible dans les réseaux électriques propriété de municipalités, dont celui de Baie-Comeau.
On se souviendra que chez nous, les 15 MW libres ont été accordés au futur centre de traitement de données de GPU.ONE, dont les travaux d’aménagement se poursuivent dans un bâtiment que l’entreprise a acquis sur la rue William-Dobell.
Fait à noter, dans une entrevue accordée au Journal de Québec la semaine dernière, le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, indiquait au sujet des promoteurs du secteur de l’électro-intensif qu’il est « évident que l’on préfère vendre nos surplus d’électricité à cette industrie plutôt que de déverser de l’eau de nos barrages ».

https://www.lemanic.ca/baie-comeau-appuie-apuiat/
24/10/18Projet éolien des Îles-de-la-Madeleine : feu vert, malgré les risques financiers
La Régie de l'énergie approuve le contrat d'approvisionnement en électricité dans l'archipel. Cependant, si le réseau électrique de l'archipel est raccordé au continent par un câble sous-marin d'ici dix ans, comme prévu, le projet éolien ne sera pas rentable.
Un texte de Michel-Félix Tremblay
Le parc éolien de la Dune-du-Nord pourrait entraîner des pertes financières de 4,8 millions de dollars à Hydro-Québec dans l'éventualité d'une mise en service du projet de raccordement des Îles-de-la-Madeleine au réseau intégré en 2025, précise-t-on dans la décision rendue le 22 octobre, à propos de l'entente intervenue entre Hydro-Québec et la Régie intermunicipale de l'énergie de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
2025, c'est l'année où Hydro-Québec prévoit la mise en fonction d'un câble sous-marin entre le continent et l'archipel.
Actuellement, une centrale au mazout fournit l'électricité aux Madelinots, au coût de 22,01 ¢/kWh. Le contrat éolien prévoit une production en deçà de 15 ¢/kWh. C'est quand même cinq cents de plus que le coût moyen d'approvisionnement en énergie éolienne.
Par contre, lorsque les Îles seront raccordées au réseau d'Hydro-Québec par un câble, le coût d'approvisionnement sera encore plus bas.
Dans ce contexte, affirme la Régie de l'énergie, pour que le parc éolien de 6,4 mégawatts puisse représenter une économie, il faudrait que le cable sous-marin soit en fonction au plus tôt en 2028-2029.
Si c'est en 2030, la Société d'État économiserait 7,4 millions de dollars pendant toute la durée du contrat, soit jusqu'en 2039.
De l'avis de la Régie, cela n'est cependant pas suffisant pour rejeter la demande d'approbation du contrat, conclut le document.
Par contre, dès 2020, le parc éolien permettra de réduire l'émission de gaz à effet de serre de la centrale d'environ 13 %, soit 17 tonnes en équivalent co2 par année.
Le contrat va générer aussi des retombées d'environ 275 000 $ par année qui seront injectées dans le fonds de la Régie de l'énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, propriété des municipalités de la région.
Un projet contesté
En juillet, l'Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) avait émis de sérieux doutes sur la pertinence de ce projet.

Selon l'AMSÉE, le parc éolien n'est pas « énergétiquement requis » parce que le câble va répondre aux besoins énergétiques.
Le choix du site, un habitat protégé, inquiétait aussi l'association.
Les impacts probables du projet éolien sur la Dune-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine ont cependant été réduits, selon une nouvelle étude environnementale réalisée par les gestionnaires du projet.
Le parc éolien de la Dune-du-Nord devrait entrer en fonction en octobre 2019. Deux éoliennes de 3,2 mégawatts chacune fourniraient de l'électricité pendant 20 ans.
Il ne manque que les autorisations du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour entamer les travaux.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1131750/projet-eolien-iles-de-la-madeleine-regie-energie

24/10/18 : Éoliennes Belle-Rivière : trop tard
Les promoteurs du projet d’éoliennes Belle-Rivière se retrouvent, à quelques mois du début prévu de la construction, face à un autre obstacle. L’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) n’est plus valide puisque la construction n’a pas débuté dans un délai de trois ans.
L’autorisation devenait inopérante si la mise en chantier n’était pas lancée dans un délai maximal de trois ans. Selon la CPTAQ, « les conditions n’ont pas été réalisées dans les délais impartis ».
« Dans une lettre du 14 septembre 2018, Éoliennes Belle-Rivière inc. informe la Commission de l’état d’avancement du projet. La Commission estime que les points soulevés par la demanderesse ne donnent pas ouverture à une révision des décisions rendues puisqu’ils ne correspondent à aucune des situations prévues à l’article 18.6 de la Loi », peut-un lire dans un procès-verbal daté du 10 octobre 2018.
La Commission a informé la Coopérative Val-Éo qu’une nouvelle demande d’autorisation devra être soumise afin de réaliser le projet.
La Coopérative Val-Éo espère qu’il n’y aura pas de délais supplémentaires. « Il y a eu des démarches, cet été, pour s’assurer que nous interprétions bien l’avis. Selon notre interprétation, le délai de trois ans commençait au moment où nous avons fait une garantie bancaire à la CPTAQ, explique le directeur général de la Coopérative Val-Éo, Jean Lavoie. Dans le courant de l’année, nous avons reçu un avis voulant que le trois ans arrivait à échéance. Nous avons demandé une interprétation et nous avons reçu la réponse, la semaine dernière, jeudi », ajoute-t-il.
La Coopérative Val-Éo se retrouve devant l’obligation de présenter une nouvelle demande à la CPTAQ. Malgré cela, le directeur général a bon espoir d’être en mesure d’amorcer la construction, comme prévu, en 2019. M. Lavoie déplore le surplus de travail occasionné à cette période.
Une partie des fournisseurs de services est déjà informée du travail additionnel qui devra être fait par la Coopérative afin d’être en mesure d’amorcer, une bonne fois pour toutes, la construction du projet d’éoliennes Belle-Rivière. Certains producteurs qui sont directement touchés par le projet ont tous reçu l’avis de la CPTAQ.
Une rencontre d’information est prévue pour l’ensemble des membres le 12 novembre prochain.
Le projet d’éoliennes Belle-Rivière de la Coopérative Val-Éo n’en est pas à ses premiers accrocs, depuis son lancement, il y a une décennie.
Après avoir remporté l’appel d’offres en 2011, la production devait débuter en 2015.
Ensuite, la construction du projet devait débuter en 2016 avant d’être retardée à la saison estivale 2017.
En mai dernier, une résolution de contrôle intérimaire de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est a permis de modifier la hauteur maximale des éoliennes. Selon les dernières informations, la construction devait enfin débuter au printemps 2019.
Entre-temps, la Coopérative s’est retrouvée devant des pénalités de retard maximales de 480 000 $.
https://www.lequotidien.com/actualites/eoliennes-belle-riviere-trop-tard-d0fb25d4523e7c0fd68ab188843d9ab1

20/10/18Le parc éolien Viger-Denonville fête ses cinq ans😭
Les citoyens de Saint-Épiphane ont souligné samedi le cinquième anniversaire du parc éolien Viger-Denonville, qui amène des retombées économiques importantes dans la MRC de Rivière-du-Loup.
Des élus de la MRC et certains propriétaires qui accueillent le parc Viger-Denonville sur leurs terres étaient présents à l'événement organisé par Innergex, l'entreprise partenaire du parc, pour souligner cet anniversaire.
L'un des directeurs d'Innergex, Louis Robert, se réjouit de constater que le succès du parc, le premier parc éolien communautaire au Québec, ravit l’ensemble des acteurs économiques de la région.
Nous avons été des pionniers, on a ouvert le sentier. Et plus que ça, c’est un projet qui a inspiré et qui est devenu un modèle intéressant.Louis Robert, directeur principal du développement des partenariats et relations avec les communautés, Innergex
Le parc en a en effet inspiré d'autres; son modèle a été imité par les projets Nicolas-Riou et Témiscouata 1 et 2.
Par ailleurs, les retombées économiques entraînées par le parc Viger-Denonville dépassent les attentes.
Le projet a rapporté neuf millions de dollars aux communautés d’accueil, et un peu plus d’un million pour des projets structurants sur le territoire, selon le président du parc éolien, Michel Lagacé, qui est aussi préfet de la MRC de Rivière-du-Loup.

La Maison des soins palliatifs, le Carrefour d’initiatives populaires, la Manne Rouge [ont reçu du financement] notamment, et on a versé aux communautés locales l’équivalent de 7,5 millions de dollars, affirme M. Lagacé.
La CAQ en faveur, à certaines conditions
Le nouveau député caquiste de Rivière-du-Loup—Témiscouata, Denis Tardif, était également présent.
Bien que le premier ministre François Legault ait souvent critiqué le développement éolien, le député se dit pour sa part en faveur de projets comme celui de Viger-Denonville.
M. Tardif précise toutefois que ces projets doivent être rentables et ne pas entraîner de surplus énergétiques supplémentaires.
C’est la relation d’affaires qu’on doit établir parce que ce sont les Québécois qui paient toujours au bout de la ligne. Il faut gérer ces surplus-là, que ce soit dans le solaire, l’éolien ou l’hydraulique, avance-t-il.
Cette position du député a semblé rassurer les élus présents à l'événement.
D'après les informations de Jérôme Lévesque-Boucher
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1130969/parc-eolien-viger-riviere-loup-energie

19/10/18 : Le plus grand parc éolien en Saskatchewan se trouvera à Assiniboia

Une nouvelle centrale éolienne qui permettra de fournir de l'énergie renouvelable pour environ 90 000 résidences, selon SaskPower, sera construite près d'Assiniboia, dans le sud de la Saskatchewan. Il s'agit de la plus importante centrale d'énergie éolienne dans la province.
Un texte d'Andréanne Apablaza
SaskPower espère que la centrale éolienne Golden South sera en activité en 2021. Elle comprendra jusqu'à 60 éoliennes pour produire 200 mégawatts. Cela portera la capacité éolienne totale de SaskPower à plus de 600 mégawatts.
Selon le ministre de l’Environnement et responsable de SaskPower, Dunstin Duncan, ce parc éolien sera le plus important dans la province.
Le dernier grand parc éolien approuvé par le gouvernement provincial, le mois dernier, est de Blue Hill Wind, de l’entreprise Algonquin Power. Celui-ci produira 177 mégawatts d’énergie grâce à 56 éoliennes près de Herbert. Il fournira de l’énergie pour environ 70 000 ménages.
L’entreprise Potentia Renewables, qui se spécialise dans l’énergie renouvelable, a obtenu un contrat d’une durée de 25 ans après un processus d’appel d’offres entre 29 concurrents.
La société Potentia, établie à Toronto, appartient à la corporation Power Energy, une filiale de Power Corporation du Canada.
« L’énergie éolienne jouera un rôle important dans notre objectif de réduction de 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. L’énergie renouvelable ajoutée est un pas important dans la réalisation de cet objectif », a écrit le pdg de SaskPower, Mike Marsh.
Le prochain processus d’appel d’offres de Saskpower pour une nouvelle installation éolienne devrait commencer en 2019.
Le gouvernement prévoit que, d'ici 2030, l'énergie éolienne représentera 30 % de l'énergie de la province. Présentement, seulement 5 % de l'énergie de la province est produit par les éoliennes.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1130792/projet-eoliennes-assiniboia-saskatchewan-saskpower-potentia
18/10/18
Sa bataille pour défendre les données confidentielles des citoyens de L’Érable
Après avoir écrit avec Pierre Batellier son premier volume «Acceptabilité sociale : sans oui, c’est non» en 2017, la chercheuse Marie-Ève Maillé nous revient avec un second livre qui s’intitule «L’affaire Maillé : l’éthique de la recherche devant les tribunaux», également publié aux Éditions Écosociété.
Spécialisée dans l’évaluation des impacts sociaux des grands projets, médiatrice environnementale et professeure associée au CINBIOSE (Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’auteur raconte le récit de la saga judiciaire dans laquelle elle a été impliquée pour défendre les données confidentielles des citoyens de L’Érable en lien avec le projet éolien sur leur territoire.
À l’automne 2015, Marie-Ève Maillé est invitée à témoigner comme experte dans une action collective contre le projet éolien de l’Érable, dont elle a étudié les impacts sociaux dans le cadre de son doctorat. En acceptant l’invitation des citoyens, la jeune diplômée de l’UQAM était loin de se douter des péripéties judiciaires qui l’attendaient.
Visée par une ordonnance de la cour qui la force à remettre certains documents à l’entreprise, Marie-Ève Maillé décide de se battre pour préserver la confidentialité de ses données de recherche. Elle estime que c’est là son devoir éthique de chercheuse. Sans ressource, elle devra se démener pour trouver un avocat qui accepte de défendre gratuitement sa cause. Son université, qui l’avait abandonnée à son sort, finira par la soutenir à la suite de pressions et de dénonciations médiatiques.
La chercheuse a finalement gain de cause et n’aura pas finalement à remettre au promoteur Éoliennes de l’Érable les informations qu’elle avait recueillies auprès des 93 personnes de L’Érable qu’elle avait rencontrées pour sa thèse alors le juge Marc Saint-Pierre de la Cour supérieure du Québec, dans une décision rendue le 31 mai 2017, écrit que l’intérêt public l’emporte définitivement sur la recherche de vérité donnant suite aux faits nouveaux qui lui avaient été présentés rétractant ainsi le jugement qu’Il avait lui-même rendu le 13 janvier 2016 ordonnant à la chercheuse de remettre à l’entreprise ses données.
Mme Maillé estime que son histoire pour préserver la confidentialité de ses données mérite d’être connue. «C’est important de garder des traces de la bataille que j’ai menée pour éviter que ça arrive à d’autres chercheurs. Je souhaite également qu’elle suscite une réflexion dans les universités concernant le rôle qu’elles ont à jouer pour nous défendre. Enfin, il faut que les chercheurs sachent que les avocats ne peuvent avoir accès à ces données utiles sur une simple mise en demeure.»
«C’est un livre de 200 pages qui est facile à lire et qui a été écrit pour un large public», de conclure Mme Maillé qui a procédé au lancement de son volume, hier à Montréal.

https://www.lanouvelle.net/sa-bataille-pour-defendre-les-donnees-confidentielles-des-citoyens-de-lerable/
14/10/18 : Parc éolien Des Cultures: une consultation publique à Saint-Rémi et Saint-Michel

Deux consultations publiques auront lieu le 17 et 18 octobre, à Saint-Rémi et à Saint-Michel, en lien avec le projet de Parc éolien des Cultures.
Ce projet de construction de six à huit éoliennes à la frontière entre ces deux municipalités est mené par le promoteur Kruger Énergie, en collaboration avec Énergies durables Kahnawake.
Une première consultation aura lieu le 17 octobre, à 19 h, au centre communautaire de Saint-Michel, situé au 412, place Saint-Michel.
La seconde se tiendra le 18 octobre, à 19 h, au centre communautaire de Saint-Rémi, situé au 25, rue Saint-Sauveur.
Observations
Les personnes, groupes ou municipalités peuvent faire part au ministre de l’Environnement, par écrit, de leurs observations sur les enjeux que l’étude d’impact du projet devrait aborder, au plus tard le 2 novembre.
Pour ce faire, les observations peuvent être transmises au ministère de l’Environnement par le biais du registre public à l’adresse www.ree.mddelcc.gouv.qc.ca.
Pour obtenir plus d’information à propos du processus d’évaluation environnementale, il suffit de composer le 418 521-3933.
https://www.coupdoeil.info/parc-eolien-des-cultures-une-consultation-publique-a-saint-remi-et-saint-michel/
07/10/18Le projet éolien du lac Érié reçoit l’approbation du gouvernement américain 😲
Un examen commandé par le gouvernement fédéral américain pour le projet éolien Icebreaker sur le lac Erié, qui a duré plus de deux ans, n’a révélé aucun impact environnemental significatif. Le rapport indique que le projet n’affectera pas de manière significative les activités des oiseaux migrateurs.
Pas d’impact significatif sur les populations d’oiseaux migrateurs😏
Le Département américain de l’énergie a mené cet examen en coopération avec le Corps des ingénieurs de l’armée américaine, la Garde côtière américaine et d’autres entités fédérales.
Le 2 octobre 2018, les agences ont publié cette évaluation environnementale finale qui conclue par l’absence d’impact significatif.
« L’évaluation environnementale a évalué les impacts potentiels sur les oiseaux migrateurs et a conclu, principalement en raison de la petite taille du projet, qu’il y aurait des impacts à court et à long terme, mais que ces impacts seraient mineurs. Le projet proposé n’entraînerait aucun impact potentiel au niveau de la population sur les espèces d’oiseaux, » peut-on ainsi lire dans ce document.
http://les-smartgrids.fr/le-projet-eolien-du-lac-erie-recoit-lapprobation-du-gouvernement-americain/

06/10/18Un guide pratique veut faciliter l’emplacement de parcs éoliens 😠😨
Un guide pratique est en train d'être conçu avec le World Wildlife Fund pour aider les entrepreneurs qui veulent construire des parcs éoliens et des panneaux solaires en Saskatchewan.
L’outil en ligne permettrait d’identifier les meilleurs sites pour ces énergies renouvelables. Il aiderait aussi à minimiser l’impact environnemental et à améliorer les approches consultatives.
L’Université de la Saskatchewan, SaskPower et la First Nations Power Authority y participent.
Son but est de faciliter le succès de projets environnementaux, explique le professeur en développement durable de l’Université de la Saskatchewan, Greg Poelzer. En effet, dit-il, beaucoup de gens ne veulent pas voir de grandes éoliennes se dresser près de chez eux.
« Si l’on ne fait pas attention, l’énergie renouvelable risque de se transformer en même cible que les sables bitumineux, soit avec des manifestations de toutes sortes », soutient-il.
Les manifestants dénoncent notamment le risque que posent les éoliennes aux oiseaux migratoires.
D’après le World Wildlife Fund, la Saskatchewan et l’Alberta sont les provinces qui veulent augmenter le plus leurs énergies renouvelables au Canada.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1128321/guide-pratique-emplacement-parcs-eoliens

26/09/18Québec solidaire promet 1000 mégawatts éoliens de plus d'ici 2030
Québec solidaire entend augmenter considérablement la production d'énergie éolienne d'ici 2030. Selon le parti, l'électrification des transports entraînera une hausse de la demande au Québec.
Québec solidaire est le seul parti qui répond favorablement à l'Alliance des MRC de l'Est-du-Québec, qui a demandé aux principaux partis de s'engager, en faveur d'une nouvelle commande d'énergie éolienne de 300 mégawatts (MW).
Elle veut assurer la viabilité de cette industrie jusqu'au remplacement des infrastructures des parcs existants qui débutera en 2022.
Québec solidaire estime que le vaste plan pour sortir la province de « l'économie du carbone » rend nécessaire la création de nouveaux parcs éoliens d'ici 2030.
'On met tout en place pour favoriser l'utilisation des véhicules électriques où on augmente la quantité de bornes de rechange.' Carol-Ann Kack, candidate Québec solidaire, Rimouski
Ce vaste plan de soutien à la filière éolienne permettrait de créer 3000 emplois surtout dans les régions de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, prétend le parti.
Nationalisation de l'éolien
Le modèle d'affaires développé récemment, soit un partenariat entre des entreprises privées et des MRC serait abandonné. Québec solidaire donnerait le mandat à Hydro-Québec Production de développer et d'exploiter les nouveaux parcs éoliens.
"On veut que les populations locales retirent un maximum des revenus même si on parle de nationalisation et que ce ne serait pas les MRC qui seraient propriétaires." Carol-Ann Kack, candidate Québec Solidaire, Rimouski
Les autres partis demeurent timides
À date, les trois autres principaux partis n'ont pas pris des engagements précis à propos de la filière éolienne.
Le chef libéral Philippe Couillard a tout de même ouvert la porte à de nouveaux projets destinés à l'exportation.
Le Parti québécois s'est engagé pour sa part à soutenir la filière, mais « il manque certaines informations » pour répondre plus précisément à la demande de l'Alliance de l'Est, a confirmé le candidat péquiste dans Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

La Coalition avenir Québec a déjà affiché sa nette préférence pour le développement de nouveaux barrages hydroélectriques. La candidate caquiste dans Bonaventure, Hélène Desaulniers, a tout de même tenté de rassurer les travailleurs de la région en précisant que sa formation politique reconnaît l'importance de cette filière énergétique.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1126105/quebec-solidaire-promet-1000-megawatts-eoliens-de-plus-dici-2030

25/09/18 : Puits contaminés : un groupe demande à Doug Ford d'honorer ses promesses
Des résidents de Chatham-Kent qui affirment que l'eau de leurs puits a été contaminée par l'installation d'éoliennes près de chez eux demandent que l'enquête promise par Doug Ford en campagne électorale devienne réalité.
Les membres du groupe de défense de l'eau Water Wells First affirment que depuis son entrée en fonction le premier ministre est resté muet à ce sujet.
Beaucoup dans la communauté sont déçus et en colère. Nous nous attendions à ce que la promesse faite durant l’élection soit une priorité, soutient Kevin Jakubec, porte-parole du groupe.
M. Jakubec a demandé qu’une enquête sur la menace à la santé publique soit dirigée, comme l'avaient promis le premier ministre Doug Ford et le député de Lambton-Middlesex-London, Monte McNaughton.
"Nous devons nous pencher sur ce problème le plus tôt possible, parce que plus on retarde l’enquête, moins l’on a de chances de trouver une solution." Kevin Jakubec, porte-parole du groupe Water Wells First
Les élus ne donnent pas plus de détails
"Depuis bien avant les élections, nous promettons que nous allons aider ces gens," a déclaré M. McNaughton lors d’une entrevue avec CBC le 18 septembre 2018, lors du Concours international de labour.
"Nous sommes entrés en contact avec le médecin-hygiéniste de Chatham-Kent et commençons à revoir les données. Nous pourrons divulguer plus de détails dans quelques jours," soutient le député.
Le ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs n’a donné aucun détail supplémentaire malgré les demandes répétées de la part de CBC.
M. Jakubec, qui s’attendait à ce qu’une annonce soit faite lors du concours, mentionne qu’il est déçu de la façon dont le Parti progressiste-conservateur gère la situation.
Selon lui, le gouvernement provincial laisse de côté l’Ontario rural.
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Eau potable : plus de puits testés près d’un chantier de construction d’éoliennes
Projet d'éoliennes North Kent Wind : des résidents frustrés
Une enquête sur les dommages à la santé publique
Le ministère de l'Environnement a étudié la question en 2017 en réalisant une étude.
Les résultats de ces recherches montrent qu’il y avait bel et bien un changement de la qualité de l’eau, mais que la construction des éoliennes n’était pas en cause.
Plusieurs résidents, en février 2018, ont contesté les résultats de l'étude.
"De l’eau souillée n’est certainement pas plaisante à regarder, mais selon le bureau du médecin-hygiéniste de Chatham-Kent, l’absence de contamination bactérienne fait en sorte que l’eau ne représente pas un danger pour la santé." Le Ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs
M. Jakubec soutient que les dangers pour la santé que représente l’eau souillée doivent être étudiés plus en profondeur.
À lire aussi :
Au pays de l'eau noire
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1125992/puits-contamines-un-groupe-demande-a-doug-ford-dhonorer-ses-promesses

09/09/18Une énergie éolienne rentable sur la Côte-de-Beaupré 😠😠
Au moment où la viabilité de l'énergie éolienne fait l'objet d'un débat au Québec, le projet des Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré, sur la Côte-de-Beaupré, semble plus rentable que les estimations prévues.
Un texte de Jean-François Nadeau
Les Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré représentent le plus important parc éolien en puissance au Canada. Au total, 164 éoliennes, pouvant alimenter 65 000 foyers en électricité durant un an, ont été installées au sommet des montagnes, sur les terres du Séminaire de Québec, à une vingtaine de kilomètres au nord de Saint-Tite-des-Caps.
Selon Boralex, l'entreprise qui exploite les installations, le site comporte plusieurs avantages.
« L'exploitation forestière fait en sorte qu'il y a déjà énormément de chemins existants dans la forêt que l'on peut utiliser. Il vente constamment et les lignes d'Hydro-Québec sont à proximité », explique le directeur du développement et des acquisitions de Boralex, Rafael Bourrellis.
Les revenus au rendez-vous
La MRC de la Côte-de-Beaupré est partenaire de la 3e phase du projet et est donc propriétaire, à 49 %, de dix éoliennes. La MRC prévoyait, au départ, obtenir un million de dollars par année en redevances, sur 20 ans. Pour l'instant, les revenus représentent plutôt 1,8 million de dollars par année, qui servent à financer des projets des municipalités de la Côte-de-Beaupré.
« On parle, par exemple, de parcs riverains au fleuve Saint-Laurent, explique le directeur général de la MRC, Michel Bélanger. On investit autour du mont Sainte-Anne au niveau de différentes activités, des pistes cyclables. On investit aussi comme partenaires dans un centre de congrès. On aide également des organismes communautaires. »
Une trentaine de personnes travaillent en permanence aux Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré. Ils sont entre autres responsables de la maintenance des équipements.
Une énergie rentable?
L'énergie éolienne est souvent remise en question en raison de ses coûts de production. Rafael Bourrellis affirme que la question était valable il y a 10 ans, mais que la donne a beaucoup changé depuis.
« Aujourd'hui, les améliorations technologiques font en sorte que c'est la source la moins chère de production d'énergie au Québec et d'ailleurs presque partout dans le monde. L'énergie éolienne coûte moins cher aujourd'hui à produire que la nouvelle hydroélectricité », avance-t-il.
Plusieurs s’interrogent aussi sur la nécessité de produire de l'énergie éolienne alors qu’Hydro-Québec accumule les surplus énergétiques.
Rafael Bourrellis soutient qu'il y a une forte demande dans le nord-est des États-Unis pour l'électricité produite par le vent. Elle se vend plus cher que l'hydroélectricité parce qu'elle est considérée comme plus verte par nos voisins du sud. Boralex prévoit aussi une augmentation de la demande, à moyen terme, au Québec.
« L'industrie des blockchains veut s'implanter au Québec et requiert de grandes quantités d'énergie, souligne-t-il. Même Hydro-Québec a fait des représentations à la Régie de l'énergie, pour expliquer qu'elle n'était pas capable d'alimenter toute la demande d'énergie qui était requise pour les blockchains. »

Des inconvénients décriés
Mais tout n'est pas rose pour les Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré. Un recours collectif doit être entendu en avril 2019 concernant les phases un à trois. Les requérants se plaignent du bruit, de la poussière et du passage de nombreux camions, surtout durant la construction.
Boralex assure que si d'autres phases sont ajoutées, dans l'avenir, elles vont se faire différemment. « Pour les prochaines phases de développement, ce qu'on a proposé, c'est un nouveau chemin d'accès, totalement inhabité, pour justement éviter cet impact-là », soutient Rafael Bourrellis.
Les Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré occupent présentement environ 10 % des 1 600 kilomètres carrés des terres du Séminaire de Québec. Boralex estime qu'il y aurait un potentiel, à long terme, pour doubler la production d'électricité sur le site.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1122458/energie-eolienne-cote-de-beaupre

07/09/18La candidate libérale dans La Mitis se positionne en faveur de l’éolien 😠😠
La candidate libérale dans Matane-Matapédia et La Mitis, Annie Fournier, affirme que son parti appuiera les futurs parcs éoliens.
Mme Fournier, qui explique s'être entretenue avec les préfets du Bas-St-Laurent lors de la conférence de presse organisée par l’Alliance de l’Est sur le développement éolien,affirme que le message du PLQ quant à la pérennité de l’industrie de l’énergie dans la région est clair. « Nous devons continuer la diversification des sources d’énergie en appuyant les futurs parcs éoliens. Cette industrie est un vecteur de développement économique pour nos régions, représentant plus de 5 000 emplois au Québec, permettant le développement d’une expertise et offrant aux municipalités des redevances qui peuvent les aider à diversifier leurs sources de revenus »
Développement économique

En lien avec ses années de travail à la SADC de la Matanie, la candidate libérale souhaite miser sur le développement économique de la région Mitis, Matapédia et Matanie par la création d’emplois de qualité : « C’est la priorité qui ressort clairement de mes échanges avec les dirigeants d’entreprise et leurs employés. La création d’emplois de qualité est vitale afin d’offrir à de jeunes familles la chance de bien vivre dans notre beau coin de pays et d'ainsi assurer l’avenir de la région », mentionne Mme Fournier.
Mme Fournier indique qu’elle continuera sa tournée de commerces lors des prochains jours, en plus de déposer officiellement son bulletin de candidature auprès du Directeur de scrutin.
https://www.lavantage.qc.ca/article/2018/9/7/la-candidate-liberale-dans-la-mitis-se-positionne-en-faveur-de-l-eolien

01/09/18 : L’apport de l’éolien à la vitalité de nos régions  😠😠

Depuis plusieurs années, l’énergie éolienne est la cible de critiques, parfois virulentes, celles-ci allant de l’appauvrissement des citoyens québécois à une gestion électoraliste du développement régional. Malheureusement, cette analyse de l’industrie éolienne ignore les motifs qui sous-tendent son développement et ne traite pas des retombées économiques locales significatives pour les communautés, de même que l’état actuel de la production d’électricité provenant des éoliennes. ...
https://www.lesoleil.com/opinions/point-de-vue/lapport-de-leolien-a-la-vitalite-de-nos-regions-3dc5778f800088e25203fe127aeffcea


22/08/18Parc éolien Des Cultures: le projet prévu à Saint-Cyprien relocalisé à Saint-Rémi et Saint-Michel
Le parc éolien qui devait voir le jour à Saint-Cyprien pourrait être érigé à Saint-Rémi et à Saint-Michel. Le promoteur d’origine, Énergies durables Kahnawake (EDK), s’est allié avec Kruger Énergie, qui opère déjà des éoliennes dans ce secteur. Leur projet, dont la construction pourrait débuter en 2021, représente un investissement de 70 M$.
Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, Pierre Moreau, en a fait l’annonce le 17 août. Ce nouveau partenariat entre EDK et Kruger Énergie permettra la construction de 6 à 10 éoliennes, selon le type d’éoliennes choisies, d’une puissance totale pouvant atteindre 24 mégawatts (MW). Le chantier durera entre 4 et 6 mois. EDK a obtenu un prêt avec intérêts de 5,7 M$ de la part d’Investissement Québec pour le paiement de sa mise de fonds, rappelle Catherine Poulin, attachée de presse du ministre Moreau.
Leur projet, le Parc éolien Des Cultures, est issu du bloc de 250 MW destiné à des projets autochtones de l’appel d’offres lancé par Hydro-Québec en 2009.
«C’est une bonne nouvelle à plusieurs points de vue, indique la mairesse de Saint-Rémi, Sylvie Gagnon-Breton. Juste pour les deux villes, l’estimation des retombées est de 180 000 $ par année. Ils emploient aussi plusieurs fournisseurs locaux. Ça aussi c’est un plus.»
Présentement, Saint-Rémi reçoit 60 000 $ annuellement de la part de Kruger Énergie pour les 10 éoliennes situées sur son territoire.
Kruger Énergie opère déjà un parc de 101,2 MW, qui compte 44 éoliennes dans les municipalités de Saint-Rémi, Saint-Michel, Saint-Isidore, Saint-Philippe et Saint-Constant. Ce parc est en fonction depuis le 1er décembre 2012.
Retombées
Des redevances annuelles seront versées aux deux municipalités et aux propriétaires qui accueilleront une ou plusieurs éoliennes sur leur terre, pendant 20 ans.
Saint-Rémi et Saint-Michel se partageront en moyenne 180 000 $ par année pendant cette période, en fonction du nombre d’éoliennes qui se trouveront sur leur territoire respectif.
Les redevances totales versées aux propriétaires terriens s’élèveront à environ 165 000 $ par année, indique Jean Roy, vice-président principal et chef de l’exploitation chez Kruger Énergie.
Au total, les municipalités se partageront environ 3,6 M$, tandis que les propriétaires toucheront environ 3,3 M$, ce qui représente près de 7 M$ en redevances versées pendant la période d’exploitation, estime M. Roy.
En plus des éoliennes, un réseau collecteur, des chemins d’accès ainsi qu’un poste de transformation électrique seront construits. «Pendant la construction, nous allons dépenser entre 8 M$ et 10 M$ localement, avec la construction de routes et l’excavation», précise Jean Roy.
Ce chantier permettra la création de 40 à 50 emplois. De 2 à 4 emplois permanents seront aussi créés pendant la période d’exploitation.
C’est une très bonne nouvelle. Kruger est une compagnie responsable. Les terres et les maisons n’ont pas été dévaluées, et c’est de l’énergie verte. Si on veut vendre de l’électricité, il faut en avoir à vendre.
Jean-Guy Hamelin, maire de Saint-Michel
Site
En 2014, Kruger Énergie avait soumis un second projet auprès d’Hydro-Québec, mais l’entreprise n’avait pas été choisie lors de cet appel d’offres.
Kruger avait alors conclu des ententes avec une quinzaine de propriétaires, qui sont toujours en vigueur aujourd’hui. Les sites visés sont situés au bout des terres situées entre la rue Principale à Saint-Michel, et le rang Saint-Paul à Saint-Rémi, et entre le rang Nord et le chemin Pié.
Il faut préciser qu’il s’agit d’un plan préliminaire, puisqu’une demande devra d’abord être adressée à la Commission de protection du territoire agricole afin d’obtenir une autorisation de construire des éoliennes en zone agricole. Puis, le ministère de l’Environnement pourrait donner le mandat au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) de tenir une consultation publique.

Selon le plan préliminaire présenté par le partenariat Kruger-EDK, les éoliennes du projet Parc éolien Des Cultures pourraient être situées entre la rue Principale à Saint-Michel, et le rang Saint-Paul à Saint-Rémi, et entre le rang Nord et le chemin Pié.
Acceptabilité sociale
Ce projet remplace celui qu’EDK voulait construire à Saint-Cyprien-de-Napierville, mais qui n’a jamais reçu l’accord de la population. À la suite des audiences du BAPE, celui-ci recommandait que le projet soit complètement revu, estimant qu’un tel projet devait absolument obtenir l’adhésion de la communauté d’accueil, ce qui n’était pas le cas à Saint-Cyprien.
Jean Roy assure que son groupe va porter une attention particulière à l’opinion des citoyens avant toute chose.
«Nous allons consulter la population dans les prochaines semaines, avant de soumettre notre étude d’impacts environnementaux, assure M. Roy. On prévoit aussi qu’il va y avoir un BAPE. Nous avons tenu 25 assemblées publiques lors de notre premier projet.»
Les éoliennes que l’on peut voir à Saint-Rémi mesurent 98 mètres de haut. Celles qui pourraient s’ajouter n’ont pas encore été choisies, mais elles auraient environ la même envergure, indique Jean Roy.
«La MRC exige une distance minimale de 750 mètres entre les éoliennes et les résidences, dit M. Roy. Dans notre premier projet, nos éoliennes se situent en moyenne à 1 km des résidences et ce serait la même chose avec ces éoliennes.»
Ce dernier affirme n’avoir reçu aucune plainte de la part des citoyens depuis la mise en service du parc éolien en 2012.
«Une fois que les gens ont accès et qu’ils voient par eux-mêmes, ça répond aux inquiétudes qu’ils peuvent avoir», précise M. Roy
(Avec la collaboration de Jacques Larochelle)
https://www.coupdoeil.info/parc-eolien-cultures-projet-prevu-a-saint-cyprien-relocalise-a-saint-remi-saint-michel/


20/08/18Le fiasco de l’éolien
Avec le projet parrainé par les Innus de la Côte-Nord, le dossier de l’éolien refait surface. Il est malheureux que les Innus se retrouvent désormais en plein coeur d’une controverse. Lancée sans grande réflexion et sans véritable analyse quant à sa pertinence chez nous, la filière éolienne n’aurait jamais dû y voir le jour. Notamment dans le sud du territoire, comme c’est le cas. Allez rencontrer les citoyens qui ont des moulins à vent plantés à quelques centaines de mètres derrière leur maison, et vous verrez que l’accueil est loin d’être positif. Le dossier de l’éolien est un fiasco sur toute la ligne. Financier d’abord : il va nous coûter des milliards à terme, comme on le sait avec certitude depuis le rapport de la Vérificatrice générale. Social ensuite : on a érigé ces structures dans les régions habitées, le plus souvent au mépris des citoyens. Sauf de rares exceptions, les retombées économiques sont insignifiantes et les emplois directs rares. À l’origine de la mise en oeuvre de l’éolien, on a invoqué la nécessité de diversifier les sources d’énergie. Diversifier pourquoi ? Rien ne le justifiait. Au royaume de l’hydro-électricité, il était inutile de recourir à d’autres sources d’énergie. Dehors le nucléaire comme on l’a fait avec Gentilly, pas de centrales au gaz ni au charbon. L’éolien oui, mais pour des communautés très isolées, loin des lignes de transport, ou pour des mines du Grand Nord, par exemple. Un des endroits où des éoliennes auraient été pleinement utiles, c’est aux îles de la Madeleine : l’archipel n’est pas desservi par le réseau conventionnel et, c’est bien connu, le vent y est constant toute l’année. Or, une vieille éolienne rouille dans le décor, et ce sera, semble-t-il, le dernier endroit où on en érigera deux nouvelles sous peu. En matière d’énergie, il faut prioriser les options. D’abord, l’économie. L’énergie non produite et non consommée restera toujours la moins chère et la plus écologique. Ensuite, l’hydro-électricité si la ressource eau est disponible : sécuritaire et propre, la moins dommageable à l’environnement. C’est le cas au Québec. Ensuite, le solaire et l’éolien, ou les deux, selon le contexte climatique. Ultimement, les énergies fossiles et le nucléaire. En ayant recours à l’éolien, le Québec a fait fausse route sur toute la ligne, tant du point de vue proprement énergétique, environnemental que social.
https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/534857/lettres-le-fiasco-de-l-eolien
18/08/18Un projet éolien «oublié» refait surface en Montérégie
Après celui d'Apuiat, sur la Côte-Nord, un autre projet de parc éolien « oublié » refait surface, cette fois en Montérégie. Le gouvernement québécois a annoncé hier son feu vert attendu depuis longtemps par les promoteurs de ce projet Énergies Durables Kahnawà:ke, entreprise mohawk qui veut installer une dizaine d'éoliennes dans la région de Napierville.
Ce projet, issu d'un appel d'offres d'Hydro-Québec qui remonte à 2009, a été farouchement combattu par des résidants de Saint-Cyprien, qui s'étonnaient que la nation mohawk veuille installer ses éoliennes chez eux plutôt que sur leur réserve.
Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement avait conclu au manque d'acceptabilité sociale du projet.
Le projet initial a été revu, a fait savoir hier le ministre de l'Énergie et des Ressources, Pierre Moreau, dans un communiqué. « Une bonne solution a été trouvée afin de réaliser le projet porté depuis des années par Énergies Durables Kahnawà:ke », a-t-il dit.
Énergies Durables Kahnawà:ke s'est associé à un nouveau partenaire, Kruger Énergie. Leur projet prévoit l'installation de 6 à 10 éoliennes d'une capacité totale de 24 mégawatts qui nécessitera un investissement de 70 millions de dollars. L'électricité produite sera vendue à Hydro-Québec pendant 20 ans. La mise en service est prévue pour 2021.

PROJET DÉPLACÉ
Le projet se réalisera autour de Saint-Rémi plutôt qu'à Saint-Cyprien, a précisé Jean Roy, chef de l'exploitation de Kruger Énergie, qui exploite déjà un parc éolien dans cette région.
« C'est à côté de notre projet, où on a une bonne expérience et où les gens nous connaissent. »
- Jean Roy, de Kruger Énergie
Parce que le projet a été déplacé, les promoteurs devront refaire des études d'impact et peut-être se soumettre à un nouvel examen par le BAPE.
Le projet de la nation mohawk est le seul projet d'une communauté autochtone qui est issu d'un appel d'offres. Les deux autres, Mesgi'g Ugju's'n, de la nation micmaque de Gaspésie, et Apuiat, des Innus de la Côte-Nord, sont chacun le résultat d'un contrat de gré à gré conclu par le gouvernement et les autochtones.
Le parc éolien Mesgi'g Ugju's'n est en marche depuis décembre 2016. Celui d'Apuiat vient de soulever la controverse, après que le président d'Hydro-Québec eut soulevé des doutes sur sa rentabilité pour toutes les parties impliquées, soit Hydro-Québec, les Innus et leur partenaire Boralex.
DES PERTES DE 2,5 MILLIARDS
Le coût de l'énergie qui sera produite par Énergies Durables Kahnawà:ke et Kruger Énergie en Montérégie n'a pas été rendu public, ni celui du projet Apuiat. On sait toutefois que l'énergie éolienne coûte plus cher à Hydro-Québec que son prix de vente et que la société d'État n'a pas besoin d'énergie supplémentaire en raison de ses surplus importants.
Même si l'obligation faite par le gouvernement à Hydro-Québec de continuer d'acheter de l'énergie, dont elle n'a pas besoin, est dénoncée depuis longtemps par les économistes qui s'intéressent à la question, le dernier rapport de la vérificatrice générale a relancé la controverse.
Les achats d'énergie inutile ont coûté 2,5 milliards à Hydro-Québec depuis 2009, a calculé la vérificatrice générale.
L'éolien au Québec
Cinq appels d'offres d'Hydro-Québec entre 2003 et 2015
Deux ententes de gré à gré avec le gouvernement et des communautés autochtones
Total : 3879 mégawatts installés
Puissance totale du réseau d'Hydro-Québec : 36 900 mégawatts
http://www.lapresse.ca/affaires/economie/energie-et-ressources/201808/18/01-5193441-un-projet-eolien-oublie-refait-surface-en-monteregie.php

17/08/18Une commission d’enquête sur l’éolien s’impose
Une multitude de questions s’imposent concernant cette nébuleuse politique de promotion des centrales éoliennes. Au départ, pourquoi a-t-on interdit à Hydro-Québec de réaliser elle-même ces projets éoliens comme elle le fait pour tous ses autres projets de postes, de lignes et de barrages, et ce, malgré l’appui massif des syndicats ? À qui étaient réservés ces projets ?
Comment expliquer cette hystérie soudaine du gouvernement Couillard à réaliser sans faute un dernier projet éolien avant de perdre le pouvoir ? Comment expliquer le réveil soudain du président du conseil d’administration d’Hydro-Québec ?
Comment se fait-il que seuls les projets éoliens soient proposés et approuvés par le ministère de l’Énergie plutôt que par Hydro-Québec ? Hydro-Québec n’a jamais eu de mandat de développement régional et, de par sa loi, l’utiliser à cette fin est illégal pour des raisons évidentes de patronage politique.
On comprend les maires de Matane et de Gaspé de tenir à leur usine, mais que reçoivent réellement les autres municipalités en échange du massacre de leur environnement ? Prétendre que l’on développe l’économie des régions avec l’éolien, c’est prétendre que la Gaspésie préférerait encore s’empêtrer de moulins à vent plutôt que de recevoir ce milliard annuel dépensé pour acheter de l’énergie éolienne. Évidemment, on s’est gardé de consulter les décideurs de la Gaspésie sur le choix de l’éolien, en lieu et place de 1 milliard par année.
L’éolien est-il vraiment une énergie verte ? Sachant qu’une centrale éolienne ne produit son énergie qu’environ de 20 à 24 % du temps, dans les meilleurs cas, alors qu’une centrale hydroélectrique opère de 60 à 70 % du temps, et ce, lorsque requis, il faudrait « planter » environ 7000 éoliennes de 400 pieds de hauteur dans Montréal pour remplacer la seule centrale de Beauharnois, ou environ 1700 autres dans Laval pour remplacer la centrale de Carillon. C’est vert, ça ?
Comment expliquer qu’une somme de l’ordre de 1 milliard de dollars, soit 40 % des profits d’Hydro-Québec, soit « réservée » (ou détournée ?) à l’achat d’énergie éolienne qui ne représente que de 2 à 3 % de l’énergie vendue ? (hydroélectricité : 45 000 MW à 60 % du temps c. éolien : 3500 MW à 20 % du temps).
Comment justifier que l’on essaie de vendre à 4¢/kWh, aux États-Unis, pour vingt ans, cette énergie qui nous coûte 11¢ ? On comprend que monsieur Couillard y soit si bien reçu. Or, il existe une multitude de projets hydroélectriques beaucoup moins dispendieux… et plus durables.
Comment expliquer que le marché semble limité à ce point à certains promoteurs locaux puisque l’on ne voit jamais soumissionner des compagnies étrangères autrement plus compétentes ? Quels sont les actionnaires de ces entreprises bien locales ?
Au cours de cette commission d’enquête sur le secteur éolien qui s’impose, on pourra toujours remettre en question la justification de cette centrale au gaz de Bécancour qui n’a presque jamais servi malgré le fait qu’une somme approchant les 2 milliards y ait été engloutie jusqu’à maintenant, avec les mêmes intervenants.

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/534720/une-commission-d-enquete-sur-l-eolien-s-impose

11/08/18Projet éolien Apuiat: un chef innu dénonce «un triste spectacle»
« Les chefs sont furieux. » Cinq jours après avoir reçu la missive du grand patron d'Hydro-Québec, qui remettait en doute la viabilité du projet éolien Apuiat, les neuf chefs de la nation innue ne décolèrent pas et, surtout, ils peinent à s'expliquer la tempête politique dans laquelle ils se disent plongés contre leur gré depuis une semaine.
« On peut dire que c'est un triste spectacle », se désole le chef de la communauté innue d'Essipit sur la Côte-Nord, Martin Dufour. La nation innue est sortie vendredi de son mutisme en accordant une entrevue à La Presse. « Politiser le projet, ce n'est pas notre but. Ça fait trois ans qu'on travaille là-dessus, et ça devient un enjeu électoral ? C'est déplorable. »
Martin Dufour et ses homologues de la Côte-Nord ne sont pas tendres à l'endroit du président-directeur général d'Hydro-Québec, Éric Martel, qui fait preuve, selon eux, d'« un manque total de respect envers leur nation » en se plaçant entre les Innus et le gouvernement, qui consolident « une relation de nation à nation » depuis des années.
Les chefs innus ont répliqué vendredi en envoyant à leur tour une lettre adressée à M. Martel dans laquelle ils expriment « colère et déception » quant à son intervention. « Vous sous-entendez que vous seuls êtes en mesure d'évaluer ce qui constitue un projet structurant pour nos communautés alors que c'est à nous d'en juger », écrivent-ils.
« En remettant en question [...] le projet dans son ensemble, vous ne vous ingérez pas uniquement dans la gouvernance de notre projet et dans celle de nos communautés, mais également dans une relation de nation à nation qui n'est pas de votre ressort. »
- Extrait de la correspondance signée des neuf chefs innus que La Presse a obtenue
En entrevue, le chef Dufour va plus loin. « On ose croire que le conseil d'administration d'Hydro-Québec n'appuie pas une position aussi rétrograde à l'égard des relations que l'on doit aussi entretenir entre la société d'État et les Premières Nations », lance le chef de la communauté, située à quelques kilomètres de Tadoussac.
PROJET ATTENDU 😱😱
Évalué à plus de 600 millions, le projet Apuiat prévoit l'installation d'un parc éolien d'une puissance de 200 mégawatts dans le secteur de Rivière-Pentecôte, municipalité près de Port-Cartier. La phase de construction s'accompagnerait de la création de quelque 400 emplois. Sur la Côte-Nord, le projet piloté par les Innus fait l'unanimité au sein des villes et des collectivités.
Le parc Apuiat est sur la table à dessin depuis 2015 alors que le bloc énergétique a été accordé à la nation innue par Québec pour la réalisation d'un projet éolien communautaire. Cette portion d'énergie a été la dernière cédée sur le bloc de 4000 mégawatts accordé dans le cadre de la stratégie énergétique 2006-2015 pour la mise en valeur de la filière éolienne.
« Pourquoi nos 200 mégawatts font-ils autant de vagues ? Les 3800 autres n'en font pas. »
- Martin Dufour, chef de la communauté innue d'Essipit, sur la Côte-Nord
Dans sa lettre du 6 août, Éric Martel affirme que le contrat d'achat d'électricité « actuellement envisagé » avec le projet Apuiat entraînerait des pertes financières estimées entre 1,5 et 2 milliards pour la durée du contrat de 25 ans.
Pour la nation innue, les estimations du grand patron d'Hydro-Québec sont incompréhensibles. « On aimerait que vous lui posiez la question, parce que [...] on a quand même des gens d'expertise, autour de la table, et ils essayent de décortiquer ses chiffres. Personne ne les comprend », soutient M. Dufour, qui rappelle que l'entreprise Boralex est le partenaire du projet.
M. Martel soulève aussi des craintes sur la question des retombées réelles pour la nation innue, qui pourraient être « faibles ou inexistantes » à la lumière « des données recueillies à ce jour ». Pour leur part, les Innus réaffirment qu'ils toucheront « plus de 50 % des bénéfices » liés au projet par la création d'une société en commandite.
« On a fait nos devoirs, on a lancé un appel d'offres [...] Boralex avait le meilleur projet, le plus économique, le plus rentable », clame Martin Dufour. Les Innus voient d'ailleurs dans l'appui fort manifesté par le gouvernement libéral un signe que le projet Apuiat tient la route. « Ça dit que notre projet est viable, qu'il est bon », tranche le chef Dufour.
Malgré la tension des derniers jours, les Innus assurent qu'ils sont prêts à s'asseoir dès lundi avec Hydro-Québec pour négocier le contrat d'achat d'électricité. « Il ne manque pas grand-chose pour clore le dossier », affirme M. Dufour. La nation innue entrevoit aussi avec la conclusion d'une entente, une occasion « de réconciliation » avec Québec et Hydro.
« On est une nation fière. On commence à s'impliquer, on veut participer au développement. C'est une occasion incroyable pour nous », lance-t-il. Par le passé, Hydro-Québec a conclu plusieurs ententes avec les Innus pour la réalisation des projets hydroélectriques, mais c'est la première fois qu'ils seraient les maîtres d'oeuvre d'un projet énergétique sur la Côte-Nord.
http://www.lapresse.ca/affaires/economie/energie-et-ressources/201808/10/01-5192700-projet-eolien-apuiat-un-chef-innu-denonce-un-triste-spectacle.php

10/08/18Le projet de parc éolien APUIAT divise encore au Québec
L'Association canadienne de l'énergie éolienne plaide en faveur du projet éolien APUIAT tandis que l'Institut économique de Montréal souhaite que Québec soupèse bien sa décision avant de lancer les travaux. Ces réactions viennent après la sortie d'Hydro-Québec, plus tôt cette semaine, qui affirmait douter de la rentabilité du projet.
Selon l'industrie, le Québec demeure à court de son objectif de 4000 mégawatts (MW) d'énergie éolienne, prévu par la Stratégie énergétique 2006-2015.
Les 200 MW originalement attribués à Hydro-Québec Production permettraient d'atteindre cet objectif, selon l'association.

L'Association canadienne de l'énergie éolienne invite toutes les parties impliquées dans les négociations entourant le projet éolien Apuiat à s'entendre.
Elle cite un récent rapport de la firme Aviseo Conseil, qui démontre que ce sont près de 120 millions de dollars annuellement qui sont versés dans les collectivités du Québec grâce à l'exploitation de parcs éoliens sur leurs territoires.
Ne pas alourdir le fardeau fiscal
L'Institut économique de Montréal (IEDM) implore le gouvernement de ne pas obliger Hydro-Québec à aller de l'avant avec le projet de parc éolien à Port-Cartier s'il ne s'avère pas rentable.
L'IEDM affirme que ce projet pourrait engendrer des pertes de plus de 2 milliards de dollars.
L'institut ajoute que le coût de production moyen de l'énergie éolienne est supérieur à son prix moyen de vente par la société d'État.
Le président directeur général de l'IEDM, Michel Kelly-Gagnon, déplore que la réalisation d'un tel projet puisse alourdir le fardeau fiscal des Québécois.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1117500/parc-eolien-port-cartier-hydro-quebec

02/08/18Les parcs éoliens de Gros-Morne et Baie-des-Sables passent aux mains d'Innergex
Cinq parcs éoliens de la Gaspésie, dont ceux de Gros-Morne et Baie-des-Sables, passent aux mains du géant Innergex à la suite d'une transaction estimée à 630 millions de dollars.
Les parcs éoliens visés sont ceux de Gros-Morne, Baie-des-Sables, Carleton-sur-Mer, l'Anse-à-Valleau et Montagne sèche situé à Cloridorme et Petite-Vallée. Concrètement, Innergex a fait l'acquisition des parts de l'entreprise TransCanada dans les cinq parcs éoliens appartenant à Cartier. Avec les parts qu'Innergex détenaitt déjà dans les parcs de Cartier, l'entreprise devient l'unique propriétaire et exploitant.
« En faisant l'acquisition de la participation de TransCanada dans les parcs éoliens Cartier, non seulement nous ajoutons 366 mégawatts de puissance mais nous accueillons également une équipe dotée d'une expertise unique nous permettant de faire progresser nos projets futurs », explique le chef de direction d'Innergex, Michel Letellier. Ainsi, les 46 employés actuellement à l'emploi de TransCanada seront intégrés à l'équipe d'Innergex.
À sa fondation en 1990, Innergex s'était donnée comme mission de développer des barrages hydroélectriques un peu partout à travers le Québec. Ce n'est qu'en 2004 que la filière éolienne s'est ajoutée au portefeuille d'Innergex avec la création de Cartier, une co-entreprise développée avec TransCanada spécifiquement pour le marché gaspésien. De 2006 à 2012, les cinq parcs éoliens impliqués dans la transaction ont été érigés, le premier étant celui de Baie-des-Sables en 2006. L'entreprise a ensuite fait l'acquisition de plusieurs installations éoliennes en France et au Chili. « La transaction d'aujourd'hui et nos autres projets en développement nous permettront d'atteindre les 2 500 mégawatts d'énergie nette d'ici 2020 », conclut Michel Letellier.
Du côté de TransCanada, on explique que cette transaction de 630 M$ arrive à point pour l'entreprise qui a d'autres projets de développement. « Ça nous permet de profiter de la haute valeur des installations éoliennes sur le marché actuellement. Cette somme sera redéployé dans nos projets qui sont sur le point de se concrétiser », explique le chef de direction de TransCanada, Russ Girling.
https://www.lavantagegaspesien.com/actualites/economie/2018/8/2/les-parcs-eoliens-de-gros-morne-et-baie-des-sables-passent-aux-m.html


26/07/18 : Projet éolien Apuiat: quand le débat politique s'en mèle
La Nation Innue tient à faire la déclaration suivante au sujet du projet éolien Apuiat dans la foulée de la publication du communiqué de presse émis le 19 juillet dernier par la Coalition Avenir Québec (CAQ), et des récentes informations véhiculées par certains médias au cours des derniers jours.
En décembre 2015, le Gouvernement du Québec a posé un geste de réconciliation historique avec la Nation Innue en lui confiant la réalisation du dernier 200 MW de sa stratégie énergétique 2006-2015, lui permettant ainsi de réaliser un projet d’énergie renouvelable porteur d’un point de vue économique et social.
Comme le mentionne le vérificateur général du Canada dans son rapport du printemps 2018, « le bien-être socio-économique des membres des Premières Nations vivant dans les réserves a tendance à être considérablement inférieur à celui des autres Canadiens ». Le projet éolien Apuiat, qui serait situé sur le territoire traditionnel (Nitassinan) de la Première Nation de Uashat mak Mani-utenam et sur les terres publiques de la Ville de Port-Cartier, représente donc un projet structurant pour notre Nation, en plus d’être synonyme de réconciliation et d’unité non seulement avec le Gouvernement du Québec, mais aussi entre les neuf communautés innues.
Qui plus est, depuis plus de deux ans maintenant, nous avons réussi à bâtir avec les communautés nord-côtières non-autochtones une adhésion au projet telle qu’aujourd’hui, nous sommes fiers de dire qu’il s’agit du PREMIER projet de développement énergétique à rassembler nos deux peuples.
M. Legault, le Nitassinan vous attend
Dans un communiqué de presse émis le 19 juillet dernier, François Legault, député de L’Assomption et chef de la CAQ, affirme que « Philippe Couillard essaie d’enfoncer un projet inutile et ruineux dans la gorge d’Hydro-Québec, et ce, à quelques semaines des élections. »
À deux reprises dans les dernières semaines, nous avons invité M. Legault à venir s’asseoir avec nous afin de lui présenter et de discuter de ce grand projet, mais à ce jour, il n’a toujours pas saisi la perche que nous lui avons tendue. Pourtant, si M. Legault avait accepté notre invitation, il aurait appris que ce projet ne constitue pas une promesse électoraliste comme il se plait à le dire, mais bien un projet qui a trop tardé à se réaliser depuis son annonce, en décembre 2015 (cliquez ici pour consulter le communiqué du gouvernement qui a été émis à cet effet).
Il aurait également appris que la soi-disant facture de 1,5 milliard $ qui serait assumée par les consommateurs n’est que pure spéculation, basée sur des prix d’achat d’électricité avoisinant les 9 à 11 cents/kWh, alors que nous sommes déterminés à en faire un projet très compétitif d’un point de vue tarifaire et à la fine pointe de la technologie.
Il aurait aussi compris que le projet éolien Apuiat ne se calcule pas en perte, mais plutôt en gains pour l’ensemble du Québec, et ce, sans avoir aucun impact sur la facture d’électricité des particuliers. L’investissement privé requis pour la réalisation du projet éolien Apuiat quant à lui, se chiffre à plusieurs centaines de millions de dollars et créera de 300 à 400 emplois pendant la période de construction. L’ensemble des emplois indirects et des autres retombées économiques indirectes qui seront générés par le projet s’ajoutent également à ces chiffres.
Est-ce donc dire que M. Legault juge « inutile » les relations entre nos deux nations et « ruineux » le développement socio-économique de nos communautés? Nous avons bon espoir que non et que M. Legault sera ouvert à initier un dialogue constructif avec notre Nation.
Conclusion
Le projet Apuiat est beaucoup plus qu’un projet éolien. C’est entre autres des revenus structurants pour les neuf communautés innues du Québec, du développement pour les collectivités innues et nord-côtières, du travail pour nos jeunes, et un véritable choc électrique pour l’économie de la Côte-Nord.
C’est finalement et surtout, un rendez-vous historique entre la Nation Innue, le Gouvernement du Québec et l’ensemble des Québécois.
À propos de la Nation Innue
La Nation Innue regroupe les communautés innues du Québec dont Mashteuiatsh, Essipit, Pessamit, Uashat mak Mani-utenam, Ekuanithsit, Nutashkuan, Unamen Shipu, Pakua Shipi et Matimekosh-Lac-John. Les communautés ont accepté de travailler conjointement afin de mener à bien des projets de nature économique, mais aussi de présenter des positions communes en matière politique, sociale et culturelle.
Source: Nation Innue
https://www.mediaterre.org/actu,20180726184642,16.html
24/07/18Imbroglio sur les causes d'un feu de forêt dans le Nord de l'Ontario
La cause du feu de forêt Parry Sound 33, déclenché le 18 juillet et qui a déjà brûlé plus de 4800 hectares, n'est pas encore connue, mais elle fait l'objet de nombreuses spéculations.
Si le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (MRNF) avait initialement indiqué sur son site web que l’incendie Parry Sound 33 avait été causé par une intervention humaine, ladite cause a depuis été modifiée.
En fait, le MRNF mène une enquête afin de déterminer si les travaux de construction d’une centrale éolienne sont à l'origine de l'incendie Parry Sound 33.
L’agent d’information du MRNF, Shayne McCool, explique que la décision a été prise afin de réduire les spéculations du public.
« On voit beaucoup d'hypothèses sur Facebook. En ce moment, la cause du feu est inconnue et une enquête est en cours », indique M. McCool.
Le feu de forêt déclenché le 18 juillet s’étend actuellement à plus de 4800 hectares et a déjà forcé l’évacuation de la région de Key Harbour et de certaines régions de la municipalité de Killarney. Des images prises par satellite montrent que le feu s’est dirigé en direction nord et ouest vers le parc provincial de la Rivière-des-Français et l’est de la rivière Pickerel.
L’incendie a pris naissance sur le territoire de la Première Nation de Henvey Inlet, qui a aussi été entièrement évacué. C’est sur le site du plus important projet de parc éolien en Ontario qu'il aurait débuté.
Des feux déclenchés par des travaux de construction?

Selon des employés avec qui CBC s’est entretenue, des travaux de dynamitage se sont poursuivis sur le site durant la semaine du 16 juillet, en dépit de l'interdiction d'allumer des feux qui était en vigueur dans la région. Les employés en question ont demandé à CBC de préserver leur anonymat de peur de perdre leur emploi.
"Le dynamitage se faisait chaque jour et parfois à deux ou trois reprises. Il y a des feux qui ont jailli des sites de dynamitage, mais les travaux se sont poursuivis. Ils auraient dû être interrompus. Ceux qui étaient conscients de conséquences de telles activités mais qui ont tout de même choisi de les ignorer devraient être tenus responsables." Un employé au site du parc éolien de Pattern Energy
"Nous avons entendu, par le biais d’une radio, qu’un Argo [véhicule tout terrain] était tombé en panne là où le feu a commencé, raconte un employé. Il y a des feux qui ont été déclenchés par nos machines tout au long de la semaine, mais celui-là était incontrôlable et a rapidement pris une grande ampleur," poursuit-il.
Un autre employé indique qu'il a tenté, sans succès, de freiner l'expansion du brasier avec un extincteur.
Les deux travailleurs affirment que l’employeur avait instauré des semaines de travail de sept jours et ajouté des quarts de travail la nuit afin de respecter les échéances du projet.
La compagnie réagit
Ce projet est géré par la compagnie Pattern Energy, mais la construction du parc est assurée par le sous-traitant CER.
La multinationale Pattern Energy n’a pas voulu faire de commentaire quant au rôle qu’ont joué les travaux dans le déclenchement du feu de forêt.
Dans une déclaration envoyée par courriel à CBC, le porte-parole de la compagnie, Matt Dallas, précise toutefois que les activités de construction ont été suspendues.
"En ce moment, nos préoccupations principales sont la santé et la sécurité des résidents de la région et des travailleurs, ainsi que la maîtrise de l’incendie. Nous travaillons de près avec les intervenants de première ligne et le MRNF et avons offert du logement aux évacués et des ressources pour faciliter l’évacuation, dont des hélicoptères." Matt Dallas, porte-parole de Pattern Energy
M. Dallas tient à rappeler que "la cause du feu n’est pas encore connue, malgré les rumeurs et les spéculations."
L’avocat de la compagnie, Frank Davis, ajoute pour sa part qu’en tant que partenaires de la Première Nation de Henvey Inlet pour le projet de parc éolien, nous [Pattern Energy] sommes profondément inquiets des conséquences de ces feux sur les communautés locales et sommes engagés à aider du mieux que l’on peut.
Avec les informations de CBC.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1114402/incendie-parry-sound-restriction-feux-killarney-pattern-energy-employes-construction-eolien

24/07/18 : Des groupes environnementalistes doutent de la pertinence d'un parc éolien aux Îles
Avec l'installation d'un câble sous-marin qui comblerait tous les besoins énergétiques des Madelinots, l'Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) doute de plus en plus de la pertinence du projet de parc éolien de la Dune-du-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine.
Un texte de Brigitte Dubé, avec les informations de Philippe Grenier
Même si elle est favorable aux énergies renouvelables, l’AMSÉE doute de la rentabilité de ce parc éolien. Avec l'installation du câble sous-marin, confirmée en mai par Québec, l'association aimerait voir une réévaluation du projet de parc éolien pour connaître sa rentabilité, indique la présidente, Marianne Papillon.
"Le parc éolien n'est pas énergétiquement requis parce que le câble va répondre à tous nos besoins énergétiques." Marianne Papillon, présidente de l'Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE)
Ce projet doit produire six mégawatts avec deux éoliennes.
"Au niveau de la sécurité, ajoute-t-elle, il va y avoir la centrale qui va être maintenue en back-up. Au niveau écologique, l'éolien empêche de brûler du mazout quand la centrale fonctionne. Donc, l'arrivée du câble va venir amputer les gains écologiques, donc la réduction des effets de serre qu'on attribue au parc éolien est réduite."
Tout de même rentable, maintient Hydro-Québec

De son côté, Hydro-Québec maintient que le projet est avantageux, tant du point de vue écologique qu’environnemental. La conseillère aux relations avec le milieu, Catherine Bujold, rappelle que la société d’État va acheter l’électricité produite pendant 20 ans.
"Le parc éolien entrerait en fonction à partir de la fin 2019 alors que le projet de raccordement lui, c’est en 2025. Pendant six ans, nous allons économiser 5 millions de litres de mazout lourd." Catherine Bujold, conseillère aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec
"C’est un partenariat avec le milieu local, avec la Régie intermunicipale Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine donc ça signifie des retombées économiques importantes, rappelle Mme Bujold. Et pour Hydro-Québec, ce sera le premier jumelage éolien-diésel. On pense que ça a beaucoup d’avenir pour le reste de nos réseaux autonomes. Ça représente une acquisition de connaissances importantes."
L’AMSÉE réitère son opposition au choix du site
L’AMSÉE continue de remettre en question le choix du site de la Dune-du-Nord, un habitat protégé. On y retrouve des espèces en situation précaire comme le corème de Conrad.

Hélène Chevrier, une citoyenne engagée dans la protection de la nature, a cosigné une lettre avec Nature Québec à l’intention de la ministre de l’Environnement, Isabelle Melançon.
Ils lui demandent de prendre en considération la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables avant de rendre une décision dans ce dossier.
"Il faut que la biodiversité soit conservée, insiste-t-elle. Il y a le corème de Conrad ici, mais il y a d’autres espèces à statut précaire, dont des oiseaux. C’est le dernier recours pour les conserver. Les milieux dunaires aux Îles sont de moins en moins intacts."
L’AMSÉE et Nature Québec espèrent donc être entendus avant l’attribution du contrat.
La décision de la Régie sur ce contrat est attendue le 8 octobre.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1114455/eoliennes-iles-madeleine-cable-sous-marin-amsee-hydro-quebec-environnement-coreme-conrad
24/07/18 : Les Innus défendent le projet éolien Apuiat et invitent Legault 😨
La nation innue dénonce par communiqué les critiques de la Coalition avenir Québec (CAQ) au sujet du projet éolien Apuiat qui devrait voir le jour dans le secteur de Port-Cartier.
La CAQ avait notamment qualifié le projet « d'inutile » et de « ruineux » dans un communiqué la semaine dernière.
La nation innue fait valoir que ce projet pourrait générer des revenus structurants pour les neuf communautés innues du Québec.
Les Innus affirment qu'il s'agit du premier projet de développement énergétique à rassembler les autochtones et les non-autochtones.
Dans le communiqué, les Innus soutiennent être déterminés à en faire un projet très compétitif d’un point de vue tarifaire et à la fine pointe de la technologie.
Il a été impossible d’obtenir une entrevue avec un porte-parole de la nation innue pour notamment en savoir plus sur les coûts pour Hydro-Québec.
La nation innue souligne qu'elle souhaite toujours rencontrer la CAQ pour discuter de ce projet.
La CAQ a indiqué qu’elle planifiera une rencontre avec les Innus lors du prochain passage de François Legault sur la Côte-Nord.
https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/a-la-une/document/nouvelles/article/1114503/innus-parc-eolien-port-cartier-francois-legault-caq
19/07/18Nouveau parc éolien de la Côte-Nord : des voix s’y opposent
De plus en plus de voix s’opposent au projet du gouvernement de Philippe Couillard de construire un parc éolien de 200 mégawatts dans le secteur de Port-Cartier, sur la Côte-Nord.
Il y a une semaine, Louis Lacroix avait appris en exclusivité que le gouvernement du Québec tente de convaincre Hydro-Québec de signer une entente de 1,5 milliard avec Boralex, une coentreprise de développement éolien formée avec des Innus de la Côte-Nord.
Or, le Québec a des surplus énergétiques.
Professeur titulaire à l’Université de Montréal et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier, Normand Mousseau, se questionne à savoir pourquoi le gouvernement est prêt à subventionner l’exportation d’électricité.
«Non, on en a pas besoin (de ce parc éolien), car on se retrouve au Québec, depuis plusieurs années, avec des surplus d’électricité importants. Ce n’est pas dramatique si ces surplus, on peut les vendre à un prix intéressant. Or, comme les lignes d’exportation sont saturées, on est obligé de vendre une bonne partie de l’électricité qu’on exporte à des prix très faibles. Donc, on se retrouve à subventionne l’exportation de manière très importante. Ce n’est pas un projet en particulier qui pose problème, c’est l’approche qu’on a adoptée depuis une dizaine d’années où on continue d’empiler des nouvelles éoliennes, des nouveaux petits barrages au fil de l’eau… pour de l’électricité qu’on est obligé de vendre au rabais.»

http://www.985fm.ca/nouvelles/politique/130380
19/07/18 : Le parc éolien du Lac-Alfred aux prises avec des voleurs

Le parc éolien du Lac-Alfred dans la Matapédia est la cible d'une vague de pillages. Des individus s'introduisent dans le parc pour y voler du matériel qui peut valoir des dizaines de milliers de dollars, sans jamais être attrapés.
Un texte de Catherine Poisson, avec la collaboration de Brigitte Dubé
Les rumeurs vont bon train au parc éolien du Lac-Alfred. Certains travailleurs parlent même de voleurs intouchables qui sèment la peur.
Une fois, on était en train de travailler en haut de l'éolienne, les gars ont vu deux personnes arriver en pick-up en bas et voler des outils dans notre remorque. Le temps de descendre, la remorque était vide et les personnes étaient parties, se souvient le directeur général de Vent de l'Est, Mitchell Fournier.
Les vols de matériel dans les parcs éoliens ne sont pourtant pas nouveaux. M. Fournier dit l'avoir constaté dès qu'il est entré dans l'industrie, il y a une trentaine d'années.
Les voleurs semblent particulièrement intéressés par les câbles contenant du cuivre, selon le président-directeur général du Groupe Ohmega, Martin Boulay.
Il y a des vols surtout par rapport au cuivre. Son prix est assez élevé alors quand il y a beaucoup de câbles électriques avec du cuivre, il y a des gens qui vont aller dans les parcs éoliens même quand ils sont en opération et qui vont se mettre à risque pour voler un petit morceau de cuivre, explique-t-il.
Toute pièce d'équipement d'une certaine valeur est à risque de disparaître.Mitchell Fournier raconte s'être fait voler des outils, des remorques pour voiture et des génératrices de plateformes suspendues.
"Ce n'est pas une génératrice que tu peux utiliser en camping. C'est fait spécialement pour ces plateformes-là. Alors les seules personnes à qui ils peuvent la revendre sont dans le domaine de l'éolien." Mitchell Fournier, directeur général de Vent de l'Est
Une de ces plateformes coûte 10 000 $. Sa disparition force un arrêt de travail le temps d'en acheter une nouvelle, occasionnant du même coup des pertes supplémentaires. Selon Mitchell Fournier, ces méfaits arrivent régulièrement. Il estime ses pertes entre 50 000 $ et 60 000 $.
Il ajoute que des phénomènes semblables se produisent partout, ailleurs au Québec, mais aussi dans les parcs éoliens des autres provinces. Toutefois, il estime que c'est au parc éolien du Lac-Alfred que la situation est la pire.
L’entreprise Mistras, qui a aussi des activités à l'extérieur du Québec, a été victime de vol au parc du Lac-Alfred. Certaines remorques lui appartenant, qui étaient cadenassées, ont même été défoncées pour être dévalisées. Selon les travailleurs, ce n'est pas leur première année au Lac-Alfred, mais c'est la première année où ils sont confrontés à ce problème.
Le directeur de Vent de l'Est Mitchell Fournier se dit quand même étonné parce que ces opérations sont très hasardeuses.
"Ça prend du monde assez compétent dans le domaine électrique. […] Faut savoir quoi faire." Mitchell Fournier, directeur général de Vent de l'Est
Les entreprises prennent tous les moyens à leur disposition pour se protéger. À chaque fin de journée, tout le matériel doit être désinstallé, rangé et verrouillé, puis réinstaller le lendemain, ce qui allonge les journées de travail. Des caméras de surveillance et des systèmes de détection de présence sont aussi installés.
Chez EDF, qui détient le parc éolien du Lac-Alfred, on a indiqué ne pas avoir d'information additionnelle sur le sujet.
Toutes les entreprises contactées assurent que les vols sont toujours signalés à la police, mais la Sûreté du Québec dit n'avoir que deux dossiers pour vol au Lac-Alfred dans la dernière année.
Et dans les deux cas, aucune arrestation n'a été faite.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1113399/le-parc-eolien-du-lac-alfred-aux-prises-avec-des-voleurs

16/07/18 : Un sondage lancé sur l’intégration visuelle du Parc éolien Pierre-De Saurel
Un sondage sur l’intégration visuelle du Parc éolien Pierre-De Saurel sera effectué prochainement auprès de la population de la MRC de Pierre- De Saurel.
L’organisme Parc éolien Pierre-De Saurel S.E.C agit ainsi conformément à ses obligations prévues dans le décret gouvernemental et aux suivis environnementaux émis par le gouvernement du Québec.
À la suite d’un récent appel d’offres public, le mandat de ce sondage a été confié à PESCA Environnement. Un questionnaire d’évaluation visuelle sera acheminé par la poste à 500 personnes sélectionnées au hasard dans les municipalités de Yamaska, Saint-Robert, Saint-Aimé, Saint-David et Massueville.
Parc éolien Pierre-De Saurel S.E.C. invite la population à prendre quelques minutes pour remplir ce sondage dont les données seront compilées de façon confidentielle et non nominative. Une fois rempli, le rapport de suivi présentant les résultats sera rendu public.
Le parc éolien Pierre-De Saurel est un projet 100% communautaire. Douze éoliennes sont situées à Saint-Robert, Saint-Aimé et Yamaska. Il permet de diversifier les sources de revenus de la MRC de Pierre-De Saurel et de vitaliser l’ensemble du territoire.
https://www.les2rives.com/un-sondage-lance-sur-lintegration-visuelle-du-parc-eolien-pierre-de-saurel/
14/07/18Le gouvernement Ford abandonne un projet de parc éolien dans l'Est ontarien
Le projet de parc éolien Champs de l'Est, à La Nation dans l'Est ontarien, fait partie des 758 contrats d'énergie renouvelable dont le gouvernement progressiste-conservateur de l'Ontario a annoncé l'annulation vendredi.
Le groupe Sauvons La Nation, qui s'est vivement opposé au projet, accueille la décision avec « joie et soulagement ».
La présidente du groupe, Julie Leroux, croit qu'il s'agit d'une bonne nouvelle pour tout l'Ontario rural. « Les gens en milieu rural se sont fait imposer depuis des années des projets d'éoliennes industrielles tout près de chez eux », a-t-elle dit, ajoutant que les inquiétudes des citoyens n'avaient jusque-là pas été prises au sérieux.
Mme Leroux est opposée à « la façon dont [ces projets] sont faits », et au manque de transparence dans le processus. « C'était vraiment une idéologie politique qui a mis en place [ces projets] et on a oublié l'être humain là-dedans », a-t-elle dit.
Un autre projet de parc éolien dans la municipalité voisine de North Stormont ne figure toutefois pas sur la liste des projets annulés par le gouvernement Ford.
« On va travailler avec ces gens-là pour poursuivre leur lutte, mais on espère qu'il y aura une annonce prochainement », a affirmé Mme Leroux, ajoutant que des citoyens de la municipalité payaient de leur poche pour aller défendre leur cause devant le Tribunal de l'environnement de l'Ontario.
À lire aussi :
L'Ontario compte annuler 758 contrats d'énergie renouvelable
Projets d'éoliennes dans l'Est ontarien : le camp du « non » ne relâche pas la pression
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L'annulation de tous ces contrats permettra à la province, selon le ministre de l'Énergie, du Développement du Nord et des Mines, Greg Rickford, d'économiser 790 millions de dollars.
Le ministre affirme que cette mesure fait partie du plan des progressistes-conservateurs visant à réduire les tarifs d'électricité de 12 % pour les familles, les agriculteurs et les petites entreprises.
Le porte-parole en matière d'énergie pour le Nouveau Parti démocratique, Peter Tabuns, affirme pour sa part que l'annulation de ces contrats pourrait coûter des milliers d'emplois et des centaines de millions de dollars, de même que nuire à la qualité de l'air et de l'eau dans la province.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1112777/ontario-gouvernement-ford-annulation-contrats-energie-renouvelable
13/07/18L'Ontario compte annuler 758 contrats d'énergie renouvelable
Comme promis pendant la campagne électorale, le gouvernement progressiste-conservateur de l'Ontario annonce l'annulation de centaines de contrats d'énergie renouvelable. Une décision, qui, selon le ministre de l'Énergie, Greg Rickford, permettra à la province d'économiser 790 millions de dollars.
Par voie de communiqué vendredi après-midi, le ministre affirme que cette mesure fait partie du plan des conservateurs visant à réduire les tarifs d'électricité de 12 % pour les familles, les agriculteurs et les petites entreprises.
Il est aussi précisé dans le communiqué que les projets annulés n'ont pas atteint les étapes de développement et sont donc à un stade encore précoce ce qui permettra de maximiser les retombées pour les contribuables. La province ne donne toutefois pas la liste des projets en question.
Le gouvernement compte aussi présenter un amendement législatif, qui, s'il est adopté, protègera les consommateurs d'électricité des coûts engendrés par l'annulation.
Il ne précise toutefois pas quels seraient ces coûts, mais assure malgré tout que les contribuables peuvent s'attendre à des économies de 790 millions de dollars.
Une décision qui coûtera cher selon l'opposition
Le porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) sur les questions d'énergie, Peter Tabuns, croit que cette décision coûtera des millions de dollars, aura un impact négatif sur des milliers d'emplois et sur la qualité de l'air et de l'eau dans la province.
"C'est le scandale des centrales au gaz de Kathleen Wynne qui recommence."Peter Tabuns, NPD
Le NPD demande au premier ministre, Doug Ford, de suspendre l'annulation des contrats afin d'en déterminer d'abord l'impact.
La guerre de M. Ford à la science et l'environnement fait peut-être plaisir à ses amis en coulisse et satisfait aux promesses qu'il a faites aux sociaux-conservateurs qui ont appuyé sa candidature à l'élection, a dit Peter Tabuns, mais pour le reste d'entre nous, ça va vouloir dire des pertes d'emploi, des milliards de dollars gaspillés et des dégâts environnementaux concrets.
Le chef du Parti vert de l'Ontario, Mike Schreiner, a affirmé que ces annulations signifient que la province tourne le dos à l'industrie mondiale des énergies renouvelables, qui selon lui vaut des milliards de dollars et crée des emplois.
Mike Schreiner a ajouté que cette décision envoie un message négatif aux entreprises.
Ce genre d'annulation de contrat,expose l'Ontario à un risque financier important. En plus, ça envoie le message que l'Ontario n'est pas un endroit fiable pour faire des affaires. Quelle compagnie veut investir dans une province qui déchire des contrats sans avertissement, sans aucune procédure? a demandé le député de Guelph.
Une mauvaise décision pour l'industrie
Le président de la Canadian Solar Industries Association, John Gorman, a quant à lui qualifié la décision du gouvernement d'irréfléchie.
Selon lui, elle va faire du mal aux petits investisseurs qui ont installé des panneaux solaires sur leurs toits ou leur propriété.
Ça ne concerne pas les grandes entreprises, a-t-il dit. Ça concerne les petits projets sur les toits qui appartiennent aux agriculteurs, aux conseils scolaires, aux municipalités, aux Premières Nations. Les gens qui vont être touchés sont les installateurs, les entrepreneurs et les ingénieurs : les gens de chez nous qui ont acquis de l’expérience dans le solaire ces dernières années.
John Gorman ajoute que la décision va probablement entrainer des poursuites judiciaires et puisque le gouvernement n’a pas donné d’argent aux compagnies, annuler les projets ne fera pas baisser les tarifs de l’électricité.
Plus tôt cette semaine, le gouvernement conservateur a dit qu’il déposerait un projet de loi la semaine prochaine pour annuler un projet éolien dans l’est de l’Ontario, qui doit être terminé dans quelques semaines.
WPD Canada, la compagnie chargée du projet en développement depuis près de dix ans, dit que l’annulation pourrait coûter plus de 100 millions de dollars et averti que ce conflit pour se retrouver devant les tribunaux.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1112640/ontario-annulation-758-contrats-energie-renouvelable

13/07/18Feu de forêt rapidement maîtrisé à Saint-Luc


FAITS DIVERS. Un feu de forêt qui aurait pu avoir de graves conséquences a été rapidement maîtrisé, vendredi en fin d’avant-midi, dans le Parc éolien Massif du Sud, sur le territoire de Saint-Luc.
Les pompiers de Lac-Etchemin/Saint-Luc ont été appelés peu avant 11 h. Avec l’aide de leurs confrères de Sainte-Justine et Saint-Odilon, venus en renfort, ceux-ci ont pu maîtriser l’incendie en un peu plus d’une heure, même s’il s’était étendu sur une distance de 150 pieds de profondeur.
Le chef-pompier Sylvain Poulin a indiqué que la principale difficulté pour les sapeurs était l’absence de source d’eau dans le secteur, l’incendie ayant eu lieu près de l’éolienne 75, qui est une des plus éloignées.
La SOPFEU a été mise en état d’alerte et deux pompiers forestiers devaient se rendre sur les lieux afin de soutenir les pompiers appelés à intervenir.


10/07/18Éoliennes autour de Val-D'Irène : Val-Brillant abdique
La municipalité de Val-Brillant va se plier à la décision de la MRC de la Matapédia qui veut limiter l'érection d'éoliennes autour de Val-D'Irène. Après plusieurs refus depuis un an et demi, les élus de Val-Brillant acceptent finalement de modifier leurs règlements pour respecter le schéma d'aménagement de la MRC.
Un texte de Michel-Félix Tremblay
À l'automne 2016, le conseil des maires de la Matapédia a pris la décision qu'aucune éolienne ne serait implantée autour du Parc régional Val-D'Irène. La MRC qui possède les installations, craignait qu'un parc éolien déguise le paysage et nuit au développement touristique de la montagne.
Tous les maires ont appuyé ces modifications au schéma d'aménagement, excepté le maire de Val-Brillant. Jacques Pelletier soutient encore que d'exclure le développement éolien de deux zones situées dans sa municipalité, près de la montagne, risquait de priver Val-Brillant d'éventuels subsides, si un jour, un promoteur se manifeste.
La municipalité avait jusqu'à juin 2017 pour modifier ses propres règlements pour qu'ils soient en concordance avec le nouveau schéma d'aménagement, comme le prescrit la loi. Val-Brillant s'y est opposé jusqu'en mai dernier, moment où la MRC a menacé d'adopter le nouveau règlement à la place et aux frais de la municipalité.
« On a voulu avoir la paix » avoue candidement le maire Jacques Pelletier. Il demeure cependant amer face à ses collègues qu'il accuse de ne pas avoir été solidaires.
Qu'ils fassent des lois pour leur municipalité, sur leur territoire, pas de problème, mais quand ils viennent jouer dans nos parterres à nous, on n'est pas contents. Jacques Pelletier, maire, Val-Brillant
La MRC soulagée
La préfète de la MRC, Chantale Lavoie, se dit heureuse que la solution ultime, la voie juridique, n'ait pas été utilisée. Une querelle d'avocats entre la MRC et l'une de ses municipalités aurait pu créer un climat hostile autour de la table des maires.
« Comme personne qui souhaite faire une unité autour de la Matapédia, on ne veut jamais en arriver là », précise-t-elle.
Chantale Lavoie ajoute que le nouveau règlement qui limite le développement éolien doit être vu comme une poignée politique de plus pour les Matapédiens. La préfète va même jusqu'à dire qu'il pourrait être modifié une fois de plus advenant le cas où un projet soit déposé à la MRC, mais les élus auront le pouvoir de dire oui ou non.
C'est plus facile comme décideur d'ouvrir une zone s'il y a une demande de devoir en fermer une. Chantale Lavoie, préfete, MRC de la Matapédia
http://www.sympatico.ca/actualites/nouvelles/politique/eoliennes-autour-de-val-d-irene-val-brillant-abdique-1.4052364

15/06/18 : Faits Divers : Autre incident impliquant le transport de composantes d’éoliennes dans La Mitis
Pour la deuxième fois cette semaine, la circulation est perturbée dans La Mitis en raison de problèmes liés au transport de composantes d’éoliennes.
Ce vendredi matin vers 8 h 30, un camion remorque transportant des composantes d’éoliennes s’est renversée sur la route 132 à Métis-sur-Mer. « La route est toujours fermée par le ministère des Transports dans le secteur », mentionnait la porte-parole de la SQ, Hélène Nepton, à 10 h 30.

Transport Québec confirme la fermeture de la route 132 entre le Carrefour giratoire de Mont-Joli et le Chemin Perreault, dans les deux directions. Un détour est possible via le réseau routier local.
Lundi, une section d’un mât d’éolienne s’est détachée d’un camion-remorque sur la route 132 à Métis-sur-Mer.
https://www.lavantage.qc.ca/faits-divers/2018/6/15/autre-incident-impliquant-le-transport-de-composantes-deoliennes.html
13/06/18 : L'énergie éolienne, pilier économique dans l'Est-du-Québec😠
À l'occasion du Colloque de l'industrie éolienne qui se déroule à Carleton-sur-Mer jusqu'à mercredi, l'Association canadienne de l'énergie éolienne (CanWEA) publie un rapport sur les retombées économiques de l'exploitation des parcs éoliens pour les collectivités du Québec.
Un texte d'Adrianne Gauvin-Sasseville en collaboration avec Catherine Poisson
Le rapport, réalisé par la firme Aviséo Conseil, dresse le portrait des retombées liées à l’exploitation des parcs éoliens, pour les communautés d’accueil des projets. Des impacts qui se mesurent sur des périodes de 20 à 25 ans, pour la durée des contrats d’achat d’électricité.
Les résultats de ce rapport sont positifs et encourageants, aux yeux du directeur régional pour le Québec de CanWEA, Jean-Frédérick Legendre. « C’est une démarche qui est complètement nouvelle, c’est la première fois qu’on fait ça au Québec, au Canada même », explique-t-il, au sujet de l'étude.
L’exploitation des parcs éoliens engendre :
Des dépenses de fonctionnement annuel de 318 M$ ;
Des revenus annuels de 120 M$ aux communautés d’accueil des projets, dont 56 % sont destinés aux municipalités et aux MRC (municipalités régionales de comté) ;
32 M$ en revenus pour les gouvernements du Québec et du Canada.
60 % des revenus dans l'Est-du-Québec
Sur les 120 M$ de revenus annuels, près de 60 % vont aux communautés de l’Est-du-Québec. Au Bas-Saint-Laurent, les revenus tirés de l'éolien s'élèvent à 34 M$ et en Gaspésie, à 25 M$. Le gouvernement du Québec touche 16 M$, alors que 30 % de ces revenus sont destinés aux communautés autochtones de la province.
On est agréablement surpris par l’ampleur des résultats.Jean-Frédérick Legendre, directeur régional pour le Québec, CanWEA
Ces résultats perdurent pour toute la durée des contrats, explique M. Legendre. « Ce ne sont pas des chiffres qui sont gonflés par un boom dans la construction, ce sont des revenus stables sur lesquels les communautés vont pouvoir compter sur 20 à 25 ans », précise-t-il.
L’enquête a été réalisée au cours des mois de mars et avril 2018, auprès des principaux exploitants de parcs éoliens au Québec.
À lire aussi : Les Québécois croient en l’énergie éolienne, selon un sondage 😕


12/06/18 : Faits Divers : Un bris mécanique en cause dans la perte d'une section d'éolienne à Métis-sur-Mer
L'accident qui a eu lieu lundi sur la route 132 à Métis-sur-Mer est dû à un bris mécanique de la remorque qui transportait le chargement éolien, selon Transport Bellemare international.
L'entreprise spécialisée en transport hors-norme procède à l'inspection de la remorque impliquée dans l'accident ainsi que d'une deuxième remorque du même modèle.
Selon le président de l'entreprise, Jean-Luc Bellemare, c'est le mécanisme d'arrimage entre la remorque et la tour d'éolienne qui s'est brisé.
Des modifications seront apportées à l'arrimage et à l'équipement au cours de la journée, mardi.
M. Bellemare soutient que les activités pourraient reprendre dès mercredi, alors que les camions-remorques regagneraient la route. « Les solutions ont déjà été apportées et étudiées hier. Le nouveau matériel est déjà arrivé à Matane », ajoute-t-il.
À l'heure actuelle, l'entreprise évalue le système d'ingénierie et ses capacités. « Présentement, les boulons et les supports pour lever la tour sont de grade 8, il a 8 boulons de 100 000 livres de capacité, donc, on devrait avoir un facteur de sécurité qui devrait être multiplié par 3 ou 4 », explique M. Bellemare.
C'est la première fois que l'entreprise a un accident avec un chargement éolien.
Transport Bellemare international compte à son actif 19 000 voyages de pièces d'éolienne.
D'après les informations d'Isabelle Damphousse
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1106534/bris-mecanique-remorque-accident-eolienne-metis-sur-mer
11/06/18 : Attaques contre le développement éolien: le maire de Matane fustige Legault

MATANE — Excédé par les attaques du chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) contre le développement éolien, le maire de Matane a écrit une lettre à François Legault pour lui faire part de son irritation.
La goutte qui a fait déborder le vase, selon Jérôme Landry, c’est la motion qu’il a déposée, cette semaine, afin de faire annuler le projet de parc éolien Apuiat, sur la Côte-Nord. «Ce développement économique-là, il profite beaucoup aux régions, rappelle l’élu, visiblement agacé par les prises de position du chef du deuxième parti d’opposition. Tous les parcs éoliens, que ce soit au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, dans le coin de Québec et de Sorel, sont des projets qui fonctionnent très bien. Les communautés en profitent par leur construction et ensuite, par les redevances. À Matane, c’est 500 000 $ par année pour 25 ans. C’est majeur!»
De l’avis de Jérôme Landry, la position de la CAQ risque aussi de faire avorter la relance de l’usine Enercon de Matane, dont la production est arrêtée depuis quelques années, faute de contrats. «François Legault voit les surplus d’énergie comme une problématique, plutôt que comme une opportunité de développement pour le Québec, déplore le maire. C’est un peu particulier pour une personne qui se prétend vouloir devenir le premier ministre du Québec!»
M. Landry rappelle à M. Legault le soutien accordé à Bombardier, à l’époque où il a cofondé Air Transat, dont il a été le président-directeur général. «Ça fait longtemps qu’il y a du soutien pour l’aéronautique au Québec, soutient-il. Ça, c’est correct? Dans le domaine pharmaceutique et des services financiers, c’est pareil. Ça profite à Montréal, pas aux régions. C’est assez regrettable d’avoir une vision aussi centralisée vers les grands centres urbains, alors qu’on a besoin de développement économique partout au Québec.»
Le maire Landry a fait parvenir sa lettre à François Legault jeudi. Il n’a toujours pas reçu d’accusé de réception. Chose certaine, il y a bien peu de chances que l’élu vote pour la CAQ. «À moins qu’il y ait d’autres secteurs très intéressants, mais pour l’instant, c’est très ordinaire», indique M. Landry.
https://www.lesoleil.com/actualite/en-region/attaques-contre-le-developpement-eolien-le-maire-de-matane-fustige-legault-b3a8c1a20670a93296a47962fa817756

11/06/18 : Faits Divers : Un camion perd son chargement d'éolienne à Métis-sur-Mer
L'accident s'est produit dans une courbe de la route 132, dans la baie de Métis-Sur-Mer. L'imposante structure s'est retrouvée sur la chaussée sans toutefois faire de blessé.
Réal Richard, un habitant de Mont-Joli, était aux premières loges de la scène lorsque le chargement s'est détaché. Il circulait en sens inverse au moment de l'accident.

« C'est tombé à peut-être 150 mètres en avant de nous. Ça a fait un gros nuage d’asphalte et de poussière, j’ai juste eu le temps de tourner, cela c’est fait en 15 ou 20 secondes », affirme-t-il. Sa voiture est une perte totale.« Moi dans ma vie d’homme de 73 ans, j’ai pas vécu ça souvent des choses comme ça ».Réal Richard, habitant de Mont-Joli
La circulation est ralentie dans ce secteur et les automobilistes doivent effectuer un détour.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1106264/accident-camion-chargement-eolienne-route-132-metis-sur-mer

07/06/18 : La Chambre de commerce de Port-Cartier défend le projet éolien Apuiat 😡

Le président de la Chambre de commerce de Port-Cartier, Michel Gignac, ne comprend pas pourquoi le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) ne veut pas que les communautés innues de la Côte-Nord se servent d'un projet éolien pour développer leur économie.
Depuis quelques semaines, François Legault critique sévèrement le projet éolien Apuiat devant l'Assemblée nationale.
Selon la CAQ, les Québécois vont perdre 1,5 milliard de dollars si Hydro-Québec achète les quelque 200 mégawatts qui seront produits éventuellement dans le secteur de Port-Cartier.
Ce projet éolien est développé par la compagnie Boralex en partenariat avec les communautés innues de la Côte-Nord.
La Chambre de commerce a invité une première fois François Legault le 18 mai et elle réitère maintenant son invitation. Son président, Michel Gignac, ajoute avoir hâte que la CAQ nomme un candidat sur la Côte-Nord, dans Duplessis particulièrement, pour pouvoir le sensibiliser à l'importance du développement économique de la région de Port-Cartier.
Et j'ai surtout hâte de voir si le chef de la CAQ va venir sur la Côte-Nord expliquer aux neuf conseils de bande pourquoi il ne veut pas qu'ils se développent.Michel Gignac, président de la chambre de commerce de Port-Cartier
La CAQ a déposé une motion devant l'Assemblée nationale pour empêcher le gouvernement Couillard d'aller de l'avant avec le projet éolien Apuiat à Port-Cartier. La motion a finalement été bloquée par les libéraux, selon la CAQ.
Avec les informations de Williaw Phénix
À lire aussi :
Parc éolien Apuiat : nouveau souffle dans les négociations entre Québec et les Innus
La nation innue s'entend avec Boralex pour construire un parc éolien
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1105615/la-chambre-de-commerce-de-port-cartier-defend-le-projet-eolien-apuiat
06/06/18La CAQ tente de bloquer un projet éolien à Port-Cartier
La Coalition avenir Québec (CAQ) a déposé une motion devant l'Assemblée nationale pour empêcher le gouvernement Couillard d'aller de l'avant avec le projet éolien Apuiat à Port-Cartier, qui est développé par la compagnie Boralex et la nation innue.
Le chef du deuxième parti d'opposition, François Legault, a critiqué de nouveau ce projet mercredi pendant la période de questions.
Selon François Legault, le gouvernement va conclure une entente prochainement avec les promoteurs du projet pour acheter les 200 mégawatts d'électricité qui seront produits sur la Côte-Nord.
Il critique fermement le choix du gouvernement : « Le premier ministre s’apprête dans les prochains jours à obliger Hydro-Québec à acheter de l’électricité dont ils n’ont pas besoin, a-t-il déclaré. Ça va faire perdre 1 milliard et demi aux Québécois. Tout ça pourquoi? Pour essayer d’acheter quelques votes. Ça n’a pas de bon sens, c’est de la mauvaise gestion. »
En réponse à François Legault, le premier ministre Philippe Couillard a défendu la filière éolienne, sans donner de précisions sur le projet Apuiat de Port-Cartier. À l'Assemblée nationale, il a plutôt rappelé l'importance de cette source d'énergie pour développer les régions comme la Gaspésie.
« À Cap-de-la-Madeleine, il y a une entreprise qui s’appelle Marmen. Il y a 1000 emplois. Est-ce qu’il va oser se présenter au Cap-de-la-Madeleine en parlant de l’éolien comme il l’a fait? », a demandé Philippe Couillard.
La motion a finalement été bloquée par les libéraux, selon la CAQ.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1105431/appuiat-cote-nord-politique

06/06/18On célèbre l’inauguration du parc éolien Nicolas-Riou dans la MRC des Basques😡
Près de 170 personnes célébraient aujourd’hui l’inauguration du parc éolien Nicolas-Riou, dont la construction a débuté en juin 2016.
Ce projet, d’une capacité de 224.25 mégawatts (MW), représente un partenariat entre la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas Saint-Laurent (RIÉBSL), la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (RIÉGIM), la Première Nation Malécite de Viger et EDF-Énergies renouvelables.
Représentant un investissement de 500 M$, c’est le plus grand parc éolien communautaire à partenariat égalitaire – entre le privé et le public – au Canada.
Retombées économiques
Les 65 éoliennes sont situées sur les terres publiques et privées du TNO Boisbouscache et des municipalités de Sainte-Françoise, Saint-Mathieu-de-Rioux, Saint-Médard (MRC des Basques) et Saint-Eugène-de-Ladrière (MRC de Rimouski-Neigette). On estime que ces MRC recevront annuellement 1,1 M$ en redevances pendant les 25 ans d’opération du projet.
Pour le député-ministre Jean D’Amour : « Ce projet d’envergure qui, en plus de contribuer au respect de l’environnement, favorisera le développement économique des municipalités et des MRC de la région du Bas-Saint-Laurent de façon significative. »
Michel Lagacé, président de RIÉBSL, a pour sa part expliqué « qu’au cours de 18 mois de travaux, le parc éolien Nicolas-Riou a généré des retombées directes d’environ 31 M$ en salaires et achats de services et matériaux dans la région du Bas-Saint-Laurent dont plus de la moitié dans les MRC des Basques et Rimouski-Neigette. »
Lors de sa construction, au plus fort des travaux, le parc éolien a fait appel à plus de 400 travailleurs. Depuis sa mise en service, en janvier 2018, il emploie dix personnes à temps plein en charge de la gestion et de l’entretien des infrastructures du site.

http://www.journalhorizon.com/on-celebre-linauguration-du-parc-eolien-nicolas-riou-dans-la-mrc-des-basques/

04/06/18 : Les éoliennes n’affectent pas la qualité du ciel du Mont Cosmos
Les astronomes s’étaient inquiétés ce printemps d’un changement dans le ciel de la montagne de l’observatoire de Saint-Elzéar.
Un voyant rouge s’éteint et s’allume sur chacune des nacelles des éoliennes de 3,2 mégawatts. Après vérification, cet avertisseur ne contribue pas à dégrader la qualité du ciel nocturne de l’Observatoire du Mont Cosmos, un site géré par un organisme à but non lucratif et affilié à l’Université Laval.

Quatre turbines du Parc éolien Mont Sainte-Marguerite se trouvent à quelques kilomètres, au sud du Mont Cosmos, dans la municipalité de Saint-Séverin et Saint-Sylvestre. Aux dires du nouvel administrateur de l’Observatoire, David Trudelle, la vision du télescope Élix 200 de l’Université Laval ne semble pas non plus affectée par le voyant des éoliennes. «Étant éloignées et équipées de lumière rouge, les impacts sur le site d’observation sont très faibles», a décrit le nouveau président David Trudelle. [...]
04/06/18Une étude pour évaluer le potentiel éolien jusqu’en 2100
Les centres de recherche Ouranos et Nergica unissent leurs efforts pour évaluer l’impact des changements climatiques sur le potentiel éolien dans les prochaines décennies.
Ces derniers expliquent que dans le contexte où les contrats d’achat d’électricité des centrales éoliennes arriveront à échéance d’ici la fin des années 2020, l’industrie entrera bientôt dans un processus de rééquipement potentiel à grande échelle. L’effet des changements climatiques sur les régimes de vent et sur les événements de givre doit ainsi être pris en compte afin d’assurer la meilleure planification possible au froid.
« À ce jour, très peu d’études tenant compte des changements climatiques ont été réalisées sur le potentiel éolien futur au Canada, explique Simon-Philippe Breton, chargé de projet recherche et innovation chez Nergica. Ce projet de recherche permettra d’anticiper les changements de production d’énergie éolienne et d’analyser les impacts sur les coûts de production et la rentabilité des parcs éoliens. Ultimement, les différents acteurs de l’industrie pourront faire des choix adaptés à un climat changeant. »
Horizon 2100
Nergica coordonnera donc l’analyse des impacts des changements climatiques sur la production éolienne alors qu’Ouranos produira notamment des nouvelles simulations climatiques pour l’Amérique du Nord sur l’horizon 1950 à 2100. Le projet d’une durée de trois ans est évalué à plus de 800 000 $ et est financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), InnovÉÉ, Hydro-Québec et le Fonds vert.
« Ce projet pancanadien permettra un partage public de nos analyses climatiques et économiques, particulièrement celles reliées au vent, une variable moins étudiée jusqu’à maintenant dans les simulations climatiques, explique Jacinthe Clavet-Gaumont, co-coordonnatrice du programme Énergie chez Ouranos. Ce nouveau partenariat avec Nergica s’inscrit dans notre volonté d’élargir nos horizons de recherche et d’appuyer l’adaptation aux changements climatiques pour d’autres sources d’énergie renouvelable. »
Nombreux partenaires
Les opérateurs de réseaux électriques canadiens Hydro-Québec, Manitoba Hydro et Ontario Power Generation seront partenaires dans cette étude. Ils contribueront au projet en fournissant des données d’observations météorologiques et de production énergétique, en plus de leurs expertises analytiques. L’étude leur permettra d’améliorer leur planification à long terme de l’énergie éolienne et d’en augmenter la fiabilité. Pour sa part, le Créneau d’excellence en éolien participera à l’analyse économique et au partage des résultats auprès de l’industrie.
À noter en terminant que l’impact des changements climatiques sur l’éolien fera l’objet de trois présentations dans le cadre du 12e Colloque de l’industrie éolienne québécoise qui aura lieu du 11 au 13 juin prochain à Carleton-sur-Mer.

http://www.lepharillon.ca/etude-ouranos-nergica-eolien/

31/05/18 : La CAQ demande l’abandon d’un nouveau projet éolien sur la Côte-Nord

«C’est irresponsable. Ce projet là ne sera pas viable économiquement alors qu’Hydro-Québec nage déjà dans les surplus», a indiqué jeudi le chef de la CAQ, François Legault.
La Coalition Avenir Québec (CAQ) demande au gouvernement Couillard d’abandonner l’idée d’imposer à Hydro-Québec l’achat d’électricité issu d’un nouveau parc éolien de 200 mégawatts (MW) qui sera construit sur la Côte-Nord.
«C’est irresponsable. Ce projet là ne sera pas viable économiquement alors qu’Hydro-Québec nage déjà dans les surplus», a indiqué jeudi le chef de la CAQ, François Legault.
Comme le rapportait Le Journal la semaine dernière, la facture d’électricité de ce nouveau parc éolien de 200 MW est estimée à plus 1,5 milliard $ sur 25 ans.
Selon la CAQ, le Parti libéral cherche à «acheter des votes» sur la Côte-Nord à la veille des élections provinciales.
«On demande au gouvernement actuel et à Philippe Couillard de ne rien signer d’ici les quatre prochains mois», a martelé le chef caquiste.
Annonce imminente
La semaine dernière, le ministre responsable de la Côte-Nord, Pierre Arcand, a indiqué qu’une annonce était imminente et que le projet ira de l’avant coûte que coûte.
Le projet du parc éolien Apuiat de 200 MW qui doit voir le jour sur le territoire de Port-Cartier est au neutre depuis deux ans malgré une entente avec le gouvernement Couillard et la Nation innue.
Selon nos informations, d’intenses discussions auraient cours entre Hydro-Québec et les promoteurs du parc éolien Apuiat (composés de la Nation innue, Boralex et la Société renouvelable Canada).
Alors qu’elle vend chaque kilowattheure un peu plus de 8 cents en moyenne à ses clients résidentiels québécois, Hydro-Québec pourrait devoir payer 11,5 cents en moyenne (en dollar courant) sur 25 ans à ces promoteurs.
Comme le rappelait récemment la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, les achats d’électricité éolienne inutiles imposés par le gouvernement à Hydro-Québec ont coûté jusqu’à présent 2,5 milliards $ aux contribuables québécois entre 2009 et 2016.
http://www.journaldequebec.com/2018/05/31/la-caq-demande-labandon-dun-nouveau-projet-eolien-sur-la-cote-nord

30/05/18Chatham-Kent paiera l'évaluation des puits de ses résidents
La Municipalité de Chatham-Kent, en Ontario, remboursera les résidents qui désirent faire tester en laboratoire l'eau de leurs puits situés près d'un projet de développement éolien. La Ville demande aussi à la province d'agir dans ce dossier.
Les résidents du secteur de Wallaceburg, près du projet Otter Creek Wind Farm, qui est toujours en attente d'une approbation du gouvernement provincial, pourront choisir parmi 17 laboratoires indépendants pour faire tester l'eau de leur puits avant que les travaux de battage de pieux ne débutent et après qu'ils auront été entrepris.
La Municipalité exige toutefois que les données recueillies lui soient ensuite communiquées.
« Tout ce qu'on demande, c'est que les gens partagent leurs résultats avec nous, question qu'on sache ce qui se passe », indique le conseiller municipal Léon Leclair.
Chatham-Kent avait déjà offert le même genre de service pour des résidents du secteur de North Kent, qui se plaignent que l'eau de leurs puits est pleine de sédiments depuis que des travaux d'installation d'éoliennes ont été effectués.
Le ministère de l'Environnement et de l'Action en matière de changement climatique avait néanmoins blanchi le constructeur éolien dans ce dernier dossier.
« Même si le ministère dit que ça n'a rien avoir avec les éoliennes, on veut s'assurer qu'on protège nos résidents », précise M. Leclair.
Protéger les sources d'eau potable
Lundi soir, le conseil municipal a aussi voté pour une motion demandant au gouvernement provincial de mettre à jour certains aspects de la Loi sur l'eau saine, en particulier ceux concernant le plan de protection des sources.
L'eau doit être protégée et les puits ne sont pas inclus dans la loi.Léon Leclair, conseiller municipal de Chatham-Kent
La motion a été bien accueillie par le groupe de citoyens de Wallaceburg inquiets des effets de l'installation d'éoliennes à proximité de leur puits.
« Je pense que c'est un pas dans la bonne direction », commente une résidente retraitée et militante de Wallaceburg, Violet Towell.
Elle espère que le projet éolien d'Otter Creek ne se réalisera pas, puisque plusieurs citoyens sont très anxieux par rapport à l'impact des éoliennes dans leur région.
Mme Towell soutient que les résidents sont également inquiets par rapport au bruit qui proviendra des éoliennes si le projet se concrétise.
À lire aussi :
Quel avenir pour l'énergie éolienne? La position des 4 principaux partis en Ontario
Éoliennes : l'opposition gronde

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1103944/chatham-kent-paiera-evaluation-puits-residents

23/05/18Des milliards gaspillés pour rien
En raison des décisions imposées par le gouvernement du Québec, on a eu droit au cours des 15 dernières années à un incroyable gaspillage d’argent de plusieurs milliards de dollars chez Hydro-Québec.
Et le gaspillage se poursuit de plus belle au rythme d’un milliard par année avec l’achat forcé d’énergie éolienne et d’énergie biomasse, et ce à plus de trois fois le prix de l’électricité produite par Hydro-Québec.
D’entrée de jeu, je vous rappelle que la fermeture en 2012 de la centrale Gentilly-2 a fait l’objet d’une radiation d’actif de 1,9 milliard $, laquelle radiation avait réduit d’autant le dividende versé au gouvernement du Québec.

Cette coûteuse fermeture avait été précédée en 2007 par la fermeture de la centrale au gaz naturel de Bécancour, de la pétrolière albertaine TransCanada. Le Devoir rapportait la semaine dernière que notre société d’État a accepté de verser la somme de 2,4 milliards $ (échelonnée de 2008 à 2026) à la pétrolière albertaine TransCanada en guise de compensation contractuelle pour les achats d’électricité non effectués.
Dans son récent rapport, la vérificatrice générale du Québec a calculé que l’achat forcé d’électricité postpatrimoniale (éolienne, biomasse, etc.) par Hydro-Québec auprès des producteurs privés avait fait grimper les tarifs d’électricité de 2,5 milliards $ au cours de la période de 2009 à 2016.
Le gaspillage se poursuit...
Hier, notre Bureau parlementaire signalait pour sa part que notre société d’État allait perdre cette année près de 130 millions $ en achetant à gros prix l’énergie biomasse produite par les entreprises de pâtes et papiers.
Hydro-Québec va payer 11 cents le kilowatt-heure l’électricité produite par des usines de cogénération à la biomasse de producteurs de pâtes et papiers. Mais comble de ridicule : Hydro va revendre cette électricité à quelque 4 cents le kilowatt-heure aux clients industriels, parmi lesquels on retrouve les mêmes producteurs de pâtes et papiers !
Tout un « deal » gouvernemental que de forcer Hydro à perdre ainsi 130 millions par année !
Pire avec l’éolien
À ces 130 millions qu’Hydro-Québec va perdre cette année avec l’énergie biomasse, s’ajoute une perte additionnelle de 700 millions $.
À cause de quoi ? Hydro-Québec est obligée d’acheter annuellement pour un milliard de dollars d’électricité éolienne, alors qu’elle n’en a pas besoin en raison de ses immenses surplus d’électricité.
Pis encore : à l’instar de l’énergie issue de la biomasse, Hydro est obligée de payer l’électricité éolienne trois fois plus cher que le coût de l’électricité qu’elle produit elle-même.
Ce n’est pas la direction d’Hydro-Québec qui est responsable de ce honteux gaspillage. C’est le gouvernement du Québec qui, depuis le gouvernement Charest, a multiplié les onéreux contrats d’approvisionnement éolien auprès de producteurs privés.
Le coût moyen de l’électricité éolienne qu’Hydro-Québec est tenue d’acheter s’élève cette année à 9,4 cents le kilowatt-heure, alors que le coût moyen de l’électricité dite patrimoniale produite par Hydro-Québec est de 2,9 cents le kilowatt-heure.
Sur le milliard de dollars d’électricité éolienne qui sera achetée cette année des producteurs privés, Hydro-Québec devra ainsi payer une prime d’approvisionnement de quelque 700 millions de dollars. Eh oui ! une prime de 70 %, rien de moins.
Toujours plus de surplus
Selon le plan d’approvisionnement 2017-2026 d’électricité, Hydro-Québec prévoit se retrouver en situation de surplus lors de toutes ces années.
D’ici 2022, par exemple, les surplus annuels dépasseront les besoins à hauteur de 11 TWh (térawatt-heure). Pour votre information, sachez que ces 11 TWh représentent à vrai dire la production annuelle d’électricité éolienne qu’Hydro-Québec a l’obligation d’acheter à gros prix.
Cela veut dire que la société d’État versera au cours des cinq prochaines années l’astronomique somme de 5 milliards de dollars aux producteurs privés d’éolienne, alors qu’elle n’en a aucunement besoin vu ses énormes surplus d’électricité.
Et ce qui n’a aucun bon sens c’est de voir que cet achat forcé de 5 milliards de dollars d’énergie éolienne renferme une prime de 70 %, soit de 3,5 milliards de dollars.
http://www.journaldemontreal.com/2018/05/23/des-milliards-gaspilles-pour-rien

21/05/18«Un geste illégal, antidémocratique et haineux!»
Pour la deuxième fois en huit mois, une pancarte dénonçant les éoliennes de L’Érable a été incendiée peu avant minuit, samedi. Une pancarte installée sur un chariot et placée sur une propriété de la route 165 à Saint-Ferdinand.
Sur la pancarte se trouvaient les inscriptions «Non aux éoliennes en milieu habité» et «Projet éolien enfoncé dans la gorge».
«Nous avons été contactés par les pompiers. En raison de la nature suspecte du feu, une enquête a été instituée», a confirmé, lundi matin, la sergente Ingrid Asselin, porte-parole de la Sûreté du Québec.
Un événement similaire s’était produit en septembre 2017, rappelle Claude Charron du Regroupement pour le développement durable des Appalaches (RDDA). «Et c’est la cinquième fois que la pancarte est détruite», précise-t-il, tout en qualifiant le geste «d’illégal, d’antidémocratique et de haineux».
Claude Charron y voit un lien avec l’ampleur de la récente publicité négative envers la filière éolienne, dont le fait comme le rapporte un quotidien, note-t-il, que c’est au Québec qu’on paie le plus cher pour l’énergie éolienne.
Le représentant du RDDA fait état aussi du rapport de la vérificatrice générale du Québec dénonçant les pertes en milliards de dollars générées par les éoliennes, et l’aveu d’Hydro-Québec concluant que le Québec, en raison des surplus historiques d’électricité, n’avait pas besoin des éoliennes.
«La pancarte dérange certaines personnes qui ont un intérêt personnel à effacer et à faire taire tout propos négatif autour des éoliennes», conclut M. Charron.
https://www.lanouvelle.net/un-geste-illegal-antidemocratique-et-haineux/

19/05/18Le maire de Saint-Gédéon est satisfait de la rencontre sur le projet Val-Éo
Le maire de Saint-Gédéon, Émile Hudon, est satisfait de la rencontre d’information citoyenne qui s’est déroulée jeudi soir quant au projet d’éoliennes de la Coopérative Val-Éo. « Comme administration, on trouvait très important d’être transparent et de permettre à la population de venir poser leurs questions à Val-Éo, surtout suite aux changements apportés récemment », explique-t-il.
Les citoyens ont soulevé plusieurs inquiétudes face au projet, mais le maire se fait rassurant. « Il y aura toujours des gens pour et des gens contre un projet comme celui-là. Avec les changements et la réduction du nombre d’éoliennes, le parc passe de dix à six, ce sont les six emplacements les plus loin du village », mentionne le maire.
Les inquiétudes soulevées par les citoyens sont louables, selon M. Hudon. L’impact sur le visuel et sur le son est indéniable. « Les études que Val-Éo possède démontrent que le son ne devrait pas être bien dérangeant. Pour ce qui est du visuel, c’est certain qu’on va tous devoir s’habituer », affirme l’élu.
Une des inquiétudes majeures des citoyens est l’impact que pourraient avoir les éoliennes sur la valeur de leur propriété. Émile Hudon est rassurant. « Cela ne devrait pas arriver, et advenant le cas, on pourrait trouver une solution avec les propriétaires touchés », ajoute-t-il.

« La population qui a toujours des questions ou des incertitudes est invitée à nous les poser, à nous ou à Val-Éo », conclut-il. 
https://www.lequotidien.com/actualites/le-maire-de-saint-gedeon-est-satisfait-de-la-rencontre-sur-le-projet-val-eo-5f74780654f623c50aa331f0db731c1a

19/05/18LES ÉOLIENNES DE LA COLÈRE
La semaine dernière, la Vérificatrice générale du Québec a présenté son rapport annuel dans lequel un chapitre entier est consacré à Hydro-Québec. Les principales observations du rapport sont que le gouvernement a réussi à engranger 1,1 G$ en dividendes entre 2005 et 2017 à cause des prévisions erronées d’Hydro-Québec Distribution et que l’approvisionnement en électricité a coûté 2,5 G$ de plus que nécessaire entre 2009 et 2016 (p. 3 et 4).
Pourtant, on a mis beaucoup d’accent sur les coûts des éoliennes qui auraient un important effet à la hausse sur les tarifs hydroélectriques au Québec. À écouter certains médias, l’ensemble des hausses hydroélectriques est dû à cette filière énergétique plutôt qu’aux décisions de la société d’État et du gouvernement. Regardons cela de plus près.
LA PETITE HISTOIRE DE L’ÉOLIENNE
En 1997, alors que les réservoirs hydrauliques d’Hydro-Québec sont déficitaires depuis 6 ans, le gouvernement du Québec donne le mandat à la Régie de l’énergie d’explorer le potentiel des filières éoliennes qui commencent à prendre de l’ampleur sur la planète. Nous sommes donc dans une situation contraire à celle des surplus que l’on connaît aujourd’hui. Hydro-Québec, sous la direction d’André Caillé, préfère l’avenue contraire et propose de construire la centrale thermique alimentée au gaz du Suroît en 2001. Très impopulaire, le projet est finalement abandonné en 2004 pour ramener à l’avant-plan la possibilité d’exploiter l’éolien. Bref, le secteur éolien existe avant tout pour compenser des besoins qui étaient récurrents à l’époque et pour devenir une alternative à la très polluante centrale du Suroît. Notez que l’on estimait sa production de GES à 3 % de celle du Québec.
Malgré des recommandations de la Régie et de plusieurs experts, Hydro-Québec n’est pas chaude à l’idée de développer le secteur éolien, alors qu’il est pourtant prometteur. Elle s’inquiète du peu de rendement de cette technologie. Pourtant, le gouvernement permet à des entreprises privées, souvent étrangères, de soumissionner pour des projets éoliens. C’est plutôt paradoxal, car Hydro-Québec doit maintenant acheter l’énergie produite par ces entreprises privées, ce qui inclut évidemment une marge de profit pour les partenaires privés. À la place, elle aurait pu développer une expertise la plaçant parmi les leaders mondiaux dans ce dossier. De plus, bien que le privé paye des taxes, il reçoit des subventions et des crédits d’impôt, alors qu’Hydro-Québec redonne 75 % de ses « profits » au gouvernement. En ce sens, il s’agit d’une occasion manquée pour l’État québécois, puisqu’il laisse le champ libre aux différents promoteurs.
POURQUOI DIT-ON QUE L’ÉOLIEN FAIT AUGMENTER LES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ DES QUÉBÉCOIS·ES ?
Au Québec, on distingue la production d’électricité en deux parties. La première, dite bloc patrimonial, regroupe l’énergie provenant d’équipements mis en service avant 1998. Cela comprend l’énergie qui est produite par les grands projets hydroélectriques et qui ont un coût de production estimé à 2,67 ¢/kWh. Historiquement, ce bloc permettait la vente d’électricité peu chère aux Québécois·es.
La seconde partie, nommée bloc postpatrimonial, provient d’équipements mis en service après 1998 dont font partie les éoliennes, le complexe de la Romaine et les minicentrales. Le prix moyen de production de ce bloc est d’environ 8,96 ¢/kWh.
Or, de 2003 à 2014, le gouvernement du Québec a adopté divers décrets qui ont mené à ce qu’Hydro–Québec favorise la vente aux Québécois·es de l’énergie post-patrimoniale en priorité sur l’énergie patrimoniale. L’objectif de cette démarche? Tenter d’augmenter la part de profits des exportations de l’énergie provenant du bloc patrimonial et profiter du marché québécois pour écouler l’énergie qui coûte plus cher à produire. Bref, cela équivaut à augmenter les tarifs de la clientèle captive et augmenter les profits des exportations.
Le graphique suivant provient du rapport de la Vérificatrice générale et montre les effets de cette stratégie sur l’énergie distribuée aux Québecois·es. On y voit les achats d’Hydro-Québec Distribution (la branche qui vous vend de l’électricité) à Hydro-Québec Production (qui produit ou achète en gros l’énergie pour la revendre) entre 2009 et 2016. On remarque que le volume d’énergie patrimoniale (donc la moins chère) inutilisée par le distributeur s’est amplifié au cours des dernières années.


Source : Québec, Rapport du vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2018-2019, chapitre 8, mai 2018, p. 41,
Cela signifie que vous et moi payons l’électricité plus chère que ce qui est disponible afin de favoriser la vente à l’extérieur, tout en assurant des profits aux compagnies privées de production privée (éolien, minicentrale, biomasse, etc.). Selon la Vérificatrice, cela équivaut à plus de 730 M$ pour 2016 et plus de 2,5 G$ de 2009 à 2016 (p. 43).
Considérant qu’environ 60 % de l’énergie postpatrimoniale provient de l’éolien, on peut dire que ce sont les contrats éoliens qui ont un effet sur les tarifs d’électricité que nous payons. On sait aussi que partout dans le monde, les nouvelles technologies dans le domaine éolien font diminuer les coûts de production éolienne. Ça veut donc dire que les contrats que nous avons signés à prix plutôt stable risquent d’augmenter la marge de profits des entreprises privées qui diminuent leurs coûts de production.
Il est cependant plus juste de considérer que ce sont les stratégies du gouvernement et d’Hydro-Québec de favoriser les exportations de l’énergie patrimoniale qui ont réellement un impact sur les tarifs. D’autre part, il est clair que le gouvernement et la société d’État ont manqué de clairvoyance dans ce dossier.
https://iris-recherche.qc.ca/blogue/les-eoliennes-de-la-colere
18/05/18
Val-Éo : encore des inquiétudes
Près d’une trentaine de personnes ont participé à la séance d’information organisée par la Coopérative Val-Éo quant au projet d’éoliennes Belle-Rivière. Jeudi soir, des résidants des municipalités impliquées ont manifesté leurs inquiétudes, notamment concernant l’impact du projet sur la valeur de leur résidence.
Chrystian Roy fait partie du lot. Le résidant du Rang 4 (Sinaï) à Saint-Gédéon s’interroge sur ce qui adviendra de la valeur de sa maison.
« Les éoliennes, je les aurai dans la face. J’ai bien hâte de voir comment vous me rembourserez toutes les pertes que j’ai subies », a-t-il lancé lors de la période dédiée au public présent dans la salle.
Le directeur général de la Coopérative Val-Éo, Patrick Côté, a dévoilé l’existence d’un fonds spécial administré par les municipalités. Celui-ci permettra de combler des différences de prix lors de la vente de résidences. Toutefois, les résidants auront le fardeau de la preuve quant à la démonstration de ladite perte.
M. Roy s’est même rendu en Gaspésie afin de rencontrer des gens qui habitent près des éoliennes. Là-bas, il a obtenu la confirmation des désagréments causés par le bruit. Celui-ci se questionne quant à l’emplacement choisi pour les installer. Selon lui, il existe plusieurs autres options qui se retrouvent moins près des villages concernés.
« Je suis contre le projet depuis le début. Je devrai encore me battre pour obtenir des dédommagements. On paye pour enrichir une minorité. Qu’est-ce que ça va me donner à moi ? », a-t-il expliqué lors d’un entretien avec Le Quotidien.
Les maires de Saint-Bruno et de Saint-Gédeon, des membres du conseil d’administration, des investisseurs et des citoyens ont participé à la soirée qui se voulait une occasion de présenter une étude comparative de l’évolution du projet entre 2014 et 2018. Les redevances offertes aux municipalités, l’empreinte du projet et les enjeux socioéconomiques faisaient partie des nombreux sujets abordés.
Contrairement à d’autres modèles de redevances, le projet Belle Rivière a l’intention d’offrir des paiements sur la base de la surface exploitable, et ce, sans égard à la présence d’éoliennes. Par ailleurs, le remboursement du prêt octroyé par la MRC de Lac-Saint-Jean-Est est prioritaire aux autres investissements.
La soirée a également permis de présenter les deux options d’éoliennes sur la table. Le modèle E-126 du manufacturier Enercon, qui est privilégié par les promoteurs, permettrait une construction moins longue, soit du mois d’avril à octobre 2019, pour un début d’opération en novembre 2019. Rappelons qu’une résolution de contrôle intérimaire de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est permet de faire passer la hauteur maximale des éoliennes de 100 à 125 mètres. Ainsi, ces nouveaux modèles d’éoliennes permettraient une performance accrue, ce qui ferait passer le parc éolien de dix à six machines.

https://www.lequotidien.com/affaires/val-eo-encore-des-inquietudes-842d6cb9419aecd5dd63538e067aa1b0
18/05/18 : Les éoliennes de la colère

La semaine dernière, la Vérificatrice générale du Québec a présenté son rapport annuel dans lequel un chapitre entier est consacré à Hydro-Québec. Les principales observations du rapport sont que le gouvernement a réussi à engranger 1,1 G$ en dividendes entre 2005 et 2017 à cause des prévisions erronées d’Hydro-Québec Distribution et que l’approvisionnement en électricité a couté 2,5 G$ de plus que nécessaire entre 2009 et 2016 (p. 3 et 4).
Pourtant, on a mis beaucoup d’accent sur les coûts des éoliennes qui auraient un important effet à la hausse sur les tarifs hydroélectriques au Québec. À écouter certains médias, l’ensemble des hausses hydroélectriques est dû à cette filière énergétique plutôt qu’aux décisions de la société d’État et du gouvernement. Regardons cela de plus près.
LA PETITE HISTOIRE DE L’ÉOLIENNE
En 1997, alors que les réservoirs hydrauliques d’Hydro-Québec sont déficitaires depuis 6 ans, le gouvernement du Québec donne le mandat à la Régie de l’énergie d’explorer le potentiel des filières éoliennes qui commencent à prendre de l’ampleur sur la planète. Nous sommes donc dans une situation contraire à celle des surplus que l’on connaît aujourd’hui. Hydro-Québec, sous la direction d’André Caillé, préfère l’avenue contraire et propose de construire la centrale thermique alimentée au gaz du Suroît en 2001. Très impopulaire, le projet est finalement abandonné en 2004 pour ramener à l’avant-plan la possibilité d’exploiter l’éolien. Bref, le secteur éolien existe avant tout pour compenser des besoins qui étaient récurrents à l’époque et pour devenir une alternative à la très polluante centrale du Suroît. Notez que l’on estimait sa production de GES à 3 % de celle du Québec.
Malgré des recommandations de la Régie et de plusieurs experts, Hydro-Québec n’est pas chaude à l’idée de développer le secteur éolien, alors qu’il est pourtant prometteur. Elle s’inquiète du peu de rendement de cette technologie. Pourtant, le gouvernement permet à des entreprises privées, souvent étrangères, de soumissionner pour des projets éoliens. C’est plutôt paradoxal, car Hydro-Québec doit maintenant acheter l’énergie produite par ces entreprises privées, ce qui inclut évidemment une marge de profit pour les partenaires privés. À la place, elle aurait pu développer une expertise la plaçant parmi les leaders mondiaux dans ce dossier. De plus, bien que le privé paye des taxes, il reçoit des subventions et des crédits d’impôt, alors qu’Hydro-Québec redonne 75 % de ses « profits » au gouvernement. En ce sens, il s’agit d’une occasion manquée pour l’État québécois, puisqu’il laisse le champ libre aux différents promoteurs.
POURQUOI DIT-ON QUE L’ÉOLIEN FAIT AUGMENTER LES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ DES QUÉBÉCOIS·ES ?
Au Québec, on distingue la production d’électricité en deux parties. La première, dite bloc patrimonial, regroupe l’énergie provenant d’équipements mis en service avant 1998. Cela comprend l’énergie qui est produite par les grands projets hydroélectriques et qui ont un coût de production estimé à 2,67 ¢/kWh. Historiquement, ce bloc permettait la vente d’électricité peu chère aux Québécois·es.
La seconde partie, nommée bloc postpatrimonial, provient d’équipements mis en service après 1998 dont font partie les éoliennes, le complexe de la Romaine et les minicentrales. Le prix moyen de production de ce bloc est d’environ 8,96 ¢/kWh.
Or, de 2003 à 2014, le gouvernement du Québec a adopté divers décrets qui ont mené à ce qu’Hydro–Québec favorise la vente aux Québécois·es de l’énergie postpatrimoniale en priorité sur l’énergie patrimoniale. L’objectif de cette démarche? Tenter d’augmenter la part de profits des exportations de l’énergie provenant du bloc patrimonial et profiter du marché québécois pour écouler l’énergie qui coûte plus cher à produire. Bref, cela équivaut à augmenter les tarifs de la clientèle captive et augmenter les profits des exportations.
Le graphique suivant provient du rapport de la Vérificatrice générale et montre les effets de cette stratégie sur l’énergie distribuée aux Québecois·es. On y voit les achats d’Hydro-Québec Distribution (la branche qui vous vend de l’électricité) à Hydro-Québec Production (qui produit ou achète en gros l’énergie pour la revendre) entre 2009 et 2016. On remarque que le volume d’énergie patrimoniale (donc la moins chère) inutilisée par le distributeur s’est amplifié au cours des dernières années.


Source : Québec, Rapport du vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2018-2019, chapitre 8, mai 2018, p. 41,
Cela signifie que vous et moi payons l’électricité plus chère que ce qui est disponible afin de favoriser la vente à l’extérieur, tout en assurant des profits aux compagnies privées de production privée (éolien, minicentrale, biomasse, etc.). Selon la Vérificatrice, cela équivaut à plus de 730 M$ pour 2016 et plus de 2,5 G$ de 2009 à 2016 (p. 43).
Considérant qu’environ 60 % de l’énergie postpatrimoniale provient de l’éolien, on peut dire que ce sont les contrats éoliens qui ont un effet sur les tarifs d’électricité que nous payons. On sait aussi que partout dans le monde, les nouvelles technologies dans le domaine éolien font diminuer les coûts de production éolienne. Ça veut donc dire que les contrats que nous avons signés à prix plutôt stable risquent d’augmenter la marge de profits des entreprises privées qui diminuent leurs coûts de production.
Il est cependant plus juste de considérer que ce sont les stratégies du gouvernement et d’Hydro-Québec de favoriser les exportations de l’énergie patrimoniale qui ont réellement un impact sur les tarifs. D’autre part, il est clair que le gouvernement et la société d’État ont manqué de clairvoyance dans ce dossier.

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/18/les-eoliennes-de-la-colere


17/05/18Les Québécois paient les factures d’énergie éolienne les plus élevées
Les prix de l’électricité produite par des parcs éoliens privés ne baissent pas
Hydro-Québec ne parvient pas à faire descendre les prix de l’électricité produite par des parcs éoliens privés comme celui-ci, installé dans cinq municipalités de la Montérégie, dont Saint-Isidore. Son propriétaire est l’entreprise québécoise Kruger.
Les Québécois sont ceux qui paient le plus cher pour de l’énergie éolienne en Amérique du Nord, a constaté Le Journal.
Alors que les prix de l’énergie éolienne sont en baisse partout en Amérique du Nord, ceux obtenus par Hydro-Québec ne semblent pas suivre la même tendance.
En décembre dernier, l’Alberta a réussi à obtenir un prix record moyen de 3,7 cents du kilowattheure (kWh) pour plus de 550 mégawatts (MW) qui alimenteront son réseau électrique au cours des 20 prochaines années. Du jamais vu au Canada.
Fortes baisses aux États-Unis
Aux États-Unis, les prix de l’énergie éolienne sont aussi en forte baisse, précise une étude menée par la firme Lazard, en chute de 67 % depuis 2009.
Le prix moyen payé par les opérateurs américains de réseau est ainsi passé de 13,5 cents US du kWh en 2009 à 4,5 cents US du kWh l’an dernier.
Or, au Québec, Hydro-Québec dit qu’elle paiera en moyenne 10 cents pour chaque kilowattheure d’énergie éolienne acheté au cours des prochaines années.
« On devrait s’attendre à des prix plus bas au Québec. Ce n’est pas ce que l’on voit, alors qu’ailleurs le marché évolue très vite et la technologie continue de s’améliorer », signale le professeur et titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau.
Selon ce dernier, les nombreux décrets du gouvernement du Québec qui ont imposé des achats massifs d’électricité (4000 MW) produite par des parcs éoliens à Hydro-Québec ont un impact sur les prix payés par la société d’État.
Selon la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, les achats d’électricité éolienne inutiles imposés par le gouvernement à Hydro-Québec ont coûté jusqu’à présent 2,5 G$ aux contribuables québécois entre 2009 et 2016.
Hydro veut payer moins cher
Chez Hydro-Québec, on dit être sensible aux prix payés pour l’électricité produite par des éoliennes.
Comme l’a toutefois dévoilé Le Journal la semaine dernière, le gouvernement du Québec cherche à imposer par décret à la société d’État l’achat d’électricité issue d’un nouveau parc éolien de 200 mégawatts, le parc éolien Apuiat, qui sera construit sur la Côte-Nord, près de Port-Cartier.
La facture pourrait atteindre 1,5 milliard de dollars sur 25 ans.
Alors qu’elle vend chaque kilowattheure un peu plus de 8 cents en moyenne à ses clients résidentiels québécois, Hydro-Québec pourrait devoir payer 11,5 cents en moyenne (en dollar courant) sur 25 ans à ces promoteurs.
Hydro-Québec chercherait à obtenir un meilleur prix auprès des promoteurs du parc éolien Apuiat (composé de la nation innue, de Boralex et de Société renouvelable Canada).
« Comme on est en situation de surplus énergétiques, c’est important pour nous d’avoir une entente rentable et compétitive », a fait valoir hier un porte-parole d’Hydro-Québec, Serge Abergel.
DES EXEMPLES RÉCENTS DE PRIX POUR DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE
Alberta
► Prix moyen de 3,7 cents le kWh annoncé en décembre 2017
Ontario
► Prix moyen de 8,59 cents le kWh annoncé en mars 2016
Québec► Prix moyen de 10 cents le kWh selon Hydro-Québec (jusqu’à 11,5 cents du kWh avec frais de raccordement au réseau)
Sources : Hydro-Québec, Independent Electricity System Operator et Alberta Electric System Operator

http://www.journaldequebec.com/2018/05/17/les-quebecois-paient-les-factures-denergie-eolienne-les-plus-elevees

16/05/18Glengarry-Prescott-Russell : un projet éolien controversé s’invite dans la campagne électorale
La transition vers les énergies propres amorcée par l'Ontario il y a une quinzaine d'années continue de soulever la grogne dans la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell, où bon nombre de résidants craignent que d'immenses éoliennes sillonnent bientôt leur territoire, sans qu'ils n'aient un mot à dire.
Si la construction de parcs solaires dans le secteur de St-Isidore n’a pas créé trop de remous en 2010, il en est autrement ces jours-ci pour le projet de parc éolien Champ de l’Est qui doit voir le jour à St-Bernardin, un des villages qui forment la municipalité de La Nation, et dans la municipalité voisine, le Canton de Champlain.
Un peu partout, des affiches disant « NON! » à l’énergie éolienne se dressent dans le paysage de la circonscription.
À l’heure du petit déjeuner, le sujet anime les discussions au Dépanneur Ti-West situé au coeur de St-Bernardin.
« Les éoliennes, ce n’est pas quelque chose qui est bienvenue dans le coin ici. Ça, c’est sûr », lance Grégoire Leroux, un résidant du coin.
Sa conjointe, Nicole Levac, peut difficilement concevoir que des éoliennes hautes de 132 mètres équipées de pales longues de 68 mètres puissent un jour meubler les champs agricoles des environs.
"On ne veut rien savoir de ça". Nicole Levac, résidente
« Premièrement, parce que ce n’est pas joli. Deuxièmement, on ne connaît pas les conséquences que cela peut avoir sur l’environnement », répond-elle entre deux gorgées de café.
La conversation se déroule sous l’oeil attentif de Bonnie Jean-Louis, candidate du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario dans Glengarry-Prescott-Russell en vue des élections générales du 7 juin prochain.
Favorable au développement des énergies renouvelables, la candidate originaire de Hawkesbury adopte une position beaucoup plus nuancée à l’égard du projet Champ de l’Est.
« Personnellement, et même au niveau du NPD, nous valorisons davantage les énergies renouvelables à petite échelle.[...] Moi, mon principal intérêt, vraiment, c’est d’écouter les gens, de voir c’est quoi leur position et ensuite d’aller les représenter, me battre pour eux », indique Bonnie Jean-Louis.
A lire aussi :
Quel avenir pour l'énergie éolienne? La position des 4 principaux partis en Ontario
Des opposants aux projets d'éoliennes en Ontario se tournent vers les tribunaux
Neuf turbines capables d’alimenter 10 000 foyers
D’une puissance maximale de 32 mégawatts, le projet Champs de l’Est doit comporter neuf turbines pouvant alimenter 10 000 foyers en électricité.
Le parc éolien, dont la mise en service est prévue en 2019, est développé par le groupe britannique Renewable Energy Systems.
La demande d’autorisation du promoteur a tout récemment été jugée complète par le ministère de l’Environnement et de l'Action en matière de changement climatique.
Le projet est affiché sur le registre environnemental de la province afin d’être soumis aux commentaires du public jusqu’au 2 juin prochain.
L’une des craintes de Julie Leroux, porte-parole du regroupement citoyen Sauvons La Nation, qui s’oppose au développement du parc éolien, c’est que ce projet soit suivi d’un autre d’une ampleur beaucoup plus importante.
« C’est certain qu’il n’y a personne qui est contre la vertu. Il n’y a personne qui souhaite de la pollution. Par contre, il faudrait que ce [projet] soit fait de façon sensée et non pas au détriment des citoyens », dénonce-t-elle.
Un pouvoir municipal quasi inexistant
L’adoption de la Loi sur l’énergie verte par les libéraux en 2009 a changé la donne pour les municipalités.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi, la grande majorité des projets d’énergie renouvelable sont exemptés des mécanismes [règlements de zonage et plans directeurs] qui régissent l’aménagement du territoire au niveau local.
« Les municipalités n’ont pas leur mot à dire à savoir si oui ou non elles permettent [ces projets-là] sur leur territoire », résume le directeur du département d’urbanisme et de foresterie des Comtés unis de Prescott et Russell, Louis Prévost.
Quel avenir pour la Loi sur l’énergie verte?
Le candidat libéral dans la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell Pierre Leroux admet d’emblée qu’il serait difficile de faire marche arrière sur les projets déjà annoncés.
Celui-ci n’en demeure pas moins ouvert à l’idée de modifier la Loi sur l’énergie verte s’il est élu député de la circonscription.
« Est-ce que ça veut dire que je vais être toujours d’accord avec le Parti [libéral]? Non! Des fois, je vais être capable de me mettre "sur les deux pieds" et de dire : "Ma population, elle veut quelque chose et je suis capable de me battre pour [elle]" », affirme M. Leroux.
Pour sa part, le candidat libertarien Darcy Neal Donnelly affirme qu’il irait beaucoup plus loin s’il est élu, bien qu’il admette d’emblée qu’une victoire de sa part soit improbable.
Le camionneur de métier, qui s’oppose à toute forme d’intervention du gouvernement dans ce dossier, mettrait la Loi sur l’énergie verte au rancart.
« Vraiment, je suis contre. Si c’était un projet privé, pour un fermier lui-même qui le fait sur sa ferme, d’après nous autres [les libertariens], c’est correct. Mais quand le gouvernement se mêle dans les affaires des entreprises, ce n’est pas bon », pense le candidat de 57 ans.
Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avions pas été en mesure de recueillir les commentaires du candidat vert Daniel Reid.
La candidate progressiste-conservatrice Amanda Simard, de son côté, n’a pas répondu à nos multiples demandes d’entrevue. Son chef, Doug Ford, a cependant déjà déclaré que cette loi est un « désastre » et promet de l’abolir.
Pour quel parti le vent soufflera-t-il dans Glengarry-Prescott-Russell le jour du scrutin?
La porte-parole du regroupement Sauvons La Nation ne compte pas mousser une candidature en particulier.
« Notre rôle n’est pas de dire aux gens pour qui voter, mais d’essayer de les informer pour qu’ils puissent prendre des décisions à leur avantage », conclut Julie Leroux.

16/05/18 : Moins d’éoliennes, autant de puissance
Le projet d’éoliennes Belle-Rivière de la Coopérative Val-Éo est appelé à changer au plan technique. Une résolution de contrôle intérimaire de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est permet de faire passer la hauteur maximale des éoliennes de 100 à 125 mètres, ce qui optimisera les performances du parc éolien attendu depuis plusieurs années.
« Le manufacturier Enercon nous propose les plus récentes éoliennes. Même si nous approchons de la maturité de cette technologie, il y a quand même une évolution qui se fait. Entre le modèle proposé en 2013 et ce qui sera disponible pour 2019, il s’est passé six ans d’évolution », précise le directeur général de la Coopérative Val-Éo, Patrick Côté.
La modification de la hauteur et du changement de technologie ont été acceptés par les élus à la suite de la confirmation qu’il n’y aurait pas de délai supplémentaire. Le message lancé par le préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, André Paradis, est clair. « On a assez attendu. Les entrepreneurs et la MRC attendent. On veut que le projet conserve sa crédibilité » a-t-il précisé lors d’un entretien avec Le Quotidien.
Moins d’éoliennes
Le contrat liant le promoteur à Hydro-Québec est pour une capacité de production de 24 mégawatts. Ainsi, le projet initial comprend dix éoliennes de 2,35 mégawatts de puissance. La coopérative privilégie de nouvelles machines qui ont une puissance de 4 mégawatts. Ainsi, l’implantation de seulement six éoliennes dont le diamètre des pales est de 126 mètres serait nécessaire pour obtenir la même puissance exigée pour le contrat.
Devant un tel choix de machines, la configuration du parc éolien sera modifiée avec le retrait de quatre éoliennes dans la municipalité de Saint-Gédéon. Aucun retrait n’est prévu dans les autres municipalités. « En retirant des éoliennes du projet initial, on diminue les coûts de construction. Le projet devient plus rentable. On sera en mesure de bonifier les redevances aux municipalités. Même si Saint-Gédéon perd quatre éoliennes, elle recevra l’équivalent des redevances découlant de sept éoliennes », ajoute M. Côté.
Une rencontre destinée à la population est prévue, jeudi à 19 h, à l’hôtel de ville de Saint-Gédéon. Le promoteur, la Coopérative Val-Éo, y présentera une étude d’impact. Selon Patrick Côté, « les gens seront, à la fois, rassurés et satisfaits » par ce qui sera présenté. De son côté, la MRC tiendra une assemblée publique le 6 juin, une étape obligatoire lors de la modification d’un schéma d’aménagement.
Nombreux retards
Le projet de parc éolien est dans le paysage régional depuis près d’une décennie. En 2011, la coopérative a remporté l’appel d’offres pour un début de production prévu en décembre 2015. La même année, le projet a obtenu la bénédiction du gouvernement provincial alors que le décret était publié dans la Gazette officielle du Québec en juin. La construction du projet de 70 M$ devait débuter en 2016 pour ensuite être retardée à l’été 2017. Entre-temps, la coopérative s’est retrouvée face à des pénalités maximales de 480 000 $ découlant des retards du projet. À la suite de l’approbation finale de la MRC, la Coopérative Val-Éo pourra enfin procéder à la commande des éoliennes. Une construction est à prévoir au printemps 2019 pour le projet qui comprend 3,3 M$ de capitaux locaux.
https://www.lequotidien.com/actualites/moins-deoliennes-autant-de-puissance-dad60d2be8cfc4e395021da6369d1da4