Face à l’opposition farouche d’un collectif, les élus avancent la faculté de se retirer du projet à tout moment et l’intérêt de « garder la main ».
Huées, interventions enflammées, coups de gueule : l’ambiance était électrique au caveau de Gevingey lors de la première soirée d’information sur le projet éolien, le 29 août. Face à plus de 160 opposants chauffés à blanc, venus de Gevingey et des communes alentours (mais aussi de beaucoup plus loin : Saint-Amour, Mont-sous-Vaudrey, etc.), seuls 2 élus de Gevingey –dont les opposants eux-mêmes ont reconnu le courage- étaient présents : Bruno Guespin, 3e adjoint au maire et Jean-Yves Maya, conseiller municipal. Le maire Christophe Nouzé –par ailleurs directeur de l’Ajena (association en énergie et environnement)- s’était excusé au motif d’une « d’une mission professionnelle qui le met en relation avec des développeurs d'énergie renouvelables ». Bruno Guespin a regretté «qu’un vent de panique se soit emparé de tout le village » avant toute discussion. Déplorant un « procès d’intention », il a rappelé qu’ « aucun élu ne tirait un bénéfice personnel » de l’opération, et que « la commune ne mettrait aucune somme dans les études préliminaires ». Il a également fixé l’ordre du jour : « opérer une démarche active pour garder les manettes sur le projet » (sous-entendu, éviter que le projet ne migre vers des terrains privés, et non communaux).
« On nous prend pour des jambons ! »
Pour ce faire, il a proposé aux présents de « recueillir leurs questions pour fixer un cahier des charges au développeur » sur quatre thématiques : l’environnement, la santé, le marché de l’immobilier, les retombées financières.
Et des questions, il en est tombé une avalanche, majoritairement hostiles au projet qui prévoit l’installation de 3 éoliennes d’une puissance de 3 MW chacune sur un secteur non défini (Sur la Côte ? Montorient ? La Muhans ?) : « Est-on prêt à dynamiter le potentiel touristique du sud Revermont ? Quel est le prix de nos vies ? » se sont exclamés des habitants de Geruge ou d’ailleurs, craignant aussi une dévalorisation de leurs biens immobiliers.
Autre problème : « Où passez-vous pour monter ces éoliennes ? Combien de forêts faudra-t-il détruire pour construire des pistes ? ». Autre inquiétude à propos du déroulé de la procédure : « On nous prend pour des jambons ! Aucun promoteur n’investit 800.000 € dans des études préalables pour abandonner ensuite ». Pointant du doigt l’exemple de Chamole, où un projet de 12 éoliennes s’ajouterait aux 6 existantes, un opposant s’est écrié : « Les éoliennes, c’est comme une épidémie : quand vous en avez 3 ou 4, vous pouvez en avoir 10 ou 20 plus tard ». Les opposants très organisés et très actifs au sein du collectif « Eoliennes du Jura » ont menacé les élus : « Savez-vous à quel tsunami (et à quels procès) vous vous exposez demain ? ».
Le Scot, juge de paix ?
Bruno Guespin a rappelé pour conclure « qu’aucun permis de construire ne serait déposé sans avis de la population ». Comme garantie supplémentaire, il a proposé de soumettre une clause au développeur Vent d’Oc : « la faculté d’abandonner le projet sans frais si le conseil municipal y est défavorable ». Un courrier adressé le 2 août par Ecla (Espace communautaire Lons Agglomération) à propos de la révision du SCOt (Schéma de COhérence Territorial) aux maires pourrait réduire l’implantation d’éoliennes (si tant est que Gevingey fasse partie de la zone visée) : « L’une des propositions d’orientation relative au volet « mix énergétique » exclut l’implantation des éoliennes des pôles touristiques». Autre inconnue : la présence de chiroptères dans les grottes de Gravelle qui « pourrait trancher, l’espèce étant l’une des plus protégée » selon Jean-Claude Gelis, ancien maire de Gevingey.
ARCHIVES
01/09/18 : Réunion publique du 29/08/2018 à Gevingey
« On nous prend pour des jambons ! »
Pour ce faire, il a proposé aux présents de « recueillir leurs questions pour fixer un cahier des charges au développeur » sur quatre thématiques : l’environnement, la santé, le marché de l’immobilier, les retombées financières.
Et des questions, il en est tombé une avalanche, majoritairement hostiles au projet qui prévoit l’installation de 3 éoliennes d’une puissance de 3 MW chacune sur un secteur non défini (Sur la Côte ? Montorient ? La Muhans ?) : « Est-on prêt à dynamiter le potentiel touristique du sud Revermont ? Quel est le prix de nos vies ? » se sont exclamés des habitants de Geruge ou d’ailleurs, craignant aussi une dévalorisation de leurs biens immobiliers.
Autre problème : « Où passez-vous pour monter ces éoliennes ? Combien de forêts faudra-t-il détruire pour construire des pistes ? ». Autre inquiétude à propos du déroulé de la procédure : « On nous prend pour des jambons ! Aucun promoteur n’investit 800.000 € dans des études préalables pour abandonner ensuite ». Pointant du doigt l’exemple de Chamole, où un projet de 12 éoliennes s’ajouterait aux 6 existantes, un opposant s’est écrié : « Les éoliennes, c’est comme une épidémie : quand vous en avez 3 ou 4, vous pouvez en avoir 10 ou 20 plus tard ». Les opposants très organisés et très actifs au sein du collectif « Eoliennes du Jura » ont menacé les élus : « Savez-vous à quel tsunami (et à quels procès) vous vous exposez demain ? ».
Le Scot, juge de paix ?
Bruno Guespin a rappelé pour conclure « qu’aucun permis de construire ne serait déposé sans avis de la population ». Comme garantie supplémentaire, il a proposé de soumettre une clause au développeur Vent d’Oc : « la faculté d’abandonner le projet sans frais si le conseil municipal y est défavorable ». Un courrier adressé le 2 août par Ecla (Espace communautaire Lons Agglomération) à propos de la révision du SCOt (Schéma de COhérence Territorial) aux maires pourrait réduire l’implantation d’éoliennes (si tant est que Gevingey fasse partie de la zone visée) : « L’une des propositions d’orientation relative au volet « mix énergétique » exclut l’implantation des éoliennes des pôles touristiques». Autre inconnue : la présence de chiroptères dans les grottes de Gravelle qui « pourrait trancher, l’espèce étant l’une des plus protégée » selon Jean-Claude Gelis, ancien maire de Gevingey.
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01/09/18 : Réunion publique du 29/08/2018 à Gevingey
25/08/18 : Réunion publique à Gevingey
30/07/18 : GEVINGEY - Poursuite des polémiques autour du projet de parc éolien