Principalement implantés dans le sud et l'est, les parcs éoliens du département font, hélas pour certains, de plus en plus partie du paysage tarnais.
99 éoliennes réparties en 16 parcs produisent près de 200 mégawatts. Trois nouveaux projets sont à l'étude et cinq parcs autorisés ne sont pas encore construits.
Quand on circule sur la D999 (Albi-Millau) il suffit de regarder à droite pour apercevoir des mâts éoliens qui se dressent sur les hauteurs des monts de Lacaune, à gauche, ceux d'Assac dans la vallée du Tarn découpent la ligne d'horizon. Au sud, dans la vallée du Thoré depuis la D612, on ne peut manquer les éoliennes d'Albine et Sauveterre plantées sur les cimes de la Montagne Noire. Dans la plaine lauragaise, d'autres moulins tournent sur le secteur Cuq-Vielmur. Au total dans le Tarn ce sont 99 éoliennes réparties dans 16 parcs qui sont aujourd'hui en production d'électricité pour une puissance d'environ 200 mégawatts.
Le cap des 150 moulins
D'autres installations devraient suivre.
Ainsi, cinq parcs totalisant 42 éoliennes et produisant 91 MW ont d'ores et déjà les autorisations nécessaires pour être construits.
«Cela ne veut pas dire que les travaux vont commencer demain, souligne Frédéric Berly, chef de l'unité interdépartementale Tarn Aveyron à la Dréal (1), les projets sont certes autorisés mais certains doivent compter avec les recours d'opposants, dans d'autres cas les promoteurs ont décidé de retarder le chantier».
Enfin, trois dossiers sont encore à l'instruction pour dix-sept éoliennes supplémentaires capables de fournir une puissance de 51 mégawatts.
S'ils sont autorisés, le Tarn dépassera alors le cap des 150 moulins pour une production voisine des 350 MW.
Direction régionale pour l'environnement, l'aménagement et le logement
Dix-huit communes misent sur Eole
Qu'ils soient en instruction, autorisés ou en fonctionnement, les parcs éoliens tarnais concernent 18 communes. La puissance développée par les machines est pour l'heure d'environ 200 MW, mais elle pourrait à terme grandir jusqu'à 350 MW.
Dossier en instruction : Murat-sur-Vèbre, 18 MW, 6 mâts ; Cambounès, 21 MW, 7
mâts ; Sauveterre, 12 MW, 4 mâts
Parcs autorisés : Montredon-Labessonnié, 10,25 MW, 5 mâts ; Lacaze, 16,4 MW, 8
mâts ; Labruguière, 18,8 MW, 8 mâts ; Saint-Amans-Valtoret, 20,5 MW, 10
mâts ; Lacaune, 25,3 MW, 11 mâts.
Parcs en fonctionnement : Lacaune, 12,5 MW, 5 mâts ; Albine, 16 MW, 8 mâts ; Sauveterre, 12 MW, 6 mâts ; Lamontélarié, 12,5 MW, 5 mâts ; Barre, 12,78 MW, 9 mâts ; Barre, 4,25 MW, 3 mâts ; Le Margnès, 15,12 MW, 6 mâts ; Barre, 7,5 MW, 3 mâts ; Murat-sur-Vèbre, 10 MW, 4 mâts ; Murat-sur-Vèbre, 13,8 MW, 6 mâts ; Murat-sur-Vèbre, 11,7 MW, 9 mâts ; Arfons, 22 MW, 11 mâts ; Assac, 20 MW, 10 mâts ; Cuq-Villemur-Serviès, 12 MW, 6 mâts ; Montauriol, 2 MW, 1 mât ; Murat-sur-Vèbre, 16,1 MW, 7 mâts.
Lire aussi :
➽ Vents contraires pour les éoliennes de Pampelonne - 01/10/2017
http://www.ladepeche.fr/article/2017/10/01/2656399-vents-contraires-pour-les-eoliennes-de-pampelonne.html
99 éoliennes réparties en 16 parcs produisent près de 200 mégawatts. Trois nouveaux projets sont à l'étude et cinq parcs autorisés ne sont pas encore construits.
Quand on circule sur la D999 (Albi-Millau) il suffit de regarder à droite pour apercevoir des mâts éoliens qui se dressent sur les hauteurs des monts de Lacaune, à gauche, ceux d'Assac dans la vallée du Tarn découpent la ligne d'horizon. Au sud, dans la vallée du Thoré depuis la D612, on ne peut manquer les éoliennes d'Albine et Sauveterre plantées sur les cimes de la Montagne Noire. Dans la plaine lauragaise, d'autres moulins tournent sur le secteur Cuq-Vielmur. Au total dans le Tarn ce sont 99 éoliennes réparties dans 16 parcs qui sont aujourd'hui en production d'électricité pour une puissance d'environ 200 mégawatts.
Le cap des 150 moulins
D'autres installations devraient suivre.
Ainsi, cinq parcs totalisant 42 éoliennes et produisant 91 MW ont d'ores et déjà les autorisations nécessaires pour être construits.
«Cela ne veut pas dire que les travaux vont commencer demain, souligne Frédéric Berly, chef de l'unité interdépartementale Tarn Aveyron à la Dréal (1), les projets sont certes autorisés mais certains doivent compter avec les recours d'opposants, dans d'autres cas les promoteurs ont décidé de retarder le chantier».
Enfin, trois dossiers sont encore à l'instruction pour dix-sept éoliennes supplémentaires capables de fournir une puissance de 51 mégawatts.
S'ils sont autorisés, le Tarn dépassera alors le cap des 150 moulins pour une production voisine des 350 MW.
Direction régionale pour l'environnement, l'aménagement et le logement
Dix-huit communes misent sur Eole
Qu'ils soient en instruction, autorisés ou en fonctionnement, les parcs éoliens tarnais concernent 18 communes. La puissance développée par les machines est pour l'heure d'environ 200 MW, mais elle pourrait à terme grandir jusqu'à 350 MW.
Dossier en instruction : Murat-sur-Vèbre, 18 MW, 6 mâts ; Cambounès, 21 MW, 7
mâts ; Sauveterre, 12 MW, 4 mâts
Parcs autorisés : Montredon-Labessonnié, 10,25 MW, 5 mâts ; Lacaze, 16,4 MW, 8
mâts ; Labruguière, 18,8 MW, 8 mâts ; Saint-Amans-Valtoret, 20,5 MW, 10
mâts ; Lacaune, 25,3 MW, 11 mâts.
Parcs en fonctionnement : Lacaune, 12,5 MW, 5 mâts ; Albine, 16 MW, 8 mâts ; Sauveterre, 12 MW, 6 mâts ; Lamontélarié, 12,5 MW, 5 mâts ; Barre, 12,78 MW, 9 mâts ; Barre, 4,25 MW, 3 mâts ; Le Margnès, 15,12 MW, 6 mâts ; Barre, 7,5 MW, 3 mâts ; Murat-sur-Vèbre, 10 MW, 4 mâts ; Murat-sur-Vèbre, 13,8 MW, 6 mâts ; Murat-sur-Vèbre, 11,7 MW, 9 mâts ; Arfons, 22 MW, 11 mâts ; Assac, 20 MW, 10 mâts ; Cuq-Villemur-Serviès, 12 MW, 6 mâts ; Montauriol, 2 MW, 1 mât ; Murat-sur-Vèbre, 16,1 MW, 7 mâts.
Lire aussi :
➽ Vents contraires pour les éoliennes de Pampelonne - 01/10/2017
http://www.ladepeche.fr/article/2017/10/01/2656399-vents-contraires-pour-les-eoliennes-de-pampelonne.html
Une délibération du conseil municipal autorisant une société à effectuer des mesures d'aérologie sur la commune interpelle certains habitants. Ils voient là une «porte d'entrée» à un parc éolien. Le maire Guy Malaterre justifie la décision du conseil et rassure ses administrés.
«Quand j'ai appris ça, j'ai voulu informer. J'ai mis des affiches sur la porte de la grange du foirail où venait jadis Jean Jaurès, j'ai distribué des badges «Non aux éoliennes» à la foire de Tanus, ça met en colère». Une colère qu'exprime Josiane Malfettes, une habitante de Pampelonne au sujet d'une décision du conseil municipal qui autorise l'entreprise EDF Énergies Nouvelles à implanter un mât de mesures de vent dans le secteur du lieu-dit : «Lunaguet». «Encore une fois la population est avertie quand le projet est avancé, pour l'aménagement du local des randonneurs sur le foirail on a été concertés, mais pour les éoliennes rien», regrette Josiane Malfettes qui a décidé d'agir seule pour dénoncer le projet. «Je tiens à rester seule mais je soutiens le collectif qui est en train de se constituer, ce n'est pas pour autant que l'on veut la guerre», conclut-elle.
«Quand j'ai appris ça, j'ai voulu informer. J'ai mis des affiches sur la porte de la grange du foirail où venait jadis Jean Jaurès, j'ai distribué des badges «Non aux éoliennes» à la foire de Tanus, ça met en colère». Une colère qu'exprime Josiane Malfettes, une habitante de Pampelonne au sujet d'une décision du conseil municipal qui autorise l'entreprise EDF Énergies Nouvelles à implanter un mât de mesures de vent dans le secteur du lieu-dit : «Lunaguet». «Encore une fois la population est avertie quand le projet est avancé, pour l'aménagement du local des randonneurs sur le foirail on a été concertés, mais pour les éoliennes rien», regrette Josiane Malfettes qui a décidé d'agir seule pour dénoncer le projet. «Je tiens à rester seule mais je soutiens le collectif qui est en train de se constituer, ce n'est pas pour autant que l'on veut la guerre», conclut-elle.
«Une porte d'entrée»
Un collectif, effectivement il en existe un. Cinq à six membres composent pour l'instant «Vent de république». Stanislas N'Doly est l'un d'eux, il explique : «L'avis favorable donné par les élus à la société EDF Énergies Nouvelles est pour nous une porte d'entrée vers la création d'un parc éolien, le processus est désormais lancé». Il ajoute : «Désormais il ne faut plus attendre, on va essayer de rencontrer les élus du conseil pour leur demander de revenir sur leur décision car laisser implanter un mât, même pour des mesures, à valeur de bail». Et l'opposant au projet de conclure : «La résistance est lancée».
Du côté de la société EDF Énergies Nouvelles, on convient que le projet est encore «très embryonnaire». «La décision des élus est un aval sur le principe d'effectuer des mesures, ajoute le chef du projet, mais il n'y a aucune certitude que ce projet voie le jour. Il est bien trop tôt pour en parler car il faut encore de nombreuses autorisations, notamment celle des propriétaires. Quant au nombre de mâts, leur hauteur et leur position, c'est impossible de le savoir pour l'instant. Ce projet est vraiment très embryonnaire». Et ne verra peut-être jamais le jour.
Une réunion publique d'information est prévue vendredi 13 octobre, à 20 h 30, à la salle des fêtes de Pampelonne, en présence d'un médecin, d'un ingénieur RTE (Réseau de transport d'électricité) et de plusieurs associations anti-éoliennes.
Un collectif, effectivement il en existe un. Cinq à six membres composent pour l'instant «Vent de république». Stanislas N'Doly est l'un d'eux, il explique : «L'avis favorable donné par les élus à la société EDF Énergies Nouvelles est pour nous une porte d'entrée vers la création d'un parc éolien, le processus est désormais lancé». Il ajoute : «Désormais il ne faut plus attendre, on va essayer de rencontrer les élus du conseil pour leur demander de revenir sur leur décision car laisser implanter un mât, même pour des mesures, à valeur de bail». Et l'opposant au projet de conclure : «La résistance est lancée».
Du côté de la société EDF Énergies Nouvelles, on convient que le projet est encore «très embryonnaire». «La décision des élus est un aval sur le principe d'effectuer des mesures, ajoute le chef du projet, mais il n'y a aucune certitude que ce projet voie le jour. Il est bien trop tôt pour en parler car il faut encore de nombreuses autorisations, notamment celle des propriétaires. Quant au nombre de mâts, leur hauteur et leur position, c'est impossible de le savoir pour l'instant. Ce projet est vraiment très embryonnaire». Et ne verra peut-être jamais le jour.
Une réunion publique d'information est prévue vendredi 13 octobre, à 20 h 30, à la salle des fêtes de Pampelonne, en présence d'un médecin, d'un ingénieur RTE (Réseau de transport d'électricité) et de plusieurs associations anti-éoliennes.
Entretien avec le Maire
Guy Malaterre: «Il n'y a pas plus de vent ici qu'ailleurs»
Que dit la délibération du 31 juillet quant à l'autorisation d'effectuer des mesures de vent sur la commune ?
Elle autorise la société EDF-Energies Nouvelle à effectuer des mesures dans la zone de Lunaguet, zone qui présenterait un potentiel éolien. C'est une autorisation de principe, en quoi pourrions-nous empêcher une société de voir s'il y a du vent sur la commune ?
Vous semblez sceptique sur le potentiel éolien ?
Je suis étonné d'une telle demande car à Pampelonne il n'y a pas de vent ou pas plus qu'ailleurs.
Certains habitants estiment que cette autorisation est une «porte d'entrée» à un parc éolien. Qu'en est-il ?
Entre autoriser des mesures et l'arrivée d'éoliennes il y a un abîme que le conseil n'est pas prêt à franchir, jamais il ne dira oui à l'implantation d'éoliennes sur la commune. Ne prenons pas le prétexte de cette autorisation pour porter atteinte à l'unité de la commune.
N'y a-t-il pas des retombées financières pour la collectivité ?
Pour la commune, c'est dérisoire, désormais ce sont les intercommunalités et plus faiblement le département, qui bénéficient des retombées financières, comme l'une et l'autre ont besoin d'argent…
Depuis la délibération, quel est le calendrier ?
Je n'en sais rien. Pour installer un mât de mesures il faut déjà savoir où ? Avoir l'autorisation du propriétaire de la parcelle, il n'y en a pas de publique sur la zone concernée, il faut aussi pouvoir y accéder.
Combien de propriétaires sont concernés par la zone ?
Près d'une soixantaine car il y a beaucoup de petits bouts de terre, mais deux d'entre eux couvrent près de la moitié de la zone. J'ai moi-même une petite parcelle, raison pour laquelle je me suis abstenu lors du vote du conseil.
➽ Un projet de quatre éoliennes est à l'étude
29/09/2017 - Viane
https://www.ladepeche.fr/article/2017/09/29/2655163-un-projet-de-quatre-eoliennes-est-a-l-etude.html
Dans quelques années, la partie méridionale de la commune de Viane abritera-t-elle des éoliennes ?
Soumis à la municipalité par la société héraultaise Arkolia Énergies, un projet d'implantation de 4 mâts de 84 mètres de haut, entre le Puech Moncamp et le Puech de Roucayran d'une part, l'ancien lieu-dit de La Roucaillade et Saussonières d'autre part, est, en effet, à l'étude sur le plateau du site du parachutage Virgule.
La consultation des élus vianais, qui devraient se prononcer le 3 octobre prochain, au cours d'un conseil municipal, est la première étape d'une phase de développement qui, si elle se poursuivait, pourrait durer environ cinq ans, pour une mise en service des éoliennes un peu avant 2025. «Ce n'est pas parce que la mairie donne son accord que le projet se fera, explique Marie-Françoise Mondemé, la première adjointe du village. Mais si elle dit non, cela ne se fera pas !»
Dans l'hypothèse où la municipalité approuve effectivement le projet, s'ensuivrait alors la phase de développement avec les études de faisabilité (mesure du vent, impact sur l'environnement, etc.), la période de conception (accords fonciers avec les propriétaires concernés, permis de construire, etc.), puis l'enquête publique et les diverses autorisations légales avant le démarrage des travaux.
La consultation des élus vianais, qui devraient se prononcer le 3 octobre prochain, au cours d'un conseil municipal, est la première étape d'une phase de développement qui, si elle se poursuivait, pourrait durer environ cinq ans, pour une mise en service des éoliennes un peu avant 2025. «Ce n'est pas parce que la mairie donne son accord que le projet se fera, explique Marie-Françoise Mondemé, la première adjointe du village. Mais si elle dit non, cela ne se fera pas !»
Dans l'hypothèse où la municipalité approuve effectivement le projet, s'ensuivrait alors la phase de développement avec les études de faisabilité (mesure du vent, impact sur l'environnement, etc.), la période de conception (accords fonciers avec les propriétaires concernés, permis de construire, etc.), puis l'enquête publique et les diverses autorisations légales avant le démarrage des travaux.
Selon Akolia Énergies, à terme, la production annuelle des 4 éoliennes vianaises couvrirait la consommation électrique de plus de 10 000 habitants, soit plus que n'en compte, à ce jour, la communauté de communes des Monts de Lacaune et de la montagne du Haut-Languedoc. Elle devrait aussi représenter une manne financière pour les propriétaires privés concernés, mais aussi pour les collectivités locales, notamment l'intercommunalité et le département. «C'est sur le côté environnemental qu'il faut se positionner et sur l'avenir, explique la première adjointe. Avec quoi vont s'éclairer nos enfants ?»
Pour sa part, ne souhaitant pas évoquer son avis personnel avant la réunion publique du 3 octobre, Francine Blavy, la maire de Viane, a rappelé que la commune était adhérente du Parc naturel régional du Haut-Languedoc et que «selon sa charte, il ne sera accepté que 300 éoliennes» sur son territoire. Or, en plus de Viane, d'autres projets existent et si toutes les études étaient finalisées, le nombre total d'éoliennes dépasserait largement les 300 sur l'ensemble du parc. De la sorte, tous les projets d'implantation ne devraient pas aboutir.