Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

vendredi 22 octobre 2021

Ses vaches sont malades, il les éloigne des éoliennes, et elles vont bien !


Second témoignage de Philippe Marchandier (59)

Je m’appelle Philippe Marchandier et j’ai déjà témoigné en janvier 2020 pour appeler à l’aide : au pied des éoliennes, j’ai tenté d’expliquer que mes vaches meurent mais personne ne semble vouloir remettre en cause les machines. Depuis, j’ai été aidé par le GPSE ( Groupe Permanent pour la Sécurité Electrique), qui a refait chez moi toute l’installation. Malheureusement cela n’a rien changé. Mes bêtes ont continué à mourir. Le GPSE a donc décidé de m’aider à louer d’autres bâtiments, loin des éoliennes. J’ai accepté pour sauver mon élevage et me sauver aussi car je peux vous dire que mon moral est bien bas. J’aime mon métier, et depuis que ces aérogénérateurs sont installés je suis criblé de dettes et je ramasse des carcasses d’animaux crevés. J’ai placé mes bêtes dans cette nouvelle stabulation depuis le premier octobre 2021, c’est tout frais ! Et mes vaches vont déjà beaucoup mieux : elles refont du lait, elles prennent du poids. Sur mon ancienne exploitation, mes vaches produisaient 4,2 litres par jour et ici dans la nouvelle exploitation on est déjà à 14,2 litres en moins de 15 jours, le progrès est spectaculaire ! Là-bas, dans les anciens bâtiments, j’ai laissé des taurillons. Trois sont tous morts la semaine dernière, et je viens d’en ramasser un autre ce matin.

Voilà. C’est tout ce que j’ai à dire. Je ne suis pas un scientifique, je suis seulement un homme de terrain, mais je vois ce que je vois.

Témoignage recueilli par Sioux Berger octobre 2021

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Pour memo :
Janvier 2020 
Témoignage de Philippe Marchandier Mazinghien (59)

Je m’appelle Philippe Marchandier, et je suis éleveur et agriculteur. Je cultive du blé, du maïs, et j’élève des vaches laitières. Je me suis installé en 1990, et tout allait bien jusqu’à la construction de la ligne à haute tension à proximité de mon étable, en 94. Ma production de lait a baissé, puis ça s’est stabilisé. Pour l’installation de la ligne, on ne nous avait pas demandé notre avis, et pour les éoliennes non plus. Elles sont sorties de terre il y a peu, comme ça, sans qu’on nous en informe. Il y en a 5 en tout, dont une à 800 mètres de ma stabulation. Et depuis, mon troupeau est décimé. Dès qu’ils ont mis en route ces foutus aérogénérateurs ça a été la catastrophe. D’Avril à Août, j’ai perdu 50 000 litres de lait par rapport à ma production d’avant. Et en septembre, quand j’ai commencé à rentrer les bêtes, ça a été pire. En tout, 20 veaux sont morts. Et la semaine dernière, 7 de plus. Ils ne veulent plus téter, et ils se laissent mourir. J’essaie de rester auprès d’eux pour les aider, et je les veille jusqu’à minuit dans l’étable, mais ils sont faibles, ils se mettent à tousser, à avoir des diarrhées. J’ai eu aussi des avortements. En tout, 7 sont mort nés. Alors je rachète des vaches pour tenter de sauver mon exploitation. Elles arrivent en pleine forme, et puis elles perdent peu à peu du poids. J’ai fait venir un spécialiste, il a testé l’électricité qui circule dans le bâtiment. Il y a 12 volts sur les piquets. Normalement, ce devrait être 0,5 volts….

C’est sûr, avec toutes les nappes d’eau qu’il y a dans le coin, et le ruisseau pas loin, comment voulez-vous que toutes ces installations électriques ne nous causent pas de mal.

Je regarde mes bêtes, ça me désole de les voir comme ça. Elles ont en permanence le poil piqué, ; c’est-à-dire qu’il est dressé sur leur tête au lieu d’être lisse…et puis je pense qu’il y a pire encore et ça nous attend tous. Je ne sais pas ce qu’ils mettent dans ces machines, mais depuis qu’elles sont là je n’ai pratiquement plus de naissances de mâles. Que des femelles. Si ça perturbe à ce point les naissances, ça veut dire qu’à terme il n’y aura plus aucune vie là en dessous. Aujourd’hui j’essaie de trouver une autre stabulation pour préserver ma santé et celle de mes bêtes. Mais franchement, est-ce à moi de partir ? On nous pourrit la vie, on nous chasse, et ensuite on ira proposer du lait venu de l’étranger aux consommateurs français qui pensent que tout ça c’est écolo. C’est l’écologie, ça, de faire crever les bêtes et de fermer les yeux sur ce qu’il se passe réellement ?

Bientôt, je n’aurai plus rien à perdre, car j’aurai tout perdu. Je ne vais pas pouvoir tenir longtemps comme ça, à la longue, je vais mettre la clef sous la porte. Mais au moins je ne me serai pas tu. On est en train de détruire des régions entières, et si nos vaches sont malades, si elles avortent, si elles ne mettent pas de mâles au monde, si les veaux meurent, ça je peux vous le dire, nous aussi, les humains, nous allons avoir des problèmes. Je ne suis pas un scientifique, mais mon travail et mes bêtes je les connais, et je peux vous dire que ce n’est pas normal….

Témoignage recueilli par Sioux Berger
Janvier 2020.

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✦ Nord : Après la mort de 110 bêtes, il déménage ses vaches loin des lignes à haute tension 
Extrait : Une partie des vaches de Philippe Marchandier, éleveur à Mazinghien dans le Cambrésis, ont été déplacées dans une autre exploitation, dans l’Aisne. Leur état s’améliore selon l’éleveur pour qui ce sont les éoliennes et la ligne haute tension situées près de l’exploitation familiale qui rendent ses bêtes malades.

✦ Nord / Aisne : Après 110 décès, Philippe Marchandier déménage ses vaches à Esquéhéries (article complet réservé aux abonnés)
Extrait : Une partie des vaches de Philippe Marchandier ont été déplacées à Esquéhéries. Selon lui, les éoliennes et la ligne haute tension situées près de l’exploitation familiale rendent ses bêtes malades.