Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

samedi 28 avril 2018

Les lacs de Champagne auront-ils le vent en poupe ?

http://www.lest-eclair.fr/66563/article/2018-04-27/les-lacs-de-champagne-auront-ils-le-vent-en-poupe

Présentation des potentielles zones d’implantation du parc éolien. - RP-Global
Photographe: RP-Global
Intercommunalité. Un projet de parc éolien, qui n’en est encore qu’à ses débuts, a été présenté aux élus. Ses acteurs s’expliquent et annoncent une rente non négligeable pour les collectivités.


Vous avez présenté le projet d’implantation d’un parc éolien aux élus de la communauté de communes des lacs de Champagne (CCLC) lors de la dernière réunion du conseil communautaire, lundi 23 avril. Pouvez-vous détailler ce projet ?

Sébastien Vouillon, ingénieur projet chez RP-Global: 
« Nous préférons parler d’une «étude» plutôt que d’un «projet». Notre objectif était de présenter aux élus de la communauté de communes les secteurs qui seraient éligibles au développement d’un projet éolien.
RP-Global a réalisé une cartographie des contraintes du secteur, comme, par exemple, la présence d’habitations ou de réseaux de transport. Cette cartographie intègre les enjeux que l’on connaît sur ce territoire, qu’ils soient écologiques, patrimoniaux ou militaires. Ce secteur potentiel se situe entre Jasseines, Balignicourt, Chavanges et le sud de Braux. Les communes de Val-d’Auzon et de Pel-et-Der sont également concernées. Si la CCLC et les communes acceptent de lancer une étude de faisabilité, d’autres enquêtes suivront pour définir une zone d’implantation. »

Un chiffre sur le nombre d’éoliennes envisagées ?
« On nous le demande toujours ! Mais nous ne pouvons y répondre à ce stade de l’étude. Si on implantait des éoliennes partout et n’importe comment dans ce secteur, on pourrait en installer une trentaine. Il n’y en aura pas trente. Mais RP-Global doit respecter un minimum, qui dépend du lieu de raccordement, du montant des investissements et des mesures compensatoires consacrées. Tous ces coûts vont nous donner le nombre minimum de machines et ainsi obtenir une certaine rentabilité. Peut-être que ce minimum sera fixé à quatre, six ou dix… Une phase de discussion avec les élus et la population s’engagera alors. »

Plutôt quatre ou trente éoliennes aujourd’hui ?
« Un projet «moyen» sur ce territoire se situe plutôt entre cinq et quinze éoliennes. Il faut également prendre en compte le fait que ce secteur détient déjà beaucoup d’éoliennes et nous souhaitons éviter l’effet de saturation visuelle. Cela demandera un important travail de cohérence paysagère dans ce secteur. »

Vous annonciez une possible mise en service à l’horizon 2022 lors de votre présentation aux élus. N’est-ce pas un calendrier un peu ambitieux ?

« 2022, dans le meilleur des cas ! Je suis d’accord que c’est très ambitieux. Il faut toujours partir d’un planning ambitieux, au plus court, en prenant le temps minimum pour chaque étape. Nous essayons de nous calquer sur ce planning. Mais nous ne connaissons pas encore les obstacles de ce large territoire, et il nous faudra les intégrer petit à petit. Concernant cette étude de préfaisabilité, nous en avons jusqu’à la fin de l’année 2018, au mieux. »

Claude Lorphelin, maire de Braux

Claude Lorphelin est membre d’un groupe de travail regroupant des élus des quatorze communes.
Convaincu par la présentation RP-Global ?
C’est ce que nous présentent tous les opérateurs de marché. Ces acteurs nous promettent que les communes toucheront le foncier bâti. À Braux, ça tourne, en gros, à 1 800 € par éolienne. En ce qui concerne l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), qui est redistribuée entre les collectivités (communes, intercommunalité, Département et Région) et qui est calculée à partir de la puissance de l’installation, elle représenterait, pour Braux, un apport de 6 500 €, soit 10 % de notre budget.
La CCLC toucherait, quant à elle, un peu plus de 15 000 € par an et par éolienne.
Une opportunité pour le territoire, donc…
Un atout de développement, qui peut permettre la création de nouvelles infrastructures dont tous les usagers du territoire pourraient bénéficier. Je pense également à la rénovation du patrimoine présent dans les communes ou au tissu associatif.
Des conditions imposées par les élus ?
On souhaiterait que pour 1euro versé aux communes, 2 le soient à l’intercommunalité. La commission locale d'évaluation des charges transférées (CLECT) doit vraisemblablement se prononcer sur le sujet d’ici à une quinzaine de jours.