Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

jeudi 12 juillet 2018

Pêcheurs et opposants perturbent l’inauguration du point info sur les éoliennes en mer


Entre 120 et 160 manifestants ont perturbé, mercredi matin au Tréport (Seine-Maritime), l’inauguration du point info sur le projet d’éoliennes en mer au large des côtes picarde et normande. La vitrine du local a été la cible de jets d’œufs, et du poisson a été déversé sur le trottoir. La Société Éoliennes en mer Dieppe – Le Tréport, filiale d’Engie qui a remporté l’appel d’offres pour ce projet de 62 éoliennes en mer, ouvre ce point info tous les mercredis depuis trois semaines. Les pêcheurs en mer et les opposants ont dénoncé « une provocation », ce local étant situé dans le quartier des Cordiers, traditionnellement habité par les pêcheurs. Les pêcheurs ont décidé d’ouvrir leur propre point info, quasiment en face de celui d’Engie, dans un garage d’une maison d’un des leurs. La manifestation a duré environ deux heures, sous la surveillance de la gendarmerie.

Les pêcheurs sont opposés à ce projet, principalement pour sa localisation, en pleine zone de pêche et de reproduction des poissons, à une quinzaine de km au large des côtes. La présence d’une barge qui effectue des forages sur la zone pour déterminer précisément la nature des sols cristallise aussi la colère des opposants, tout comme celle du maire PCF du Tréport, Laurent Jacques. L’enquête publique devrait commencer à la fin de l’année, alors qu’Emmanuel Macron a déclaré, le 20 juin, que les six projets d’éoliennes en mer en cours en France se feraient bien. Le gouvernement a en effet obtenu une renégociation, à la baisse, du tarif de rachat de l’électricité qu’elles produiront, ainsi qu’une diminution des aides publiques, ce qui ferait 15 milliards d’économies pour l’État, selon le président de la République.

Autres articles de presse :
14/07/18 : Pêcheurs VS Éoliennes en mer : Une manifestation devant le point d’informations
https://actu.fr/normandie/treport_76711/pecheurs-vs-eoliennes-mer-une-manifestation-devant-point-dinformations_17745629.html
Éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport, a ouvert un point d'informations. Lors de l'inauguration, mercredi 11 juillet 2018 vers 11 h, les pêcheurs ont manifesté leur colère.

Christophe Leblanc, directeur développement du projet d’éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), explique :
"Nous avons ouvert un point d’informations […] parce que c’est un projet qui concerne les habitants du Tréport. Nous souhaitons répondre à leurs questions et leurs interrogations. Nous sommes là pour leur donner des informations notamment sur le calendrier et recueillir leurs avis qu’ils soient favorables ou défavorables."
Mercredi 11 juillet 2018 vers 11 h, les pêcheurs ont manifesté devant le local, pour partager leur avis plutôt défavorable…
Des discours…
Pour montrer leur opposition, les pêcheurs ont tout d’abord réalisé quelques discours à propos de leurs réclamations devant le local. D’après eux, les éoliennes en mer pourraient avoir des impacts sur les espèces marines, et donc sur leur travail.
La mise en place d’un parc de la taille de Paris, avec des éoliennes deux fois plus grandes que les falaises du Tréport, ne peut pas avoir aucun impact sur les espèces. […] On veut nous dévitaliser, nous réduire à néant,
s’irrite Olivier Becquet, responsable de la coopérative de pêche du Tréport.
…des œufs et des carcasses de poissons
Discours, qui ont été ponctués de jets d’œufs et de carcasses de poissons sur les vitres du local.
"Nous prenons note de cette manifestation, ils ont tout à fait le droit d’être opposants. Mais, jeter des œufs et des carcasses de poissons, je pense que ce n’était pas forcément nécessaire. Nous aurions pu discuter dans le local et j’espère qu’on pourra le faire par la suite", assure Christophe Leblanc.
Les emplois
Alexis Maheut, représentant de la CFDT Normandie Pêche soulève un premier point :
"Ils nous ont promis des emplois au Havre pour la création de ce parc, mais il n’y a pas d’usine en construction. "
Ce à quoi Christophe Leblanc répond :
"Lors de la signature avec notre fournisseur de turbine Siemens-Gamesa, une société allemande, il s’est engagé à ce que les éoliennes soient fabriquées dans une usine construite au Havre et va employer 750 personnes." 
Une promesse qui n’enchante toujours pas les pêcheurs qui s’alarment d’« une promesse de milliers d’emplois le temps d’un chantier, contre la mort des emplois pérennes du territoire maritime. »
À savoir que la pêche au Tréport représente 800 emplois, dont 200 pêcheurs et 600 emplois indirects (poissonnerie, réparateur de bateau, entretien des filets…)
L’ensablement
Gérard Montassine, expert au Comité Régional des Hauts-de-France explique que l’installation de ces éoliennes pourrait nuire aussi aux côtes de la baie de Somme.
D’après lui, elles pourraient provoquer « un ensablement des côtes et seraient nuisibles pour les coquillages se qui poserait problème à au moins 300 pêcheurs à pied. »
Un point qui a été analysé lors de l’étude d’impact, qui sera dévoilée lors de l’enquête publique. Le directeur du projet déclare :
"Il y aura des mouvements de sédiments effectivement remis en suspension lors de la construction. Mais ces sédiments ne sont pas fins, ils retomberont très près du parc éolien."

11/07/18 : Seine-Maritime : La mobilisation contre la zone d’implantation du projet éolien ne faiblit pas au Tréport
https://www.paris-normandie.fr/region/la-mobilisation-contre-la-zone-d-implantation-du-projet-eolien-ne-faiblit-pas-au-treport-GG13375571
Le Tréport. Une centaine de personnes ont de nouveau manifesté leur opposition à la zone d’implantation du parc éolien.
Toutes les occasions sont bonnes à prendre pour les opposants à l’implantation du parc éolien au large du Tréport. Mercredi 11 juillet, ils étaient une bonne centaine à manifester à l’appel de l’association Sans offshore à l’horizon, devant le local d’information de la société Éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport fraîchement ouvert rue de l’Amiral-Courbet.
« Il y a trois semaines, nous avons constaté l’ouverture de cet espace. C’est une façon de prendre pied dans la ville. Ce quartier est symbolique, c’est celui historique des pêcheurs. Ce n’est pas de la provocation mais presque », estime le président, Gérard Bilon. La manifestation avait pour but de motiver les troupes et de sensibiliser les touristes aux inquiétudes des pêcheurs sur leur activité dans la cité portuaire. « Actuellement, une barge fore au large en plein sur la zone de pêche sur autorisation du préfet maritime. Mais aucune autorisation n’est officialisée pour le démarrage du parc. L’enquête publique n’a pas été lancée », ajoute-t-il. Effectivement, le projet est encore en phase d’études et la barge au large ne procède depuis le 2 juillet dernier qu’à des carottages, pour analyser le sous-sol marin. L’enquête publique n’est programmée que dans quelques mois.
« Nous défendrons nos emplois »
Le maître mot des manifestants est un refus net : « nous n’en voulons pas, c’est clair ». Car le projet est implanté dans une zone de pêche très riche en ressources halieutiques qui, selon les pêcheurs, sera saccagée et entraînerait la disparition de leur activité de pêche côtière. « Nous défendons nos emplois. Nous voulons être respectés. Nous ne sommes pas entendus par le gouvernement et par la société Éoliennes en mer. Ils campent sur leur position sans prendre en compte nos arguments. Ils nous narguent. Nous nous battrons jusqu’au dernier jour » poursuivent-ils.
Le local d’information de la société Éoliennes en mer Dieppe/Le Tréport (EMDT) a été installé en plein cœur du quartier des Cordiers. Pour Christophe Leblanc, directeur du développement du projet EMDT, « il est important que les habitants du territoire y aient accès. Nous sommes là pour recueillir les avis sur le projet afin d’alimenter notre bilan. Nous sommes ouverts tous les mercredis de 10 h à 17 h ». Il se défend de toute provocation. « Nous avons cherché un lieu très passant au pied du funiculaire. Nous ne narguons personne. Le projet est toujours en instruction. La prochaine étape, l’enquête publique est prévue pour la fin d’année. » Côté municipalité, la position ne change pas. « Il n’y a eu aucun point de convergence entre le promoteur, l’État et notamment les pêcheurs. Nous ne sommes pas contre l’éolien en mer, nous sommes contre cette implantation sur cette zone de pêche» dénonce le maire, Laurent Jacques.