Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mardi 31 juillet 2018

Loire-Atlantique : À Grand-Auverné, des habitants s’opposent au projet éolien

https://actu.fr/pays-de-la-loire/grand-auverne_44065/a-grand-auverne-habitants-sopposent-projet-eolien_17952878.html

Le projet éolien à Grand-Auverné (Loire Atlantique) fait des mécontents. Les riverains ont adressé une lettre au constructeur et à la mairie.

« On n’est pas contre les éoliennes. Là, on considère qu’il y a un vrai problème d’implantation. » Une partie des habitants des hameaux à proximité du futur site éolien à Grand-Auverné (Loire Atlantique) sont réunis au lieu-dit La Roulière, lundi 23 juillet 2018. C’est un sentiment de mécontentement qui les gagne, dix jours après la réunion d’information organisée en mairie par le constructeur VSB Énergies nouvelles.

Le projet est le suivant : l’installation de quatre éoliennes, de 2,4 MW ou 3 MW de puissance chacune, soit un projet de 9,6 MW ou 12 MW, équivalent à la consommation électrique annuelle de 13 000 à 15 000 personnes. Il s’inscrit dans le cadre des objectifs du Schéma régional éolien des Pays-de-la-Loire. La zone choisie s’étend au sud de la commune, en limite de forêt d’Ancenis.

« Un comportement malhonnête »
« Nous avons été informés, par hasard, quelques jours avant la tenue de cette réunion. Comment, sur un sujet sensible, est-il possible de faire une réunion d’information un vendredi 13 juillet de 15 h à 19 h ? », fulmine Dominique Pichot, habitant du lieu-dit La Roulière. Une dizaine de riverains ont tout de même pu faire le déplacement à cette réunion, marquée par de vives tensions avec l’un des représentants de l’entreprise porteuse du projet. « On sentait un comportement malhonnête, estime Alexis Dollé, habitant du lieu-dit La Huchère. C’était ‘Ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer.’ »

« On n’aurait pas acheté ici »
Cette réunion marquait la fin d’une phase d’études sur l’environnement débutée en 2014. « Les habitants n’en font pas partie apparemment ! » Si en 2013, le village ne comptait que trois familles, elles sont aujourd’hui 17 installées ici. « Je crois qu’ils [NDLR : la société VSB Énergies nouvelles] ont découvert vendredi qu’il y avait des gens qui habitaient ici. » Parmi elles, Sara Roméo et Meddi Provost, un jeune couple qui a acheté une maison au Pas-Hué en mai dernier.
« Si on avait su, on n’aurait pas acheté ici, ou pas à ce prix-là. On souhaite fonder une famille et pour moi, ce ne sont pas des conditions favorables », explique Sara.
Lorsque le projet est en phase d’études, les professionnels ne sont pas tenus d’informer les acheteurs. 😱

Inquiets des nuisances visuelles et sonores
Tous sont inquiets des possibles nuisances causées par l’implantation d’éoliennes à proximité de leurs maisons. Julie Gale et Niel Menezes tiennent un gîte depuis quatre ans. « Les gens viennent pour la campagne. Nous serons situés juste en face des éoliennes, à environ 650 m », explique Niel.
« Quand on sort du gîte, on voit déjà les lumières rouges des parcs éoliens, pourtant situés à une certaine distance », ajoute Julie.
À l’impact visuel s’ajouteraient des nuisances sonores dues au placement du site. « Nous sommes 25 à 30 mètres sous la colline où seront implantées les éoliennes. Les vents dominants amèneront le bruit vers les maisons », estime Dominique Pichot, qui évoque aussi un possible problème d’ombres portées.

Des lettres restées sans réponses
Après la réunion d’information, les riverains ont envoyé une lettre à VSB Énergies nouvelles ainsi qu’au maire. Sans réponse pour l’instant. « On a le sentiment d’une municipalité qui ne prend pas en compte une partie de ses habitants. »
Le projet devrait être déposé en préfecture par la société d’exploitation au cours de l’été. Suivront une phase d’examen de quatre mois, une phase d’enquête publique de trois mois avant une phase de décision. « Le site pourrait sortir de terre d’ici 4-5 ans », imagine Dominique Pichot. « Ça pousse vite », plaisante Niel.


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