Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mardi 3 juillet 2018

Touraine : Association Environnement Sud Touraine

texte envoyé aux élus du sud Touraine

A Mesdames et Messieurs les élus,

Suite à la diffusion aux habitants de Bridoré d'une plaquette leur proposant de contribuer à un "financement participatif" pour le projet éolien et suite à la parution d'articles dans la Nouvelle République et la Renaissance sur ce thème,

nous souhaitons apporter aux élus et à leurs concitoyens  d'autres éléments d'information.

Veuillez trouver en pièce jointe notre communiqué.

Pour l'AEST,
Michel BERNARD



Communiqué de l'Association Environnementale du Sud Touraine 2 juillet 2018

Vessies et lanternes à Bridoré


Deux journaux ont publié un appel aux particuliers pour contribuer financièrement à la réalisation du projet d'usines éoliennes d'électricité à Bridoré.


I - Quête dérisoire ou placement financier ?
L'annonce d'une collecte de 50 000 € a de quoi   étonner quand le coût de construction d'une seule éolienne industrielle est annoncée à 3 millions d'euros pour une puissance installée de 2,5 MW.


Sous couvert de « financement participatif » les promoteurs ont trois objectifs :


1 - Appliquant le piège psychologique aussi vieux que l'invention de l'argent =


« une personne qui participe financièrement à un projet ne peut plus le contester »


les promoteurs tentent de séduire les habitants pour leur faire accepter les éoliennes en les « intéressant » financièrement à leur projet.


2 - Profiter de l'argent collecté pour diminuer le montant des impôts de l'entreprise = les intérêts de cette dette venant en déduction.


3 - Bénéficier pour sa publicité commerciale du « greenwashing », verdissement de leurs finances dédiées à de « bonnes actions pour la planète » et donner bonne conscience à tous ceux qui profiteront de cet « effet d'aubaine » et des « retombées financières. »


4 - Bénéficier du bonus d'achat de l'électricité, annoncé par la Commission de Régulation de l'Énergie pour les projets à partir de 7 éoliennes qui intégreraient un financement participatif proposé en priorité aux habitants riverains et bénéficier des dispositifs de soutien aux projets participatifs et citoyens pour la transition énergétique instaurés par plusieurs Conseils Régionaux.


Or, la proposition d'un montant ridicule faite aux habitants ne correspond pas à la définition du cadre juridique du « financement participatif » défini  dans la loi du 17 août 2015 relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte » et appliqué par la Commission de régulation de l'Énergie pour encadrer les investissements participatifs au capital de l'opération financière qui donnent au contributeur- investisseur ou éco-épargnant le statut d'un actionnaire avec les droits afférents = participation aux bénéfices et aux décisions des financeurs associés à l'opération.


La proposition faite aux habitants n'est pas un « financement participatif » mais une quête d'un montant dérisoire : un miroir aux alouettes pour qu'ils acceptent les usines éoliennes près de chez eux.


II - Une question prioritaire se pose = alors que, au plan national et au plan régional, la production d'électricité gérée par EDF est  excédentaire et produite à environ 35 € le MWh et l'excédent vendu sur le marché européen 40 € pourquoi payer à des énergéticiens privés portés par des capitaux internationaux  85 € le MWh plus primes (environ 92€) et qui sera revendu 40€ environ par EDF sur le marché européen? La différence étant supportée par les consommateurs par le biais de la Contribution au Service Public de l'Électricité (abondée aussi par la taxe intérieure sur la consommation des énergies fossiles qui augmente le prix des carburants)


III -  Appel à la vigilance :


Les projets extraordinaires d'argent facile ont malheureusement toujours été utilisés par des bonimenteurs habiles pour attirer et détourner l’argent des épargnants à leur profit en leur faisant miroiter les perspectives de gains mirifiques.

Les médias recensent d’innombrables entourloupes pour des entreprises insignifiantes, surfant sur l’air du temps et l'idéologie politiquement correcte à la mode = faire un geste financier « éthiquement vert ».


- Jean-Pierre RIOU écrit sur son blog :
Cliquer sur les mots en rouge pour accéder à des documents :       
« De fait, la lettre de la déontologie financière « Deontofi.com » vient d’annoncer une vague d’arnaques et relate une des « tartuferies boursières » de ce secteur « déjà mal famé » qui n’aurait désormais plus de garde-fou. Les appels de fonds sont actuellement légion, accompagnés parfois de bonne action supplémentaire pour la planète.
Bien loin de la gestion en bon père de famille officiellement préconisée pour administrer les collectivités locales, de nombreux élus rêvent de s’improviser spéculateurs financiers. Leurs emprunts toxiques ayant déjà failli mener leur commune à la ruine. »
- Lettre du président des CGPI  (Conseillers financiers) à Ségolène Royal 30 mai 2015
Consciente de l’explosion du nombre exponentiel de scandales qui se développent depuis la crise et qui vont ruiner des dizaines de milliers d’Épargnants, souvent en raison de la complicité passive des Pouvoirs publics et d’une Réglementation kafkaïenne et inadaptée, la Compagnie des Conseils en Gestion de Patrimoine Indépendants, qui observe déjà avec une prudente et circonspecte attention le développement du financement participatif dit crowdfunding, vous demande solennellement de ne pas réduire le pouvoir de l’Autorité des Marchés Financiers, en considérant que les projets d’énergie renouvelable (ENR) ne sont pas des appels publics à l’Épargne.


- pour s'informer sur la Fiscalité de l’Éolien  voici l'extrait du texte ministériel


IV -  D'où proviennent les retombées financières tant vantées :
En tant qu’activité économique, une installation éolienne génère différents revenus fiscaux, au titre notamment des taxes foncières, de la Cotisation Foncière des Entreprises, de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises et de l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux. Ces revenus fiscaux sont de l’ordre de 10 000 à 15 000 € par MW installé et par an. Ils sont par la suite redistribués entre les différentes collectivités en fonction principalement du régime fiscal de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) auquel appartient la commune d’implantation.
Cette manne promise ne repose pas uniquement sur la productivité très faible des usines éoliennes dans notre région peu ventée et avec des périodes sans vent pendant les Hautes Pressions hivernales et estivales. Elle est abondée par les tarifs subventionnés d'achat imposés à EDF et diverses primes.
Pour un euro de « retombée » partagé entre la commune et la Communauté de Communes, il en coûte dix aux consommateurs et aux contribuables en subventions.
Comment des élus peuvent-ils imposer à leurs concitoyens un surcoût de leur électricité, une dénaturation des paysages et la dévalorisation de leurs biens propres et patrimoniaux.


V - La promesse d'une invasion d'usines éoliennes.
Dans la Nouvelle République du 23 juin le maire de Bridoré prédit : « les retombées fiscales annuelles escomptées avoisineraient un million d'euros pour pour le territoire du sud Touraine. »
Ordre de grandeur des retombées fiscales annuelles pour une éolienne de 2 MW,  IFER + taxes foncières et autres
    - commune 2 000 €
    - CC          10 000 €
On est loin de la somme annoncée :
Selon les bilans financiers connus d'installations en exploitation, pour arriver à cette somme, il faudrait non pas 6 mais 60 éoliennes.
A moins que le maire n'ait confondu avec le montant des subventions publiques que recevraient les financiers et promoteurs privés pour leur projet d'usines éoliennes.

Les habitants sont-ils prêts à une telle invasion d'éoliennes gigantesques pour au final payer plus cher leur électricité, perdre leur tranquillité rurale et s'exposer à de nombreuses nuisances jamais évoquées par les promoteurs et leurs comparses ?

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ARCHIVES :
25/06/18 : Indre-et-Loire : Les habitants de Bridoré dans le Lochois invités à financer le projet d'éoliennes 😡😡
https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/les-habitants-de-bridore-dans-le-lochois-invites-a-financer-le-projet-d-eoliennes-1529938667
Pour financer les études de ce futur parc éolien, un financement participatif a été lancé. C'est le meilleur moyen pour associer les habitants estime le maire. Le parc pourrait produire l'équivalent de la consommation électrique de 20.000 habitants.
La commune de Bridoré dans le Lochois sera-t-elle la première en Indre-et-Loire à se doter d'éoliennes ? Depuis lundi, pour ce projet de 3 à 5 éoliennes de 135 mètres de haut (puissance unitaire de 2,5 à 4 MW), situé au lieu-dit des "Terres de Pèle-joue", un financement participatif a été lancé sur la plateforme Lendosphère, plateforme de crowfunding dédiée aux projets de développement durable. Il s'agit de récolter en 1 mois et demi 50.000 euros pour le financement de l'étude préalable. 
L'équivalent de la consommation électrique de plus de 20.000 personnes
Sur le site Lendosphère, il est expliqué que tout en produisant localement l’équivalent de la consommation électrique d’environ 20.600 personnes, _soit 40% de la population de la Communauté de Communes Loches Sud Touraine_. Ce parc éolien permettrait d'éviter l'émission de 2.875 tonnes de CO2 par an. On apprend aussi que le projet est loin d'avoir franchit toutes les étapes administratives.Des études naturaliste, paysagère et acoustique sont en cours de réalisation et permettront de constituer le dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DAE) qui sera déposé en préfecture de département. Un mât de mesures de vent est installé depuis le 11 juin 2018 et enregistrera les données pendant près d'une année afin de définir précisément le potentiel de vent sur le site.
"Le sujet de l'éolien est encore trop clivant. Il faut dépasser ça et associer les habitants" - Le maire de Bridoré
Le maire de Bridoré Christian Baritaud explique que l'idée est d'associer les habitants. Le sujet de l'éolien est assez clivant. Avec un financement participatif, on s'implique, on se renseigne et c'est essentiel pour l'acceptation de la nouveauté dans le domaine des énergies renouvelables. Ce financement peut aller de 50 à 3.000 euros sur 2 ans avec un retour sur investissement qui peut aller de 5 à 6% selon l'endroit où l'on habite dans le département. Le maire de Bridoré entend mettre personnellement 100 euros. Il espère qu'un maximum d'habitants vont participer au financement des études qui au total vont coûter 50.000 euros. Un mat de mesure a été installé pour mesurer le potentiel des éoliennes dans ce secteur. La construction de ce parc éolien est prévu pour 2020 avec une mise en service en 2021.

23/06/18 : Indre-et-Loire : Vous pouvez financer le parc éolien de Bridoré 😡😡
Un financement participatif pour le projet de parc éolien à Bridoré est lancé ce lundi. Une première dans la région.
C’est inédit en Touraine et en région Centre-Val de Loire. Lendosphère, plateforme de financement participatif dédiée aux projets de développement durable, lance, à partir de lundi 25 juin, un appel à contribution pour le projet de parc de trois à cinq éoliennes sur la commune de Bridoré, dans le Lochois. Depuis sa création en 2014, Lendosphère a ainsi porté 100 projets concernant les énergies renouvelables en éolien et solaire, et collecté plus de 26 millions d’euros.
Un placement financier

Pour le projet de Bridoré, le montant de collecte est fixé à 50.000 € sur une durée de 45 jours. Soit la somme nécessaire pour l’étude préalable à la construction du parc d’une puissance comprise entre 2,5 et 3 MW. « C’est du crowdlending. Les gens s’inscrivent et prêtent de l’argent, pour au final récupérer un capital et des intérêts,explique Charlotte Beauté, chargée de communication de Lendosphère, présente hier à la mairie de Bridoré. Les prêteurs apportent entre 50 et 3.000 euros maximum sur deux ans. » Ce placement financier affiche un taux d’intérêt annuel de 5 % sur deux ans. Ce taux passe à 5,5 % pour les habitants des communautés de communes Loches Sud Touraine et Châtillonnais-en-Berry ; de 6 % pour les habitants des communes de Bridoré, Verneuil-sur-Indre, Saint-Hippolyte et Fléré-la-Rivière. Pour Charlotte Beauté, le crowdlending est un moyen d’impliquer la population locale.
Le projet de parc éolien, d’un coût total estimé entre 15 et 20 millions, est porté par les entreprises BayWa r.e France, filiale du groupe allemand BayWa AG, et Soleil du Midi (Carcassonne). Elles sont intéressées pour installer des éoliennes de 135 m de hauteur au lieu dit « Terres de Pèle-Joue », entre Bridoré et Verneuil-sur-Indre. Elles viennent d’y implanter un mât de 100 m de haut pour y effectuer des études (vitesse du vent, etc.) sur une année complète. Si le dossier est validé par l’administration, la construction du parc pourrait débuter à l’automne 2020 pour une mise en service en 2021.
Le maire de Bridoré, Christian Baritaud, est un des rares élus défenseurs des éoliennes dans le Lochois. Selon lui, les retombées fiscales annuelles escomptées avoisineraient un million d’euros pour le territoire du sud-Touraine.


21/06/18 : Indre-et-Loire : Les riverains actionnaires des éoliennes ?😡
https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/bridore/les-riverains-actionnaires-des-eoliennes
Voilà une démarche peu banale. Tandis que le projet d’implantation d’un parc éolien sur la commune de Bridoré suscite un vent d’opposition localement, les promoteurs BayWa r.e et Soleil du Midi lancent une campagne de financement participatif qui s’adresse directement à la population locale. Moyennant un investissement minimum de 50 €, le site de crowdfunding lendosphère.com (dédié à des projets de développement durable) promet aux habitants de Bridoré et du Lochois un taux d’intérêt annuel de 5,5 à 6 % sur 24 mois. Ce vendredi 22 juin, une permanence d’information se tiendra de 14 h à 18 h à la mairie de Bridoré pour présenter l’opération. L’objectif de lendosphère.com est de réunir 50.000 € en un mois. Trois à cinq éoliennes pourraient être implantées localement. Les études sont en cours.

28/05/18 : Indre-et-Loire : les projets d’éoliennes divisent au pays des châteaux
http://www.leparisien.fr/societe/indre-et-loire-les-projets-d-eoliennes-divisent-au-pays-des-chateaux-28-05-2018-7739901.php
Le département est l’un des derniers en France à ne compter aucune éolienne. Mais plusieurs projets sont à l’étude au grand dam d’élus locaux.
Les éoliennes de Bridoré pourraient bien être les premières dans le sud de la Touraine, qui compte moult châteaux et parcs. Si le département d’Indre-et-Loire est sans doute celui qui abrite le plus de monuments au mètre carré, c’est aussi l’un des derniers en France à ne compter aucune éolienne.
« On peut pourtant mêler l’ancien et le moderne, clame Christian Baritaud, maire de Bridoré, fervent défenseur des énergies renouvelables. A Paris, la tour Eiffel a bien été implantée en vue de monuments classés ! »
Un projet de 5 machines porté par la société Soleil du midi devrait voir le jour prochainement dans un bois de sa commune.
Non loin de là, à Brizay, le conseil municipal a validé un autre projet compris entre 4 et 8 éoliennes.
«On ne peut pas brader notre paysage pour des impôts»
Dans le département limitrophe de la Vienne, c’est le projet de Nueil-sous-Faye qui fait bondir Hervé Novelli, maire de Richelieu et ancien secrétaire d’Etat au Tourisme : « Conçue au XVIIe, ma ville compte 103 monuments classés intra-muros. Si les éoliennes se font, on les verra depuis le parc. Qui viendra encore le visiter ? Je ne souhaite pas un encerclement de ce patrimoine. »
L’élu, qui a porté l’affaire en justice, craint surtout un « appel d’air » pour d’autres, d’autant plus que les investisseurs promettent des retombées fiscales substantielles aux élus locaux.

« Je ne suis pas contre les énergies renouvelables, au contraire, mais il faut un cadre, poursuit l’ancien ministre. On ne peut pas brader notre paysage pour des impôts. »