Divers : politique, économie, technologie, .....
Pièces à conviction : Eoliennes : le vent du scandale
https://www.youtube.com/watch?v=VZQJHu2N17E&noredirect=1
Voir les articles précédents sur "EOLIEN : Divers : politique, économie, technologie, ...." (I), (II), (III),(IV) et (V)
Voir la suite sur "EOLIEN : Divers : politique, économie, technologie, ...."(VII)
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28/05/19 : En quasi-faillite, EDF veut nationaliser le nucléaire… et privatiser les renouvelables
Ce mardi, le comité de la stratégie d’EDF étudie le projet de scission du groupe en deux entités : une, nationalisée, pour le nucléaire et l’hydraulique, une autre, privatisée, pour les autres activités. Une manœuvre de la dernière chance pour sauver l’atome, qui inquiète économistes, ONG et salariés.
Ce mardi, le comité de la stratégie d’EDF étudie le projet de scission du groupe en deux entités : une, nationalisée, pour le nucléaire et l’hydraulique, une autre, privatisée, pour les autres activités. Une manœuvre de la dernière chance pour sauver l’atome, qui inquiète économistes, ONG et salariés.
Nationaliser les risques et privatiser les profits ? C’est le projet que s’apprête à examiner le comité de la stratégie du conseil d’administration d’EDF ce mardi 28 mai. Selon les révélations du Parisien en avril, le groupe, détenu à 83,7 % par l’État, pourrait être scindé en deux entités distinctes. La première regrouperait la production d’électricité nucléaire en France et sa commercialisation sur le marché de gros, ainsi que les productions thermique et hydraulique. Elle serait progressivement nationalisée. La seconde entité rassemblerait toutes les filiales : EDF Renouvelables, pour le solaire et l’éolien, Dalkia, pour la biomasse et la géothermie, Enedis, pour la distribution, etc. Cette entité serait progressivement ouverte aux capitaux privés.
Selon le journaliste Marc Endeweld, auteur du livre Le grand manipulateur (éd. Stock, 2019), l’Élysée travaille sur ce projet « depuis l’automne 2017, dans la plus grande discrétion ». « Dès 2015, [le banquier d’affaires Jean-Marie] Messier influence Macron sur ce dossier. L’actuel chef de l’État déclarait d’ailleurs lors d’une audition à l’Assemblée nationale en mars 2016 que ‘‘le statut d’objet coté du nucléaire français [n’était] pas satisfaisant’’, et qu’une évolution pourrait consister à ‘‘rompre le lien entre les activités dans le domaine du nucléaire en France et le reste du groupe’’ », lit-on dans l’ouvrage (p. 287).
Contacté par Reporterre, le ministère de la Transition écologique et solidaire s’est contenté d’indiquer qu’ « à la demande du président de la République, dans le cadre de la PPE [programmation pluriannuelle de l’énergie], EDF a été invité à proposer une nouvelle structure, plus adaptée aux enjeux de la transition énergétique. Les travaux se poursuivent et le groupe remettra avant la fin de l’année sa proposition au gouvernement. » L’Élysée a annoncé à Reporterre qu’il ne ferait « pas de commentaire pour le moment », Bercy a répondu qu’il ne pouvait encore rien dire et l’Agence des participations de l’État n’a pas davantage répondu à nos questions, arguant que « rien n’est encore arrêté à ce stade ».
Selon le journaliste Marc Endeweld, auteur du livre Le grand manipulateur (éd. Stock, 2019), l’Élysée travaille sur ce projet « depuis l’automne 2017, dans la plus grande discrétion ». « Dès 2015, [le banquier d’affaires Jean-Marie] Messier influence Macron sur ce dossier. L’actuel chef de l’État déclarait d’ailleurs lors d’une audition à l’Assemblée nationale en mars 2016 que ‘‘le statut d’objet coté du nucléaire français [n’était] pas satisfaisant’’, et qu’une évolution pourrait consister à ‘‘rompre le lien entre les activités dans le domaine du nucléaire en France et le reste du groupe’’ », lit-on dans l’ouvrage (p. 287).
Contacté par Reporterre, le ministère de la Transition écologique et solidaire s’est contenté d’indiquer qu’ « à la demande du président de la République, dans le cadre de la PPE [programmation pluriannuelle de l’énergie], EDF a été invité à proposer une nouvelle structure, plus adaptée aux enjeux de la transition énergétique. Les travaux se poursuivent et le groupe remettra avant la fin de l’année sa proposition au gouvernement. » L’Élysée a annoncé à Reporterre qu’il ne ferait « pas de commentaire pour le moment », Bercy a répondu qu’il ne pouvait encore rien dire et l’Agence des participations de l’État n’a pas davantage répondu à nos questions, arguant que « rien n’est encore arrêté à ce stade ».
Dans une interview accordée au Figaro jeudi 16 mai, le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy indique qu’« aucun schéma n’est arrêté, même si nous resserrons le champ des possibles. Fin 2019, je ferai donc des propositions rationnelles, détaillées et partagées avec toutes les parties prenantes ». Il évoque la possibilité de « dissocier les activités de production centralisée du reste du groupe avec deux bilans à l’intérieur d’un seul groupe qui restera intégré ».
Les contribuables à la rescousse du nucléaire ?
La préparation de cette opération s’inscrit dans un contexte financier critique pour EDF. Entre 2019 et 2025, la moitié des 58 réacteurs nucléaires français atteindra l’âge de 40 ans. Pour continuer à fonctionner, ils devront être rénovés et mis aux normes post-Fukushima. Évaluation du coût de ce « grand carénage », environ 55 milliards d’euros d’ici à 2025 selon EDF, 100 milliards d’euros d’ici à 2030 selon le rapport 2016 de la Cour des comptes. À ces coûts s’ajoutent ceux du chantier de l’EPR de Flamanville, qui atteignent aujourd’hui près de 12 milliards d’euros au lieu des 3 prévus, et ceux de l’EPR d’Hinkley Point, en Grande-Bretagne.
Les contribuables à la rescousse du nucléaire ?
La préparation de cette opération s’inscrit dans un contexte financier critique pour EDF. Entre 2019 et 2025, la moitié des 58 réacteurs nucléaires français atteindra l’âge de 40 ans. Pour continuer à fonctionner, ils devront être rénovés et mis aux normes post-Fukushima. Évaluation du coût de ce « grand carénage », environ 55 milliards d’euros d’ici à 2025 selon EDF, 100 milliards d’euros d’ici à 2030 selon le rapport 2016 de la Cour des comptes. À ces coûts s’ajoutent ceux du chantier de l’EPR de Flamanville, qui atteignent aujourd’hui près de 12 milliards d’euros au lieu des 3 prévus, et ceux de l’EPR d’Hinkley Point, en Grande-Bretagne.
Actuellement, EDF n’a pas les moyens de faire face à toutes ces dépenses. Fin 2018, son endettement financier net s’élevait à 33,4 milliards d’euros, pour un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) de 15,3 milliards d’euros. « La dette brute, un chiffre qu’on ne peut pas trafiquer, s’élève à 69 milliards d’euros, précise Alix Mazounie, de Greenpeace. Et EDF a vendu tous les bijoux de famille qu’il pouvait sans arriver à l’éponger, seulement à la stabiliser. Le free cash flow [flux de trésorerie disponible, qui sert à l’entreprise à mettre en place de nouveaux investissements, à verser les dividendes et à réduire les dettes] a été négatif onze années d’affilée, jusqu’en 2018. Si EDF ne s’est pas retrouvé en faillite chronique, c’est grâce au soutien de l’État. Ce dernier a déjà recapitalisé l’entreprise en 2017 ; mais selon les règles européennes, ce renflouement ne peut pas se faire sans une restructuration. »
En effet, pour Maxime Combes, économiste à Attac, cette scission est « l’aboutissement de la financiarisation du secteur de l’énergie, voulue et organisée par Bruxelles depuis les directives de la fin des années 1990. Laquelle consiste à isoler les parties les plus soumises à risques externes – le nucléaire dans cet exemple –, et à s’assurer que tout ce qui peut être valorisé sur les marchés financiers – les autres activités, fourniture, énergies renouvelables, etc. – le soit. ».
Le fait que le nucléaire échappe à la privatisation en dit long sur son état de décrépitude. « Bruxelles sait très bien qu’il est strictement impossible d’exiger du gouvernement français qu’il vende des centrales nucléaires en fin de vie à des investisseurs privés qui ne sont pas du tout intéressés, analyse l’économiste d’Attac. En plaçant le nucléaire dans une entité publique à part, l’État reconnaît que la filière pose problème mais affirme aussi que son maintien n’est pas négociable. Comme il ne sait pas comment réagiront les marchés financiers quand la situation du nucléaire deviendra encore plus compliquée, il la leur soustrait. » Et choisit de la financer lui-même, « soit par les ressources propres d’EDF, ce qui supposerait une augmentation régulière des tarifs de l’électricité nucléaire ; soit en faisant appel à des banques publiques comme la CDC [Caisse des dépôts et consignations] autant de financements pris sur d’autres programmes comme la transition énergétique ».
« Emmanuel Macron est aux mains du lobby nucléaire »
C’est donc la prolongation du programme nucléaire qui est en jeu. Le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie ne s’engage pas sur la construction d’EPR en France et repousse la décision à mi-2021. Mais le PDG d’EDF veut y croire. Et pour André Marquet, ex-ingénieur de recherche à EDF et membre de l’association Global Chance, « Emmanuel Macron est aux mains du lobby nucléaire. Il s’est coulé dans le costume de ceux qui défendent les grandes réalisations, les champions nationaux. Idéologiquement, il n’est pas favorable aux nationalisations ; mais dans le cas d’EDF, sans financement par l’État, comment relancer la grande aventure du nucléaire en France ? Sans tenir compte, évidemment, des déchets radioactifs, du risque d’un accident qui coûterait a minima 400 milliards d’euros, etc. »
Les questions restent nombreuses. Comment va être répartie la dette et qui va la payer ? Qu’adviendra-t-il de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), un dispositif qui impose à EDF de vendre à ses concurrents 100 térawhattheures de son électricité nucléaire à un prix fixe de 42 euros/mégawattheure ?
En tout cas, le projet de scission, et notamment l’ouverture de l’entité regroupant les filiales aux capitaux privés, inquiète les agents EDF, très attachés au caractère intégré du groupe. « À la création du groupe, tous les salariés devaient être au statut. Mais depuis quelques années, EDF n’a eu de cesse de créer des filiales où ils ne l’accordent plus, comme celle des énergies renouvelables, s’alarme Jérôme Schmitt, secrétaire national du syndicat Sud Énergie et technicien à la centrale nucléaire de Dampierre. Avec, à terme, un risque pour la qualité du service rendu. « Heureusement, ils pensent nationaliser aussi le grand hydraulique. Avec ces barrages, EDF rend de nombreux services gratuitement : source d’eau froide de dernier recours pour les centrales nucléaires, mise en sécurité des habitants aval, source d’eau potable, tourisme… Imaginez-vous un groupe privé en faire autant ? »
Pour Anne Debrégeas, elle aussi membre de Sud Énergie et chercheuse au centre d’étude de l’équilibre entre l’offre et la demande à EDF, cette libéralisation est une catastrophe. « En 2000, nous étions 2.700 au service recherche et développement d’EDF ; aujourd’hui, nous ne sommes plus que 1.900. Au fur et à mesure de l’entrée de capitaux privés, le groupe se désinvestit des recherches sur l’efficacité énergétique au profit de programmes pour valoriser ses activités. Alors que la transition énergétique pose d’énormes enjeux de recherche ! » Sans parler d’effets contre-productifs de la multiplication des acteurs sur le réseau. « On a ouvert à la concurrence le secteur de l’énergie, qui n’est pas du tout adapté pour ça. Nos études montrent que pour éviter le déséquilibre entre l’offre et la demande d’électricité, qui peut entraîner un black-out en quelques minutes, il est bien plus efficace et meilleur marché d’avoir un acteur intégré qui organise une complémentarité très fine entre les moyens de production, plutôt que des acteurs aux intérêts concurrents coordonnés par un marché. »
En effet, pour Maxime Combes, économiste à Attac, cette scission est « l’aboutissement de la financiarisation du secteur de l’énergie, voulue et organisée par Bruxelles depuis les directives de la fin des années 1990. Laquelle consiste à isoler les parties les plus soumises à risques externes – le nucléaire dans cet exemple –, et à s’assurer que tout ce qui peut être valorisé sur les marchés financiers – les autres activités, fourniture, énergies renouvelables, etc. – le soit. ».
Le fait que le nucléaire échappe à la privatisation en dit long sur son état de décrépitude. « Bruxelles sait très bien qu’il est strictement impossible d’exiger du gouvernement français qu’il vende des centrales nucléaires en fin de vie à des investisseurs privés qui ne sont pas du tout intéressés, analyse l’économiste d’Attac. En plaçant le nucléaire dans une entité publique à part, l’État reconnaît que la filière pose problème mais affirme aussi que son maintien n’est pas négociable. Comme il ne sait pas comment réagiront les marchés financiers quand la situation du nucléaire deviendra encore plus compliquée, il la leur soustrait. » Et choisit de la financer lui-même, « soit par les ressources propres d’EDF, ce qui supposerait une augmentation régulière des tarifs de l’électricité nucléaire ; soit en faisant appel à des banques publiques comme la CDC [Caisse des dépôts et consignations] autant de financements pris sur d’autres programmes comme la transition énergétique ».
« Emmanuel Macron est aux mains du lobby nucléaire »
C’est donc la prolongation du programme nucléaire qui est en jeu. Le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie ne s’engage pas sur la construction d’EPR en France et repousse la décision à mi-2021. Mais le PDG d’EDF veut y croire. Et pour André Marquet, ex-ingénieur de recherche à EDF et membre de l’association Global Chance, « Emmanuel Macron est aux mains du lobby nucléaire. Il s’est coulé dans le costume de ceux qui défendent les grandes réalisations, les champions nationaux. Idéologiquement, il n’est pas favorable aux nationalisations ; mais dans le cas d’EDF, sans financement par l’État, comment relancer la grande aventure du nucléaire en France ? Sans tenir compte, évidemment, des déchets radioactifs, du risque d’un accident qui coûterait a minima 400 milliards d’euros, etc. »
Les questions restent nombreuses. Comment va être répartie la dette et qui va la payer ? Qu’adviendra-t-il de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), un dispositif qui impose à EDF de vendre à ses concurrents 100 térawhattheures de son électricité nucléaire à un prix fixe de 42 euros/mégawattheure ?
En tout cas, le projet de scission, et notamment l’ouverture de l’entité regroupant les filiales aux capitaux privés, inquiète les agents EDF, très attachés au caractère intégré du groupe. « À la création du groupe, tous les salariés devaient être au statut. Mais depuis quelques années, EDF n’a eu de cesse de créer des filiales où ils ne l’accordent plus, comme celle des énergies renouvelables, s’alarme Jérôme Schmitt, secrétaire national du syndicat Sud Énergie et technicien à la centrale nucléaire de Dampierre. Avec, à terme, un risque pour la qualité du service rendu. « Heureusement, ils pensent nationaliser aussi le grand hydraulique. Avec ces barrages, EDF rend de nombreux services gratuitement : source d’eau froide de dernier recours pour les centrales nucléaires, mise en sécurité des habitants aval, source d’eau potable, tourisme… Imaginez-vous un groupe privé en faire autant ? »
Pour Anne Debrégeas, elle aussi membre de Sud Énergie et chercheuse au centre d’étude de l’équilibre entre l’offre et la demande à EDF, cette libéralisation est une catastrophe. « En 2000, nous étions 2.700 au service recherche et développement d’EDF ; aujourd’hui, nous ne sommes plus que 1.900. Au fur et à mesure de l’entrée de capitaux privés, le groupe se désinvestit des recherches sur l’efficacité énergétique au profit de programmes pour valoriser ses activités. Alors que la transition énergétique pose d’énormes enjeux de recherche ! » Sans parler d’effets contre-productifs de la multiplication des acteurs sur le réseau. « On a ouvert à la concurrence le secteur de l’énergie, qui n’est pas du tout adapté pour ça. Nos études montrent que pour éviter le déséquilibre entre l’offre et la demande d’électricité, qui peut entraîner un black-out en quelques minutes, il est bien plus efficace et meilleur marché d’avoir un acteur intégré qui organise une complémentarité très fine entre les moyens de production, plutôt que des acteurs aux intérêts concurrents coordonnés par un marché. »
https://reporterre.net/En-quasi-faillite-EDF-veut-nationaliser-le-nucleaire-et-privatiser-les
28/05/19 : Dépité !
Oui, je suis déçu par les résultats de ces élections européennes.
Voir Macron réussir un tel score m’attriste profondément. On le disait cuit, rejeté par les Français. Il n’en est rien, il a encore de beaux restes pour saccager le pays. Ce n’est pas le score du RN, honorable mais insuffisant, qui le fera changer d’avis, et la revendication d’une Marine Le Pen hilare de dissoudre l’Assemblée après un retour à la proportionnelle a dû faire doucement rigoler à l’Élysée.
Six mois de Gilets Jaunes dans la rue, combien de blessés ? D’éborgnés ? Tout ça pour rien ! Les quelques miettes accordées par le Pouvoir, le retour à 90 km/h sur les routes auront suffi à calmer la fureur. À quoi tient le Pouvoir !
Cela associé à la peur toujours présente, et bien mise en avant par le chef de l’État d’un RN moins mauvais mais encore hésitant, aura suffi à lui faire gagner son pari, non mathématiquement (quoique moins d’un point d’écart, ce n’est pas du tout une déroute), mais politiquement. Il pérorait d’ailleurs dès les résultats connus : pas de changement de cap, pas d’inflexion de sa politique, on continue à brader la France et à taxer les Français, ils en redemandent, pourquoi se gêner. Bien joué Macron, la tactique était en effet la bonne, d’autant que cela a permis d’atomiser un peu plus les vieux partis.
Les seuls qui s’en sortent, ce sont Les Verts ! Seconde déception. Non que je ne sois pas écologiste, mais pas cette écologie-là ! L’écologie défendue par Les Verts n’est qu’un faux nez. Jean-Marie Le Pen les surnommait « les pastèques », vert dehors mais rouge en-dedans. Ça n’a pas changé. En fait Les Verts, ils veulent quoi ? Petit exercice de style :
Les Verts prendront la défense active d’une orque que l’on fait venir de l’océan pour la remettre à des esclavagistes dans un parc marin, alors qu’ils encourageront des passeurs qui font venir des Érythréens ou des Soudanais pour les livrer à des esclavagistes du bâtiment. Allez comprendre.
Autre chose : les Verts soutiennent qu’ils défendent la biodiversité, c’est à dire la diversité du vivant. Oui, mais chez les espèces animales seulement. Chez les humains, pas de problème si on déracine des populations africaines pour les déporter en Europe. Elles finiront bien par se métisser dans une race humaine unique mondialisée, à l’image du buseness globalisé. Ce n’est pas comme une pauvre grenouille, qui empêchera la construction d’une route parce que si on déplace son habitat de 300 m elle risque de disparaître…
Et puis ensuite, si tous ces peuples en surnombre sur leurs terres qu’ils ne savent pas exploiter, c’est bien de notre faute parce-que nous les avons colonisés. C’est bien fait pour nous car il faut nous culpabiliser de quelque chose.
Les Verts stigmatisent les automobilistes qui roulent encore au diesel. Soit. Ceux-là, culpabilisés eux aussi, finissent par acheter une voiture électrique, qui lors de sa fabrication, entraîne beaucoup plus de pollution qu’une voiture diesel n’en engendrera toute sa vie. La longévité de cette dernière lui permettra d’ailleurs d’être rapidement récupérée et revendue (après échange contre une voiture neuve en s’endettant)… en Afrique où après y avoir été emmenée par porte-conteneurs consommant plus d’un million de fois plus que ladite voiture, elle roulera pendant encore des années, sans entretien, c’est à dire qu’elle polluera bien plus et encore bien plus longtemps. Mais elle polluera l’Afrique. Je n’ai jamais entendu un Vert critiquer cela.
Les Verts veulent se battre contre le changement de climat. Ils se prennent pour qui ? Pour des Dieux ? Le changement de climat par le réchauffement climatique n’a rien d’anthropique, et ça ils le savent très bien. La Terre se réchauffe depuis des années, ce n’est pas d’hier, et l’Homme n’y est pour rien. Mais là encore on culpabilise. Vous vous rendez-compte, nous disent les experts, si on ne fait rien, le niveau des mers va augmenter, et des pays vont disparaître. Il faut agiiiiir, viiiite !
Oui, mais voilà, cette menace, on nous la faisait déjà il y a trente ans ! Regardez cette vidéo datant du 29 juin 1989 : à voir en ligne
28/05/19 : Dépité !
Oui, je suis déçu par les résultats de ces élections européennes.
Voir Macron réussir un tel score m’attriste profondément. On le disait cuit, rejeté par les Français. Il n’en est rien, il a encore de beaux restes pour saccager le pays. Ce n’est pas le score du RN, honorable mais insuffisant, qui le fera changer d’avis, et la revendication d’une Marine Le Pen hilare de dissoudre l’Assemblée après un retour à la proportionnelle a dû faire doucement rigoler à l’Élysée.
Six mois de Gilets Jaunes dans la rue, combien de blessés ? D’éborgnés ? Tout ça pour rien ! Les quelques miettes accordées par le Pouvoir, le retour à 90 km/h sur les routes auront suffi à calmer la fureur. À quoi tient le Pouvoir !
Cela associé à la peur toujours présente, et bien mise en avant par le chef de l’État d’un RN moins mauvais mais encore hésitant, aura suffi à lui faire gagner son pari, non mathématiquement (quoique moins d’un point d’écart, ce n’est pas du tout une déroute), mais politiquement. Il pérorait d’ailleurs dès les résultats connus : pas de changement de cap, pas d’inflexion de sa politique, on continue à brader la France et à taxer les Français, ils en redemandent, pourquoi se gêner. Bien joué Macron, la tactique était en effet la bonne, d’autant que cela a permis d’atomiser un peu plus les vieux partis.
Les seuls qui s’en sortent, ce sont Les Verts ! Seconde déception. Non que je ne sois pas écologiste, mais pas cette écologie-là ! L’écologie défendue par Les Verts n’est qu’un faux nez. Jean-Marie Le Pen les surnommait « les pastèques », vert dehors mais rouge en-dedans. Ça n’a pas changé. En fait Les Verts, ils veulent quoi ? Petit exercice de style :
Les Verts prendront la défense active d’une orque que l’on fait venir de l’océan pour la remettre à des esclavagistes dans un parc marin, alors qu’ils encourageront des passeurs qui font venir des Érythréens ou des Soudanais pour les livrer à des esclavagistes du bâtiment. Allez comprendre.
Autre chose : les Verts soutiennent qu’ils défendent la biodiversité, c’est à dire la diversité du vivant. Oui, mais chez les espèces animales seulement. Chez les humains, pas de problème si on déracine des populations africaines pour les déporter en Europe. Elles finiront bien par se métisser dans une race humaine unique mondialisée, à l’image du buseness globalisé. Ce n’est pas comme une pauvre grenouille, qui empêchera la construction d’une route parce que si on déplace son habitat de 300 m elle risque de disparaître…
Et puis ensuite, si tous ces peuples en surnombre sur leurs terres qu’ils ne savent pas exploiter, c’est bien de notre faute parce-que nous les avons colonisés. C’est bien fait pour nous car il faut nous culpabiliser de quelque chose.
Les Verts stigmatisent les automobilistes qui roulent encore au diesel. Soit. Ceux-là, culpabilisés eux aussi, finissent par acheter une voiture électrique, qui lors de sa fabrication, entraîne beaucoup plus de pollution qu’une voiture diesel n’en engendrera toute sa vie. La longévité de cette dernière lui permettra d’ailleurs d’être rapidement récupérée et revendue (après échange contre une voiture neuve en s’endettant)… en Afrique où après y avoir été emmenée par porte-conteneurs consommant plus d’un million de fois plus que ladite voiture, elle roulera pendant encore des années, sans entretien, c’est à dire qu’elle polluera bien plus et encore bien plus longtemps. Mais elle polluera l’Afrique. Je n’ai jamais entendu un Vert critiquer cela.
Les Verts veulent se battre contre le changement de climat. Ils se prennent pour qui ? Pour des Dieux ? Le changement de climat par le réchauffement climatique n’a rien d’anthropique, et ça ils le savent très bien. La Terre se réchauffe depuis des années, ce n’est pas d’hier, et l’Homme n’y est pour rien. Mais là encore on culpabilise. Vous vous rendez-compte, nous disent les experts, si on ne fait rien, le niveau des mers va augmenter, et des pays vont disparaître. Il faut agiiiiir, viiiite !
Oui, mais voilà, cette menace, on nous la faisait déjà il y a trente ans ! Regardez cette vidéo datant du 29 juin 1989 : à voir en ligne
ou bien encore : à voir en ligne
À l’époque on nous jurait que dans dix ans le niveau de la mer aurait monté d’un mètre et que nombre d’îles de l’Océan Indien ne seraient plus qu’un lointain souvenir. Heureusement, les Bobos Verts d’aujourd’hui, peuvent continuer à prendre l’avion pour aller se prélasser dans les petits palaces sur pilotis dans les archipels des Maldives.
À l’époque, on avait encore le droit de dire qu’on nous prenait pour des c-o-n-s. Aujourd’hui, nous sommes des coupables irresponsables et donc condamnables.
Les Verts jouent bien leur partition, obéissant aux lobbies de l’électrique non nucléaire, de l’éolien qui défigure autant les campagnes que les pylônes haute-tension, et qui nécessite pour chaque éolienne des tonnes de béton enfouies dans le sol.
Enfin les Verts ne font jamais la corrélation entre démographie et pollution. Et pourtant, un des leaders de la pensée française en écologie, dénonçait en son temps les ravages de la démographie galopante en Afrique. Oui, mais il vaut mieux défendre bec et ongle l’avortement en France et laisser l’Afrique étouffer sous une surpopulation exponentielle.
Avec des écologistes comme ça, l’avenir est bien sombre, comme cette journée de dimanche. Quand verra-t-on enfin un vrai parti identitaire et écologiste se dresser pour barrer la route à ces usurpateurs ? Il faut pourtant y croire, sinon c’est foutu.
À l’époque, on avait encore le droit de dire qu’on nous prenait pour des c-o-n-s. Aujourd’hui, nous sommes des coupables irresponsables et donc condamnables.
Les Verts jouent bien leur partition, obéissant aux lobbies de l’électrique non nucléaire, de l’éolien qui défigure autant les campagnes que les pylônes haute-tension, et qui nécessite pour chaque éolienne des tonnes de béton enfouies dans le sol.
Enfin les Verts ne font jamais la corrélation entre démographie et pollution. Et pourtant, un des leaders de la pensée française en écologie, dénonçait en son temps les ravages de la démographie galopante en Afrique. Oui, mais il vaut mieux défendre bec et ongle l’avortement en France et laisser l’Afrique étouffer sous une surpopulation exponentielle.
Avec des écologistes comme ça, l’avenir est bien sombre, comme cette journée de dimanche. Quand verra-t-on enfin un vrai parti identitaire et écologiste se dresser pour barrer la route à ces usurpateurs ? Il faut pourtant y croire, sinon c’est foutu.
https://nice-provence.info/2019/05/28/elections-europeenne-verts-depite/
27/05/19 : Vestas : une nouvelle éolienne de 3 MW pour les régimes de vent faible
La V138-3,0 MW est une variante d’EnVentus, exploitant l’architecture de cette plate-forme modulaire pour répondre aux besoins spécifiques des marchés et réduire le coût de l’énergie.
Après le lancement de la plate-forme EnVentus et de ses deux variantes, la V162-5,6 MW et la V150-5,6 MW en janvier dernier, Vestas a dévoilé le 21 mai, à l’AWEA WINDPOWER aux Etats-Unis, la dernière de sa catégorie la V138-3,0 MW.
Le rotor de 138m combiné à une puissance nominale maîtrisée se traduit par un fort facteur de charge et une meilleure intégration au réseau électrique. De plus, les faibles niveaux d’émissions acoustiques de cette nouvelle variante la rendent indéniablement bien adaptée aux particularités de certains marchés, tels que la France.
« En plus de maximiser la production électrique pour les régimes de vent faible et pour les sites présentant des contraintes spatiales, la V138-3.0 MW répond parfaitement aux exigences françaises en termes d’acoustique. Je suis ainsi très enthousiaste de voir cette variante s’ajouter à notre catalogue » a déclaré Hugues Faivre, Directeur Général de Vestas France.
Une réelle transformation du marché actuel de l’énergie est en cours : l’énergie éolienne continue d’accroître sa part dans le mix énergétique à l’échelle mondiale dans un contexte économique et environnemental en constante évolution. EnVentus est conçue pour relever les défis auxquels nos clients sont confrontés et contribue efficacement à assurer leur compétitivité dans un large éventail de conditions de marchés.
Anders Vedel, Directeur Technique de Vestas, a ajouté : « Avec l’introduction de la V138-3.0 MW, nous démontrons l’énorme potentiel du développement de produits modulaires et nous franchissons ainsi une nouvelle étape vers notre ambition de devenir le leader mondial des solutions d’énergie durable. Je suis fier, en reprenant pour la V138-3,0 MW de nombreuses composantes identiques à celles des deux premières turbines, de répondre aux besoins de nos clients tout en réduisant le coût de l’énergie et en optimisant la chaîne de valeur ».
Rendez-vous au second semestre 2020 pour l’installation du prototype et au premier semestre 2021 pour la production en série.
27/05/19 : Vestas : une nouvelle éolienne de 3 MW pour les régimes de vent faible
La V138-3,0 MW est une variante d’EnVentus, exploitant l’architecture de cette plate-forme modulaire pour répondre aux besoins spécifiques des marchés et réduire le coût de l’énergie.
Après le lancement de la plate-forme EnVentus et de ses deux variantes, la V162-5,6 MW et la V150-5,6 MW en janvier dernier, Vestas a dévoilé le 21 mai, à l’AWEA WINDPOWER aux Etats-Unis, la dernière de sa catégorie la V138-3,0 MW.
Le rotor de 138m combiné à une puissance nominale maîtrisée se traduit par un fort facteur de charge et une meilleure intégration au réseau électrique. De plus, les faibles niveaux d’émissions acoustiques de cette nouvelle variante la rendent indéniablement bien adaptée aux particularités de certains marchés, tels que la France.
« En plus de maximiser la production électrique pour les régimes de vent faible et pour les sites présentant des contraintes spatiales, la V138-3.0 MW répond parfaitement aux exigences françaises en termes d’acoustique. Je suis ainsi très enthousiaste de voir cette variante s’ajouter à notre catalogue » a déclaré Hugues Faivre, Directeur Général de Vestas France.
Une réelle transformation du marché actuel de l’énergie est en cours : l’énergie éolienne continue d’accroître sa part dans le mix énergétique à l’échelle mondiale dans un contexte économique et environnemental en constante évolution. EnVentus est conçue pour relever les défis auxquels nos clients sont confrontés et contribue efficacement à assurer leur compétitivité dans un large éventail de conditions de marchés.
Anders Vedel, Directeur Technique de Vestas, a ajouté : « Avec l’introduction de la V138-3.0 MW, nous démontrons l’énorme potentiel du développement de produits modulaires et nous franchissons ainsi une nouvelle étape vers notre ambition de devenir le leader mondial des solutions d’énergie durable. Je suis fier, en reprenant pour la V138-3,0 MW de nombreuses composantes identiques à celles des deux premières turbines, de répondre aux besoins de nos clients tout en réduisant le coût de l’énergie et en optimisant la chaîne de valeur ».
Rendez-vous au second semestre 2020 pour l’installation du prototype et au premier semestre 2021 pour la production en série.
http://www.enerzine.com/vestas-une-nouvelle-eolienne-de-3-mw-pour-les-regimes-de-vent-faible/27327-2019-05
27/05/19 : Climat : “mieux nommer les choses, c’est diminuer le malheur du monde”
Extrait :
L’énergie
A moyens donnés, dont on a vu les domaines où ils devraient s’investir en priorité, le développement de l’électricité renouvelable (hors hydroélectricité) ne fait pas sens quand elle se substitue au nucléaire, une source totalement décarbonée, ce qui est le cas en France mais aussi en Allemagne, pays où encore récemment le nucléaire assurait plus de 30% de la production d’électricité, en convergence vers 0% en 2022, c’est-à-dire demain.
Alors qu’on souhaite partout des sources électriques aussi décarbonées que possible, la production d’électricité sur la planète, assurée majoritairement par des centrales au charbon, étant une des sources principale de production de CO2 et autres GES, en France, dotée d’un important parc nucléaire, on s’ingénie à en planifier le déclin, forçant la main à une technologie qui s’est, comme attendu, montrée robuste à l’usage et qui conserve un fort potentiel.
Sous couvert d’un rééquilibrage du mix, ce sont en réalité des considérations idéologiques qui prévalent, avec en prime politique les voix vertes.
Au mieux et c’est le message actuellement répété à l’envi, le nucléaire, dont on comprend chaque jour davantage qu’il sera difficile de s’en passer pour tenir des engagements (COP 21 et autres..) ne serait qu’une solution de transition avant d’atteindre ce « point oméga » qu’est le tout renouvelable en matière d’énergie et qui demeurera une vraie chimère.
Alors que des efforts gigantesques sont à faire pour diminuer les émissions, pour n’espérer obtenir que des gains modestes, faut-il vraiment s’acharner à réduire un nucléaire « qui fait le job » en présentant les flottes éoliennes et solaires comme le substitut qu’elles ne peuvent être compte tenu de leur intermittence aléatoire et de l’absence durable de stockage.
En réalité, dès qu’on commencera à réduire le nombre d’unités nucléaires en service (ce que prévoit la PPE) il faudra d’abord recourir à des importations plus massives d’électricité, puis rapidement accroitre la taille du parc de nos centrales à gaz, qui seules seront le vrai palliatif, avec les inconvénients développés plus haut, à plus grande échelle encore.
Les allemands se permettent la réduction du nucléaire en s’appuyant sans vergogne sur un parc charbon (de plus en plus importé)-et lignite (extraite localement) et sur le gaz. Les gigantesques flottes éoliennes et solaires qu’ils ont constituées, produisant suivant l’air et le soleil du temps, indépendamment des besoins du réseau nécessitent en effet ce back-up, palliatif mal nommé puisqu’il assure encore les deux tiers de la production.
Le résultat en matière de rejets est conforme à cette situation, avec une stagnation quasi décennale à un niveau très élevé, faisant de l’Allemagne pourtant toujours vue comme pionnière en matière d’environnement, l’un des mauvais élèves des pays de l’OCDE s’agissant des rejets de GES. Mais, mieux que la Lorelei, les sirènes continuent de chanter, gardons nous donc de suivre ce contre exemple, comme le fait pourtant notre PPE.
27/05/19 : Climat : “mieux nommer les choses, c’est diminuer le malheur du monde”
Extrait :
L’énergie
A moyens donnés, dont on a vu les domaines où ils devraient s’investir en priorité, le développement de l’électricité renouvelable (hors hydroélectricité) ne fait pas sens quand elle se substitue au nucléaire, une source totalement décarbonée, ce qui est le cas en France mais aussi en Allemagne, pays où encore récemment le nucléaire assurait plus de 30% de la production d’électricité, en convergence vers 0% en 2022, c’est-à-dire demain.
Alors qu’on souhaite partout des sources électriques aussi décarbonées que possible, la production d’électricité sur la planète, assurée majoritairement par des centrales au charbon, étant une des sources principale de production de CO2 et autres GES, en France, dotée d’un important parc nucléaire, on s’ingénie à en planifier le déclin, forçant la main à une technologie qui s’est, comme attendu, montrée robuste à l’usage et qui conserve un fort potentiel.
Sous couvert d’un rééquilibrage du mix, ce sont en réalité des considérations idéologiques qui prévalent, avec en prime politique les voix vertes.
Au mieux et c’est le message actuellement répété à l’envi, le nucléaire, dont on comprend chaque jour davantage qu’il sera difficile de s’en passer pour tenir des engagements (COP 21 et autres..) ne serait qu’une solution de transition avant d’atteindre ce « point oméga » qu’est le tout renouvelable en matière d’énergie et qui demeurera une vraie chimère.
Alors que des efforts gigantesques sont à faire pour diminuer les émissions, pour n’espérer obtenir que des gains modestes, faut-il vraiment s’acharner à réduire un nucléaire « qui fait le job » en présentant les flottes éoliennes et solaires comme le substitut qu’elles ne peuvent être compte tenu de leur intermittence aléatoire et de l’absence durable de stockage.
En réalité, dès qu’on commencera à réduire le nombre d’unités nucléaires en service (ce que prévoit la PPE) il faudra d’abord recourir à des importations plus massives d’électricité, puis rapidement accroitre la taille du parc de nos centrales à gaz, qui seules seront le vrai palliatif, avec les inconvénients développés plus haut, à plus grande échelle encore.
Les allemands se permettent la réduction du nucléaire en s’appuyant sans vergogne sur un parc charbon (de plus en plus importé)-et lignite (extraite localement) et sur le gaz. Les gigantesques flottes éoliennes et solaires qu’ils ont constituées, produisant suivant l’air et le soleil du temps, indépendamment des besoins du réseau nécessitent en effet ce back-up, palliatif mal nommé puisqu’il assure encore les deux tiers de la production.
Le résultat en matière de rejets est conforme à cette situation, avec une stagnation quasi décennale à un niveau très élevé, faisant de l’Allemagne pourtant toujours vue comme pionnière en matière d’environnement, l’un des mauvais élèves des pays de l’OCDE s’agissant des rejets de GES. Mais, mieux que la Lorelei, les sirènes continuent de chanter, gardons nous donc de suivre ce contre exemple, comme le fait pourtant notre PPE.
https://www.lemondedelenergie.com/climat-decarbonation-tribune/2019/05/27/
24/05/19 : Un parc éolien s’installe sous vos fenêtres. Ce n’est pas une fatalité
L'annulation du permis de construire d'une éolienne peut s'obtenir, à condition d'avoir un intérêt à agir.
Le gouvernement souhaite développer le parc éolien, en le faisant passer de 8 000 mâts à la fin 2018 à environ 14 500 à l’horizon 2028. Le risque de voir un jour s’implanter une ou plusieurs éoliennes sous vos fenêtres est donc bien réel en zone rurale. Sachez qu’il n’est pas possible de se tourner vers le juge judiciaire pour obtenir le démantèlement d’une éolienne sur le fondement des troubles anormaux de voisinage (cass. civ. 1re du 25.1.17, n° 15-255263). En revanche, l’annulation du permis est possible, à condition de justifier d’un intérêt à agir devant la cour administrative d’appel, compétente en premier et dernier ressort (art. R. 311-5 du code de justice administrative). En pratique, vous devez apporter la preuve que le projet de construction est susceptible d’affecter les conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance de votre bien. Il peut s’agir de nuisances causées par des flashs nocturnes, le bruit des pâles, les ombres portées, etc. L’appréciation des faits est laissée au juge.
Visibles, et alors ?
La distance ...
24/05/19 : Un parc éolien s’installe sous vos fenêtres. Ce n’est pas une fatalité
L'annulation du permis de construire d'une éolienne peut s'obtenir, à condition d'avoir un intérêt à agir.
Le gouvernement souhaite développer le parc éolien, en le faisant passer de 8 000 mâts à la fin 2018 à environ 14 500 à l’horizon 2028. Le risque de voir un jour s’implanter une ou plusieurs éoliennes sous vos fenêtres est donc bien réel en zone rurale. Sachez qu’il n’est pas possible de se tourner vers le juge judiciaire pour obtenir le démantèlement d’une éolienne sur le fondement des troubles anormaux de voisinage (cass. civ. 1re du 25.1.17, n° 15-255263). En revanche, l’annulation du permis est possible, à condition de justifier d’un intérêt à agir devant la cour administrative d’appel, compétente en premier et dernier ressort (art. R. 311-5 du code de justice administrative). En pratique, vous devez apporter la preuve que le projet de construction est susceptible d’affecter les conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance de votre bien. Il peut s’agir de nuisances causées par des flashs nocturnes, le bruit des pâles, les ombres portées, etc. L’appréciation des faits est laissée au juge.
Visibles, et alors ?
La distance ...
22/05/19 : Engie et EDP renforcent leur alliance dans l’éolien en mer
Les deux énergéticiens vont créer une coentreprise pour développer ce marché. Les investissements s’élèveront à 15 milliards d’euros d’ici à 2025.
https://www.agefi.fr/corporate/actualites/quotidien/20190522/engie-edp-renforcent-leur-alliance-dans-l-eolien-275307
21/05/19 : Emmanuelle Wargon annonce un nouveau débat sur l’éolien
Après le Grand débat du gouvernement, voici venir une autre consultation, sur l’énergie éolienne cette fois. Repérée par Enerpresse, une interview vidéo d’Emmanuelle Wargon sur le compte Twitter de Renaissance, le parti d’En Marche pour les élections européennes, annonce ce projet : « On va lancer une grande concertation sur l’éolien, avec les citoyens, parce que l’éolien est un bon moyen de produire mais on ne l’explique pas très bien (…). Ensuite, il faut qu’on fasse des progrès, sur le démantèlement par exemple (…) Il faut qu’on fasse des progrès aussi sur les implantations : il y a des zones où l’on a installé beaucoup d’éoliennes, d’autres où il est possible d’aller. Mais sur quels critères, et comment ces implantations peuvent-elles être acceptés par toutes et tous ? L’éolien représente un bon moyen pour produire de l’électricité (…) mais on ne peut pas le faire contre les gens », estime la secrétaire d’Etat auprès de François de Rugy.
Pour rappel, l’éolien a fait l’objet ...
21/05/19 : Engie s'allie au portugais EDP pour créer un géant de l'éolien en mer
Les deux groupes industriels énergétiques Engie et EDP ont affirmé le 21 mai leur intention de créer une co-entreprise destinée à devenir l'un des cinq premiers acteurs mondiaux dans le domaine de l'éolien en mer.
21/05/19 : Emmanuelle Wargon annonce un nouveau débat sur l’éolien
Après le Grand débat du gouvernement, voici venir une autre consultation, sur l’énergie éolienne cette fois. Repérée par Enerpresse, une interview vidéo d’Emmanuelle Wargon sur le compte Twitter de Renaissance, le parti d’En Marche pour les élections européennes, annonce ce projet : « On va lancer une grande concertation sur l’éolien, avec les citoyens, parce que l’éolien est un bon moyen de produire mais on ne l’explique pas très bien (…). Ensuite, il faut qu’on fasse des progrès, sur le démantèlement par exemple (…) Il faut qu’on fasse des progrès aussi sur les implantations : il y a des zones où l’on a installé beaucoup d’éoliennes, d’autres où il est possible d’aller. Mais sur quels critères, et comment ces implantations peuvent-elles être acceptés par toutes et tous ? L’éolien représente un bon moyen pour produire de l’électricité (…) mais on ne peut pas le faire contre les gens », estime la secrétaire d’Etat auprès de François de Rugy.
Pour rappel, l’éolien a fait l’objet ...
21/05/19 : Engie s'allie au portugais EDP pour créer un géant de l'éolien en mer
Les deux groupes industriels énergétiques Engie et EDP ont affirmé le 21 mai leur intention de créer une co-entreprise destinée à devenir l'un des cinq premiers acteurs mondiaux dans le domaine de l'éolien en mer.
Les deux entreprises industrielles de l’énergie Engie et EDP ont annoncé ce mardi 21 mai la signature d'un protocole d'accord stratégique visant à créer une co-entreprise gérée conjointement à 50/50 dans le secteur des éoliennes en mer fixes et flottantes. Cette nouvelle entité, dont la mise en œuvre opérationnelle est prévue pour fin 2019, sera l’instrument exclusif d’investissement d’EDP, via sa filiale EDP Renewables (EDPR), et d'Engie. Elle aura pour objectif d’être l’un des cinq premiers acteurs mondiaux dans le domaine.
En combinant leurs actifs et leurs projets dans l’éolien en mer au sein de la co-entreprise, les groupes portugais et français lui apporteront un total de 1,5 GW en construction, répartis dans les parcs de Morray East (950MW), Wind Float Atlantic (25 MW) et Sea Maid (487 MW), et de 4,0 GW en cours de développement. Rassemblés, les deux entreprises dirigent en effet les projets de construction à Moray West (800-950 MW), Tréport & Noirmoutier (992 MW), Leucate (24 MW), Mayflower (1500 MW), B&C Wind (400 MW) et California (100-150 MW).
L'objectif de la nouvelle entreprise serait d'atteindre d'ici 2025 un portefeuille de 5 à 7 GW de projets en opération ou en construction et de 5 à 10 GW en développement avancé. EDPR et ENGIE coopérent depuis déjà depuis 2013 dans des projets d’éoliennes en mer fixes en France et au Royaume-Uni, et sont partenaires dans deux projets d’éoliennes en mer flottantes en France et au Portugal.
Dans leur communiqué de presse, les deux entreprises, qui avaient toutes deux affirmé leur volonté de se renforcer dans les énergies renouvelables, justifient ce choix en expliquant que l’énergie éolienne en mer "devient un élément de la transition énergétique mondiale, engendrant une croissance rapide et une concurrence accrue sur ce marché". Dans ce cadre, une alliance permettra d’opérer plus efficacement et de mieux négocier les contrats d’achat d’énergie. "La création de cette co-entreprise nous permettra de saisir les opportunités du marché tout en renforçant notre compétitivité dans l'un de nos secteurs de croissance clés, celui des énergies renouvelables. Ce contrat s'inscrit en outre parfaitement dans la stratégie de transition vers le zéro carbone d'Engie", a ainsi déclaré la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher.
En combinant leurs actifs et leurs projets dans l’éolien en mer au sein de la co-entreprise, les groupes portugais et français lui apporteront un total de 1,5 GW en construction, répartis dans les parcs de Morray East (950MW), Wind Float Atlantic (25 MW) et Sea Maid (487 MW), et de 4,0 GW en cours de développement. Rassemblés, les deux entreprises dirigent en effet les projets de construction à Moray West (800-950 MW), Tréport & Noirmoutier (992 MW), Leucate (24 MW), Mayflower (1500 MW), B&C Wind (400 MW) et California (100-150 MW).
L'objectif de la nouvelle entreprise serait d'atteindre d'ici 2025 un portefeuille de 5 à 7 GW de projets en opération ou en construction et de 5 à 10 GW en développement avancé. EDPR et ENGIE coopérent depuis déjà depuis 2013 dans des projets d’éoliennes en mer fixes en France et au Royaume-Uni, et sont partenaires dans deux projets d’éoliennes en mer flottantes en France et au Portugal.
Dans leur communiqué de presse, les deux entreprises, qui avaient toutes deux affirmé leur volonté de se renforcer dans les énergies renouvelables, justifient ce choix en expliquant que l’énergie éolienne en mer "devient un élément de la transition énergétique mondiale, engendrant une croissance rapide et une concurrence accrue sur ce marché". Dans ce cadre, une alliance permettra d’opérer plus efficacement et de mieux négocier les contrats d’achat d’énergie. "La création de cette co-entreprise nous permettra de saisir les opportunités du marché tout en renforçant notre compétitivité dans l'un de nos secteurs de croissance clés, celui des énergies renouvelables. Ce contrat s'inscrit en outre parfaitement dans la stratégie de transition vers le zéro carbone d'Engie", a ainsi déclaré la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher.
https://www.usinenouvelle.com/article/edp-et-engie-s-allient-pour-creer-un-geant-de-l-eolien-en-mer.N845840
18/05/19 : LA TRANSITION ECOLOGIQUE, DU DERISOIRE A L’ABSURDE. « L’urgence écologique exposée avec rigueur, lucidité et sagesse ».
Extrait :
Mettre fin aux idées fausses …
Que dire des O.N.G. combattantes et autres partis écologistes, si ce n’est comme le pense l’auteur, que l’idéologie s’est ancrée dans leurs cerveaux et que nombre d’idées fausses viennent trop souvent refouler l’approche scientifique. La plus significative de ces grosses erreurs étant le succès médiatique pour ne pas dire l’enthousiasme et le « boom commercial » des éoliennes, malgré des rendements plus que médiocres et un avenir énergétique de la planète qu’elles ne résoudront jamais.
Qui l’eût cru, qui le sait aujourd’hui, qui le dit ?
18/05/19 : LA TRANSITION ECOLOGIQUE, DU DERISOIRE A L’ABSURDE. « L’urgence écologique exposée avec rigueur, lucidité et sagesse ».
Extrait :
Mettre fin aux idées fausses …
Que dire des O.N.G. combattantes et autres partis écologistes, si ce n’est comme le pense l’auteur, que l’idéologie s’est ancrée dans leurs cerveaux et que nombre d’idées fausses viennent trop souvent refouler l’approche scientifique. La plus significative de ces grosses erreurs étant le succès médiatique pour ne pas dire l’enthousiasme et le « boom commercial » des éoliennes, malgré des rendements plus que médiocres et un avenir énergétique de la planète qu’elles ne résoudront jamais.
Qui l’eût cru, qui le sait aujourd’hui, qui le dit ?
https://www.bordeaux-gazette.com/la-transition-ecologique-du-derisoire-a-l-absurde-l-urgence.html
17/05/19 : Avignon : la société RES menace le député Julien Aubert de poursuites judiciaires
"M.Aubert a ainsi, d'une part, indiqué des chiffres erronés et non fondés sur des montants que RES selon lui valorisés"
Julien Aubert, député LR de Vaucluse et président de la Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique, a tenu "des propos erronés et inacceptables mettant en cause l'entreprise, lors d'une audition à l'Assemblée nationale", a réagi la société RES, spécialisée dans l'éolien et installée à Avignon.17/05/19 : Avignon : la société RES menace le député Julien Aubert de poursuites judiciaires
"M.Aubert a ainsi, d'une part, indiqué des chiffres erronés et non fondés sur des montants que RES selon lui valorisés"
M.Aubert a ainsi, d'une part, indiqué des chiffres erronés et non fondés sur des montants que RES selon lui valorisés et d'autre part, employé, dans un amalgame très peu clair mais relatif à l'activité supposée de RES, nommément citée, les termes de ''paradis fiscaux'', ''circuits douteux'', ''mafia'', ''actionnariat parti à l'étranger''. Ces propos ayant un caractère public, RES se réserve le droit de saisir la justice d'une plainte pour diffamation."
RES, société anonyme par actions simplifiée, est une société de droit français dont le siège social est à Avignon. A ce titre, ses statuts sont déposés au tribunal de commerce de la ville. Son capital social est de 10 816 792€ et son chiffre d'affaires en 2018 s'élevait à 105,8 M€. RES emploie plus de 200 personnes sur le marché français et acquitte l'ensemble des impôts et taxes dont elle est redevable en France. "Aucune des filiales de RES n'a de capital ''garanti par l'Etat '', comme l'a indiqué Julien Aubert", s'est indigné l'entreprise.
RES, société anonyme par actions simplifiée, est une société de droit français dont le siège social est à Avignon. A ce titre, ses statuts sont déposés au tribunal de commerce de la ville. Son capital social est de 10 816 792€ et son chiffre d'affaires en 2018 s'élevait à 105,8 M€. RES emploie plus de 200 personnes sur le marché français et acquitte l'ensemble des impôts et taxes dont elle est redevable en France. "Aucune des filiales de RES n'a de capital ''garanti par l'Etat '', comme l'a indiqué Julien Aubert", s'est indigné l'entreprise.
15/05/19 : Les énergies renouvelables contre vents et marées
Que ce soit la méthanisation ou les parcs éoliens, terrestres et maritimes, les projets d’énergie verte font face à la contestation des riverains, alors que la France accuse un retard sur ses objectifs pour 2020. Phénomène nouveau, l’extrême droite s’en mêle également.
En France, le développement des énergies vertes se heurte au syndrome «Nimby» («Not In My Backyard», «pas dans mon arrière-cour»). En matière de développement des énergies renouvelables, la France figure parmi les cancres européens. Avec 16,3 % de sa consommation finale d’énergie provenant de sources vertes (hydraulique, éolien, solaire, biomasse, etc.) en 2017, elle était en retard de 6,7 points par rapport à ses objectifs pour 2020, selon des données d’Eurostat publiées en février. Seuls les Pays-Bas faisaient moins bien. Alors que onze autres pays européens avaient déjà, eux, atteint leurs objectifs 2020.
En cause notamment, l’opposition sur le terrain. Dans l’éolien terrestre, environ 70 % des projets font l’objet de recours en justice, souvent de la part de néoruraux ou de châtelains soucieux de préserver des «paysages en danger». Une proportion qui monte dans l’éolien offshore à… 100 %, car les six projets en mer font tous l’objet d’un recours.
«Contre-intuitif»
La méthanisation, cette technique de production de gaz renouvelable (par fermentation de matière organique dans une grosse cuve fermée) commence aussi à susciter des rejets. Les riverains craignent souvent (à tort, selon les professionnels) les risques d’explosion, d’odeurs, de prolifération de mouches ou de rongeurs, ou encore un intense trafic de camions chargés de déchets de l’agroindustrie, de l’agriculture ou de boues d’épuration des eaux usées. Le solaire, lui, est relativement épargné par les contestations locales, mais cela pourrait changer car les développeurs sont tentés d’installer des centrales au sol sur les terres agricoles, ce que le syndicat FNSEA voit d’un très mauvais œil.
En France, le développement des énergies vertes se heurte au syndrome «Nimby» («Not In My Backyard», «pas dans mon arrière-cour»). En matière de développement des énergies renouvelables, la France figure parmi les cancres européens. Avec 16,3 % de sa consommation finale d’énergie provenant de sources vertes (hydraulique, éolien, solaire, biomasse, etc.) en 2017, elle était en retard de 6,7 points par rapport à ses objectifs pour 2020, selon des données d’Eurostat publiées en février. Seuls les Pays-Bas faisaient moins bien. Alors que onze autres pays européens avaient déjà, eux, atteint leurs objectifs 2020.
En cause notamment, l’opposition sur le terrain. Dans l’éolien terrestre, environ 70 % des projets font l’objet de recours en justice, souvent de la part de néoruraux ou de châtelains soucieux de préserver des «paysages en danger». Une proportion qui monte dans l’éolien offshore à… 100 %, car les six projets en mer font tous l’objet d’un recours.
«Contre-intuitif»
La méthanisation, cette technique de production de gaz renouvelable (par fermentation de matière organique dans une grosse cuve fermée) commence aussi à susciter des rejets. Les riverains craignent souvent (à tort, selon les professionnels) les risques d’explosion, d’odeurs, de prolifération de mouches ou de rongeurs, ou encore un intense trafic de camions chargés de déchets de l’agroindustrie, de l’agriculture ou de boues d’épuration des eaux usées. Le solaire, lui, est relativement épargné par les contestations locales, mais cela pourrait changer car les développeurs sont tentés d’installer des centrales au sol sur les terres agricoles, ce que le syndicat FNSEA voit d’un très mauvais œil.
Ce phénomène Nimby, s’il est réel, n’inquiète pas plus que cela le président du Syndicat des énergies renouvelables, Jean-Louis Bal : «Les recours juridiques ne sont pas forcément un indicateur d’acceptabilité, car il suffit d’une personne pour en déposer un,remarque ce dernier. Et nous avons réalisé en 2015 une étude d’opinion autour de parcs éoliens terrestres existants ou en développement : il s’avère que la perception des riverains était excellente et qu’elle était d’autant plus bonne que ces derniers étaient installés près des sites. C’est contre-intuitif, mais cela s’explique par le fait qu’ils sont mieux informés que les personnes habitant plus loin.»
Pour Jean-Louis Bal, ce qui est plus nouveau et préoccupant, c’est l’opposition marquée de personnalités politiques. Début avril, Marine Le Pen et sa tête de liste pour les européennes, Jordan Bardella, ont lancé la campagne du RN «Stop éoliennes» depuis la forêt de Lanouée dans le Morbihan. Dans le sillage d’une volonté similaire de la région Hauts-de-France, présidée par Xavier Bertrand (ex-LR), le conseil départemental de Charente-Maritime, présidé par l’ancien ministre Dominique Bussereau (ex-LR aussi), a voté fin mars le principe d’un moratoire de deux ans, gelant l’implantation de toute éolienne.
Pour Jean-Louis Bal, ce qui est plus nouveau et préoccupant, c’est l’opposition marquée de personnalités politiques. Début avril, Marine Le Pen et sa tête de liste pour les européennes, Jordan Bardella, ont lancé la campagne du RN «Stop éoliennes» depuis la forêt de Lanouée dans le Morbihan. Dans le sillage d’une volonté similaire de la région Hauts-de-France, présidée par Xavier Bertrand (ex-LR), le conseil départemental de Charente-Maritime, présidé par l’ancien ministre Dominique Bussereau (ex-LR aussi), a voté fin mars le principe d’un moratoire de deux ans, gelant l’implantation de toute éolienne.
«Zones d’exclusion»
Une demande à laquelle l’Etat, seul décisionnaire, a toutefois peu de chances d’accéder. Mais les renouvelables, et en particulier l’éolien, doivent de plus en plus faire face à un autre obstacle : le refus de permis pour les projets à proximité de sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco (tels les cathédrales d’Amiens, de Bourges, de Chartres et de Reims ou le Mont-Saint-Michel). En décembre, le gouvernement a même annoncé la possibilité de créer des «zones d’exclusion de l’éolien» autour de certains sites Unesco.
Jean-Louis Bal se dit pourtant optimiste. Et de citer deux décrets de fin 2018 simplifiant les règles d’autorisation de nouveaux parcs éoliens. La suppression d’un degré de juridiction (désormais, les cours administratives d’appel sont compétentes pour juger en premier et dernier ressort les litiges portant sur les éoliennes) permettra, selon lui, de gagner environ deux ans de contentieux par projet (aujourd’hui, il faut attendre entre sept et huit ans pour les mener à terme). L’avant-projet de décret relatif à la Programmation plurielle de l’énergie, présenté début mars par l’exécutif, prévoit pour sa part une nette augmentation des capacités de production du solaire et de l’éolien d’ici à 2028. Restera, aussi, à informer et associer les riverains dès le début d’un projet, pour favoriser son acceptabilité.
Une demande à laquelle l’Etat, seul décisionnaire, a toutefois peu de chances d’accéder. Mais les renouvelables, et en particulier l’éolien, doivent de plus en plus faire face à un autre obstacle : le refus de permis pour les projets à proximité de sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco (tels les cathédrales d’Amiens, de Bourges, de Chartres et de Reims ou le Mont-Saint-Michel). En décembre, le gouvernement a même annoncé la possibilité de créer des «zones d’exclusion de l’éolien» autour de certains sites Unesco.
Jean-Louis Bal se dit pourtant optimiste. Et de citer deux décrets de fin 2018 simplifiant les règles d’autorisation de nouveaux parcs éoliens. La suppression d’un degré de juridiction (désormais, les cours administratives d’appel sont compétentes pour juger en premier et dernier ressort les litiges portant sur les éoliennes) permettra, selon lui, de gagner environ deux ans de contentieux par projet (aujourd’hui, il faut attendre entre sept et huit ans pour les mener à terme). L’avant-projet de décret relatif à la Programmation plurielle de l’énergie, présenté début mars par l’exécutif, prévoit pour sa part une nette augmentation des capacités de production du solaire et de l’éolien d’ici à 2028. Restera, aussi, à informer et associer les riverains dès le début d’un projet, pour favoriser son acceptabilité.
14/05/19 : Ardian près d'acheter des parcs éoliens en Espagne pour 550 millions d'euros
Le fonds d'investissement français Ardian est sur le point de racheter des parcs éoliens au groupe espagnol d'énergies renouvelables Renovalia dans le cadre d'un contrat de 550 millions d'euros, a appris Reuters auprès de deux sources au fait du dossier.
L'opération illustre le regain d'intérêt des investisseurs pour les actifs d'énergies renouvelables avec la diminution du coût des technologies éolienne et solaire et les incitations publiques pour réduire les émissions de carbone.
Renovalia appartient au fonds de capital-investissement américain Cerberus depuis 2015. Renovalia Reserve, l'un des actifs visés par l'opération, est une coentreprise entre Renovalia et BlackRock, a précisé une des sources.
Santander est banque conseil dans le processus de vente, a ajouté cette source.
Cerberus, Renovalia, Ardian et BlackRock se sont refusés à tout commentaire.
(Andres Gonzalez, Dominique Rodriguez pour le service français)
Renovalia appartient au fonds de capital-investissement américain Cerberus depuis 2015. Renovalia Reserve, l'un des actifs visés par l'opération, est une coentreprise entre Renovalia et BlackRock, a précisé une des sources.
Santander est banque conseil dans le processus de vente, a ajouté cette source.
Cerberus, Renovalia, Ardian et BlackRock se sont refusés à tout commentaire.
(Andres Gonzalez, Dominique Rodriguez pour le service français)
11/05/19 : Brice Lalonde : « Les écolos sont comme les champignons, il y a les bons et les mauvais »
VIDÉO. Européennes, transition écologique, Emmanuel Macron... L'ex-ministre de l'Environnement est l'invité du grand entretien politique du « Point ».
Le Point : À l'inverse de beaucoup d'anciens ministres, vous ne parlez que peu. Où étiez-vous ?
Brice Lalonde : Aux Nations unies ! Après avoir été ambassadeur pour le climat je suis parti aux États-Unis pour préparer Rio + 20, car je trouvais qu'on était trop climato-obsédés. Je voulais m'intéresser à ce que les Américains appellent la « big picture », c'est-à-dire penser plus large. Le monde est pour le moment composé de 195 États qui ne pensent qu'à eux-mêmes. Les Nations unies sont intéressantes, car on a besoin d'une gouvernance planétaire. Ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas à tout régler qu'on ne doit pas continuer à lutter. Bientôt auront lieu les élections européennes. Je suis frappé par le côté, disons, « provincial » de la France. On n'arrive pas à regarder au-delà des frontières européennes, par exemple la crise du Yémen.
Toutes les listes aux européennes se prétendent écologistes. Est-ce là une victoire de l'écologie ou un simple label électoraliste ?
Toutes les listes aux européennes se prétendent écologistes. Est-ce là une victoire de l'écologie ou un simple label électoraliste ?
L'écologie entre dans toutes les affaires publiques et tant mieux, il y a plus de 30 ans que j'attends ce moment. Tous les partis doivent se préoccuper de ces questions. Le revers de cette bonne nouvelle, c'est ce qui justifie cette unanimité : la situation climatique est très grave. On est dans une crise qu'il sera difficile à surmonter, on en prend conscience, c'est déjà ça. Après, la compétition électorale m'intéresse moins, dans le temps j'étais favorable aux coalitions électorales qu'on dissolvait après les élections.
Partagez-vous la peur des « collapsologues » ?
Les collapsologues ont au moins une vertu, c'est qu'ils attirent l'attention sur la résilience. Il faut toujours prévoir un rebond si jamais les choses tournent vraiment mal. Sur l'écologie, je pense qu'Emmanuel Macron ne sait pas très bien ce qu'il fait. Il avait une vision classique de l'économie au début de son quinquennat et la question écologique lui revient aujourd'hui en boomerang. Il est entouré de groupes de pression qui tirent à hue et à dia et lui ne parvient pas à trancher.
Partagez-vous la peur des « collapsologues » ?
Les collapsologues ont au moins une vertu, c'est qu'ils attirent l'attention sur la résilience. Il faut toujours prévoir un rebond si jamais les choses tournent vraiment mal. Sur l'écologie, je pense qu'Emmanuel Macron ne sait pas très bien ce qu'il fait. Il avait une vision classique de l'économie au début de son quinquennat et la question écologique lui revient aujourd'hui en boomerang. Il est entouré de groupes de pression qui tirent à hue et à dia et lui ne parvient pas à trancher.
"On a besoin du nucléaire pendant un bout de temps encore"
Entre les Bonnets rouges et les Gilets jaunes, on voit bien que la transition écologique devient source de crispations sociales. Une « transition écologique populaire » est-elle possible ?
Les Canadiens, les Suédois ont une taxe carbone, c'est donc que c'est possible si elle est bien redistribuée. En France, il y a cette incapacité à se projeter dans l'avenir. Prenez par exemple la rénovation énergétique des bâtiments. Cela coûte une fortune, c'est lent à mettre en place, c'est assez peu concret en l'état, mais c'est cardinal pour la transition écologique. Personne n'a réussi à transformer les Français en acteurs de la rénovation de leurs habitations. L'écologie, telle qu'elle est portée par le milieu politique, ce sont des grands mots et des promesses qui aboutiront au mieux en 2050. En réalité, il faudrait bosser sur le terrain, avec des mesures bien plus concrètes. C'est un travail que les écolos politiques n'aiment pas faire. Ils préfèrent discuter et combattre contre les derniers remparts qui leur résistent. C'est particulièrement le cas sur le nucléaire par exemple. Or on en aura besoin encore pendant un bout de temps, pour mener la transition énergétique de la France vers la décarbonisation.
Quel regard portez-vous sur le programme écologique de la liste de La République en marche ?
Nathalie Loiseau a raison de vouloir faire de l'Europe une puissance. Mais je crois qu'il demeure un problème de méthode avec ces 33 listes : combien se sont présentées avec leurs alliés espagnols, allemands ou polonais pour expliquer leurs projets ? Aucune ! L'Europe puissante, c'est un bon projet, mais la vérité c'est qu'Emmanuel Macron paraît bien isolé aujourd'hui. Il n'a pas voulu discuter d'un accord commercial avec les États-Unis sous prétexte qu'il ne fallait pas discuter avec des pays qui refusent l'accord sur le climat. C'est très bien sur le papier, mais au final, il s'est retrouvé seul. On ne comprend pas vraiment ce qu'il essaie de faire avec Donald Trump, il le cajole le 14 juillet et le tacle un mois plus tard… Il a de bonnes intentions dans le domaine de l'environnement, mais ça n'embraye pas. Trop de paroles, pas assez de travail. Autre exemple : le programme de LREM veut mettre en place une banque de l'environnement. Pardon, mais il en existe déjà une et elle s'appelle la Banque européenne d'investissement. Et cette promesse de banque du climat, en a-t-il seulement parlé aux Allemands et aux autres européens ? Non. Il ne peut la faire tout seul !
La présence de personnalités « écolo » comme Pascal Canfin et Pascal Durand suffira-t-elle à prouver la volonté écologique d'En marche ! ?Entre les Bonnets rouges et les Gilets jaunes, on voit bien que la transition écologique devient source de crispations sociales. Une « transition écologique populaire » est-elle possible ?
Les Canadiens, les Suédois ont une taxe carbone, c'est donc que c'est possible si elle est bien redistribuée. En France, il y a cette incapacité à se projeter dans l'avenir. Prenez par exemple la rénovation énergétique des bâtiments. Cela coûte une fortune, c'est lent à mettre en place, c'est assez peu concret en l'état, mais c'est cardinal pour la transition écologique. Personne n'a réussi à transformer les Français en acteurs de la rénovation de leurs habitations. L'écologie, telle qu'elle est portée par le milieu politique, ce sont des grands mots et des promesses qui aboutiront au mieux en 2050. En réalité, il faudrait bosser sur le terrain, avec des mesures bien plus concrètes. C'est un travail que les écolos politiques n'aiment pas faire. Ils préfèrent discuter et combattre contre les derniers remparts qui leur résistent. C'est particulièrement le cas sur le nucléaire par exemple. Or on en aura besoin encore pendant un bout de temps, pour mener la transition énergétique de la France vers la décarbonisation.
Quel regard portez-vous sur le programme écologique de la liste de La République en marche ?
Nathalie Loiseau a raison de vouloir faire de l'Europe une puissance. Mais je crois qu'il demeure un problème de méthode avec ces 33 listes : combien se sont présentées avec leurs alliés espagnols, allemands ou polonais pour expliquer leurs projets ? Aucune ! L'Europe puissante, c'est un bon projet, mais la vérité c'est qu'Emmanuel Macron paraît bien isolé aujourd'hui. Il n'a pas voulu discuter d'un accord commercial avec les États-Unis sous prétexte qu'il ne fallait pas discuter avec des pays qui refusent l'accord sur le climat. C'est très bien sur le papier, mais au final, il s'est retrouvé seul. On ne comprend pas vraiment ce qu'il essaie de faire avec Donald Trump, il le cajole le 14 juillet et le tacle un mois plus tard… Il a de bonnes intentions dans le domaine de l'environnement, mais ça n'embraye pas. Trop de paroles, pas assez de travail. Autre exemple : le programme de LREM veut mettre en place une banque de l'environnement. Pardon, mais il en existe déjà une et elle s'appelle la Banque européenne d'investissement. Et cette promesse de banque du climat, en a-t-il seulement parlé aux Allemands et aux autres européens ? Non. Il ne peut la faire tout seul !
Pascal Canfin est attaqué comme étant un traître, ce qu'il n'est pas. Pas plus que ne l'est Pascal Durand. Ils sont pragmatiques, ouverts, pas dogmatiques… Ce sont les Verts les plus « comestibles » de l'espace politique ! Tout le monde devient écolo et cela vexe les écolos historiques qui accusent les autres d'être des ouvriers de la 13e heure. Mais tout le monde devrait se réjouir de cette conversion généralisée à l'écologie ! Le parti vert s'était constitué sur une vision gauchiste-léniniste et n'a pas franchement démontré son efficacité malgré les succès d'estime. Le parti d'avant-garde, c'est fini. L'adjoint à la mairie de Paris Jean-Louis Missika avait écrit un jour que les partis d'avant-garde nous emmenaient vers des modèles totalitaires. La principale erreur des écolos verts a été de vouloir le pouvoir trop vite et s'acoquiner avec l'opposition de gauche. C'est une paresse intellectuelle qui leur a permis d'accéder à des strapontins, mais les a poussés à l'inaction.
Donc, on peut être écolo plutôt marqué à droite ?
Autant à droite qu'à gauche ! Le ministre de l'Écologie le plus puissant a été Jean-Louis Borloo. Il avait un portefeuille comprenant le Développement durable, l'Aménagement du territoire, l'Énergie, la Mer ; il était en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat… On n'a jamais vu un ministre de l'Environnement aussi puissant dans le monde.
Alors, pourquoi les libéraux sont-ils considérés comme plus insincères sur les questions d'environnement ?Autant à droite qu'à gauche ! Le ministre de l'Écologie le plus puissant a été Jean-Louis Borloo. Il avait un portefeuille comprenant le Développement durable, l'Aménagement du territoire, l'Énergie, la Mer ; il était en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat… On n'a jamais vu un ministre de l'Environnement aussi puissant dans le monde.
L'écologiste au départ, c'est le gars sympa qui cherche à adapter son mode de vie à ses idées. On fait du vélo, on mange autrement, on entretient une morale, une manière de vivre. Puis nous sommes allés aux élections et nous avons fait de bons scores. Les gauchistes, qui sont des militants tenaces, y ont vu une aubaine. Ils ont infiltré le mouvement écolo qui était facile à récupérer à l'époque au point qu'aujourd'hui lorsque vous êtes écolo, vous êtes à gauche, car vous ne pouvez pas être à droite. L'ancrage de l'écologie à gauche n'a rien d'évident. Historiquement, le « conservationnisme » était plutôt à droite. L'écologie n'est pas intrinsèquement à gauche, elle se moque d'un clivage qui ne porte plus l'avenir du monde.
Anne Hidalgo a raison de vouloir réduire l'empreinte carbone de Paris
Vous avez été ministre, quel regard portez-vous sur l'action de l'exécutif ?
J'y ai cru, au début, car à mon âge, on a plutôt envie que la France réussisse. Je dois bien avouer que de manière générale, la période est déconcertante. J'ai été tout aussi désorienté par le surgissement de Trump ou Bolsonaro que par celui d'Emmanuel Macron. J'ai été frappé au départ de voir des expatriés revenir en France pour aider ce jeune président, mais force est de constater que les choses n'ont pas duré. Il a essayé. Sans doute était-il un peu trop solitaire et insuffisamment ancré dans la réalité française pour y arriver. Vous savez, je suis plutôt libéral libertaire, je crois beaucoup à l'entreprise. Quand on veut que les entreprises travaillent pour le bien commun, c'est une bonne idée que de ne pas trop vouloir leur mettre de bâtons dans les roues. Aussi, lier la préoccupation écologique à la réussite économique me paraissait justifié. Il n'existe pas de bonne écologie sans bonne économie, car l'écologie coûte cher.
C'est précisément ce que disaient les Gilets jaunes des débuts...
Mais l'écologie rapporte beaucoup ! Il y a eu des maladresses. Le diesel est plus malsain en ville qu'à la campagne, mais il envoie moins de CO2 par kilomètre que l'essence. Dire qu'on ne va plus interdire brutalement le diesel, c'est maladroit.
Vous faites référence aux décisions d'Anne Hidalgo d'interdire l'accès à la ville aux vieux diesels ?
Vous avez été ministre, quel regard portez-vous sur l'action de l'exécutif ?
J'y ai cru, au début, car à mon âge, on a plutôt envie que la France réussisse. Je dois bien avouer que de manière générale, la période est déconcertante. J'ai été tout aussi désorienté par le surgissement de Trump ou Bolsonaro que par celui d'Emmanuel Macron. J'ai été frappé au départ de voir des expatriés revenir en France pour aider ce jeune président, mais force est de constater que les choses n'ont pas duré. Il a essayé. Sans doute était-il un peu trop solitaire et insuffisamment ancré dans la réalité française pour y arriver. Vous savez, je suis plutôt libéral libertaire, je crois beaucoup à l'entreprise. Quand on veut que les entreprises travaillent pour le bien commun, c'est une bonne idée que de ne pas trop vouloir leur mettre de bâtons dans les roues. Aussi, lier la préoccupation écologique à la réussite économique me paraissait justifié. Il n'existe pas de bonne écologie sans bonne économie, car l'écologie coûte cher.
C'est précisément ce que disaient les Gilets jaunes des débuts...
Mais l'écologie rapporte beaucoup ! Il y a eu des maladresses. Le diesel est plus malsain en ville qu'à la campagne, mais il envoie moins de CO2 par kilomètre que l'essence. Dire qu'on ne va plus interdire brutalement le diesel, c'est maladroit.
Vous faites référence aux décisions d'Anne Hidalgo d'interdire l'accès à la ville aux vieux diesels ?
Anne Hidalgo prend la question au sérieux, même s'il y a un côté systématique et maladroit dans son action. Mais le changement climatique, c'est une affaire considérable et les grandes villes doivent prendre leur part. On ne peut pas reprocher à Anne Hidalgo de faire quelque chose, car elle a raison de vouloir réduire l'empreinte carbone de la ville, mais on peut discuter du comment elle le fait.
L'écologie ne s'égare-t-elle pas parfois dans des formes radicales ?
Il y a des excès, c'est certain, mais bien des causes sont sérieuses. Je pense par exemple à la cause animale. On abat des millions de porcs en Chine à cause de la peste porcine, c'est effarant. On sait que les animaux ont une conscience et qu'ils souffrent. Je suis favorable à des actions positives. Avec quelques amis, nous avons créé une association qui s'appelle « bon pour le climat » qui propose aux chefs de mettre dans leurs menus des plats avec ce label, cuisinés avec des produits de saison, de proximité et plutôt à base de produits végétaux. Le localisme est un mouvement mondial, même si les consommateurs ne semblent pas prêts à renoncer au café, au thé, aux bananes qui poussent rarement au bout de la rue. Je suis mondialiste et le commerce international ne me dérange pas s'il est un accélérateur de l'économie verte. Je dis souvent que les écologistes sont comme les champignons, il y a les bons et les mauvais.
Vous avez été militant à l'Unef, que vous inspirent les nouveaux combats de ce syndicat étudiant ?
J'étais à l'époque enthousiaste, c'était le seul mouvement qui militait pour la paix en Algérie ! Ce qu'est devenue l'Unef aujourd'hui ? Horrible. La question des projets de l'islam politique n'a pas été traitée par les responsables politiques français et on se retrouve confronté à des formes identitaires ingérables. Quand j'allais voir Massoud en Afghanistan avec Alain Madelin, les talibans étaient des fascistes islamistes et l'existence de ce néo-fascisme islamiste instrumentalisant la religion pour parvenir à ses fins me faisait craindre une contagion dans le monde. Après, je veille à toujours bien faire la différence entre les musulmans et les islamistes, qui défendent une doctrine politique dont on ne veut pas. Ce devoir de nuance est nécessaire sur tous les plans y compris entre écologistes.
"Emmanuel Macron devrait commander 6 nouvelles centrales"
Les religions peuvent-elles jouer un rôle dans la transition écologique ?
Oui. Lors des négociations pour Rio + 20, les Émirats, l'Arabie saoudite et le Vatican n'ont pas voulu qu'on débatte des droits des femmes sur la reproduction. Pourtant, la place des femmes dans la société est fondamentale pour le développement durable, à commencer par le nombre d'enfants qu'elles vont avoir au cours de leur vie. Les religions pourraient jouer un rôle dans la transition écologique, mais si on accepte une régression des droits des femmes, ça sera sans moi.
Les écologistes de votre génération ont-ils échoué à imposer leurs idées dans le débat politique français ?
Non ! Quand j'ai commencé, on manifestait à vélo contre les voies sur berges. Georges Pompidou disait alors qu'il fallait adapter la ville à l'automobile... nous l'avons fait perdre ! Dans les villes communistes, on enterrait les canaux pour faire des parkings au-dessus, ça ne se fait plus. Sur les questions de santé, d'agriculture biologique... tout cela est en train d'être gagné. Je pense qu'on s'est trompés sur le nucléaire, même si je ne suis pas certain d'avoir raison à 100 %. Combien d'éoliennes faudra-t-il pour remplacer quelques centrales ? Quand on est antinucléaire, on ne veut rien savoir. Or il faut travailler sur le sujet. Le nucléaire est particulièrement dangereux dans des pays autoritaires. Il faut une gouvernance mondiale et travailler sur la transmutation, une technique qui transforme les déchets à vie longue en déchets à vie courte : trois siècles au lieu de centaines de milliers d'années. Notre dernier Prix Nobel Gérard Mourou pense qu'on peut le faire avec des lasers. Imaginez un monde où les déchets durent moins longtemps que le pont du Gard... Je crois que Macron devrait trancher dans le vif et commander 6 nouvelles centrales. Si la France ne commande pas de centrales, toute son expertise disparaîtra, la sécurité sera menacée et on finira par acheter des centrales aux Chinois.
Il y a des excès, c'est certain, mais bien des causes sont sérieuses. Je pense par exemple à la cause animale. On abat des millions de porcs en Chine à cause de la peste porcine, c'est effarant. On sait que les animaux ont une conscience et qu'ils souffrent. Je suis favorable à des actions positives. Avec quelques amis, nous avons créé une association qui s'appelle « bon pour le climat » qui propose aux chefs de mettre dans leurs menus des plats avec ce label, cuisinés avec des produits de saison, de proximité et plutôt à base de produits végétaux. Le localisme est un mouvement mondial, même si les consommateurs ne semblent pas prêts à renoncer au café, au thé, aux bananes qui poussent rarement au bout de la rue. Je suis mondialiste et le commerce international ne me dérange pas s'il est un accélérateur de l'économie verte. Je dis souvent que les écologistes sont comme les champignons, il y a les bons et les mauvais.
Vous avez été militant à l'Unef, que vous inspirent les nouveaux combats de ce syndicat étudiant ?
J'étais à l'époque enthousiaste, c'était le seul mouvement qui militait pour la paix en Algérie ! Ce qu'est devenue l'Unef aujourd'hui ? Horrible. La question des projets de l'islam politique n'a pas été traitée par les responsables politiques français et on se retrouve confronté à des formes identitaires ingérables. Quand j'allais voir Massoud en Afghanistan avec Alain Madelin, les talibans étaient des fascistes islamistes et l'existence de ce néo-fascisme islamiste instrumentalisant la religion pour parvenir à ses fins me faisait craindre une contagion dans le monde. Après, je veille à toujours bien faire la différence entre les musulmans et les islamistes, qui défendent une doctrine politique dont on ne veut pas. Ce devoir de nuance est nécessaire sur tous les plans y compris entre écologistes.
"Emmanuel Macron devrait commander 6 nouvelles centrales"
Les religions peuvent-elles jouer un rôle dans la transition écologique ?
Oui. Lors des négociations pour Rio + 20, les Émirats, l'Arabie saoudite et le Vatican n'ont pas voulu qu'on débatte des droits des femmes sur la reproduction. Pourtant, la place des femmes dans la société est fondamentale pour le développement durable, à commencer par le nombre d'enfants qu'elles vont avoir au cours de leur vie. Les religions pourraient jouer un rôle dans la transition écologique, mais si on accepte une régression des droits des femmes, ça sera sans moi.
Les écologistes de votre génération ont-ils échoué à imposer leurs idées dans le débat politique français ?
Non ! Quand j'ai commencé, on manifestait à vélo contre les voies sur berges. Georges Pompidou disait alors qu'il fallait adapter la ville à l'automobile... nous l'avons fait perdre ! Dans les villes communistes, on enterrait les canaux pour faire des parkings au-dessus, ça ne se fait plus. Sur les questions de santé, d'agriculture biologique... tout cela est en train d'être gagné. Je pense qu'on s'est trompés sur le nucléaire, même si je ne suis pas certain d'avoir raison à 100 %. Combien d'éoliennes faudra-t-il pour remplacer quelques centrales ? Quand on est antinucléaire, on ne veut rien savoir. Or il faut travailler sur le sujet. Le nucléaire est particulièrement dangereux dans des pays autoritaires. Il faut une gouvernance mondiale et travailler sur la transmutation, une technique qui transforme les déchets à vie longue en déchets à vie courte : trois siècles au lieu de centaines de milliers d'années. Notre dernier Prix Nobel Gérard Mourou pense qu'on peut le faire avec des lasers. Imaginez un monde où les déchets durent moins longtemps que le pont du Gard... Je crois que Macron devrait trancher dans le vif et commander 6 nouvelles centrales. Si la France ne commande pas de centrales, toute son expertise disparaîtra, la sécurité sera menacée et on finira par acheter des centrales aux Chinois.
07/05/19 : Vers une ligne électrique sous-marine à 1 milliard entre la France et l'Irlande
La Commission de régulation de l'énergie a adopté, avec son homologue irlandaise, un accord de partage des coûts pour une future interconnexion entre les deux pays. Ils espèrent maintenant une subvention européenne de 60 %.
La Commission de régulation de l'énergie a adopté, avec son homologue irlandaise, un accord de partage des coûts pour une future interconnexion entre les deux pays. Ils espèrent maintenant une subvention européenne de 60 %.
L'électricité passera peut-être un jour entre La Martyre et Knockraha… La première se situe à proximité de Morlaix (Finistère), la seconde à 600 kilomètres de l'autre côté de la Manche, près de Cork (Irlande). Lundi, la Commission de régulation de l'énergie a annoncé avoir adopté avec son homologue irlandaise « une décision conjointe pour le financement du projet d'interconnexion électrique « Celtic Interconnector », reliant la France et l'Irlande ». Cette ligne haute tension sous-marine, qui pourrait entrer en service en 2026, serait la première entre les deux pays.
Elle doit permettre d'échanger les électrons en fonction de l'offre et de la demande entre les deux pays, et du meilleur coût de l'électricité sur les marchés. D'une puissance de 700 mégawatts (l'équivalent d'une grosse centrale à gaz ou d'un petit réacteur nucléaire), cette ligne représente toutefois un investissement très lourd : 930 millions d'euros.
Perspective du Brexit
Tout le travail des régulateurs a donc été, ces derniers mois, d'évaluer la pertinence de l'investissement et de répartir les coûts : ils seront portés à 65 % par l'Irlande et à 35 % par la France. La perspective du Brexit a pesé dans la décision. « La relative isolation du marché électrique irlandais et la sortie attendue du Royaume-Uni de l'Union européenne ont une importance particulière », indique la CRE.
Elle doit permettre d'échanger les électrons en fonction de l'offre et de la demande entre les deux pays, et du meilleur coût de l'électricité sur les marchés. D'une puissance de 700 mégawatts (l'équivalent d'une grosse centrale à gaz ou d'un petit réacteur nucléaire), cette ligne représente toutefois un investissement très lourd : 930 millions d'euros.
Perspective du Brexit
Tout le travail des régulateurs a donc été, ces derniers mois, d'évaluer la pertinence de l'investissement et de répartir les coûts : ils seront portés à 65 % par l'Irlande et à 35 % par la France. La perspective du Brexit a pesé dans la décision. « La relative isolation du marché électrique irlandais et la sortie attendue du Royaume-Uni de l'Union européenne ont une importance particulière », indique la CRE.
Le projet, développé par les gestionnaires des réseaux haute tension français RTE et irlandais Eirgrid, va maintenant aller à Bruxelles chercher des financements, les deux régulateurs espérant une subvention « couvrant au moins 60 % des coûts d'investissement du projet », soit près de 560 millions d'euros. Un montant très important : le projet d'interconnexion France-Espagne a obtenu une subvention record de ce niveau, mais pour un projet qui coûtait deux fois plus cher. A défaut, le projet serait réétudié. Le régulateur français ne veut en tout cas pas que les consommateurs Français paient plus de 130 millions d'euros sur leurs factures pour financer la future ligne.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/vers-une-ligne-electrique-sous-marine-a-1-milliard-entre-la-france-et-lirlande-1016732?fbclid=IwAR2HYwIDehbi98Gyiqacv7ll-Z_F3qaRnzmLAQdZkn1lPZ7hHYeqt4t5fkw#utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=sr_industrie-20190507
06/05/19 : Eolien : le guichet ouvert se rétrécit
Le Conseil supérieur de l’énergie (CSE) va étudier un projet d’arrêté réformant le guichet ouvert de l’éolien en France, conformément à la législation européenne. Le texte, en discussion entre la filière et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), a vocation à réduire le nombre de projets éligibles pour les orienter vers les appels d’offres, moins coûteux pour les finances publiques.
Entrée en vigueur au 1er juin 2020
Le projet d’arrêté prévoit de laisser les portes du guichet ouvertes uniquement pour les projets ...
06/05/19 : Eolien : le guichet ouvert se rétrécit
Le Conseil supérieur de l’énergie (CSE) va étudier un projet d’arrêté réformant le guichet ouvert de l’éolien en France, conformément à la législation européenne. Le texte, en discussion entre la filière et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), a vocation à réduire le nombre de projets éligibles pour les orienter vers les appels d’offres, moins coûteux pour les finances publiques.
Entrée en vigueur au 1er juin 2020
Le projet d’arrêté prévoit de laisser les portes du guichet ouvertes uniquement pour les projets ...
https://www.greenunivers.com/2019/05/eolien-le-guichet-ouvert-se-retrecit-202873/
04/05/19 : Le maire, la commune et l’énergie
Les enjeux liés à la transition énergétique et à lutte contre le réchauffement climatique conduisent les collectivités locales, à tous les échelons territoriaux, à se saisir de ces questions. Plutôt qu’un seul acteur territorial en charge de celles-ci, chaque échelon d’administration publique, dont la commune, est appelé à investir ce domaine. C’est de cette communauté d’actions que pourra venir l’émergence d’une politique globale ambitieuse. La commune peut agir à tous les échelons de la filière énergétique, en particulier au niveau de la distribution et de la production d’énergie, notamment renouvelable. Les communes sont appelées à participer au développement de projets sous forme de sociétés privées pour favoriser le développement d’installations de production d’énergie renouvelable (fermes solaires, parcs d’éoliennes…). Son action comprend aussi la gestion vertueuse de bâtiments dont elle souhaite maîtriser les consommations, ou encore en tant qu’autoproductrice et autoconsommatrice d’énergie renouvelable (pose de panneaux photovoltaïques notamment). Enfin, c’est le nécessaire développement des véhicules propres qui doit conduire les communes à être moteurs du déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques, de même qu’être proactives dans le développement de leur parc de véhicules propres.
04/05/19 : Le maire, la commune et l’énergie
Les enjeux liés à la transition énergétique et à lutte contre le réchauffement climatique conduisent les collectivités locales, à tous les échelons territoriaux, à se saisir de ces questions. Plutôt qu’un seul acteur territorial en charge de celles-ci, chaque échelon d’administration publique, dont la commune, est appelé à investir ce domaine. C’est de cette communauté d’actions que pourra venir l’émergence d’une politique globale ambitieuse. La commune peut agir à tous les échelons de la filière énergétique, en particulier au niveau de la distribution et de la production d’énergie, notamment renouvelable. Les communes sont appelées à participer au développement de projets sous forme de sociétés privées pour favoriser le développement d’installations de production d’énergie renouvelable (fermes solaires, parcs d’éoliennes…). Son action comprend aussi la gestion vertueuse de bâtiments dont elle souhaite maîtriser les consommations, ou encore en tant qu’autoproductrice et autoconsommatrice d’énergie renouvelable (pose de panneaux photovoltaïques notamment). Enfin, c’est le nécessaire développement des véhicules propres qui doit conduire les communes à être moteurs du déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques, de même qu’être proactives dans le développement de leur parc de véhicules propres.
http://www.courrierdesmaires.fr/81591/le-maire-la-commune-et-lenergie/
03/05/19 : Europe, bientôt une politique énergétique Franco-Allemande?
Nos sociétés démocratiques imposent l’agrément du public et cela revêt une importance particulière dans la mise en œuvre de projets énergétiques notamment franco-allemands ce qui exige de plus en plus la participation de la société. Dans la recherche, ce sujet est étudié en détail, en particulier dans le contexte de la transformation du système énergétique. La question d'une politique énergétique commune se pose et pour l'un et l'autre des pays souvent de façons différentes.
03/05/19 : Europe, bientôt une politique énergétique Franco-Allemande?
Nos sociétés démocratiques imposent l’agrément du public et cela revêt une importance particulière dans la mise en œuvre de projets énergétiques notamment franco-allemands ce qui exige de plus en plus la participation de la société. Dans la recherche, ce sujet est étudié en détail, en particulier dans le contexte de la transformation du système énergétique. La question d'une politique énergétique commune se pose et pour l'un et l'autre des pays souvent de façons différentes.
En fait, l'approvisionnement énergétique en tant qu'entreprise technique provoque souvent des réactions violentes parce qu'il modifie sensiblement le paysage et la vie quotidienne. Les technologies énergétiques polarisent et trouvent des opposants et des partisans dont les opinions se reflètent dans la planification des projets.
L'énergie en France et en Allemagne : une comparaison complexe
Comparer la France et l'Allemagne est toujours un défi particulier. Malgré leurs relations privilégiées, les sociétés française et allemande sont très différentes, souvent même étrangères l'une à l'autre.
Un Etat-providence centralisé sur la rive gauche du Rhin et une république fédérale reposant sur une économie sociale de marché sur l'autre rive du Rhin font des différences considérables. Le climat, la géographie, l'histoire et les expériences culturelles conduisent également à des perceptions, des formes d'organisation, des attentes ou des préoccupations qui doivent être soigneusement prises en compte pour permettre des comparaisons.
Philosophies opposées en matière d'approvisionnement
Dépenses énergétiques moyennes des ménages privés en 2015 en France et en Allemagne
L'orientation de la politique énergétique ne saurait être plus contradictoire, des infrastructures de réseau aux tarifs : La France planifie de manière centralisée et se concentre sur les grands projets, tandis que l'Allemagne encourage les initiatives décentralisées. Sur les marchés de l'électricité, plus de 800 fournisseurs d'électricité en Allemagne sont confrontés à une entreprise publique française peu concurrentielle. L'énergie nucléaire et les grandes centrales hydroélectriques françaises garantissent des prix de l'électricité bas, des tarifs sociaux et plus de 1% du budget de l'Etat par le versement de dividendes. La réduction prévue de l'énergie nucléaire de 25 % de la production nationale d'électricité nécessiterait l'arrêt d'un plus grand nombre de centrales nucléaires que l'arrêt complet de l'énergie nucléaire allemande.
De nombreux observateurs français, par exemple, ne comprennent pas la révolution énergétique allemande parce qu'ils essaient d'appliquer le modèle d'Electricité de France aux quatre principaux fournisseurs d'électricité en Allemagne. On oublie ainsi le rôle joué par les services publics municipaux et les acteurs individuels (des particuliers aux associations agricoles) dans le processus de transformation du système énergétique allemand. Le fait que le gouvernement fédéral allemand ne détienne pas de participation dans les fournisseurs d'énergie est également souvent négligé dans la comparaison franco-allemande.
Les systèmes de chauffage dans les ménages privés sont cités comme exemples de différences discrètes avec un grand effet. En France, l'électricité est la principale source de chauffage, de sorte que le prix de l'électricité a un impact notable sur la qualité de vie. Les tarifs sociaux de l'électricité pour les catégories de revenus les plus faibles sont très importants à cet égard. En Allemagne, par contre, l'électricité est utilisée pour le chauffage beaucoup moins fréquemment qu'en France. Cela explique pourquoi, bien que le prix de l'électricité en Allemagne en 2015 ait été presque deux fois plus élevé qu'en France, les dépenses moyennes des ménages privés en énergie ont été presque identiques dans les deux pays.
Cependant, cette affirmation doit être considérée d'une manière différenciée selon les régions, la France étant traversée par des zones climatiques très différentes.
"Citoyens en transition ", un premier pas vers une approche de recherche binationale
Résultats de l'enquête sur la compréhension de la transformation du système énergétique d'un point de vue allemand et français
Comprendre la transformation du système énergétique d'un point de vue allemand et français
En 2016, SynappCity (Karlsruhe), en collaboration avec l'Institut Wuppertal, Algorus Consulting (Paris), l'Université de Strasbourg et le petit entrepreneur Romain Nouvel, a reçu une subvention de la Fondation TUCK à Paris pour étudier les attentes et l'acceptation des citoyens pour les technologies de transformation des systèmes énergétiques.
L'accent a été mis sur deux technologies représentatives et polarisantes dans lesquelles l'équipe avait déjà développé sa propre expérience et un nombre suffisant de publications : éoliennes et compteurs intelligents.
Pour compléter la recherche documentaire, un atelier binational s'est tenu au Conseil de l'Europe à Strasbourg, auquel ont participé des experts de la recherche, des entreprises et des organisations civiles des deux pays ayant une expérience des projets, afin de discuter de questions et de solutions intéressantes.
Premiers aperçus de l'acceptation et des attentes dans une comparaison franco-allemande
En France aussi, la "Transition énergétique" est un tournant énergétique à l'ordre du jour. Ce revirement énergétique français se concentre sur la lutte contre le changement climatique sans pour autant viser à l'arrêt complet de l'énergie nucléaire.
Les valeurs d'acceptation des technologies de transformation des systèmes énergétiques sont comparables dans les deux pays.
Les deux entreprises expriment des préoccupations similaires, la protection du paysage en France en particulier offrant une très forte résistance à l'énergie éolienne.
Des initiatives citoyennes existent dans les deux pays, tant pour que contre le développement des énergies renouvelables.
Les grands projets et les projets prétendument " technocratiques " (comme l'installation obligatoire des compteurs intelligents Linky en France) alimentent les craintes et l'opposition.
L'acceptation peut être encouragée par des approches structurées telles que l'information, la modération et la participation.
La France et l'Allemagne ont encore beaucoup à apprendre l'une de l'autre pour développer des solutions complexes pour une transformation démocratique des systèmes énergétiques et pour impliquer la population dans les processus de transformation. D'autres projets de recherche sont nécessaires pour développer ces résultats et contribuer ainsi à la réussite de ce changement socio-économique.
L'énergie en France et en Allemagne : une comparaison complexe
Comparer la France et l'Allemagne est toujours un défi particulier. Malgré leurs relations privilégiées, les sociétés française et allemande sont très différentes, souvent même étrangères l'une à l'autre.
Un Etat-providence centralisé sur la rive gauche du Rhin et une république fédérale reposant sur une économie sociale de marché sur l'autre rive du Rhin font des différences considérables. Le climat, la géographie, l'histoire et les expériences culturelles conduisent également à des perceptions, des formes d'organisation, des attentes ou des préoccupations qui doivent être soigneusement prises en compte pour permettre des comparaisons.
Philosophies opposées en matière d'approvisionnement
Dépenses énergétiques moyennes des ménages privés en 2015 en France et en Allemagne
L'orientation de la politique énergétique ne saurait être plus contradictoire, des infrastructures de réseau aux tarifs : La France planifie de manière centralisée et se concentre sur les grands projets, tandis que l'Allemagne encourage les initiatives décentralisées. Sur les marchés de l'électricité, plus de 800 fournisseurs d'électricité en Allemagne sont confrontés à une entreprise publique française peu concurrentielle. L'énergie nucléaire et les grandes centrales hydroélectriques françaises garantissent des prix de l'électricité bas, des tarifs sociaux et plus de 1% du budget de l'Etat par le versement de dividendes. La réduction prévue de l'énergie nucléaire de 25 % de la production nationale d'électricité nécessiterait l'arrêt d'un plus grand nombre de centrales nucléaires que l'arrêt complet de l'énergie nucléaire allemande.
De nombreux observateurs français, par exemple, ne comprennent pas la révolution énergétique allemande parce qu'ils essaient d'appliquer le modèle d'Electricité de France aux quatre principaux fournisseurs d'électricité en Allemagne. On oublie ainsi le rôle joué par les services publics municipaux et les acteurs individuels (des particuliers aux associations agricoles) dans le processus de transformation du système énergétique allemand. Le fait que le gouvernement fédéral allemand ne détienne pas de participation dans les fournisseurs d'énergie est également souvent négligé dans la comparaison franco-allemande.
Les systèmes de chauffage dans les ménages privés sont cités comme exemples de différences discrètes avec un grand effet. En France, l'électricité est la principale source de chauffage, de sorte que le prix de l'électricité a un impact notable sur la qualité de vie. Les tarifs sociaux de l'électricité pour les catégories de revenus les plus faibles sont très importants à cet égard. En Allemagne, par contre, l'électricité est utilisée pour le chauffage beaucoup moins fréquemment qu'en France. Cela explique pourquoi, bien que le prix de l'électricité en Allemagne en 2015 ait été presque deux fois plus élevé qu'en France, les dépenses moyennes des ménages privés en énergie ont été presque identiques dans les deux pays.
Cependant, cette affirmation doit être considérée d'une manière différenciée selon les régions, la France étant traversée par des zones climatiques très différentes.
"Citoyens en transition ", un premier pas vers une approche de recherche binationale
Résultats de l'enquête sur la compréhension de la transformation du système énergétique d'un point de vue allemand et français
Comprendre la transformation du système énergétique d'un point de vue allemand et français
En 2016, SynappCity (Karlsruhe), en collaboration avec l'Institut Wuppertal, Algorus Consulting (Paris), l'Université de Strasbourg et le petit entrepreneur Romain Nouvel, a reçu une subvention de la Fondation TUCK à Paris pour étudier les attentes et l'acceptation des citoyens pour les technologies de transformation des systèmes énergétiques.
L'accent a été mis sur deux technologies représentatives et polarisantes dans lesquelles l'équipe avait déjà développé sa propre expérience et un nombre suffisant de publications : éoliennes et compteurs intelligents.
Pour compléter la recherche documentaire, un atelier binational s'est tenu au Conseil de l'Europe à Strasbourg, auquel ont participé des experts de la recherche, des entreprises et des organisations civiles des deux pays ayant une expérience des projets, afin de discuter de questions et de solutions intéressantes.
Premiers aperçus de l'acceptation et des attentes dans une comparaison franco-allemande
En France aussi, la "Transition énergétique" est un tournant énergétique à l'ordre du jour. Ce revirement énergétique français se concentre sur la lutte contre le changement climatique sans pour autant viser à l'arrêt complet de l'énergie nucléaire.
Les valeurs d'acceptation des technologies de transformation des systèmes énergétiques sont comparables dans les deux pays.
Les deux entreprises expriment des préoccupations similaires, la protection du paysage en France en particulier offrant une très forte résistance à l'énergie éolienne.
Des initiatives citoyennes existent dans les deux pays, tant pour que contre le développement des énergies renouvelables.
Les grands projets et les projets prétendument " technocratiques " (comme l'installation obligatoire des compteurs intelligents Linky en France) alimentent les craintes et l'opposition.
L'acceptation peut être encouragée par des approches structurées telles que l'information, la modération et la participation.
La France et l'Allemagne ont encore beaucoup à apprendre l'une de l'autre pour développer des solutions complexes pour une transformation démocratique des systèmes énergétiques et pour impliquer la population dans les processus de transformation. D'autres projets de recherche sont nécessaires pour développer ces résultats et contribuer ainsi à la réussite de ce changement socio-économique.
https://www.editoweb.eu/Europe-bientot-une-politique-energetique-Franco-Allemande_a31057.html
03/05/19 : Une banque française conseillère financière pour le projet éolien de Ke Ga
Hanoi, 3 mai (VNA) - La banque française Société Générale a été choisie pour être le conseiller financier de la phase initiale du projet d’énergie éolienne en mer de Ke Ga - le plus grand projet de ce type au monde à l’heure actuelle.
Un accord à cet effet a récemment été signé entre l'Enterprize Energy - l'investisseur anglais - et la Société Générale.
Le projet éolien en mer de Ke Ga devrait couvrir 2 000 km², situé à environ 20 - 50 km de la côte de la province centrale de Binh Thuan. Il devrait avoir une puissance totale de 3 400 MW.
Le PDG d'Enterprize Energy, Itan Hatton, a déclaré que sa société avait invité la Société Générale à agir en tant que conseiller stratégique dès le début du projet, afin d'aider à accélérer la fourniture d'énergie éolienne offshore à faible coût.
Allan Baker, responsable de la Société Générale, a déclaré que le projet de Ke Ga était essentiel à la transformation de la structure énergétique au Vietnam et qu'il contribuerait à faire du pays un important centre éolien offshore dans la région.
Dans le cadre de ce projet, la coentreprise pétrolière et gazière Vietnam-Russie (Vietsovpetro) et la société JSC Petroleum Equipment Assembly & Metal Structure (PVC-MS) ont été sélectionnées pour la conception et la fabrication d'installations offshore.
Pendant ce temps, Mitsubishi Vestas Offshore Wind, une joint-venture de Vetas Wind System A/S et de Mitsubishi Heavy Industries Ltd., fournira des éoliennes. -VNA
03/05/19 : Une banque française conseillère financière pour le projet éolien de Ke Ga
Hanoi, 3 mai (VNA) - La banque française Société Générale a été choisie pour être le conseiller financier de la phase initiale du projet d’énergie éolienne en mer de Ke Ga - le plus grand projet de ce type au monde à l’heure actuelle.
Un accord à cet effet a récemment été signé entre l'Enterprize Energy - l'investisseur anglais - et la Société Générale.
Le projet éolien en mer de Ke Ga devrait couvrir 2 000 km², situé à environ 20 - 50 km de la côte de la province centrale de Binh Thuan. Il devrait avoir une puissance totale de 3 400 MW.
Le PDG d'Enterprize Energy, Itan Hatton, a déclaré que sa société avait invité la Société Générale à agir en tant que conseiller stratégique dès le début du projet, afin d'aider à accélérer la fourniture d'énergie éolienne offshore à faible coût.
Allan Baker, responsable de la Société Générale, a déclaré que le projet de Ke Ga était essentiel à la transformation de la structure énergétique au Vietnam et qu'il contribuerait à faire du pays un important centre éolien offshore dans la région.
Dans le cadre de ce projet, la coentreprise pétrolière et gazière Vietnam-Russie (Vietsovpetro) et la société JSC Petroleum Equipment Assembly & Metal Structure (PVC-MS) ont été sélectionnées pour la conception et la fabrication d'installations offshore.
Pendant ce temps, Mitsubishi Vestas Offshore Wind, une joint-venture de Vetas Wind System A/S et de Mitsubishi Heavy Industries Ltd., fournira des éoliennes. -VNA
https://fr.vietnamplus.vn/une-banque-francaise-conseillere-financiere-pour-le-projet-eolien-de-ke-ga/120181.vnp
29/04/19 : Premier pas pour la nouvelle politique de l’énergie
Le texte présenté par François de Rugy fixe désormais à 2035, l’horizon pour faire baisser de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité.
Les grandes manœuvres politiques se poursuivent dans l’énergie. Ce mardi en Conseil des ministres, François de Rugy, en charge de la Transition écologique, doit présenter le projet de loi qui va apporter un certain nombre de modifications par rapport au précédent texte voté en 2015 sous l’impulsion de Ségolène Royal. La nouvelle loi énergie, qui doit être adoptée par le Parlement avant l’automne, est cruciale car, une fois ses décrets pris, elle va permette de mettre en application la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route des pouvoirs publics sur la période 2018-2028 publiée en début d’année.
L’arrêt des centrales à charbonLes grandes trajectoires définies par la PPE s’articulent autour de la révision de la courbe du nucléaire: le texte présenté par François de Rugy fixe désormais à 2035 - et non plus 2030 - l’horizon pour faire baisser de 75 % à 50 % la part de l’atome dans la production d’électricité. Le projet de loi énergie fixe aussi l’arrêt des centrales à charbon, avec une échéance en 2022 pour les sites exploités respectivement par EDF et Uniper France.
29/04/19 : Premier pas pour la nouvelle politique de l’énergie
Le texte présenté par François de Rugy fixe désormais à 2035, l’horizon pour faire baisser de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité.
Les grandes manœuvres politiques se poursuivent dans l’énergie. Ce mardi en Conseil des ministres, François de Rugy, en charge de la Transition écologique, doit présenter le projet de loi qui va apporter un certain nombre de modifications par rapport au précédent texte voté en 2015 sous l’impulsion de Ségolène Royal. La nouvelle loi énergie, qui doit être adoptée par le Parlement avant l’automne, est cruciale car, une fois ses décrets pris, elle va permette de mettre en application la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route des pouvoirs publics sur la période 2018-2028 publiée en début d’année.
L’arrêt des centrales à charbonLes grandes trajectoires définies par la PPE s’articulent autour de la révision de la courbe du nucléaire: le texte présenté par François de Rugy fixe désormais à 2035 - et non plus 2030 - l’horizon pour faire baisser de 75 % à 50 % la part de l’atome dans la production d’électricité. Le projet de loi énergie fixe aussi l’arrêt des centrales à charbon, avec une échéance en 2022 pour les sites exploités respectivement par EDF et Uniper France.
Dès le 14 mai, la PPE sera examinée par le Conseil supérieur de l’énergie (CSE), qui réunit les principaux acteurs du secteur. L’ensemble des filières renouvelables (solaire, éolien, gaz vert…) vont continuer à se mobiliser, à commencer par le biométhane qui s’insurge contre une baisse trop rapide du soutien tarifaire. De même, l’éolien offshore voudrait des appels d’offres plus étoffés.
Les défenseurs des énergies vertes se disent d’autant plus préoccupés qu’Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse de conclusions du grand débat, a passé sous silence le volet écologique.
Les défenseurs des énergies vertes se disent d’autant plus préoccupés qu’Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse de conclusions du grand débat, a passé sous silence le volet écologique.
http://www.lefigaro.fr/societes/premier-pas-pour-la-nouvelle-politique-de-l-energie-20190429
25/04/19 : Economie verte et éléphants roses : les emplois “verts” ne sont qu’un rêve
Les postures et les slogans qualifient souvent les objectifs de l’écologie politique comme créateurs de centaines de milliers d’emplois, chaque jour nous montre le contraire dans notre pays, et pour les promoteurs de cette idéologie, le réveil sera difficile car leur aveuglement est total.
L’industrie éolienne devait sortir des initiatives de l’Etat avec Areva et Alstom , il ne reste plus rien de cette ambition , ce n’est pas de cette façon que l’industrie fonctionne, l’Union Soviétique nous a montré comment on peut périr avec de bonnes intentions.
L’usine d’hydroliennes de Cherbourg , ou du moins son matériel, a été mise en vente le 14 février, fin de l’histoire de ces mastodontes imaginés par des bureaux d’études éloignés des réalités marines.
Tous les petits industriels de panneaux solaires ont été balayés par l’importation massive de matériel Chinois, imbattable au niveau des prix.
Le contribuable est chargé de promouvoir le véhicule électrique tandis que les batteries viennent toutes d’Asie alors que c’est l’essentiel du coût.
On annonce donc une initiative « étatique » européenne pour construire « deux usines », une en France et l’autre en Allemagne… sur quelles techniques, on ne sait pas, l’essentiel est la posture, pas la réalité, et pendant ce temps on fait la promotion des importations.
Lorsque l’on veut implanter des éoliennes en mer, on vante les emplois créés, mais ceux-ci ne sont pas dans l’industrie, pas plus dans la maintenance et on finit par ne les espérer que dans la phase de construction et de transport maritime entre les installations et la terre ferme. La seule consolation viendra des royalties que toucheront les municipalités du littoral pour… soigner les ambitions locales.
On ferme la centrale nucléaire de Fessenheim par idéologie et non par nécessité technique, et l’on étudie des programmes de reconversion très hypothétiques qui ne réussiront qu’avec un argent massif du contribuable.
Pour lui, c’est double peine, on se sépare d’une installation payée et rentable pour payer encore les conséquences de cette mauvaise décision en créant artificiellement des emplois sauvant la face des décideurs.
Emploi à contre sens
On est frappés de constater que toutes ces orientations ont pour conséquences la disparition d’emplois en proférant le contraire.
Tout d’abord l’attaque frontale contre l’électricité d’origine nucléaire a conduit à la promotion coûteuse des énergies renouvelables considérées comme propres et « gratuites », à savoir l’éolien et le solaire, laissant de coté la seule énergie renouvelable pilotable, c’est-à-dire non intermittente, à savoir l’hydraulique.
La conséquence ce sont des subventions aux promoteurs du renouvelable payées d’abord par les clients, puis par les contribuables taxés par la hausse du prix des carburants. Mais c’est aussi un renchérissement du prix de l’énergie électrique pour les industriels à qui on annonce cette année une augmentation des tarifs allant jusqu’à 25% !
Il sera difficile de dire qu’entamer ainsi la compétitivité de l’industrie est bon pour l’emploi.
On a beaucoup « décidé » sur les fossiles, voulant éradiquer le charbon , éliminer la prospection et la production pétrolière et gazière et remplacer dès que possible les véhicules thermiques par des véhicules électriques.
Une religion est une religion
Pour le charbon, on a vu que la première conséquence a été le déménagement de l’activité charbon d’Alstom vers la Suisse, premier grand succès, suivi par la fermeture programmée des 4 dernières centrales électriques dont une au moins travaille sur l’écologie depuis 5 ans en remplaçant une grande partie du charbon par des déchets ligneux.
Qu’en serait-il de l’emploi ? Pas l’ombre d’un doute , “climat d’abord”, alors que ces centrales fonctionnent en pointe et ont un impact négligeable sur le gaz carbonique produit par le pays ! Mais une religion est une religion, il faut la suivre même si elle fait commettre des bêtises.
La prospection pétrolière et gazière était faible en emplois, sauf si on se mettait à étudier sérieusement gaz et pétrole de schiste, on parle de 50 000 à 100 000 emplois avec un redressement certes limité mais réel de la balance des importations nationales.
Balayée cette idée, dans l’unanimité des sauveurs de la planète et de l’emploi… tant qu’on peut l’imputer sur le contribuable ! Malgré toutes les larmes versées tous les jours sur le problème du chômage, personne n’ose plus évoquer ce point !
Que dire de la multitude à l’assaut des 30 millions d’automobilistes qui osent utiliser encore un véhicule thermique ! Elle fait vivre un demi-million d’emplois dans l’industrie automobile nationale et donc une bonne partie de l’économie, sans compter ceux de l’industrie du raffinage et des logistiques associées.
Faire disparaître le diesel sans tambour ni trompette, c’est tuer une partie du tissu industriel national, est-ce 30 000, 50 000 emplois ?
Sans doute, mais on le verra à l’autopsie, hélas, et ceux qui hurlent aujourd’hui prendront tranquillement l’avion pour aller en vacances avec le sentiment d’avoir bien travaillé pour la planète en oubliant que leur voyage est très producteur du gaz carbonique dont ils voulaient nous préserver !
On peut aussi avoir le souvenir des problèmes de l’industrie nucléaire, moins importante que celle de l’automobile mais qui se chiffre aussi en centaines de mille d’emplois directs, elle peine à se redresser et n’a pas besoin des coups de boutoir incessants des sauveurs de la planète qui n’ont pas encore admis qu’elle avait une issue bas carbone.
Une transition énergétique à quel prix ?
Ce qui ressort de ce bref constat c’est que forcer ce que l’on appelle la « transition énergétique » mène tout droit dans le mur en termes d’emplois industriels dans notre pays.
Nous avons peut-être raison de souhaiter une accélération, mais si notre industrie ne suit pas, nous allons mourir dans nos certitudes et nous n’empêcherons pas la planète de mourir également si c’est la crainte que nous avons.
Qu’il faille lutter contre les gaspillages, c’est certain, qu’il faille miser sur un meilleur mix énergétique, qui peut en douter, qu’il faille dépolluer les villes, personne n’est contre, mais que ceci doive se faire à marches forcées avec des diktats de jeunes gens incompétents et prétentieux qui mettent directement le pays dans la tombe, cela n’est plus admissible.
L’urgence nationale, elle vient des territoires et elle est industrielle, il faut faire croître le gâteau pour que chaque part permette à chacun d’en goûter.
Tuer notre appareil industriel fragilisé avec une politique énergétique généreuse et stupide ne nous mène nulle part.
La révolte des ronds- points a montré que les taxes sur l’énergie étaient dans le contexte actuel insupportables, elles proviennent d’une mauvaise analyse scientifique, technique, industrielle et économique, mais satisfont une idéologie de la décroissance (non assistée).
Cette mauvaise idée a des gourous, des adeptes, des défenseurs chevronnés, , elle vient de montrer son échec car elle ne s’accroche pas à la réalité du moment présent. Les rapports le montrent , par exemple au 21ème siècle, le nôtre, « le charbon étend encore sa suprématie mondiale », la demande de charbon en Inde va tripler d’ici à 2040, elle ne fait que plafonner en Chine, pas encore la décroissance annoncée.
La Chine consomme 50% du charbon mondial et elle est engagée d’ici à 2025 dans un programme de construction de nouvelles centrales. Nous nous trompons d’époque et de planète, nous voulons aller vite là où tous les autres avancent pas à pas.
Soit nous acceptons la compétition mondiale et nous en déduisons que notre politique d’accélération n’est pas adaptée, soit nous effectuons un retour vers le protectionnisme en estimant qu’il est notre devoir de « sauver notre bout de planète contre tous les autres affreux » , mais nous ne pouvons pas espérer survivre dans un environnement en nous fixant des contraintes que pas un autre pays ne veut imiter.
La politique énergétique actuelle fait disparaître des emplois qui se créent ailleurs, elle n’est donc pas adaptée à un pays en pleine crise sociale.
25/04/19 : Economie verte et éléphants roses : les emplois “verts” ne sont qu’un rêve
Les postures et les slogans qualifient souvent les objectifs de l’écologie politique comme créateurs de centaines de milliers d’emplois, chaque jour nous montre le contraire dans notre pays, et pour les promoteurs de cette idéologie, le réveil sera difficile car leur aveuglement est total.
L’industrie éolienne devait sortir des initiatives de l’Etat avec Areva et Alstom , il ne reste plus rien de cette ambition , ce n’est pas de cette façon que l’industrie fonctionne, l’Union Soviétique nous a montré comment on peut périr avec de bonnes intentions.
L’usine d’hydroliennes de Cherbourg , ou du moins son matériel, a été mise en vente le 14 février, fin de l’histoire de ces mastodontes imaginés par des bureaux d’études éloignés des réalités marines.
Tous les petits industriels de panneaux solaires ont été balayés par l’importation massive de matériel Chinois, imbattable au niveau des prix.
Le contribuable est chargé de promouvoir le véhicule électrique tandis que les batteries viennent toutes d’Asie alors que c’est l’essentiel du coût.
On annonce donc une initiative « étatique » européenne pour construire « deux usines », une en France et l’autre en Allemagne… sur quelles techniques, on ne sait pas, l’essentiel est la posture, pas la réalité, et pendant ce temps on fait la promotion des importations.
Lorsque l’on veut implanter des éoliennes en mer, on vante les emplois créés, mais ceux-ci ne sont pas dans l’industrie, pas plus dans la maintenance et on finit par ne les espérer que dans la phase de construction et de transport maritime entre les installations et la terre ferme. La seule consolation viendra des royalties que toucheront les municipalités du littoral pour… soigner les ambitions locales.
On ferme la centrale nucléaire de Fessenheim par idéologie et non par nécessité technique, et l’on étudie des programmes de reconversion très hypothétiques qui ne réussiront qu’avec un argent massif du contribuable.
Pour lui, c’est double peine, on se sépare d’une installation payée et rentable pour payer encore les conséquences de cette mauvaise décision en créant artificiellement des emplois sauvant la face des décideurs.
Emploi à contre sens
On est frappés de constater que toutes ces orientations ont pour conséquences la disparition d’emplois en proférant le contraire.
Tout d’abord l’attaque frontale contre l’électricité d’origine nucléaire a conduit à la promotion coûteuse des énergies renouvelables considérées comme propres et « gratuites », à savoir l’éolien et le solaire, laissant de coté la seule énergie renouvelable pilotable, c’est-à-dire non intermittente, à savoir l’hydraulique.
La conséquence ce sont des subventions aux promoteurs du renouvelable payées d’abord par les clients, puis par les contribuables taxés par la hausse du prix des carburants. Mais c’est aussi un renchérissement du prix de l’énergie électrique pour les industriels à qui on annonce cette année une augmentation des tarifs allant jusqu’à 25% !
Il sera difficile de dire qu’entamer ainsi la compétitivité de l’industrie est bon pour l’emploi.
On a beaucoup « décidé » sur les fossiles, voulant éradiquer le charbon , éliminer la prospection et la production pétrolière et gazière et remplacer dès que possible les véhicules thermiques par des véhicules électriques.
Une religion est une religion
Pour le charbon, on a vu que la première conséquence a été le déménagement de l’activité charbon d’Alstom vers la Suisse, premier grand succès, suivi par la fermeture programmée des 4 dernières centrales électriques dont une au moins travaille sur l’écologie depuis 5 ans en remplaçant une grande partie du charbon par des déchets ligneux.
Qu’en serait-il de l’emploi ? Pas l’ombre d’un doute , “climat d’abord”, alors que ces centrales fonctionnent en pointe et ont un impact négligeable sur le gaz carbonique produit par le pays ! Mais une religion est une religion, il faut la suivre même si elle fait commettre des bêtises.
La prospection pétrolière et gazière était faible en emplois, sauf si on se mettait à étudier sérieusement gaz et pétrole de schiste, on parle de 50 000 à 100 000 emplois avec un redressement certes limité mais réel de la balance des importations nationales.
Balayée cette idée, dans l’unanimité des sauveurs de la planète et de l’emploi… tant qu’on peut l’imputer sur le contribuable ! Malgré toutes les larmes versées tous les jours sur le problème du chômage, personne n’ose plus évoquer ce point !
Que dire de la multitude à l’assaut des 30 millions d’automobilistes qui osent utiliser encore un véhicule thermique ! Elle fait vivre un demi-million d’emplois dans l’industrie automobile nationale et donc une bonne partie de l’économie, sans compter ceux de l’industrie du raffinage et des logistiques associées.
Faire disparaître le diesel sans tambour ni trompette, c’est tuer une partie du tissu industriel national, est-ce 30 000, 50 000 emplois ?
Sans doute, mais on le verra à l’autopsie, hélas, et ceux qui hurlent aujourd’hui prendront tranquillement l’avion pour aller en vacances avec le sentiment d’avoir bien travaillé pour la planète en oubliant que leur voyage est très producteur du gaz carbonique dont ils voulaient nous préserver !
On peut aussi avoir le souvenir des problèmes de l’industrie nucléaire, moins importante que celle de l’automobile mais qui se chiffre aussi en centaines de mille d’emplois directs, elle peine à se redresser et n’a pas besoin des coups de boutoir incessants des sauveurs de la planète qui n’ont pas encore admis qu’elle avait une issue bas carbone.
Une transition énergétique à quel prix ?
Ce qui ressort de ce bref constat c’est que forcer ce que l’on appelle la « transition énergétique » mène tout droit dans le mur en termes d’emplois industriels dans notre pays.
Nous avons peut-être raison de souhaiter une accélération, mais si notre industrie ne suit pas, nous allons mourir dans nos certitudes et nous n’empêcherons pas la planète de mourir également si c’est la crainte que nous avons.
Qu’il faille lutter contre les gaspillages, c’est certain, qu’il faille miser sur un meilleur mix énergétique, qui peut en douter, qu’il faille dépolluer les villes, personne n’est contre, mais que ceci doive se faire à marches forcées avec des diktats de jeunes gens incompétents et prétentieux qui mettent directement le pays dans la tombe, cela n’est plus admissible.
L’urgence nationale, elle vient des territoires et elle est industrielle, il faut faire croître le gâteau pour que chaque part permette à chacun d’en goûter.
Tuer notre appareil industriel fragilisé avec une politique énergétique généreuse et stupide ne nous mène nulle part.
La révolte des ronds- points a montré que les taxes sur l’énergie étaient dans le contexte actuel insupportables, elles proviennent d’une mauvaise analyse scientifique, technique, industrielle et économique, mais satisfont une idéologie de la décroissance (non assistée).
Cette mauvaise idée a des gourous, des adeptes, des défenseurs chevronnés, , elle vient de montrer son échec car elle ne s’accroche pas à la réalité du moment présent. Les rapports le montrent , par exemple au 21ème siècle, le nôtre, « le charbon étend encore sa suprématie mondiale », la demande de charbon en Inde va tripler d’ici à 2040, elle ne fait que plafonner en Chine, pas encore la décroissance annoncée.
La Chine consomme 50% du charbon mondial et elle est engagée d’ici à 2025 dans un programme de construction de nouvelles centrales. Nous nous trompons d’époque et de planète, nous voulons aller vite là où tous les autres avancent pas à pas.
Soit nous acceptons la compétition mondiale et nous en déduisons que notre politique d’accélération n’est pas adaptée, soit nous effectuons un retour vers le protectionnisme en estimant qu’il est notre devoir de « sauver notre bout de planète contre tous les autres affreux » , mais nous ne pouvons pas espérer survivre dans un environnement en nous fixant des contraintes que pas un autre pays ne veut imiter.
La politique énergétique actuelle fait disparaître des emplois qui se créent ailleurs, elle n’est donc pas adaptée à un pays en pleine crise sociale.
https://www.lemondedelenergie.com/economie-verte-emplois-tribune/2019/04/25/
24/04/19 : "Le plan de l'exécutif pour l'éolien est catastrophique", Alain Delsupexhe
Eolfi est l'un des pionniers de l'éolien. Une grand-messe se tient ces 24 et 25 avril pour essayer de prouver aux Français que l'éolien flottant a une utilité économique et une viabilité industrielle. Confiant sur l'avenir de cette filière, Alain Delsupexhe, président fondateur d'Eolfi, précise qu'on a une "surcapacité énergétique qui nous vient des océans". L'éolien flottant peut-il devenir compétitif en France ? Pourquoi peine-t-il à décoller dans le pays ? Quid de l'éolien terrestre ? Où en sont les projets de l'exécutif ? - 12h l'heure H, du mercredi 24 avril 2019, présenté par Hedwige Chevrillon, sur BFM Business.
Un entretien majeur avec ceux qui font l'actualité, par Hedwige Chevrillon.
BFM Business est la 1ère chaîne française d’'information économique et financière en continu, avec des conseils pour vos finances par des personnalités de référence dans le domaine de l’économie, des interviews exclusives de patrons, de politiques et d'experts. Rendez-vous sur le canal 46 de la TV SFR et en replay sur bfmbusiness.com.
24/04/19 : "Le plan de l'exécutif pour l'éolien est catastrophique", Alain Delsupexhe
Eolfi est l'un des pionniers de l'éolien. Une grand-messe se tient ces 24 et 25 avril pour essayer de prouver aux Français que l'éolien flottant a une utilité économique et une viabilité industrielle. Confiant sur l'avenir de cette filière, Alain Delsupexhe, président fondateur d'Eolfi, précise qu'on a une "surcapacité énergétique qui nous vient des océans". L'éolien flottant peut-il devenir compétitif en France ? Pourquoi peine-t-il à décoller dans le pays ? Quid de l'éolien terrestre ? Où en sont les projets de l'exécutif ? - 12h l'heure H, du mercredi 24 avril 2019, présenté par Hedwige Chevrillon, sur BFM Business.
Un entretien majeur avec ceux qui font l'actualité, par Hedwige Chevrillon.
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23/04/19 : Les voitures électriques ne permettraient pas de réduire les émissions de CO2 selon une étude !
Selon une étude allemande, l’arrivée des véhicules électriques ne conduit pas nécessairement à une réduction des émissions de CO2. Les chercheurs mettent en avant d’autres alternatives comme le gaz naturel, dans un premier temps.
La production des véhicules
Le centre d’études économiques de Munich (Allemagne) a publié un compte-renduce 17 avril 2019. Les chercheurs ont affirmé que les véhicules électriques auront toutes les peines à réduire les émissions de CO2 du trafic routier en Allemagne au cours des prochaines années. Selon l’étude, les voitures électriques émettraient entre 11 et 28 % de plus de CO2 que leurs équivalents diesel. Ceci serait le fait de la quantité d’énergie utilisée dans la fabrication des batteries. Par exemple, une batterie de Tesla Model 3 représente entre 11 et 15 tonnes de CO2. Or, cela revient à 73 à 98 grammes par kilomètre en prenant en compte sa durée de vie (10 ans) et une utilisation sur environ 15 000 kilomètres par an.
Par ailleurs, l’énergie produite pour recharger les véhicules entre également en compte. Cette même Tesla Model 3 consommerait entre 156 et 181 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est plus conséquent qu’un véhicule diesel de taille comparable ! Cette nouvelle tombe plutôt mal pour Tesla, qui a annoncé il y a quelques semaines l’arrivée de super-chargeurs nouvelle génération.
Une autre ressource de transition
Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs ont également effectué des calculs détaillés concernant le gaz naturel. Selon eux, les émissions totales d’un moteur à combustion utilisant le gaz naturel restent inférieures d’un tiers à celles d’un moteur diesel. Ainsi, les meneurs de l’étude estiment que le gaz naturel pourrait être une ressource de transition idéale avant de parvenir à démocratiser des moteurs fonctionnant à l’hydrogène et au bio-méthane. L’étude estime que l’hydrogène et le méthane offrent l’avantage supplémentaire de stocker les excédents d’énergie éolienne et solaire générés pendant les pics. Il s’agit d’excédents qui sont d’ailleurs voués à augmenter à l’avenir, puisque la part des énergies renouvelables se trouve être en croissance.
Par ailleurs, la législation européenne est pointée du doigt par l’étude. En effet, l’Union européenne autorise l’inclusion des véhicules électriques dans les calculs “zéro émission” de CO2. Or, cela suggère que les véhicules électriques ne génèrent pas d’émissions de ce type, ce qui serait totalement faux.
Sources : Green Car Congress – Le Soirhttps://sciencepost.fr/2019/04/les-voitures-electriques-ne-permettraient-pas-de-reduire-les-emissions-de-co2-selon-une-etude/
23/04/19 : UNE ÉOLIENNE TITANESQUE FABRIQUÉE EN FRANCEUne éolienne de taille hors-norme du nom d’Haliade X est en production à Saint-Nazaire et Cherbourg faisant passer un cap aux énergies marines renouvelables en France.
General Electrics passe un nouveau cap dans le secteur de l’énergie éolienne et battra le record de l’éolienne la plus puissante au monde détenu auparavant par la V164 danoise 9 MW. Haliade X devrait atteindre les 12 MW (MégaWatt) ! Pour de telles capacités, on ne peut s’attendre qu’à des mensurations titanesques. Haliade-X mesurera 260 m de haut pour trois pales de 107 m de long balayant une surface 38 000 m2. Un véritable monstre donc, qui ne bat pas un record seulement pour le plaisir. Les dimensions de cette éolienne rendent plus fiable sa production d’énergie lorsque le vent est à basse vitesse notamment.
23/04/19 : Les voitures électriques ne permettraient pas de réduire les émissions de CO2 selon une étude !
Selon une étude allemande, l’arrivée des véhicules électriques ne conduit pas nécessairement à une réduction des émissions de CO2. Les chercheurs mettent en avant d’autres alternatives comme le gaz naturel, dans un premier temps.
La production des véhicules
Le centre d’études économiques de Munich (Allemagne) a publié un compte-renduce 17 avril 2019. Les chercheurs ont affirmé que les véhicules électriques auront toutes les peines à réduire les émissions de CO2 du trafic routier en Allemagne au cours des prochaines années. Selon l’étude, les voitures électriques émettraient entre 11 et 28 % de plus de CO2 que leurs équivalents diesel. Ceci serait le fait de la quantité d’énergie utilisée dans la fabrication des batteries. Par exemple, une batterie de Tesla Model 3 représente entre 11 et 15 tonnes de CO2. Or, cela revient à 73 à 98 grammes par kilomètre en prenant en compte sa durée de vie (10 ans) et une utilisation sur environ 15 000 kilomètres par an.
Par ailleurs, l’énergie produite pour recharger les véhicules entre également en compte. Cette même Tesla Model 3 consommerait entre 156 et 181 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est plus conséquent qu’un véhicule diesel de taille comparable ! Cette nouvelle tombe plutôt mal pour Tesla, qui a annoncé il y a quelques semaines l’arrivée de super-chargeurs nouvelle génération.
Une autre ressource de transition
Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs ont également effectué des calculs détaillés concernant le gaz naturel. Selon eux, les émissions totales d’un moteur à combustion utilisant le gaz naturel restent inférieures d’un tiers à celles d’un moteur diesel. Ainsi, les meneurs de l’étude estiment que le gaz naturel pourrait être une ressource de transition idéale avant de parvenir à démocratiser des moteurs fonctionnant à l’hydrogène et au bio-méthane. L’étude estime que l’hydrogène et le méthane offrent l’avantage supplémentaire de stocker les excédents d’énergie éolienne et solaire générés pendant les pics. Il s’agit d’excédents qui sont d’ailleurs voués à augmenter à l’avenir, puisque la part des énergies renouvelables se trouve être en croissance.
Par ailleurs, la législation européenne est pointée du doigt par l’étude. En effet, l’Union européenne autorise l’inclusion des véhicules électriques dans les calculs “zéro émission” de CO2. Or, cela suggère que les véhicules électriques ne génèrent pas d’émissions de ce type, ce qui serait totalement faux.
Sources : Green Car Congress – Le Soirhttps://sciencepost.fr/2019/04/les-voitures-electriques-ne-permettraient-pas-de-reduire-les-emissions-de-co2-selon-une-etude/
23/04/19 : UNE ÉOLIENNE TITANESQUE FABRIQUÉE EN FRANCEUne éolienne de taille hors-norme du nom d’Haliade X est en production à Saint-Nazaire et Cherbourg faisant passer un cap aux énergies marines renouvelables en France.
General Electrics passe un nouveau cap dans le secteur de l’énergie éolienne et battra le record de l’éolienne la plus puissante au monde détenu auparavant par la V164 danoise 9 MW. Haliade X devrait atteindre les 12 MW (MégaWatt) ! Pour de telles capacités, on ne peut s’attendre qu’à des mensurations titanesques. Haliade-X mesurera 260 m de haut pour trois pales de 107 m de long balayant une surface 38 000 m2. Un véritable monstre donc, qui ne bat pas un record seulement pour le plaisir. Les dimensions de cette éolienne rendent plus fiable sa production d’énergie lorsque le vent est à basse vitesse notamment.
Par ailleurs, il semble clair qu’une seule machine puissante vaut mieux que plusieurs petites en terme de coût d’installation et d’entretien surtout sur un espace maritime. General Electric compte une économie substantielle de 26 millions de dollars par puissance de 100 MW (mégawatt) par rapport au modèle antérieur de l’entreprise Haliade 150-6 MW deux fois moins productrice d’énergie. Alors que signifie concrètement une puissance de 12 MW ?
Pour le comprendre, il faut plutôt se référer à la production en Wh (watt heure) par année. Une éolienne Haliade X en produit 67 GWh, assez pour alimenter 16 000 ménages européens. Pour donner un ordre de comparaison la centrale électro-nucléaire française, Superphénix, la plus puissante construite sur le territoire, produisait en 1996, 3 400 GWh par an. La consommation française d’électricité stagne autour de 480 000 GWh par an. Il faudrait donc une cinquantaine de ces éoliennes gargantuesques pour atteindre la production d’une très grande centrale.
Pour le comprendre, il faut plutôt se référer à la production en Wh (watt heure) par année. Une éolienne Haliade X en produit 67 GWh, assez pour alimenter 16 000 ménages européens. Pour donner un ordre de comparaison la centrale électro-nucléaire française, Superphénix, la plus puissante construite sur le territoire, produisait en 1996, 3 400 GWh par an. La consommation française d’électricité stagne autour de 480 000 GWh par an. Il faudrait donc une cinquantaine de ces éoliennes gargantuesques pour atteindre la production d’une très grande centrale.
Un savoir-faire technologique français
Les performances de ces éoliennes se révèlent plutôt de bon augure puisque la très discutée vente d’Alstom à l’américain General Electric a tout de même permis de sauvegarder en France le pôle énergie marine renouvelable en grande partie pour l’excellence hexagonale dans le domaine. L’entreprise américaine a ainsi investi 268 millions d’euros en France pour la plupart de la production d’Haliade X estimant créer 950 emplois directs et 3 000 emplois indirects. Une pale de l’éolienne géante a déjà été achevée en avril dans une usine de Cherbourg spécialement bâtie à cet effet tandis que la nacelle (générateur) devrait être construite à Saint-Nazaire. L’éolienne sera testée en mer Baltique pour être mise en production en série dès 2021.
Les performances de ces éoliennes se révèlent plutôt de bon augure puisque la très discutée vente d’Alstom à l’américain General Electric a tout de même permis de sauvegarder en France le pôle énergie marine renouvelable en grande partie pour l’excellence hexagonale dans le domaine. L’entreprise américaine a ainsi investi 268 millions d’euros en France pour la plupart de la production d’Haliade X estimant créer 950 emplois directs et 3 000 emplois indirects. Une pale de l’éolienne géante a déjà été achevée en avril dans une usine de Cherbourg spécialement bâtie à cet effet tandis que la nacelle (générateur) devrait être construite à Saint-Nazaire. L’éolienne sera testée en mer Baltique pour être mise en production en série dès 2021.
https://actualites.reponse-conso.fr/une-eolienne-titanesque-fabriquee-en-france/
19/04/19 : Manche : la plus grande pale d'éolienne au monde a été fabriquée à Cherbourg
19/04/19 : Manche : la plus grande pale d'éolienne au monde a été fabriquée à Cherbourg
L'usine LM Wind Power de Cherbourg (Manche) vient d'achever la fabrication de la plus grande pale d'éolienne au monde. Elle mesure 107m de longueur et équipera l'éolienne off-shore Haliade X-12MW.
Grande première pour l'usine LM Wind Power de Cherbourg (Manche). À la mi-avril 2019, elle a terminé la fabrication de la plus grande pale d'éolienne au monde. La pale de 107 mètres est en effet la première pale à dépasser les 100 mètres.
La plus grande pale pour la plus grande éolienne
Si elle vient de sortir du moule, elle doit encore subir quelques finitions, puis être testée avant d'être montée sur une éolienne tout aussi exceptionnelle, l'Haliade X-12MW. Fabriquée par Général Electric, celle qui sera la plus grande éolienne off-shore au monde, du haut de ses 260 mètres, occupera bientôt les champs éoliens en mer.
Grande première pour l'usine LM Wind Power de Cherbourg (Manche). À la mi-avril 2019, elle a terminé la fabrication de la plus grande pale d'éolienne au monde. La pale de 107 mètres est en effet la première pale à dépasser les 100 mètres.
La plus grande pale pour la plus grande éolienne
Si elle vient de sortir du moule, elle doit encore subir quelques finitions, puis être testée avant d'être montée sur une éolienne tout aussi exceptionnelle, l'Haliade X-12MW. Fabriquée par Général Electric, celle qui sera la plus grande éolienne off-shore au monde, du haut de ses 260 mètres, occupera bientôt les champs éoliens en mer.
Une prévision de 550 salariés à Cherbourg
Pour rappel, l'usine de Cherbourg, qui emploie déjà 120 personnes, devrait atteindre un effectif de 550 salariés dans les années à venir. Elle est tout spécialement dédiée à la fabrication des pales et la fabrication de celles de l'Haliade X-12MW lui avait été confiée.
Pour rappel, l'usine de Cherbourg, qui emploie déjà 120 personnes, devrait atteindre un effectif de 550 salariés dans les années à venir. Elle est tout spécialement dédiée à la fabrication des pales et la fabrication de celles de l'Haliade X-12MW lui avait été confiée.
https://www.lamanchelibre.fr/actualite-695011-manche-la-plus-grande-pale-d-eolienne-au-monde-a-ete-fabriquee-a-cherbourg
18/04/19 : Le renouvelable veut plus d’ambition et de visibilité
Au moment où la politique énergétique est en pleine gestation, les professionnels des énergies vertes réclament des objectifs plus ambitieux. Cela passe par un calendrier régulier d’appels d’offres et une politique tarifaire dynamique.
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), encore et toujours. Alors que les discussions se poursuivent en vue d’une adoption au Parlement dans quelques mois (après la présentation du texte en début d’année), la filière renouvelable entend bien profiter de la prochaine réunion du Conseil supérieur de l’énergie (CSE), le 14 mai, pour se faire entendre. Mardi à Paris, Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), a rappelé à quel point son secteur avait besoin de visibilité. Cela implique des appels d’offres réguliers et des trajectoires tarifaires dynamiques, sans lesquels certaines énergies émergentes (comme le biogaz ou l’hydrolien) menacent de rester à quai.
Dans le cadre du gaz renouvelable, le SER pointe les baisses de coûts beaucoup trop rapide - avec un rachat à 67 euros le mégawattheure en 2023, contre plus de 90 aujourd’hui - qui risquent de décourager rapidement les investisseurs. Parallèlement, le SER regrette que l’objectif de 10% de gaz vert dans la consommation totale de gaz à l’horizon 2030 ait été revu à la baisse.
18/04/19 : Le renouvelable veut plus d’ambition et de visibilité
Au moment où la politique énergétique est en pleine gestation, les professionnels des énergies vertes réclament des objectifs plus ambitieux. Cela passe par un calendrier régulier d’appels d’offres et une politique tarifaire dynamique.
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), encore et toujours. Alors que les discussions se poursuivent en vue d’une adoption au Parlement dans quelques mois (après la présentation du texte en début d’année), la filière renouvelable entend bien profiter de la prochaine réunion du Conseil supérieur de l’énergie (CSE), le 14 mai, pour se faire entendre. Mardi à Paris, Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), a rappelé à quel point son secteur avait besoin de visibilité. Cela implique des appels d’offres réguliers et des trajectoires tarifaires dynamiques, sans lesquels certaines énergies émergentes (comme le biogaz ou l’hydrolien) menacent de rester à quai.
Dans le cadre du gaz renouvelable, le SER pointe les baisses de coûts beaucoup trop rapide - avec un rachat à 67 euros le mégawattheure en 2023, contre plus de 90 aujourd’hui - qui risquent de décourager rapidement les investisseurs. Parallèlement, le SER regrette que l’objectif de 10% de gaz vert dans la consommation totale de gaz à l’horizon 2030 ait été revu à la baisse.
Le SER regrette que l’objectif de 10% de gaz vert dans la consommation totale de gaz à l’horizon 2030 ait été revu à la baisse.
Pour autant, Jean-Louis Bal ne rejette pas tout dans la PPE. Il se félicite en particulier que la compétitivité du renouvelable soit reconnue au grand jour, avec pour corollaire une baisse des subventions. En termes de trajectoires, il considère que certaines filières en particulier sont préservées: il s’agit notamment de l’éolien terrestre, avec la perspective d’implanter 2000 mégawatts supplémentaires par an, le solaire au sol (2000 MW), le solaire sur bâtiment (900 MW) et la petite hydraulique (35 MW).
En revanche, le compte n’y est pas pour l’éolien offshore: au regard du SER, le cas de l’éolien en mer est d’autant plus problématique que le champs au large de Dunkerque (dont l’appel d’offres est actuellement instruit par la Commission de régulation de l’énergie) s’appuie sur des propositions de la part des consortiums en lice entre 50 et 60 euros le mégawattheure. Bref, la filière est devenue compétitive et doit être encouragée. Voilà pourquoi la cadence des pouvoirs publics - trois gigawatts (GW) supplémentaires au cours des prochaines années -, ne suffit pas aux professionnels, qui veulent au moins 1 GW de plus par an.
Bien conscient que ces développements nécessitent des efforts financiers, Jean-Louis Bal souligne aussi que le renouvelable n’atteindra aucun de ses objectifs «si on ne rétablit pas la progression de la taxe carbone». Un discours de vérité qui rappelle que dossiers énergétiques et impulsions politiques sont étroitement liés.
Pour autant, Jean-Louis Bal ne rejette pas tout dans la PPE. Il se félicite en particulier que la compétitivité du renouvelable soit reconnue au grand jour, avec pour corollaire une baisse des subventions. En termes de trajectoires, il considère que certaines filières en particulier sont préservées: il s’agit notamment de l’éolien terrestre, avec la perspective d’implanter 2000 mégawatts supplémentaires par an, le solaire au sol (2000 MW), le solaire sur bâtiment (900 MW) et la petite hydraulique (35 MW).
En revanche, le compte n’y est pas pour l’éolien offshore: au regard du SER, le cas de l’éolien en mer est d’autant plus problématique que le champs au large de Dunkerque (dont l’appel d’offres est actuellement instruit par la Commission de régulation de l’énergie) s’appuie sur des propositions de la part des consortiums en lice entre 50 et 60 euros le mégawattheure. Bref, la filière est devenue compétitive et doit être encouragée. Voilà pourquoi la cadence des pouvoirs publics - trois gigawatts (GW) supplémentaires au cours des prochaines années -, ne suffit pas aux professionnels, qui veulent au moins 1 GW de plus par an.
Bien conscient que ces développements nécessitent des efforts financiers, Jean-Louis Bal souligne aussi que le renouvelable n’atteindra aucun de ses objectifs «si on ne rétablit pas la progression de la taxe carbone». Un discours de vérité qui rappelle que dossiers énergétiques et impulsions politiques sont étroitement liés.
http://www.lefigaro.fr/societes/le-renouvelable-veut-plus-d-ambition-et-de-visibilite-20190418
17/04/19 : Ces élus vent debout contre l’éolien
Tripler l’énergie éolienne produite d’ici à 2030 ? « Pas chez moi ! » répondent ces responsables de collectivités territoriales à l'image de Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France et de Dominique Bussereau, président du conseil départemental de la Charente-Maritime.17/04/19 : Ces élus vent debout contre l’éolien
«Mais foutez-nous la paix avec les éoliennes ! Ça coûte les yeux de la tête, ça ne crée pas d’emploi et ça détruit nos paysages », a tonné Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, en août 2018. Une déclaration de guerre à toute nouvelle installation éolienne sur son territoire, même si la région n’a pas le pouvoir de l’empêcher… Dominique Bussereau, président du conseil départemental de la Charente-Maritime et de l’Assemblée des départements de France, lui a embrayé le pas.
Excédé par l’excès
« Je n’ai pas d’opposition de principe à l’éolien terrestre mais à l’excès d’éolien dans certaines zones, pointe-t-il. L’accumulation de projets entraîne une forme de révolte des habitants. » Selon lui, leur grand nombre a un impact négatif sur l’attractivité des territoires sur les plans touristique, visuel et environnemental. Au point qu’il a proposé un « moratoire » de deux ans sur l’installation de nouvelles éoliennes en Charente-Maritime, adopté par l’assemblée départementale le 22 mars. Un geste symbolique, mais qui vise à donner le temps à la collectivité « d’établir un schéma de développement durable » axé sur une alternative à l’éolien, comme le solaire. Et d’encadrer les démarches de promoteurs « sans foi ni loi ».
16/04/19 : Les éoliennes chinoises débarquent en France
Les premières turbines du chinois Envision vont être installées en Côte d’Or. Le constructeur affiche de grandes ambitions dans l’hexagone.
Si le chantier se déroule comme prévu, les premières éoliennes de fabrication chinoise devraient commencer à tourner dans le ciel de Bourgogne à la fin de l’année. Pour l’instant, elles sont en train d’être fabriquées en Chine par Envision, le numéro deux chinois et numéro cinq mondial, avec 6 000 machines installées.
Fin juin, le matériel arrivera par cargo au port d’Anvers pour rejoindre quatre communes de Côte d’Or, situées au nord de Dijon. Au total, 16 machines de 175 mètres de haut en bout de pâles équipés des turbines de 2,5 MW seront installées pour une production attendue de 110 GWh par an, selon ses promoteurs, soit la consommation de 51 000 personnes en énergie renouvelable.
C’est une première pour Envision qui débarque dans l’Hexagone, trois ans après avoir racheté Velocita énergies, un développeur éolien crée par un fonds d’investissement américain, qui avait racheté en 2011 le portefeuille de projets détenus en France par l’allemand EON, soit environ 150 MW.
Des machines moins chèresFin juin, le matériel arrivera par cargo au port d’Anvers pour rejoindre quatre communes de Côte d’Or, situées au nord de Dijon. Au total, 16 machines de 175 mètres de haut en bout de pâles équipés des turbines de 2,5 MW seront installées pour une production attendue de 110 GWh par an, selon ses promoteurs, soit la consommation de 51 000 personnes en énergie renouvelable.
C’est une première pour Envision qui débarque dans l’Hexagone, trois ans après avoir racheté Velocita énergies, un développeur éolien crée par un fonds d’investissement américain, qui avait racheté en 2011 le portefeuille de projets détenus en France par l’allemand EON, soit environ 150 MW.
Plutôt que de chercher à vendre ses turbines aux opérateurs, Envision entre ainsi par la petite porte sur le marché français, en reprenant directement un exploitant aguerri qui a déjà mis en service 133 MW de projets et en construit 60 MW cette année.
« Le coût des machines chinoises est moins élevé, même si elles doivent être mises aux normes européennes. Cela représenter un atout important alors qu’il n’y a plus de tarifs de rachat pour les nouveaux projets », souligne Eric Caradec, le directeur général de Velocita. Il regrette néanmoins « que construire en France un mat d’éolienne, même avec de l’acier chinois, coûte plus cher que de le faire venir directement de Chine ».
Dans ce contexte, le fait d’avoir une casquette chinoise n’est pas selon lui, un handicap pour se développer. « Il n’y a plus de constructeur français et tous les turbiniers européens se fournissent en pièces en Chine », explique le patron de Velocita.
Le groupe espère développer 200 MW de projets dans l’Hexagone dans les cinq ans qui viennent qui viendront s’ajouter aux 150 MW du portefeuille d’EON. Mais Envision ne compte pas s’arrêter là, et souhaite proposer aussi ses machines aux exploitants.
La Chine, le premier marché de l’éolien
En termes de technologies, les fabricants chinois ont largement rattrapé le retard qu’ils avaient sur leurs concurrents européens, qui gardent toutefois une longueur d’avance, dans l’offshore. En 2018, 23 GW d’éolien (dont 1,8 GW en mer) ont été ajoutés sur le réseau chinois, soit quasiment la moitié des nouvelles capacités mondiales.
Depuis 2009, la Chine est le premier marché de l’éolien et le plus dynamique, avec 206 GW de capacités installées et une éolienne sur trois dans le monde. Mais c’est aussi un milieu très fermé puisque « le marché des fabricants est dominé à 90 % par des acteurs chinois, signe de la réussite des mesures protectionnistes mises en place », souligne un rapport publié par l’Ademe en 2017.
La croissance du marché chinois des énergies renouvelables a enregistré malgré tout quelques signes de ralentissement l’an dernier, avec la baisse des subventions. C’est ce qui pousse d’ailleurs les fabricants chinois à chercher des relais de croissance hors de chez eux.
https://www.la-croix.com/Economie/France/eoliennes-chinoises-debarquent-France-2019-04-16-1201016030
L’éolien en l’état actuel de cette énergie reste un non-sens énergétique, économique, social et environnemental. Le lobby de l’éolien ce sont des gens sans foi ni loi qui se fichent pas mal des aspects environnementaux. Soutenu par le gouvernement, l’éolien rend la France esthétiquement inhabitable, à coups de milliards pour produire de maigres kilowatts. C’est le projet inefficace et coûteux de défigurer nos départements, nos paysages, notre patrimoine historique et touristique qui a fait déborder la colère des ruraux.
La France totalisait, à la fin de l’année 2018, environ 8000 éoliennes. Le 27 novembre 2018, dans un discours prononcé à l’Élysée sur la transition énergétique, le Président de la République déclarait : « Ce qui va marquer en profondeur l’évolution de notre « mix électrique » dans les années à venir, ce sera, évidemment, l’essor des énergies renouvelables. À l’horizon 2030, la production du parc éolien terrestre sera ainsi triplée ! »
CPNT – le Mouvement de la Ruralité demande en URGENCE un moratoire sur l’éolien en France, de surseoir à de nouvelles implantations comme vient de le demander Dominique Bussereau, le président du conseil départemental de la Charente-Maritime auprès de son préfet. De nombreux élus, présidents de régions, députés, sénateurs, dénoncent l’énorme scandale financier du développement de l’éolien. Des présidents de région et des députés, comme Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand et Julien Aubert, appellent le gouvernement à cesser cette politique irresponsable sur le plan technique, et méprisante pour les ruraux.
Voilà pourquoi CPNT demande aux élus d’intervenir, car le risque sur nos paysages que fait courir la foultitude de projets éoliens devient dangereux pour l’image touristique de notre belle France, le tourisme étant une des rares activités qui peuvent encore prospérer dans nos départements. C’est aussi notre patrimoine. Ne détruisons pas cette richesse !
CPNT préconise une autre politique en matière d’énergies renouvelables, avec un mix basé sur la géothermie, l’utilisation de la biomasse, la méthanisation, le solaire, le développement de la filière bois, l’hydroélectrique, l’énergie de la mer…. Mais pas n’importe comment avec l’éolien !
Au-delà du développement de parcs ou de la fourniture d'équipements, Envision tente aussi de grandir en France dans la gestion de l'énergie. « Nous avons deux branches chez Envision : la production et l'Internet des objets, avec la plate-forme de management de l'énergie Enos », rappelle son directeur général, Felix Zhang. Le groupe chercherait notamment à nouer un partenariat en France.
10/04/19 : CPNT demande un moratoire national sur l’éolien [Communiqué]
Les éoliennes ne font pas l’unanimité, loin de là ! Pollution visuelle, sonore, forte diminution de la valeur de l’immobilier, baisse de l’économie touristique, faible rendement non continu, problèmes sanitaires notamment sur l’élevage, sur les oiseaux migrateurs et la faune sauvage… CPNT constate que les conflits d’intérêts en relation avec l’éolien semblent devenir tout autant répandus en France qu’aux États-Unis avec les affairistes du vent. Ils ne développent qu’une vision purement mercantile ! Alors à qui profite le crime dans nos départements ?L’éolien en l’état actuel de cette énergie reste un non-sens énergétique, économique, social et environnemental. Le lobby de l’éolien ce sont des gens sans foi ni loi qui se fichent pas mal des aspects environnementaux. Soutenu par le gouvernement, l’éolien rend la France esthétiquement inhabitable, à coups de milliards pour produire de maigres kilowatts. C’est le projet inefficace et coûteux de défigurer nos départements, nos paysages, notre patrimoine historique et touristique qui a fait déborder la colère des ruraux.
La France totalisait, à la fin de l’année 2018, environ 8000 éoliennes. Le 27 novembre 2018, dans un discours prononcé à l’Élysée sur la transition énergétique, le Président de la République déclarait : « Ce qui va marquer en profondeur l’évolution de notre « mix électrique » dans les années à venir, ce sera, évidemment, l’essor des énergies renouvelables. À l’horizon 2030, la production du parc éolien terrestre sera ainsi triplée ! »
CPNT – le Mouvement de la Ruralité demande en URGENCE un moratoire sur l’éolien en France, de surseoir à de nouvelles implantations comme vient de le demander Dominique Bussereau, le président du conseil départemental de la Charente-Maritime auprès de son préfet. De nombreux élus, présidents de régions, députés, sénateurs, dénoncent l’énorme scandale financier du développement de l’éolien. Des présidents de région et des députés, comme Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand et Julien Aubert, appellent le gouvernement à cesser cette politique irresponsable sur le plan technique, et méprisante pour les ruraux.
Voilà pourquoi CPNT demande aux élus d’intervenir, car le risque sur nos paysages que fait courir la foultitude de projets éoliens devient dangereux pour l’image touristique de notre belle France, le tourisme étant une des rares activités qui peuvent encore prospérer dans nos départements. C’est aussi notre patrimoine. Ne détruisons pas cette richesse !
CPNT préconise une autre politique en matière d’énergies renouvelables, avec un mix basé sur la géothermie, l’utilisation de la biomasse, la méthanisation, le solaire, le développement de la filière bois, l’hydroélectrique, l’énergie de la mer…. Mais pas n’importe comment avec l’éolien !
https://www.ndf.fr/nos-breves/10-04-2019/cpnt-demande-un-moratoire-national-sur-leolien-communique/?fbclid=IwAR1a1GeHFfOfCyHmYvLy00ZUdcSrQBrznNaWJTVUMtoWvqjUHVpRvczARFE
08/04/19 : Transition énergétique : la place grandissante des territoires ruraux
Les porteurs de projets d’énergies renouvelables sont à l’évidence enclins à se tourner vers les sites les mieux dotés en ressources naturelles (soleil, vent, biomasse, etc.), ce qui va généralement de pair avec la recherche de grands espaces ou de territoires à faible densité d’habitations.
Ce sont donc très logiquement les territoires ruraux qui se retrouvent les plus convoités puis les plus équipés en sites producteurs d’énergie renouvelable et singulièrement d’électricité d’origine renouvelable.
Cette tendance très naturelle des promoteurs de la transition énergétique n’est pas sans poser comme chacun sait des questions nouvelles en matière d’acceptabilité paysagère ou d’utilisation des sols mais aussi de dimensionnement des réseaux d’énergie, en l’occurrence du réseau de distribution d’électricité auquel on s’intéresse ici.
L’essentiel de la capacité française de production d’électricité renouvelable réside dans de très nombreuses petites communes rurales
Ayant initié sa politique d’équipement en sites d’électricité renouvelable au tout début des années 2000 (hors sites hydrauliques bien sûr) la France a en 17 années porté la puissance installée sur son territoire :
. De 0 à 13600 MW d’électricité éolienne
. De 0 à 7600 MW d’électricité photovoltaïque
. De 0 à 1950 MW d’électricité issue de la biomasse
Sources : panorama de l’électricité renouvelable 2017 – Syndicat des Energies Renouvelables
Cette capacité installée (qui équivaut globalement à près de 13 réacteurs nucléaires de dernière génération EPR) a couvert 8% des besoins en électricité français en 2017.
Plus impressionnante encore est la croissance annuelle de cette puissance installée : +11,7% en 2017 par exemple.
Dans cette phase de développement des sites d’électricité renouvelable, appelée à se poursuivre voire à s’amplifier sous l’effet combiné des politiques d’incitation et des progrès technologiques, il est intéressant de quantifier pour mieux l’anticiper la place des territoires ruraux ainsi privilégiés par les porteurs de projets pour les raisons bien connues rappelées ci-dessus.
Dans cette optique le «Registre national des installations de production et de stockages publiques d’électricité » élaboré, mis en ligne par RTE et Enedis et qui détaille les caractéristiques de plus de 33000 sites en France, permet de cerner le profil des territoires d’accueil de ces nouveaux sites. On mesure ainsi que :
. 99% de la puissance éolienne est localisée dans des communes de moins de 10 000 habitants (85% dans des communes de moins de 2000 habitants).
. 77 % de la puissance photovoltaïque est localisée dans des communes de moins de 10 000 habitants (43 % dans des communes de moins de 2000 habitants). – hors sites raccordés en Basse Tension
. 45 % de la puissance électrique issue de la biomasse est localisée dans des communes de moins de 10 000 habitants (24 % dans des communes de moins de 2000 habitants).
Globalement donc, 87 % de la puissance électrique renouvelable française (hors hydraulique) est localisée sur des communes de moins de 10 000 habitants (66 % sur des communes de moins de 2000 habitants).
NB : la relation entre le caractère « rural » des territoires et le faible nombre d’habitants des communes peut être discutée bien sûr, surtout après l’important mouvement de fusions de communes de ces dernières années. Un exemple parmi de nombreux autres : la commune de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), issue de la fusion en 2015 de 12 communes rurales comprend 21500 habitants mais n’en reste pas moins un territoire entièrement rural. Par ailleurs sur cette même commune on dénombre 5 sites éoliens totalisant près de 52 Mw. Ce léger biais ne fait donc que renforcer les chiffres ci-dessus.
Ainsi les plus importants sites de production d’électricité renouvelable français résident dans de très nombreuses petites communes rurales (près de 1300 communes pour les seuls sites éoliens).
Citons la commune de Baixas (Pyrénées-Orientales), 2611 habitants, hébergeant 2 sites éoliens majeurs totalisant une puissance de 96 MW. La commune de Thimert-Gatelles (Eure-et-Loir), 1278 habitants, abrite elle une des plus importantes centrales photovoltaïques de France (50,4 MW).
C’est donc un foisonnement croissant de nouveaux et très nombreux sites d’électricité renouvelable implantés dans les territoires ruraux qui se développe depuis le début des années 2000, une tendance qui très probablement s’accentuera encore dans les prochaines décennies et qui est une des manifestations les plus tangibles de la transition énergétique à l’œuvre dans notre pays.
Le réseau de distribution d’électricité français maille finement et efficacement les communes rurales
Cette mutation peut légitimement poser la question de l’adaptation du réseau public de distribution d’électricité.
Sur ce point il faut en premier lieu rappeler que les réseaux électriques français, organisés à l’origine (à la fin du XIXème siècle) à l’intérieur des grandes villes, notamment pour assurer leurs fonctions premières centrées sur l’éclairage public et la force motrice industrielle, ont ensuite amorcé dès les premières années du XXème siècle et durant plus de soixante ans une longue phase de conquête des « campagnes françaises ».
Impulsée par les pouvoirs publics, notamment au travers des lois de 1906 et 1921, cette longue période d’investissements massifs dans les réseaux ruraux répondait à la structure d’habitat dispersé propre à nombre de régions françaises en même temps qu’à l’irrépressible appétence de toutes les couches de la société pour cette nouvelle source d’énergie.
Cette véritable aventure industrielle a été conçue et mise en œuvre dans la première moitié du siècle par les conseils généraux de l’époque et de grandes compagnies privées puis poursuivie, notamment dans les reconstructions d’après la seconde guerre mondiale, par l’entreprise nationale EDF.
La France dispose aujourd’hui de cet héritage, maintenu, entretenu et adapté par un mécanisme institutionnel original combinant les approches nationales et locales : des concessions intercommunales ou départementales très majoritairement confiées à une grande entreprise nationale (aujourd’hui Enedis).
Fruit de cette histoire le réseau français de plus d’1,3 millions de kilomètres de lignes électriques moyenne et basse tension maille aujourd’hui finement et efficacement les territoires ruraux :
. 53% des poste-sources (sites d’injection dans le réseau de distribution) sont localisés dans des communes de moins de 10 000 habitants
. 68% du kilométrage de lignes électriques (aérien + souterrain, moyenne tension + basse tension) est localisé dans des communes de moins de 10 000 habitants.
. 82% du kilométrage de lignes électriques aériennes (moyenne tension + basse tension) est localisé dans des communes de moins de 10 000 habitants.
Autre chiffre illustrant le caractère « rural » marqué du réseau de distribution français : on y dénombre mois de 60 clients raccordés par km de réseau, c’est environ la moitié de nos voisins européens (106 clients/km en Allemagne, 118 clients/km au Royaume-Uni).
Les territoires ruraux seront les terrains d’expérimentation et d’industrialisation des « smart-grids »
Il n’en reste pas moins vrai que ces réseaux ont été dimensionnés par les consommations d’électricité, selon une architecture arborescente bien connue des experts. Ils peuvent donc ne pas répondre à des demandes d’implantations de sites d’injection d’électricité de plusieurs MW, voire dizaines de MW, en des lieux très isolés, sans des renforcements et des sécurisations coûteux. La réponse à ce véritable défi technique se trouve essentiellement dans les nouvelles technologies et dans les innovations :
. Gestion dynamique et en temps réel des flux d’électricité des sites renouvelables permettant des dimensionnements de réseau « au plus juste ».
. Adaptation de la demande des consommateurs par des mécanismes d’effacement
. Utilisation de capacités de stockage électrique nouvelles
. Dispositifs d’autoconsommation électrique, individuelle ou collective.
. Déploiement de capteurs et d’objets connectés pour permettre toutes ces interactions et mécanismes faisant appel aux technologies numériques.
Cette véritable mutation technologique du réseau de distribution électrique, abondamment commentée, est comme chacun sait le corollaire nécessaire de la transition énergétique voulue par la plupart des gouvernements, elle en constitue une partie intégrante.
Moins connu est le fait que cette mutation trouvera de fait comme terrain d’expérimentation et d’industrialisation privilégié nombre de territoires ruraux où, on l’a vu, se développeront principalement les sites d’électricité renouvelable et par conséquent les nouveaux paradigmes de conception et d’exploitation des réseaux – ou plus généralement de ce qui va devenir progressivement des « systèmes électriques locaux ».
Associer transition énergétique et projets de territoires : la condition du succès
Fort d’un patrimoine riche, d’une gouvernance ayant fait ses preuves et d’acteurs industriels et institutionnels tournés vers l’innovation, le réseau de distribution public d’électricité français présente les atouts nécessaires pour conduire les adaptations fondamentales exigées par la transition énergétique.
Mais pour conduire les investissements massifs projetés dans les sites d’électricité renouvelables et dans les réseaux, les opérateurs ne devront-ils pas mieux associer que par le passé les capacités d’ingénierie territoriale, de concertation, de participation des acteurs locaux ?
Il n’est pas nécessaire d’évoquer longuement les vives oppositions aux implantations de sites éoliens ou à l’installation de compteurs communicants de la part d’habitants ou d’élus de communes rurales pour se convaincre de l’importance de cette question.
Les promoteurs de la transition énergétique doivent s’intéresser à ces territoires, aux évolutions majeures touchant à tous les aspects de la vie en société auxquelles sont confrontés leurs habitants.
L’image d’Epinal de territoires ruraux entièrement centrés sur les activités et les valeurs terriennes a largement vécu.
Aujourd’hui comme l’écrit Yves Morvan dans Ouest-France : « les coupures entre le monde rural et le monde urbain tendent à s’effacer : les dynamiques rurales et urbaines s’interpénètrent de plus en plus ; les réseaux, les mobilités et les interdépendances de mille sortes se multiplient entre les deux milieux. A ce point que l’espace rural devient presque un espace urbain qui ne se l’avoue pas encore ».
Cette vision plutôt positive s’oppose à celle du géographe Christophe Guilluy qui décrit dans « La France périphérique » certains territoires ruraux minés par un sentiment croissant d’abandon et de relégation.
C’est donc dans un contexte sensible, où se vivent de profondes mutations économiques, sociologiques et culturelles des territoires ruraux de notre pays, que se dessine dans le même temps leur place grandissante dans la transition énergétique « à la Française ».
L’accompagnement des investissements et des innovations énergétiques dans ces territoires sera donc un facteur-clé de réussite.
À cet égard l’une des meilleures réponses réside certainement dans l’approche intercommunale des questions énergétiques locales, notamment au travers des Plan Climat Air Energie Territoriaux (PCAET) et de leurs prolongements, un cadre instauré par la loi TECV de 2015 et parfaitement adapté aux caractéristiques, à la culture et à l’évolution actuelle des territoires ruraux.
https://www.lemondedelenergie.com/transition-energetique-territoires-ruraux/2019/04/08/?fbclid=IwAR1SqxJf4_ZuA6IpONM8gFZyU91Uvq8leZfeUAbMn_4W8QA4AcO-SecIcAg
08/04/19 : Le Rassemblement national tente l'écologie en voulant supprimer... les éoliennes
08/04/19 : Transition énergétique : la place grandissante des territoires ruraux
Les porteurs de projets d’énergies renouvelables sont à l’évidence enclins à se tourner vers les sites les mieux dotés en ressources naturelles (soleil, vent, biomasse, etc.), ce qui va généralement de pair avec la recherche de grands espaces ou de territoires à faible densité d’habitations.
Ce sont donc très logiquement les territoires ruraux qui se retrouvent les plus convoités puis les plus équipés en sites producteurs d’énergie renouvelable et singulièrement d’électricité d’origine renouvelable.
Cette tendance très naturelle des promoteurs de la transition énergétique n’est pas sans poser comme chacun sait des questions nouvelles en matière d’acceptabilité paysagère ou d’utilisation des sols mais aussi de dimensionnement des réseaux d’énergie, en l’occurrence du réseau de distribution d’électricité auquel on s’intéresse ici.
L’essentiel de la capacité française de production d’électricité renouvelable réside dans de très nombreuses petites communes rurales
Ayant initié sa politique d’équipement en sites d’électricité renouvelable au tout début des années 2000 (hors sites hydrauliques bien sûr) la France a en 17 années porté la puissance installée sur son territoire :
. De 0 à 13600 MW d’électricité éolienne
. De 0 à 7600 MW d’électricité photovoltaïque
. De 0 à 1950 MW d’électricité issue de la biomasse
Sources : panorama de l’électricité renouvelable 2017 – Syndicat des Energies Renouvelables
Cette capacité installée (qui équivaut globalement à près de 13 réacteurs nucléaires de dernière génération EPR) a couvert 8% des besoins en électricité français en 2017.
Plus impressionnante encore est la croissance annuelle de cette puissance installée : +11,7% en 2017 par exemple.
Dans cette phase de développement des sites d’électricité renouvelable, appelée à se poursuivre voire à s’amplifier sous l’effet combiné des politiques d’incitation et des progrès technologiques, il est intéressant de quantifier pour mieux l’anticiper la place des territoires ruraux ainsi privilégiés par les porteurs de projets pour les raisons bien connues rappelées ci-dessus.
Dans cette optique le «Registre national des installations de production et de stockages publiques d’électricité » élaboré, mis en ligne par RTE et Enedis et qui détaille les caractéristiques de plus de 33000 sites en France, permet de cerner le profil des territoires d’accueil de ces nouveaux sites. On mesure ainsi que :
. 99% de la puissance éolienne est localisée dans des communes de moins de 10 000 habitants (85% dans des communes de moins de 2000 habitants).
. 77 % de la puissance photovoltaïque est localisée dans des communes de moins de 10 000 habitants (43 % dans des communes de moins de 2000 habitants). – hors sites raccordés en Basse Tension
. 45 % de la puissance électrique issue de la biomasse est localisée dans des communes de moins de 10 000 habitants (24 % dans des communes de moins de 2000 habitants).
Globalement donc, 87 % de la puissance électrique renouvelable française (hors hydraulique) est localisée sur des communes de moins de 10 000 habitants (66 % sur des communes de moins de 2000 habitants).
NB : la relation entre le caractère « rural » des territoires et le faible nombre d’habitants des communes peut être discutée bien sûr, surtout après l’important mouvement de fusions de communes de ces dernières années. Un exemple parmi de nombreux autres : la commune de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), issue de la fusion en 2015 de 12 communes rurales comprend 21500 habitants mais n’en reste pas moins un territoire entièrement rural. Par ailleurs sur cette même commune on dénombre 5 sites éoliens totalisant près de 52 Mw. Ce léger biais ne fait donc que renforcer les chiffres ci-dessus.
Ainsi les plus importants sites de production d’électricité renouvelable français résident dans de très nombreuses petites communes rurales (près de 1300 communes pour les seuls sites éoliens).
Citons la commune de Baixas (Pyrénées-Orientales), 2611 habitants, hébergeant 2 sites éoliens majeurs totalisant une puissance de 96 MW. La commune de Thimert-Gatelles (Eure-et-Loir), 1278 habitants, abrite elle une des plus importantes centrales photovoltaïques de France (50,4 MW).
C’est donc un foisonnement croissant de nouveaux et très nombreux sites d’électricité renouvelable implantés dans les territoires ruraux qui se développe depuis le début des années 2000, une tendance qui très probablement s’accentuera encore dans les prochaines décennies et qui est une des manifestations les plus tangibles de la transition énergétique à l’œuvre dans notre pays.
Le réseau de distribution d’électricité français maille finement et efficacement les communes rurales
Cette mutation peut légitimement poser la question de l’adaptation du réseau public de distribution d’électricité.
Sur ce point il faut en premier lieu rappeler que les réseaux électriques français, organisés à l’origine (à la fin du XIXème siècle) à l’intérieur des grandes villes, notamment pour assurer leurs fonctions premières centrées sur l’éclairage public et la force motrice industrielle, ont ensuite amorcé dès les premières années du XXème siècle et durant plus de soixante ans une longue phase de conquête des « campagnes françaises ».
Impulsée par les pouvoirs publics, notamment au travers des lois de 1906 et 1921, cette longue période d’investissements massifs dans les réseaux ruraux répondait à la structure d’habitat dispersé propre à nombre de régions françaises en même temps qu’à l’irrépressible appétence de toutes les couches de la société pour cette nouvelle source d’énergie.
Cette véritable aventure industrielle a été conçue et mise en œuvre dans la première moitié du siècle par les conseils généraux de l’époque et de grandes compagnies privées puis poursuivie, notamment dans les reconstructions d’après la seconde guerre mondiale, par l’entreprise nationale EDF.
La France dispose aujourd’hui de cet héritage, maintenu, entretenu et adapté par un mécanisme institutionnel original combinant les approches nationales et locales : des concessions intercommunales ou départementales très majoritairement confiées à une grande entreprise nationale (aujourd’hui Enedis).
Fruit de cette histoire le réseau français de plus d’1,3 millions de kilomètres de lignes électriques moyenne et basse tension maille aujourd’hui finement et efficacement les territoires ruraux :
. 53% des poste-sources (sites d’injection dans le réseau de distribution) sont localisés dans des communes de moins de 10 000 habitants
. 68% du kilométrage de lignes électriques (aérien + souterrain, moyenne tension + basse tension) est localisé dans des communes de moins de 10 000 habitants.
. 82% du kilométrage de lignes électriques aériennes (moyenne tension + basse tension) est localisé dans des communes de moins de 10 000 habitants.
Autre chiffre illustrant le caractère « rural » marqué du réseau de distribution français : on y dénombre mois de 60 clients raccordés par km de réseau, c’est environ la moitié de nos voisins européens (106 clients/km en Allemagne, 118 clients/km au Royaume-Uni).
Les territoires ruraux seront les terrains d’expérimentation et d’industrialisation des « smart-grids »
Il n’en reste pas moins vrai que ces réseaux ont été dimensionnés par les consommations d’électricité, selon une architecture arborescente bien connue des experts. Ils peuvent donc ne pas répondre à des demandes d’implantations de sites d’injection d’électricité de plusieurs MW, voire dizaines de MW, en des lieux très isolés, sans des renforcements et des sécurisations coûteux. La réponse à ce véritable défi technique se trouve essentiellement dans les nouvelles technologies et dans les innovations :
. Gestion dynamique et en temps réel des flux d’électricité des sites renouvelables permettant des dimensionnements de réseau « au plus juste ».
. Adaptation de la demande des consommateurs par des mécanismes d’effacement
. Utilisation de capacités de stockage électrique nouvelles
. Dispositifs d’autoconsommation électrique, individuelle ou collective.
. Déploiement de capteurs et d’objets connectés pour permettre toutes ces interactions et mécanismes faisant appel aux technologies numériques.
Cette véritable mutation technologique du réseau de distribution électrique, abondamment commentée, est comme chacun sait le corollaire nécessaire de la transition énergétique voulue par la plupart des gouvernements, elle en constitue une partie intégrante.
Moins connu est le fait que cette mutation trouvera de fait comme terrain d’expérimentation et d’industrialisation privilégié nombre de territoires ruraux où, on l’a vu, se développeront principalement les sites d’électricité renouvelable et par conséquent les nouveaux paradigmes de conception et d’exploitation des réseaux – ou plus généralement de ce qui va devenir progressivement des « systèmes électriques locaux ».
Associer transition énergétique et projets de territoires : la condition du succès
Fort d’un patrimoine riche, d’une gouvernance ayant fait ses preuves et d’acteurs industriels et institutionnels tournés vers l’innovation, le réseau de distribution public d’électricité français présente les atouts nécessaires pour conduire les adaptations fondamentales exigées par la transition énergétique.
Mais pour conduire les investissements massifs projetés dans les sites d’électricité renouvelables et dans les réseaux, les opérateurs ne devront-ils pas mieux associer que par le passé les capacités d’ingénierie territoriale, de concertation, de participation des acteurs locaux ?
Il n’est pas nécessaire d’évoquer longuement les vives oppositions aux implantations de sites éoliens ou à l’installation de compteurs communicants de la part d’habitants ou d’élus de communes rurales pour se convaincre de l’importance de cette question.
Les promoteurs de la transition énergétique doivent s’intéresser à ces territoires, aux évolutions majeures touchant à tous les aspects de la vie en société auxquelles sont confrontés leurs habitants.
L’image d’Epinal de territoires ruraux entièrement centrés sur les activités et les valeurs terriennes a largement vécu.
Aujourd’hui comme l’écrit Yves Morvan dans Ouest-France : « les coupures entre le monde rural et le monde urbain tendent à s’effacer : les dynamiques rurales et urbaines s’interpénètrent de plus en plus ; les réseaux, les mobilités et les interdépendances de mille sortes se multiplient entre les deux milieux. A ce point que l’espace rural devient presque un espace urbain qui ne se l’avoue pas encore ».
Cette vision plutôt positive s’oppose à celle du géographe Christophe Guilluy qui décrit dans « La France périphérique » certains territoires ruraux minés par un sentiment croissant d’abandon et de relégation.
C’est donc dans un contexte sensible, où se vivent de profondes mutations économiques, sociologiques et culturelles des territoires ruraux de notre pays, que se dessine dans le même temps leur place grandissante dans la transition énergétique « à la Française ».
L’accompagnement des investissements et des innovations énergétiques dans ces territoires sera donc un facteur-clé de réussite.
À cet égard l’une des meilleures réponses réside certainement dans l’approche intercommunale des questions énergétiques locales, notamment au travers des Plan Climat Air Energie Territoriaux (PCAET) et de leurs prolongements, un cadre instauré par la loi TECV de 2015 et parfaitement adapté aux caractéristiques, à la culture et à l’évolution actuelle des territoires ruraux.
https://www.lemondedelenergie.com/transition-energetique-territoires-ruraux/2019/04/08/?fbclid=IwAR1SqxJf4_ZuA6IpONM8gFZyU91Uvq8leZfeUAbMn_4W8QA4AcO-SecIcAg
08/04/19 : Le Rassemblement national tente l'écologie en voulant supprimer... les éoliennes
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager, à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, le Rassemblement national ne veut plus des éoliennes parce qu'elles émettraient des ondes nocives pour la santé.
Depuis quelques années, Marine Le Pen critique les éoliennes. Ce week-end, elle les a de nouveau fustigées en lançant une campagne sur internet pour l'arrêt d'implantation. Les éoliennes sont devenues le cauchemar des populistes, dans le sillage des déclarations de Donald Trump. En disant qu’elle est contre les éoliennes Marine Le Pen veut montrer à tous qu’elle se préoccupe de l’environnement. Oui c’est un contresens mais la présidente du Rassemblement national utilise la tactique du : "Franchement, on ne peut pas dire que je ne lutte pas contre le réchauffement climatique, j’ai tous les DVD de Yann Arthus-Bertrand à la maison."
Depuis quelques années maintenant, Marine Le Pen s’est lancée à l’assaut des éoliennes qu’elle accuse de tous les maux. Un argumentaire bien rôdé dont elle a exposé les principaux points en Bretagne ce week-end. Les éoliennes : c’est moche, ça coûte cher, ça fait perdre la valeur des habitations installées à côté. C’est vrai que cette lutte anti-éolienne est quelque chose d’assez profond dans le pays. Les éoliennes, c’est le compteur Linky de l’environnement. Dites que vous en installez une dans un champ et c’est l’émeute. Cette colère existe et le Rassemblement national s’en nourrit, c’est assez classique. Un sujet qui mécontente ? Hop ! Je suis d’accord. Vous avez des angoisses ? Super, je vais vous aider à les garder, quitte à se prendre les pieds dans la fake news comme Jordan Bardella invité dimanche 7 avril d’Europe 1 : "Les éoliennes sont une pollution visuelle, une pollution pour la santé aussi parce que les ondes qui sont dégagées sont extrêmement nocives."
D'après Donald Trump, les éoliennes donnent le cancer
Que ce soit moche, dur de dire le contraire. Que ce soit bruyant, quand vous passez à côté, dur de dire le contraire. Mais que le prix d’un terrain baisse à cause de la présence d'une éolienne, on attend encore les études. L’éolien coûte un milliard d'euros par an et fournit 5,8% de l’énergie en France. Le Rassemblement national opte sur la protection du patrimoine pour lutter contre les éoliennes et soutient la filière nucléaire. Etonnant de la part d’un parti défendant l’indépendance de la France d’apporter son soutien au nucléaire dont l’uranium, indispensable au fonctionnement des centrales, vient à 100% de l’étranger. Et la santé ? En 2017, l’Académie de médecine déclare que le syndrome des éoliennes est à minimiser. Mais ce rapprochement mauvaise santé et éolienne sonne bizarrement. En effet, en fin de semaine dernière, le président américain, en meeting, déclare à propos des éoliennes qu'elles donnent le cancer. Oui, c’est vrai, les éoliennes sont aussi responsables de l’élimination de Camille dans Top Chef, et est-ce qu’on a vraiment mesuré l’impact des éoliennes dans le Brexit ? Tiens, j’y pense, mes feuilles se sont bloquées dans l’imprimante juste avant de venir en studio, ça ne serait pas un coup des éoliennes ? Les éoliennes où comment se soucier d’écologie sans apporter de réponse à de nombreuses interrogations, chapitre un du petit bréviaire populiste.
Depuis quelques années maintenant, Marine Le Pen s’est lancée à l’assaut des éoliennes qu’elle accuse de tous les maux. Un argumentaire bien rôdé dont elle a exposé les principaux points en Bretagne ce week-end. Les éoliennes : c’est moche, ça coûte cher, ça fait perdre la valeur des habitations installées à côté. C’est vrai que cette lutte anti-éolienne est quelque chose d’assez profond dans le pays. Les éoliennes, c’est le compteur Linky de l’environnement. Dites que vous en installez une dans un champ et c’est l’émeute. Cette colère existe et le Rassemblement national s’en nourrit, c’est assez classique. Un sujet qui mécontente ? Hop ! Je suis d’accord. Vous avez des angoisses ? Super, je vais vous aider à les garder, quitte à se prendre les pieds dans la fake news comme Jordan Bardella invité dimanche 7 avril d’Europe 1 : "Les éoliennes sont une pollution visuelle, une pollution pour la santé aussi parce que les ondes qui sont dégagées sont extrêmement nocives."
D'après Donald Trump, les éoliennes donnent le cancer
Que ce soit moche, dur de dire le contraire. Que ce soit bruyant, quand vous passez à côté, dur de dire le contraire. Mais que le prix d’un terrain baisse à cause de la présence d'une éolienne, on attend encore les études. L’éolien coûte un milliard d'euros par an et fournit 5,8% de l’énergie en France. Le Rassemblement national opte sur la protection du patrimoine pour lutter contre les éoliennes et soutient la filière nucléaire. Etonnant de la part d’un parti défendant l’indépendance de la France d’apporter son soutien au nucléaire dont l’uranium, indispensable au fonctionnement des centrales, vient à 100% de l’étranger. Et la santé ? En 2017, l’Académie de médecine déclare que le syndrome des éoliennes est à minimiser. Mais ce rapprochement mauvaise santé et éolienne sonne bizarrement. En effet, en fin de semaine dernière, le président américain, en meeting, déclare à propos des éoliennes qu'elles donnent le cancer. Oui, c’est vrai, les éoliennes sont aussi responsables de l’élimination de Camille dans Top Chef, et est-ce qu’on a vraiment mesuré l’impact des éoliennes dans le Brexit ? Tiens, j’y pense, mes feuilles se sont bloquées dans l’imprimante juste avant de venir en studio, ça ne serait pas un coup des éoliennes ? Les éoliennes où comment se soucier d’écologie sans apporter de réponse à de nombreuses interrogations, chapitre un du petit bréviaire populiste.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/vous-le-partagerez-aujourd-hui/vous-en-parlerez-aujourd-hui-le-rassemblement-national-tente-l-ecologie-en-voulant-supprimer-les-eoliennes_3248321.html
05/04/19 : LA FACTURE D'ÉLECTRICITÉ DES FRANÇAIS A AUGMENTÉ ET VA CONTINUER DE LE FAIRE...
1 000 EUROS : Le coût de l'électricité dans le budget des ménages va franchir, en 2019, la barre des 1 000 euros
07/04/19 : Dupont-Aignan : « Ça fait des années que j’alerte le monde politique sur la folie des éoliennes »
Les tarifs réglementés de l'électricité devraient augmenter de 5,6% en juin ou juillet 2019. C'est la huitième hausse depuis 2010. L'Insee a réalisé une étude sur les dépenses des Français en électricité depuis 1960 et son constat est sans appel : les prix ont effectivement augmenté de 50% en dix ans.
Électricité : un sucroût à venir de 48 à 56 euros par ménage et par an
Alors que le gouvrnement vient de confirmer que le gel des tarifs réglementés de l'électiricté prendra fin en juin, l'Insee vient de publier une étude sur les dépenses d’électricité. L'institut estime que la consommation d’électricité des ménages s’établissait à 28 milliards d’euros en 2016 (dernière année étudiée). Cela signifie que les Français dépensent 960 euros en moyenne par ménage et par an. En résumé, avec les augmentations annoncées, le coût de l’électricité dans le budget des ménages va franchir, en 2019, la barre symbolique des 1 000 euros.
Selon l’institut de la statistique, qui prend cette base de calcul, l’augmentation des tarifs prévue dans les mois çà venir représenterait alors un surcoût annuel moyen compris entre 48 et 56 euros pour les particuliers. Et l'Insee de constater que cette augmentation contraste avec les tarifs des décennies précédentes : entre les années 1980 et la fin des années 2000, « les prix de l’électricité sont plutôt stables ».
La part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France
L'Insee explique ces hausses incessantes des tarifs de l'électricité par la création des centrales nucléaires. Des années 80 à la fin des années 2000, les prix de l’électricité ont été stables, en lien avec le développement de ces centrales, qui ont permis de réduire la dépendance aux variations des cours du pétrole. Aujourd'hui, comme l’énergie nucléaire représente encore 72% de la production totale d’électricité, selon l’Insee, « un ménage français paye en moyenne son électricité 20% moins cher que dans l’ensemble de l’Union européenne, et pratiquement moitié moins qu’un ménage allemand ».
En cause aussi l'augmentation des taxes. En 2009, tout bascule avec l’augmentation brutale de l'une d'elles. En effet, la contribution au service public de l’électricité (CSPE) est multipliée par trois en quelques années. « Cette contribution acquittée par les consommateurs permet, entre autres, de financer le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable », rappelle l'Insee. Et en 2016, s’y est ajoutée la contribution climat-énergie (CCE ou taxe carbone). Au final, la part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France.
04/04/19 : Patrice Cahart: «Diminuer encore nos émissions de carbone ou développer les éoliennes: il faut choisir»
L’Élysée ne pourra pas à la fois «décarboner» l’économie française et remplacer un tiers de la production nucléaire par des éoliennes. Atteindre ces deux objectifs en même temps réclame en effet des sommes colossales, démontre l’inspecteur général des finances honoraire.
Grande nouvelle! La France parviendra à la «neutralité carbone» en 2050. C’est du moins ce que la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon a annoncé au Sénat le 14 mars. Cet objectif ambitieux va être inscrit dans la loi sur l’énergie, en préparation. On pourrait objecter que, notre pays étant responsable de 1 % seulement des émissions mondiales de CO2, les efforts héroïques qu’il consentira pour réduire encore ce pourcentage (isolation forcée d’un grand nombre de bâtiments,mise en place d’un vaste réseau d’alimentation des véhicules électriques, etc.) n’auront guère d’incidence sur le sort de la planète.
Néanmoins, la menace de réchauffement mondial est bien réelle. Et on peut espérer que la vertu française aura un effet d’exemplarité.Je m’abstiendrai donc de contester le nouvel objectif. Malheureusement, nous en poursuivons aussi un autre, à peine moins grandiose: le remplacement du tiers de notre production nucléaire, d’ici à 2025 ou plutôt 2035, par de ...
Le 28 mars, dans le cadre de leur réflexion stratégique initiée en 2018, Holding Gay et la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts annoncent entrer en négociations exclusives avec l'énergéticien allemand EnBW (Karlsruhe, 21 000 salariés) en vue de la finalisation d'un accord de cession de Valeco, qu'ils détiennent conjointement.
Se hisser dans le Top 5 en France
Valeco exploite une capacité totale de 276 MW en éolien terrestre, 56 MW en solaire et dispose d'un portefeuille de plus de 1 700 MW de projets en développement. L'entreprise fait partie des dix premiers exploitants de projets ENR sur le marché français, portant les projets depuis le développement jusqu'à l'exploitation en passant par la construction.
Valeco, qui emploie 135 personnes, a ainsi généré un chiffre d'affaires d'environ 50 M€ en 2018.
EnBW a transmis aux actionnaires de Valeco une offre ferme de rachat de 100 % du capital de l'entreprise, réaffirmant ainsi sa stratégie de poursuivre son implantation sur le territoire français.
« Nous sommes très heureux d'être en négociation exclusive au sujet de l ́acquisition, déclare le président du Directoire d'EnBW, Frank Mastiaux. Pour EnBW, c'est un pas supplémentaire important pour atteindre notre objectif de faire des énergies renouvelables un des piliers centraux du groupe. Ensemble, nous voyons de bonnes perspectives de croissance en France. »
Dans le cadre de sa stratégie EnBW 2020, le groupe annonce avoir « déjà investi quelque 3 Mds € dans le développement des énergies renouvelables et prévoit d'investir plus de 5 Mds € d'ici 2025 en Allemagne et sur un certain nombre d'autres marchés à l'international. Avec sa filiale EnBW Énergies Renouvelables SAS, le groupe est déjà implanté depuis 2018 sur le marché français pour y développer ses activités éoliennes on shore et solaires ».
« Notre objectif commun avec Valeco est à moyen terme de nous hisser dans le top 5 en France du secteur éolien et solaire, ajoute Hans-Josef Zimmer, membre du directoire en charge de la technique. Les compétences des équipes, le portefeuille de projets et la notoriété́ de Valeco nous fournissent une excellente base. »
« La meilleure opportunité »
Les deux parties ont convenu de garder strictement confidentiels les détails de l'offre.
« Pour les actionnaires de Valeco, l'offre d'EnBW représente la meilleure opportunité pour le futur de Valeco et ses employés, et lui donnerait les moyens d'accélérer son développement en France et de compter parmi les leaders européens du renouvelable au sein du groupe EnBW, déclarent les actionnaires de Valeco dans un communiqué. La Holding Gay, après avoir créé Valeco et accompagné sa croissance depuis plus de 20 ans, envisage de céder sa participation et de s'orienter vers de nouveaux investissements avec une démarche RSE. »
Pour la Banque des Territoires, « il s'agit, après dix ans d'accompagnement du développement de Valeco, de laisser la place à un investisseur privé. Les fonds dégagés pourront ainsi être investis dans d'autres projets, notamment dans la production d'énergies renouvelables ».
Le projet va être soumis aux instances représentatives du personnel de Valeco.
La transition énergétique pourrait créer 416 000 emplois à l’horizon 2028
Depuis le 5 mars 2019, on en sait un peu plus sur le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) du gouvernement. En effet, le texte a finalement été publié sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire, en charge du dossier. Logiquement, il reprend les grandes lignes tracées par le président de la République en novembre 2018. Concrètement, il s’agit de la feuille de route pour la transition énergétique française de 2019 à 2028.
Avec ces arbitrages, l’exécutif s’attend à la création de 246 000 emplois en 2023, et de 416 000 emplois en 2028. Parallèlement, la transition énergétique pourrait générer une “hausse de 1,3 point de PIB en 2023 par rapport au scénario tendanciel, et de 1,9 point en 2028“.
Plusieurs scénarios pour les énergies renouvelables
Le détail de la PPE était notamment très attendu par les acteurs des filières renouvelables. A présent deux scénarios sont fixés pour les objectifs de production des ENR : une option basse et une option haute. Première bénéficiaire de la PPE, la filière solaire devra passer de 10,2 GW à 20,6 GW de capacités installées en 2023, puis 44,5 GW en 2028. Un objectif qui devrait être atteint notamment grâce à l’initiative Place au Soleil. De son côté, la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) indique « le coût des investissements qui représentent 80 % des coûts de production ont baissé de 32 % en trois ans ».
Les ambitions de l’éolien en mer et l’hydroélectricité sont au en revanche plutôt modestes. En effet, malgré le fort potentiel de l’éolien offshore en France, le projet n’envisage que 2,4 GW d’ici 2023 et 5,2 GW d’ici 2028, pour le scénario le plus optimiste. Par ailleurs, la houille blanche étant déjà très développée en France, les capacités de production ne vont augmenter que de 1,2 GW en l’espace de 10 ans. Enfin, les objectifs pour le biogaz ont été revus à la baisse, notamment en raison du coût des technologies disponibles.
Mobilité : un secteur clé pour la transition énergétique
De plus, la mobilité propre figure également en bonne place dans le projet de décret relatif à la PPE. Les ambitions concernent à la fois le renouvellement du parc automobile et le déploiement d’infrastructures adaptées aux véhicules propres. Et pour cause, la vente des véhicules neufs émettant des gaz à effet de serre devrait être interdite en 2040. Ainsi, la PPE ambitionne d’atteindre la mise en circulation de 660 000 véhicules électriques d’ici 2023, et d’atteindre la barre symbolique des 3 millions à l’horizon 2028.
Le projet vise aussi l’augmentation du nombre de véhicules hybrides pour les particuliers : 500 000 en circulation en 2023, et 1,8 million d’ici 2028. Enfin, les objectifs pour les poids lourds sont plus modestes : 21 000 véhicules lourds à faibles émissions (GNV & Hydrogène) d’ici 2023, et 65 000 d’ici 2028.
Électricité : un sucroût à venir de 48 à 56 euros par ménage et par an
Alors que le gouvrnement vient de confirmer que le gel des tarifs réglementés de l'électiricté prendra fin en juin, l'Insee vient de publier une étude sur les dépenses d’électricité. L'institut estime que la consommation d’électricité des ménages s’établissait à 28 milliards d’euros en 2016 (dernière année étudiée). Cela signifie que les Français dépensent 960 euros en moyenne par ménage et par an. En résumé, avec les augmentations annoncées, le coût de l’électricité dans le budget des ménages va franchir, en 2019, la barre symbolique des 1 000 euros.
Selon l’institut de la statistique, qui prend cette base de calcul, l’augmentation des tarifs prévue dans les mois çà venir représenterait alors un surcoût annuel moyen compris entre 48 et 56 euros pour les particuliers. Et l'Insee de constater que cette augmentation contraste avec les tarifs des décennies précédentes : entre les années 1980 et la fin des années 2000, « les prix de l’électricité sont plutôt stables ».
La part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France
L'Insee explique ces hausses incessantes des tarifs de l'électricité par la création des centrales nucléaires. Des années 80 à la fin des années 2000, les prix de l’électricité ont été stables, en lien avec le développement de ces centrales, qui ont permis de réduire la dépendance aux variations des cours du pétrole. Aujourd'hui, comme l’énergie nucléaire représente encore 72% de la production totale d’électricité, selon l’Insee, « un ménage français paye en moyenne son électricité 20% moins cher que dans l’ensemble de l’Union européenne, et pratiquement moitié moins qu’un ménage allemand ».
En cause aussi l'augmentation des taxes. En 2009, tout bascule avec l’augmentation brutale de l'une d'elles. En effet, la contribution au service public de l’électricité (CSPE) est multipliée par trois en quelques années. « Cette contribution acquittée par les consommateurs permet, entre autres, de financer le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable », rappelle l'Insee. Et en 2016, s’y est ajoutée la contribution climat-énergie (CCE ou taxe carbone). Au final, la part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France.
http://www.economiematin.fr/news-facture-electricite-francais-encore-augmenter?fbclid=IwAR154nWXiDCnnoAnRwLnjJmF1lWVfzEapLmtF0IZT-klU2Qscer6OCnKNrA
05/04/19 : L’allemand EnBW vise le top 5 du renouvelable en France
Le groupe est entré en négociations exclusives avec le développeur Valeco, riche d’un portefeuille de projets d’environ 1700 mégawatts.
Tiens, revoilà EnBW. Le groupe énergétique allemand, présent sur toute la chaîne - de la production à la distribution de gaz et d’électricité -, numéro trois allemand de l’énergie avec plus de 20 milliards de chiffre d’affaires, n’est pas un inconnu en France. Voici quelques années, EDF était devenu l’un de ses actionnaires de référence, avant de se désengager. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et l’Allemagne a amorcé sa transition énergétique («Energiewende») qui se traduit pour les industriels par un retrait progressif du nucléaire et un développement accéléré dans le renouvelable, quitte à produire de l’électricité massivement avec du charbon pour occuper l’intervalle entre les deux époques de cette révolution énergétique. Mais dans le cas d’EnBW, il disposait d’un profil surtout très nucléaire avant d’entamer sa mue.
Dans le cadre de cette transformation, l’industriel allemand va tout simplement investir 5 milliards d’euros d’ici à 2025 et son renforcement dans le vert franchit les frontières. Son bras armé, sa filiale EnBW Énergies renouvelables, a posé des premiers jalons en France en 2018. Mais cette fois, elle passe à la vitesse supérieure. Elle vient ainsi d’annoncer être entrée en négociations exclusives pour l’acquisition du développeur Valeco, implanté dans la région de Montpellier. Celui-ci affiche une puissance installée supérieure à 300 mégawatts (MW), dont 276 dans l’éolien terrestre. Surtout, il affiche quelque 1700 MW de projets en portefeuille, ce qui étaye les ambitions d’EnBW de se hisser à moyen terme dans le top 5 des acteurs du renouvelable en France.
05/04/19 : L’allemand EnBW vise le top 5 du renouvelable en France
Le groupe est entré en négociations exclusives avec le développeur Valeco, riche d’un portefeuille de projets d’environ 1700 mégawatts.
Tiens, revoilà EnBW. Le groupe énergétique allemand, présent sur toute la chaîne - de la production à la distribution de gaz et d’électricité -, numéro trois allemand de l’énergie avec plus de 20 milliards de chiffre d’affaires, n’est pas un inconnu en France. Voici quelques années, EDF était devenu l’un de ses actionnaires de référence, avant de se désengager. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et l’Allemagne a amorcé sa transition énergétique («Energiewende») qui se traduit pour les industriels par un retrait progressif du nucléaire et un développement accéléré dans le renouvelable, quitte à produire de l’électricité massivement avec du charbon pour occuper l’intervalle entre les deux époques de cette révolution énergétique. Mais dans le cas d’EnBW, il disposait d’un profil surtout très nucléaire avant d’entamer sa mue.
Dans le cadre de cette transformation, l’industriel allemand va tout simplement investir 5 milliards d’euros d’ici à 2025 et son renforcement dans le vert franchit les frontières. Son bras armé, sa filiale EnBW Énergies renouvelables, a posé des premiers jalons en France en 2018. Mais cette fois, elle passe à la vitesse supérieure. Elle vient ainsi d’annoncer être entrée en négociations exclusives pour l’acquisition du développeur Valeco, implanté dans la région de Montpellier. Celui-ci affiche une puissance installée supérieure à 300 mégawatts (MW), dont 276 dans l’éolien terrestre. Surtout, il affiche quelque 1700 MW de projets en portefeuille, ce qui étaye les ambitions d’EnBW de se hisser à moyen terme dans le top 5 des acteurs du renouvelable en France.
Marché hautement concurrentiel
«Nous avons décidé en 2018 d’internationaliser notre activité énergies renouvelables dans des pays ciblés et ainsi élargir davantage notre base, résume Philippe Vignal, directeur EnBW France. Cette internationalisation s’inscrit dans une démarche durable et poursuit des objectifs à long terme.»
Valeco réalise actuellement un chiffre d’affaires d’environ 50 millions d’euros. EnBW n’a pas communiqué sur le montant de cette opération, dont la finalisation devrait intervenir avant l’été. Toutefois, certaines sources évoquent un montant entre 300 et 400 millions d’euros. «La reprise de Valeco nous confére une position forte sur le marché avec de bonnes perspectives de croissance dès le départ, poursuit le dirigeant d’EnBW France. C’est également une étape clé dans le développement des énergies renouvelables en tant que secteur pilier de notre entreprise. Valeco et EnBW sont tout à fait complémentaires: les deux entreprises sont actives à la fois dans l’éolien onshore et le photovoltaïque, et ce tout au long de la chaîne de production/logistique.»
La discrétion des industriels pour évoquer les montants dans ce genre de transaction s’explique facilement: le marché du renouvelable en France est devenu hautement concurrentiel, avec peu de cibles et plusieurs géants aux prises pour les acquérir. En outre, contrairement au bio-méthane et à l’éolien offshore, l’éolien terrestre est une filière fermement encouragée par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route des pouvoirs publics sur la période 2018-2028.
«Nous avons décidé en 2018 d’internationaliser notre activité énergies renouvelables dans des pays ciblés et ainsi élargir davantage notre base, résume Philippe Vignal, directeur EnBW France. Cette internationalisation s’inscrit dans une démarche durable et poursuit des objectifs à long terme.»
Valeco réalise actuellement un chiffre d’affaires d’environ 50 millions d’euros. EnBW n’a pas communiqué sur le montant de cette opération, dont la finalisation devrait intervenir avant l’été. Toutefois, certaines sources évoquent un montant entre 300 et 400 millions d’euros. «La reprise de Valeco nous confére une position forte sur le marché avec de bonnes perspectives de croissance dès le départ, poursuit le dirigeant d’EnBW France. C’est également une étape clé dans le développement des énergies renouvelables en tant que secteur pilier de notre entreprise. Valeco et EnBW sont tout à fait complémentaires: les deux entreprises sont actives à la fois dans l’éolien onshore et le photovoltaïque, et ce tout au long de la chaîne de production/logistique.»
La discrétion des industriels pour évoquer les montants dans ce genre de transaction s’explique facilement: le marché du renouvelable en France est devenu hautement concurrentiel, avec peu de cibles et plusieurs géants aux prises pour les acquérir. En outre, contrairement au bio-méthane et à l’éolien offshore, l’éolien terrestre est une filière fermement encouragée par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route des pouvoirs publics sur la période 2018-2028.
http://www.lefigaro.fr/societes/l-allemand-enbw-vise-le-top-5-du-renouvelable-en-france-20190405
04/04/19 : Le renouvelable fait monter les prix de l’électricité
04/04/19 : Le renouvelable fait monter les prix de l’électricité
Le parc nucléaire français permet de garantir des prix moins élevés que la moyenne européenne, même si ces derniers ont récemment augmenté.
Cafetière, réfrigérateur, lave-linge… Les années 1960 sont synonymes de l’explosion des appareils électroménagers en France. Une période au cours de laquelle « l’amélioration des conditions de vie des ménages se traduit par un accroissement de leurs besoins en électricité », rapporte une nouvelle publication de l’Insee.
Succès du chauffage électrique et des appareils électroménagers
De 1960 à 2016, la part de l’électricité dans la consommation énergétique des ménages a doublé, passant de 24 % des dépenses des ménages en énergie à 57 %. « L’essor du parc de radiateurs électriques à partir de la fin des années 1970 explique cette progression », indique l’Insee. Le nombre de logis chauffés à l’électricité a été multiplié par cinq, entre le début et la fin des années 1970. En 2016, un quart de la demande électrique résidentielle concernait les besoins en chauffage.
L’électricité s’est aussi généralisée avec l’invasion dans les cuisines françaises des appareils électroménagers. Lave-vaisselle et autres micro-ondes ne peuvent fonctionner qu’avec le courant électrique. Ces usages représentaient la moitié de la consommation totale des ménages
en électricité en 2016.
Succès du chauffage électrique et des appareils électroménagers
De 1960 à 2016, la part de l’électricité dans la consommation énergétique des ménages a doublé, passant de 24 % des dépenses des ménages en énergie à 57 %. « L’essor du parc de radiateurs électriques à partir de la fin des années 1970 explique cette progression », indique l’Insee. Le nombre de logis chauffés à l’électricité a été multiplié par cinq, entre le début et la fin des années 1970. En 2016, un quart de la demande électrique résidentielle concernait les besoins en chauffage.
L’électricité s’est aussi généralisée avec l’invasion dans les cuisines françaises des appareils électroménagers. Lave-vaisselle et autres micro-ondes ne peuvent fonctionner qu’avec le courant électrique. Ces usages représentaient la moitié de la consommation totale des ménages
en électricité en 2016.
Le mix électrique, une spécificité française
Après les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les prix de l’électricité ont évolué modérément, avec une légère augmentation de 2,6 %, de 1986 à 2007. Un certain équilibre qui s’explique par « la mise en service de nombreuses centrales nucléaires pendant les années 1980 : les coûts de production de l’électricité sont déconnectés des fluctuations des cours des hydrocarbures ». En 2016, le nucléaire représentait 72 % de la production totale d’électricité.
La spécificité française du mix électrique garantit des prix peu élevés. Le prix de l’électricité des ménages est inférieur de 20 % à la moyenne européenne et presque moitié moins qu’en Allemagne. Pour développer son indépendance énergétique, « la France a davantage fait le choix de l’énergie nucléaire que les autres pays européens ».
Après les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les prix de l’électricité ont évolué modérément, avec une légère augmentation de 2,6 %, de 1986 à 2007. Un certain équilibre qui s’explique par « la mise en service de nombreuses centrales nucléaires pendant les années 1980 : les coûts de production de l’électricité sont déconnectés des fluctuations des cours des hydrocarbures ». En 2016, le nucléaire représentait 72 % de la production totale d’électricité.
La spécificité française du mix électrique garantit des prix peu élevés. Le prix de l’électricité des ménages est inférieur de 20 % à la moyenne européenne et presque moitié moins qu’en Allemagne. Pour développer son indépendance énergétique, « la France a davantage fait le choix de l’énergie nucléaire que les autres pays européens ».
Une augmentation des prix due au surcoût de l’électricité renouvelable
Entre 2009 et 2016, les prix de l’électricité ont tout de même augmenté de 4,3 % par an, plus rapidement que l’inflation à 0,5 %. « Cela découle pour une grande part du quintuplement de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) ». Cette contribution acquittée par les consommateurs d’électricité permet, entre autres, de financer le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable. La CSPE n’augmente plus depuis 2016, signale l’Insee.
La part des taxes et prélèvements dans le prix total de l’électricité en France atteint 35 % en 2016, contre 26 % en 2010.
Entre 2009 et 2016, les prix de l’électricité ont tout de même augmenté de 4,3 % par an, plus rapidement que l’inflation à 0,5 %. « Cela découle pour une grande part du quintuplement de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) ». Cette contribution acquittée par les consommateurs d’électricité permet, entre autres, de financer le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable. La CSPE n’augmente plus depuis 2016, signale l’Insee.
La part des taxes et prélèvements dans le prix total de l’électricité en France atteint 35 % en 2016, contre 26 % en 2010.
https://www.la-croix.com/amp/1201013524?fbclid=IwAR3VYecnxhh_pGPosrSCz1KYPm__5ZVgAOZU0GR6BMmM_D0CYaiT0pAUrPY
04/04/19 : L’AVENIR DE L’ÉOLIEN FRANÇAIS N’EST-IL QUE DU VENT ?
04/04/19 : L’AVENIR DE L’ÉOLIEN FRANÇAIS N’EST-IL QUE DU VENT ?
Coup sur coup, la France vient de voir plusieurs projets autour de l’énergie éolienne se développer sur son territoire. Siemens-Gamesa va déposer un permis de construire pour la production d’éoliennes en mer au Havre tandis que la Commission européenne a autorisé la création de fermes éoliennes au large de Belle-Île et de Groix dans le Morbihan ainsi que trois autres fermes en Méditerranée. Total, de son côté, s’est lancée avec deux partenaires étrangers dans la bataille de l’appel d’offres lancé par l’État pour le parc éolien au large de Dunkerque. Face à la major du pétrole, les français EDF et Engie, l’anglo-néerlandais Shell et le suédois Vattenfall sont sur les rangs pour une décision au courant de l’année 2019. Ce développement des projets tous azimuts marque-t-il enfin l’avènement de cette énergie renouvelable dans une France encore très dépendante de la filière nucléaire ?
Lors de la présentation de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) le 27 novembre 2018, Emmanuel Macron a insisté sur le fait que « Nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives. Et parce que nous veillons au pouvoir d’achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts ». Ce volontarisme, également exprimé par François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, se montre avec l’engagement du gouvernement à ce que le premier parc éolien en mer, porté par EDF Énergies Nouvelles au large de Saint-Nazaire, soit mis en service durant le quinquennat. « La montée en puissance des énergies renouvelables en France est inéluctable » a répété M. Macron.
On entend de plus en plus parler d’énergies renouvelables (ENR) sans que pour autant on sache toujours bien les définir. Les ENR correspondent aux énergies qui sont produites par des ressources primaires inépuisables, à savoir le vent, l’eau et l’ensoleillement. En France, en 2017, 16,7 % de la production totale de l’énergie provenait des énergies renouvelables contre 71,6 % pour le nucléaire et 10,3 % par des moyens thermiques que sont les hydrocarbures et le charbon. L’éolien a participé à 4,5 % de la production totale de l’énergie en France en 2017, ce qui en fait le quatrième producteur européen. Une marge reste cependant, puisque selon l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le territoire français est le deuxième producteur européen potentiel derrière le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne, l’Espagne ou le Danemark.
Lors de la présentation de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) le 27 novembre 2018, Emmanuel Macron a insisté sur le fait que « Nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives. Et parce que nous veillons au pouvoir d’achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts ». Ce volontarisme, également exprimé par François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, se montre avec l’engagement du gouvernement à ce que le premier parc éolien en mer, porté par EDF Énergies Nouvelles au large de Saint-Nazaire, soit mis en service durant le quinquennat. « La montée en puissance des énergies renouvelables en France est inéluctable » a répété M. Macron.
On entend de plus en plus parler d’énergies renouvelables (ENR) sans que pour autant on sache toujours bien les définir. Les ENR correspondent aux énergies qui sont produites par des ressources primaires inépuisables, à savoir le vent, l’eau et l’ensoleillement. En France, en 2017, 16,7 % de la production totale de l’énergie provenait des énergies renouvelables contre 71,6 % pour le nucléaire et 10,3 % par des moyens thermiques que sont les hydrocarbures et le charbon. L’éolien a participé à 4,5 % de la production totale de l’énergie en France en 2017, ce qui en fait le quatrième producteur européen. Une marge reste cependant, puisque selon l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le territoire français est le deuxième producteur européen potentiel derrière le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne, l’Espagne ou le Danemark.
UNE ÉNERGIE RENOUVELABLE PAR LE SOLEIL ET LE VENT
Contrairement à la croyance populaire, l’énergie éolienne provient d’abord de l’énergie solaire qui créée les vents par les différences de température et pression qu’elle entraîne à la surface de la Terre. La force de Coriolis, énergie cinétique de la Terre qui tourne sur elle-même, actionne aussi des vents. On estime de 1 à 2 % la part de l’énergie solaire convertie en énergie éolienne de manière naturelle. Généralement, toutefois, l’énergie éolienne utilise la force du vent qui est renouvelable et inépuisable. Les éoliennes peuvent être terrestres, comme on le voit dans les Hauts-de-France ou dans le Grand-Est – 57 % de la production totale en France – mais également offshore, sur la mer comme au Danemark.
une éolienne présente l’avantage de fonctionner et produire de l’électricité en moyenne 90 % du temps
Une éolienne produit donc de l’électricité grâce au vent qui met en mouvement un rotor, permettant sa transformation en énergie. La vitesse de rotation entraînée par le mouvement des pales est accélérée par un multiplicateur. Cette énergie mécanique est ensuite transmise au générateur. Un transformateur situé à l’intérieur du mât élève la tension du courant électrique produit par l’alternateur, pour qu’il puisse être transporté dans les lignes à moyenne tension du réseau électrique. Un parc éolien est constitué de plusieurs éoliennes espacées de plusieurs centaines de mètres et connectées entre elles par un réseau interne souterrain et raccordées au réseau public. Pour pouvoir démarrer, une éolienne nécessite une vitesse de vent minimale d’environ 10 à 15 km/h. Pour des questions de sécurité, l’éolienne s’arrête automatiquement de fonctionner lorsque le vent dépasse 90 km/h. La vitesse optimale est de 50 km/h.
Même si elle ne fonctionne pas en permanence à pleine puissance, une éolienne fonctionne et produit de l’électricité en moyenne 90 % du temps. En pratique, une éolienne produit quatre fois plus d’énergie si la pale est deux fois plus grande et huit fois plus si la vitesse du vent double. La densité de l’air entre également en jeu : une éolienne produit 3 % de plus d’électricité si, pour une même vitesse de vent, l’air est plus froid de 10°C. La puissance éolienne dépend ainsi principalement de l’intensité du vent et de ses variations.
L’avantage de l’énergie éolienne est qu’elle est donc renouvelable mais également décarbonnéeen phase d’exploitation. Les terrains où les éoliennes sont installées restent toujours exploitables pour les activités industrielles et agricoles. Implantées localement, les éoliennes peuvent permettre de répondre à des besoins électriques de masse comme à des besoins domestiques limités.
DE NOMBREUX DÉTRACTEURS AU DÉVELOPPEMENT DE L’ÉOLIEN
Les détracteurs de l’éolien, nombreux en France, continuent de souligner que cette énergie dépend de la puissance et de la régularité du vent, que c’est une source d’énergie intermittente, que les zones de développement sont limitées et qu’elles peuvent susciter des conflits d’usages d’ordre environnemental comme les nuisances visuelles et sonores. Ces conflits sont d’ailleurs la cause principale des nombreux recours lancés contre les projets éoliens terrestres – 50 % des projets attaqués entre 2012 et 2014 avec un retard de 3 à 5 ans, tout comme l’éolien en mer où les pécheurs se mobilisent en Normandie à Courseulles-sur-Mer, avec succès auprès de la population, contre des projets offshores en mer.
les projets de parcs éoliens en France ont été pour moitié attaqués en justice entre 2012 et 2014
La critique récurrente concerne l’impact sur la protection de la nature, la question des nuisances sonores mais également l’intégration des éoliennes dans le paysage. S’agissant de la nature et de la faune, les oiseaux et les chauves-souris sont les animaux les plus sensibles à l’implantation d’éoliennes. Selon une étude de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de juin 2017, le taux de mortalité des oiseaux varie en fonction de la configuration du parc – entre 0,3 et 18,3 individus par an et par éolienne. Les facteurs déterminants de cette mortalité sont la proximité avec les zones de protection spéciales (ZPS, qui font partie du réseau Natura 2000) et la sensibilité des migrateurs nocturnes à la présence d’éoliennes. Pour comprendre et réduire au maximum ces impacts, la LPO, les professionnels du secteur et des organismes publics comme l’ADEME œuvrent à travers la réalisation d’études sur le sujet et la prévention auprès des développeurs de projet.
Contrairement à la croyance populaire, l’énergie éolienne provient d’abord de l’énergie solaire qui créée les vents par les différences de température et pression qu’elle entraîne à la surface de la Terre. La force de Coriolis, énergie cinétique de la Terre qui tourne sur elle-même, actionne aussi des vents. On estime de 1 à 2 % la part de l’énergie solaire convertie en énergie éolienne de manière naturelle. Généralement, toutefois, l’énergie éolienne utilise la force du vent qui est renouvelable et inépuisable. Les éoliennes peuvent être terrestres, comme on le voit dans les Hauts-de-France ou dans le Grand-Est – 57 % de la production totale en France – mais également offshore, sur la mer comme au Danemark.
une éolienne présente l’avantage de fonctionner et produire de l’électricité en moyenne 90 % du temps
Une éolienne produit donc de l’électricité grâce au vent qui met en mouvement un rotor, permettant sa transformation en énergie. La vitesse de rotation entraînée par le mouvement des pales est accélérée par un multiplicateur. Cette énergie mécanique est ensuite transmise au générateur. Un transformateur situé à l’intérieur du mât élève la tension du courant électrique produit par l’alternateur, pour qu’il puisse être transporté dans les lignes à moyenne tension du réseau électrique. Un parc éolien est constitué de plusieurs éoliennes espacées de plusieurs centaines de mètres et connectées entre elles par un réseau interne souterrain et raccordées au réseau public. Pour pouvoir démarrer, une éolienne nécessite une vitesse de vent minimale d’environ 10 à 15 km/h. Pour des questions de sécurité, l’éolienne s’arrête automatiquement de fonctionner lorsque le vent dépasse 90 km/h. La vitesse optimale est de 50 km/h.
Même si elle ne fonctionne pas en permanence à pleine puissance, une éolienne fonctionne et produit de l’électricité en moyenne 90 % du temps. En pratique, une éolienne produit quatre fois plus d’énergie si la pale est deux fois plus grande et huit fois plus si la vitesse du vent double. La densité de l’air entre également en jeu : une éolienne produit 3 % de plus d’électricité si, pour une même vitesse de vent, l’air est plus froid de 10°C. La puissance éolienne dépend ainsi principalement de l’intensité du vent et de ses variations.
L’avantage de l’énergie éolienne est qu’elle est donc renouvelable mais également décarbonnéeen phase d’exploitation. Les terrains où les éoliennes sont installées restent toujours exploitables pour les activités industrielles et agricoles. Implantées localement, les éoliennes peuvent permettre de répondre à des besoins électriques de masse comme à des besoins domestiques limités.
DE NOMBREUX DÉTRACTEURS AU DÉVELOPPEMENT DE L’ÉOLIEN
Les détracteurs de l’éolien, nombreux en France, continuent de souligner que cette énergie dépend de la puissance et de la régularité du vent, que c’est une source d’énergie intermittente, que les zones de développement sont limitées et qu’elles peuvent susciter des conflits d’usages d’ordre environnemental comme les nuisances visuelles et sonores. Ces conflits sont d’ailleurs la cause principale des nombreux recours lancés contre les projets éoliens terrestres – 50 % des projets attaqués entre 2012 et 2014 avec un retard de 3 à 5 ans, tout comme l’éolien en mer où les pécheurs se mobilisent en Normandie à Courseulles-sur-Mer, avec succès auprès de la population, contre des projets offshores en mer.
les projets de parcs éoliens en France ont été pour moitié attaqués en justice entre 2012 et 2014
La critique récurrente concerne l’impact sur la protection de la nature, la question des nuisances sonores mais également l’intégration des éoliennes dans le paysage. S’agissant de la nature et de la faune, les oiseaux et les chauves-souris sont les animaux les plus sensibles à l’implantation d’éoliennes. Selon une étude de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de juin 2017, le taux de mortalité des oiseaux varie en fonction de la configuration du parc – entre 0,3 et 18,3 individus par an et par éolienne. Les facteurs déterminants de cette mortalité sont la proximité avec les zones de protection spéciales (ZPS, qui font partie du réseau Natura 2000) et la sensibilité des migrateurs nocturnes à la présence d’éoliennes. Pour comprendre et réduire au maximum ces impacts, la LPO, les professionnels du secteur et des organismes publics comme l’ADEME œuvrent à travers la réalisation d’études sur le sujet et la prévention auprès des développeurs de projet.
En mer, les travaux d’installation des éoliennes (forage, battage de pieux, etc.) émettent des sons qui peuvent perturber la faune marine. Cela peut occasionner de réels problèmes car les mammifères marins s’orientent grâce à des échos sonores. Une autre approche consiste à imposer un contrôle pour qu’aucun mammifère ne pénètre dans la zone de travaux. Si cela arrive, les travaux sont alors interrompus temporairement. Il faut noter toutefois qu’il existe en mer des opérations plus bruyantes que l’installation d’éoliennes, comme les relevés sismiques sous-marins, le passage de navires commerciaux ou les essais sonar de la marine. Ces différentes activités ne sont pas régulées de la même façon, voire pas régulées du tout.
Sur terre, les émissions sonores des éoliennes sont très réglementées et les plaintes des riverains sont rares. L’acoustique des sites éoliens est réglementée par la réglementation ICPE ou Installation classée pour la protection de l’environnement, applicable depuis le 1er janvier 2012 à l’ensemble des parcs français. Les textes fixent en effet un seuil de niveau ambiant à 35 décibels (dB) dans les zones à émergences réglementées, ainsi que les valeurs maximales admissibles lorsque ce seuil est dépassé. Ces valeurs sont de 5 dB le jour et de 3 dB la nuit – entre 22 h et 7 h du matin. Cela signifie que lorsque le niveau de bruit ambiant dépasse 35 dB, la différence entre le bruit résiduel et le bruit ambiant ne doit pas dépasser 5 dB supplémentaires la journée et 3 dB la nuit. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas.
L’Anses (Agence nationale de sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail) renforce le dispositif de sûreté en préconisant trois mesures : « renforcer l’information des riverains lors de l’implantation de parcs éoliens ; systématiser les contrôles des émissions sonores des éoliennes avant et après leur mise en service et poursuivre les recherches sur les relations entre santé et expositions aux infrasons et basses fréquences sonores ». Un rapport de mars 2017 de l’autorité tend à rassurer puisque, selon l’Anses, « aucun dépassement n’a été attesté pour les seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et des basses fréquences » sur les parcs éoliens existants en France depuis le début des années 2000. L’autorité ajoute : « Les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores ».
LES DÉTRACTEURS ESTIMENT QUE LES ÉOLIENNES PARTICIPENT À LA DÉFIGURATION DU PAYSAGE SUR TERRE ET EN MER
La dernière critique importante, si ce n’est peut-être la plus répandue, concerne l’intégration dans le paysage des éoliennes. Précisons d’emblée que l’esthétique et l’intégration des éoliennes dans le paysage sont des questions subjectives qui divisent l’opinion où revient la question du Nimby – Not in my backyard ou « Pas dans mon arrière-cour ». En France, la réglementation est parmi l’une des plus strictes d’Europe. Ainsi, les lois Grenelle de 2009 et 2010 ont notamment prévu des permis de construire obligatoires pour les éoliennes de plus de 12 mètres, une enquête publique pour celles de plus de 50 mètres, un minimum de 5 éoliennes par parc, une étude d’impact, l’installation des éoliennes de plus de 50 mètres à plus de 500 mètres des zones d’habitation. Les parcs doivent également se situer dans des zones favorables déterminées par des schémas régionaux éoliens. Ces schémas prennent en compte la protection des paysages, des monuments historiques ainsi que des sites remarquables ou protégés, situés à proximité des éoliennes. Les développeurs de projets éoliens font parfois appel à des paysagistes pour déterminer la meilleure implantation, en concertation avec les riverains. En 2015, la fédération d’industriels France Énergie Éolienne (FEE) a commandé une consultation au cabinet d’études CSA auprès de riverains de parcs éoliens en France. L’échantillon a porté sur 508 personnes, représentatives de la population française, résidant dans une commune située à moins de 1 000 mètres d’un parc éolien. Avant la réalisation du parc, les riverains étaient partagés entre indifférence et confiance à l’égard de cette implantation près de chez eux. Ils disent avoir manqué d’informations sur le projet (seuls 38 % des habitants disent avoir reçu l’information nécessaire avant la construction du parc éolien). En revanche, une fois les éoliennes implantées et en fonctionnement les avis changent et sont plus positifs.
La fin de vie des éoliennes et leur recyclage n’ont pas été suffisamment traités en amont par les autorités et les constructeurs
Paradoxalement, un problème plus durable n’est guère évoqué en amont. Une éolienne a une existence de vie d’environ vingt ans. On parle ici du cycle de vie de l’éolienne. Or, le démantèlement de la partie aérienne d’une éolienne coûte environ 30 000 euros par MW de puissance installée, soit 60 000 euros pour une éolienne de 2 MW. La plupart des exploitants, notamment les municipalités, seraient mal préparés à financer ce démantèlement. Une solution serait de vendre ces équipements à l’étranger pour récupérer le coût des travaux. Certains pays, notamment la Russie et divers États d’Europe de l’Est et du Maghreb rachètent de vieilles éoliennes pour leurs propres besoins. Mais le marché demeure limité et des problèmes environnementaux se posent dans ces pays si le démantèlement est mal réalisé.
RENOUVELABLE MAIS NON RECYCLABLE À LA FIN DE SA VIE
Même si le financement du démantèlement peut être assuré à terme, que faire de tous les matériaux récupérés ? Les parties métalliques, en acier ou en cuivre, se recyclent aisément. Mais il n’en va pas de même des pales, habituellement composées d’un mélange de fibre de verre et de fibre de carbone, liées à l’aide de résine de polyester. On ne sait pas séparer et recycler ces matériaux, qui pourraient s’accumuler au rythme de 16 000 tonnes par année à partir de 2021. Même leur combustion est à exclure, car les résidus obstruent les filtres des incinérateurs.
La question des socles de béton est aussi problématique. Dans le cas d’une grande éolienne, ils peuvent faire jusqu’à 20 mètres de profondeur et représenter 3 000 tonnes de béton armé. Leur présence est un enjeu environnemental, car l’obstacle qu’ils forment permet souvent à plusieurs niveaux de la nappe phréatique, normalement séparés, de se mélanger. En Allemagne, le droit du bâtiment prévoit leur démolition complète. Mais cela serait rarement le cas en réalité, en raison des coûts de centaines de milliers d’euros liés à cette mesure. Une pratique plus courante, et officiellement tolérée, serait de les démanteler sur les deux ou trois premiers mètres, voire sur un seul, puis de les recouvrir de terre. Nous ne parlons pas là du bilan carbone du béton, responsable de quelques 5 % des émissions de GES au niveau mondial. En somme, les éoliennes vieillissantes sont un nouvel enjeu, qui pose des problèmes de gestion du mix électrique, de finances et d’utilisation des matériaux récupérés. Il faudrait sans doute songer à forcer les exploitants à mieux provisionner la fin de vie de leur produit.
Sur terre, les émissions sonores des éoliennes sont très réglementées et les plaintes des riverains sont rares. L’acoustique des sites éoliens est réglementée par la réglementation ICPE ou Installation classée pour la protection de l’environnement, applicable depuis le 1er janvier 2012 à l’ensemble des parcs français. Les textes fixent en effet un seuil de niveau ambiant à 35 décibels (dB) dans les zones à émergences réglementées, ainsi que les valeurs maximales admissibles lorsque ce seuil est dépassé. Ces valeurs sont de 5 dB le jour et de 3 dB la nuit – entre 22 h et 7 h du matin. Cela signifie que lorsque le niveau de bruit ambiant dépasse 35 dB, la différence entre le bruit résiduel et le bruit ambiant ne doit pas dépasser 5 dB supplémentaires la journée et 3 dB la nuit. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas.
L’Anses (Agence nationale de sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail) renforce le dispositif de sûreté en préconisant trois mesures : « renforcer l’information des riverains lors de l’implantation de parcs éoliens ; systématiser les contrôles des émissions sonores des éoliennes avant et après leur mise en service et poursuivre les recherches sur les relations entre santé et expositions aux infrasons et basses fréquences sonores ». Un rapport de mars 2017 de l’autorité tend à rassurer puisque, selon l’Anses, « aucun dépassement n’a été attesté pour les seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et des basses fréquences » sur les parcs éoliens existants en France depuis le début des années 2000. L’autorité ajoute : « Les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores ».
LES DÉTRACTEURS ESTIMENT QUE LES ÉOLIENNES PARTICIPENT À LA DÉFIGURATION DU PAYSAGE SUR TERRE ET EN MER
La dernière critique importante, si ce n’est peut-être la plus répandue, concerne l’intégration dans le paysage des éoliennes. Précisons d’emblée que l’esthétique et l’intégration des éoliennes dans le paysage sont des questions subjectives qui divisent l’opinion où revient la question du Nimby – Not in my backyard ou « Pas dans mon arrière-cour ». En France, la réglementation est parmi l’une des plus strictes d’Europe. Ainsi, les lois Grenelle de 2009 et 2010 ont notamment prévu des permis de construire obligatoires pour les éoliennes de plus de 12 mètres, une enquête publique pour celles de plus de 50 mètres, un minimum de 5 éoliennes par parc, une étude d’impact, l’installation des éoliennes de plus de 50 mètres à plus de 500 mètres des zones d’habitation. Les parcs doivent également se situer dans des zones favorables déterminées par des schémas régionaux éoliens. Ces schémas prennent en compte la protection des paysages, des monuments historiques ainsi que des sites remarquables ou protégés, situés à proximité des éoliennes. Les développeurs de projets éoliens font parfois appel à des paysagistes pour déterminer la meilleure implantation, en concertation avec les riverains. En 2015, la fédération d’industriels France Énergie Éolienne (FEE) a commandé une consultation au cabinet d’études CSA auprès de riverains de parcs éoliens en France. L’échantillon a porté sur 508 personnes, représentatives de la population française, résidant dans une commune située à moins de 1 000 mètres d’un parc éolien. Avant la réalisation du parc, les riverains étaient partagés entre indifférence et confiance à l’égard de cette implantation près de chez eux. Ils disent avoir manqué d’informations sur le projet (seuls 38 % des habitants disent avoir reçu l’information nécessaire avant la construction du parc éolien). En revanche, une fois les éoliennes implantées et en fonctionnement les avis changent et sont plus positifs.
La fin de vie des éoliennes et leur recyclage n’ont pas été suffisamment traités en amont par les autorités et les constructeurs
Paradoxalement, un problème plus durable n’est guère évoqué en amont. Une éolienne a une existence de vie d’environ vingt ans. On parle ici du cycle de vie de l’éolienne. Or, le démantèlement de la partie aérienne d’une éolienne coûte environ 30 000 euros par MW de puissance installée, soit 60 000 euros pour une éolienne de 2 MW. La plupart des exploitants, notamment les municipalités, seraient mal préparés à financer ce démantèlement. Une solution serait de vendre ces équipements à l’étranger pour récupérer le coût des travaux. Certains pays, notamment la Russie et divers États d’Europe de l’Est et du Maghreb rachètent de vieilles éoliennes pour leurs propres besoins. Mais le marché demeure limité et des problèmes environnementaux se posent dans ces pays si le démantèlement est mal réalisé.
RENOUVELABLE MAIS NON RECYCLABLE À LA FIN DE SA VIE
Même si le financement du démantèlement peut être assuré à terme, que faire de tous les matériaux récupérés ? Les parties métalliques, en acier ou en cuivre, se recyclent aisément. Mais il n’en va pas de même des pales, habituellement composées d’un mélange de fibre de verre et de fibre de carbone, liées à l’aide de résine de polyester. On ne sait pas séparer et recycler ces matériaux, qui pourraient s’accumuler au rythme de 16 000 tonnes par année à partir de 2021. Même leur combustion est à exclure, car les résidus obstruent les filtres des incinérateurs.
La question des socles de béton est aussi problématique. Dans le cas d’une grande éolienne, ils peuvent faire jusqu’à 20 mètres de profondeur et représenter 3 000 tonnes de béton armé. Leur présence est un enjeu environnemental, car l’obstacle qu’ils forment permet souvent à plusieurs niveaux de la nappe phréatique, normalement séparés, de se mélanger. En Allemagne, le droit du bâtiment prévoit leur démolition complète. Mais cela serait rarement le cas en réalité, en raison des coûts de centaines de milliers d’euros liés à cette mesure. Une pratique plus courante, et officiellement tolérée, serait de les démanteler sur les deux ou trois premiers mètres, voire sur un seul, puis de les recouvrir de terre. Nous ne parlons pas là du bilan carbone du béton, responsable de quelques 5 % des émissions de GES au niveau mondial. En somme, les éoliennes vieillissantes sont un nouvel enjeu, qui pose des problèmes de gestion du mix électrique, de finances et d’utilisation des matériaux récupérés. Il faudrait sans doute songer à forcer les exploitants à mieux provisionner la fin de vie de leur produit.
Sébastien Lecornu a rendu les conclusions du groupe de travail sur l’énergie éolienne installé en octobre dernier le 18 janvier 2019, et a suggéré cette disposition. Le secrétaire d’État à la Transition écologique a présenté dix propositions « pour accélérer la concrétisation des projets et améliorer leur acceptabilité au niveau local ». Avec ces mesures, le gouvernement entend donner aux porteurs de projets les moyens de diviser par deux le délai de construction des parcs d’éoliennes terrestres. Celui-ci est actuellement de sept à neuf ans, explique le ministère. Cette accélération doit servir « l’ambition de doubler la capacité de production issue de l’éolien terrestre entre 2016 et 2023 ». Le secrétaire d’État précise que « les mesures dévoilées aujourd’hui sont le fruit d’un consensus entre tous les acteurs impliqués dans le secteur éolien », ce que n’ont pas manqué de souligner France Énergie Éolienne et le Syndicat des énergies renouvelables qui ont « salué » les mesures prises.
l’énergie éolienne ne cesse d’être de plus en plus compétitive
L’éolien ne présente, dès lors, pas forcément d’obstacles rationnels à son développement comparé à d’autres production d’énergie. L’énergie éolienne présente l’avantage d’être parmi l’une des plus compétitives – 66 € le MWh et devrait atteindre d’ici 2028 55 € le MWh, contre 59,8 € le MWh pour le nucléaire en 2013 d’après un rapport de la Cour des comptes. Le mégawatt (MW) correspond à un million de watts. Le watt est l’unité internationale de mesure de la puissance et le mégawatt est fréquemment utilisé en production électrique.
UN RAPPORT COÛTS-AVANTAGES FAVORABLE À L’ÉOLIEN
En matière économique, les chiffres de l’Observatoire de l’éolien de France Énergie Éolienne indiquent qu’au 31 décembre 2016, la filière éolienne comptait 800 sociétés actives dans le secteur et 15 870 emplois sur le territoire français. C’est une augmentation de 9,6 % de l’emploi dans le secteur par rapport à 2015, soit 1400 emplois créés par rapport à 2014. L’augmentation de l’emploi dans le secteur éolien représente 26,8 % et plus de 3 300 emplois créés. De plus, le marché de l’éolien a pesé en 2016 pour 4,5 milliards d’euros. Cette augmentation va de pair avec la croissance du parc éolien prévu par la loi de Transition énergétique pour une croissance verte ou loi Royal adoptée en août 2015 et réaffirmée par la PPE puisqu’il existe 1653 installations au 31 décembre 2017 et qu’il est prévu de passer en 2023 entre 21 800 et 26 000 MW ; jusqu’à atteindre un parc de 14 200 à 15 500 éoliennes en 2028 avec une production moyenne de 35 000 MW – ou 35 GW.
Les éoliennes produisent en Moyenne trois fois moins de CO2 que le photovoltaïque et autant que le nucléaire EN PHASE D’EXPLOITATION
Pour donner un ordre de grandeur, en France, une éolienne de 2 MW permet en moyenne d’alimenter en électricité environ 900 foyers. En comparaison, un réacteur nucléaire français a une puissance installée comprise entre 900 MW et 1450 MW. Précisons toutefois que cette comparaison à une limite car il est important de noter qu’un MW de puissance éolienne installée produit moins d’électricité qu’un MW installé dans une centrale nucléaire. De fait, une éolienne ne fonctionne que si le vent est assez fort.
UNE ÉNERGIE PARMI L’UNE DES PLUS DÉCARBONÉES
Le dernier argument qui pourrait convaincre les plus sceptiques est l’impact environnemental que représente l’énergie éolienne. Les éoliennes émettent environ 12,7 d’équivalent CO2 selon l’ADEME pour produire un kWh électrique ce qui en fait l’une des énergies les plus décarbonées avec l’hydroélectricité et… le nucléaire. Cet impact environnemental moindre par rapport à d’autres énergies renouvelables comme le photovoltaïque ne semble toutefois pas convaincre le gouvernement d’afficher une ambition plus forte en la matière pour produire plus durablement de l’électricité. Ce dernier, avec la PPE, s’est certes engagé à ce que le mix énergétique voit la part du nucléaire passer de 70 % à 50 %, et à la progression de 16 % à 40 % de la part des énergies renouvelables. Néanmoins, beaucoup d’associations environnementalistes ont souligné que le gouvernement n’allait pas assez loin et restait trop en faveur de la trajectoire prévue par EDF, numéro un mondial de l’électricité.
UN RÉEL CHANGEMENT DE TRAJECTOIRE QUI RESTE À PROUVER
L’État lui aussi souhaite-t-il réellement changer de trajectoire ? Le jeudi 28 février 2019, l’ensemble des élus de Normandie, que ce soit Hervé Morin, le président du Conseil régional ou encore le député communiste Sébastien Jumel ont encouragé lors du salon Nucléopolis à Caen le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy – qui vient d’être reconduit à son poste pour quatre ans supplémentaires par le gouvernement français et Emmanuel Macron – à pousser pour la création de deux réacteurs EPR à Penly. La décision appartient à l’État, qui tranchera en faveur ou contre ce projet en 2021. On serait tenté de penser que l’État, qui détient encore 83 % du capital de l’entreprise, pourrait appuyer ce projet si l’EPR de Flamanville se révèle être finalement un succès après sa probable mise en service en 2020.
EDF a, de son côté, pris depuis longtemps la trajectoire des énergies renouvelables en devançant l’État via sa filiale EDF Énergies Nouvelles où le développement de l’éolien en France et d’une manière générale des ENR est l’une des stratégies opérées par le groupe pour diversifier son mix de production énergétique, actuellement très dépendant de la filière nucléaire.
Si certains élus ont tendance à encore concevoir le rôle du nucléaire comme prépondérant pour assurer l’indépendance énergétique de la France, le grand débat national peut peut-être également remettre en question certaines trajectoires prévues par la PPE. Le 25 janvier 2019, la PPE a été présentée dans son intégralité et est en cours de discussion avec les agences environnementales dans l’attente du décret d’application. Or, les réminiscences liées à la taxe carbone ou à l’augmentation du tarif de l’électricité de 6 % au printemps prévue par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pourraient remettre en question certains axes prévus par la PPE. Déjà, la fermeture des centrales thermiques à charbon prévue pour 2022 ne semble plus à l’ordre du jour. Ces considérations conjoncturelles ne doivent pourtant pas oublier l’urgence structurelle de modifier en profondeur nos moyens de production d’énergie en France. L’éolien, en tant qu’énergie renouvelable ne doit être sacrifié à l’autel de logiques économiques d’arrière-garde. Gageons qu’en la matière, le « Make out planet great again » d’Emmanuel Macron ne soit pas du vent.
https://lvsl.fr/lavenir-de-leolien-que-du-vent-france-dependante-nucleaire
l’énergie éolienne ne cesse d’être de plus en plus compétitive
L’éolien ne présente, dès lors, pas forcément d’obstacles rationnels à son développement comparé à d’autres production d’énergie. L’énergie éolienne présente l’avantage d’être parmi l’une des plus compétitives – 66 € le MWh et devrait atteindre d’ici 2028 55 € le MWh, contre 59,8 € le MWh pour le nucléaire en 2013 d’après un rapport de la Cour des comptes. Le mégawatt (MW) correspond à un million de watts. Le watt est l’unité internationale de mesure de la puissance et le mégawatt est fréquemment utilisé en production électrique.
UN RAPPORT COÛTS-AVANTAGES FAVORABLE À L’ÉOLIEN
En matière économique, les chiffres de l’Observatoire de l’éolien de France Énergie Éolienne indiquent qu’au 31 décembre 2016, la filière éolienne comptait 800 sociétés actives dans le secteur et 15 870 emplois sur le territoire français. C’est une augmentation de 9,6 % de l’emploi dans le secteur par rapport à 2015, soit 1400 emplois créés par rapport à 2014. L’augmentation de l’emploi dans le secteur éolien représente 26,8 % et plus de 3 300 emplois créés. De plus, le marché de l’éolien a pesé en 2016 pour 4,5 milliards d’euros. Cette augmentation va de pair avec la croissance du parc éolien prévu par la loi de Transition énergétique pour une croissance verte ou loi Royal adoptée en août 2015 et réaffirmée par la PPE puisqu’il existe 1653 installations au 31 décembre 2017 et qu’il est prévu de passer en 2023 entre 21 800 et 26 000 MW ; jusqu’à atteindre un parc de 14 200 à 15 500 éoliennes en 2028 avec une production moyenne de 35 000 MW – ou 35 GW.
Les éoliennes produisent en Moyenne trois fois moins de CO2 que le photovoltaïque et autant que le nucléaire EN PHASE D’EXPLOITATION
Pour donner un ordre de grandeur, en France, une éolienne de 2 MW permet en moyenne d’alimenter en électricité environ 900 foyers. En comparaison, un réacteur nucléaire français a une puissance installée comprise entre 900 MW et 1450 MW. Précisons toutefois que cette comparaison à une limite car il est important de noter qu’un MW de puissance éolienne installée produit moins d’électricité qu’un MW installé dans une centrale nucléaire. De fait, une éolienne ne fonctionne que si le vent est assez fort.
UNE ÉNERGIE PARMI L’UNE DES PLUS DÉCARBONÉES
Le dernier argument qui pourrait convaincre les plus sceptiques est l’impact environnemental que représente l’énergie éolienne. Les éoliennes émettent environ 12,7 d’équivalent CO2 selon l’ADEME pour produire un kWh électrique ce qui en fait l’une des énergies les plus décarbonées avec l’hydroélectricité et… le nucléaire. Cet impact environnemental moindre par rapport à d’autres énergies renouvelables comme le photovoltaïque ne semble toutefois pas convaincre le gouvernement d’afficher une ambition plus forte en la matière pour produire plus durablement de l’électricité. Ce dernier, avec la PPE, s’est certes engagé à ce que le mix énergétique voit la part du nucléaire passer de 70 % à 50 %, et à la progression de 16 % à 40 % de la part des énergies renouvelables. Néanmoins, beaucoup d’associations environnementalistes ont souligné que le gouvernement n’allait pas assez loin et restait trop en faveur de la trajectoire prévue par EDF, numéro un mondial de l’électricité.
UN RÉEL CHANGEMENT DE TRAJECTOIRE QUI RESTE À PROUVER
L’État lui aussi souhaite-t-il réellement changer de trajectoire ? Le jeudi 28 février 2019, l’ensemble des élus de Normandie, que ce soit Hervé Morin, le président du Conseil régional ou encore le député communiste Sébastien Jumel ont encouragé lors du salon Nucléopolis à Caen le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy – qui vient d’être reconduit à son poste pour quatre ans supplémentaires par le gouvernement français et Emmanuel Macron – à pousser pour la création de deux réacteurs EPR à Penly. La décision appartient à l’État, qui tranchera en faveur ou contre ce projet en 2021. On serait tenté de penser que l’État, qui détient encore 83 % du capital de l’entreprise, pourrait appuyer ce projet si l’EPR de Flamanville se révèle être finalement un succès après sa probable mise en service en 2020.
EDF a, de son côté, pris depuis longtemps la trajectoire des énergies renouvelables en devançant l’État via sa filiale EDF Énergies Nouvelles où le développement de l’éolien en France et d’une manière générale des ENR est l’une des stratégies opérées par le groupe pour diversifier son mix de production énergétique, actuellement très dépendant de la filière nucléaire.
Si certains élus ont tendance à encore concevoir le rôle du nucléaire comme prépondérant pour assurer l’indépendance énergétique de la France, le grand débat national peut peut-être également remettre en question certaines trajectoires prévues par la PPE. Le 25 janvier 2019, la PPE a été présentée dans son intégralité et est en cours de discussion avec les agences environnementales dans l’attente du décret d’application. Or, les réminiscences liées à la taxe carbone ou à l’augmentation du tarif de l’électricité de 6 % au printemps prévue par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pourraient remettre en question certains axes prévus par la PPE. Déjà, la fermeture des centrales thermiques à charbon prévue pour 2022 ne semble plus à l’ordre du jour. Ces considérations conjoncturelles ne doivent pourtant pas oublier l’urgence structurelle de modifier en profondeur nos moyens de production d’énergie en France. L’éolien, en tant qu’énergie renouvelable ne doit être sacrifié à l’autel de logiques économiques d’arrière-garde. Gageons qu’en la matière, le « Make out planet great again » d’Emmanuel Macron ne soit pas du vent.
https://lvsl.fr/lavenir-de-leolien-que-du-vent-france-dependante-nucleaire
04/04/19 : Patrice Cahart: «Diminuer encore nos émissions de carbone ou développer les éoliennes: il faut choisir»
L’Élysée ne pourra pas à la fois «décarboner» l’économie française et remplacer un tiers de la production nucléaire par des éoliennes. Atteindre ces deux objectifs en même temps réclame en effet des sommes colossales, démontre l’inspecteur général des finances honoraire.
Grande nouvelle! La France parviendra à la «neutralité carbone» en 2050. C’est du moins ce que la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon a annoncé au Sénat le 14 mars. Cet objectif ambitieux va être inscrit dans la loi sur l’énergie, en préparation. On pourrait objecter que, notre pays étant responsable de 1 % seulement des émissions mondiales de CO2, les efforts héroïques qu’il consentira pour réduire encore ce pourcentage (isolation forcée d’un grand nombre de bâtiments,mise en place d’un vaste réseau d’alimentation des véhicules électriques, etc.) n’auront guère d’incidence sur le sort de la planète.
Néanmoins, la menace de réchauffement mondial est bien réelle. Et on peut espérer que la vertu française aura un effet d’exemplarité.Je m’abstiendrai donc de contester le nouvel objectif. Malheureusement, nous en poursuivons aussi un autre, à peine moins grandiose: le remplacement du tiers de notre production nucléaire, d’ici à 2025 ou plutôt 2035, par de ...
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/patrice-cahart-diminuer-encore-nos-emissions-de-carbone-ou-developper-les-eoliennes-il-faut-choisir-20190404
03/04/19 : Les prix de l'électricité flambent "pour sauver des opérateurs privés qui se gavent"
Gaz, électricité, carburants, les prix flambent. L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre débattent du sujet dans le Soir 3 mardi 2 avril.
03/04/19 : Les prix de l'électricité flambent "pour sauver des opérateurs privés qui se gavent"
Gaz, électricité, carburants, les prix flambent. L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre débattent du sujet dans le Soir 3 mardi 2 avril.
"Le consommateur va payer pour les prédateurs. EDF est obligée de verser 25% de sa production nucléaire à des opérateurs privés qui se gavent. Aujourd'hui, ils sont en difficulté, et pour les sauver, on augmente le tarif réglementé d'EDF de façon à laisser de la marge à ces opérateurs privés", fulmine Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.
"Les tarifs augmentent aussi parce qu'EDF finance à hauteur de 5 milliards d'euros les énergies renouvelables, ce qui représente 15% de la facture", note Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.
"Une taxe carbone pour les énergies renouvelables"
"Pour que la concurrence fonctionne, il faut qu'il y ait un marché européen qui fonctionne. L’Europe de l'énergie s'est faite de manière désordonnée sur le plan du transport d'électricité et sur le plan de la production", rajoute-t-il.
"Dix millions de ménages sont en situation de précarité énergétique. La hausse de l'énergie plonge les ménages dans une précarité plus grande", assure Christophe Ramaux.
"Les tarifs restent les moins chers de la zone euro. Mais il faut financer les énergies renouvelables par les énergies fossiles, comme le pétrole. Une nouvelle taxe carbone pourrait servir à cela à mon sens", conclut Étienne Lefebvre.
"Les tarifs augmentent aussi parce qu'EDF finance à hauteur de 5 milliards d'euros les énergies renouvelables, ce qui représente 15% de la facture", note Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.
"Une taxe carbone pour les énergies renouvelables"
"Pour que la concurrence fonctionne, il faut qu'il y ait un marché européen qui fonctionne. L’Europe de l'énergie s'est faite de manière désordonnée sur le plan du transport d'électricité et sur le plan de la production", rajoute-t-il.
"Dix millions de ménages sont en situation de précarité énergétique. La hausse de l'énergie plonge les ménages dans une précarité plus grande", assure Christophe Ramaux.
"Les tarifs restent les moins chers de la zone euro. Mais il faut financer les énergies renouvelables par les énergies fossiles, comme le pétrole. Une nouvelle taxe carbone pourrait servir à cela à mon sens", conclut Étienne Lefebvre.
https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/les-prix-de-l-electricite-flambent-pour-sauver-des-operateurs-prives-qui-se-gavent_3263205.html?fbclid=IwAR27etPeoqyh0gq2esl-VrAGrNGcpUvBAtSjQE0ZTiwxebxV9XW7P1wDzmk
03/04/19 : Engie : investit dans un projet de dix parcs éoliens en Espagne
03/04/19 : Engie : investit dans un projet de dix parcs éoliens en Espagne
Engie a annoncé mercredi sa participation en tant qu'investisseur et responsable de la gestion de l'énergie au projet "Phoenix" de création de dix nouveaux parcs éoliens en Espagne.
PRINCIPAUX POINTS DU COMMUNIQUE:
-Ce projet vise à créer en Aragon dix parcs éoliens qui ajouteront 342 méga-watts (MW) au réseau espagnol.
-Engie participera à la fois en tant qu'investisseur et en tant que responsable de la gestion de l'énergie (vente de la production sur le marché de gros, couverture sur le marché à terme).
-Engie s'associe une nouvelle fois à Mirova et Forestalia dans la continuité de l'alliance déjà conclue en 2018 dans le cadre du "Projet Goya" de 300 MW d'énergie éolienne en cours de construction dans la même région.
-GE Renewable Energy sera le fournisseur des 91 éoliennes. Aldesa, Eiffage et Elecnor sont les entreprises chargées de l'exécution des travaux de génie civil.
-Le projet est soutenu par un financement-relais assuré par JP Morgan, Santander Corporate & Investment Banking et Sabadell.
PRINCIPAUX POINTS DU COMMUNIQUE:
-Ce projet vise à créer en Aragon dix parcs éoliens qui ajouteront 342 méga-watts (MW) au réseau espagnol.
-Engie participera à la fois en tant qu'investisseur et en tant que responsable de la gestion de l'énergie (vente de la production sur le marché de gros, couverture sur le marché à terme).
-Engie s'associe une nouvelle fois à Mirova et Forestalia dans la continuité de l'alliance déjà conclue en 2018 dans le cadre du "Projet Goya" de 300 MW d'énergie éolienne en cours de construction dans la même région.
-GE Renewable Energy sera le fournisseur des 91 éoliennes. Aldesa, Eiffage et Elecnor sont les entreprises chargées de l'exécution des travaux de génie civil.
-Le projet est soutenu par un financement-relais assuré par JP Morgan, Santander Corporate & Investment Banking et Sabadell.
https://www.zonebourse.com/ENGIE-4995/actualite/Engie-investit-dans-un-projet-de-dix-parcs-eoliens-en-Espagne-28344710/
02/04/19 : Contrat de transition écologique : l'Etat généralise la démarche d'accompagnement des territoires
Le ministère de la Transition écologique annonce la généralisation des contrats de transition écologique. Une plateforme est lancée pour recruter 40 territoires d'ici l'été. Les pouvoirs publics dressent aussi un premier bilan de la démarche....
02/04/19 : Contrat de transition écologique : l'Etat généralise la démarche d'accompagnement des territoires
Le ministère de la Transition écologique annonce la généralisation des contrats de transition écologique. Une plateforme est lancée pour recruter 40 territoires d'ici l'été. Les pouvoirs publics dressent aussi un premier bilan de la démarche....
https://www.actu-environnement.com/ae/news/generalisation-contrats-transition-ecologique-cte-premier-bilan-33204.php4?fbclid=IwAR0UqbJHAaVa-w8bpVZjnEjSrz61ILwOtbW_fyta1ymX0aYdRYF8tQ5J7AQ
02/04/19 : France : la sécurité de l’approvisionnement au cœur de la stratégie électrique
02/04/19 : France : la sécurité de l’approvisionnement au cœur de la stratégie électrique
Le projet de décret de la nouvelle PPE a été publié début mars 2019, et il contient une évolution inattendue mais cruciale pour l’avenir des réseaux électriques français : le “critère de défaillance du système électrique” va être durci. Cela entraînerait un retard dans la fermeture de certaines centrales au charbon ou nucléaire. Mais assurerait à la France de conserver l’un des réseaux électriques les plus fiables du monde.
La nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie consacre donc un changement stratégique de la RTE (Réseau de Transport d’Electricité) : le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français a décidé de durcir le “critère de défaillance du système électrique”. Ce critère vise à assurer une continuité de l’approvisionnement électrique, quoiqu’il arrive – et sert ainsi de base au dimensionnement du parc de production.
La défaillance : coupure électrique ou simple baisse de tension ?
Le principe est de disposer en permanence d’une réserve de production pour pallier aux éventuels problèmes techniques des sources produisant de l’électricité, ou pour répondre à un pic de consommation inattendu. La question est d’autant plus cruciale que la France veut augmenter la part de renouvelables intermittents (éolien et photovoltaïque notamment) dans son mix électrique.
Le Code de l’Energie prévoit que la durée moyenne de défaillance du système électrique, pour des raisons de déséquilibre entre l’offre et la demande, ne doit pas dépasser trois heures par an. Cela signifie, implicitement, que la notion de« défaillance » correspond aux coupures dues au décalage entre la production et la consommation d’électricité.
Mais, depuis deux ans environ, la RTE interprète plus largement cette notion de« défaillance ». Il suffit, d’après le gestionnaire de réseau de transport, qu’un consommateur soit exposé à des « actions non consenties”. Une baisse de tension peut, dès lors, être considérée comme une défaillance.
La France durcit le ton : de trois à deux heures de coupures annuelles autorisées
La nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie consacre donc un changement stratégique de la RTE (Réseau de Transport d’Electricité) : le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français a décidé de durcir le “critère de défaillance du système électrique”. Ce critère vise à assurer une continuité de l’approvisionnement électrique, quoiqu’il arrive – et sert ainsi de base au dimensionnement du parc de production.
La défaillance : coupure électrique ou simple baisse de tension ?
Le principe est de disposer en permanence d’une réserve de production pour pallier aux éventuels problèmes techniques des sources produisant de l’électricité, ou pour répondre à un pic de consommation inattendu. La question est d’autant plus cruciale que la France veut augmenter la part de renouvelables intermittents (éolien et photovoltaïque notamment) dans son mix électrique.
Le Code de l’Energie prévoit que la durée moyenne de défaillance du système électrique, pour des raisons de déséquilibre entre l’offre et la demande, ne doit pas dépasser trois heures par an. Cela signifie, implicitement, que la notion de« défaillance » correspond aux coupures dues au décalage entre la production et la consommation d’électricité.
Mais, depuis deux ans environ, la RTE interprète plus largement cette notion de« défaillance ». Il suffit, d’après le gestionnaire de réseau de transport, qu’un consommateur soit exposé à des « actions non consenties”. Une baisse de tension peut, dès lors, être considérée comme une défaillance.
La France durcit le ton : de trois à deux heures de coupures annuelles autorisées
En clair : le réseau électrique français devra désormais être encore plus résilient. Le parc installé devra permettre de limiter les coupures à deux heures annuelles, contre trois précédemment. A titre de comparaison, nos voisins d’Europe sont beaucoup moins contraignant sur cette question : la Belgique accepte par exemple jusqu’à 20 heures de coupures par an, l’Irlande jusqu’à 8 heures. L’Allemagne et l’Italie n’ont pas de critères chiffrés, mais leurs objectifs de réserve de production stratégique correspondent à des durées plus élevées dans les faits.
Cette politique française permet à notre réseau électrique d’être l’un des plus fiables (sinon le plus fiable) du monde, robuste, à la sécurité d’approvisionnement assuré. Ce durcissement du critère de défaillance va, en revanche, avoir de fortes conséquences sur le le parc de production d’électricité en France.
Un retard dans les fermetures de centrales à charbon et nucléaires
Cette prudence de la RTE a déjà conduit le gouvernement à retarder la fermeture de centrales conventionnelles (thermique et nucléaire). C’est en fonction de ce principe que, dès novembre 2017, le gouvernement renonçait à l’un des objectifs de la Loi pour une Transition Ecologique et la Croissance Verte de 2015 : baisser la part du nucléaire à moins de 50% dès 2025. La nouvelle PPE fixe d’ailleurs l’horizon 2035 pour cet objectif.
Le décret d’application de la nouvelle PPE, publié début mars 2019, reprend cette politique de la RTE. Le gouvernement va donc baisser de trois à deux heures la durée annuelle des coupures, et fixer à trois heures la durée moyenne de « défaillance annuelle ». Cette dernière notion est définie comme un besoin de recourir à des moyens exceptionnels : « interruptibilité, appel aux gestes citoyens, la sollicitation des gestionnaires de réseaux de transport frontaliers (hors mécanismes de marché), dégradation des marges d’exploitation, baisse de tension sur les réseaux et, en dernier recours, le délestage ».
Cette politique française permet à notre réseau électrique d’être l’un des plus fiables (sinon le plus fiable) du monde, robuste, à la sécurité d’approvisionnement assuré. Ce durcissement du critère de défaillance va, en revanche, avoir de fortes conséquences sur le le parc de production d’électricité en France.
Un retard dans les fermetures de centrales à charbon et nucléaires
Cette prudence de la RTE a déjà conduit le gouvernement à retarder la fermeture de centrales conventionnelles (thermique et nucléaire). C’est en fonction de ce principe que, dès novembre 2017, le gouvernement renonçait à l’un des objectifs de la Loi pour une Transition Ecologique et la Croissance Verte de 2015 : baisser la part du nucléaire à moins de 50% dès 2025. La nouvelle PPE fixe d’ailleurs l’horizon 2035 pour cet objectif.
Le décret d’application de la nouvelle PPE, publié début mars 2019, reprend cette politique de la RTE. Le gouvernement va donc baisser de trois à deux heures la durée annuelle des coupures, et fixer à trois heures la durée moyenne de « défaillance annuelle ». Cette dernière notion est définie comme un besoin de recourir à des moyens exceptionnels : « interruptibilité, appel aux gestes citoyens, la sollicitation des gestionnaires de réseaux de transport frontaliers (hors mécanismes de marché), dégradation des marges d’exploitation, baisse de tension sur les réseaux et, en dernier recours, le délestage ».
Concernant la fermeture des réacteurs nucléaires existant, cette nouvelle PPE prévoit qu’elle concerne, assurément, quatre réacteurs : les deux de Fessenheim (Haut-Rhin), deux autres en 2027-2028. Deux autres pourraient être fermés en 2025-2026, mais uniquement si la sécurité de l’approvisionnement le permet : avec l’augmentation des renouvelables intermittents dans le mix, et malgré les gains programmés de flexibilité du réseau de distribution, il semble hautement probable que ces fermetures n’auront pas lieu.
En novembre 2018, de la même façon, la RTE recommandait d’étaler entre mi-2020 et 2022 la fermeture des cinq centrales à charbon de France – alors que le ministère de la Transition Ecologique semblait déterminé à les clore beaucoup plus tôt. La nouvelle PPE envisage même de prolonger au-delà de 2022 l’exploitation de la centrale de Cordemais, dans la Loire-Atlantique.
En novembre 2018, de la même façon, la RTE recommandait d’étaler entre mi-2020 et 2022 la fermeture des cinq centrales à charbon de France – alors que le ministère de la Transition Ecologique semblait déterminé à les clore beaucoup plus tôt. La nouvelle PPE envisage même de prolonger au-delà de 2022 l’exploitation de la centrale de Cordemais, dans la Loire-Atlantique.
Un manque de confiance de l’exécutif dans la flexibilité et les renouvelables
Il reste à savoir, et c’est sans doute la plus grande question, si cette volonté de privilégier ce critère de défaillance va entraver le développement des énergies renouvelables en France. A priori, les deux questions ne sont pas directement liées, mais la timidité gouvernementale en matière de sécurité de l’approvisionnement ne semblent pas un bon signal.
Elle laisse supposer que l’exécutif n’est pas réellement convaincu par le potentiel d’augmentation de flexibilité électrique de la France, malgré toutes les promesses ouvertes par les smart grids, l’effacement ou le stockage d’électricité. Pour le gouvernement, une augmentation de la puissance renouvelable installée est souhaitable, mais doit s’accompagner d’un parc thermique et nucléaire encore très important.
La France dispose pourtant de la technologie pour augmenter la flexibilité et assurer un approvisionnement et une tension constante malgré une part importante de renouvelables intermittents. Mais l’exécutif ne semble pas encore décidé à lancer cette grande révolution, pourtant déjà en cours chez certains de nos voisins. Un retard que le pays pourrait, à terme, payer cher.
Il reste à savoir, et c’est sans doute la plus grande question, si cette volonté de privilégier ce critère de défaillance va entraver le développement des énergies renouvelables en France. A priori, les deux questions ne sont pas directement liées, mais la timidité gouvernementale en matière de sécurité de l’approvisionnement ne semblent pas un bon signal.
Elle laisse supposer que l’exécutif n’est pas réellement convaincu par le potentiel d’augmentation de flexibilité électrique de la France, malgré toutes les promesses ouvertes par les smart grids, l’effacement ou le stockage d’électricité. Pour le gouvernement, une augmentation de la puissance renouvelable installée est souhaitable, mais doit s’accompagner d’un parc thermique et nucléaire encore très important.
La France dispose pourtant de la technologie pour augmenter la flexibilité et assurer un approvisionnement et une tension constante malgré une part importante de renouvelables intermittents. Mais l’exécutif ne semble pas encore décidé à lancer cette grande révolution, pourtant déjà en cours chez certains de nos voisins. Un retard que le pays pourrait, à terme, payer cher.
https://les-smartgrids.fr/france-securite-approvisionnement-ppe-electricite/
01/04/19 : La crise de l’enquête publique, révélateur d’une démocratie locale à l’agonie face à la toute-puissance des préfets
Un commissaire enquêteur isérois, Gabriel Ullmann, a osé rendre un avis défavorable sur un projet industriel local, problématique pour l’environnement. Le projet est cependant validé par le préfet. Le commissaire enquêteur est, lui, purement et simplement radié de la fonction. Entachés de conflits d’intérêts, ces faits révèlent aussi un mal plus profond : de lourdes menaces pèsent sur le devenir de l’enquête publique, critiquée pour ses lacunes mais affaiblie par des réformes récentes. Au delà, c’est le droit de l’environnement et la démocratie participative locale qui sont en péril.
C’est une histoire tout ce qu’il y a de plus symbolique. Prenez un grand projet d’aménagement, comme on en raffole tant. Ici, il s’agira du bien-nommé « Inspira » en Isère, une zone industrielle de 250 hectares le long du Rhône, destinée à accueillir plusieurs entreprises classées Seveso, donc présentant des risques d’accidents majeurs. Comme tous les projets « devant comporter une évaluation environnementale », celui-ci a fait l’objet d’une enquête publique, qui s’est déroulée du 30 avril au 13 juin 2018. 45 jours pendant lesquels les trois commissaires-enquêteurs en charge de ce dossier d’une bonne vingtaine de kilos pour près de 5000 pages ont tenu permanence, pour recevoir les avis et entendre les doutes de la population locale, organiser des réunions publiques, s’entretenir avec le maître d’ouvrage, visiter les lieux… Bref, conduire l’enquête publique.
Le 27 juillet, la commission d’enquête rend son rapport et ses conclusions, unanimement « défavorables ». En cause, des problèmes de bruit et de pollution de l’air avec 2700 camions supplémentaires s’ajoutant à une situation déjà rendue déplorable par la proximité de l’A7, d’usines chimiques et des problèmes de nappe phréatique en déficit. Sans compter les atteintes à la biodiversité pour la réserve naturelle nationale de l’île de la Platière, classée site Natura 2000, ainsi que des problèmes de risques industriels avec des usines installées à proximité des riverains, en zone inondable de surcroît. Autant de sujets sur lesquels la commission estime les mesures compensatoires insuffisantes ou repoussant les problèmes. « Le dossier, dit-elle, [doit] être entièrement repris sur la base d’un projet mieux dimensionné, bien mieux compensé, et bien plus protecteur des tiers. » Résultat ? Le 19 décembre 2018, le préfet accorde toutes les autorisations au projet.
Le commissaire enquêteur radié de la fonction
Ce n’est pourtant pas tant là que le bât blesse. L’enquête publique n’émet qu’un avis consultatif, et rien n’empêche l’autorité décisionnelle de s’y soustraire. « Le maître d’ouvrage peut passer outre l’avis défavorable sans avoir à s’en justifier », confirme Jean-Pierre Chaulet, vice-président de la Compagnie nationale des commissaires enquêteurs (CNCE). C’est un grand classique : le grand contournement autoroutier de Strasbourg ou le projet de ligne ferroviaire du Sud-Ouest ont connu des avis défavorables qui n’ont pas découragé les autorités d’autoriser les travaux… Si l’histoire du projet Inspira fait aujourd’hui jaser, c’est parce que deux jours plus tard, le 21 décembre 2018, le président de la commission d’enquête, Gabriel Ullmann, se voyait notifier sa radiation des fonctions de commissaire enquêteur.
Cette procédure, la plus grave dans l’échelon disciplinaire, est extrêmement rare – la première depuis plus de cinq ans, selon la CNCE. Elle pose directement la question de l’indépendance des commissaires, un principe cardinal inscrit dans les textes. Dans une tribune publiée par Le Monde le 18 février 2019, Corinne Lepage s’étrangle de cette radiation « par une commission bidon nommée à 80 % par le préfet, au motif que [Gabriel Ullmann] avait osé donner un avis défavorable à un gros projet industriel ». Il est reproché au commissaire sa partialité, au prétexte notamment de tribunes sur les menaces faites au droit de l’environnement et publiées par le site Actu-Environnement. Mais la structure qui a prononcé sa radiation – la commission départementale chargée d’établir la liste d’aptitude aux fonctions de commissaire enquêteur – est elle-même loin d’être irréprochable.
À peine nommé déjà visé
Elle représente même un modèle de conflit d’intérêts. Parmi ses neuf membres figure un représentant du département, Christian Coigné. C’est peu dire que l’homme est partie prenante du projet : en plus de sa fonction d’élu, il est aussi président d’Isère aménagement, le concessionnaire du projet Inspira et filiale du groupe Elegia, dont le PDG n’est autre que Jean-Pierre Barbier, le président du conseil départemental de l’Isère. Ce dernier est aussi président du syndicat mixte Inspira, le maître d’ouvrage du projet.
Autant dire que les « chamailleries » de Gabriel Ullmann ne sont pas de leur goût. D’ailleurs, Jean-Pierre Barbier tente très vite de s’opposer à sa nomination à la tête de l’enquête publique par le juge administratif. Par un courrier du 7 mai 2018, adressé au tribunal administratif de Grenoble, il pointe la « partialité » de Gabriel Ullmann, dont témoignerait notamment d’anciennes responsabilités à France nature environnement. La réponse du président du tribunal administratif est une fin de non-recevoir : « Des responsabilités passées dans une association de protection de l’environnement, manifestant d’un intérêt pour les questions d’environnement [ce] qui est, d’ailleurs, un critère de sélection des commissaires enquêteurs, ne sauraient disqualifier un commissaire enquêteur (…). Le statut des commissaires leur garantit une indépendance dans l’exercice de leur mission qui fait obstacle à ce qu’ils puissent être révoqués, une fois désignés par le président du tribunal administratif, sauf cas d’empêchement. »
Le préfet à la fois « juge, partie, et procureur »
Las, c’était sans compter la deuxième salve. Quelques semaines plus tard, c’est au préfet de l’Isère d’entrer dans la danse. Le 1er juin, l’enquête n’étant pas encore achevée, ce dernier ouvre un dossier de radiation, avec le résultat que l’on connaît. Rien de plus facile : le préfet du département désigne six membres sur neuf de la commission, dont quatre sont ses représentants directs. Le calcul est vite fait : « Il est patent que la majorité des représentants dans cette commission dépend plus ou moins directement du préfet. On peut critiquer cette sur-représentation. En droit, je ne nie pas que cela pose un problème d’indépendance », lâche prudemment Jean-Pierre Chaulet, de la CNCE.
De son côté, Gabriel Ullman résume plus directement le mélange des genres : « Dans ce dossier de radiation, le préfet est tout à la fois juge – car il participe à la délibération contre moi –, partie, car il est l’autorité décisionnaire sur le projet puisque c’est la préfecture qui délivre les autorisations administratives, et enfin procureur – car il a instruit le dossier et demande ma radiation. In fine, cela sert la commission d’aptitude, qui est totalement dévolue à la maîtrise d’ouvrage. »
En France, seulement 3 à 4% d’avis défavorables
Depuis, Gabriel Ullmann a déposé deux recours, un contre l’arrêté préfectoral relatif à la composition de la commission de radiation, et un contre la décision de radiation elle-même. Il semble bien que sa tête était de toute façon mise à prix : par deux fois déjà, il avait fait l’objet d’un demande de radiation, dont l’une consécutive à l’enquête publique sur le très sensible dossier du Center Parcs de Roybon, pour laquelle il avait également donné un avis défavorable. L’homme est non seulement récalcitrant, mais il est de surcroît récidiviste : commissaire-enquêteur depuis 1994, il a rendu six avis défavorables sur la soixantaine d’enquêtes qu’il a menées au total. Un ratio de 10% qui le place au-dessus de la moyenne nationale : le nombre d’avis défavorables oscillerait entre 3 et 4% sur les quelque 5000 enquêtes publiques recensées, chaque année, du côté de la CNCE…
Que le dessein d’éjecter, enfin, cet enquiquineur ait finalement abouti n’a pas manqué de susciter de très vives réactions. À commencer par Michèle Rivasi, que cette histoire a fait « sauter au plafond » : « Qu’il soit aussi facile de radier un commissaire-enquêteur qui dérange est une atteinte très grave à l’indépendance : si on ne réagit pas, alors on accepte tout simplement la fin de la démocratie participative ! » estime l’eurodéputée écologiste, qui n’hésite pas à parler de « risque d’une dictature politique ».
« La marque des régimes de non-droit : ça a l’apparence du droit, mais ça n’en est pas ! »
Gilles Martin, professeur émérite de la faculté de droit de l’université Côte d’Azur et spécialiste en droit des affaires, confirme dans des termes à peine plus feutrés : « L’utilisation de cette apparente procédure du droit contre ses grands principes – l’indépendance et l’impartialité – est extrêmement choquante. Ce contraste entre le fond du droit que l’on fait semblant de respecter, et une juridiction purement formelle, est la marque des régimes de non-droit : ça a l’apparence du droit, mais ça n’en est pas ! »
Réunis le 6 mars dernier à la mairie du 11e arrondissement de Paris pour une conférence de presse intitulée « La démocratie participative en danger », aux côtés notamment de l’avocate Corinne Lepage, ces intervenants avaient à cœur de montrer que « l’affaire Ullmann », telle qu’ils la qualifient, est le symptôme d’un mal plus profond : l’enquête publique se meurt. Présent également, Jean Untermaier, ancien professeur de droit et fondateur-directeur de l’Institut du droit à l’Environnement, résume la situation : « Tant pour l’environnement que pour la démocratie participative, cette affaire a une portée qu’il ne faut pas passer sous silence. L’enquête publique a un rôle fondamental, car c’est l’un des rares moments où le citoyen peut aller dire ce qu’il pense d’un projet, en écrivant ses doléances sur un registre et en discutant avec le commissaire. C’est pour ça qu’il est un rouage essentiel. Le fait qu’on puisse le radier parce qu’on n’est pas d’accord avec ses conclusions est un recul considérable et inadmissible… Quand on constate la faible proportion d’avis défavorables, il est d’autant plus préoccupant de voir ce qu’il advient aux courageux. »
Un contexte de régression du droit de l’environnement
L’affaire s’inscrit aussi dans un contexte plus général de régression du droit de l’environnement, à laquelle n’échappe pas l’enquête publique. Cantonnée aux procédures d’expropriation aux 19ème et 20ème siècle, l’outil s’était démocratisé avec la loi Bouchardeau en 1983, créant notamment les commissions aptes à sélectionner les commissaires enquêteurs. À la fin des années 1990, l’enquête publique connaît son âge d’or : on en recense 14 000 sur la seule année 1995. Depuis, la tendance s’est inversée sous l’effet des différents gouvernements, inquiets de l’influence grandissante du dispositif. « Il y a toute une série d’atteintes qui portent sur les champs des enquêtes, de plus en plus restreints. Cette dégradation s’est accélérée il y a trois ans, avec la loi sur les JO qui permet aux nouvelles installations associées à l’événement de s’épargner toute enquête publique », détaille Jean-Pierre Chaulet.
Une loi considérée comme « d’exception », mais qui ouvre une brèche dans laquelle s’est engouffré le législateur. Promulguée à l’été 2018, la loi Essoc (loi pour un État au service d’une société de confiance) restreint à nouveau le dispositif en mettant en place une expérimentation, lancée depuis décembre dans les régions de Bretagne et de Hauts-de-France. Pour les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et celles relevant de la loi sur l’eau, les enquêtes publiques sont remplacées par une simple consultation du public, par voie électronique.
« On est tout simplement en train de torpiller l’enquête publique »
Un nouveau coup de rabot qui met en rage Corinne Lepage : « Internet ne peut pas tout remplacer, et certainement pas la nécessité d’avoir des moments de concertation physique ! Il faut bien faire comprendre que ce n’est pas accessoire : s’il n’y a plus d’enquête publique, ça veut dire que les gens pourront encore moins donner leur avis qu’aujourd’hui… Tout ceci est très emblématique d’une volonté de déconstruire toutes nos conquêtes en matière de droit de l’environnement ». Ironie de l’histoire, lorsque le décret d’application du permis d’expérimenter de la loi Essoc a été mis en consultation sur le site du ministère de la transition énergétique, il a recueilli une très grande majorité d’avis défavorables. Quelques jours plus tard, le décret était quand même publié.
Du côté de la CNCE, on ne se berce d’ailleurs pas d’illusions sur la suite : « Si cette expérimentation s’avère favorable – et le gouvernement va tout faire pour qu’elle le soit ! – ce dispositif serait étendu à toute la France. Ce qui signifie une disparition massive des enquêtes publiques concernant les projets soumis à autorisation environnementale. On est tout simplement en train de torpiller l’enquête publique », conclut Jean-Pierre Chaulet.
Chez les commissaires, une tradition peu critique de l’administration
Pourtant, le piège serait de faire de l’enquête publique, à l’inverse, la solution miracle. Les griefs sont en effet nombreux : sans grand pouvoir contraignant, et avec un si faible taux d’avis défavorables, l’enquête se transforme bien souvent en simple chambre d’enregistrement. La faute d’abord à un processus de sélection des commissaires peu regardant sur les compétences : « 90 % des commissaires enquêteurs sont des incompétents », assène Gabriel Ullmann à propos de ses anciens camarades. De fait, avec un CV et une lettre de motivation pour la forme, on ne demande guère plus aux futurs commissaires que de posséder une voiture et un ordinateur : « Aucune connaissance particulière en matière d’environnement n’est demandé, poursuit l’ex-commissaire. Et la plupart des prétendants sont retenus pour la simple et bonne raison que cela convient bien ainsi aux maîtres d’ouvrages et aux décideurs politiques. Il y a une culture très conventionnelle, qui consiste à considérer la puissance publique comme légitime et à ne pas remettre en cause l’ordre établi. »
Des projets aussi contestables et contestés que Notre-Dame-des-Landes ou le projet de mine de la Montagne d’or en Guyane s’en sont ainsi tirés avec des avis favorables. L’Autorité environnementale elle-même déplore, dans son bilan 2018, la médiocrité des projets et de leurs évaluations en matière environnementales. Émissions de gaz à effet de serre, niveau de bruits, protection de la biodiversité... Leur prise en compte « restent trop souvent définies a minima » ou « insuffisamment ambitieuse » [1].
« Longtemps, ils étaient plutôt choisis parmi les notables »
Malgré une tentative de rajeunissement et de féminisation ces dernières années, les commissaires enquêteurs répondent encore majoritairement à un certain profil, que détaille Jean-Pierre Chaulet : « Longtemps, ils étaient plutôt choisis parmi les notables, des gens qui avaient fait carrière dans l’administration, et au moment de partir à la retraite, on leur disait qu’ils feraient des bons commissaires enquêteurs. »
À 38,10 euros brut de l’heure, pour un volume total calculé à la discrétion du commissaire, c’est aussi une retraite confortable. Le coût des enquêtes publiques, 5 à 6000 euros en moyenne, supportés par le maître d’ouvrage, fait d’ailleurs partie des critiques récurrentes. L’enquête sur Inspira aurait coûté près de trois fois plus, pour six mois de travail : « Ce n’est rien à côté de ce que peuvent représenter les études préalables réalisées par les bureaux d’études pour le maître d’ouvrage ! » justifie Gabriel Ullmann. En attendant, il n’a toujours pas perçu les indemnités relatives à sa mission sur le projet Inspira.
« Si on enlève l’enquête publique, que va-t-il nous rester après ? »
Pour avoir ferraillé plus d’une fois avec eux sur des projets aussi différents que la ligne Lyon-Turin ou le réacteur Superphénix, le lanceur d’alerte Raymond Avrilier parle des commissaires enquêteurs comme d’une « caste ». Un point de vue que partage le conseiller départemental EELV d’Isère Benjamin Trocmé : « Ce sont souvent les mêmes profils : des hommes blancs, ingénieurs, en fin de carrière. » Dernier exemple des conséquences que cela peut engendrer : les relents climatosceptiques de la commission d’enquête relative à l’élargissement de l’A480, à l’ouest de Grenoble. Dans son rapport, page 77, la commission écrit, noir sur blanc, à propos des 306 km2 d’autoroutes prévues : « L’impact reste local, et n’a aucune incidence au niveau de notre pays, et encore moins de la planète » [2]. Et remet en cause l’expertise de la communauté scientifique internationale : « Les conclusions du Giec sont actuellement contredites par un certain nombre de scientifiques. Qui croire alors ? » [3].
Échaudée par plusieurs expériences autour de projets nucléaires, l’eurodéputée Michèle Rivasi reconnaît la nécessité de « modifier le recrutement et la gestion des commissaires enquêteurs, pour en faire de véritables citoyens formés, variés et indépendants ». Mais dans le contexte actuel, il n’est pas sûr que le lent détricotage des enquêtes publiques, même très imparfaites, soit très apprécié. « Le grand débat national ne peut être qu’un affichage sans réelle intention de changement, quand en réalité, sur le terrain, les outils de la démocratie locale du quotidien sont ainsi maltraités », ajoute Gabriel Ullmann. « Dans le climat actuel de profonde défiance politique, les symboles ont toute leur importance, conclut Corinne Lepage. Si on enlève l’enquête publique, que va-t-il nous rester après ? »
Barnabé Binctin
Notes
[1] Lire cet article de Novethic.
[2] La citation complète dans le rapport : « Le gouvernement a engagé le projet d’aménager 8,5 kilomètres par 2 x 18 m de large, soit 306 km2. Qu’est-ce que 306 km2 par rapport aux 550 000 km2 de la France métropolitaine ? L’impact reste local, et n’a aucune incidence au niveau de notre pays, et encore moins de la planète. ».
[3] « Les commissaires enquêteurs […] n’acceptent pas les informations généreusement transmises par des médias en mal de sensationnel. Bien qu’ils ne soient pas des scientifiques, ils sont tenus d’avoir un ‘‘sens critique éclairé’’. Par exemple, les conclusions du Giec sont actuellement contredites par un certain nombre de scientifiques. Qui croire alors ? ».
01/04/19 : La crise de l’enquête publique, révélateur d’une démocratie locale à l’agonie face à la toute-puissance des préfets
Un commissaire enquêteur isérois, Gabriel Ullmann, a osé rendre un avis défavorable sur un projet industriel local, problématique pour l’environnement. Le projet est cependant validé par le préfet. Le commissaire enquêteur est, lui, purement et simplement radié de la fonction. Entachés de conflits d’intérêts, ces faits révèlent aussi un mal plus profond : de lourdes menaces pèsent sur le devenir de l’enquête publique, critiquée pour ses lacunes mais affaiblie par des réformes récentes. Au delà, c’est le droit de l’environnement et la démocratie participative locale qui sont en péril.
C’est une histoire tout ce qu’il y a de plus symbolique. Prenez un grand projet d’aménagement, comme on en raffole tant. Ici, il s’agira du bien-nommé « Inspira » en Isère, une zone industrielle de 250 hectares le long du Rhône, destinée à accueillir plusieurs entreprises classées Seveso, donc présentant des risques d’accidents majeurs. Comme tous les projets « devant comporter une évaluation environnementale », celui-ci a fait l’objet d’une enquête publique, qui s’est déroulée du 30 avril au 13 juin 2018. 45 jours pendant lesquels les trois commissaires-enquêteurs en charge de ce dossier d’une bonne vingtaine de kilos pour près de 5000 pages ont tenu permanence, pour recevoir les avis et entendre les doutes de la population locale, organiser des réunions publiques, s’entretenir avec le maître d’ouvrage, visiter les lieux… Bref, conduire l’enquête publique.
Le 27 juillet, la commission d’enquête rend son rapport et ses conclusions, unanimement « défavorables ». En cause, des problèmes de bruit et de pollution de l’air avec 2700 camions supplémentaires s’ajoutant à une situation déjà rendue déplorable par la proximité de l’A7, d’usines chimiques et des problèmes de nappe phréatique en déficit. Sans compter les atteintes à la biodiversité pour la réserve naturelle nationale de l’île de la Platière, classée site Natura 2000, ainsi que des problèmes de risques industriels avec des usines installées à proximité des riverains, en zone inondable de surcroît. Autant de sujets sur lesquels la commission estime les mesures compensatoires insuffisantes ou repoussant les problèmes. « Le dossier, dit-elle, [doit] être entièrement repris sur la base d’un projet mieux dimensionné, bien mieux compensé, et bien plus protecteur des tiers. » Résultat ? Le 19 décembre 2018, le préfet accorde toutes les autorisations au projet.
Le commissaire enquêteur radié de la fonction
Ce n’est pourtant pas tant là que le bât blesse. L’enquête publique n’émet qu’un avis consultatif, et rien n’empêche l’autorité décisionnelle de s’y soustraire. « Le maître d’ouvrage peut passer outre l’avis défavorable sans avoir à s’en justifier », confirme Jean-Pierre Chaulet, vice-président de la Compagnie nationale des commissaires enquêteurs (CNCE). C’est un grand classique : le grand contournement autoroutier de Strasbourg ou le projet de ligne ferroviaire du Sud-Ouest ont connu des avis défavorables qui n’ont pas découragé les autorités d’autoriser les travaux… Si l’histoire du projet Inspira fait aujourd’hui jaser, c’est parce que deux jours plus tard, le 21 décembre 2018, le président de la commission d’enquête, Gabriel Ullmann, se voyait notifier sa radiation des fonctions de commissaire enquêteur.
Cette procédure, la plus grave dans l’échelon disciplinaire, est extrêmement rare – la première depuis plus de cinq ans, selon la CNCE. Elle pose directement la question de l’indépendance des commissaires, un principe cardinal inscrit dans les textes. Dans une tribune publiée par Le Monde le 18 février 2019, Corinne Lepage s’étrangle de cette radiation « par une commission bidon nommée à 80 % par le préfet, au motif que [Gabriel Ullmann] avait osé donner un avis défavorable à un gros projet industriel ». Il est reproché au commissaire sa partialité, au prétexte notamment de tribunes sur les menaces faites au droit de l’environnement et publiées par le site Actu-Environnement. Mais la structure qui a prononcé sa radiation – la commission départementale chargée d’établir la liste d’aptitude aux fonctions de commissaire enquêteur – est elle-même loin d’être irréprochable.
À peine nommé déjà visé
Elle représente même un modèle de conflit d’intérêts. Parmi ses neuf membres figure un représentant du département, Christian Coigné. C’est peu dire que l’homme est partie prenante du projet : en plus de sa fonction d’élu, il est aussi président d’Isère aménagement, le concessionnaire du projet Inspira et filiale du groupe Elegia, dont le PDG n’est autre que Jean-Pierre Barbier, le président du conseil départemental de l’Isère. Ce dernier est aussi président du syndicat mixte Inspira, le maître d’ouvrage du projet.
Autant dire que les « chamailleries » de Gabriel Ullmann ne sont pas de leur goût. D’ailleurs, Jean-Pierre Barbier tente très vite de s’opposer à sa nomination à la tête de l’enquête publique par le juge administratif. Par un courrier du 7 mai 2018, adressé au tribunal administratif de Grenoble, il pointe la « partialité » de Gabriel Ullmann, dont témoignerait notamment d’anciennes responsabilités à France nature environnement. La réponse du président du tribunal administratif est une fin de non-recevoir : « Des responsabilités passées dans une association de protection de l’environnement, manifestant d’un intérêt pour les questions d’environnement [ce] qui est, d’ailleurs, un critère de sélection des commissaires enquêteurs, ne sauraient disqualifier un commissaire enquêteur (…). Le statut des commissaires leur garantit une indépendance dans l’exercice de leur mission qui fait obstacle à ce qu’ils puissent être révoqués, une fois désignés par le président du tribunal administratif, sauf cas d’empêchement. »
Le préfet à la fois « juge, partie, et procureur »
Las, c’était sans compter la deuxième salve. Quelques semaines plus tard, c’est au préfet de l’Isère d’entrer dans la danse. Le 1er juin, l’enquête n’étant pas encore achevée, ce dernier ouvre un dossier de radiation, avec le résultat que l’on connaît. Rien de plus facile : le préfet du département désigne six membres sur neuf de la commission, dont quatre sont ses représentants directs. Le calcul est vite fait : « Il est patent que la majorité des représentants dans cette commission dépend plus ou moins directement du préfet. On peut critiquer cette sur-représentation. En droit, je ne nie pas que cela pose un problème d’indépendance », lâche prudemment Jean-Pierre Chaulet, de la CNCE.
De son côté, Gabriel Ullman résume plus directement le mélange des genres : « Dans ce dossier de radiation, le préfet est tout à la fois juge – car il participe à la délibération contre moi –, partie, car il est l’autorité décisionnaire sur le projet puisque c’est la préfecture qui délivre les autorisations administratives, et enfin procureur – car il a instruit le dossier et demande ma radiation. In fine, cela sert la commission d’aptitude, qui est totalement dévolue à la maîtrise d’ouvrage. »
En France, seulement 3 à 4% d’avis défavorables
Depuis, Gabriel Ullmann a déposé deux recours, un contre l’arrêté préfectoral relatif à la composition de la commission de radiation, et un contre la décision de radiation elle-même. Il semble bien que sa tête était de toute façon mise à prix : par deux fois déjà, il avait fait l’objet d’un demande de radiation, dont l’une consécutive à l’enquête publique sur le très sensible dossier du Center Parcs de Roybon, pour laquelle il avait également donné un avis défavorable. L’homme est non seulement récalcitrant, mais il est de surcroît récidiviste : commissaire-enquêteur depuis 1994, il a rendu six avis défavorables sur la soixantaine d’enquêtes qu’il a menées au total. Un ratio de 10% qui le place au-dessus de la moyenne nationale : le nombre d’avis défavorables oscillerait entre 3 et 4% sur les quelque 5000 enquêtes publiques recensées, chaque année, du côté de la CNCE…
Que le dessein d’éjecter, enfin, cet enquiquineur ait finalement abouti n’a pas manqué de susciter de très vives réactions. À commencer par Michèle Rivasi, que cette histoire a fait « sauter au plafond » : « Qu’il soit aussi facile de radier un commissaire-enquêteur qui dérange est une atteinte très grave à l’indépendance : si on ne réagit pas, alors on accepte tout simplement la fin de la démocratie participative ! » estime l’eurodéputée écologiste, qui n’hésite pas à parler de « risque d’une dictature politique ».
« La marque des régimes de non-droit : ça a l’apparence du droit, mais ça n’en est pas ! »
Gilles Martin, professeur émérite de la faculté de droit de l’université Côte d’Azur et spécialiste en droit des affaires, confirme dans des termes à peine plus feutrés : « L’utilisation de cette apparente procédure du droit contre ses grands principes – l’indépendance et l’impartialité – est extrêmement choquante. Ce contraste entre le fond du droit que l’on fait semblant de respecter, et une juridiction purement formelle, est la marque des régimes de non-droit : ça a l’apparence du droit, mais ça n’en est pas ! »
Réunis le 6 mars dernier à la mairie du 11e arrondissement de Paris pour une conférence de presse intitulée « La démocratie participative en danger », aux côtés notamment de l’avocate Corinne Lepage, ces intervenants avaient à cœur de montrer que « l’affaire Ullmann », telle qu’ils la qualifient, est le symptôme d’un mal plus profond : l’enquête publique se meurt. Présent également, Jean Untermaier, ancien professeur de droit et fondateur-directeur de l’Institut du droit à l’Environnement, résume la situation : « Tant pour l’environnement que pour la démocratie participative, cette affaire a une portée qu’il ne faut pas passer sous silence. L’enquête publique a un rôle fondamental, car c’est l’un des rares moments où le citoyen peut aller dire ce qu’il pense d’un projet, en écrivant ses doléances sur un registre et en discutant avec le commissaire. C’est pour ça qu’il est un rouage essentiel. Le fait qu’on puisse le radier parce qu’on n’est pas d’accord avec ses conclusions est un recul considérable et inadmissible… Quand on constate la faible proportion d’avis défavorables, il est d’autant plus préoccupant de voir ce qu’il advient aux courageux. »
Un contexte de régression du droit de l’environnement
L’affaire s’inscrit aussi dans un contexte plus général de régression du droit de l’environnement, à laquelle n’échappe pas l’enquête publique. Cantonnée aux procédures d’expropriation aux 19ème et 20ème siècle, l’outil s’était démocratisé avec la loi Bouchardeau en 1983, créant notamment les commissions aptes à sélectionner les commissaires enquêteurs. À la fin des années 1990, l’enquête publique connaît son âge d’or : on en recense 14 000 sur la seule année 1995. Depuis, la tendance s’est inversée sous l’effet des différents gouvernements, inquiets de l’influence grandissante du dispositif. « Il y a toute une série d’atteintes qui portent sur les champs des enquêtes, de plus en plus restreints. Cette dégradation s’est accélérée il y a trois ans, avec la loi sur les JO qui permet aux nouvelles installations associées à l’événement de s’épargner toute enquête publique », détaille Jean-Pierre Chaulet.
Une loi considérée comme « d’exception », mais qui ouvre une brèche dans laquelle s’est engouffré le législateur. Promulguée à l’été 2018, la loi Essoc (loi pour un État au service d’une société de confiance) restreint à nouveau le dispositif en mettant en place une expérimentation, lancée depuis décembre dans les régions de Bretagne et de Hauts-de-France. Pour les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et celles relevant de la loi sur l’eau, les enquêtes publiques sont remplacées par une simple consultation du public, par voie électronique.
« On est tout simplement en train de torpiller l’enquête publique »
Un nouveau coup de rabot qui met en rage Corinne Lepage : « Internet ne peut pas tout remplacer, et certainement pas la nécessité d’avoir des moments de concertation physique ! Il faut bien faire comprendre que ce n’est pas accessoire : s’il n’y a plus d’enquête publique, ça veut dire que les gens pourront encore moins donner leur avis qu’aujourd’hui… Tout ceci est très emblématique d’une volonté de déconstruire toutes nos conquêtes en matière de droit de l’environnement ». Ironie de l’histoire, lorsque le décret d’application du permis d’expérimenter de la loi Essoc a été mis en consultation sur le site du ministère de la transition énergétique, il a recueilli une très grande majorité d’avis défavorables. Quelques jours plus tard, le décret était quand même publié.
Du côté de la CNCE, on ne se berce d’ailleurs pas d’illusions sur la suite : « Si cette expérimentation s’avère favorable – et le gouvernement va tout faire pour qu’elle le soit ! – ce dispositif serait étendu à toute la France. Ce qui signifie une disparition massive des enquêtes publiques concernant les projets soumis à autorisation environnementale. On est tout simplement en train de torpiller l’enquête publique », conclut Jean-Pierre Chaulet.
Chez les commissaires, une tradition peu critique de l’administration
Pourtant, le piège serait de faire de l’enquête publique, à l’inverse, la solution miracle. Les griefs sont en effet nombreux : sans grand pouvoir contraignant, et avec un si faible taux d’avis défavorables, l’enquête se transforme bien souvent en simple chambre d’enregistrement. La faute d’abord à un processus de sélection des commissaires peu regardant sur les compétences : « 90 % des commissaires enquêteurs sont des incompétents », assène Gabriel Ullmann à propos de ses anciens camarades. De fait, avec un CV et une lettre de motivation pour la forme, on ne demande guère plus aux futurs commissaires que de posséder une voiture et un ordinateur : « Aucune connaissance particulière en matière d’environnement n’est demandé, poursuit l’ex-commissaire. Et la plupart des prétendants sont retenus pour la simple et bonne raison que cela convient bien ainsi aux maîtres d’ouvrages et aux décideurs politiques. Il y a une culture très conventionnelle, qui consiste à considérer la puissance publique comme légitime et à ne pas remettre en cause l’ordre établi. »
Des projets aussi contestables et contestés que Notre-Dame-des-Landes ou le projet de mine de la Montagne d’or en Guyane s’en sont ainsi tirés avec des avis favorables. L’Autorité environnementale elle-même déplore, dans son bilan 2018, la médiocrité des projets et de leurs évaluations en matière environnementales. Émissions de gaz à effet de serre, niveau de bruits, protection de la biodiversité... Leur prise en compte « restent trop souvent définies a minima » ou « insuffisamment ambitieuse » [1].
« Longtemps, ils étaient plutôt choisis parmi les notables »
Malgré une tentative de rajeunissement et de féminisation ces dernières années, les commissaires enquêteurs répondent encore majoritairement à un certain profil, que détaille Jean-Pierre Chaulet : « Longtemps, ils étaient plutôt choisis parmi les notables, des gens qui avaient fait carrière dans l’administration, et au moment de partir à la retraite, on leur disait qu’ils feraient des bons commissaires enquêteurs. »
À 38,10 euros brut de l’heure, pour un volume total calculé à la discrétion du commissaire, c’est aussi une retraite confortable. Le coût des enquêtes publiques, 5 à 6000 euros en moyenne, supportés par le maître d’ouvrage, fait d’ailleurs partie des critiques récurrentes. L’enquête sur Inspira aurait coûté près de trois fois plus, pour six mois de travail : « Ce n’est rien à côté de ce que peuvent représenter les études préalables réalisées par les bureaux d’études pour le maître d’ouvrage ! » justifie Gabriel Ullmann. En attendant, il n’a toujours pas perçu les indemnités relatives à sa mission sur le projet Inspira.
« Si on enlève l’enquête publique, que va-t-il nous rester après ? »
Pour avoir ferraillé plus d’une fois avec eux sur des projets aussi différents que la ligne Lyon-Turin ou le réacteur Superphénix, le lanceur d’alerte Raymond Avrilier parle des commissaires enquêteurs comme d’une « caste ». Un point de vue que partage le conseiller départemental EELV d’Isère Benjamin Trocmé : « Ce sont souvent les mêmes profils : des hommes blancs, ingénieurs, en fin de carrière. » Dernier exemple des conséquences que cela peut engendrer : les relents climatosceptiques de la commission d’enquête relative à l’élargissement de l’A480, à l’ouest de Grenoble. Dans son rapport, page 77, la commission écrit, noir sur blanc, à propos des 306 km2 d’autoroutes prévues : « L’impact reste local, et n’a aucune incidence au niveau de notre pays, et encore moins de la planète » [2]. Et remet en cause l’expertise de la communauté scientifique internationale : « Les conclusions du Giec sont actuellement contredites par un certain nombre de scientifiques. Qui croire alors ? » [3].
Échaudée par plusieurs expériences autour de projets nucléaires, l’eurodéputée Michèle Rivasi reconnaît la nécessité de « modifier le recrutement et la gestion des commissaires enquêteurs, pour en faire de véritables citoyens formés, variés et indépendants ». Mais dans le contexte actuel, il n’est pas sûr que le lent détricotage des enquêtes publiques, même très imparfaites, soit très apprécié. « Le grand débat national ne peut être qu’un affichage sans réelle intention de changement, quand en réalité, sur le terrain, les outils de la démocratie locale du quotidien sont ainsi maltraités », ajoute Gabriel Ullmann. « Dans le climat actuel de profonde défiance politique, les symboles ont toute leur importance, conclut Corinne Lepage. Si on enlève l’enquête publique, que va-t-il nous rester après ? »
Barnabé Binctin
Notes
[1] Lire cet article de Novethic.
[2] La citation complète dans le rapport : « Le gouvernement a engagé le projet d’aménager 8,5 kilomètres par 2 x 18 m de large, soit 306 km2. Qu’est-ce que 306 km2 par rapport aux 550 000 km2 de la France métropolitaine ? L’impact reste local, et n’a aucune incidence au niveau de notre pays, et encore moins de la planète. ».
[3] « Les commissaires enquêteurs […] n’acceptent pas les informations généreusement transmises par des médias en mal de sensationnel. Bien qu’ils ne soient pas des scientifiques, ils sont tenus d’avoir un ‘‘sens critique éclairé’’. Par exemple, les conclusions du Giec sont actuellement contredites par un certain nombre de scientifiques. Qui croire alors ? ».
https://www.bastamag.net/La-crise-de-l-enquete-publique-revelateur-d-une-democratie-locale-a-l-agonie?fbclid=IwAR2CaGmKUU7RoDx5rddhvvK7yzzP2CEmvmiJ4wdSABka8gVNPMl-fXZH7i8
01/04/19 : Doit-on considérer les énergies renouvelables comme des biens communs ?
01/04/19 : Doit-on considérer les énergies renouvelables comme des biens communs ?
Garantir un accès universel à l’énergie est un enjeu crucial aujourd'hui. Pour certains scientifiques, c’est tout le modèle actuel basé sur la surexploitation des ressources fossiles qui est obsolète. À l’inverse, la pensée autour des « communs » permet d’imaginer de nouveaux modes de production et de distribution plus axés sur la dimension locale.....
https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/energies-renouvelables-biens-communs/
31/03/19 : Les renouvelables vont-elles créer une nouvelle dépendance au béton ?
https://theconversation.com/les-renouvelables-vont-elles-creer-une-nouvelle-dependance-au-beton-110931
31/03/19 : La transition énergétique stagne dans le monde
31/03/19 : Les renouvelables vont-elles créer une nouvelle dépendance au béton ?
https://theconversation.com/les-renouvelables-vont-elles-creer-une-nouvelle-dependance-au-beton-110931
31/03/19 : La transition énergétique stagne dans le monde
Une étude du Forum économique mondial pointe le manque de progrès réalisés depuis cinq ans. En cause notamment : l'utilisation continue du charbon en Asie et la hausse du prix des matières premières. La France pointe à la huitième place dans le classement des pays les plus avancés en la matière, dominé par la Suède, la Suisse et la Norvège.
La transition énergétique stagne depuis cinq ans. C'est l'une des conclusions d' un rapport du Forum économique mondial publié cette semaine, qui dresse un état des lieux de la transition dans le monde et pays par pays.
Il s'appuie pour cela sur un indice, l'« Energy Transition Index », qui combine des critères de « performance du système » énergétique (sécurité, accès...) et de « préparation à la transition » énergétique. Résultat, l'indice affiche sa plus faible hausse annuelle des cinq dernières années.
Constance chez les bons élèves
En cause notamment, « l'utilisation continue du charbon pour produire de l'énergie en Asie, la hausse du prix des matières premières et les améliorations de l'intensité énergétique qui sont plus lentes qu'il ne le faudrait », explique l'étude.
La transition énergétique stagne depuis cinq ans. C'est l'une des conclusions d' un rapport du Forum économique mondial publié cette semaine, qui dresse un état des lieux de la transition dans le monde et pays par pays.
Il s'appuie pour cela sur un indice, l'« Energy Transition Index », qui combine des critères de « performance du système » énergétique (sécurité, accès...) et de « préparation à la transition » énergétique. Résultat, l'indice affiche sa plus faible hausse annuelle des cinq dernières années.
Constance chez les bons élèves
En cause notamment, « l'utilisation continue du charbon pour produire de l'énergie en Asie, la hausse du prix des matières premières et les améliorations de l'intensité énergétique qui sont plus lentes qu'il ne le faudrait », explique l'étude.
Les dix meilleurs élèves du classement établi par l'étude restent sensiblement les mêmes que l'an dernier, tous situés en Europe du Nord et occidentale. La Suède, la Suisse et la Norvège composent le trio de tête et la France arrive en 8e position.
L'étude note toutefois leur diversité en termes de « mix énergétiques primaires, structures du réseau énergétique et ressources naturelles ». « Ce qui montre l'importance de tenir compte des situations propres à chaque pays dans le plan de transition énergétique », soulignent les auteurs.
« Un nouvel environnement » en Chine et en Inde
Problème toutefois, ces dix pays ne font pas partie des plus gros pollueurs. Les Etats-Unis apparaissent au 27e rang, en recul de deux places : le pays a certes réduit son utilisation du charbon, mais il suscite des craintes du fait du prix de l'énergie pour les ménages et de l'évolution incertaine de sa réglementation sur l'environnement.
« Un nouvel environnement » en Chine et en Inde
Problème toutefois, ces dix pays ne font pas partie des plus gros pollueurs. Les Etats-Unis apparaissent au 27e rang, en recul de deux places : le pays a certes réduit son utilisation du charbon, mais il suscite des craintes du fait du prix de l'énergie pour les ménages et de l'évolution incertaine de sa réglementation sur l'environnement.
L'Inde et la Chine sont pour leur part classées respectivement 76e et 82e du classement qui recense 115 pays. Mais « il y a des motifs d'espérer », veulent croire les auteurs du rapport : les scores des deux pays sont en effet surtout pénalisés par la mauvaise performance de leur système actuel. « Un nouvel environnement est en train d'être créé pour soutenir une future transition », se réjouissent-ils, soulignant que « la Chine est au septième rang mondial en matière de régulation et d'engagement politique ».
Inquiétudes sur « l'équité »
Le rapport du Forum économique mondial souligne par ailleurs une situation apparemment paradoxale : si les habitants de la planète sont toujours plus nombreux à avoir accès à l'électricité, son prix a progressé dans plusieurs pays, notamment dans les économies les plus avancées.
Inquiétudes sur « l'équité »
Le rapport du Forum économique mondial souligne par ailleurs une situation apparemment paradoxale : si les habitants de la planète sont toujours plus nombreux à avoir accès à l'électricité, son prix a progressé dans plusieurs pays, notamment dans les économies les plus avancées.
De quoi alimenter « les craintes pour les considérations d'équité dans la transition énergétique », souligne l'étude, qui cite en exemples le mouvement des « gilets jaunes » en France et les débats récents sur un « green new deal » aux Etats-Unis .
https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/0600992231090-la-transition-energetique-stagne-dans-le-monde-2256583.php?xtor=CS1-1&fbclid=IwAR3dQdcPZDHYjo21ZnGvWw6bmvloAM_VOCqNcPwH20r8ZOjEvdMEbGO8UMI
30/03/19 : Eolien : ERG sécurise l’achat de six parcs français de 52 MW
La société énergétique italienne ERG va acquérir la société française Les Moulins de Frouges, qui possède six parcs éoliens opérationnels en France pour une puissance totale de 52 MW.
30/03/19 : Eolien : ERG sécurise l’achat de six parcs français de 52 MW
La société énergétique italienne ERG va acquérir la société française Les Moulins de Frouges, qui possède six parcs éoliens opérationnels en France pour une puissance totale de 52 MW.
Des actifs connus
L’opération entre la filiale française ERG Eolienne France et Profond Finanzgesellschaft à Zurich est évaluée à 52,2 millions d’euros.
Les parcs éoliens sont situés dans la région des Hauts-de-France, dans le nord de la France, et sont opérationnels depuis 2007-2009.
ERG s’attend à ce que la transaction soit finalisée au cours du deuxième trimestre 2019 et est soumis à l’approbation du ministère français de l’Économie et des Finances.
Luca Bettonte, directeur général d’ERG, a déclaré : « Cette acquisition permet à ERG d’atteindre 360 MW de capacité installée en France, consolidant ainsi sa position dans le pays et accélérant la trajectoire de croissance envisagée dans le plan d’entreprise. »
« La connaissance des parcs acquis, dont nous avons pris en charge la gestion technique et commerciale depuis la construction, ainsi que leur proximité géographique avec d’autres actifs opérationnels et logistiques ERG dans le pays, faciliteront l’obtention de synergies également à travers des interventions de repowering futures. »
Unicredit était le conseiller financier et les fusions et acquisitions de ERG pour la transaction, Orrick agissant en tant que conseiller juridique, ainsi que les services comptables et fiscaux d’E & Y.
L’opération entre la filiale française ERG Eolienne France et Profond Finanzgesellschaft à Zurich est évaluée à 52,2 millions d’euros.
Les parcs éoliens sont situés dans la région des Hauts-de-France, dans le nord de la France, et sont opérationnels depuis 2007-2009.
ERG s’attend à ce que la transaction soit finalisée au cours du deuxième trimestre 2019 et est soumis à l’approbation du ministère français de l’Économie et des Finances.
Luca Bettonte, directeur général d’ERG, a déclaré : « Cette acquisition permet à ERG d’atteindre 360 MW de capacité installée en France, consolidant ainsi sa position dans le pays et accélérant la trajectoire de croissance envisagée dans le plan d’entreprise. »
« La connaissance des parcs acquis, dont nous avons pris en charge la gestion technique et commerciale depuis la construction, ainsi que leur proximité géographique avec d’autres actifs opérationnels et logistiques ERG dans le pays, faciliteront l’obtention de synergies également à travers des interventions de repowering futures. »
Unicredit était le conseiller financier et les fusions et acquisitions de ERG pour la transaction, Orrick agissant en tant que conseiller juridique, ainsi que les services comptables et fiscaux d’E & Y.
https://www.planete-business.com/2019/03/30/eolien-erg-securise-lachat-de-six-parcs-francais-de-52-mw/
29/03/19 : Fiscalité éolienne : Ne faut-il pas revoir la répartition de l’IFER en faveur des communes ayant des éoliennes sur leur territoire ?
29/03/19 : Fiscalité éolienne : Ne faut-il pas revoir la répartition de l’IFER en faveur des communes ayant des éoliennes sur leur territoire ?
Réponse du ministère de la transition écologique et solidaire : L’électricité d’origine éolienne constitue avec l’hydroélectricité et le solaire photovoltaïque une des composantes majeures du mix électrique décarboné et renouvelable dont la France a choisi de se doter à l’horizon 2030. Avec 12,33 GW raccordés au 30 juin 2017 et un objectif fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) entre 21,8 et 26 GW en 2023, le développement éolien est donc appelé à s’accélérer fortement dans les années à venir. La révision actuellement en cours de la PPE devrait confirmer les ambitions de la France en la matière et permettra une visibilité à long terme (2028) pour les acteurs de la filière.
La fiscalité éolienne est un enjeu majeur pour le développement de l’éolien en ce qu’il constitue un attrait pour les communes susceptibles d’héberger de l’éolien. Du régime fiscal des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) va dépendre la redistribution de la fiscalité éolienne aux communes accueillant un parc éolien sur leur territoire.
Parmi les différents impôts concernés, l’imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux (IFER), qui représente la plus grande part de cette fiscalité, a concentré les débats. Les conclusions du groupe national de travail sur l’éolien ont été annoncées le 18 janvier 2018 et une des mesures retenue consiste donc à modifier la répartition de l’IFER et à attribuer à la commune d’implantation une part minimale de 20 % de cet impôt.
Jusqu’à présent, certaines communes d’implantation n’avaient pas la garantie de recevoir une part de cette imposition, dont le montant s’élevait à 7 400 €/MW en 2017, car le régime fiscal de l’EPCI ne le permettait pas. Dans un tel cas, le produit de l’IFER bénéficiait seulement au département et à l’EPCI. L’article 178 de la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019 a modifié le code général des impôts pour garantir que, quel que soit le régime fiscal applicable au sein de l’EPCI, les communes d’implantation perçoivent 20 % de l’IFER, sans modifier le niveau global de l’imposition et tout en leur laissant la possibilité de délibérer pour limiter cette part au bénéfice de l’intercommunalité.
Le Gouvernement considère qu’il est essentiel que ces communes, majoritairement rurales, qui cohabitent directement avec les installations et ont par ailleurs porté et accompagné leur développement sur leur territoire, en bénéficient directement.
RÉFÉRENCES
Question écrite d'Evelyne Perrot, n° 5350, JO du Sénat du 14 février 2019
La fiscalité éolienne est un enjeu majeur pour le développement de l’éolien en ce qu’il constitue un attrait pour les communes susceptibles d’héberger de l’éolien. Du régime fiscal des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) va dépendre la redistribution de la fiscalité éolienne aux communes accueillant un parc éolien sur leur territoire.
Parmi les différents impôts concernés, l’imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux (IFER), qui représente la plus grande part de cette fiscalité, a concentré les débats. Les conclusions du groupe national de travail sur l’éolien ont été annoncées le 18 janvier 2018 et une des mesures retenue consiste donc à modifier la répartition de l’IFER et à attribuer à la commune d’implantation une part minimale de 20 % de cet impôt.
Jusqu’à présent, certaines communes d’implantation n’avaient pas la garantie de recevoir une part de cette imposition, dont le montant s’élevait à 7 400 €/MW en 2017, car le régime fiscal de l’EPCI ne le permettait pas. Dans un tel cas, le produit de l’IFER bénéficiait seulement au département et à l’EPCI. L’article 178 de la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019 a modifié le code général des impôts pour garantir que, quel que soit le régime fiscal applicable au sein de l’EPCI, les communes d’implantation perçoivent 20 % de l’IFER, sans modifier le niveau global de l’imposition et tout en leur laissant la possibilité de délibérer pour limiter cette part au bénéfice de l’intercommunalité.
Le Gouvernement considère qu’il est essentiel que ces communes, majoritairement rurales, qui cohabitent directement avec les installations et ont par ailleurs porté et accompagné leur développement sur leur territoire, en bénéficient directement.
RÉFÉRENCES
Question écrite d'Evelyne Perrot, n° 5350, JO du Sénat du 14 février 2019
https://www.lagazettedescommunes.com/615196/ne-faut-il-pas-revoir-la-repartition-de-lifer-en-faveur-des-communes-ayant-des-eoliennes-sur-leur-territoire/
29/03/19 : ERG, un italien dans l’éolien
Sa filiale française rachète six parcs éoliens dans les Hauts-de-France. Le groupe fait désormais partie du peloton de tête dans le renouvelable.
Peu à peu, l’italien ERG continue à tisser sa pelote dans le renouvelable dans l’Hexagone. Cette semaine, par l’intermédiaire de sa filiale ERG Éolienne France, il annonce la prise de contrôle à 100% de la société Les Moulins de Frouges, dont le portefeuille compte six parcs éoliens dans les Hauts-de-France, pour une puissance installée totale de 52 mégawatts (MW). Ces parcs, mis en service entre 2007 et 2009, produisent l’équivalent de la consommation de 12.000 foyers. ERG précise également que ces installations permettent d’éviter près de 50.000 tonnes d’émissions de CO2. Le montant de l’opération s’élève à 52,2 millions d’euros et le closing devrait intervenir au cours du deuxième trimestre 2019. Dernière précision relative à l’acquisition des Moulins de Frouges: les éoliennes bénéficient d’un contrat de rachat de l’électricité produite sur une durée de quinze ans, avec un tarif moyen en 1998 de 93 euros le mégawattheure (MWh).
Depuis, ERG mène en France une ascension dans le renouvelable à pas comptés mais sûrs. Avant Les Moulins de Frouges, elle a procédé à deux autres acquisitions dans un passé proche: dans l’Indre, le parc de la Vallée de Torfou, qui affiche une puissance de 17,6 MW; dans les Hauts-de-France, le site de la Vallée de l’Aa II, qui dispose de 13,2 MW.
29/03/19 : ERG, un italien dans l’éolien
Sa filiale française rachète six parcs éoliens dans les Hauts-de-France. Le groupe fait désormais partie du peloton de tête dans le renouvelable.
Peu à peu, l’italien ERG continue à tisser sa pelote dans le renouvelable dans l’Hexagone. Cette semaine, par l’intermédiaire de sa filiale ERG Éolienne France, il annonce la prise de contrôle à 100% de la société Les Moulins de Frouges, dont le portefeuille compte six parcs éoliens dans les Hauts-de-France, pour une puissance installée totale de 52 mégawatts (MW). Ces parcs, mis en service entre 2007 et 2009, produisent l’équivalent de la consommation de 12.000 foyers. ERG précise également que ces installations permettent d’éviter près de 50.000 tonnes d’émissions de CO2. Le montant de l’opération s’élève à 52,2 millions d’euros et le closing devrait intervenir au cours du deuxième trimestre 2019. Dernière précision relative à l’acquisition des Moulins de Frouges: les éoliennes bénéficient d’un contrat de rachat de l’électricité produite sur une durée de quinze ans, avec un tarif moyen en 1998 de 93 euros le mégawattheure (MWh).
Depuis, ERG mène en France une ascension dans le renouvelable à pas comptés mais sûrs. Avant Les Moulins de Frouges, elle a procédé à deux autres acquisitions dans un passé proche: dans l’Indre, le parc de la Vallée de Torfou, qui affiche une puissance de 17,6 MW; dans les Hauts-de-France, le site de la Vallée de l’Aa II, qui dispose de 13,2 MW.
Transformation radicale
Grâce à sa nouvelle acquisition, la puissance installée d’ERG en France atteint désormais 360 MW, ce qui lui permet de consolider ses positions dans le top 10 des producteurs éoliens de l’Hexagone. Un peloton de tête dans lequel on trouve évidemment des industriels, comme EDF et Engie, mais aussi des acteurs financiers, tels Allianz, Crédit agricole Assurances ou encore la Caisse des dépôts et consignations. À noter que la filière de l’éolien terrestre est l’une des rares filières renouvelables satisfaites du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) publiée au début de l’année: contrairement à l’éolien en mer ou au biogaz, elle considère comme satisfaisante sa trajectoire de montée en puissance au cours des années à venir.
D’une manière générale, le parcours d’ERG n’est pas banale: avant de devenir un spécialiste du renouvelable, le groupe était actif dans le pétrole. Sa transformation radicale se vérifie dans plusieurs pays: premier opérateur d’énergie éolienne en Italie, ERG possède aussi des installations en Allemagne (plus de 200 MW), en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie. Il exploite également des mégawatts dans l’hydraulique et le solaire.
Grâce à sa nouvelle acquisition, la puissance installée d’ERG en France atteint désormais 360 MW, ce qui lui permet de consolider ses positions dans le top 10 des producteurs éoliens de l’Hexagone. Un peloton de tête dans lequel on trouve évidemment des industriels, comme EDF et Engie, mais aussi des acteurs financiers, tels Allianz, Crédit agricole Assurances ou encore la Caisse des dépôts et consignations. À noter que la filière de l’éolien terrestre est l’une des rares filières renouvelables satisfaites du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) publiée au début de l’année: contrairement à l’éolien en mer ou au biogaz, elle considère comme satisfaisante sa trajectoire de montée en puissance au cours des années à venir.
D’une manière générale, le parcours d’ERG n’est pas banale: avant de devenir un spécialiste du renouvelable, le groupe était actif dans le pétrole. Sa transformation radicale se vérifie dans plusieurs pays: premier opérateur d’énergie éolienne en Italie, ERG possède aussi des installations en Allemagne (plus de 200 MW), en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie. Il exploite également des mégawatts dans l’hydraulique et le solaire.
http://www.lefigaro.fr/societes/erg-un-italien-dans-l-eolien-20190329
28/03/19 : Laurent Wauquiez vent debout contre le "développement chaotique des éoliennes"
28/03/19 : Laurent Wauquiez vent debout contre le "développement chaotique des éoliennes"
https://www.brefeco.com/actualite/region-organismes-regionaux/laurent-wauquiez-vent-debout-contre-le-developpement-chaotique
28/03/19 : Energies renouvelables: l’allemand EnBW va racheter le français Valeco
28/03/19 : Energies renouvelables: l’allemand EnBW va racheter le français Valeco
https://www.lemondedelenergie.com/energies-renouvelables-enbw-valeco/2019/03/28/
28/03/19 : EnBW veut reprendre la société française d'énergie photovoltaïque et éolienne Valeco
28/03/19 : EnBW veut reprendre la société française d'énergie photovoltaïque et éolienne Valeco
https://www.pv-magazine.de/2019/03/28/enbw-will-franzoesische-photovoltaik-und-windkraftfirma-valeco-uebernehmen/
28/03/19 : ENR : l’Allemand EnBW en passe de racheter le Montpelliérain Valeco
Le 28 mars, la Holding Gay et la Banque des Territoires annoncent entrer en négociation exclusive avec EnBW en vue d’une reprise de l’entreprise montpelliéraine Valeco, exploitant de projets ENR, qu’ils détiennent conjointement. L’énergéticien allemand réaffirme ainsi sa stratégie de poursuivre son expansion en France.
Le mouvement de concentration du secteur des énergies renouvelables se poursuit sur le marché français... Après EDF Renouvelables, qui annonçait le 14 février dernier être entré en négociations exclusives pour l'acquisition du Groupe Luxel,acteur indépendant du solaire basé à Pérols (34), c'est au tour de l'entreprise montpelliéraine Valeco, exploitant de projets d'énergies renouvelables, d'être sur le point d'être cédée.28/03/19 : ENR : l’Allemand EnBW en passe de racheter le Montpelliérain Valeco
Le 28 mars, la Holding Gay et la Banque des Territoires annoncent entrer en négociation exclusive avec EnBW en vue d’une reprise de l’entreprise montpelliéraine Valeco, exploitant de projets ENR, qu’ils détiennent conjointement. L’énergéticien allemand réaffirme ainsi sa stratégie de poursuivre son expansion en France.
Le 28 mars, dans le cadre de leur réflexion stratégique initiée en 2018, Holding Gay et la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts annoncent entrer en négociations exclusives avec l'énergéticien allemand EnBW (Karlsruhe, 21 000 salariés) en vue de la finalisation d'un accord de cession de Valeco, qu'ils détiennent conjointement.
Se hisser dans le Top 5 en France
Valeco exploite une capacité totale de 276 MW en éolien terrestre, 56 MW en solaire et dispose d'un portefeuille de plus de 1 700 MW de projets en développement. L'entreprise fait partie des dix premiers exploitants de projets ENR sur le marché français, portant les projets depuis le développement jusqu'à l'exploitation en passant par la construction.
Valeco, qui emploie 135 personnes, a ainsi généré un chiffre d'affaires d'environ 50 M€ en 2018.
EnBW a transmis aux actionnaires de Valeco une offre ferme de rachat de 100 % du capital de l'entreprise, réaffirmant ainsi sa stratégie de poursuivre son implantation sur le territoire français.
« Nous sommes très heureux d'être en négociation exclusive au sujet de l ́acquisition, déclare le président du Directoire d'EnBW, Frank Mastiaux. Pour EnBW, c'est un pas supplémentaire important pour atteindre notre objectif de faire des énergies renouvelables un des piliers centraux du groupe. Ensemble, nous voyons de bonnes perspectives de croissance en France. »
Dans le cadre de sa stratégie EnBW 2020, le groupe annonce avoir « déjà investi quelque 3 Mds € dans le développement des énergies renouvelables et prévoit d'investir plus de 5 Mds € d'ici 2025 en Allemagne et sur un certain nombre d'autres marchés à l'international. Avec sa filiale EnBW Énergies Renouvelables SAS, le groupe est déjà implanté depuis 2018 sur le marché français pour y développer ses activités éoliennes on shore et solaires ».
« Notre objectif commun avec Valeco est à moyen terme de nous hisser dans le top 5 en France du secteur éolien et solaire, ajoute Hans-Josef Zimmer, membre du directoire en charge de la technique. Les compétences des équipes, le portefeuille de projets et la notoriété́ de Valeco nous fournissent une excellente base. »
« La meilleure opportunité »
Les deux parties ont convenu de garder strictement confidentiels les détails de l'offre.
« Pour les actionnaires de Valeco, l'offre d'EnBW représente la meilleure opportunité pour le futur de Valeco et ses employés, et lui donnerait les moyens d'accélérer son développement en France et de compter parmi les leaders européens du renouvelable au sein du groupe EnBW, déclarent les actionnaires de Valeco dans un communiqué. La Holding Gay, après avoir créé Valeco et accompagné sa croissance depuis plus de 20 ans, envisage de céder sa participation et de s'orienter vers de nouveaux investissements avec une démarche RSE. »
Pour la Banque des Territoires, « il s'agit, après dix ans d'accompagnement du développement de Valeco, de laisser la place à un investisseur privé. Les fonds dégagés pourront ainsi être investis dans d'autres projets, notamment dans la production d'énergies renouvelables ».
Le projet va être soumis aux instances représentatives du personnel de Valeco.
https://objectif-languedoc-roussillon.latribune.fr/economie/environnement/2019-03-28/enr-l-allemand-enbw-en-passe-de-racheter-le-montpellierain-valeco-812403.html
28/03/19 : Energies renouvelables : l'allemand EnBW prêt à racheter le français Valeco
L'énergéticien a fait une offre ferme pour 100 % du capital de la PME. Il espère devenir l'un des cinq premiers acteurs de l'éolien et du solaire en France.
L'énergéticien EnBW pousse ses pions en France dans les énergies renouvelables (ENR). Le groupe allemand est entré en négociations exclusives avec les propriétaires de Valeco, une PME de 130 salariés basée à Montpellier (Hérault), « pour une offre ferme de rachat de 100 % du capital de l'entreprise », comme l'indique un communiqué publié ce jeudi. Les détails de l'opération restent confidentiels.
28/03/19 : Energies renouvelables : l'allemand EnBW prêt à racheter le français Valeco
L'énergéticien a fait une offre ferme pour 100 % du capital de la PME. Il espère devenir l'un des cinq premiers acteurs de l'éolien et du solaire en France.
L'énergéticien EnBW pousse ses pions en France dans les énergies renouvelables (ENR). Le groupe allemand est entré en négociations exclusives avec les propriétaires de Valeco, une PME de 130 salariés basée à Montpellier (Hérault), « pour une offre ferme de rachat de 100 % du capital de l'entreprise », comme l'indique un communiqué publié ce jeudi. Les détails de l'opération restent confidentiels.
« La Holding Gay, après avoir créé Valeco et accompagné sa croissance depuis plus de 20 ans, envisage de céder sa participation et de s'orienter vers de nouveaux investissements avec une démarche RSE », confirment de leur côté les actionnaires de la PME, la Holding Gay et la Banque des Territoires.
En s'emparant de Valeco, qui figure dans le Top 10 des exploitants de projets ENR sur le marché français avec un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros, Frank Mastiaux le directeur général d'EnBW (22 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2017 et 21.000 salariés) espère « devenir à moyen terme » l'un des cinq premiers acteurs de l'éolien et du solaire en France ». Valeco, qui a déjà installé 276 mégawatts (MW) d'éolien terrestre et 56 MW de capacités solaires, détient un portefeuille de projets de 1.700 MW.
Priorité à l'éolien
Cette opération illustre l'intérêt d'EnBW pour l'Hexagone, où il a créé la filiale EnBW Energies Renouvelabes en juin dernier avec l'objectif d'installer au moins une centaine de mégawatts d'ici à 2020. Son directeur général, Philippe Vignal, avait indiqué à l'AFP être ouvert à des acquisitions, notamment dans l'éolien terrestre.
L'appétit de l'énergéticien pour les ENR ne s'arrête pas là. Il a prévu d'investir 5 milliards d'euros dans le monde d'ici à 2025 et vise une capacité installée de 1.000 MW dans l'éolien terrestre, contre plus de 400 MW mi-2018.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600984184645-energies-renouvelables-lallemand-enbw-pret-a-racheter-le-francais-valeco-2256046.php
28/03/19 : "Dispositif anti-bruit", "coût minime", "énergie renouvelable": la contre attaque des pro-éoliens
En s'emparant de Valeco, qui figure dans le Top 10 des exploitants de projets ENR sur le marché français avec un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros, Frank Mastiaux le directeur général d'EnBW (22 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2017 et 21.000 salariés) espère « devenir à moyen terme » l'un des cinq premiers acteurs de l'éolien et du solaire en France ». Valeco, qui a déjà installé 276 mégawatts (MW) d'éolien terrestre et 56 MW de capacités solaires, détient un portefeuille de projets de 1.700 MW.
Priorité à l'éolien
Cette opération illustre l'intérêt d'EnBW pour l'Hexagone, où il a créé la filiale EnBW Energies Renouvelabes en juin dernier avec l'objectif d'installer au moins une centaine de mégawatts d'ici à 2020. Son directeur général, Philippe Vignal, avait indiqué à l'AFP être ouvert à des acquisitions, notamment dans l'éolien terrestre.
L'appétit de l'énergéticien pour les ENR ne s'arrête pas là. Il a prévu d'investir 5 milliards d'euros dans le monde d'ici à 2025 et vise une capacité installée de 1.000 MW dans l'éolien terrestre, contre plus de 400 MW mi-2018.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600984184645-energies-renouvelables-lallemand-enbw-pret-a-racheter-le-francais-valeco-2256046.php
28/03/19 : "Dispositif anti-bruit", "coût minime", "énergie renouvelable": la contre attaque des pro-éoliens
La Charente-Maritime ne veut plus d’éolienne sur son territoire. Mais pour Jean-Yves Grandidier, président de la société Valorem et invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin, les arguments des antis ne sont pas fondés.
Une décision qui relance le débat de la présence d’éoliennes en France. Après l’annonce d’un nouveau projet d’implantation d’une quarantaine d’éoliennes sur son territoire, la Charente-Maritime a dit "stop".
Le conseil départemental estime que les parcs éoliens sont déjà trop nombreux et a voté le principe d’un moratoire de deux ans, gelant leur implantation.
"Le bruit est couvert par la faune nocturne et les grillons"
Arnaque écologique, pollution visuelle et sonore, gouffre financier… Les arguments des antis sont nombreux. Arguments jugés irrecevables par Jean-Yves Grandidier, président de la société Valorem et invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin.
Le bruit tout d’abord, souvent critiqué par les habitants qui vivent près de ces parcs mais qui, pour le spécialiste n’existe pas.
"Les éoliennes françaises ne font pas de bruit. Des dispositifs anti-bruit sont installés pour que le niveau sonore revienne en dessous de la norme. Le bruit est couvert par la faune nocturne et les grillons".
"Le coût du démantèlement d’une éolienne est minime car elle est recyclable"
Certains détracteurs vont plus loin et parlent "d’imposture écologique": "C’est faux", rétorque Jean-Yves Grandidier: "Une éolienne tourne 7 000 heures par an toute l'année à puissance minimale. Le coût du démantèlement d’une éolienne est minime car elle est recyclable".
Enfin, c’est l’inutilité des éoliennes que réfute le spécialiste: "Dans un mix électrique renouvelable avec du solaire et de l’éolien, les deux sont complémentaires. Quand il y a beaucoup de soleil, en général il y a moins de vent et inversement. Dans 30 ans, le mix énergique solaire et éolien remplacera l'énergie nucléaire et représentera 80% de l’électricité".
Le conseil départemental estime que les parcs éoliens sont déjà trop nombreux et a voté le principe d’un moratoire de deux ans, gelant leur implantation.
"Le bruit est couvert par la faune nocturne et les grillons"
Arnaque écologique, pollution visuelle et sonore, gouffre financier… Les arguments des antis sont nombreux. Arguments jugés irrecevables par Jean-Yves Grandidier, président de la société Valorem et invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin.
Le bruit tout d’abord, souvent critiqué par les habitants qui vivent près de ces parcs mais qui, pour le spécialiste n’existe pas.
"Les éoliennes françaises ne font pas de bruit. Des dispositifs anti-bruit sont installés pour que le niveau sonore revienne en dessous de la norme. Le bruit est couvert par la faune nocturne et les grillons".
"Le coût du démantèlement d’une éolienne est minime car elle est recyclable"
Certains détracteurs vont plus loin et parlent "d’imposture écologique": "C’est faux", rétorque Jean-Yves Grandidier: "Une éolienne tourne 7 000 heures par an toute l'année à puissance minimale. Le coût du démantèlement d’une éolienne est minime car elle est recyclable".
Enfin, c’est l’inutilité des éoliennes que réfute le spécialiste: "Dans un mix électrique renouvelable avec du solaire et de l’éolien, les deux sont complémentaires. Quand il y a beaucoup de soleil, en général il y a moins de vent et inversement. Dans 30 ans, le mix énergique solaire et éolien remplacera l'énergie nucléaire et représentera 80% de l’électricité".
https://rmc.bfmtv.com/emission/dispositif-anti-bruit-cout-minime-energie-renouvelable-la-contre-attaque-des-pro-eoliens-1661248.html
https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/eoliennes-en-france-les-arguments-en-faveur-de-leur-implantation-1150050.html
27/03/19 : La transition électrique de l’Union affaiblira son économie
Une opinion de Jean-Pierre Schaeken Willemaers, président du pôle énergie, climat et environnement à l'Institut Thomas More.
26/03/19 : Éoliennes : l’affaire du siècle ?
Que va donner le grand débat ? Avec impatience, nous attendons le retour de nos revendications… et nous verrons alors comment nous avons été écoutés ou… enfumés ! Je prends l’exemple de l’éolien, devenu l’un – mais pas le seul ! – de mes chevaux de bataille… Amoureux des vieilles pierres, amoureux de nos paysages si divers et si majestueux, en un mot amoureux de notre pays et de ses habitants, nous avons été des centaines de milliers de Français à crier aux membres du gouvernement : halte à l’éolien !
Plus de quatre mille associations locales et nationales environnementales et plus d’une centaine d’associations départementales et nationales défendant le patrimoine immobilier et paysager ont demandé, avec force, l’arrêt d’installation des éoliennes sur notre territoire. Ces corps intermédiaires seront-ils un jour écoutés ?
Sans être exhaustives, voici les principales raisons de notre refus de ces « machines », installées à travers tout le pays par des centaines de promoteurs, menteurs, avides d’argent et manipulateurs auprès des pouvoirs publics et des propriétaires locaux… aidés par l’État français !
Avons-nous besoin de ce parc éolien ?
La France est excédentaire en production d’électricité car elle est contrainte d’exporter 11 % de sa production aux pays voisins et à des prix déficitaires ! Donc, nous n’avons aucunement besoin de cette source d’énergie.
Le parc coûte cher à l’économie française :
– pour un prix exorbitant de son installation, il n’est utile – ou soi-disant utile – que 25 % du temps (soit vent trop faible, soit vent trop fort !) ;
– de plus, l’éolienne est totalement fabriquée à l’étranger et les installateurs sont en majorité des étrangers, sous le régime de « travailleurs détachés ».
Le parc éolien coûte cher aux contribuables. En effet, sur chacune de nos factures d’électricité, la toute petite ligne CSPE (« contribution au service public de l’électricité », prélèvement fiscal sur la consommation d’électricité en France, créé au début des années 2000 et qui ne cesse d’augmenter) est faite pour engraisser les producteurs de ce type d’énergie. Arrêtons leurs éoliennes, cette ligne aura disparu et « notre pouvoir d’achat » sera meilleur !
Le parc éolien apporte un préjudice certain sur l’écologie des territoires :
– la pollution des sols : l’énorme socle de béton armé est coulé définitivement dans le sol (car sur les plans technique et financier, rien ne sera réalisable pour l’en sortir) ;
– l’environnement immédiat de ces « moulins à vent » est déformé : les haies sont arrachées, les bois supprimés et des routes sont créées en plein champ ;
– un massacre de la biodiversité en détruisant la faune (la chauve-souris, par exemple, espèce protégée car en voie de disparition, ne supporte pas les variations de pression au voisinage des pales).
Le parc éolien désertifie nos campagnes :
– La qualité de vie des riverains (jusqu’à 3.000 mètres des éoliennes) est brusquement altérée, touchant même la santé de certains (l’Académie de médecine regroupe tous ces aspects nocifs sous l’appellation « syndrome des éoliennes »). Il serait grand temps de mettre en avant le fameux principe constitutionnel « de précaution » contre ces machines assez monstrueuses au motif de la santé publique.
– Les biens immobiliers, dans un cercle de plus en plus grand, perdent leur valeur (40 %), le patrimoine naturel et culturel représenté par nos paysages et nos monuments historiques est attaqué. Ainsi, le cadre de vie de nos campagnes ne va plus attirer ce flot de touristes, ni ces familles françaises, vivant dans les villes, désirant se ressourcer durant les vacances dans de petites communes autrefois silencieuses et paisibles…
L’État saura-t-il prendre en compte l’appel de ces centaines de milliers de Français qui pensent que l’économie, l’énergie, la technique sont au service de l’homme et non l’inverse ? Le cadre de vie d’une famille française doit être en harmonie avec la nature et non déformé et altéré par ces machines bruyantes et anonymes. C’est bien ce qu’ont voulu et même osé dire au gouvernement un président de région (« Foutez-moi la paix avec les éoliennes ») ou un président de département (« Ras le bol, des éoliennes et de leurs promoteurs sans foi ni loi… »).
L’idéologie antinucléaire, fondée sur une réflexion sans lendemain, et la lâcheté de nos hommes politiques avides d’un électorat soi-disant écologique nous ont apporté cette arnaque financière, véritable saccage de notre pays, véritable désastre économique, véritable « affaire du siècle »…
https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/eoliennes-en-france-les-arguments-en-faveur-de-leur-implantation-1150050.html
27/03/19 : La transition électrique de l’Union affaiblira son économie
Une opinion de Jean-Pierre Schaeken Willemaers, président du pôle énergie, climat et environnement à l'Institut Thomas More.
La politique bas carbone adoptée par l’Union européenne est trop peu pragmatique et pas suffisamment pensée. Notamment quant à ses impacts socio-économiques.
La transition énergétique est abondamment traitée dans les médias, souvent de manière univoque, en ignorant (volontairement ?) les conséquences socio-économiques. Dans ce papier, nous nous limiterons à sa composante électrique.
Rappelons tout d’abord que la finalité première d’un système électrique est d’assurer l’adéquation entre la production et la consommation d’électricité.
Il va de soi, quoique ce ne soit pas évident pour tout le monde, qu’il faut anticiper les adaptations nécessaires du système avant de procéder à la mise en œuvre du changement. Dans ce processus, l’analyse de l’impact sur la transmission et la distribution d’électricité et sur la continuité des services ainsi que la réalisation des travaux correspondants requis, sont prioritaires. Or, aucun gouvernement ayant décidé de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES), ne s’est soucié des conséquences de ses décisions (1). Ceci explique les déboires des pays qui se sont précipités dans une stratégie de pénétration accélérée de production d’électricité renouvelable intermittente.
L’Allemagne n’est pas à suivre…
Le cas de l’Allemagne est exemplaire à cet égard (2). Le problème n’est pas qu’elle se soit lancée dans la production éolienne et photovoltaïque (quoiqu’il faudrait mieux prendre en compte l’impact sur l’environnement des matériaux nécessaires à leur fabrication), mais qu’elle l’ait fait dans la précipitation sans avoir préparé ce changement de mix électrique, sans avoir tenu compte des impacts socio-économiques et, qu’en outre, elle ait simultanément décidé de sortir de la génération nucléaire avec effet immédiat pour 50 % de sa capacité, les 50 % restants devant être arrêtés en 2022. Cette dernière décision est particulièrement incohérente alors que la production nucléaire n’émet pas plus de gaz à effet de serre (GES) que le renouvelable intermittent, qu’elle est bon marché (car amortie) et que pour répondre aux besoins de consommation électrique, l’Allemagne a dû recourir à des centrales à charbon (particulièrement polluantes) et même en construire de nouvelles.
En conséquence, au lieu de diminuer, les émissions de GES du secteur électrique ont augmenté !
Berlin table désormais sur une baisse de 32 % de ses émissions de GES en 2020 par rapport à 1990, contre 40 % auparavant, et n’atteindra donc pas ses objectifs. "L’effet des mesures prises jusqu’ici a été surestimé" a reconnu en juin 2018 le ministre de l’Environnement Svenja Schulze tandis que Peter Altmeier a appelé à "ne pas foncer tête baissée dans la transition énergétique" (3).
En outre, les membres de la Commission charbon se sont mis d’accord, le 25 janvier 2019, pour n’arrêter progressivement les centrales à charbon qu’entre 2022 et 2038 (pas avant 2045 pour RWE). La reconversion des régions minières va coûter 40 milliards d’euros tandis que 2 milliards d’euros seront consacrés à la compensation de la hausse des prix de l’électricité pour le consommateur en plus de l’indemnisation des exploitants qui se chiffrent en milliards d’euros.
… l’Australie non plus…
Un autre cas d’école est l’Australie, pays fortement impliqué dans l’éolien.
Le 28 septembre 2018, l’Australie du sud a été victime d’un black-out électrique total. Deux fermes éoliennes avaient subitement cessé d’alimenter le réseau, entraînant la surcharge de l’interconnexion avec l’État voisin de Victoria et plongé l’Australie du sud dans le noir total à la suite de l’indisponibilité de production thermique locale. Plusieurs jours furent nécessaires pour réalimenter tous les abonnés, car seule une remise en service progressive permettait de garder le contrôle de la tension et de la fréquence.
Ceci met, une fois de plus, en évidence qu’une pénétration élevée de renouvelable intermittent complique sérieusement la gestion du système électrique, et requiert des investissements spécifiques lourds pour en assurer l’équilibre, ces coûts étant, bien entendu, supportés par les consommateurs finaux.
… Et la France encore moins
Quant à la France, elle n’en est pas non plus à une incohérence près.
Alors que sa génération électrique est essentiellement nucléaire et hydraulique, c’est-à-dire non émettrice de GES, le gouvernement français a décidé d’ouvrir le mix électrique à l’éolien et au photovoltaïque.
Ce projet de modification du mix électrique à marche forcée est purement politique et fort coûteux. Il est sous-tendu par la volonté de la France de se présenter comme le leader européen de la politique bas carbone quel qu’en soit le prix à payer par le citoyen. La réalisation de pareils objectifs contre vents et marées fait craindre une dérive autoritaire pour imposer la doxa.
Les pays de l’est de l’Europe privilégient leur développement socio-économique et sont moins sensibles aux considérations climatiques. Leur priorité est de rattraper le retard qu’ils ont accumulé durant l’ère soviétique. Ils ne sont donc pas disposés à abandonner rapidement les énergies fossiles, et plusieurs d’entre eux ont l’intention d’investir dans de nouvelles centrales nucléaires.
Non à un système de contrôle strict
Actuellement et singulièrement depuis la Cop 21, l’UE est le seul bloc qui s’est engagé, avec quelques rares pays, à mener une politique bas carbone avec tout ce que cela implique en termes de changement de société, de lourds investissements indispensables à la poursuite des objectifs climatiques, de chute de compétitivité, etc. Il est à craindre que pour atteindre à tout prix leurs objectifs climatiques, l’UE et les États membres engagés dans le changement radical de mix électrique, ne mettent en place un système de contrôle strict, via des agences, des comités, des commissions et plans divers destinés à encadrer les activités individuelles, économiques et sociales, aux dépens des libertés individuelles et du bien-être des populations.
Le reste du monde, c’est-à-dire l’immense majorité des pays, se garde bien de se lancer dans une telle aventure afin de préserver croissance et prospérité à venir.
L’entreprise européenne de transition énergétique est donc peu susceptible de provoquer un effet d’entraînement significatif mais, par contre, elle conduira à l’affaiblissement économique de l’Union européenne et, partant, à une perte d’influence de celle-ci au niveau international.
Vu les incohérences précitées, les performances mitigées de la politique bas carbone européenne, voire les échecs dont il est question supra, ne serait-il pas plus raisonnable d’adopter une approche plus pragmatique en prenant davantage en compte les impacts socio-économiques ?
(1) Il s’agit essentiellement de pays occidentaux ou assimilés tels que l’Australie.
(2) J.P. Schaeken Willemaers, "Péril sur l’électricité belge", Texquis, avril 2018.
(3) Violette Bonnebas, "En Allemagne, la transition énergétique s’enlise", Reporterre, 3 octobre 2018.
Rappelons tout d’abord que la finalité première d’un système électrique est d’assurer l’adéquation entre la production et la consommation d’électricité.
Il va de soi, quoique ce ne soit pas évident pour tout le monde, qu’il faut anticiper les adaptations nécessaires du système avant de procéder à la mise en œuvre du changement. Dans ce processus, l’analyse de l’impact sur la transmission et la distribution d’électricité et sur la continuité des services ainsi que la réalisation des travaux correspondants requis, sont prioritaires. Or, aucun gouvernement ayant décidé de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES), ne s’est soucié des conséquences de ses décisions (1). Ceci explique les déboires des pays qui se sont précipités dans une stratégie de pénétration accélérée de production d’électricité renouvelable intermittente.
L’Allemagne n’est pas à suivre…
Le cas de l’Allemagne est exemplaire à cet égard (2). Le problème n’est pas qu’elle se soit lancée dans la production éolienne et photovoltaïque (quoiqu’il faudrait mieux prendre en compte l’impact sur l’environnement des matériaux nécessaires à leur fabrication), mais qu’elle l’ait fait dans la précipitation sans avoir préparé ce changement de mix électrique, sans avoir tenu compte des impacts socio-économiques et, qu’en outre, elle ait simultanément décidé de sortir de la génération nucléaire avec effet immédiat pour 50 % de sa capacité, les 50 % restants devant être arrêtés en 2022. Cette dernière décision est particulièrement incohérente alors que la production nucléaire n’émet pas plus de gaz à effet de serre (GES) que le renouvelable intermittent, qu’elle est bon marché (car amortie) et que pour répondre aux besoins de consommation électrique, l’Allemagne a dû recourir à des centrales à charbon (particulièrement polluantes) et même en construire de nouvelles.
En conséquence, au lieu de diminuer, les émissions de GES du secteur électrique ont augmenté !
Berlin table désormais sur une baisse de 32 % de ses émissions de GES en 2020 par rapport à 1990, contre 40 % auparavant, et n’atteindra donc pas ses objectifs. "L’effet des mesures prises jusqu’ici a été surestimé" a reconnu en juin 2018 le ministre de l’Environnement Svenja Schulze tandis que Peter Altmeier a appelé à "ne pas foncer tête baissée dans la transition énergétique" (3).
En outre, les membres de la Commission charbon se sont mis d’accord, le 25 janvier 2019, pour n’arrêter progressivement les centrales à charbon qu’entre 2022 et 2038 (pas avant 2045 pour RWE). La reconversion des régions minières va coûter 40 milliards d’euros tandis que 2 milliards d’euros seront consacrés à la compensation de la hausse des prix de l’électricité pour le consommateur en plus de l’indemnisation des exploitants qui se chiffrent en milliards d’euros.
… l’Australie non plus…
Un autre cas d’école est l’Australie, pays fortement impliqué dans l’éolien.
Le 28 septembre 2018, l’Australie du sud a été victime d’un black-out électrique total. Deux fermes éoliennes avaient subitement cessé d’alimenter le réseau, entraînant la surcharge de l’interconnexion avec l’État voisin de Victoria et plongé l’Australie du sud dans le noir total à la suite de l’indisponibilité de production thermique locale. Plusieurs jours furent nécessaires pour réalimenter tous les abonnés, car seule une remise en service progressive permettait de garder le contrôle de la tension et de la fréquence.
Ceci met, une fois de plus, en évidence qu’une pénétration élevée de renouvelable intermittent complique sérieusement la gestion du système électrique, et requiert des investissements spécifiques lourds pour en assurer l’équilibre, ces coûts étant, bien entendu, supportés par les consommateurs finaux.
… Et la France encore moins
Quant à la France, elle n’en est pas non plus à une incohérence près.
Alors que sa génération électrique est essentiellement nucléaire et hydraulique, c’est-à-dire non émettrice de GES, le gouvernement français a décidé d’ouvrir le mix électrique à l’éolien et au photovoltaïque.
Ce projet de modification du mix électrique à marche forcée est purement politique et fort coûteux. Il est sous-tendu par la volonté de la France de se présenter comme le leader européen de la politique bas carbone quel qu’en soit le prix à payer par le citoyen. La réalisation de pareils objectifs contre vents et marées fait craindre une dérive autoritaire pour imposer la doxa.
Les pays de l’est de l’Europe privilégient leur développement socio-économique et sont moins sensibles aux considérations climatiques. Leur priorité est de rattraper le retard qu’ils ont accumulé durant l’ère soviétique. Ils ne sont donc pas disposés à abandonner rapidement les énergies fossiles, et plusieurs d’entre eux ont l’intention d’investir dans de nouvelles centrales nucléaires.
Non à un système de contrôle strict
Actuellement et singulièrement depuis la Cop 21, l’UE est le seul bloc qui s’est engagé, avec quelques rares pays, à mener une politique bas carbone avec tout ce que cela implique en termes de changement de société, de lourds investissements indispensables à la poursuite des objectifs climatiques, de chute de compétitivité, etc. Il est à craindre que pour atteindre à tout prix leurs objectifs climatiques, l’UE et les États membres engagés dans le changement radical de mix électrique, ne mettent en place un système de contrôle strict, via des agences, des comités, des commissions et plans divers destinés à encadrer les activités individuelles, économiques et sociales, aux dépens des libertés individuelles et du bien-être des populations.
Le reste du monde, c’est-à-dire l’immense majorité des pays, se garde bien de se lancer dans une telle aventure afin de préserver croissance et prospérité à venir.
L’entreprise européenne de transition énergétique est donc peu susceptible de provoquer un effet d’entraînement significatif mais, par contre, elle conduira à l’affaiblissement économique de l’Union européenne et, partant, à une perte d’influence de celle-ci au niveau international.
Vu les incohérences précitées, les performances mitigées de la politique bas carbone européenne, voire les échecs dont il est question supra, ne serait-il pas plus raisonnable d’adopter une approche plus pragmatique en prenant davantage en compte les impacts socio-économiques ?
(1) Il s’agit essentiellement de pays occidentaux ou assimilés tels que l’Australie.
(2) J.P. Schaeken Willemaers, "Péril sur l’électricité belge", Texquis, avril 2018.
(3) Violette Bonnebas, "En Allemagne, la transition énergétique s’enlise", Reporterre, 3 octobre 2018.
26/03/19 : Éoliennes : l’affaire du siècle ?
Que va donner le grand débat ? Avec impatience, nous attendons le retour de nos revendications… et nous verrons alors comment nous avons été écoutés ou… enfumés ! Je prends l’exemple de l’éolien, devenu l’un – mais pas le seul ! – de mes chevaux de bataille… Amoureux des vieilles pierres, amoureux de nos paysages si divers et si majestueux, en un mot amoureux de notre pays et de ses habitants, nous avons été des centaines de milliers de Français à crier aux membres du gouvernement : halte à l’éolien !
Plus de quatre mille associations locales et nationales environnementales et plus d’une centaine d’associations départementales et nationales défendant le patrimoine immobilier et paysager ont demandé, avec force, l’arrêt d’installation des éoliennes sur notre territoire. Ces corps intermédiaires seront-ils un jour écoutés ?
Sans être exhaustives, voici les principales raisons de notre refus de ces « machines », installées à travers tout le pays par des centaines de promoteurs, menteurs, avides d’argent et manipulateurs auprès des pouvoirs publics et des propriétaires locaux… aidés par l’État français !
Avons-nous besoin de ce parc éolien ?
La France est excédentaire en production d’électricité car elle est contrainte d’exporter 11 % de sa production aux pays voisins et à des prix déficitaires ! Donc, nous n’avons aucunement besoin de cette source d’énergie.
Le parc coûte cher à l’économie française :
– pour un prix exorbitant de son installation, il n’est utile – ou soi-disant utile – que 25 % du temps (soit vent trop faible, soit vent trop fort !) ;
– de plus, l’éolienne est totalement fabriquée à l’étranger et les installateurs sont en majorité des étrangers, sous le régime de « travailleurs détachés ».
Le parc éolien coûte cher aux contribuables. En effet, sur chacune de nos factures d’électricité, la toute petite ligne CSPE (« contribution au service public de l’électricité », prélèvement fiscal sur la consommation d’électricité en France, créé au début des années 2000 et qui ne cesse d’augmenter) est faite pour engraisser les producteurs de ce type d’énergie. Arrêtons leurs éoliennes, cette ligne aura disparu et « notre pouvoir d’achat » sera meilleur !
Le parc éolien apporte un préjudice certain sur l’écologie des territoires :
– la pollution des sols : l’énorme socle de béton armé est coulé définitivement dans le sol (car sur les plans technique et financier, rien ne sera réalisable pour l’en sortir) ;
– l’environnement immédiat de ces « moulins à vent » est déformé : les haies sont arrachées, les bois supprimés et des routes sont créées en plein champ ;
– un massacre de la biodiversité en détruisant la faune (la chauve-souris, par exemple, espèce protégée car en voie de disparition, ne supporte pas les variations de pression au voisinage des pales).
Le parc éolien désertifie nos campagnes :
– La qualité de vie des riverains (jusqu’à 3.000 mètres des éoliennes) est brusquement altérée, touchant même la santé de certains (l’Académie de médecine regroupe tous ces aspects nocifs sous l’appellation « syndrome des éoliennes »). Il serait grand temps de mettre en avant le fameux principe constitutionnel « de précaution » contre ces machines assez monstrueuses au motif de la santé publique.
– Les biens immobiliers, dans un cercle de plus en plus grand, perdent leur valeur (40 %), le patrimoine naturel et culturel représenté par nos paysages et nos monuments historiques est attaqué. Ainsi, le cadre de vie de nos campagnes ne va plus attirer ce flot de touristes, ni ces familles françaises, vivant dans les villes, désirant se ressourcer durant les vacances dans de petites communes autrefois silencieuses et paisibles…
L’État saura-t-il prendre en compte l’appel de ces centaines de milliers de Français qui pensent que l’économie, l’énergie, la technique sont au service de l’homme et non l’inverse ? Le cadre de vie d’une famille française doit être en harmonie avec la nature et non déformé et altéré par ces machines bruyantes et anonymes. C’est bien ce qu’ont voulu et même osé dire au gouvernement un président de région (« Foutez-moi la paix avec les éoliennes ») ou un président de département (« Ras le bol, des éoliennes et de leurs promoteurs sans foi ni loi… »).
L’idéologie antinucléaire, fondée sur une réflexion sans lendemain, et la lâcheté de nos hommes politiques avides d’un électorat soi-disant écologique nous ont apporté cette arnaque financière, véritable saccage de notre pays, véritable désastre économique, véritable « affaire du siècle »…
http://www.bvoltaire.fr/eoliennes-laffaire-du-siecle/
22/03/19 : Européennes : Yannick Jadot, en marche pour valoriser la marque Europe écologie-Les Verts
La tête de liste écologiste aux européennes repositionne son parti sur le marché électoral. Pour se distinguer des listes de gauche qui intègrent les questions environnementales, Yannick Jadot mobilise le secteur des énergies renouvelables et ses réseaux environnementalistes.
Sa proximité avec Jean-Yves Grandidier, le patron du groupe Valorem, un des principaux opérateurs de l'énergie éolienne, devrait le pousser à porter les ...22/03/19 : Européennes : Yannick Jadot, en marche pour valoriser la marque Europe écologie-Les Verts
La tête de liste écologiste aux européennes repositionne son parti sur le marché électoral. Pour se distinguer des listes de gauche qui intègrent les questions environnementales, Yannick Jadot mobilise le secteur des énergies renouvelables et ses réseaux environnementalistes.
https://www.lalettrea.fr/action-publique_partis-et-elections/2019/03/22/europeennes--yannick-jadot-en-marche-pour-valoriser-la-marque-europe-ecologie-les-verts,108350208-ar2
21/03/19 : L'éolien ? Du vent !
21/03/19 : L'éolien ? Du vent !
Ou comment on nous enfume avec cette énergie qui produit du CO2 au lieu d'en diminuer la production. Explication de texte sur une arnaque grandeur nature.
https://rcf.fr/actualite/social/l-eolien-du-vent
19/03/19 : Le co-fondateur de Greenpeace dénonce la supercherie du réchauffement climatique causé par l’homme
Au Canada, Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace, organisme qui a tellement changé que M. Moore ne s’y reconnait plus, a déclaré que le « changement climatique anthropique » est une supercherie qui profite à nombre de gens dont des politiciens qui y trouvent un moyen de gagner des votes, les entreprises vertes, les « scientifiques » en quête de subventions.
Les conservateurs soutiennent depuis longtemps que le « réchauffement » climatique anthropique est un détournement politique de la science climatique. Mais cet argument a reçu un soutien inattendu : le cofondateur de la plus importante organisation environnementale, Greenpeace. Patrick Moore, qui est également ancien président de Greenpeace Canada, a participé à l’émission Breitbart News Tonight de Sirius XM la semaine dernière lors d’une entrevue avec Rebecca Mansour et Joel Pollak.
« La peur a été utilisée tout au long de l’affaire pour prendre le contrôle des esprits et du portefeuille des gens et tout le reste, et la catastrophe climatique est strictement une campagne de peur », dit-il, ajoutant que les adeptes de A Greener World (AGW) ― l’idéologie selon laquelle l’activité humaine serait principalement responsable des changements climatiques de la Terre ― sont également alimentés par la « culpabilité », car « vous tuez vos enfants en les conduisant dans votre automobile et émettez du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. »
Moore a expliqué que le sommet du « mouvement écologiste crée des histoires qui suscitent la peur dans le public » et qui sont ensuite abondamment relayés médiatiquement. Selon lui, cette supercherie est soutenue par « des politiciens verts qui achètent des scientifiques avec l’argent du gouvernement pour qu’ils effraient le public par des travaux qui seront présentés comme scientifiques. Il dénonce aussi « le monde des affaires vertes, les chercheurs de subventions, les capitalistes de connivence qui bénéficient de subventions énormes, de réductions fiscales importantes et des mandats gouvernementaux exigeant que leurs technologies fassent fortune sur cette base. […] Et puis, bien sûr, il y a les scientifiques qui sont de leur plein gré là-dedans, puisqu’ils sont pratiquement accrochés aux subventions gouvernementales ».
« La plupart des “scientifiques” qui poussent cette théorie catastrophique sont payés avec les deniers publics », ajoute-t-il.
Les partisans de la thèse du réchauffement climatique causé par l’homme ont subi un coup dur en 2010 lorsqu’il a été découvert que leurs principaux chercheurs, comme l’East Anglia University’s Climate Research Unit et l’Intergovernmental Panel on Climate Change [et le GIEC lui-même], s’étaient livrés à une manipulation généralisée des données, livrant des modèles climatiques erronés, falsifiant les sources et supprimant des découvertes dissidentes.
https://rcf.fr/actualite/social/l-eolien-du-vent
19/03/19 : Le co-fondateur de Greenpeace dénonce la supercherie du réchauffement climatique causé par l’homme
Au Canada, Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace, organisme qui a tellement changé que M. Moore ne s’y reconnait plus, a déclaré que le « changement climatique anthropique » est une supercherie qui profite à nombre de gens dont des politiciens qui y trouvent un moyen de gagner des votes, les entreprises vertes, les « scientifiques » en quête de subventions.
Les conservateurs soutiennent depuis longtemps que le « réchauffement » climatique anthropique est un détournement politique de la science climatique. Mais cet argument a reçu un soutien inattendu : le cofondateur de la plus importante organisation environnementale, Greenpeace. Patrick Moore, qui est également ancien président de Greenpeace Canada, a participé à l’émission Breitbart News Tonight de Sirius XM la semaine dernière lors d’une entrevue avec Rebecca Mansour et Joel Pollak.
« La peur a été utilisée tout au long de l’affaire pour prendre le contrôle des esprits et du portefeuille des gens et tout le reste, et la catastrophe climatique est strictement une campagne de peur », dit-il, ajoutant que les adeptes de A Greener World (AGW) ― l’idéologie selon laquelle l’activité humaine serait principalement responsable des changements climatiques de la Terre ― sont également alimentés par la « culpabilité », car « vous tuez vos enfants en les conduisant dans votre automobile et émettez du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. »
Moore a expliqué que le sommet du « mouvement écologiste crée des histoires qui suscitent la peur dans le public » et qui sont ensuite abondamment relayés médiatiquement. Selon lui, cette supercherie est soutenue par « des politiciens verts qui achètent des scientifiques avec l’argent du gouvernement pour qu’ils effraient le public par des travaux qui seront présentés comme scientifiques. Il dénonce aussi « le monde des affaires vertes, les chercheurs de subventions, les capitalistes de connivence qui bénéficient de subventions énormes, de réductions fiscales importantes et des mandats gouvernementaux exigeant que leurs technologies fassent fortune sur cette base. […] Et puis, bien sûr, il y a les scientifiques qui sont de leur plein gré là-dedans, puisqu’ils sont pratiquement accrochés aux subventions gouvernementales ».
« La plupart des “scientifiques” qui poussent cette théorie catastrophique sont payés avec les deniers publics », ajoute-t-il.
Les partisans de la thèse du réchauffement climatique causé par l’homme ont subi un coup dur en 2010 lorsqu’il a été découvert que leurs principaux chercheurs, comme l’East Anglia University’s Climate Research Unit et l’Intergovernmental Panel on Climate Change [et le GIEC lui-même], s’étaient livrés à une manipulation généralisée des données, livrant des modèles climatiques erronés, falsifiant les sources et supprimant des découvertes dissidentes.
https://www.medias-presse.info/le-co-fondateur-de-greenpeace-denonce-la-supercherie-du-rechauffement-climatique-cause-par-lhomme/106260/?fbclid=IwAR092dusTK_GzmU7HhE8l9lz8LLHpi8mBhWVvxKtBGx4OxpOQnz_vcO76dQ
19/03/19 : De l'hydrogène propre créé à partir d'eau de mer, c'est désormais possible
19/03/19 : De l'hydrogène propre créé à partir d'eau de mer, c'est désormais possible
Une équipe de recherche de Stanford a réussi à produire de l'hydrogène à partir d'eau de mer. Une belle prouesse dans la production d'énergie propre.
Les recherches abondent pour exploiter l'eau de mer disponible sur Terre en grande quantité. Et si cette eau permettait enfin de produire de l'énergie propre ? C'est le défi que s'est proposé de relever une équipe de chercheurs de l'Université de Stanford. Entre énergie solaire, électrodes et eau salée, les chercheurs ont réussi à produire un carburant d'hydrogène propre à partir de la Baie de San Francisco.
Neutraliser le sel, le secret de la conversion de l'eau de mer en hydrogène
Alors que les méthodes conventionnelles de production d'hydrogène reposent avant tout sur l'utilisation d'une eau purifiée, l'usage possible d'eau salée représente une manne d'énergie prometteuse par son abondance.
L'équipe de chercheurs a présenté les résultats de son étude dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences. Alors qu'avec l'eau de mer le sel aurait rapidement corrodé l'anode nécessaire pour produire de l'hydrogène, les chercheurs indiquent avoir utilisé des « couches chargées négativement sur l'anode pour repousser le chlorure et développer une résistance à la corrosion très élevée ». Cette méthode offre « un grand potentiel en produisant du carburant d'hydrogène à partir d'énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien ».
L'hydrogène, nouvel eldorado de l'énergie propre ?
Cette percée scientifique fait suite à une autre prouesse que l'on doit à une équipe de chercheurs belges ayant réussi à convertir l'humidité de l'air en hydrogène. Cette méthode implique un panneau solaire capable d'utiliser la lumière du Soleil pour transformer directement l'air en hydrogène. Un prototype est en cours de construction pour être installé directement sur une maison.
Une récente étude estime que l'hydrogène propre pourra même rivaliser économiquement avec le gaz naturel d'ici 2035 en termes de production. Si ces méthodes se révèlent applicables à l'échelle industrielle, l'hydrogène pourrait bénéficier d'une ascension unique.https://www.clubic.com/mag/environnement-ecologie/actualite-852083-hydrogene-propre-cree-partir-eau-mer.html
18/03/19 : La stratégie sophistiquée d’Engie dans les énergies renouvelables
Les recherches abondent pour exploiter l'eau de mer disponible sur Terre en grande quantité. Et si cette eau permettait enfin de produire de l'énergie propre ? C'est le défi que s'est proposé de relever une équipe de chercheurs de l'Université de Stanford. Entre énergie solaire, électrodes et eau salée, les chercheurs ont réussi à produire un carburant d'hydrogène propre à partir de la Baie de San Francisco.
Neutraliser le sel, le secret de la conversion de l'eau de mer en hydrogène
Alors que les méthodes conventionnelles de production d'hydrogène reposent avant tout sur l'utilisation d'une eau purifiée, l'usage possible d'eau salée représente une manne d'énergie prometteuse par son abondance.
L'équipe de chercheurs a présenté les résultats de son étude dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences. Alors qu'avec l'eau de mer le sel aurait rapidement corrodé l'anode nécessaire pour produire de l'hydrogène, les chercheurs indiquent avoir utilisé des « couches chargées négativement sur l'anode pour repousser le chlorure et développer une résistance à la corrosion très élevée ». Cette méthode offre « un grand potentiel en produisant du carburant d'hydrogène à partir d'énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien ».
L'hydrogène, nouvel eldorado de l'énergie propre ?
Cette percée scientifique fait suite à une autre prouesse que l'on doit à une équipe de chercheurs belges ayant réussi à convertir l'humidité de l'air en hydrogène. Cette méthode implique un panneau solaire capable d'utiliser la lumière du Soleil pour transformer directement l'air en hydrogène. Un prototype est en cours de construction pour être installé directement sur une maison.
Une récente étude estime que l'hydrogène propre pourra même rivaliser économiquement avec le gaz naturel d'ici 2035 en termes de production. Si ces méthodes se révèlent applicables à l'échelle industrielle, l'hydrogène pourrait bénéficier d'une ascension unique.https://www.clubic.com/mag/environnement-ecologie/actualite-852083-hydrogene-propre-cree-partir-eau-mer.html
18/03/19 : La stratégie sophistiquée d’Engie dans les énergies renouvelables
C’est grâce à des technologies, des contrats et des modes de financement sophistiqués qu’Engie veut faire la différence sur les énergies renouvelables, un secteur dans lequel le groupe affiche de grandes ambitions.
Les ambitions sont affichées. Lors de la présentation de son nouveau plan stratégique à Londres le 28 février, Engie a annoncé le développement de 3 GW de nouveaux projets par an, soit 9 GW de capacités supplémentaires d'ici à 2021, dont 6 GW d'éolien, 2 GW de solaire et 1 GW composé de biomasse et d'éolien offshore. Le groupe anticipe une croissance annuelle moyenne de cette activité située entre 8% et 11%, portée par l'éolien (plus de 10%) et l'hydroélectricité (environ 10%), le solaire connaissant une croissance légèrement inférieure. La contribution financière des renouvelables devrait ainsi passer de 1,15 milliard d'euros en 2018 à 1,5 ou 1,6 milliard d'euros en 2021. Ces nouvelles capacités seraient implantées en Europe (+3,5 GW), en Amérique du Nord (+2,5 GW) et du Sud (+ 1,5 GW). Le groupe possède déjà 24 GW de capacités installées, majoritairement de l'hydraulique en France et au Brésil (16,4 GW) mais aussi de l'éolien terrestre (5,4 GW) et du solaire (2 GW).
Quant aux 6 GW actuellement en construction, auxquels s'ajoutent de 9 à 12 GW en développement avancé, il s'agit essentiellement d'éolien terrestre. Mais cette proportion va diminuer à mesure que les projets d'éolien offshore, d'abord posé puis flottant, vont sortir de l'eau. Demain, Engie complètera son portefeuille avec des technologies plus sophistiquées encore, qui deviendront matures grâce aux quelque 250 milliards de dollars investis chaque année à l'échelle mondiale : biométhane, géothermie, microgrids, stockage de réseau, et, à plus long terme, hydrogène vert, fabriqué à partir d'électricité d'origine renouvelable.
Entreprises et collectivités remplacent peu à peu les Etats
« Le positionnement d'Engie sur la chaîne de valeur de l'éolien et du solaire est unique », affirme Gwenaelle Huet, qui dirige l'activité énergies renouvelables en France. Ce positionnement couvre en effet le développement, l'ingéniérie et la construction, la vente partielle des actifs, l'opération et la maintenance, le management de l'énergie et les relations clients (dont quelque 30.000 entreprises et 1.000 grandes villes). Grâce à la maîtrise de ces différentes étapes, Engie vise le passage à l'échelle et l'industrialisation de son modèle.
De façon encore balbutiante en Europe, mais plus marquée que dans d'autres métiers du groupe, la bascule se fait entre un marché dominé par les États et un marché où les entreprises et les collectivités dominent. En parallèle, les systèmes de tarifs de rachat, ou d'autres formes de subventions publiques, sont peu à peu remplacés par des contrats directement passés entre des clients, entreprises ou collectivités soucieuses de verdir leur approvisionnement, et des producteurs d'énergie renouvelable.
Bientôt 50% de l'activité réalisée via des PPA
Ces PPA (power purchase agreements) eux-mêmes sont amenés à se sophistiquer. Aujourd'hui encore essentiellement mis en place aux Etats-Unis (où des prix de marché élevés les rendent plus rapidement compétitifs qu'en Europe, même si cela est évolue), ce sont en majorité des « PPA as produced ». Autrement dit, le client achète la production d'une ferme solaire ou éolienne développée à cet effet. Mais demain, ces clients exigeront une fourniture d'énergie verte 24/24 et 7/7. Pour ce faire, ils devront faire appel à des prestataires tels qu'Engie, capables d'agréger plusieurs types de productions complémentaires et de stockage permettant d'assurer une sécurité d'approvisionnement en continu.
Engie prévoit que d'ici 2021, 50% de ses nouveaux projets d'énergie renouvelable se fassent dans le cadre de PPA, au détriment des appels d'offres, auxquels le groupe continuera néanmoins de répondre. A terme, ces contrats pourraient même représenter les deux-tiers de son activité.
Un modèle de financement original
Mais c'est surtout son modèle de financement qu'Engie prévoit d'industrialiser. Objectif affiché : diminuer l'intensité capitalistique des projets et accélérer la rotation du capital tout en conservant la maîtrise industrielle des actifs développés. Baptisé de l'acronyme un rien barbare DBpSO (Develop, build, partially sell, and operate), ce modèle consiste, dès la construction d'un parc solaire ou éolien achevée, à revendre une participation (de 50 à 80%) dans les projets développés, tout en en conservant la propriété industrielle. Cela lui permet d'en engranger les revenus d'exploitation (en l'espèce, la vente de l'électricité verte produite), y compris le cas échéant de son repowering.
« De plus en plus de fonds - qui peuvent faire bénéficier le projet de leurs conditions préférentielles d'accès au capital - sont intéressés par ce type de placement sûrs et de long terme », témoigne Gwenaelle Huet. Pour Engie, ce mécanisme permet de développer plus de projets avec un investissement moindre. Ainsi, alors que les 2,8 GW solaires et éoliens développés entre 2016 et 2018 avaient nécessité 3,7 Mds€ de CAPEX, les 8 GW supplémentaires prévus de 2019 à 2021 ne devraient pas coûter plus de 1,7 milliard d'euros d'investissement. A la clef : un CAPEX plus faible mais une meilleure création de valeur.
Quant aux 6 GW actuellement en construction, auxquels s'ajoutent de 9 à 12 GW en développement avancé, il s'agit essentiellement d'éolien terrestre. Mais cette proportion va diminuer à mesure que les projets d'éolien offshore, d'abord posé puis flottant, vont sortir de l'eau. Demain, Engie complètera son portefeuille avec des technologies plus sophistiquées encore, qui deviendront matures grâce aux quelque 250 milliards de dollars investis chaque année à l'échelle mondiale : biométhane, géothermie, microgrids, stockage de réseau, et, à plus long terme, hydrogène vert, fabriqué à partir d'électricité d'origine renouvelable.
Entreprises et collectivités remplacent peu à peu les Etats
« Le positionnement d'Engie sur la chaîne de valeur de l'éolien et du solaire est unique », affirme Gwenaelle Huet, qui dirige l'activité énergies renouvelables en France. Ce positionnement couvre en effet le développement, l'ingéniérie et la construction, la vente partielle des actifs, l'opération et la maintenance, le management de l'énergie et les relations clients (dont quelque 30.000 entreprises et 1.000 grandes villes). Grâce à la maîtrise de ces différentes étapes, Engie vise le passage à l'échelle et l'industrialisation de son modèle.
De façon encore balbutiante en Europe, mais plus marquée que dans d'autres métiers du groupe, la bascule se fait entre un marché dominé par les États et un marché où les entreprises et les collectivités dominent. En parallèle, les systèmes de tarifs de rachat, ou d'autres formes de subventions publiques, sont peu à peu remplacés par des contrats directement passés entre des clients, entreprises ou collectivités soucieuses de verdir leur approvisionnement, et des producteurs d'énergie renouvelable.
Bientôt 50% de l'activité réalisée via des PPA
Ces PPA (power purchase agreements) eux-mêmes sont amenés à se sophistiquer. Aujourd'hui encore essentiellement mis en place aux Etats-Unis (où des prix de marché élevés les rendent plus rapidement compétitifs qu'en Europe, même si cela est évolue), ce sont en majorité des « PPA as produced ». Autrement dit, le client achète la production d'une ferme solaire ou éolienne développée à cet effet. Mais demain, ces clients exigeront une fourniture d'énergie verte 24/24 et 7/7. Pour ce faire, ils devront faire appel à des prestataires tels qu'Engie, capables d'agréger plusieurs types de productions complémentaires et de stockage permettant d'assurer une sécurité d'approvisionnement en continu.
Engie prévoit que d'ici 2021, 50% de ses nouveaux projets d'énergie renouvelable se fassent dans le cadre de PPA, au détriment des appels d'offres, auxquels le groupe continuera néanmoins de répondre. A terme, ces contrats pourraient même représenter les deux-tiers de son activité.
Un modèle de financement original
Mais c'est surtout son modèle de financement qu'Engie prévoit d'industrialiser. Objectif affiché : diminuer l'intensité capitalistique des projets et accélérer la rotation du capital tout en conservant la maîtrise industrielle des actifs développés. Baptisé de l'acronyme un rien barbare DBpSO (Develop, build, partially sell, and operate), ce modèle consiste, dès la construction d'un parc solaire ou éolien achevée, à revendre une participation (de 50 à 80%) dans les projets développés, tout en en conservant la propriété industrielle. Cela lui permet d'en engranger les revenus d'exploitation (en l'espèce, la vente de l'électricité verte produite), y compris le cas échéant de son repowering.
« De plus en plus de fonds - qui peuvent faire bénéficier le projet de leurs conditions préférentielles d'accès au capital - sont intéressés par ce type de placement sûrs et de long terme », témoigne Gwenaelle Huet. Pour Engie, ce mécanisme permet de développer plus de projets avec un investissement moindre. Ainsi, alors que les 2,8 GW solaires et éoliens développés entre 2016 et 2018 avaient nécessité 3,7 Mds€ de CAPEX, les 8 GW supplémentaires prévus de 2019 à 2021 ne devraient pas coûter plus de 1,7 milliard d'euros d'investissement. A la clef : un CAPEX plus faible mais une meilleure création de valeur.
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-strategie-sophistiquee-d-engie-dans-les-energies-renouvelables-810894.html
Après une longue disette, le ministère de la Transition écologique dévoile les statistiques sur les installations classées pour 2018. La France en compte environ 500.000, dont 25.000 soumises à autorisation et 16.000 à enregistrement.
Dans le passé, l'inspection des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) rendait publics, chaque année, ses chiffres clés. Mais aucune statistique n'avait plus été publiée depuis celles portant sur l'année 2014. Le ministère de la Transition écologique met fin à cette disette en divulguant les principaux chiffres au 31 décembre 2018, en les distinguant par région à travers une carte détaillée.
La France compte toujours environ 500.000 établissements, dont 25.000 relevant du régime d'autorisation, 16.0000 de l'enregistrement et le reste, soit la grande majorité, du régime de déclaration. Parmi les installations soumises à autorisation, 1.312 sont classées Seveso. Soit les installations les plus dangereuses du fait des quantités des substances dangereuses qu'elles mettent en œuvre, dont 705 seuil haut et 607 seuil bas. Toujours parmi les installations autorisées, on compte 6.840 établissements relevant de la directive IED, soit les installations les plus polluantes.
Le nombre d'établissements relevant du régime d'enregistrement est en hausse constante au détriment de celui d'autorisation, en raison du changement des seuils d'un grand nombre de rubriques au gré des décrets successifs de la modifications de la nomenclature. "L'objectif est de parvenir à 50 % d'installations autorisées, 50 % enregistrées dans les trois ou quatre ans", indique-t-on au ministère de la Transition écologique. Les services de l'Etat ont délivré 686 nouvelles autorisations en 2018 (contre 698 en 2017 et 756 en 2016) et 571 nouveaux enregistrements (contre 503 en 2017 et 467 en 2016).
Quant aux inspecteurs de l'environnement chargés des installations classées, ils sont au nombre de 1.607 en 2018 (contre 1.627 en 2016 et 1.555 en 2014) répartis entre les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) pour les installations agricoles. Ces fonctionnaires ont effectué 18.196 inspections en 2018, un chiffre en baisse constante depuis 2006 où le nombre d'inspections s'élevait à 30.000.
Les préfets ont pris 2.116 arrêtés de mise en demeure qui ont donné lieu à 433 sanctions administratives prononcées à l'encontre des exploitants qui ne se sont pas mis en conformité à l'issue de cette mise en demeure. Ces sanctions administratives sont la suspension d'activité, l'astreinte, l'amende administrative ou les travaux d'office. Quant à la procédure pénale, les inspecteurs des ICPE ont dressé 828 procès-verbaux en 2018 (contre 740 en 2016 et 700 en 2014) mais le ministère de la Transition écologique n'est pas en mesure de donner des chiffres sur les sanctions judiciaires qui ont pu en résulter.
16/03/19 : Eolien terrestre : trop, c’est trop !
La Fédération Environnement Durable dénonce une fois encore l’installation massive d’éoliennes.
Après les déclarations récentes sur France3 (1) et BFMTV (2) de Xavier Bertrand président de la région des Hauts de France, « Foutez- nous la paix avec les éoliennes, ça coûte les yeux de la tête, ça ne crée pas d’emploi et ça détruit nos paysages », c’est au tour de Dominique Bussereau Président du Conseil départemental de la Charente-Maritime et de l’Assemblée des départements de France d’exprimer dans le journal Sud-ouest (3) « son ras le bol » et de condamner les Promoteurs éoliens « qui sont des gens sans foi ni loi ». Il demande lui aussi « un moratoire de deux ans sur l’éolien terrestre en Charente maritime par le ” risque sur nos paysages que fait courir la foultitude de projets éoliens ». Il évoque notamment un danger pour l’image touristique de la Charente-Maritime, un secteur économique clé pour le territoire.
Système abusif
La Fédération Environnement Durable (FED) qui regroupe 1387 associations alerte le gouvernement sur une montée rapide du refus de l’éolien terrestre sur l’ensemble du territoire. Elle constate que la situation devient incontrôlable socialement et rejaillit lourdement sur l’image de l’ensemble de la classe politique.
La FED estime que les actions des centaines de promoteurs qui écument les communes les unes après les autres sont contraires à l’intérêt général et qu’ils manipulent l’opinion en profitant depuis plus de 15 ans d’un système subventionné abusif qui détruit l’économie et les emplois.
Elle demande aux responsables de l’Etat de se libérer de l’emprise des industriels de cette filière énergétique et de prendre des mesures par décret pour arrêter le plus vite possible le programme éolien terrestre français.
(1)https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/foutez-nous-paix-eoliennes-xavier-bertrand-president-region-hauts-france-1526168.html
(2)https://www.bfmtv.com/planete/7-projets-de-parcs-eoliens-sur-10-font-l-objet-d-un-recours-en-france-1506074.html
(3)https://www.sudouest.fr/2019/03/11/video-eoliennes-en-charente-maritime-dominique-bussereau-en-a-ras-le-bol-5888377-1391.php
Système abusif
La Fédération Environnement Durable (FED) qui regroupe 1387 associations alerte le gouvernement sur une montée rapide du refus de l’éolien terrestre sur l’ensemble du territoire. Elle constate que la situation devient incontrôlable socialement et rejaillit lourdement sur l’image de l’ensemble de la classe politique.
La FED estime que les actions des centaines de promoteurs qui écument les communes les unes après les autres sont contraires à l’intérêt général et qu’ils manipulent l’opinion en profitant depuis plus de 15 ans d’un système subventionné abusif qui détruit l’économie et les emplois.
Elle demande aux responsables de l’Etat de se libérer de l’emprise des industriels de cette filière énergétique et de prendre des mesures par décret pour arrêter le plus vite possible le programme éolien terrestre français.
(1)https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/foutez-nous-paix-eoliennes-xavier-bertrand-president-region-hauts-france-1526168.html
(2)https://www.bfmtv.com/planete/7-projets-de-parcs-eoliens-sur-10-font-l-objet-d-un-recours-en-france-1506074.html
(3)https://www.sudouest.fr/2019/03/11/video-eoliennes-en-charente-maritime-dominique-bussereau-en-a-ras-le-bol-5888377-1391.php
https://infodujour.fr/environnement/22201-eolien-terrestre-trop-cest-trop
15/03/19 : ICPE : le ministère de la Transition écologique dévoile les derniers chiffres
15/03/19 : ICPE : le ministère de la Transition écologique dévoile les derniers chiffres
Après une longue disette, le ministère de la Transition écologique dévoile les statistiques sur les installations classées pour 2018. La France en compte environ 500.000, dont 25.000 soumises à autorisation et 16.000 à enregistrement.
La France compte toujours environ 500.000 établissements, dont 25.000 relevant du régime d'autorisation, 16.0000 de l'enregistrement et le reste, soit la grande majorité, du régime de déclaration. Parmi les installations soumises à autorisation, 1.312 sont classées Seveso. Soit les installations les plus dangereuses du fait des quantités des substances dangereuses qu'elles mettent en œuvre, dont 705 seuil haut et 607 seuil bas. Toujours parmi les installations autorisées, on compte 6.840 établissements relevant de la directive IED, soit les installations les plus polluantes.
Le nombre d'établissements relevant du régime d'enregistrement est en hausse constante au détriment de celui d'autorisation, en raison du changement des seuils d'un grand nombre de rubriques au gré des décrets successifs de la modifications de la nomenclature. "L'objectif est de parvenir à 50 % d'installations autorisées, 50 % enregistrées dans les trois ou quatre ans", indique-t-on au ministère de la Transition écologique. Les services de l'Etat ont délivré 686 nouvelles autorisations en 2018 (contre 698 en 2017 et 756 en 2016) et 571 nouveaux enregistrements (contre 503 en 2017 et 467 en 2016).
Quant aux inspecteurs de l'environnement chargés des installations classées, ils sont au nombre de 1.607 en 2018 (contre 1.627 en 2016 et 1.555 en 2014) répartis entre les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) pour les installations agricoles. Ces fonctionnaires ont effectué 18.196 inspections en 2018, un chiffre en baisse constante depuis 2006 où le nombre d'inspections s'élevait à 30.000.
Les préfets ont pris 2.116 arrêtés de mise en demeure qui ont donné lieu à 433 sanctions administratives prononcées à l'encontre des exploitants qui ne se sont pas mis en conformité à l'issue de cette mise en demeure. Ces sanctions administratives sont la suspension d'activité, l'astreinte, l'amende administrative ou les travaux d'office. Quant à la procédure pénale, les inspecteurs des ICPE ont dressé 828 procès-verbaux en 2018 (contre 740 en 2016 et 700 en 2014) mais le ministère de la Transition écologique n'est pas en mesure de donner des chiffres sur les sanctions judiciaires qui ont pu en résulter.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/ICPE-installations-classees-statistiques-chiffres-2018-33080.php4?fbclid=IwAR2r2D-q01PVIpFsYMQaFuQkQUgjlyrBa0bzDAlj6MYZHIaT9S9qu_Nn8t8
11/03/19 : France : le décret de la nouvelle PPE a été publié
Le gouvernement a publié, au Journal Officiel, le décret d’application de la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), qui fixe les objectifs de la France en termes de production d’énergie, à horizon 2023 et 2028.
Présentée début décembre 2018, la nouvelle PPE a donc été formalisée dans un décret, le 5 mars 2019. Elle prévoit notamment de faire baisser la consommation d’énergie finale de la France de 14% d’ici 2023 et de 17% d’ici 2028. L’effort portera essentiellement sur les combustibles fossiles : la baisse sera de 6 % en 2023 et de 19 % en 2028 pour le gaz, de 19 % en 2023 et de 35 % en 2028 pour le pétrole, et de 66 % en 2023 et de 80 % en 2028 pour le charbon.
Conséquemment, le décret sanctifie l’interdiction de construire toute nouvelle centrale à combustible fossile, produisant exclusivement de l’électricité et d’une puissance supérieure à 4,5 MW. La cogénération restera autorisée.
L’éolien en mer, toujours aussi problématique
Concernant les renouvelables dans la production d’électricité, le décret confirme l’objectif d’atteindre entre 102 et 113 GW de puissance installée en 2028, contre 48,6 GW fin 2017. Un calendrier d’appel d’offres a été également mis en place jusqu’en 2024, pour l’éolien terrestre, le photovoltaïque et l’hydroélectricité. Concernant le très problématique éolien en mer, un calendrier a été publié jusqu’en 2025, avec plafonnement des tarifs. Rappelons que la France dispose du second potentiel européen en terme d’éolien offshore, après le Royaume-Uni, mais ne dispose actuellement d’aucune éolienne en mer opérationnelle, au contraire de l’Allemagne, du Danemark, du Royaume-Uni ou des Pays-Bas.
Concernant les renouvelables non-électriques, le gouvernement veut augmenter le volume de biogaz produit entre 24 et 32 térawattheures (TWh) en 2028 et celui du biogaz injecté entre 14 et 22 TWh. Pour la chaleur et le froid renouvelables, les efforts porteront surtout sur la biomasse (entre 157 et 169 TWh en 2028), les pompes à chaleur (PAC) aérothermiques (39 à 45 TWh), les PAC géothermiques (5 à 7 TWh), la géothermie (4 à 5,2 TWh) et le solaire thermique (1,85 à 2,5 TWh).
11/03/19 : France : le décret de la nouvelle PPE a été publié
Le gouvernement a publié, au Journal Officiel, le décret d’application de la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), qui fixe les objectifs de la France en termes de production d’énergie, à horizon 2023 et 2028.
Présentée début décembre 2018, la nouvelle PPE a donc été formalisée dans un décret, le 5 mars 2019. Elle prévoit notamment de faire baisser la consommation d’énergie finale de la France de 14% d’ici 2023 et de 17% d’ici 2028. L’effort portera essentiellement sur les combustibles fossiles : la baisse sera de 6 % en 2023 et de 19 % en 2028 pour le gaz, de 19 % en 2023 et de 35 % en 2028 pour le pétrole, et de 66 % en 2023 et de 80 % en 2028 pour le charbon.
Conséquemment, le décret sanctifie l’interdiction de construire toute nouvelle centrale à combustible fossile, produisant exclusivement de l’électricité et d’une puissance supérieure à 4,5 MW. La cogénération restera autorisée.
L’éolien en mer, toujours aussi problématique
Concernant les renouvelables dans la production d’électricité, le décret confirme l’objectif d’atteindre entre 102 et 113 GW de puissance installée en 2028, contre 48,6 GW fin 2017. Un calendrier d’appel d’offres a été également mis en place jusqu’en 2024, pour l’éolien terrestre, le photovoltaïque et l’hydroélectricité. Concernant le très problématique éolien en mer, un calendrier a été publié jusqu’en 2025, avec plafonnement des tarifs. Rappelons que la France dispose du second potentiel européen en terme d’éolien offshore, après le Royaume-Uni, mais ne dispose actuellement d’aucune éolienne en mer opérationnelle, au contraire de l’Allemagne, du Danemark, du Royaume-Uni ou des Pays-Bas.
Concernant les renouvelables non-électriques, le gouvernement veut augmenter le volume de biogaz produit entre 24 et 32 térawattheures (TWh) en 2028 et celui du biogaz injecté entre 14 et 22 TWh. Pour la chaleur et le froid renouvelables, les efforts porteront surtout sur la biomasse (entre 157 et 169 TWh en 2028), les pompes à chaleur (PAC) aérothermiques (39 à 45 TWh), les PAC géothermiques (5 à 7 TWh), la géothermie (4 à 5,2 TWh) et le solaire thermique (1,85 à 2,5 TWh).
https://www.ladiplomatie.fr/2019/03/11/france-le-decret-de-la-nouvelle-ppe-a-ete-publie/
09/03/19 : 120 députés écrivent à Edouard Philippe pour plus d'éolien et de biogaz 😡
Dans un courrier transmis jeudi 7 mars au premier ministre Edouard Philippe, 120 députés de différents groupes demandent au gouvernement d'augmenter ses objectifs en matière d'énergies marines et agricoles renouvelables, nous apprend Ouest-France . A l'origine de cette lettre, le proche de Nicolas Hulot et récent démissionnaire de la République en Marche, Matthieu Orphelin. Il estime que l'exécutif n'avance «au bon rythme sur aucun des grands chantiers de la transition écologique».
09/03/19 : 120 députés écrivent à Edouard Philippe pour plus d'éolien et de biogaz 😡
Dans un courrier transmis jeudi 7 mars au premier ministre Edouard Philippe, 120 députés de différents groupes demandent au gouvernement d'augmenter ses objectifs en matière d'énergies marines et agricoles renouvelables, nous apprend Ouest-France . A l'origine de cette lettre, le proche de Nicolas Hulot et récent démissionnaire de la République en Marche, Matthieu Orphelin. Il estime que l'exécutif n'avance «au bon rythme sur aucun des grands chantiers de la transition écologique».
Cette lettre, à majorité signée par les députés de la majorité et sans députés insoumis, demande donc de rehausser les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les énergies marines et le biogaz.
Alors que «les énergies marines renouvelables et gaz renouvelable disposent d’atouts évidents, leur place dans le projet de feuille de route énergétique présenté par le Gouvernement reste aujourd’hui limitée, écrivent-ils, cités par Ouest-France. À l’heure où 97% des Français expriment leur confiance dans les énergies renouvelables, nous devons aller plus loin ![…] Donnons-leur désormais une vraie perspective à travers des objectifs plus ambitieux dans la PPE : au moins 1 GW par an pour l’éolien en mer et une trajectoire des coûts réaliste qui préserve notre capacité à porter la part de gaz renouvelable à 10% de notre consommation d’ici 2030.»
Toujours à Ouest-France, Matthieu Orphelin se félicite de cette lettre. «Avoir 120 signataires de presque tous les groupes sur un sujet comme celui-là, c’est tout à fait inédit«, explique-t-il, espérant recevoir un jour une réponse du premier ministre.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/120-deputes-ecrivent-a-edouard-philippe-pour-plus-d-eolien-et-de-biogaz-20190309
08/03/19 : LE MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DÉVOILE SON PROJET POUR LA PPE
Le ministère de la transition écologique et solidaire a publié, mardi 5 mars 2019, le projet de décret relatif à la PPE. Le document reprend les grandes lignes déjà présentées par Emmanuel Macron le 27 novembre 2018. Il comporte toutefois des précisions supplémentaires, notamment en ce qui concerne les créations d’emplois, les objectifs pour les ENR ou le développement de l’éco-mobilité…Alors que «les énergies marines renouvelables et gaz renouvelable disposent d’atouts évidents, leur place dans le projet de feuille de route énergétique présenté par le Gouvernement reste aujourd’hui limitée, écrivent-ils, cités par Ouest-France. À l’heure où 97% des Français expriment leur confiance dans les énergies renouvelables, nous devons aller plus loin ![…] Donnons-leur désormais une vraie perspective à travers des objectifs plus ambitieux dans la PPE : au moins 1 GW par an pour l’éolien en mer et une trajectoire des coûts réaliste qui préserve notre capacité à porter la part de gaz renouvelable à 10% de notre consommation d’ici 2030.»
Toujours à Ouest-France, Matthieu Orphelin se félicite de cette lettre. «Avoir 120 signataires de presque tous les groupes sur un sujet comme celui-là, c’est tout à fait inédit«, explique-t-il, espérant recevoir un jour une réponse du premier ministre.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/120-deputes-ecrivent-a-edouard-philippe-pour-plus-d-eolien-et-de-biogaz-20190309
08/03/19 : LE MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DÉVOILE SON PROJET POUR LA PPE
La transition énergétique pourrait créer 416 000 emplois à l’horizon 2028
Depuis le 5 mars 2019, on en sait un peu plus sur le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) du gouvernement. En effet, le texte a finalement été publié sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire, en charge du dossier. Logiquement, il reprend les grandes lignes tracées par le président de la République en novembre 2018. Concrètement, il s’agit de la feuille de route pour la transition énergétique française de 2019 à 2028.
Avec ces arbitrages, l’exécutif s’attend à la création de 246 000 emplois en 2023, et de 416 000 emplois en 2028. Parallèlement, la transition énergétique pourrait générer une “hausse de 1,3 point de PIB en 2023 par rapport au scénario tendanciel, et de 1,9 point en 2028“.
Plusieurs scénarios pour les énergies renouvelables
Le détail de la PPE était notamment très attendu par les acteurs des filières renouvelables. A présent deux scénarios sont fixés pour les objectifs de production des ENR : une option basse et une option haute. Première bénéficiaire de la PPE, la filière solaire devra passer de 10,2 GW à 20,6 GW de capacités installées en 2023, puis 44,5 GW en 2028. Un objectif qui devrait être atteint notamment grâce à l’initiative Place au Soleil. De son côté, la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) indique « le coût des investissements qui représentent 80 % des coûts de production ont baissé de 32 % en trois ans ».
Les ambitions de l’éolien en mer et l’hydroélectricité sont au en revanche plutôt modestes. En effet, malgré le fort potentiel de l’éolien offshore en France, le projet n’envisage que 2,4 GW d’ici 2023 et 5,2 GW d’ici 2028, pour le scénario le plus optimiste. Par ailleurs, la houille blanche étant déjà très développée en France, les capacités de production ne vont augmenter que de 1,2 GW en l’espace de 10 ans. Enfin, les objectifs pour le biogaz ont été revus à la baisse, notamment en raison du coût des technologies disponibles.
Mobilité : un secteur clé pour la transition énergétique
De plus, la mobilité propre figure également en bonne place dans le projet de décret relatif à la PPE. Les ambitions concernent à la fois le renouvellement du parc automobile et le déploiement d’infrastructures adaptées aux véhicules propres. Et pour cause, la vente des véhicules neufs émettant des gaz à effet de serre devrait être interdite en 2040. Ainsi, la PPE ambitionne d’atteindre la mise en circulation de 660 000 véhicules électriques d’ici 2023, et d’atteindre la barre symbolique des 3 millions à l’horizon 2028.
Le projet vise aussi l’augmentation du nombre de véhicules hybrides pour les particuliers : 500 000 en circulation en 2023, et 1,8 million d’ici 2028. Enfin, les objectifs pour les poids lourds sont plus modestes : 21 000 véhicules lourds à faibles émissions (GNV & Hydrogène) d’ici 2023, et 65 000 d’ici 2028.
https://lenergeek.com/2019/03/08/transition-energetique-ppe/
08/03/19 : Freins à la transition énergétique : l’Assemblée nationale recourt à « l’expertise citoyenne »
L’Assemblée nationale appelle les citoyens à donner leur avis sur « les freins à la transition énergétique et les solutions pour accélérer cette transition », dans le cadre d’une mission d’information. Explications.
6 semaines de consultation citoyenne
En juillet 2018, une mission d’information sur les freins à la transition énergétique a été mise en place à l’Assemblée nationale. Dans le cadre de cette mission présidée par le député Les Républicains Julien Dive(1), près d’une vingtaine de réunions ont été organisées sur de multiples sujets (énergie solaire, éolien en mer, hydrogène, méthanisation, voiture « propre », etc.) donnant lieu à des auditions de professionnels des secteurs concernés(2). Des auditions sont encore prévues jusqu’à mi-mai 2019(3).
Les parlementaires ont souhaité élargir les consultations et « mobiliser l’expertise citoyenne », en recueillant les avis des Français sur une plateforme en ligne dédiée de l’Assemblée nationale. Depuis le 6 mars, les internautes peuvent y déposer leurs contributions, voter pour les propositions d’autres répondants et échanger avec ces derniers. Cette consultation citoyenne sera clôturée le 17 avril prochain à minuit.
La mission d’information de l’Assemblée nationale sur les freins à la transition énergétique doit pour sa part rendre ses conclusions « fin juin-début juillet ».
7 questions sur les freins à la transition énergétique
Intitulée « Lever les freins à la transition énergétique : oui mais comment ? », la consultation citoyenne se présente en ligne sous forme de 7 questions :
Quels sont selon vous les freins à l'émergence de mobilités durables ?
Quels sont les freins aux économies d'énergies ?
Quel rôle pour les filières énergétiques et industrielles dans la transition énergétique ?
Quels sont les freins au développement des énergies renouvelables ?
Quels sont les freins relatifs au changement des pratiques ?
Quelles mesures économiques et fiscales pour favoriser la transition énergétique ?
Quelle vision et quelle organisation pour une transition énergétique réussie ?
Lors des deux premiers jours de la consultation, les contributions les plus nombreuses ont porté sur les freins au développement des énergies renouvelables. Des oppositions au développement de l’éolien y sont en particulier exprimées.
Rappelons que l’Assemblée nationale a récemment organisé une autre consultation citoyenne, portant sur le changement d’heure, qui a recueilli plus de 2 millions de réponses : plus de 80% des répondants sont favorables à cette mesure et une majorité souhaite conserver toute l’année l’heure d’été.
Pour participer à la consultation en ligne sur les freins à la transition énergétique, cliquez ici.
Sources / Notes
Bruno Duvergé (Mouvement Démocrate et apparentés) est rapporteur de cette mission d'information.
Comptes rendus des réunions de la Mission d’information relative aux freins à la transition énergétique, Assemblée nationale.
Agenda des auditions de la Mission d’information relative aux freins à la transition énergétique, Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale appelle les citoyens à donner leur avis sur « les freins à la transition énergétique et les solutions pour accélérer cette transition », dans le cadre d’une mission d’information. Explications.
6 semaines de consultation citoyenne
En juillet 2018, une mission d’information sur les freins à la transition énergétique a été mise en place à l’Assemblée nationale. Dans le cadre de cette mission présidée par le député Les Républicains Julien Dive(1), près d’une vingtaine de réunions ont été organisées sur de multiples sujets (énergie solaire, éolien en mer, hydrogène, méthanisation, voiture « propre », etc.) donnant lieu à des auditions de professionnels des secteurs concernés(2). Des auditions sont encore prévues jusqu’à mi-mai 2019(3).
Les parlementaires ont souhaité élargir les consultations et « mobiliser l’expertise citoyenne », en recueillant les avis des Français sur une plateforme en ligne dédiée de l’Assemblée nationale. Depuis le 6 mars, les internautes peuvent y déposer leurs contributions, voter pour les propositions d’autres répondants et échanger avec ces derniers. Cette consultation citoyenne sera clôturée le 17 avril prochain à minuit.
La mission d’information de l’Assemblée nationale sur les freins à la transition énergétique doit pour sa part rendre ses conclusions « fin juin-début juillet ».
7 questions sur les freins à la transition énergétique
Intitulée « Lever les freins à la transition énergétique : oui mais comment ? », la consultation citoyenne se présente en ligne sous forme de 7 questions :
Quels sont selon vous les freins à l'émergence de mobilités durables ?
Quels sont les freins aux économies d'énergies ?
Quel rôle pour les filières énergétiques et industrielles dans la transition énergétique ?
Quels sont les freins au développement des énergies renouvelables ?
Quels sont les freins relatifs au changement des pratiques ?
Quelles mesures économiques et fiscales pour favoriser la transition énergétique ?
Quelle vision et quelle organisation pour une transition énergétique réussie ?
Lors des deux premiers jours de la consultation, les contributions les plus nombreuses ont porté sur les freins au développement des énergies renouvelables. Des oppositions au développement de l’éolien y sont en particulier exprimées.
Rappelons que l’Assemblée nationale a récemment organisé une autre consultation citoyenne, portant sur le changement d’heure, qui a recueilli plus de 2 millions de réponses : plus de 80% des répondants sont favorables à cette mesure et une majorité souhaite conserver toute l’année l’heure d’été.
Pour participer à la consultation en ligne sur les freins à la transition énergétique, cliquez ici.
Sources / Notes
Bruno Duvergé (Mouvement Démocrate et apparentés) est rapporteur de cette mission d'information.
Comptes rendus des réunions de la Mission d’information relative aux freins à la transition énergétique, Assemblée nationale.
Agenda des auditions de la Mission d’information relative aux freins à la transition énergétique, Assemblée nationale.
https://www.connaissancedesenergies.org/freins-la-transition-energetique-lassemblee-nationale-recourt-lexpertise-citoyenne-190308
06/03/19 : PPE : le projet de décret durcit le critère de sécurité d'approvisionnement
Le gouvernement envisage de durcir la définition de la sécurité d'approvisionnement électrique. Cette modification rend plus difficile la réduction des capacités nucléaires et fossiles.
06/03/19 : PPE : le projet de décret durcit le critère de sécurité d'approvisionnement
Le gouvernement envisage de durcir la définition de la sécurité d'approvisionnement électrique. Cette modification rend plus difficile la réduction des capacités nucléaires et fossiles.
Le projet de décret relatif à la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) réserve une surprise : il propose de réviser le "critère de défaillance du système électrique" qui sert de base au dimensionnement du parc de production. Cette modification durcit un critère qui est déjà parmi les plus stricts d'Europe. Conséquence directe : son respect impose un parc de production très important et limite les possibilités de la fermeture de centrales. La nouvelle approche proposée par le projet de décret est déjà, en partie, à l'origine du report à 2035 de la réduction à 50 % de la part du nucléaire et de la prudence du gouvernement concernant la fermeture des centrales à charbon.
La sécurité d'approvisionnement conditionne la politique énergétique
La sécurité d'approvisionnement a toujours été un critère important de la politique énergétique. Mais depuis un an et demi, elle semble dicter directement certains choix clés de la stratégie française. En novembre 2017, RTE publiait des scénarios de l'évolution du parc nucléaire en fonction de la sécurité d'approvisionnement. L'entreprise recommandait alors de reporter la réduction de la part du nucléaire à 50 % au-delà de 2025, ce que le gouvernement validait le jour même. En novembre dernier, l'enchaînement se reproduit au sujet des centrales à charbon. Le gestionnaire de réseau estime qu'il faut étaler entre mi-2020 et 2022 la fermeture annoncée des cinq unités françaises. Cette option devient de fait la position officielle du gouvernement. Plus encore, la préservation de la sécurité d'approvisionnement ouvre aujourd'hui la voie à une exploitation de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) au-delà de 2022.
Reste que l'évaluation de la sécurité d'approvisionnement s'appuie sur un "critère de défaillance" flou. Le code de l'énergie prévoit que la durée moyenne de défaillance du système électrique, pour des raisons de déséquilibre entre l'offre et la demande, ne doit pas dépasser trois heures par an. Implicitement, la notion de "défaillance" correspond aux coupures liées à un manque de production. Mais un rapport officiel, publié il y a un an par les ministères de la Transition écologique et de l'Économie, révèle que RTE fait du zèle. Le gestionnaire du réseau, chargé de calculer le risque de défaillance, "en fait aujourd'hui une interprétation plus large", notent les hauts fonctionnaires de Roquelaure et Bercy. La filiale d'EDF "[considère] qu'il y a « délestage » dès lors qu'un consommateur est exposé à des actions non consenties". Une simple baisse de tension est ainsi considérée comme une défaillance. "Le cas de coupure n'est donc qu'un cas de défaillance parmi d'autres." En conséquence, "le respect du critère de trois heures fixé par le code de l'énergie [signifie] moins de trois heures de coupure, selon RTE". Plus grave, le rapport explique qu'"[il n'est pas] clair à ce stade que les pouvoirs publics aient bien donné leur accord"…
Nouvelle définition de la défaillance
La méthode appliquée par RTE a une conséquence directe sur les choix énergétiques français. Plus on applique une définition large de la "défaillance", plus on doit disposer d'un parc de production important et plus il est difficile de fermer des centrales nucléaires ou à charbon. D'ailleurs, le rapport ministériel notait que deux scénarios de RTE, qui ont servi de base à la PPE (Ampère et Volt), correspondent à moins de deux heures de coupure par an… Si le rapport se gardait bien d'évaluer l'impact d'un retour à la définition traditionnelle de la "défaillance", il préconisait de demander à RTE de revoir ses scénarios de consommation électrique en appliquant le critère conventionnel.
Le rapport recommandait surtout de clarifier la règlementation en définissant les notions de "défaillance" et de "délestage". C'est ce que propose le projet de décret relatif à la PPE. Mais il rejette les propositions formulées dans le rapport de mars 2018 et se contente de valider à posteriori les calculs de RTE. Le rapport ministériel proposait de fixer une valeur réglementaire de trois heures par an pour les coupures et d'y ajouter une deuxième valeur supérieure pour encadrer le recours aux leviers exceptionnels. Finalement, le ministère s'apprête à abaisser à deux heures la durée des coupures et à fixer à trois heures la durée moyenne de la défaillance annuelle. Cette dernière correspond au recours aux moyens exceptionnels : interruptibilité, appel aux gestes citoyens, la sollicitation des gestionnaires de réseaux de transport frontaliers (hors mécanismes de marché), dégradation des marges d'exploitation, baisse de tension sur les réseaux et, en dernier recours, le délestage.
Pas de révision des scénarios de RTE
Finalement, ce projet de décret vient clore le débat puisqu'il valide a posteriori la méthode appliquée par RTE. Surtout, en rejetant les recommandations des hauts fonctionnaires des ministères de la Transition écologique et de l'Economie, le gouvernement s'épargne une révision de la PPE qui tirerait les conséquences de scénarios basés sur un critère de défaillance conforme à l'esprit du code de l'énergie.
Enfin, le choix du gouvernement contraint un peu plus les futures décisions de la fermeture de centrales. D'ailleurs, le projet de PPE prévoit de fermer 4 à 6 réacteurs nucléaires d'ici 2028 : les deux de Fessenheim (Haut-Rhin), deux autres en 2027-2028 et potentiellement deux de plus en 2025-2026… si la sécurité d'approvisionnement le permet. Il n'est pas anodin de noter qu'avec une limite de trois heures pour les coupures, la France dispose déjà d'un des critères de défaillance les plus strictes d'Europe. La Belgique accepte une défaillance de 20 heures par an pour les scénarios les plus défavorables, l'Irlande fixe la défaillance à huit heures par an pour tous les scénarios et l'Allemagne et l'Italie n'ont pas de critères chiffrés, mais des objectifs de réserves de production stratégiques et de capacités de stockage.
La sécurité d'approvisionnement conditionne la politique énergétique
La sécurité d'approvisionnement a toujours été un critère important de la politique énergétique. Mais depuis un an et demi, elle semble dicter directement certains choix clés de la stratégie française. En novembre 2017, RTE publiait des scénarios de l'évolution du parc nucléaire en fonction de la sécurité d'approvisionnement. L'entreprise recommandait alors de reporter la réduction de la part du nucléaire à 50 % au-delà de 2025, ce que le gouvernement validait le jour même. En novembre dernier, l'enchaînement se reproduit au sujet des centrales à charbon. Le gestionnaire de réseau estime qu'il faut étaler entre mi-2020 et 2022 la fermeture annoncée des cinq unités françaises. Cette option devient de fait la position officielle du gouvernement. Plus encore, la préservation de la sécurité d'approvisionnement ouvre aujourd'hui la voie à une exploitation de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) au-delà de 2022.
Reste que l'évaluation de la sécurité d'approvisionnement s'appuie sur un "critère de défaillance" flou. Le code de l'énergie prévoit que la durée moyenne de défaillance du système électrique, pour des raisons de déséquilibre entre l'offre et la demande, ne doit pas dépasser trois heures par an. Implicitement, la notion de "défaillance" correspond aux coupures liées à un manque de production. Mais un rapport officiel, publié il y a un an par les ministères de la Transition écologique et de l'Économie, révèle que RTE fait du zèle. Le gestionnaire du réseau, chargé de calculer le risque de défaillance, "en fait aujourd'hui une interprétation plus large", notent les hauts fonctionnaires de Roquelaure et Bercy. La filiale d'EDF "[considère] qu'il y a « délestage » dès lors qu'un consommateur est exposé à des actions non consenties". Une simple baisse de tension est ainsi considérée comme une défaillance. "Le cas de coupure n'est donc qu'un cas de défaillance parmi d'autres." En conséquence, "le respect du critère de trois heures fixé par le code de l'énergie [signifie] moins de trois heures de coupure, selon RTE". Plus grave, le rapport explique qu'"[il n'est pas] clair à ce stade que les pouvoirs publics aient bien donné leur accord"…
Nouvelle définition de la défaillance
La méthode appliquée par RTE a une conséquence directe sur les choix énergétiques français. Plus on applique une définition large de la "défaillance", plus on doit disposer d'un parc de production important et plus il est difficile de fermer des centrales nucléaires ou à charbon. D'ailleurs, le rapport ministériel notait que deux scénarios de RTE, qui ont servi de base à la PPE (Ampère et Volt), correspondent à moins de deux heures de coupure par an… Si le rapport se gardait bien d'évaluer l'impact d'un retour à la définition traditionnelle de la "défaillance", il préconisait de demander à RTE de revoir ses scénarios de consommation électrique en appliquant le critère conventionnel.
Le rapport recommandait surtout de clarifier la règlementation en définissant les notions de "défaillance" et de "délestage". C'est ce que propose le projet de décret relatif à la PPE. Mais il rejette les propositions formulées dans le rapport de mars 2018 et se contente de valider à posteriori les calculs de RTE. Le rapport ministériel proposait de fixer une valeur réglementaire de trois heures par an pour les coupures et d'y ajouter une deuxième valeur supérieure pour encadrer le recours aux leviers exceptionnels. Finalement, le ministère s'apprête à abaisser à deux heures la durée des coupures et à fixer à trois heures la durée moyenne de la défaillance annuelle. Cette dernière correspond au recours aux moyens exceptionnels : interruptibilité, appel aux gestes citoyens, la sollicitation des gestionnaires de réseaux de transport frontaliers (hors mécanismes de marché), dégradation des marges d'exploitation, baisse de tension sur les réseaux et, en dernier recours, le délestage.
Pas de révision des scénarios de RTE
Finalement, ce projet de décret vient clore le débat puisqu'il valide a posteriori la méthode appliquée par RTE. Surtout, en rejetant les recommandations des hauts fonctionnaires des ministères de la Transition écologique et de l'Economie, le gouvernement s'épargne une révision de la PPE qui tirerait les conséquences de scénarios basés sur un critère de défaillance conforme à l'esprit du code de l'énergie.
Enfin, le choix du gouvernement contraint un peu plus les futures décisions de la fermeture de centrales. D'ailleurs, le projet de PPE prévoit de fermer 4 à 6 réacteurs nucléaires d'ici 2028 : les deux de Fessenheim (Haut-Rhin), deux autres en 2027-2028 et potentiellement deux de plus en 2025-2026… si la sécurité d'approvisionnement le permet. Il n'est pas anodin de noter qu'avec une limite de trois heures pour les coupures, la France dispose déjà d'un des critères de défaillance les plus strictes d'Europe. La Belgique accepte une défaillance de 20 heures par an pour les scénarios les plus défavorables, l'Irlande fixe la défaillance à huit heures par an pour tous les scénarios et l'Allemagne et l'Italie n'ont pas de critères chiffrés, mais des objectifs de réserves de production stratégiques et de capacités de stockage.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/PPE-projet-decret-securite-approvisionnement-33022.php4
05/03/19 : La suppression des enquêtes publiques est obligatoire pour les préfets concernés
Le remplacement de l'enquête publique par une procédure de participation du public par voie électronique s'impose aux préfets de Bretagne et des Hauts-de-France. Deux régions qui connaissent des difficultés d'accès au haut débit.
"L'organisation de la participation du public par voie électronique (PPVE) constitue une obligation, et non une latitude laissée à la libre appréciation du préfet", précise une note technique du 21 février 2019 signée par la Commissaire générale au développement durable (CGDD) au nom du ministre de la Transition écologique. Cette note vient préciser le décret du 24 décembre 2018 qui met en place une expérimentation remplaçant l'enquête publique des projets soumis à autorisation...05/03/19 : La suppression des enquêtes publiques est obligatoire pour les préfets concernés
Le remplacement de l'enquête publique par une procédure de participation du public par voie électronique s'impose aux préfets de Bretagne et des Hauts-de-France. Deux régions qui connaissent des difficultés d'accès au haut débit.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/suppression-enquetes-publiques-obligatoire-prefets-33001.php4?fbclid=IwAR01QlII0dtN4pvycD_j_hD1YatpVOQ5oWKQbV3YDgvRI4e3s9xO3W_dZJQ
05/03/19 : Monômes lycéens et polynômes pétitionnaires vont-ils résoudre l’équation climatique ?
L'effet des activités humaines sur le climat est un problème complexe qui ne supporte pas les réponses simplistes. Derrière la jeune fille au regard d'azur, conjuguant l'indignation de Jésus chassant les marchands du Temple et la pureté farouche d'Athéna, il n'y a au fond que le sempiternel et puissant lobby de la décroissance verte. L'habileté à communiquer, l'utilisation des nouvelles règles de notre société du buzz, les slogans-chocs: tout cela signe une stratégie très élaborée qui n'a rien de la croisade des enfants qu'on veut nous vendre.
Derrière l'image, quel est le message? Outre les prédictions les plus apocalyptiques, le catéchisme habituel des zélotes du climat qui ont repeint en vert leurs habits rouges de révolutionnaires communistes: «Nous exigeons de diviser au minimum par quatre notre consommation énergétique d'ici à 2050, une transition vers 100 % d'énergies renouvelables produites de manière décentralisée et la fin du nucléaire pour 2030». La réalité que se gardent bien d'expliquer ceux qui proposent ce genre de programme, c'est que les ENR sont à l'heure actuelle, du fait de l'absence de solution de stockage massif de l'énergie, incapables de remplacer les énergies non pilotables. Et que l'Allemagne a fait exploser ses émissions de CO2. Ni l'absence de nucléaire ni la suppression totale à moyen terme des hydrocarbures ne sont avancées par ceux qui cherchent à penser des façons sérieuses de progresser. Les propositions de nos vertueux hérauts du climat représenteraient bien plus qu'un changement de mode de production: un changement de civilisation, dont le programme dirigiste est trop clair et la traduction concrète le retour à une sorte d'âge de pierre où la liberté n'a aucune place. Le vrai but est de faire du monde un immense kolkhoze vert.
Une écologie intelligente (donc efficace), décidément, reste à inventer.
Entendons-nous bien: il ne s'agit pas de nier l'urgence climatique. Mais précisément de dénoncer la façon dont cet enjeu immense est en pratique confisqué par quelques groupuscules au programme politique bien précis. Au moment où l'on se rend compte du bilan réel catastrophique des éoliennes, on aurait aimé que ces mouvements censément spontanés disent qu'il faut redonner toute leur place aux sciences et aux faits et aucune aux idéologies. Que les réponses simplistes et radicales sont séduisantes mais trompeuses. Qu'il faut élaborer de façon pragmatique de nouvelles façons de subvenir à nos besoins plus respectueuses de notre environnement. Que pour cela on peut compter plus que jamais sur l'initiative privée et la formidable énergie entrepreneuriale guidée par de justes incitations, plutôt que sur des formes de collectivisme et de spoliation qui n'ont marché nulle part. Que notre système capitaliste et libéral a réussi à tirer plus d'un milliard d'humains de la misère au cours des seules vingt-cinq dernières années et que le taux de pauvreté n'a jamais été aussi bas dans le monde, ce qu'aucun système alternatif n'avait jamais réussi à faire (au contraire). Que la technologie et la recherche vont nous apporter des solutions si on consent les investissements nécessaires.
Pour que les mouvements écologiques de jeunes tiennent un discours si sensé et réaliste, il aurait fallu qu'ils ne soient pas manipulés par quelques officines cherchant à faire avancer leur agenda anticapitaliste sous couvert d'urgence climatique. Une écologie intelligente (donc efficace), décidément, reste à inventer. Avec ou sans Greta Thunberg.
05/03/19 : Monômes lycéens et polynômes pétitionnaires vont-ils résoudre l’équation climatique ?
Il est facile de rester à la surface des choses et de s’indigner sans chercher à comprendre. Ainsi les aînés pétitionnent tandis que les plus jeunes battent le pavé. Pourtant, s’appuyer sur les « People » pour alerter l’opinion et mobiliser lycéens et collégiens pour gonfler des défilés faméliques, voilà bien des signes d’impotence.
Il n’y a pas de planète B !
Mobiliser les jeunes est rendu plus facile via les moyens modernes de communication, chacun d’eux peut recevoir un message lui demandant ce qu’il fait pour la cause du climat et en conséquence, de bien vouloir « se bouger » puisque « ça urge » !!
Il est aisé d’expliquer que l’impéritie des acteurs en charge prépare, politiquement, sociologiquement et climatiquement un monde hostile, pour peu qu’il existe encore après demain.
En réaction à une menace protéiforme, présentée par leurs mentors médiatiques comme un péril majeur, on retrouve dans la rue des cohortes de jeunes protestataires, récitant les messages appris aux micros complaisamment tendus.
Quoi de plus habile en effet que de passer le mistigri aux plus concernés et qui seraient les mieux à même de peser, par l’intransigeance et l’application sans concession du « principe de précaution ».
En matière de protection du climat, on comprend bien qu’il faille souvent outrer le trait pour réveiller les consciences et une récente interview de Nicolas Hulot à une chaîne canadienne peut servir de modèle, le bord du gouffre s’y étant mué en cancer métastasé.
Transposés dans le monde de la jeunesse qui refuse les nuances, ces messages pré-formatés deviennent alors manichéens, sans doute au détriment de leur crédit.
Fausse route à la française
La France est ainsi pointée du doigt pour ne pas respecter ses engagements de l’Accord de Paris et ce constat est foncièrement juste, car en effet nos émissions de GES (Gaz à effet de serre) sont en hausse alors que nous avions affiché une cinétique de baisse ambitieuse.
L’hôte de la COP 21 pouvait-il faire moins, pénétré de la croyance que la France, une conscience du monde, possède encore une forte capacité à entrainer.
Mais c’est une arme à double tranchant, car l’incitation à la performance peut se commuer en imitation du laxisme, pour peu que le modèle trébuche et c’est bien ce qui se produit sous nos yeux.
Pourtant, cette contre-performance mérite tout de même un peu d’exégèse.
La pétition « L’affaire du siècle » lancée par quatre ONG et qui connaît un beau succès, même si « cliquer » donne bonne conscience et engage bien peu, joue sur du velours médiatique en affectant de vouloir attaquer l’Etat pour inaction climatique.
L’opinion a suivi, ne voulant pas voir qu’il s’agit en fait d’action inappropriée plutôt que d’inaction, car l’Etat agit à grande échelle et à grands coups de milliards d’euros, mais en n’activant pas les bons leviers et en saisissant avec trop de parcimonie ceux qu’il faudrait froidement manier.
Plus grave, la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) qui vient d’être présentée par le Président et détaillée par son Ministre d’Etat, se propose de foncer plus avant dans l’impasse éolienne et solaire PV.
Greenpeace, porteur de la pétition est emblématique d’un dualisme, car on aimerait voir l’organisation se mobiliser contre les politiques énergétiques menées Outre Rhin, compte tenu de l’absence patente de résultats dans la réduction des émissions de GES, malgré des investissements colossaux ayant conduit de facto au doublement de son parc électrique.
Des atouts à préserver
D’abord, on oublie à dessein de dire que la France, grâce à son électricité très largement décarbonée est parmi les tous meilleurs élèves des pays industriels, ce qui contextualise son revers, même si une méchante dérive reste à corriger.
Ensuite, compte tenu de l’importance que joue le nucléaire dans la production électrique décarbonée, une moindre disponibilité des réacteurs a immédiatement pour conséquence, une augmentation des émissions, une partie de ce déficit étant compensé par le charbon mais surtout par le gaz et marginalement par des importations
Et c’est bien ce qui est advenu depuis les accords de Paris, l’ASN ayant demandé que des contrôles, longs et lourds à mettre en œuvre, soient effectués sur plusieurs réacteurs, avec pour conséquence un défaut de production mais aussi et à plus long terme, une désorganisation dans l’horlogerie de la séquence d’arrêt pour rechargement et maintenance des réacteurs, entrainant des pertes de productions supplémentaires.
Mais on peut entendre qu’en matière de non émission de GES, le nucléaire en France est un peu l’arbre qui cache la forêt et que son remplacement, très dispendieux et inefficace par l’éolien et le solaire maintien tout juste la situation, sans aucune perspective de progrès.
Ceux-ci sont évidemment à faire ailleurs qu’au niveau du système électrique en se focalisant sur les postes fortement contributeurs, comme l’habitat (chauffage, isolation) et sur les transports de marchandises et sur les mobilités individuelles, même si les récents événements ont montré qu’une écologie pédagogique, mais vécue comme punitive, trouve vite sa limite sociétale.
Au final, l’accusation portée contre la France par sa jeunesse et ses pétitionnaires aussi fondée soit-elle, manque donc singulièrement de nuances et de profondeur.
Il n’y a pas de planète B !
Mobiliser les jeunes est rendu plus facile via les moyens modernes de communication, chacun d’eux peut recevoir un message lui demandant ce qu’il fait pour la cause du climat et en conséquence, de bien vouloir « se bouger » puisque « ça urge » !!
Il est aisé d’expliquer que l’impéritie des acteurs en charge prépare, politiquement, sociologiquement et climatiquement un monde hostile, pour peu qu’il existe encore après demain.
En réaction à une menace protéiforme, présentée par leurs mentors médiatiques comme un péril majeur, on retrouve dans la rue des cohortes de jeunes protestataires, récitant les messages appris aux micros complaisamment tendus.
Quoi de plus habile en effet que de passer le mistigri aux plus concernés et qui seraient les mieux à même de peser, par l’intransigeance et l’application sans concession du « principe de précaution ».
En matière de protection du climat, on comprend bien qu’il faille souvent outrer le trait pour réveiller les consciences et une récente interview de Nicolas Hulot à une chaîne canadienne peut servir de modèle, le bord du gouffre s’y étant mué en cancer métastasé.
Transposés dans le monde de la jeunesse qui refuse les nuances, ces messages pré-formatés deviennent alors manichéens, sans doute au détriment de leur crédit.
Fausse route à la française
La France est ainsi pointée du doigt pour ne pas respecter ses engagements de l’Accord de Paris et ce constat est foncièrement juste, car en effet nos émissions de GES (Gaz à effet de serre) sont en hausse alors que nous avions affiché une cinétique de baisse ambitieuse.
L’hôte de la COP 21 pouvait-il faire moins, pénétré de la croyance que la France, une conscience du monde, possède encore une forte capacité à entrainer.
Mais c’est une arme à double tranchant, car l’incitation à la performance peut se commuer en imitation du laxisme, pour peu que le modèle trébuche et c’est bien ce qui se produit sous nos yeux.
Pourtant, cette contre-performance mérite tout de même un peu d’exégèse.
La pétition « L’affaire du siècle » lancée par quatre ONG et qui connaît un beau succès, même si « cliquer » donne bonne conscience et engage bien peu, joue sur du velours médiatique en affectant de vouloir attaquer l’Etat pour inaction climatique.
L’opinion a suivi, ne voulant pas voir qu’il s’agit en fait d’action inappropriée plutôt que d’inaction, car l’Etat agit à grande échelle et à grands coups de milliards d’euros, mais en n’activant pas les bons leviers et en saisissant avec trop de parcimonie ceux qu’il faudrait froidement manier.
Plus grave, la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) qui vient d’être présentée par le Président et détaillée par son Ministre d’Etat, se propose de foncer plus avant dans l’impasse éolienne et solaire PV.
Greenpeace, porteur de la pétition est emblématique d’un dualisme, car on aimerait voir l’organisation se mobiliser contre les politiques énergétiques menées Outre Rhin, compte tenu de l’absence patente de résultats dans la réduction des émissions de GES, malgré des investissements colossaux ayant conduit de facto au doublement de son parc électrique.
Des atouts à préserver
D’abord, on oublie à dessein de dire que la France, grâce à son électricité très largement décarbonée est parmi les tous meilleurs élèves des pays industriels, ce qui contextualise son revers, même si une méchante dérive reste à corriger.
Ensuite, compte tenu de l’importance que joue le nucléaire dans la production électrique décarbonée, une moindre disponibilité des réacteurs a immédiatement pour conséquence, une augmentation des émissions, une partie de ce déficit étant compensé par le charbon mais surtout par le gaz et marginalement par des importations
Et c’est bien ce qui est advenu depuis les accords de Paris, l’ASN ayant demandé que des contrôles, longs et lourds à mettre en œuvre, soient effectués sur plusieurs réacteurs, avec pour conséquence un défaut de production mais aussi et à plus long terme, une désorganisation dans l’horlogerie de la séquence d’arrêt pour rechargement et maintenance des réacteurs, entrainant des pertes de productions supplémentaires.
Mais on peut entendre qu’en matière de non émission de GES, le nucléaire en France est un peu l’arbre qui cache la forêt et que son remplacement, très dispendieux et inefficace par l’éolien et le solaire maintien tout juste la situation, sans aucune perspective de progrès.
Ceux-ci sont évidemment à faire ailleurs qu’au niveau du système électrique en se focalisant sur les postes fortement contributeurs, comme l’habitat (chauffage, isolation) et sur les transports de marchandises et sur les mobilités individuelles, même si les récents événements ont montré qu’une écologie pédagogique, mais vécue comme punitive, trouve vite sa limite sociétale.
Au final, l’accusation portée contre la France par sa jeunesse et ses pétitionnaires aussi fondée soit-elle, manque donc singulièrement de nuances et de profondeur.
https://www.lemondedelenergie.com/petition-climat-lyceens/2019/03/05/
04/03/19 : L’aluminium chinois, motif d’inquiétude environnementale
04/03/19 : L’aluminium chinois, motif d’inquiétude environnementale
Dans le contexte de guerre commerciale que connaît le secteur de l’aluminium, des voix s’élèvent en Europe pour dénoncer la hausse des importations venues de Chine. Parmi les facteurs d’inquiétude : les conséquences sur l’emploi et sur l’environnement de la surproduction chinoise.
L’Europe, cible privilégiée des exportateurs chinois
En décidant au printemps dernier de taxer les importations d’acier et d’aluminium, les Etats-Unis n’ont pas seulement réduit l’accès à leur marché : ils ont aussi accru la pression commerciale sur le Vieux Continent. Car c’est désormais le marché européen qui est la cible privilégiée des fabricants chinois, les plus offensifs du secteur. Sur les onze premiers mois de l’année 2018, les importations européennes de produits d’aluminium à haute valeur ajoutée chinois s’établissaient ainsi à plus de 535 000 tonnes, contre 371 000 pour l’année 2017.
La Chine, c’est aujourd’hui plus de la moitié de l’aluminium produit dans le monde. En quinze ans, dans un contexte d’urbanisation accélérée, le pays a multiplié par cent le nombre de ses usines. Jean Simard, président de l’Association de l’aluminium du Canada, ne dit pas autre chose : « La surcapacité vient du phénomène suivant : la Chine, qui il y a une quinzaine d’années ne produisait très peu d’aluminium, aujourd’hui, produit plus de la moitié de tout l’aluminium de la planète. [Elle est passée] de deux usines à 200 usines en 15 ans. Au Canada, en 100 ans, on a 10 usines. »
En juin 2018, un rapport du secrétariat de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur la politique commerciale de la Chine comptait ainsi l’aluminium parmi la dizaine de secteurs actuellement en surproduction, au même titre que le charbon, le papier ou l’acier, par exemple. Une situation suscitant l’inquiétude des observateurs, notamment par les risques qu’elle fait peser sur l’emploi. Ainsi, toujours selon Jean Simard, alors que les Chinois « ne cessent d’ajouter des usines sans fermer celles qui devraient être fermées », cette surcapacité « entraine la fermeture d’usines ailleurs dans le monde. »
Des procédés de fabrication à l’impact désastreux pour l’environnement
Mais ce qui inquiète également, c’est l’impact sur l’environnement de cette surproduction d’aluminium chinois. Car l’industrie chinoise se distingue par un recours massif au charbon : 90% de l’aluminium primaire y est produit en recourant à cette énergie carbonée. Si la Chine peut se vanter d’avoir drastiquement diminué l’intensité énergétique nécessaire à la production d’une tonne d’aluminium, devenant l’un des pays à consommer le moins d’énergie dans la production de ce métal, ces efforts sont largement contrebalancés par son recours quasi exclusif à l’or noir.
Ainsi, une tonne d’aluminium produite en Chine, c’est l’équivalent de 15.4 tonnes de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère. Par comparaison, c’est environ huit fois plus que l’aluminium produit au Canada et quatre fois plus que celui produit en Russie, qui tendent à privilégier l’énergie hydroélectrique.
En outre, la politique américaine de sanctions commerciales, frappant par ricochet des acteurs établis, risque de provoquer des effets pervers sur la politique européenne de transition énergétique. Ainsi, la fabrication d’éoliennes nécessite d’importantes quantités d’aluminium, jusqu’à 3 tonnes par pièces, réparties dans les pales ou le mat de ces géants, mais servant aussi de plus en plus souvent à la fabrication des câbles électriques des nacelles de nouvelle génération, en lieu et place du cuivre utilisé jusqu’à présent. Si cette fabrication devait désormais dépendre de l’aluminium chinois, le bilan carbone des parcs éoliens s’en trouverait lourdement impacté.
Même chose pour les voitures électriques, dont le châssis, l’armature ou encore les boitiers de batteries sont fabriqués en aluminium, à quoi s’ajoutent les bornes de recharge et les machines d’assemblage de ces véhicules, elles-aussi en aluminium. D’ici 2028, la quantité d’aluminium nécessaire à la construction d’une voiture électrique devrait s’élever à 250 kilogrammes en moyenne, soit 16 % de son poids total environ. De quoi donner du… poids aux arguments de ceux qui prétendent que cette transition énergétique est d’abord et avant tout une transition… cosmétique, rejetant, d’un côté, des émissions de CO2 bien supérieures à celles qu’elle évite de l’autre.
Des solutions qui tardent à voir le jour
Les autorités chinoises ont-elles pris conscience de l’impact environnemental de la croissance exceptionnelle qu’a connu le pays au cours des dernières décennies ? Dans le cadre de la COP21, elles se sont en tout cas engagées à réduire leur production de gaz à effet de serre. Pour remédier au problème induit par la production d’aluminium, Pékin a, en outre, déjà pris un certain nombre de mesures : limitation de l’ouverture de fonderies, améliorations technologiques, régulation du marché de l’électricité.
Reste que toutes ces dispositions apparaissent bien maigres au regard de la catastrophe écologique en cours. En se servant toujours du charbon comme source principale d’électricité dans la fabrication d’aluminium, la Chine se rend coupable d’une trahison particulièrement pernicieuse : non contente de contribuer aux bouleversements climatiques en cours, elle le fait en fournissant un métal pourtant réputé durable (l’aluminium, contrairement à l’acier ou cuivre, par exemple, étant recyclable à l’infini) à des industries elles-aussi soucieuses du respect de l’environnement (celles des éoliennes ou des véhicules électriques, entre autres). Ce faisant, en plus de tourner le dos la transition énergétique qu’elle s’était engagée à conduire, elle fait obstacle à celle des pays européens auxquels elle vend son aluminium, en alourdissant l’empreinte carbone de technologies supposément propres.
En 2015, Aluwatch, un groupe de travail consacré aux évolutions du marché, préconisait par la voix de ses experts une nouvelle répartition du mix énergétique chinois, d’autant que le pays possède un fort potentiel en matière d’énergie hydroélectrique. Autre piste, qualifiée par certains d’utopiste : taxer davantage le charbon, qui aujourd’hui ne coûte presque rien aux industriels du pays. Si la Chine s’est d’ores et déjà engagée à appliquer une taxe sur les émissions de CO2 d’un certain nombre de ses industries, d’autres sont pour l’instant exclues de ce dispositif, dont celle de l’aluminium. A défaut de réel volontarisme politique sur le sujet, il y a fort à parier que le bilan carbone de la Chine et, par contagion, de ses clients européens, s’alourdira encore dans les prochaines années.
L’Europe, cible privilégiée des exportateurs chinois
En décidant au printemps dernier de taxer les importations d’acier et d’aluminium, les Etats-Unis n’ont pas seulement réduit l’accès à leur marché : ils ont aussi accru la pression commerciale sur le Vieux Continent. Car c’est désormais le marché européen qui est la cible privilégiée des fabricants chinois, les plus offensifs du secteur. Sur les onze premiers mois de l’année 2018, les importations européennes de produits d’aluminium à haute valeur ajoutée chinois s’établissaient ainsi à plus de 535 000 tonnes, contre 371 000 pour l’année 2017.
La Chine, c’est aujourd’hui plus de la moitié de l’aluminium produit dans le monde. En quinze ans, dans un contexte d’urbanisation accélérée, le pays a multiplié par cent le nombre de ses usines. Jean Simard, président de l’Association de l’aluminium du Canada, ne dit pas autre chose : « La surcapacité vient du phénomène suivant : la Chine, qui il y a une quinzaine d’années ne produisait très peu d’aluminium, aujourd’hui, produit plus de la moitié de tout l’aluminium de la planète. [Elle est passée] de deux usines à 200 usines en 15 ans. Au Canada, en 100 ans, on a 10 usines. »
En juin 2018, un rapport du secrétariat de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur la politique commerciale de la Chine comptait ainsi l’aluminium parmi la dizaine de secteurs actuellement en surproduction, au même titre que le charbon, le papier ou l’acier, par exemple. Une situation suscitant l’inquiétude des observateurs, notamment par les risques qu’elle fait peser sur l’emploi. Ainsi, toujours selon Jean Simard, alors que les Chinois « ne cessent d’ajouter des usines sans fermer celles qui devraient être fermées », cette surcapacité « entraine la fermeture d’usines ailleurs dans le monde. »
Des procédés de fabrication à l’impact désastreux pour l’environnement
Mais ce qui inquiète également, c’est l’impact sur l’environnement de cette surproduction d’aluminium chinois. Car l’industrie chinoise se distingue par un recours massif au charbon : 90% de l’aluminium primaire y est produit en recourant à cette énergie carbonée. Si la Chine peut se vanter d’avoir drastiquement diminué l’intensité énergétique nécessaire à la production d’une tonne d’aluminium, devenant l’un des pays à consommer le moins d’énergie dans la production de ce métal, ces efforts sont largement contrebalancés par son recours quasi exclusif à l’or noir.
Ainsi, une tonne d’aluminium produite en Chine, c’est l’équivalent de 15.4 tonnes de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère. Par comparaison, c’est environ huit fois plus que l’aluminium produit au Canada et quatre fois plus que celui produit en Russie, qui tendent à privilégier l’énergie hydroélectrique.
En outre, la politique américaine de sanctions commerciales, frappant par ricochet des acteurs établis, risque de provoquer des effets pervers sur la politique européenne de transition énergétique. Ainsi, la fabrication d’éoliennes nécessite d’importantes quantités d’aluminium, jusqu’à 3 tonnes par pièces, réparties dans les pales ou le mat de ces géants, mais servant aussi de plus en plus souvent à la fabrication des câbles électriques des nacelles de nouvelle génération, en lieu et place du cuivre utilisé jusqu’à présent. Si cette fabrication devait désormais dépendre de l’aluminium chinois, le bilan carbone des parcs éoliens s’en trouverait lourdement impacté.
Même chose pour les voitures électriques, dont le châssis, l’armature ou encore les boitiers de batteries sont fabriqués en aluminium, à quoi s’ajoutent les bornes de recharge et les machines d’assemblage de ces véhicules, elles-aussi en aluminium. D’ici 2028, la quantité d’aluminium nécessaire à la construction d’une voiture électrique devrait s’élever à 250 kilogrammes en moyenne, soit 16 % de son poids total environ. De quoi donner du… poids aux arguments de ceux qui prétendent que cette transition énergétique est d’abord et avant tout une transition… cosmétique, rejetant, d’un côté, des émissions de CO2 bien supérieures à celles qu’elle évite de l’autre.
Des solutions qui tardent à voir le jour
Les autorités chinoises ont-elles pris conscience de l’impact environnemental de la croissance exceptionnelle qu’a connu le pays au cours des dernières décennies ? Dans le cadre de la COP21, elles se sont en tout cas engagées à réduire leur production de gaz à effet de serre. Pour remédier au problème induit par la production d’aluminium, Pékin a, en outre, déjà pris un certain nombre de mesures : limitation de l’ouverture de fonderies, améliorations technologiques, régulation du marché de l’électricité.
Reste que toutes ces dispositions apparaissent bien maigres au regard de la catastrophe écologique en cours. En se servant toujours du charbon comme source principale d’électricité dans la fabrication d’aluminium, la Chine se rend coupable d’une trahison particulièrement pernicieuse : non contente de contribuer aux bouleversements climatiques en cours, elle le fait en fournissant un métal pourtant réputé durable (l’aluminium, contrairement à l’acier ou cuivre, par exemple, étant recyclable à l’infini) à des industries elles-aussi soucieuses du respect de l’environnement (celles des éoliennes ou des véhicules électriques, entre autres). Ce faisant, en plus de tourner le dos la transition énergétique qu’elle s’était engagée à conduire, elle fait obstacle à celle des pays européens auxquels elle vend son aluminium, en alourdissant l’empreinte carbone de technologies supposément propres.
En 2015, Aluwatch, un groupe de travail consacré aux évolutions du marché, préconisait par la voix de ses experts une nouvelle répartition du mix énergétique chinois, d’autant que le pays possède un fort potentiel en matière d’énergie hydroélectrique. Autre piste, qualifiée par certains d’utopiste : taxer davantage le charbon, qui aujourd’hui ne coûte presque rien aux industriels du pays. Si la Chine s’est d’ores et déjà engagée à appliquer une taxe sur les émissions de CO2 d’un certain nombre de ses industries, d’autres sont pour l’instant exclues de ce dispositif, dont celle de l’aluminium. A défaut de réel volontarisme politique sur le sujet, il y a fort à parier que le bilan carbone de la Chine et, par contagion, de ses clients européens, s’alourdira encore dans les prochaines années.
https://www.enviro2b.com/2019/03/04/laluminium-chinois-motif-dinquietude-environnementale/
04/03/19 : Grâce à l'IA, Google prévoit l'électricité produite par une éolienne
Dans un communiqué publié le 26 février, Google a annoncé que son programme d'intelligence artificielle, DeepMind, avait réussi à prévoir la production d'un parc éolien une journée à l'avance, augmentant ainsi la valeur de l'énergie produite de 20%.
04/03/19 : Grâce à l'IA, Google prévoit l'électricité produite par une éolienne
Dans un communiqué publié le 26 février, Google a annoncé que son programme d'intelligence artificielle, DeepMind, avait réussi à prévoir la production d'un parc éolien une journée à l'avance, augmentant ainsi la valeur de l'énergie produite de 20%.
Si le programme d’intelligence artificielle DeepMind, piloté par Google, s’est fait connaître en battant les plus grands champions d’échecs ou de jeu de Go, ce n’est pas son seul talent. Il pourrait aussi s’avérer utile pour améliorer la rentabilité des parcs éoliens. Dans un communiqué publié le 26 février, l'entreprise californienne a annoncé avoir augmenté de 20% la "valeur" de l’énergie produite par un de ses parcs éoliens, grâce au recours à son programme de machine learning.
Bien que le secteur ait le vent en poupe, la variabilité météorologique fait de l’éolien une source d’énergie imprévisible. Cela rend l’électricité produite moins rentabilisable que celle provenant d’une source pouvant délivrer une quantité d’énergie prédéfinie à un moment donné. C’est dans le but de mieux valoriser l’énergie produite que Google a s'est mis à la tâche de prédire la production grâce à l’IA.
Bien que le secteur ait le vent en poupe, la variabilité météorologique fait de l’éolien une source d’énergie imprévisible. Cela rend l’électricité produite moins rentabilisable que celle provenant d’une source pouvant délivrer une quantité d’énergie prédéfinie à un moment donné. C’est dans le but de mieux valoriser l’énergie produite que Google a s'est mis à la tâche de prédire la production grâce à l’IA.
Prévoir la production une journée à l’avance pour mieux la valoriser
En s’appuyant sur des prévisions météorologiques et un ensemble de données historiques concernant les machines, le programme DeepMind a été configuré pour anticiper 36h à l’avance la production électrique d’un parc éolien de 700 mégawatts situé dans le centre des Etats-Unis – où sont basés les data centers de Google. Le modèle est ainsi en mesure de transmettre au réseau la prévision de production plus d’une journée à l’avance. Ces prédictions ont permis d’augmenter la valeur marchande de l’énergie éolienne produite par le parc éolien d’environ 20%, par rapport au scénario de base où aucune prédiction de production n’était envoyée au réseau.
Si on ne peut éliminer la variabilité du vent, ces résultats suggèrent que l’intelligence artificielle peut permettre de rendre l’énergie éolienne plus prévisible et donc plus valorisable. "Nous espérons que ce type d’approche pourra renforcer la valeur commerciale de l’éolien, et mener à une meilleure adoption des énergies renouvelables sur le réseau électrique mondial", conclut ainsi Google dans ce communiqué.
En s’appuyant sur des prévisions météorologiques et un ensemble de données historiques concernant les machines, le programme DeepMind a été configuré pour anticiper 36h à l’avance la production électrique d’un parc éolien de 700 mégawatts situé dans le centre des Etats-Unis – où sont basés les data centers de Google. Le modèle est ainsi en mesure de transmettre au réseau la prévision de production plus d’une journée à l’avance. Ces prédictions ont permis d’augmenter la valeur marchande de l’énergie éolienne produite par le parc éolien d’environ 20%, par rapport au scénario de base où aucune prédiction de production n’était envoyée au réseau.
Si on ne peut éliminer la variabilité du vent, ces résultats suggèrent que l’intelligence artificielle peut permettre de rendre l’énergie éolienne plus prévisible et donc plus valorisable. "Nous espérons que ce type d’approche pourra renforcer la valeur commerciale de l’éolien, et mener à une meilleure adoption des énergies renouvelables sur le réseau électrique mondial", conclut ainsi Google dans ce communiqué.
https://www.usinenouvelle.com/article/google-utilise-l-ia-pour-valoriser-l-energie-eolienne.N813825
04/03/19 : Les énergies renouvelables en quête de terrains
La recherche de terrains pour des projets qui soient acceptés par les riverains est devenue la préoccupation numéro 1 des développeurs d’énergies renouvelables.
04/03/19 : Les énergies renouvelables en quête de terrains
La recherche de terrains pour des projets qui soient acceptés par les riverains est devenue la préoccupation numéro 1 des développeurs d’énergies renouvelables.
L’équivalent en surface de 40 000 terrains de football. C’est à peu près ce qu’EDF va devoir trouver pour réaliser son plan solaire, annoncé en décembre 2017 et qui prévoit 30 gigawatts (GW) de capacités supplémentaires d’ici à 2035 en France. L’entreprise a prévu de mobiliser son foncier disponible, notamment autour des centrales nucléaires. « Mais cela ne représente qu’une petite partie de ce qui sera nécessaire. Pour le reste, il va falloir beaucoup prospecter et négocier aussi avec l’État quelques aménagements réglementaires », souligne un dirigeant d’EDF. La transition en Allemagne freinée par le réseau électrique. L’électricien n’est pas le seul dans ce cas. Même à plus petite échelle, trouver des terrains pour des projets qui soient acceptés par les riverains est devenue la préoccupation numéro 1 des développeurs d’énergies renouvelables. Le plus dur est sans doute à venir, compte tenu des ambitions affichées dans la programmation pluriannuelle de l’énergie. Dans l’éolien, il faudra ajouter 7 000 mâts aux 8 000 déjà installés en France pour tenir les objectifs. Pour le solaire, l’objectif est de multiplier par cinq la capacité installée.« L’appareil d’État doit se mobiliser pour faire l’inventaire des terrains qui peuvent rapidement être libérés. Le gouvernement en a bien conscience, mais toute l’administration ne va pas forcément dans...
https://www.la-croix.com/Economie/Economie-et-entreprises/energies-renouvelables-quete-terrains-2019-03-04-1201006336
03/03/19 : Nouveau conseiller finance verte et économie circulaire auprès de Brune Poirson
03/03/19 : Nouveau conseiller finance verte et économie circulaire auprès de Brune Poirson
Le poste est confié à un expert reconnu du secteur passé par l’Ademe et EDF.
Brièvement passé par EDF où il intervenait sur les questions d'énergies éoliennes, il travaillait depuis presque 4 ans au sein de l'ADEME...
27/02/19 : La mort de la liberté d’expression mène au fascisme
Extrait :
Quand j’essaie d’expliquer certains faits sur la technologie – par exemple, que l’énergie éolienne et solaire ne fonctionne malheureusement pas et que les pays qui les utilisent se préparent à une catastrophe économique, mais que, malgré tous les dangers qu’elle présente, l’énergie nucléaire semble avoir un avenir très important (mais seulement dans certains pays) – en réponse, on demande si je suis “pour” ou “contre” l’énergie nucléaire.
Quelle question ridicule ! C’est comme si vous demandiez à votre chasse d’eau ce qu’elle pense du traitement des eaux usées ou à votre chaise de bureau si elle est en faveur d’un mode de vie sédentaire. Tout comme la chaise de bureau et les toilettes, vous et moi, en ce qui concerne l’énergie nucléaire, ne sommes pas des sujets mais des objets. Si vous lisez ces lignes, vous êtes en faveur de l’énergie nucléaire, parce que si les réacteurs nucléaires étaient éteints, votre écran serait vide et vous seriez assis dans l’obscurité avec le chauffage ou la climatisation à l’arrêt. Mais c’est un faux choix, tout simplement parce qu’il n’est pas offert, pas plus qu’une chaise de bureau ou des toilettes ne peuvent décider si elles veulent être un siège ou non.
http://www.dedefensa.org/article/la-mort-de-la-liberte-dexpression-mene-au-fascisme
26/02/19 : «Greta Thunberg, icône d'un écologisme naïf»
Extrait :
Quand j’essaie d’expliquer certains faits sur la technologie – par exemple, que l’énergie éolienne et solaire ne fonctionne malheureusement pas et que les pays qui les utilisent se préparent à une catastrophe économique, mais que, malgré tous les dangers qu’elle présente, l’énergie nucléaire semble avoir un avenir très important (mais seulement dans certains pays) – en réponse, on demande si je suis “pour” ou “contre” l’énergie nucléaire.
Quelle question ridicule ! C’est comme si vous demandiez à votre chasse d’eau ce qu’elle pense du traitement des eaux usées ou à votre chaise de bureau si elle est en faveur d’un mode de vie sédentaire. Tout comme la chaise de bureau et les toilettes, vous et moi, en ce qui concerne l’énergie nucléaire, ne sommes pas des sujets mais des objets. Si vous lisez ces lignes, vous êtes en faveur de l’énergie nucléaire, parce que si les réacteurs nucléaires étaient éteints, votre écran serait vide et vous seriez assis dans l’obscurité avec le chauffage ou la climatisation à l’arrêt. Mais c’est un faux choix, tout simplement parce qu’il n’est pas offert, pas plus qu’une chaise de bureau ou des toilettes ne peuvent décider si elles veulent être un siège ou non.
http://www.dedefensa.org/article/la-mort-de-la-liberte-dexpression-mene-au-fascisme
26/02/19 : «Greta Thunberg, icône d'un écologisme naïf»
Derrière le visage de l'adolescente devenue la nouvelle égérie des militants climatiques, Olivier Babeau dénonce la marque d'un courant écologiste qui mise davantage sur l'idéologie que sur la science.
Olivier Babeau est professeur d'université et président de l'Institut Sapiens. Il a publié Éloge de l'hypocrisie (éd. du Cerf, mars 2018).
Personne n'a pu échapper au visage encore enfantin de Greta Thunberg, cette jeune suédoise de 16 ans venue dire aux adultes graves qu'ils sont irresponsables et leur expliquer ce qu'ils doivent faire pour le climat. L'image a fait le tour des médias et des réseaux sociaux, emportant l'adhésion quasi unanime. Elle est belle sans doute (l'image…). Trop belle. Suis-je le seul à être gêné par cette scène trop bien montée, cette omniprésence à toutes les manifestations à travers l'Europe, ces invitations dans les cénacles les plus fermés, jusqu'à l'Élysée? Suis-je le seul à croire d'autant moins à l'authenticité qu'elle est revendiquée avec ostentation? On ne peut s'empêcher de soupçonner que tout cela est trop bien ficelé, trop efficace, pour ne pas être une forme de manipulation. Surtout, on peut déplorer que la jeune Greta serve si mal la cause qu'elle prétend défendre. En fait, Greta Thunberg symbolise beaucoup moins la fragile innocence d'enfants sacrifiés par l'inconséquence des hommes que l'impasse dans laquelle nous mène précisément une certaine idée de l'activisme climatique.
Derrière l'image, quel est le message ?Olivier Babeau est professeur d'université et président de l'Institut Sapiens. Il a publié Éloge de l'hypocrisie (éd. du Cerf, mars 2018).
Personne n'a pu échapper au visage encore enfantin de Greta Thunberg, cette jeune suédoise de 16 ans venue dire aux adultes graves qu'ils sont irresponsables et leur expliquer ce qu'ils doivent faire pour le climat. L'image a fait le tour des médias et des réseaux sociaux, emportant l'adhésion quasi unanime. Elle est belle sans doute (l'image…). Trop belle. Suis-je le seul à être gêné par cette scène trop bien montée, cette omniprésence à toutes les manifestations à travers l'Europe, ces invitations dans les cénacles les plus fermés, jusqu'à l'Élysée? Suis-je le seul à croire d'autant moins à l'authenticité qu'elle est revendiquée avec ostentation? On ne peut s'empêcher de soupçonner que tout cela est trop bien ficelé, trop efficace, pour ne pas être une forme de manipulation. Surtout, on peut déplorer que la jeune Greta serve si mal la cause qu'elle prétend défendre. En fait, Greta Thunberg symbolise beaucoup moins la fragile innocence d'enfants sacrifiés par l'inconséquence des hommes que l'impasse dans laquelle nous mène précisément une certaine idée de l'activisme climatique.
L'effet des activités humaines sur le climat est un problème complexe qui ne supporte pas les réponses simplistes. Derrière la jeune fille au regard d'azur, conjuguant l'indignation de Jésus chassant les marchands du Temple et la pureté farouche d'Athéna, il n'y a au fond que le sempiternel et puissant lobby de la décroissance verte. L'habileté à communiquer, l'utilisation des nouvelles règles de notre société du buzz, les slogans-chocs: tout cela signe une stratégie très élaborée qui n'a rien de la croisade des enfants qu'on veut nous vendre.
Derrière l'image, quel est le message? Outre les prédictions les plus apocalyptiques, le catéchisme habituel des zélotes du climat qui ont repeint en vert leurs habits rouges de révolutionnaires communistes: «Nous exigeons de diviser au minimum par quatre notre consommation énergétique d'ici à 2050, une transition vers 100 % d'énergies renouvelables produites de manière décentralisée et la fin du nucléaire pour 2030». La réalité que se gardent bien d'expliquer ceux qui proposent ce genre de programme, c'est que les ENR sont à l'heure actuelle, du fait de l'absence de solution de stockage massif de l'énergie, incapables de remplacer les énergies non pilotables. Et que l'Allemagne a fait exploser ses émissions de CO2. Ni l'absence de nucléaire ni la suppression totale à moyen terme des hydrocarbures ne sont avancées par ceux qui cherchent à penser des façons sérieuses de progresser. Les propositions de nos vertueux hérauts du climat représenteraient bien plus qu'un changement de mode de production: un changement de civilisation, dont le programme dirigiste est trop clair et la traduction concrète le retour à une sorte d'âge de pierre où la liberté n'a aucune place. Le vrai but est de faire du monde un immense kolkhoze vert.
Une écologie intelligente (donc efficace), décidément, reste à inventer.
Entendons-nous bien: il ne s'agit pas de nier l'urgence climatique. Mais précisément de dénoncer la façon dont cet enjeu immense est en pratique confisqué par quelques groupuscules au programme politique bien précis. Au moment où l'on se rend compte du bilan réel catastrophique des éoliennes, on aurait aimé que ces mouvements censément spontanés disent qu'il faut redonner toute leur place aux sciences et aux faits et aucune aux idéologies. Que les réponses simplistes et radicales sont séduisantes mais trompeuses. Qu'il faut élaborer de façon pragmatique de nouvelles façons de subvenir à nos besoins plus respectueuses de notre environnement. Que pour cela on peut compter plus que jamais sur l'initiative privée et la formidable énergie entrepreneuriale guidée par de justes incitations, plutôt que sur des formes de collectivisme et de spoliation qui n'ont marché nulle part. Que notre système capitaliste et libéral a réussi à tirer plus d'un milliard d'humains de la misère au cours des seules vingt-cinq dernières années et que le taux de pauvreté n'a jamais été aussi bas dans le monde, ce qu'aucun système alternatif n'avait jamais réussi à faire (au contraire). Que la technologie et la recherche vont nous apporter des solutions si on consent les investissements nécessaires.
Pour que les mouvements écologiques de jeunes tiennent un discours si sensé et réaliste, il aurait fallu qu'ils ne soient pas manipulés par quelques officines cherchant à faire avancer leur agenda anticapitaliste sous couvert d'urgence climatique. Une écologie intelligente (donc efficace), décidément, reste à inventer. Avec ou sans Greta Thunberg.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2019/02/26/31003-20190226ARTFIG00250-greta-thunberg-icone-d-un-ecologisme-naif.php
27/02/19 : Météo : les températures clémentes sont une aubaine pour l'électricité française
L'anticyclone au-dessus de l'Europe a plombé la production des éoliennes en Italie et en Espagne, deux pays obligés d'acheter leur électricité en France.
C'est une autre conséquence de la météo exceptionnellement douce en Europe, les éoliennes tournent au ralenti. Si bien que l'Italie et l'Espagne ont dû faire appel à l'électricité nucléaire d'EDF. Ainsi, vendredi 22 février à 16h30, la France a battu un record, car jamais elle n'avait exporté autant d'électricité. Elle a ainsi vendu 17 415 MW, en grande partie à ses deux voisins au sud. Cela représente un quart de la consommation française à la même heure.
Une électricité nucléaire moins chère
Et si la France a autant d'électricité en surplus, c'est que la consommation est inférieure à d'habitude, à cause des températures exceptionnellement hautes de ces derniers jours. Les Français se chauffent donc moins et c'est ce même anticyclone au-dessus de l'Europe qui a mis les éoliennes à l'arrêt."La production française était disponible, pas chère par rapport à la production à l'étranger", explique Jean-Paul Roubin, directeur national de l'exploitation du réseau RTE.
26/02/19 : Électricité : la France atteint un pic d'exportations
Vendredi 22 février, la France a battu un record dans ses exportations d'énergie vers ses voisins européens, en particulier l'Espagne et de l'Italie. La raison ? Le beau temps, qui empêchait les éoliennes de tourner.
26/02/19 : Économie verte et éléphants roses : les emplois « verts » ne sont qu’un rêve
La politique énergétique actuelle fait disparaître des emplois qui se créent ailleurs, elle n’est donc pas adaptée à un pays en pleine crise sociale.....
« L’avis du commissaire enquêteur produisait des effets juridiques. S’il était défavorable ou assorti de réserves, les opposants pouvaient obtenir la suspension d’un projet devant un tribunal », souligne Arnault Noury, avocat et maître de conférences en droit public à l’université de Lille.
« Double fracture numérique », territoriale et sociale
Ce fut le cas, par exemple, lorsque le tribunal administratif de Lille a suspendu le projet du quartier Saint-Sauveur, en se basant sur les réserves du commissaire enquêteur.
Désormais, les porteurs de projet peuvent se contenter d’une simple consultation sur internet. « Ce choix est éminemment discutable compte tenu de la "double fracture numérique", territoriale et sociale, dénoncée par le Défenseur des droits dans son rapport », note Arnault Noury.
L’avocat craint que des citoyens soient exclus de cette procédure. « Tout le monde ne maîtrise ni internet, ni l’écrit, notamment avec des documents qui sont présentés de manière très technique », ajoute-t-il.
Concertation préalable auprès du public
Seule contrainte pour échapper à l’enquête publique : la consultation via internet doit être précédée d’une concertation préalable auprès du public. « Or cette concertation préalable permet seulement de débattre d’un avant-projet dont les contours sont esquissés, remarque Arnault Noury. En aucun cas, on ne prend connaissance du dossier soumis à autorisation environnementale, comme c’était le cas dans une enquête publique. »
Interrogée par 20 Minutes, la préfecture précise qu'« à ce jour, cette expérimentation, lancée très récemment, n’a été appliquée pour aucun projet. »
https://www.20minutes.fr/lille/2450519-20190221-va-changer-disparition-enquetes-publiques-experimentee-hauts-france-bretagne
Extrait :
Le gouvernement a affiché son intention de doubler le parc éolien d’ici 2030.
Cette politique est très loin de faire l’unanimité, et ce, pour de multiples raisons. Devant le musellement des instances judiciaires, la contestation s’est invitée dans le grand débat. Les problématiques liées aux éoliennes sont variées.
Pour parler d’écologie – car c’est le cœur du sujet -, il convient de rappeler que la réalisation d’une éolienne nécessite une fondation de 1.200 tonnes de béton armé qui, au fil du temps, vient polluer les sols en rejetant des alcalins et diverses substances chimiques s’infiltrant dans les nappes phréatiques. La durée de vie d’une éolienne est de vingt à trente ans, après quoi les constructeurs rechignent à les recycler ou à les démonter. Quand bien même ils s’y emploieraient, les fondations ne peuvent être réutilisées. Les émanations de gaz carbonique (CO2) ne sont pas en reste puisque l’acheminement des pièces détachées pour la construction des éoliennes nécessite de faire des milliers d’allers-retours et d’aménager de larges voieries jusqu’au pied des éoliennes. Une fois construites, celles-ci ne fonctionneront, en moyenne, qu’à 24 % de leur puissance. Pour assurer les besoins réguliers de fourniture d’électricité, des turbines à gaz doivent prendre le relais, ce qui n’est ni propre ni renouvelable.
La faune est également touchée. Les oiseaux subissent des troubles en raison des infrasons dégagés par les éoliennes et il n’est pas rare qu’ils viennent s’écraser sur les hélices démesurées de l’installation.
La création d’éoliennes supplémentaires est perçue comme superflue par les économistes. La France n’a aucun besoin supplémentaire d’électricité. EDF revend donc à perte l’électricité qu’elle est contrainte, par l’État, d’acheter. Ladite perte est répercutée sur le consommateur. Si l’on compare le volume d’investissement nécessaire pour l’application de la loi du 17 août 2015 1relative à la transition énergétique et celui nécessaire pour prolonger de vingt ans la vie des centrales nucléaires actuelles, le surcoût de la première solution est de 84 milliards d’euros. Ce surcoût sera, à terme, répercuté, encore une fois, sur le consommateur 2.
Les éoliennes étant construites à l’étranger, la valeur ajoutée et les emplois que cela génère profitent à des pays étrangers.
On ne saurait parler d’éoliennes sans évoquer l’impact sur le capital esthétique du pays. Il est difficile de ne pas voir ces géants qui culminent, pour certains, à 240 mètres de haut. Le tourisme et le cadre de vie des Français sont indéniablement impactés.
Le cadre de vie des Français en est d’autant plus impacté que, pour les riverains qui habitent à proximité, subir les nuisances sonores et les risques que présentent sur la santé les émanations d’infrasons s’avère particulièrement pénible.
Face à ces nombreuses problématiques, c’est devant la Justice que s’est portée, dans un premier temps, la contestation. Le taux de recours contre l’installation d’éoliennes est de 70 % environ. Pour court-circuiter ces actions en Justice, le gouvernement a adopté un décret, le 29 novembre 2018, prévoyant que les opposants aux projets éoliens ne pourront plus saisir les tribunaux administratifs mais devront s’adresser directement aux cours administratives d’appel. Cette mesure est particulièrement odieuse au regard du taux de recours en ce qu’elle s’oppose au principe du double degré de juridiction. Ce décret a été précédé d’une consultation publique qui lui était défavorable à 95 %, ce qui n’a pas, pour autant, semblé émouvoir le gouvernement.
Encore une fois, la politique aveugle du gouvernement fait croître l’exaspération de la population. Les dégradations et l’empêchement des installations d’éoliennes sont de plus en plus fréquents. On aurait pu croire que le soulèvement des gilets jaunes aurait servi de leçon, mais le temps ne fait rien à l’affaire…
Notes:
1-Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte
2-« Le grand débat, dernière chance d’obtenir l’arrêt de la prolifération des éoliennes », Patrice Cahart, Le Figaro, 30/1/2019.
http://www.bvoltaire.fr/vent-detat-sur-les-eoliennes/27/02/19 : Météo : les températures clémentes sont une aubaine pour l'électricité française
L'anticyclone au-dessus de l'Europe a plombé la production des éoliennes en Italie et en Espagne, deux pays obligés d'acheter leur électricité en France.
C'est une autre conséquence de la météo exceptionnellement douce en Europe, les éoliennes tournent au ralenti. Si bien que l'Italie et l'Espagne ont dû faire appel à l'électricité nucléaire d'EDF. Ainsi, vendredi 22 février à 16h30, la France a battu un record, car jamais elle n'avait exporté autant d'électricité. Elle a ainsi vendu 17 415 MW, en grande partie à ses deux voisins au sud. Cela représente un quart de la consommation française à la même heure.
Une électricité nucléaire moins chère
Et si la France a autant d'électricité en surplus, c'est que la consommation est inférieure à d'habitude, à cause des températures exceptionnellement hautes de ces derniers jours. Les Français se chauffent donc moins et c'est ce même anticyclone au-dessus de l'Europe qui a mis les éoliennes à l'arrêt."La production française était disponible, pas chère par rapport à la production à l'étranger", explique Jean-Paul Roubin, directeur national de l'exploitation du réseau RTE.
26/02/19 : Électricité : la France atteint un pic d'exportations
Vendredi 22 février, la France a battu un record dans ses exportations d'énergie vers ses voisins européens, en particulier l'Espagne et de l'Italie. La raison ? Le beau temps, qui empêchait les éoliennes de tourner.
Le pic a été atteint vendredi dernier, aux environs de 16h30. À cette heure, la France a exporté le volume record de 17.415 mégawatts (MW), a indiqué RTE, le gestionnaire du réseau d'électricité, mardi 26 février.
L'énergie a été acheminée principalement vers l'Espagne et l'Italie, dont la production éolienne était faible en raison des conditions atmosphériques. Du côté de la France, la météo a entraîné une chute de la consommation pour le chauffage, qui a été équivalente à une période de vacances de printemps.
L'énergie a été acheminée principalement vers l'Espagne et l'Italie, dont la production éolienne était faible en raison des conditions atmosphériques. Du côté de la France, la météo a entraîné une chute de la consommation pour le chauffage, qui a été équivalente à une période de vacances de printemps.
La production française était également importante grâce à un parc dimensionné pour l'hiver et une bonne production photovoltaïque grâce à l'ensoleillement, souligne RTE. En 2018, la France a été le premier exportateur européen (86,3 TWh exportés et 26,1 TWh importés) mais est restée importatrice durant 17 journées.
26/02/19 : La France bat son record d'exportation d'électricité
Des dizaines de milliers de mégawatts ont été acheminés vers l'Italie et l'Espagne, où la production éolienne a été ralentie par les conditions anticycloniques.
À circonstances exceptionnelles, performances exceptionnelles. Vendredi en milieu d'après-midi, sous la double impulsion d'une météo très clémente pour la saison et d'un parc de production en ordre de marche pour passer l'hiver, la France a exporté de l'électricité comme jamais: une pointe de 17.415 mégawatts (MW) (environ le quart de la consommation instantanée en France) a été acheminée en priorité vers l'Italie et l'Espagne, selon les données communiquées par Réseau de transport d'électricité (RTE). Dans ces deux pays, les conditions anticycloniques ont considérablement ralenti la production éolienne. Pour compenser ce manque, et plutôt que de lancer leurs centrales thermiques, nos deux voisins ibérique et transalpin ont préféré se tourner vers la France et son électricité nucléaire meilleur marché. Ce n'est pas pour autant qu'EDF a fait des affaires en or: ses livraisons s'effectuent à des prix de marché - toute la plaque européenne étant désormais interconnectée - aux alentours de 50 euros le mégawattheure (MWh), en France.
«Avec la météo printanière de ces derniers jours, nous sommes sur le même rythme de consommation qu'au mois d'avril, souligne Jean-Paul Roubin, le directeur de l'exploitation chez RTE. Grâce aux interconnexions avec nos voisins, le surplus de production est exporté et permet aux Européens de bénéficier d'une électricité décarbonnée au moindre coût.» À titre indicatif, les pointes de consommation ne dépassent pas actuellement 55.000 MW, contre près de 75.000 l'année dernière à la même époque.
Des dizaines de milliers de mégawatts ont été acheminés vers l'Italie et l'Espagne, où la production éolienne a été ralentie par les conditions anticycloniques.
À circonstances exceptionnelles, performances exceptionnelles. Vendredi en milieu d'après-midi, sous la double impulsion d'une météo très clémente pour la saison et d'un parc de production en ordre de marche pour passer l'hiver, la France a exporté de l'électricité comme jamais: une pointe de 17.415 mégawatts (MW) (environ le quart de la consommation instantanée en France) a été acheminée en priorité vers l'Italie et l'Espagne, selon les données communiquées par Réseau de transport d'électricité (RTE). Dans ces deux pays, les conditions anticycloniques ont considérablement ralenti la production éolienne. Pour compenser ce manque, et plutôt que de lancer leurs centrales thermiques, nos deux voisins ibérique et transalpin ont préféré se tourner vers la France et son électricité nucléaire meilleur marché. Ce n'est pas pour autant qu'EDF a fait des affaires en or: ses livraisons s'effectuent à des prix de marché - toute la plaque européenne étant désormais interconnectée - aux alentours de 50 euros le mégawattheure (MWh), en France.
«Avec la météo printanière de ces derniers jours, nous sommes sur le même rythme de consommation qu'au mois d'avril, souligne Jean-Paul Roubin, le directeur de l'exploitation chez RTE. Grâce aux interconnexions avec nos voisins, le surplus de production est exporté et permet aux Européens de bénéficier d'une électricité décarbonnée au moindre coût.» À titre indicatif, les pointes de consommation ne dépassent pas actuellement 55.000 MW, contre près de 75.000 l'année dernière à la même époque.
La politique énergétique actuelle fait disparaître des emplois qui se créent ailleurs, elle n’est donc pas adaptée à un pays en pleine crise sociale.....
https://www.contrepoints.org/2019/02/26/337831-economie-verte-et-elephants-roses-les-emplois-verts-ne-sont-quun-reve
25/02/19 : PRO : Les acteurs des filières éoliennes poursuivent leurs innovations
Si le projet de Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) qui vient d'être publié laisse apparaître des perspectives très différentes pour l'éolien terrestre et le maritime, les acteurs de ces filières continuent d'innover. Sélection en vidéo.25/02/19 : PRO : Les acteurs des filières éoliennes poursuivent leurs innovations
Alors que la production d'énergie éolienne a augmenté de plus de 15 % en 2018, le projet de Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) qui vient d'être publié laisse apparaître des perspectives hétérogènes pour l'éolien terrestre et le off-shore. Un document qui donne matière aux acteurs des filières éoliennes pour innover.
Actu-Environnement a sélectionné plusieurs innovations présentées lors du dernier Colloque National Eolien. Aperçu en vidéo :
Actu-Environnement a sélectionné plusieurs innovations présentées lors du dernier Colloque National Eolien. Aperçu en vidéo :
https://www.actu-environnement.com/ae/news/cne-2018-innovation-eolien-32920.php4
25/02/19 : Opposition à l’éolien : un combat perdu d’avance😡😡
Les éoliennes sont devenues l’objet d’un contentieux massif, tant pour les projets onshore qu’offshore. 70% des autorisations délivrées sont contestées. Au point de bloquer toute une filière et de mettre la France en mauvaise position dans le classement européen de la production d’énergie éolienne. Mais pour combien de temps encore ?
Fin 2018, 8.000 éoliennes tournaient dans les campagnes françaises, soit une capacité de 15,1 GW. Un chiffre déjà impressionnant, direz-vous, pourtant trop faible puisqu’à fin 2028, l’Hexagone devra compter environ 15.000 éoliennes si elle veut atteindre son objectif de 35 GW. Ce qui implique l’installation de 6.000 à 7.000 éoliennes supplémentaires au cours des 10 prochaines années.
On imagine mal que l’opposition à l’éolien va s’apaiser face à de telles ambitions. Toutefois, proportionnellement, grâce à l’évolution de la technologie, moins de machines seront érigées puisque les éoliennes modernes sont plus hautes et plus puissantes. Les modèles les plus récents atteignent des hauteurs totales (pales comprises) de 200 m, voire 230 m.
25/02/19 : Opposition à l’éolien : un combat perdu d’avance😡😡
Les éoliennes sont devenues l’objet d’un contentieux massif, tant pour les projets onshore qu’offshore. 70% des autorisations délivrées sont contestées. Au point de bloquer toute une filière et de mettre la France en mauvaise position dans le classement européen de la production d’énergie éolienne. Mais pour combien de temps encore ?
Fin 2018, 8.000 éoliennes tournaient dans les campagnes françaises, soit une capacité de 15,1 GW. Un chiffre déjà impressionnant, direz-vous, pourtant trop faible puisqu’à fin 2028, l’Hexagone devra compter environ 15.000 éoliennes si elle veut atteindre son objectif de 35 GW. Ce qui implique l’installation de 6.000 à 7.000 éoliennes supplémentaires au cours des 10 prochaines années.
On imagine mal que l’opposition à l’éolien va s’apaiser face à de telles ambitions. Toutefois, proportionnellement, grâce à l’évolution de la technologie, moins de machines seront érigées puisque les éoliennes modernes sont plus hautes et plus puissantes. Les modèles les plus récents atteignent des hauteurs totales (pales comprises) de 200 m, voire 230 m.
Des délais extrêmement longs
En 2017, l’ensemble des tribunaux a dénombré pas moins de 289 dossiers de recours.
Cette opposition entraîne un retard considérable dans la construction des parcs et la réalisation des objectifs fixés en matière d’énergie éolienne. En première instance, les dossiers sont traités en moyenne en 9 mois et demi. A ce délai, il faut ajouter près de 11 mois en appel, et 6 mois et demi au Conseil d’Etat.
Mais si l’on compte toutes les phases d’introduction de dossiers, avant le traitement des recours par les juridictions administratives, il faut compter un délai total de 7 à 9 ans. En Allemagne, les projets sont bouclés en trois à quatre ans, selon Mattias Vandenbulcke, responsable de la communication à la FEE (France Energie Eolienne).
Face à de tels délais, Sébastien Lecornu, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition Ecologique et Solidaire (jusqu’en octobre 2018), a adapté les compétences juridiques et a supprimé en 2018 un échelon procédural. Désormais, devant l’impossibilité de créer une juridiction unique de premier et de second degré, puisque les dossiers sont répartis sur l’ensemble du territoire, toutes les cours administratives d’appel sont compétentes pour étudier les recours, avant d’éventuels pourvois en cassation.
Et pour les projets offshore, la cour d’appel de Nantes est devenue, depuis le 1er février 2016, la seule juridiction habilitée à traiter les recours en premier et en dernier ressort.
Malgré cette simplification administrative, EDF et Engie attendent toujours de recevoir leur permis définitifs pour des projets offshore dont les offres ont été remportées en 2012 (Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp) et 2014 (Le Tréport et Yeu). Engie, qui dispose des autorisations pour construire 62 éoliennes offshore entre l’île d’Yeu et Noirmoutier, a décidé de postposer la construction du parc de 2021 à 2023 pour mieux prendre en compte les délais de recours.
Des motivations très diverses
Pour l’éolien terrestre, les motivations des opposants sont très variées et reposent souvent sur un manque d’information ou des éléments subjectifs : « l’atteinte au patrimoine », « la détérioration du paysage », « le bruit des pales », « l’impact sur les oiseaux », « les risques pour la santé » sont les plus courantes.
On aurait pu croire que l’opposition à l’éolien épargnerait les projets offshore, les nuisances pour les riverains étant en effet peu perceptibles.
Il n’en est rien. Tous les projets offshore attribués sont actuellement embourbés dans des procédures juridiques extrêmement longues. Les acteurs vivant du tourisme craignent une perte de leur chiffre d’affaires, les pêcheurs sont inquiets pour leur avenir, les naturalistes insistent sur la présence d’espèces menacées, les candidats malheureux à l’appel d’offres attaquent la légalité des procédures d’attribution, et les riverains évoquent le coût du soutien à l’éolien pour la collectivité.
Dès lors, les associations d’opposants font flèche de tout bois et les moindres failles juridiques de la réglementation sont mises à profit pour faire retarder tous les projets, même si la plupart finissent, après des années de procédure, pas recevoir un feu vert.
Des activistes partout dans le monde
Aux Pays-Bas, l’unité néerlandaise de contre-terrorisme – le NCTV – a identifié un groupe d’activistes anti-éoliens comme constituant une menace à la sécurité publique : certains de ses membres ont menacé, intimidé et détruit la propriété de certains hommes politiques et développeurs de projets.
L’activisme anti-éolien est une affaire sérieuse, et ne se limite pas aux Pays-Bas.
En Belgique, en Allemagne, comme au Danemark, l’opposition existe et se structure, mais également en Australie, au Canada, et même en Chine.
Aux Etats-Unis, l’opposition a pignon sur rue avec le National Wind Watch (Wind Energy Opposition and Action Groups), qui fédère à travers leur plateforme internet les principales associations d’opposition à l’éolien des pays anglophones, qu’elles se situent dans l’Arizona, l’Indiana, ou même au Canada ou en Australie.
Un combat perdu d’avance
Les associations anti-éolien déploient toutes des moyens financiers et humains importants, et offrent une réponse très pauvre en termes d’alternative à l’éolien pour endiguer le réchauffement climatique.
Elles mènent un combat perdu d’avance. Car si toutes ces initiatives d’opposition sont parvenues à freiner le développement de la filière, entraînant parfois des retards considérables, elles n’ont toutefois pas empêché 380.000 éoliennes d’être construites à travers le monde, ni la filière éolienne d’afficher une croissance à 2 chiffres depuis plusieurs années. La filière emploie aujourd’hui plus de 300 000 personnes en Europe, et ambitionne de fournir 25% des besoins totaux en électricité à l’horizon 2030.
L’énergie éolienne n’occupe plus une place marginale dans le mix électrique de certains pays. Au Danemark, 43% des besoins en électricité sont couverts annuellement par les éoliennes.
La filière est et restera une des technologies les plus efficaces en termes de réduction de nos émissions de CO2. N’oublions pas, dans les contrées où les vents sont de force moyenne, qu’une éolienne efface complètement sa dette énergétique (quantité d’énergie nécessaire pour construire, assembler, exploiter pendant 20 ans et démanteler une éolienne) après moins de 10 mois !
En 2017, l’ensemble des tribunaux a dénombré pas moins de 289 dossiers de recours.
Cette opposition entraîne un retard considérable dans la construction des parcs et la réalisation des objectifs fixés en matière d’énergie éolienne. En première instance, les dossiers sont traités en moyenne en 9 mois et demi. A ce délai, il faut ajouter près de 11 mois en appel, et 6 mois et demi au Conseil d’Etat.
Mais si l’on compte toutes les phases d’introduction de dossiers, avant le traitement des recours par les juridictions administratives, il faut compter un délai total de 7 à 9 ans. En Allemagne, les projets sont bouclés en trois à quatre ans, selon Mattias Vandenbulcke, responsable de la communication à la FEE (France Energie Eolienne).
Face à de tels délais, Sébastien Lecornu, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition Ecologique et Solidaire (jusqu’en octobre 2018), a adapté les compétences juridiques et a supprimé en 2018 un échelon procédural. Désormais, devant l’impossibilité de créer une juridiction unique de premier et de second degré, puisque les dossiers sont répartis sur l’ensemble du territoire, toutes les cours administratives d’appel sont compétentes pour étudier les recours, avant d’éventuels pourvois en cassation.
Et pour les projets offshore, la cour d’appel de Nantes est devenue, depuis le 1er février 2016, la seule juridiction habilitée à traiter les recours en premier et en dernier ressort.
Malgré cette simplification administrative, EDF et Engie attendent toujours de recevoir leur permis définitifs pour des projets offshore dont les offres ont été remportées en 2012 (Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp) et 2014 (Le Tréport et Yeu). Engie, qui dispose des autorisations pour construire 62 éoliennes offshore entre l’île d’Yeu et Noirmoutier, a décidé de postposer la construction du parc de 2021 à 2023 pour mieux prendre en compte les délais de recours.
Des motivations très diverses
Pour l’éolien terrestre, les motivations des opposants sont très variées et reposent souvent sur un manque d’information ou des éléments subjectifs : « l’atteinte au patrimoine », « la détérioration du paysage », « le bruit des pales », « l’impact sur les oiseaux », « les risques pour la santé » sont les plus courantes.
On aurait pu croire que l’opposition à l’éolien épargnerait les projets offshore, les nuisances pour les riverains étant en effet peu perceptibles.
Il n’en est rien. Tous les projets offshore attribués sont actuellement embourbés dans des procédures juridiques extrêmement longues. Les acteurs vivant du tourisme craignent une perte de leur chiffre d’affaires, les pêcheurs sont inquiets pour leur avenir, les naturalistes insistent sur la présence d’espèces menacées, les candidats malheureux à l’appel d’offres attaquent la légalité des procédures d’attribution, et les riverains évoquent le coût du soutien à l’éolien pour la collectivité.
Dès lors, les associations d’opposants font flèche de tout bois et les moindres failles juridiques de la réglementation sont mises à profit pour faire retarder tous les projets, même si la plupart finissent, après des années de procédure, pas recevoir un feu vert.
Des activistes partout dans le monde
Aux Pays-Bas, l’unité néerlandaise de contre-terrorisme – le NCTV – a identifié un groupe d’activistes anti-éoliens comme constituant une menace à la sécurité publique : certains de ses membres ont menacé, intimidé et détruit la propriété de certains hommes politiques et développeurs de projets.
L’activisme anti-éolien est une affaire sérieuse, et ne se limite pas aux Pays-Bas.
En Belgique, en Allemagne, comme au Danemark, l’opposition existe et se structure, mais également en Australie, au Canada, et même en Chine.
Aux Etats-Unis, l’opposition a pignon sur rue avec le National Wind Watch (Wind Energy Opposition and Action Groups), qui fédère à travers leur plateforme internet les principales associations d’opposition à l’éolien des pays anglophones, qu’elles se situent dans l’Arizona, l’Indiana, ou même au Canada ou en Australie.
Un combat perdu d’avance
Les associations anti-éolien déploient toutes des moyens financiers et humains importants, et offrent une réponse très pauvre en termes d’alternative à l’éolien pour endiguer le réchauffement climatique.
Elles mènent un combat perdu d’avance. Car si toutes ces initiatives d’opposition sont parvenues à freiner le développement de la filière, entraînant parfois des retards considérables, elles n’ont toutefois pas empêché 380.000 éoliennes d’être construites à travers le monde, ni la filière éolienne d’afficher une croissance à 2 chiffres depuis plusieurs années. La filière emploie aujourd’hui plus de 300 000 personnes en Europe, et ambitionne de fournir 25% des besoins totaux en électricité à l’horizon 2030.
L’énergie éolienne n’occupe plus une place marginale dans le mix électrique de certains pays. Au Danemark, 43% des besoins en électricité sont couverts annuellement par les éoliennes.
La filière est et restera une des technologies les plus efficaces en termes de réduction de nos émissions de CO2. N’oublions pas, dans les contrées où les vents sont de force moyenne, qu’une éolienne efface complètement sa dette énergétique (quantité d’énergie nécessaire pour construire, assembler, exploiter pendant 20 ans et démanteler une éolienne) après moins de 10 mois !
21/02/19 : Grandes écoles - Gérer les risques criminels, un nouveau défi pour les aspirants managersL'entreprise est une cible récurrente des organisations criminelles. Les dirigeants de demain sont donc désormais formés à gérer ces risques protéiformes.
Extrait :
Quel est le lien entre la mafia et les éoliennes ? À première vue, on est fortement tenté de répondre « aucun ». Mais les parcs d'aérogénérateurs, ces dispositifs qui produisent du courant électrique à partir de l'énergie cinétique du vent, sont gérés par des pouvoirs publics potentiellement corruptibles et sont rentables à long terme. Ils constituent donc un investissement particulièrement prisé des fonds criminels internationaux. C'est l'un des exemples parmi les dizaines de cas développés par Bertrand Monnet dans son cours de management des risques criminels.
Quel est le lien entre la mafia et les éoliennes ? À première vue, on est fortement tenté de répondre « aucun ». Mais les parcs d'aérogénérateurs, ces dispositifs qui produisent du courant électrique à partir de l'énergie cinétique du vent, sont gérés par des pouvoirs publics potentiellement corruptibles et sont rentables à long terme. Ils constituent donc un investissement particulièrement prisé des fonds criminels internationaux. C'est l'un des exemples parmi les dizaines de cas développés par Bertrand Monnet dans son cours de management des risques criminels.
https://www.lepoint.fr/palmares-grandes-ecoles/grandes-ecoles-gerer-les-risques-criminels-un-nouveau-defi-pour-les-aspirants-managers-21-02-2019-2295241_3587.php
21/02/19 : Que va changer la disparition des enquêtes publiques, expérimentée dans les Hauts-de-France et en Bretagne?
DROIT - Obligatoires jusqu’alors pour les installations classées, les enquêtes publiques ont pris fin dans les Hauts-de-France et la Bretagne, à titre expérimental.
21/02/19 : Que va changer la disparition des enquêtes publiques, expérimentée dans les Hauts-de-France et en Bretagne?
DROIT - Obligatoires jusqu’alors pour les installations classées, les enquêtes publiques ont pris fin dans les Hauts-de-France et la Bretagne, à titre expérimental.
- Les régions des Hauts-de-France et de Bretagne, expérimente, pour une durée de trois ans, le remplacement des enquêtes publiques par une consultation du public sur internet.
- Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) n’ont plus besoin de passer par la case « enquête publique » pour voir le jour.
- Un avocat spécialisé en droit public estime qu’il s’agit d’un choix « discutable ».
Que vont devenir les commissaires enquêteurs ? Avant le début du Grand débat national, le préfet du Nord, Michel Lalande envisageait de leur faire superviser certains débats organisés dans le département. A priori, ces fonctionnaires risquent d’avoir un peu de temps pour le faire.
Depuis le 1er janvier, la région des Hauts-de-France, comme celle de Bretagne, expérimente, pour une durée de trois ans, le remplacement des enquêtes publiques par une consultation du public sur Internet. Explications.
Le rôle d’arbitre du commissaire enquêteur
Implantations d’éoliennes, constructions de bâtiments d’élevage… Ces installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) n’ont plus besoin de passer par la case « enquête publique » pour voir le jour.
L’enquête publique permettait, naguère, au public de donner directement son avis sur un projet nécessitant des autorisations environnementales, via un commissaire enquêteur qui jouait le rôle d’arbitre. Ce dernier devait ensuite rendre un avis motivé sur le projet.- Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) n’ont plus besoin de passer par la case « enquête publique » pour voir le jour.
- Un avocat spécialisé en droit public estime qu’il s’agit d’un choix « discutable ».
Que vont devenir les commissaires enquêteurs ? Avant le début du Grand débat national, le préfet du Nord, Michel Lalande envisageait de leur faire superviser certains débats organisés dans le département. A priori, ces fonctionnaires risquent d’avoir un peu de temps pour le faire.
Depuis le 1er janvier, la région des Hauts-de-France, comme celle de Bretagne, expérimente, pour une durée de trois ans, le remplacement des enquêtes publiques par une consultation du public sur Internet. Explications.
Le rôle d’arbitre du commissaire enquêteur
Implantations d’éoliennes, constructions de bâtiments d’élevage… Ces installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) n’ont plus besoin de passer par la case « enquête publique » pour voir le jour.
« L’avis du commissaire enquêteur produisait des effets juridiques. S’il était défavorable ou assorti de réserves, les opposants pouvaient obtenir la suspension d’un projet devant un tribunal », souligne Arnault Noury, avocat et maître de conférences en droit public à l’université de Lille.
« Double fracture numérique », territoriale et sociale
Ce fut le cas, par exemple, lorsque le tribunal administratif de Lille a suspendu le projet du quartier Saint-Sauveur, en se basant sur les réserves du commissaire enquêteur.
Désormais, les porteurs de projet peuvent se contenter d’une simple consultation sur internet. « Ce choix est éminemment discutable compte tenu de la "double fracture numérique", territoriale et sociale, dénoncée par le Défenseur des droits dans son rapport », note Arnault Noury.
L’avocat craint que des citoyens soient exclus de cette procédure. « Tout le monde ne maîtrise ni internet, ni l’écrit, notamment avec des documents qui sont présentés de manière très technique », ajoute-t-il.
Concertation préalable auprès du public
Seule contrainte pour échapper à l’enquête publique : la consultation via internet doit être précédée d’une concertation préalable auprès du public. « Or cette concertation préalable permet seulement de débattre d’un avant-projet dont les contours sont esquissés, remarque Arnault Noury. En aucun cas, on ne prend connaissance du dossier soumis à autorisation environnementale, comme c’était le cas dans une enquête publique. »
Interrogée par 20 Minutes, la préfecture précise qu'« à ce jour, cette expérimentation, lancée très récemment, n’a été appliquée pour aucun projet. »
https://www.20minutes.fr/lille/2450519-20190221-va-changer-disparition-enquetes-publiques-experimentee-hauts-france-bretagne
19/02/19 : Boralex annonce la mise en place d'un financement de 106 M? (165 M$ CAN) pour quatre parcs éoliens en construction en France
Extrait :
Boralex inc. (« Boralex » ou la « Société ») (TSX: BLX) (TSX: BLX.DB.A) a conclu le financement de quatre parcs éoliens en construction situés en France pour un total de 106 M? (165 M$ CAN). Il s'agit des parcs éoliens Basse Thiérache Nord (20 MW), Catésis (10 MW), Seuil du Cambrésis (24 MW) ainsi que le renouvellement (repowering) de Cham Longe (dont la capacité passera de 18 MW à 35 MW). Ces parcs éoliens font partie du plan de développement de Boralex et seront mis en service en 2019 et 2020.
Boralex inc. (« Boralex » ou la « Société ») (TSX: BLX) (TSX: BLX.DB.A) a conclu le financement de quatre parcs éoliens en construction situés en France pour un total de 106 M? (165 M$ CAN). Il s'agit des parcs éoliens Basse Thiérache Nord (20 MW), Catésis (10 MW), Seuil du Cambrésis (24 MW) ainsi que le renouvellement (repowering) de Cham Longe (dont la capacité passera de 18 MW à 35 MW). Ces parcs éoliens font partie du plan de développement de Boralex et seront mis en service en 2019 et 2020.
Le financement est assuré par le Crédit Industriel et Commercial, Auxifip, Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Nord de France, CM-CIC Infra Debt Fund et BPI France Financement. Ce financement additionnel établi sur un ratio de dette/équité de 80/20 se compose de quatre tranches à taux variable amorties sur une période allant de 15 à 20 ans pour un montant total de 106 M?. Compte tenu du contrat de couverture de taux d'intérêt et des tirages en vigueur, le taux moyen est d'environ 2,29 %. Au-delà des tranches à long terme totalisant 106 M?, le financement comporte des tranches à court terme d'un montant total de 17,8 M? (27,8 M$ CAN) destiné à couvrir les besoins de fonds temporaires reliés à la taxe sur la valeur ajoutée française. Enfin, le financement comporte également une facilité de réserve pour le service de la dette d'un montant total potentiel de 5,3 M? (8,3 M$ CAN).
https://www.lelezard.com/communique-18630176.html
19/02/19 : Cachez ces utilisateurs de matériaux rares que nous ne saurions voirhttps://www.lelezard.com/communique-18630176.html
Extrait :
Vert et pourtant consommateurs de matériaux rares
S’il semble assez facile de faire culpabiliser le consommateur qui change souvent de téléphone, il est beaucoup plus difficile de lui raconter l’histoire des éoliennes, grandes consommatrices de matériaux rares. En effet, on sait que dans l’imaginaire collectif, celles-ci représentent le symbole ultime de l’écologie. Or comme le remarque Kevan Saab, les alternateurs à aimants permanents qui sont nécessaires à leur fonctionnement, utilisent beaucoup de matériaux rares tels que néodyme-fer-bore, le dysprosium et le praséodyme. Selon ce spécialiste : « pour fabriquer une éolienne de 3 MW, la compagnie Frontier Rare Earths, spécialisée dans le domaine des terres rares, cite des quantités de terres rares allant jusqu’à 2 700 kg ! Avec le développement de l’éolien au niveau mondial, l’industrie des terres rares s’attend donc à une demande de plus 8 000 tonnes de la part de l’industrie éolienne en 2014. »
S’il semble assez facile de faire culpabiliser le consommateur qui change souvent de téléphone, il est beaucoup plus difficile de lui raconter l’histoire des éoliennes, grandes consommatrices de matériaux rares. En effet, on sait que dans l’imaginaire collectif, celles-ci représentent le symbole ultime de l’écologie. Or comme le remarque Kevan Saab, les alternateurs à aimants permanents qui sont nécessaires à leur fonctionnement, utilisent beaucoup de matériaux rares tels que néodyme-fer-bore, le dysprosium et le praséodyme. Selon ce spécialiste : « pour fabriquer une éolienne de 3 MW, la compagnie Frontier Rare Earths, spécialisée dans le domaine des terres rares, cite des quantités de terres rares allant jusqu’à 2 700 kg ! Avec le développement de l’éolien au niveau mondial, l’industrie des terres rares s’attend donc à une demande de plus 8 000 tonnes de la part de l’industrie éolienne en 2014. »
https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/cachez-ces-utilisateurs-de-materiaux-rares-que-nous-ne-saurions-voir/
14/02/19 : Vent d’État sur les éoliennes
À l’heure de la transition écologique, tous les moyens sont bons pour afficher une intention salvatrice pour la planète ; à tel point que c’est parfois le bon sens même qui en pâtit.14/02/19 : Vent d’État sur les éoliennes
Le gouvernement a affiché son intention de doubler le parc éolien d’ici 2030.
Cette politique est très loin de faire l’unanimité, et ce, pour de multiples raisons. Devant le musellement des instances judiciaires, la contestation s’est invitée dans le grand débat. Les problématiques liées aux éoliennes sont variées.
Pour parler d’écologie – car c’est le cœur du sujet -, il convient de rappeler que la réalisation d’une éolienne nécessite une fondation de 1.200 tonnes de béton armé qui, au fil du temps, vient polluer les sols en rejetant des alcalins et diverses substances chimiques s’infiltrant dans les nappes phréatiques. La durée de vie d’une éolienne est de vingt à trente ans, après quoi les constructeurs rechignent à les recycler ou à les démonter. Quand bien même ils s’y emploieraient, les fondations ne peuvent être réutilisées. Les émanations de gaz carbonique (CO2) ne sont pas en reste puisque l’acheminement des pièces détachées pour la construction des éoliennes nécessite de faire des milliers d’allers-retours et d’aménager de larges voieries jusqu’au pied des éoliennes. Une fois construites, celles-ci ne fonctionneront, en moyenne, qu’à 24 % de leur puissance. Pour assurer les besoins réguliers de fourniture d’électricité, des turbines à gaz doivent prendre le relais, ce qui n’est ni propre ni renouvelable.
La faune est également touchée. Les oiseaux subissent des troubles en raison des infrasons dégagés par les éoliennes et il n’est pas rare qu’ils viennent s’écraser sur les hélices démesurées de l’installation.
La création d’éoliennes supplémentaires est perçue comme superflue par les économistes. La France n’a aucun besoin supplémentaire d’électricité. EDF revend donc à perte l’électricité qu’elle est contrainte, par l’État, d’acheter. Ladite perte est répercutée sur le consommateur. Si l’on compare le volume d’investissement nécessaire pour l’application de la loi du 17 août 2015 1relative à la transition énergétique et celui nécessaire pour prolonger de vingt ans la vie des centrales nucléaires actuelles, le surcoût de la première solution est de 84 milliards d’euros. Ce surcoût sera, à terme, répercuté, encore une fois, sur le consommateur 2.
Les éoliennes étant construites à l’étranger, la valeur ajoutée et les emplois que cela génère profitent à des pays étrangers.
On ne saurait parler d’éoliennes sans évoquer l’impact sur le capital esthétique du pays. Il est difficile de ne pas voir ces géants qui culminent, pour certains, à 240 mètres de haut. Le tourisme et le cadre de vie des Français sont indéniablement impactés.
Le cadre de vie des Français en est d’autant plus impacté que, pour les riverains qui habitent à proximité, subir les nuisances sonores et les risques que présentent sur la santé les émanations d’infrasons s’avère particulièrement pénible.
Face à ces nombreuses problématiques, c’est devant la Justice que s’est portée, dans un premier temps, la contestation. Le taux de recours contre l’installation d’éoliennes est de 70 % environ. Pour court-circuiter ces actions en Justice, le gouvernement a adopté un décret, le 29 novembre 2018, prévoyant que les opposants aux projets éoliens ne pourront plus saisir les tribunaux administratifs mais devront s’adresser directement aux cours administratives d’appel. Cette mesure est particulièrement odieuse au regard du taux de recours en ce qu’elle s’oppose au principe du double degré de juridiction. Ce décret a été précédé d’une consultation publique qui lui était défavorable à 95 %, ce qui n’a pas, pour autant, semblé émouvoir le gouvernement.
Encore une fois, la politique aveugle du gouvernement fait croître l’exaspération de la population. Les dégradations et l’empêchement des installations d’éoliennes sont de plus en plus fréquents. On aurait pu croire que le soulèvement des gilets jaunes aurait servi de leçon, mais le temps ne fait rien à l’affaire…
Notes:
1-Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte
2-« Le grand débat, dernière chance d’obtenir l’arrêt de la prolifération des éoliennes », Patrice Cahart, Le Figaro, 30/1/2019.
13/02/19 : « Le vent du mensonge » : film sur le drame de l’éolien
À l’heure où la France souffre et se révolte, un ensemble de secteurs sont mis à mal par l’entêtement de l’état à développer une politique énergétique invasive, inefficace et qui plus est provient majoritairement de fabricant étranger. En effet, les côtes de France seront bientôt envahies de 2000 éoliennes, de Dunkerque à la Vendée sur plus de 30 parcs!
Un choix important et négligé qui risque de porter un lourd préjudice à l’économie maritime française qui représente deux fois et demie l’ensemble du secteur automobile, soit un demi-million d’emplois.
Depuis plus de dix ans, la région du Tréport et le parc marin se sont largement opposés au parc éolien. Une alternative évidente existe, déplacer le parc de quelques km, à gauche de Dieppe et non à droite comme c’est le cas dans la meilleure zone de pêche de la manche est, en plein parc naturel.
Comme la loi l’impose, une consultation publique eut lieu et l’opposition fut majoritaire, mais l’état est sourd et les travaux ont déjà commencé sous le couvert du préfet maritime. Sur la zone, il n’y a plus de poisson comme ce fut le cas juste en face en Angleterre ou le port de pêche de Ramsgate est devenu un désastre humain et économique.
Comble du comble, ce sont les citoyens qui finance ce désastre par la taxe de 16% sur leur facture d’énergie. Rapidement la mort de la pêche côtière donnera la main à l’industrielle agroalimentaire, aux poissons d’élevage et au massacre des océans.
Le Vent du Mensonge… un remarquable film sur le drame de l’éolien.
À l’heure où la France souffre et se révolte, un ensemble de secteurs sont mis à mal par l’entêtement de l’état à développer une politique énergétique invasive, inefficace et qui plus est provient majoritairement de fabricant étranger. En effet, les côtes de France seront bientôt envahies de 2000 éoliennes, de Dunkerque à la Vendée sur plus de 30 parcs!
Un choix important et négligé qui risque de porter un lourd préjudice à l’économie maritime française qui représente deux fois et demie l’ensemble du secteur automobile, soit un demi-million d’emplois.
Depuis plus de dix ans, la région du Tréport et le parc marin se sont largement opposés au parc éolien. Une alternative évidente existe, déplacer le parc de quelques km, à gauche de Dieppe et non à droite comme c’est le cas dans la meilleure zone de pêche de la manche est, en plein parc naturel.
Comme la loi l’impose, une consultation publique eut lieu et l’opposition fut majoritaire, mais l’état est sourd et les travaux ont déjà commencé sous le couvert du préfet maritime. Sur la zone, il n’y a plus de poisson comme ce fut le cas juste en face en Angleterre ou le port de pêche de Ramsgate est devenu un désastre humain et économique.
Comble du comble, ce sont les citoyens qui finance ce désastre par la taxe de 16% sur leur facture d’énergie. Rapidement la mort de la pêche côtière donnera la main à l’industrielle agroalimentaire, aux poissons d’élevage et au massacre des océans.
Le Vent du Mensonge… un remarquable film sur le drame de l’éolien.
https://www.tvlibertes.com/actus/le-vent-du-mensonge-film-sur-le-drame-de-leolien
12/02/19 : XAVIER BERTRAND : “LES ÉOLIENNES NE PEUVENT PAS REMPLACER LE NUCLÉAIRE”
Au lendemain des Assises de la Transition énergétique organisées du 22 au 24 janvier 2019 à Dunkerque, le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, présente sur l’EnerGeek ses ambitions énergétiques pour son territoire, mais aussi plus largement pour la France. De la troisième révolution industrielle, au programme européen Horizon 2020, le patron de la Région tire des enseignements pour le modèle énergétique de demain…
Trois ans après votre élection comme Président de la Région Hauts-de-France, quel bilan faites-vous de votre mi-mandat ?
Il me semble que les Régions devraient avoir plus de liberté pour notamment prendre en main les questions énergétiques. Aujourd’hui, c’est l’Etat qui décide d’à peu près tout. Et pourtant, je suis persuadé qu’il suffirait de donner aux grandes Régions, à qui on a déjà attribué les compétences économiques, le pouvoir d’actionner les leviers de la politique énergétique, pour mieux contribuer au dynamisme durable de nos territoires.
À l’heure actuelle, ce n’est pas une compétence qui est dévolue aux Régions, pourtant ne sont-elles pas les mieux placées pour connaître les besoins des habitants et les priorités des territoires ? Concrètement, il faudrait disposer de plus de marges de manoeuvre sur la définition du mix énergétique. Dans la Région Hauts-de-France nous nous sommes fixés des objectifs clairs et ambitieux, cependant nous disposons en définitive d’assez peu de moyens pour les rendre impératifs.
Que pensez-vous du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie ?
En l’occurrence, qui fixe les règles pour la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ? C’est l’État… J’estime que cette question échappe totalement aux Régions, et ce n’est pas normal ! Car au-delà de l’aménagement du territoire, c’est aussi l’enjeu des tarifs et donc du pouvoir d’achat qu’il convient de prendre en considération. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) vient encore de proposer une augmentation de l’électricité, or la hausse des prix que nous subissons ces dernières années s’explique en grande partie à cause des taxes !
Faut-il limiter le développement des éoliennes ? Si oui, pourquoi ?
Oui il faut limiter le développement des éoliennes, car à un moment donné trop, c’est trop ! Dans les Hauts-de-France, nous sommes la première région pour la production d’énergie éolienne. On dispose actuellement de 1.500 éoliennes installées, 800 sont autorisées et pas encore construites, et 800 dossiers sont en cours d’instruction.
Je vois l’exaspération monter de plus en plus dans les territoires concernés. Chez nous, 70% des projets éoliens sont contestés devant les tribunaux. C’est pourquoi, il n’est pas normal que les collectivités locales soient systématiquement mises devant le fait accompli, sans que l’État ne tienne compte des enquêtes publiques et des remontées des premiers concernés : les habitants.
Je ne veux pas que cette exaspération se traduire par des personnes qui tenteraient physiquement d’empêcher l’installation de ces éoliennes. Je joue un rôle de lanceur d’alerte… De surcroît, en matière d’énergies renouvelables, il y a mieux à proposer que l’éolien pour la région des Hauts-de-France, comme le solaire ou la méthanisation.
Qu’en est-il alors des éoliennes en mer ?
En vérité, si on arrêtait de regarder à la rentabilité pour les promoteurs de l’éolien en mer, on pourrait très certainement améliorer l’acceptabilité de ces infrastructures.
Expliquez-moi pourquoi dans certains pays on se dirige plutôt vers de l’éolien flottant ? C’est plus cher ? Eh bien la rentabilité sera pour plus tard… Pour l’éolien en mer, il est facile de régler les contingences tout de suite ! D’abord avec les pêcheurs, qui demandent simplement que celles-ci soient installées hors des zones de pêche. Dans cet espace maritime, il faut enfin tenir compte des flux marchands, ainsi que de la biodiversité.
Jusqu’à présent, on a toujours opté pour des emplacements à proximité des côtes. Cela s’explique, car lorsqu’il y a moins de fonds, cela exige des financements moindres. A l’avenir, le retour sur investissement ne doit plus passer en premier ; à cette condition, je peux vous assurer que l’acceptabilité de tels projets sera bien meilleure.
Avec les objectifs revus à la baisse pour la méthanisation dans la PPE, diriez-vous que le gaz vert représente tout de même une filière d’avenir ?
Derrière cette décision, il faut se poser la question : quel lobby a encore frappé ? Car on voudrait tordre le bras à une filière industrielle en cours de structuration, qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Pour nous, dans la Région, la dynamique de la méthanisation est réelle… La Région a aidé 34 installations depuis 2016 et en 2017 et nous recensions près de 15% des méthaniseurs français installés sur notre territoire. Nous pensons, comme à l’Ademe, qu’il est possible d’atteindre l’indépendance énergétique en gaz dès 2050.
Avec l’indépendance énergétique, cela pose à la fois la question de l’approvisionnement, mais aussi celle des tarifs. Et pour l’instant, le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne disposons pas de toutes les cartes en main. De plus, cela reste une filière d’avenir à condition d’éviter l’instabilité. Toutes les industries ont besoin de stabilité. L’absence de prévisibilité, le changement permanent des règles, c’est insupportable ! Comment avoir de la visibilité ?
Nous avons pour ambition que le biogaz représente près de 30% des énergies renouvelables produites en Hauts-de-France en 2030. Aussi, ne peut-on pas un peu ralentir sur les éoliennes ?
A l’inverse, de nombreux appels d’offres sont désormais prévus pour l’énergie solaire mais comment faire en sorte qu’ils ne profitent pas exclusivement à l’industrie chinoise ou américaine ?
Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé. Je sais que la question des tarifs douaniers divise en Europe. Mais avec le solaire et le photovoltaïque, nous avons une vraie filière industrielle à structurer. Pour cela, il y a urgence…
La Région Hauts-de-France a engagé depuis plusieurs années sa “troisième révolution industrielle”, où en est ce processus ?
La troisième révolution industrielle dans les Hauts-de-France, c’est 1.000 projets concrets, avec 14 territoires démonstrateurs. Nous continuons à approfondir la démarche autour de 10 projets structurants, axés par exemple aussi bien sur l’hydrogène, que sur le développement de l’électromobilité ou la rénovation des bâtiments. Initié par Daniel Percheron, ce projet se poursuit avec Philippe Vasseur aux côtés de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Nous avons même accéléré la transformation de l’industrie dans la région, pour avant tout créer de la valeur et de l’emploi local…
Vous plaidez pour la construction d’un nouvel EPR dans votre région, quelles sont les raisons de ce choix ?
C’est simple, nous avons une centrale nucléaire à Gravelines, et nous avons besoin de sa production d’électricité. Or, celle-ci arrivera un jour en fin de vie ; pour préparer l’avenir nous souhaitons que soit construit un EPR dans la région. Les éoliennes ne peuvent pas remplacer le nucléaire ! Je m’étonne d’ailleurs que l’on ne pousse pas davantage la recherche pour la filière nucléaire. Ainsi que Bill Gates l’envisage, il me semble que d’importantes améliorations sont toujours possibles en termes d’innovation pour le traitement des déchets radioactifs, ainsi que pour la sûreté des installations.
Comme le rappelle le GIEC, pensez-vous que la filière nucléaire reste aujourd’hui une solution pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, et ce afin de rester sous les 1,5°C ?
À ceux qui souhaitent une économie décarbonée, il faut assumer de dire qu’il existe une solution opérationnelle : le nucléaire. D’autant que depuis l’Accord de Paris, nous n’en faisons pas assez pour la transition écologique. Nous avons pris des engagements et nous tentons de les mettre en oeuvre au moins à l’échelle de ma région.
Comment peut-on penser la transition énergétique à l’échelle de l’UE ?
Là encore, il faut poser un premier diagnostic : l’Union Européenne fait-elle vraiment de la transition énergétique une de ses priorités ? Pour l’instant, tout le monde tire un peu à hue et à dia… La décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire, quelle que soit la volonté affichée, ça veut dire encore des centrales à charbon. Il faut s’interroger simplement : est-ce important pour l’Europe, d’assumer un leadership énergétique en assurant son indépendance énergétique ? Pour le moment, avec le programme Horizon 2020, il y a d’importantes recherches qui sont en cours, notamment sur l’hydrogène. Une seule certitude, il va falloir accélérer…
https://lenergeek.com/2019/02/12/xavier-bertrand-eoliennes-nucleaire/
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Installations-classees-champ-etude-impact-enquetes-publiques-32856.php4?fbclid=IwAR2cZAqKWiU81GGMTEECOwzDYJfmpwMWmNj9_UcykHrwelL5hDPYPsrRpcs
10/02/19 : Voitures électriques, éoliennes... Les technologies vertes sont-elles si écologiques ?
Les technologies vertes sont-elles vertueuses sur le plan environnemental ? Ces solutions sont-elles vraiment propres ? On fait le point avec François Lenglet.
12/02/19 : XAVIER BERTRAND : “LES ÉOLIENNES NE PEUVENT PAS REMPLACER LE NUCLÉAIRE”
Au lendemain des Assises de la Transition énergétique organisées du 22 au 24 janvier 2019 à Dunkerque, le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, présente sur l’EnerGeek ses ambitions énergétiques pour son territoire, mais aussi plus largement pour la France. De la troisième révolution industrielle, au programme européen Horizon 2020, le patron de la Région tire des enseignements pour le modèle énergétique de demain…
Trois ans après votre élection comme Président de la Région Hauts-de-France, quel bilan faites-vous de votre mi-mandat ?
Il me semble que les Régions devraient avoir plus de liberté pour notamment prendre en main les questions énergétiques. Aujourd’hui, c’est l’Etat qui décide d’à peu près tout. Et pourtant, je suis persuadé qu’il suffirait de donner aux grandes Régions, à qui on a déjà attribué les compétences économiques, le pouvoir d’actionner les leviers de la politique énergétique, pour mieux contribuer au dynamisme durable de nos territoires.
À l’heure actuelle, ce n’est pas une compétence qui est dévolue aux Régions, pourtant ne sont-elles pas les mieux placées pour connaître les besoins des habitants et les priorités des territoires ? Concrètement, il faudrait disposer de plus de marges de manoeuvre sur la définition du mix énergétique. Dans la Région Hauts-de-France nous nous sommes fixés des objectifs clairs et ambitieux, cependant nous disposons en définitive d’assez peu de moyens pour les rendre impératifs.
Que pensez-vous du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie ?
En l’occurrence, qui fixe les règles pour la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ? C’est l’État… J’estime que cette question échappe totalement aux Régions, et ce n’est pas normal ! Car au-delà de l’aménagement du territoire, c’est aussi l’enjeu des tarifs et donc du pouvoir d’achat qu’il convient de prendre en considération. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) vient encore de proposer une augmentation de l’électricité, or la hausse des prix que nous subissons ces dernières années s’explique en grande partie à cause des taxes !
Faut-il limiter le développement des éoliennes ? Si oui, pourquoi ?
Oui il faut limiter le développement des éoliennes, car à un moment donné trop, c’est trop ! Dans les Hauts-de-France, nous sommes la première région pour la production d’énergie éolienne. On dispose actuellement de 1.500 éoliennes installées, 800 sont autorisées et pas encore construites, et 800 dossiers sont en cours d’instruction.
Je vois l’exaspération monter de plus en plus dans les territoires concernés. Chez nous, 70% des projets éoliens sont contestés devant les tribunaux. C’est pourquoi, il n’est pas normal que les collectivités locales soient systématiquement mises devant le fait accompli, sans que l’État ne tienne compte des enquêtes publiques et des remontées des premiers concernés : les habitants.
Je ne veux pas que cette exaspération se traduire par des personnes qui tenteraient physiquement d’empêcher l’installation de ces éoliennes. Je joue un rôle de lanceur d’alerte… De surcroît, en matière d’énergies renouvelables, il y a mieux à proposer que l’éolien pour la région des Hauts-de-France, comme le solaire ou la méthanisation.
Qu’en est-il alors des éoliennes en mer ?
En vérité, si on arrêtait de regarder à la rentabilité pour les promoteurs de l’éolien en mer, on pourrait très certainement améliorer l’acceptabilité de ces infrastructures.
Expliquez-moi pourquoi dans certains pays on se dirige plutôt vers de l’éolien flottant ? C’est plus cher ? Eh bien la rentabilité sera pour plus tard… Pour l’éolien en mer, il est facile de régler les contingences tout de suite ! D’abord avec les pêcheurs, qui demandent simplement que celles-ci soient installées hors des zones de pêche. Dans cet espace maritime, il faut enfin tenir compte des flux marchands, ainsi que de la biodiversité.
Jusqu’à présent, on a toujours opté pour des emplacements à proximité des côtes. Cela s’explique, car lorsqu’il y a moins de fonds, cela exige des financements moindres. A l’avenir, le retour sur investissement ne doit plus passer en premier ; à cette condition, je peux vous assurer que l’acceptabilité de tels projets sera bien meilleure.
Avec les objectifs revus à la baisse pour la méthanisation dans la PPE, diriez-vous que le gaz vert représente tout de même une filière d’avenir ?
Derrière cette décision, il faut se poser la question : quel lobby a encore frappé ? Car on voudrait tordre le bras à une filière industrielle en cours de structuration, qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Pour nous, dans la Région, la dynamique de la méthanisation est réelle… La Région a aidé 34 installations depuis 2016 et en 2017 et nous recensions près de 15% des méthaniseurs français installés sur notre territoire. Nous pensons, comme à l’Ademe, qu’il est possible d’atteindre l’indépendance énergétique en gaz dès 2050.
Avec l’indépendance énergétique, cela pose à la fois la question de l’approvisionnement, mais aussi celle des tarifs. Et pour l’instant, le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne disposons pas de toutes les cartes en main. De plus, cela reste une filière d’avenir à condition d’éviter l’instabilité. Toutes les industries ont besoin de stabilité. L’absence de prévisibilité, le changement permanent des règles, c’est insupportable ! Comment avoir de la visibilité ?
Nous avons pour ambition que le biogaz représente près de 30% des énergies renouvelables produites en Hauts-de-France en 2030. Aussi, ne peut-on pas un peu ralentir sur les éoliennes ?
A l’inverse, de nombreux appels d’offres sont désormais prévus pour l’énergie solaire mais comment faire en sorte qu’ils ne profitent pas exclusivement à l’industrie chinoise ou américaine ?
Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé. Je sais que la question des tarifs douaniers divise en Europe. Mais avec le solaire et le photovoltaïque, nous avons une vraie filière industrielle à structurer. Pour cela, il y a urgence…
La Région Hauts-de-France a engagé depuis plusieurs années sa “troisième révolution industrielle”, où en est ce processus ?
La troisième révolution industrielle dans les Hauts-de-France, c’est 1.000 projets concrets, avec 14 territoires démonstrateurs. Nous continuons à approfondir la démarche autour de 10 projets structurants, axés par exemple aussi bien sur l’hydrogène, que sur le développement de l’électromobilité ou la rénovation des bâtiments. Initié par Daniel Percheron, ce projet se poursuit avec Philippe Vasseur aux côtés de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Nous avons même accéléré la transformation de l’industrie dans la région, pour avant tout créer de la valeur et de l’emploi local…
Vous plaidez pour la construction d’un nouvel EPR dans votre région, quelles sont les raisons de ce choix ?
C’est simple, nous avons une centrale nucléaire à Gravelines, et nous avons besoin de sa production d’électricité. Or, celle-ci arrivera un jour en fin de vie ; pour préparer l’avenir nous souhaitons que soit construit un EPR dans la région. Les éoliennes ne peuvent pas remplacer le nucléaire ! Je m’étonne d’ailleurs que l’on ne pousse pas davantage la recherche pour la filière nucléaire. Ainsi que Bill Gates l’envisage, il me semble que d’importantes améliorations sont toujours possibles en termes d’innovation pour le traitement des déchets radioactifs, ainsi que pour la sûreté des installations.
Comme le rappelle le GIEC, pensez-vous que la filière nucléaire reste aujourd’hui une solution pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, et ce afin de rester sous les 1,5°C ?
À ceux qui souhaitent une économie décarbonée, il faut assumer de dire qu’il existe une solution opérationnelle : le nucléaire. D’autant que depuis l’Accord de Paris, nous n’en faisons pas assez pour la transition écologique. Nous avons pris des engagements et nous tentons de les mettre en oeuvre au moins à l’échelle de ma région.
Comment peut-on penser la transition énergétique à l’échelle de l’UE ?
Là encore, il faut poser un premier diagnostic : l’Union Européenne fait-elle vraiment de la transition énergétique une de ses priorités ? Pour l’instant, tout le monde tire un peu à hue et à dia… La décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire, quelle que soit la volonté affichée, ça veut dire encore des centrales à charbon. Il faut s’interroger simplement : est-ce important pour l’Europe, d’assumer un leadership énergétique en assurant son indépendance énergétique ? Pour le moment, avec le programme Horizon 2020, il y a d’importantes recherches qui sont en cours, notamment sur l’hydrogène. Une seule certitude, il va falloir accélérer…
https://lenergeek.com/2019/02/12/xavier-bertrand-eoliennes-nucleaire/
11/02/19 : Installations classées : ce qui est prévu pour réduire le champ de l'étude d'impact et des enquêtes publiques
L'exécutif prévoit d'accentuer le mouvement de simplification de la réglementation applicable aux ICPE en supprimant les évaluations environnementales et les enquêtes publiques partout où le droit européen le permet.
Simplification sans régression. Telle est la ligne affichée par le ministère de la Transition écologique qui prévoit de poursuivre et d'accentuer le mouvement de simplification de la réglementation applicable aux installations classées (ICPE). Un mouvement qui se traduit par une réduction du périmètre des projets soumis à évaluation environnementale et du nombre d'enquêtes publiques organisées pour recueillir l'avis de la population sur ces projets. Le gouvernement a déjà pris un certain...L'exécutif prévoit d'accentuer le mouvement de simplification de la réglementation applicable aux ICPE en supprimant les évaluations environnementales et les enquêtes publiques partout où le droit européen le permet.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Installations-classees-champ-etude-impact-enquetes-publiques-32856.php4?fbclid=IwAR2cZAqKWiU81GGMTEECOwzDYJfmpwMWmNj9_UcykHrwelL5hDPYPsrRpcs
10/02/19 : Voitures électriques, éoliennes... Les technologies vertes sont-elles si écologiques ?
Les technologies vertes sont-elles vertueuses sur le plan environnemental ? Ces solutions sont-elles vraiment propres ? On fait le point avec François Lenglet.
Les technologies dites vertes ne suppriment pas réellement la pollution. Les équipements et matériaux utilisés nécessitent l’usage des terres rares, dont l’extraction fait ravage sur l’environnement. La pollution est simplement déplacée de nos villes vers d’autres pays comme l’Afrique ou la Chine, qui ont les matières premières nécessaires à la fabrication de ces machines.
Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 20H du 10/02/2019 présenté par Anne-Claire Coudray sur TF1.
Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 20H du 10/02/2019 présenté par Anne-Claire Coudray sur TF1.
https://www.lci.fr/green/francois-lenglet-voitures-electriques-eoliennes-c-est-en-apparence-qu-elles-ne-polluent-pas-2112561.html
09/02/19 : Huguette Tiegna impliquée dans le groupe de travail « Eolien »😡😡😡😡
Bilan d’étape avec la députée du Lot.
09/02/19 : Huguette Tiegna impliquée dans le groupe de travail « Eolien »😡😡😡😡
Bilan d’étape avec la députée du Lot.
Huguette Tiegna, députée du Lot, a participé, mercredi 30 janvier, à la réunion de travail du Groupe de Travail « Eolien », piloté par Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. L’objectif était d’établir un état des lieux des mesures législatives, mises en place depuis le début de la mandature, concernant l’encadrement du développement de l’énergie éolienne en France. Lancé par Sébastien Lecornu, le 20 octobre 2017, en marge de la Conférence Nationale des Territoires, ce groupe de travail ministériel, dont fait partie la parlementaire lotoise avait rendu, à la suite d’un travail transpartisan, un « Plan de Libération des énergies renouvelables » visant à préciser un certain nombre de mesures pour favoriser le développement d’une énergie propre et renouvelable. « Les travaux du groupe de travail « éolien » répondent à deux principaux objectifs : tout d’abord, le groupe de travail a souhaité identifier et proposer des évolutions pour le cadre réglementaire et législatif afin d’accélérer la montée en puissance de la filière éolienne. Ensuite, les propositions issues de notre travail visent à assurer la protection des paysages, maintenir la qualité de vie des riverains et travailler à une meilleure acceptabilité locale des projets. En tant qu’élue et défenseuse de la ruralité, il me semblait naturel de m’associer aux travaux du groupe, et après plusieurs mois d’auditions auprès des acteurs de la filière en 2018, des conclusions fortes ont été retenues et mises en place en faveur de la transition écologique et énergétique » a déclaré Huguette Tiegna.
Ainsi, 10 propositions, formulées dans le cadre du groupe de travail, ont d’ores et déjà été mises en œuvre dans plusieurs textes législatifs : l’accélération des contentieux relatifs aux parcs éoliens terrestres et à leurs ouvrages connexes (Décret n°2018 -1054) ; la simplification du contentieux, en figeant automatiquement les moyens au bout de 2 mois (Décret n°2018 -1054) ; la Clarification des règles pour les projets de renouvellement des parcs en fin de vie (Instruction du Gouvernement du 11 juillet 2018 relative à l’application des projets de renouvellement) ; la Suppression de l’approbation d’ouvrage électrique (Loi n°2018-727 du 10/08/2018) ; le Renforcement de la motivation des avis conformes (Décret n°2018 -1054) ; la Réévaluation des zones propices au développement de l’éolien ; le basculement de la moitié des mâts d’un parc d’un balisage clignotant à un éclairage fixe ; et enfin l’évolution de la répartition de l’IFER éolien pour « intéresser » les communes d’implantation aux projets à hauteur de 20% des recettes (Loi de finances 2019).
Ainsi, 10 propositions, formulées dans le cadre du groupe de travail, ont d’ores et déjà été mises en œuvre dans plusieurs textes législatifs : l’accélération des contentieux relatifs aux parcs éoliens terrestres et à leurs ouvrages connexes (Décret n°2018 -1054) ; la simplification du contentieux, en figeant automatiquement les moyens au bout de 2 mois (Décret n°2018 -1054) ; la Clarification des règles pour les projets de renouvellement des parcs en fin de vie (Instruction du Gouvernement du 11 juillet 2018 relative à l’application des projets de renouvellement) ; la Suppression de l’approbation d’ouvrage électrique (Loi n°2018-727 du 10/08/2018) ; le Renforcement de la motivation des avis conformes (Décret n°2018 -1054) ; la Réévaluation des zones propices au développement de l’éolien ; le basculement de la moitié des mâts d’un parc d’un balisage clignotant à un éclairage fixe ; et enfin l’évolution de la répartition de l’IFER éolien pour « intéresser » les communes d’implantation aux projets à hauteur de 20% des recettes (Loi de finances 2019).
De même, des mesures concernant l’incitation au financement participatif des projets ont été actées. Enfin, il a été décidé l’élaboration d’un « guide des bonnes pratiques » entre développeurs éoliens et collectivités.
« Le groupe de travail « Eolien » aura pour missions principales au cours des mois à venir : la mise en place d’un cercle vertueux pour le recyclage des pales, l’accélération de la réduction de l’impact visuel des balisages lumineux des parcs existants et nouveaux et l’évaluation environnementale. En ce sens, les remontées issues d’un département tel que le Lot, territoire à énergie positive, dans le cadre du Grand Débat National, sur la thématique de la transition énergétique, seront importantes dans la poursuite du travail entamé, que nous souhaitons efficace et adapté » a conclu la députée.
https://medialot.fr/huguette-tiegna-impliquee-dans-le-groupe-de-travail-eolien/
08/02/19 : Délivrance d’un permis de construire éolien en zone naturelle
Le classement en zone naturelle ne fait pas obstacle à la délivrance d'un permis de construire éolien.
Une société a demandé, d'une part, l'annulation d'un arrêté par lequel un préfet a refusé de lui délivrer un permis de construire en vue de l'édification de sept aérogénérateurs, deux postes de livraison et un local base de vie, sur un territoire communale et, d'autre part, d'enjoindre au préfet de lui délivrer le permis demandé, dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement à intervenir, sous astreinte de 2.000 € par jour de retard. Le 14 septembre 2017, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté sa demande. Dans un arrêt du 11 décembre 2018, la cour administrative d'appel de Marseille infirme ce jugement en tant seulement que le préfet a refusé de délivrer à la (...)
08/02/19 : Délivrance d’un permis de construire éolien en zone naturelle
Le classement en zone naturelle ne fait pas obstacle à la délivrance d'un permis de construire éolien.
Une société a demandé, d'une part, l'annulation d'un arrêté par lequel un préfet a refusé de lui délivrer un permis de construire en vue de l'édification de sept aérogénérateurs, deux postes de livraison et un local base de vie, sur un territoire communale et, d'autre part, d'enjoindre au préfet de lui délivrer le permis demandé, dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement à intervenir, sous astreinte de 2.000 € par jour de retard. Le 14 septembre 2017, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté sa demande. Dans un arrêt du 11 décembre 2018, la cour administrative d'appel de Marseille infirme ce jugement en tant seulement que le préfet a refusé de délivrer à la (...)
08/02/19 : Énergie-climat : le gouvernement se prépare à bondir en arrière
En consultation au CESE, le projet de loi énergie-climat minore les objectifs de baisse de consommation d’énergie et supplante la division par quatre des émissions de GES, entre 1990 et 2050, par le concept flou et non contraignant de neutralité carbone. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
C’est une petite loi qui va faire couler des torrents d’encre. Plusieurs médias, dont le JDLE, ont eu connaissance, ce jeudi 7 février, de la dernière mouture du projet de loi « énergie-climat ». Envoyé pour consultation au conseil économique, social et environnemental (CESE), ce texte compte tout juste 5 articles.
Comme prévu, il crée officiellement le Haut Conseil pour le climat (HCC), annoncé en novembre dernier par Emmanuel Macron. Présidé par la climatologue Corinne Le Quéré, le HCC sera composé « d’au plus » 13 personnalités qualifiées.
Les 13 du HCC
Organisme indépendant, « placé auprès du Premier ministre » (sic) et hébergé dans les locaux de France Stratégie, le HCC devra rendre « chaque année un rapport portant sur le respect de la trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre. »
L’aréopage devra aussi veiller à « la bonne mise en œuvre des politiques et mesures pour réduire les émissions nationales de gaz à effet de serre, développer les puits de carbone, réduire l’empreinte carbone et développer l’adaptation au changement climatique, y compris leurs déclinaisons territoriales en s’appuyant sur les documents de planification territoriale. »
Le Gouvernement disposera d’un délai de 6 mois pour répondre à ces rapports devant le Parlement et le Conseil économique, social et environnemental. Cet article 2 devra être complété par un décret qui déterminera les modalités de fonctionnement et le budget du HCC.
Le retour des éoliennes ?
Sujet qui réjouira les promoteurs des énergies renouvelables électriques : l’Autorité environnementale. L’article 3 ouvre la voie à la (re)création de cette instance dont la disparition dans le paysage administratif français a fortement ralenti le déploiement des renouvelables, éolien en tête.
Feuilleton de ces derniers mois, la fraude aux certificats d’économie d’énergie (CEE) n’a pas été oubliée non plus. L’article 4 renforce le contrôle du dispositif créé par la loi Pope de 2005.
Paquet énergie climat 2030
L’article 5 autorise le gouvernement à transcrire par ordonnance les règlements et directives européens du paquet hivernal (paquet énergie climat 2030). « Cela laisse craindre une version minimaliste », commente Anne Bringault coordinatrice transition énergétique pour le CLER et le réseau action climat.
C’est l’article 1 qui commence à déchainer les passions. En son premier alinéa, il remplace la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (le facteur 4 était gravé dans le marbre juridique par la loi Pope de 2005) par un objectif de neutralité carbone, toujours à l’horizon 2050.
Adieu facteur 4
Pour Arnaud Gossement, il s’agit clairement d’un recul : « nous passons ici d’une logique de seule réduction des émissions de gaz à effet de serre à une logique d’équilibre entre les émissions et les absorptions », souligne l’avocat spécialisé. De quoi redonner le sourire aux promoteurs des technologies de captage-stockage géologique du carbone (CSC). « Cela étant, temporise Anne Bringault, la stratégie nationale bas carbone prévoit déjà une baisse de 83 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050. Pour réconcilier tout le monde, il suffirait, peut-être, de chiffrer à ce niveau la diminution des émissions. »
Moins de baisse de consommation d’énergie
Il sera, en revanche, difficile de réconcilier tout le monde avec les autres alinéas du premier article. À commencer par celui révisant à la baisse l’objectif de diminution des consommations d’énergie. Pour 2030, celui-ci est désormais fixé à -17 % (par rapport à 2012), contre -20 %, initialement. Cette baisse ne sera obtenue qu’en rénovant massivement le parc immobilier. Ce qui, au regard du système actuel, semble totalement illusoire.
Autre sujet de fâcherie : l’abaissement à 50 % de la part du nucléaire dans la production française d’électricité. Fixée en 2025 par la loi de transition énergétique de 2015, cette échéance est portée à 2035. Ce qui nécessitera la fermeture d’une quinzaine de réacteurs de 900 MW. Un premier projet de calendrier de fermeture a été publié, il y a quelques jours, dans le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Un petit manque dans cette petite loi énergie-climat : le charbon. Pas une ligne sur la fermeture des dernières centrales au charbon françaises, pourtant prévue pour 2022. À moins, bien sûr, que d’ici là, toutes se mettent à brûler un mélange de charbon et de biomasse. Ce qui leur permettrait, indique le projet de PPE, de poursuivre leur activité au-delà de cette échéance fatidique.
https://www.euractiv.fr/section/climat/news/energie-climat-le-gouvernement-se-prepare-a-bondir-en-arriere/
En consultation au CESE, le projet de loi énergie-climat minore les objectifs de baisse de consommation d’énergie et supplante la division par quatre des émissions de GES, entre 1990 et 2050, par le concept flou et non contraignant de neutralité carbone. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
C’est une petite loi qui va faire couler des torrents d’encre. Plusieurs médias, dont le JDLE, ont eu connaissance, ce jeudi 7 février, de la dernière mouture du projet de loi « énergie-climat ». Envoyé pour consultation au conseil économique, social et environnemental (CESE), ce texte compte tout juste 5 articles.
Comme prévu, il crée officiellement le Haut Conseil pour le climat (HCC), annoncé en novembre dernier par Emmanuel Macron. Présidé par la climatologue Corinne Le Quéré, le HCC sera composé « d’au plus » 13 personnalités qualifiées.
Les 13 du HCC
Organisme indépendant, « placé auprès du Premier ministre » (sic) et hébergé dans les locaux de France Stratégie, le HCC devra rendre « chaque année un rapport portant sur le respect de la trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre. »
L’aréopage devra aussi veiller à « la bonne mise en œuvre des politiques et mesures pour réduire les émissions nationales de gaz à effet de serre, développer les puits de carbone, réduire l’empreinte carbone et développer l’adaptation au changement climatique, y compris leurs déclinaisons territoriales en s’appuyant sur les documents de planification territoriale. »
Le Gouvernement disposera d’un délai de 6 mois pour répondre à ces rapports devant le Parlement et le Conseil économique, social et environnemental. Cet article 2 devra être complété par un décret qui déterminera les modalités de fonctionnement et le budget du HCC.
Le retour des éoliennes ?
Sujet qui réjouira les promoteurs des énergies renouvelables électriques : l’Autorité environnementale. L’article 3 ouvre la voie à la (re)création de cette instance dont la disparition dans le paysage administratif français a fortement ralenti le déploiement des renouvelables, éolien en tête.
Feuilleton de ces derniers mois, la fraude aux certificats d’économie d’énergie (CEE) n’a pas été oubliée non plus. L’article 4 renforce le contrôle du dispositif créé par la loi Pope de 2005.
Paquet énergie climat 2030
L’article 5 autorise le gouvernement à transcrire par ordonnance les règlements et directives européens du paquet hivernal (paquet énergie climat 2030). « Cela laisse craindre une version minimaliste », commente Anne Bringault coordinatrice transition énergétique pour le CLER et le réseau action climat.
C’est l’article 1 qui commence à déchainer les passions. En son premier alinéa, il remplace la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (le facteur 4 était gravé dans le marbre juridique par la loi Pope de 2005) par un objectif de neutralité carbone, toujours à l’horizon 2050.
Adieu facteur 4
Pour Arnaud Gossement, il s’agit clairement d’un recul : « nous passons ici d’une logique de seule réduction des émissions de gaz à effet de serre à une logique d’équilibre entre les émissions et les absorptions », souligne l’avocat spécialisé. De quoi redonner le sourire aux promoteurs des technologies de captage-stockage géologique du carbone (CSC). « Cela étant, temporise Anne Bringault, la stratégie nationale bas carbone prévoit déjà une baisse de 83 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050. Pour réconcilier tout le monde, il suffirait, peut-être, de chiffrer à ce niveau la diminution des émissions. »
Moins de baisse de consommation d’énergie
Il sera, en revanche, difficile de réconcilier tout le monde avec les autres alinéas du premier article. À commencer par celui révisant à la baisse l’objectif de diminution des consommations d’énergie. Pour 2030, celui-ci est désormais fixé à -17 % (par rapport à 2012), contre -20 %, initialement. Cette baisse ne sera obtenue qu’en rénovant massivement le parc immobilier. Ce qui, au regard du système actuel, semble totalement illusoire.
Autre sujet de fâcherie : l’abaissement à 50 % de la part du nucléaire dans la production française d’électricité. Fixée en 2025 par la loi de transition énergétique de 2015, cette échéance est portée à 2035. Ce qui nécessitera la fermeture d’une quinzaine de réacteurs de 900 MW. Un premier projet de calendrier de fermeture a été publié, il y a quelques jours, dans le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Un petit manque dans cette petite loi énergie-climat : le charbon. Pas une ligne sur la fermeture des dernières centrales au charbon françaises, pourtant prévue pour 2022. À moins, bien sûr, que d’ici là, toutes se mettent à brûler un mélange de charbon et de biomasse. Ce qui leur permettrait, indique le projet de PPE, de poursuivre leur activité au-delà de cette échéance fatidique.
https://www.euractiv.fr/section/climat/news/energie-climat-le-gouvernement-se-prepare-a-bondir-en-arriere/
08/02/19 : L'armée rogne ses zones de vol pour laisser la place à de futures éoliennes
Le gouvernement a tranché en faveur de la libération de 9000km² de zones de survol sur tout le territoire, pour y lancer des projets de parcs éoliens. Les éoliennes posent en effet des dangers pour les vols à basse altitude, mais perturbent aussi les détections radar.
À l'issue d'une réunion interministérielle entre le ministère de la Transition écologique et le ministère des Armées le 18 janvier, ce dernier s'est vu libérer plus de 9000 kilomètres carrés dans ses zones de vol en France, afin de laisser la place à de futures implantations d'éoliennes. Après une première réduction de 14% des zones de survol en 2014, la décision interministérielle enlève cette fois aux aviateurs 13,3% de la surface des secteurs d'entraînement, qui couvrent eux-mêmes 20% de l'hexagone. Une nouvelle victoire pour la filière éolienne, dénoncée par ses opposants, et qui pose quelques questions en matière de sécurité nationale.
Les zones de survol «optimisées» pour permettre le développement de l'éolien
Les nouvelles zones propices au développement de l'éolien sont présentées dans un document du 29 janvier, mis en ligne sur le site du Ministère des Armées. Deux types de secteur aérien ont été passés au crible: les Secteurs d'Entraînement Très Basse Altitude ou SETBA (vols à moins de 500 pieds), et les secteurs de Vol Tactique (VOLTAC), qui concernent les hélicoptères de combat, à des altitudes allant de la surface à 500 pieds.
Le gouvernement a tranché en faveur de la libération de 9000km² de zones de survol sur tout le territoire, pour y lancer des projets de parcs éoliens. Les éoliennes posent en effet des dangers pour les vols à basse altitude, mais perturbent aussi les détections radar.
À l'issue d'une réunion interministérielle entre le ministère de la Transition écologique et le ministère des Armées le 18 janvier, ce dernier s'est vu libérer plus de 9000 kilomètres carrés dans ses zones de vol en France, afin de laisser la place à de futures implantations d'éoliennes. Après une première réduction de 14% des zones de survol en 2014, la décision interministérielle enlève cette fois aux aviateurs 13,3% de la surface des secteurs d'entraînement, qui couvrent eux-mêmes 20% de l'hexagone. Une nouvelle victoire pour la filière éolienne, dénoncée par ses opposants, et qui pose quelques questions en matière de sécurité nationale.
Les zones de survol «optimisées» pour permettre le développement de l'éolien
Les nouvelles zones propices au développement de l'éolien sont présentées dans un document du 29 janvier, mis en ligne sur le site du Ministère des Armées. Deux types de secteur aérien ont été passés au crible: les Secteurs d'Entraînement Très Basse Altitude ou SETBA (vols à moins de 500 pieds), et les secteurs de Vol Tactique (VOLTAC), qui concernent les hélicoptères de combat, à des altitudes allant de la surface à 500 pieds.
Sur les différentes cartes sont signalés en vert les nouveaux «espaces où les contraintes opérationnelles tactiques des forces armées ne seront pas opposées aux projets éoliens, qui resteront étudiés au cas par cas au regard des autres contraintes». Les nombreuses zones ainsi «optimisées» sont situées dans la Manche, l'Aube, le Morvan, la Creuse, l'Ardèche, la Drôme, l'Eure-et-Loir, dans le Sud, etc. Chaque carte est accompagnée d'une liste de coordonnées géographiques précisant les contours précis des superficies identifiées.
De possibles problèmes pour la détection d'aéronefs?
Cette nouvelle réduction des zones de survol fait suite à des négociations commencées il y a plusieurs années entre militaires et fonctionnaires de l'écologie. Ces dernières années, l'armée a vu d'un mauvais œil la multiplication des éoliennes sur les territoires qu'elle était habituée à survoler, au point d'exercer plusieurs vétos sur des projets d'implantation. En 2014, un général de l'armée de l'air soulignait sur France télévision les «impacts sur la sécurité de plus en plus importants» des éoliennes, toujours plus hautes et nombreuses, et source de danger lors des vols à basse altitude.
Plus grave, elles pourraient perturber la couverture radar, avec de possibles problèmes pour la détection d'aéronefs. En 2014, la Direction générale de l'Armement avait ainsi demandé à l'ONERA, le centre de recherche aérospatiale français, un démonstrateur de perturbations des éoliennes sur les radars électromagnétiques, pour «trancher objectivement sur les implantations futures».
Cette nouvelle réduction des zones de survol fait suite à des négociations commencées il y a plusieurs années entre militaires et fonctionnaires de l'écologie. Ces dernières années, l'armée a vu d'un mauvais œil la multiplication des éoliennes sur les territoires qu'elle était habituée à survoler, au point d'exercer plusieurs vétos sur des projets d'implantation. En 2014, un général de l'armée de l'air soulignait sur France télévision les «impacts sur la sécurité de plus en plus importants» des éoliennes, toujours plus hautes et nombreuses, et source de danger lors des vols à basse altitude.
Plus grave, elles pourraient perturber la couverture radar, avec de possibles problèmes pour la détection d'aéronefs. En 2014, la Direction générale de l'Armement avait ainsi demandé à l'ONERA, le centre de recherche aérospatiale français, un démonstrateur de perturbations des éoliennes sur les radars électromagnétiques, pour «trancher objectivement sur les implantations futures».
Le 27 décembre dernier, une question était d'ailleurs posée par le sénateur Alain Fouché à la ministre des Armées Florence Parly, demandant la publication des travaux de l'ONERA. Sans effet sur la volonté du gouvernement: dans un communiqué publié hier jeudi, la ministre «salue» le rapport sur la réduction des zones de survol, «qui favorise une politique environnementale ambitieuse et cohérente avec les besoins opérationnels des forces armées françaises».
Pour les opposants, le ministère est aux mains d'un lobby éolien
Les opposants à la multiplication des éoliennes pointent de leur côté l'enfermement du ministère de la Transition écologique, et la domination du «lobby éolien» en interne. Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable, trouve la décision «catastrophique» pour la sécurité nationale, mais n'est pas surpris outre mesure, et constate que malgré les alertes écologiques, économiques et industrielles, le développement de la filière semble «gravé dans le marbre» au ministère.
Pour les opposants, le ministère est aux mains d'un lobby éolien
Les opposants à la multiplication des éoliennes pointent de leur côté l'enfermement du ministère de la Transition écologique, et la domination du «lobby éolien» en interne. Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable, trouve la décision «catastrophique» pour la sécurité nationale, mais n'est pas surpris outre mesure, et constate que malgré les alertes écologiques, économiques et industrielles, le développement de la filière semble «gravé dans le marbre» au ministère.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/02/07/20002-20190207ARTFIG00258-l-armee-rogne-ses-zones-de-vol-pour-laisser-la-place-a-de-futures-eoliennes.php
08/02/19 : Contentieux de l'éolien: comment la justice administrative s'adapte
Pour désengorger les tribunaux et gagner en délais, un échelon de juridiction est supprimé. Une évolution juridictionnelle qui a suscité un vif émoi chez les opposants des éoliennes.
Présentées comme l'avenir d'une industrie énergétique propre, les éoliennes sont surtout devenues l'objet d'un contentieux massif, qui encombre les juridictions administratives. Il est porté par les associations qui multiplient les recours et les cabinets d'avocats spécialisés qui ont fait émerger un filon du droit.
En 2015, le nombre de dossiers enregistrés par l'ensemble des tribunaux administratifs locaux s'élevait à 229. Il n'a cessé de s'élever au cours des deux années suivantes pour atteindre respectivement 240 et 289 dossiers. En revanche, «en 2018, nous avons connu une baisse significative, à 124 dossiers, affirme le Conseil d'État, qui suit avec prudence ce contentieux d'un genre particulier. Mais nous ne disposons pas d'outils d'analyse statistique assez fins pour comprendre cette inflexion.»
La juridiction administrative, qui a les yeux rivés sur ses délais de traitement, lutte toujours avec efficacité contre l'accumulation des stocks: tous contentieux confondus, ...
08/02/19 : Contentieux de l'éolien: comment la justice administrative s'adapte
Pour désengorger les tribunaux et gagner en délais, un échelon de juridiction est supprimé. Une évolution juridictionnelle qui a suscité un vif émoi chez les opposants des éoliennes.
Présentées comme l'avenir d'une industrie énergétique propre, les éoliennes sont surtout devenues l'objet d'un contentieux massif, qui encombre les juridictions administratives. Il est porté par les associations qui multiplient les recours et les cabinets d'avocats spécialisés qui ont fait émerger un filon du droit.
En 2015, le nombre de dossiers enregistrés par l'ensemble des tribunaux administratifs locaux s'élevait à 229. Il n'a cessé de s'élever au cours des deux années suivantes pour atteindre respectivement 240 et 289 dossiers. En revanche, «en 2018, nous avons connu une baisse significative, à 124 dossiers, affirme le Conseil d'État, qui suit avec prudence ce contentieux d'un genre particulier. Mais nous ne disposons pas d'outils d'analyse statistique assez fins pour comprendre cette inflexion.»
La juridiction administrative, qui a les yeux rivés sur ses délais de traitement, lutte toujours avec efficacité contre l'accumulation des stocks: tous contentieux confondus, ...
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/07/01016-20190207ARTFIG00219-contentieux-de-l-eolien-comment-la-justice-administrative-s-adapte.php
08/02/19 : Éoliennes : 15 000 machines d'ici dix ans
La France compte environ 8 000 éoliennes sur son territoire. Elles produisaient, à la fin 2018, 15,1 gigawatts (GW). Une production qu'il faudrait porter à 35 GW d'ici 2028 si l'on veut atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) En clair, révèle Le Figaro, qui s'est penché sur le dossier, il faudra ériger 6 000 à 7 000 éoliennes supplémentaires, soit 15 000 machines au total.
Elles pourront notamment être bien plus impressionnantes qu'aujourd'hui, les nouveaux modèles mis au point pouvant atteindre 200 mètres de hauteur. Il pourra aussi s'agir d'éoliennes érigées en mer. Un constructeur pour un projet offshore au large de Dunkerque doit être validé dans les semaines qui viennent par les pouvoirs publics. D'autres projets existent aussi pour la Méditerranée, portés notamment par la région Occitanie, qui a pour l'heure fait le choix (contesté) de l'éolien flottant.
Le parc éolien actuel représente 6 % de la consommation d'électricité en France. Dans dix ans, on pourrait frôler des 15 %. Environ 800 entreprises, représentant 18 000 emplois œuvrent dans ce secteur.
08/02/19 : Éoliennes : 15 000 machines d'ici dix ans
La France compte environ 8 000 éoliennes sur son territoire. Elles produisaient, à la fin 2018, 15,1 gigawatts (GW). Une production qu'il faudrait porter à 35 GW d'ici 2028 si l'on veut atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) En clair, révèle Le Figaro, qui s'est penché sur le dossier, il faudra ériger 6 000 à 7 000 éoliennes supplémentaires, soit 15 000 machines au total.
Elles pourront notamment être bien plus impressionnantes qu'aujourd'hui, les nouveaux modèles mis au point pouvant atteindre 200 mètres de hauteur. Il pourra aussi s'agir d'éoliennes érigées en mer. Un constructeur pour un projet offshore au large de Dunkerque doit être validé dans les semaines qui viennent par les pouvoirs publics. D'autres projets existent aussi pour la Méditerranée, portés notamment par la région Occitanie, qui a pour l'heure fait le choix (contesté) de l'éolien flottant.
Le parc éolien actuel représente 6 % de la consommation d'électricité en France. Dans dix ans, on pourrait frôler des 15 %. Environ 800 entreprises, représentant 18 000 emplois œuvrent dans ce secteur.
https://www.ladepeche.fr/2019/02/08/eoliennes-15-000-machines-dici-dix-ans,8002704.php
07/02/19 : La contestation contre les éoliennes s'invite dans le grand débat
Comme pour les radars, l'«inacceptabilité sociale» est si élevée que certaines éoliennes sont dégradées. Citoyens et élus saisissent la balle des «gilets jaunes» au bond pour faire entendre leur colère.
C'est une multitude de vents contraires qui soufflent sur les éoliennes. Défenseurs du patrimoine, amis des oiseaux, protecteurs de l'environnement, anarchistes, zadistes, marins-pêcheurs, châtelains, parlementaires ou «gilets jaunes», des voix de plus en plus disparates s'élèvent contre ces gigantesques pylônes qui envahissent nos paysages.
«La France connaît une véritable crise de saturation de l'implantation des éoliennes, s'alarmait il y a six mois, dans Le Figaro, un collectif de députés de la majorité comme de l'opposition. L'acceptabilité sociale est tellement faible qu'on arrive à un niveau de taux de recours de l'ordre de 70 % sur toute la France.»
Alors que le gouvernement veut multiplier par environ 2,5 la capacité installée d’éoliennes terrestres en dix ans (soit 15 000 mâts sur le territoire métropolitain à horizon 2028, contre 8 000 fin 2018), partout la colère gronde. Lors de la consultation en ligne menée jusqu’à début janvier par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la « fin des subventions à l’éolien » est arrivée en tête des contributions les plus votées dans la catégorie « transition écologique », et en quatrième position de l’ensemble des revendications. Quant à la plateforme consultative du grand débat national, le thème y est âprement débattu.
Ce samedi, ce n’est pas en gilet jaune mais avec une écharpe blanche que les manifestants sont attendus à la tour Montparnasse, à Paris. « Les promoteurs installent à présent des éoliennes de 200 à 240 mètres de haut ; c’est la taille de cette tour », expliquent les organisateurs, qui s’effarent de « ce gaspillage écologique et économique ».
Sur le site du grand débat, quelque quatre cents propositions concernent l’éolien. Et même si certains demanderaient bien « l’installation gratuite d’une éolienne domestique », la quasi-totalité crie « stop aux implantations ! ». « L’éolien est une mauvaise — et coûteuse — solution alternative, affirme par exemple Renate. Trop peu ou trop de vent, obligation de recourir aux centrales à gaz pour suppléer, paysages abîmés. Préservons le tourisme ! »
« Les éoliennes sont actuellement implantées sans aucune concertation nationale, se plaint une autre internaute. Comme les sociétés privées qui les implantent sont subventionnées par notre facture d’électricité, ces entreprises voient bien plus l’appât du gain que la transition énergétique. Les experts mandatés sont à la botte du promoteur et aucune étude sérieuse n’est faite sur le rendement réel, le bruit, les infrasons, mais aussi les animaux malades et l’hécatombe des oiseaux. »
À la suite de « plaintes croissantes » d’associations de riverains affirmant souffrir de troubles fonctionnels, l’Académie de médecine évoque un « syndrome des éoliennes ». Quant aux associations de préservation de la nature, elles s’alarment aussi de ces grandes hélices qui tuent des milliers d’oiseaux et des turbines qui perturbent les écosystèmes. « Dans le domaine de l’éolien comme dans d’autres, souligne Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la conciliation des enjeux énergétique et naturaliste ne pourra s’exonérer ni d’une planification effective, visant notamment à préserver les réservoirs de biodiversité, ni d’une réelle concertation lors du développement des projets. »
Puisque « la crise des “gilets jaunes” a montré qu’il y avait un problème d’opacité des dépenses publiques », le député LR Julien Aubert vient de demander la création d’une commission d’enquête sur « l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, la transparence des financements et l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique ».
Président de la région des Hauts-de-France, où « 70 % des projets sont contestés devant les tribunaux », Xavier Bertrand tape du poing sur la table : « Alors que s’ouvre le grand débat, un décret scélérat vient de paraître qui fait reculer les possibilités pour les habitants concernés de donner leur avis sur les projets de construction d’éoliennes (lire page 4), s’indigne-t-il. On voudrait museler la population qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Si l’État ne revient pas sur sa décision, la région organisera elle-même des réunions sous contrôle d’huissier. Cela fait d’ailleurs deux mois qu’on en organise sur l’éolien, et même dans de petites communes, cela attire plus de deux cents personnes. Les gens se sentent piétinés par le lobby éolien ; j’en entends de plus en plus qui ont l’intention d’empêcher physiquement de nouvelles installations. »
Fin janvier, deux éoliennes ont été endommagées par un incendie volontaire à Roussas, dans la Drôme, six mois après un précédent sinistre qui avait détruit une éolienne dans une localité voisine. « Après dix ans de combats, on est à un véritable tournant : l’inacceptabilité sociale est à son comble, analyse Fabien Bouglé, lanceur d’alerte et porte-parole du réseau anti-éolien Ulysse. Cette série de sabotages d’éoliennes, qui s’accélère dans toute la France, est un phénomène inquiétant, qu’on pourrait rapprocher des dégradations de radars : il montre la radicalisation de la population, tant sur la question de la vitesse que sur les éoliennes ».
07/02/19 : Éditorial: «Un vent d'illusion»
Au départ, tout était simple: il y avait d'un côté les énergies noires - pétrole, charbon - qui polluaient allègrement la planète. Et leur allié, le nucléaire, qui menaçait de la faire sauter. De l'autre, les énergies vertes. Puisant leurs forces dans les éléments naturels, ces sources incarnaient un avenir radieux. C'est ainsi que naquirent les éoliennes, figures naïves d'un progrès porté par le vent, capable de réconcilier l'homme avec la nature. Comment ne pas souscrire à cette image d'Épinal dont la moindre des vertus n'est pas de transformer ses opposants en odieux passéistes, aux arguments d'une noirceur coupable?
Las, comme le souligne Oscar Wilde, «la vérité pure et simple est rarement pure et jamais simple». Certes, les sources d'énergie traditionnelles, outre le fait qu'elles sont sujettes à épuisement, ne sont pas sans défaut ni danger ; et il est justifié de songer à leur remplacement. Mais les éoliennes ne sont pas la solution miracle que l'on nous a vantée. Respectueux de ...
Au départ, tout était simple: il y avait d'un côté les énergies noires - pétrole, charbon - qui polluaient allègrement la planète. Et leur allié, le nucléaire, qui menaçait de la faire sauter. De l'autre, les énergies vertes. Puisant leurs forces dans les éléments naturels, ces sources incarnaient un avenir radieux. C'est ainsi que naquirent les éoliennes, figures naïves d'un progrès porté par le vent, capable de réconcilier l'homme avec la nature. Comment ne pas souscrire à cette image d'Épinal dont la moindre des vertus n'est pas de transformer ses opposants en odieux passéistes, aux arguments d'une noirceur coupable?
Las, comme le souligne Oscar Wilde, «la vérité pure et simple est rarement pure et jamais simple». Certes, les sources d'énergie traditionnelles, outre le fait qu'elles sont sujettes à épuisement, ne sont pas sans défaut ni danger ; et il est justifié de songer à leur remplacement. Mais les éoliennes ne sont pas la solution miracle que l'on nous a vantée. Respectueux de ...
07/02/19 : La contestation contre les éoliennes s'invite dans le grand débat
Comme pour les radars, l'«inacceptabilité sociale» est si élevée que certaines éoliennes sont dégradées. Citoyens et élus saisissent la balle des «gilets jaunes» au bond pour faire entendre leur colère.
C'est une multitude de vents contraires qui soufflent sur les éoliennes. Défenseurs du patrimoine, amis des oiseaux, protecteurs de l'environnement, anarchistes, zadistes, marins-pêcheurs, châtelains, parlementaires ou «gilets jaunes», des voix de plus en plus disparates s'élèvent contre ces gigantesques pylônes qui envahissent nos paysages.
«La France connaît une véritable crise de saturation de l'implantation des éoliennes, s'alarmait il y a six mois, dans Le Figaro, un collectif de députés de la majorité comme de l'opposition. L'acceptabilité sociale est tellement faible qu'on arrive à un niveau de taux de recours de l'ordre de 70 % sur toute la France.»
Alors que le gouvernement veut multiplier par environ 2,5 la capacité installée d’éoliennes terrestres en dix ans (soit 15 000 mâts sur le territoire métropolitain à horizon 2028, contre 8 000 fin 2018), partout la colère gronde. Lors de la consultation en ligne menée jusqu’à début janvier par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la « fin des subventions à l’éolien » est arrivée en tête des contributions les plus votées dans la catégorie « transition écologique », et en quatrième position de l’ensemble des revendications. Quant à la plateforme consultative du grand débat national, le thème y est âprement débattu.
Ce samedi, ce n’est pas en gilet jaune mais avec une écharpe blanche que les manifestants sont attendus à la tour Montparnasse, à Paris. « Les promoteurs installent à présent des éoliennes de 200 à 240 mètres de haut ; c’est la taille de cette tour », expliquent les organisateurs, qui s’effarent de « ce gaspillage écologique et économique ».
Sur le site du grand débat, quelque quatre cents propositions concernent l’éolien. Et même si certains demanderaient bien « l’installation gratuite d’une éolienne domestique », la quasi-totalité crie « stop aux implantations ! ». « L’éolien est une mauvaise — et coûteuse — solution alternative, affirme par exemple Renate. Trop peu ou trop de vent, obligation de recourir aux centrales à gaz pour suppléer, paysages abîmés. Préservons le tourisme ! »
« Les éoliennes sont actuellement implantées sans aucune concertation nationale, se plaint une autre internaute. Comme les sociétés privées qui les implantent sont subventionnées par notre facture d’électricité, ces entreprises voient bien plus l’appât du gain que la transition énergétique. Les experts mandatés sont à la botte du promoteur et aucune étude sérieuse n’est faite sur le rendement réel, le bruit, les infrasons, mais aussi les animaux malades et l’hécatombe des oiseaux. »
À la suite de « plaintes croissantes » d’associations de riverains affirmant souffrir de troubles fonctionnels, l’Académie de médecine évoque un « syndrome des éoliennes ». Quant aux associations de préservation de la nature, elles s’alarment aussi de ces grandes hélices qui tuent des milliers d’oiseaux et des turbines qui perturbent les écosystèmes. « Dans le domaine de l’éolien comme dans d’autres, souligne Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la conciliation des enjeux énergétique et naturaliste ne pourra s’exonérer ni d’une planification effective, visant notamment à préserver les réservoirs de biodiversité, ni d’une réelle concertation lors du développement des projets. »
Puisque « la crise des “gilets jaunes” a montré qu’il y avait un problème d’opacité des dépenses publiques », le député LR Julien Aubert vient de demander la création d’une commission d’enquête sur « l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, la transparence des financements et l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique ».
Président de la région des Hauts-de-France, où « 70 % des projets sont contestés devant les tribunaux », Xavier Bertrand tape du poing sur la table : « Alors que s’ouvre le grand débat, un décret scélérat vient de paraître qui fait reculer les possibilités pour les habitants concernés de donner leur avis sur les projets de construction d’éoliennes (lire page 4), s’indigne-t-il. On voudrait museler la population qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Si l’État ne revient pas sur sa décision, la région organisera elle-même des réunions sous contrôle d’huissier. Cela fait d’ailleurs deux mois qu’on en organise sur l’éolien, et même dans de petites communes, cela attire plus de deux cents personnes. Les gens se sentent piétinés par le lobby éolien ; j’en entends de plus en plus qui ont l’intention d’empêcher physiquement de nouvelles installations. »
Fin janvier, deux éoliennes ont été endommagées par un incendie volontaire à Roussas, dans la Drôme, six mois après un précédent sinistre qui avait détruit une éolienne dans une localité voisine. « Après dix ans de combats, on est à un véritable tournant : l’inacceptabilité sociale est à son comble, analyse Fabien Bouglé, lanceur d’alerte et porte-parole du réseau anti-éolien Ulysse. Cette série de sabotages d’éoliennes, qui s’accélère dans toute la France, est un phénomène inquiétant, qu’on pourrait rapprocher des dégradations de radars : il montre la radicalisation de la population, tant sur la question de la vitesse que sur les éoliennes ».
http://fr.friends-against-wind.org/realities/les-eoliennes-ces-autres-facheuses-du-grand-debat
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/07/01016-20190207ARTFIG00251-la-contestation-contre-les-eoliennes-s-invite-dans-le-grand-debat.php
07/02/19 : Éoliennes : environ 8000 machines dans le pays, 15.000 d'ici à 2030
L'éolien poursuit sa croissance dynamique sur le territoire français pour produire de l'électricité de manière compétitive.
L'éolien, combien de divisions? Aujourd'hui, quelque 8000 machines sont implantées sur le territoire, avec deux régions pilotes: les Hauts-de-France et le Grand Est. Pour grimper de 15,1 gigawatts (GW), installés à fin 2018, à 35 GW environ en 2028 (selon les objectifs de la programmation pluriannuelle de l'énergie [PPE]), ce sont 6000 à 7000 éoliennes supplémentaires qui devront être construites. Soit 15.000 au total dans l'Hexagone à l'orée des années 2030. Ces machines varieront en taille, les nouveaux équipements pouvant culminer jusqu'à 200 mètres de hauteur.
Le parc éolien actuel représente 6% de la consommation d'électricité nationale. Dans dix ans, on pourrait se rapprocher des 15%, si les temps de passage de la PPE sont respectés. Ces repères chiffrés font dire aux professionnels que la filière est dynamique, portée par 18.000 emplois répartis dans 800 entreprises (énergéticiens, bureaux d'études, installateurs, fabricants d'équipements…).
«Ambition économique»
Il y a dix ans, pas plus ...
07/02/19 : Éoliennes : environ 8000 machines dans le pays, 15.000 d'ici à 2030
L'éolien poursuit sa croissance dynamique sur le territoire français pour produire de l'électricité de manière compétitive.
L'éolien, combien de divisions? Aujourd'hui, quelque 8000 machines sont implantées sur le territoire, avec deux régions pilotes: les Hauts-de-France et le Grand Est. Pour grimper de 15,1 gigawatts (GW), installés à fin 2018, à 35 GW environ en 2028 (selon les objectifs de la programmation pluriannuelle de l'énergie [PPE]), ce sont 6000 à 7000 éoliennes supplémentaires qui devront être construites. Soit 15.000 au total dans l'Hexagone à l'orée des années 2030. Ces machines varieront en taille, les nouveaux équipements pouvant culminer jusqu'à 200 mètres de hauteur.
Le parc éolien actuel représente 6% de la consommation d'électricité nationale. Dans dix ans, on pourrait se rapprocher des 15%, si les temps de passage de la PPE sont respectés. Ces repères chiffrés font dire aux professionnels que la filière est dynamique, portée par 18.000 emplois répartis dans 800 entreprises (énergéticiens, bureaux d'études, installateurs, fabricants d'équipements…).
«Ambition économique»
Il y a dix ans, pas plus ...
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/07/01016-20190207ARTFIG00227-eoliennes-environ-8000-machines-dans-le-pays-15000-d-ici-a-2030.php
07/02/19 : «Sur l'éolien, le gouvernement doit moins écouter les lobbys et davantage les citoyens!»
«Le business éolien doit cesser!», plaide Alexandre Gady, président de Sites & Monuments, une association aussi connue sous le nom de Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France.
LE FIGARO. - La question des éoliennes semble ressurgir dans le grand débat, dont une section concerne la transition énergétique. Est-ce une bonne chose que les citoyens s'emparent du sujet?
Alexandre GADY. - L'éolien étant aujourd'hui financé par une taxe assise sur l'essence, c'était inévitable. Mais les citoyens se sont en réalité emparés depuis plusieurs années de la question des aérogénérateurs industriels, dits «éoliennes». Comme personne ne les écoute, ils n'ont eu d'autre choix que de combattre ces machines qui fabriquent beaucoup d'argent, mais peu d'électricité.
Parmi les moyens utilisés, face à la surdité des élus et des administrations, ils ont multiplié les recours en justice, et les associations avec eux. Comme dans bien d'autres domaines de notre vie publique, il est grand temps que les responsables politiques cessent de tenir à distance les Français de ce qui constitue leur environnement, ce bien commun qui est aussi la richesse des pauvres. C'est d'ailleurs l'esprit de la charte d'Aarhus ...
07/02/19 : «Sur l'éolien, le gouvernement doit moins écouter les lobbys et davantage les citoyens!»
«Le business éolien doit cesser!», plaide Alexandre Gady, président de Sites & Monuments, une association aussi connue sous le nom de Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France.
LE FIGARO. - La question des éoliennes semble ressurgir dans le grand débat, dont une section concerne la transition énergétique. Est-ce une bonne chose que les citoyens s'emparent du sujet?
Alexandre GADY. - L'éolien étant aujourd'hui financé par une taxe assise sur l'essence, c'était inévitable. Mais les citoyens se sont en réalité emparés depuis plusieurs années de la question des aérogénérateurs industriels, dits «éoliennes». Comme personne ne les écoute, ils n'ont eu d'autre choix que de combattre ces machines qui fabriquent beaucoup d'argent, mais peu d'électricité.
Parmi les moyens utilisés, face à la surdité des élus et des administrations, ils ont multiplié les recours en justice, et les associations avec eux. Comme dans bien d'autres domaines de notre vie publique, il est grand temps que les responsables politiques cessent de tenir à distance les Français de ce qui constitue leur environnement, ce bien commun qui est aussi la richesse des pauvres. C'est d'ailleurs l'esprit de la charte d'Aarhus ...
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/07/01016-20190207ARTFIG00253-sur-l-eolien-le-gouvernement-doit-moins-ecouter-les-lobbys-et-davantage-les-citoyens.php
07/02/19 : Métaux rares: le CESE veut relancer l'exploitation minière en France
Les nouvelles technologies nécessitent d'importantes quantités de métaux rares. Nos réserves sont limitées, et leur extraction fait aujourd'hui l'objet de débats.
07/02/19 : Métaux rares: le CESE veut relancer l'exploitation minière en France
Les nouvelles technologies nécessitent d'importantes quantités de métaux rares. Nos réserves sont limitées, et leur extraction fait aujourd'hui l'objet de débats.
Dans le monde, en l’état actuel des réserves, il reste 18 ans de chrome, 30 ans de nickel, et 38 ans de cuivre. Des métaux rares produits et exportés dans le monde à 95% par la Chine. En France, le Conseil économique social et environnemental (CESE) a publié le 22 janvier dernier un rapport sur la dépendance française aux métaux stratégiques. Le CESE préconise donc de relancer l'exploitation minière en France. Au cœur de ce sujet il y a l’enjeux de la transition énergétique.
Beaucoup de nouvelles technologies nécessitent des quantités importantes de métaux comme le lithium ou le cobalt pour les batteries, le cuivre pour les véhicules électriques, le tungstène pour les éoliennes et l’aérospatiale… Pour Philippe Saint Aubin, rapporteur du texte au CESE, il faut sécuriser l’approvisionnement de l’industrie française en métaux stratégiques dans une logique d’écoconception.
Beaucoup de nouvelles technologies nécessitent des quantités importantes de métaux comme le lithium ou le cobalt pour les batteries, le cuivre pour les véhicules électriques, le tungstène pour les éoliennes et l’aérospatiale… Pour Philippe Saint Aubin, rapporteur du texte au CESE, il faut sécuriser l’approvisionnement de l’industrie française en métaux stratégiques dans une logique d’écoconception.
Le rapport du CESE précise qu’il ne faut ne pas considérer la relance de l’exploitation minière en France comme un tabou. Mais pour cela, l'Etat doit d'abord réformer le code minier qui date de Napoléon afin qu'il intègre les nouvelles problématiques sociales et environnementales. L’enjeu, c’est le recyclage des métaux stratégiques. Il faut que la France soit capable de conserver la matière en appliquant les principes de l’économie circulaire, rappelle Philippe Saint Aubin.
RELANCER LES MINES EST ILLUSOIRE, POUR LES ASSOCIATIONS
Une proposition qui irrite les associations. Pour Alma Dufour, chargée de campagne extractions et surconsommation de l’association les Amis de la Terre, envisager le recyclage des métaux extraits de mines françaises est illusoire.
Alma Dufour rappelle que les préconisations du CESE n’auront aucun impact sur les pays comme la Chine ou la République démocratique du Congo qui sont très dépendants du marché des métaux stratégiques.
DES BIENS PUBLICS DE L'HUMANITÉ
Le Cese préconise pourtant de mener une “action diplomatique renforcée” auprès des pays producteurs afin de sécuriser les approvisionnements. Il souhaite d’ailleurs d’intégrer dans la politique douanière un contenu matière comme le contenu carbone. Le CESE estime même qu’il faut désormais concevoir la gestion des ressources en métaux comme des biens publics mondiaux de l’humanité. Aujourd’hui, l’extraction des métaux stratégiques se fait dans des conditions très difficile. C'est ce que rappelle Guillaume Pitron, Auteur du livre "La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique".
Alma Dufour rappelle que les préconisations du CESE n’auront aucun impact sur les pays comme la Chine ou la République démocratique du Congo qui sont très dépendants du marché des métaux stratégiques.
DES BIENS PUBLICS DE L'HUMANITÉ
Le Cese préconise pourtant de mener une “action diplomatique renforcée” auprès des pays producteurs afin de sécuriser les approvisionnements. Il souhaite d’ailleurs d’intégrer dans la politique douanière un contenu matière comme le contenu carbone. Le CESE estime même qu’il faut désormais concevoir la gestion des ressources en métaux comme des biens publics mondiaux de l’humanité. Aujourd’hui, l’extraction des métaux stratégiques se fait dans des conditions très difficile. C'est ce que rappelle Guillaume Pitron, Auteur du livre "La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique".
D'après une étude de l'OCDE, la consommation de métaux stratégiques devrait passer de 7 à 19 milliards de tonnes par an d’ici 2060.
07/02/19 : La transition énergétique objet d’une commission d’enquête parlementaire
Une commission d’enquête sur les énergies renouvelables et la transition énergétique va bel et bien être créée à l’Assemblée nationale, à l’initiative de Julien Aubert, député LR du Vaucluse. Elle a été décidée hier en conférence des présidents*. « La commission des affaires économiques de l’Assemblée doit encore examiner le projet mais, oui, cette commission d’enquête aura bien lieu », confirme Léonard Zerbib, collaborateur parlementaire de Julien Aubert. Les travaux ne devraient pas commencer avant quelques mois, le temps de désigner le rapporteur – une décision clé – et de constituer le groupe, qui doit comprendre une trentaine de députés. La décision de créer cette commission fait suite à l’exercice du « droit de tirage » du groupe LR, permettant aux groupes d’opposition de bénéficier de la présidence d’une commission d’enquête.
L’éolien terrestre en ligne de mire, entre autres
La demande de Julien Aubert remonte au 11 décembre dernier mais celle-ci avait été précédée d’un première résolution, en juillet. Son objet a entre-temps été élargi à ...
Une commission d’enquête sur les énergies renouvelables et la transition énergétique va bel et bien être créée à l’Assemblée nationale, à l’initiative de Julien Aubert, député LR du Vaucluse. Elle a été décidée hier en conférence des présidents*. « La commission des affaires économiques de l’Assemblée doit encore examiner le projet mais, oui, cette commission d’enquête aura bien lieu », confirme Léonard Zerbib, collaborateur parlementaire de Julien Aubert. Les travaux ne devraient pas commencer avant quelques mois, le temps de désigner le rapporteur – une décision clé – et de constituer le groupe, qui doit comprendre une trentaine de députés. La décision de créer cette commission fait suite à l’exercice du « droit de tirage » du groupe LR, permettant aux groupes d’opposition de bénéficier de la présidence d’une commission d’enquête.
L’éolien terrestre en ligne de mire, entre autres
La demande de Julien Aubert remonte au 11 décembre dernier mais celle-ci avait été précédée d’un première résolution, en juillet. Son objet a entre-temps été élargi à ...
07/02/19 : Éoliennes: le tabou du recyclage et du coût du démantèlement
Selon la Fédération environnement durable, les sommes et les structures prévues pour le démantèlement et le recyclage des matériaux éoliens sont largement insuffisantes.
C'est un énorme chantier, mais dont personne ne parle. Aujourd'hui, quelque 8000 éoliennes fonctionnent sur le territoire français. D'ici quelques années, de premières opérations de démantèlement vont être engagées, concernant plusieurs centaines de machines à moyen terme.
La durée de vie d'une installation est fixée à quinze ans, correspondant à la période pendant laquelle elle est soutenue financièrement par les pouvoirs publics. Cela n'empêche pas les éoliennes de fonctionner au terme de cette échéance, mais les matériaux s'usent, comme le rappellent volontiers les anti-éolien. Parmi eux, la Fédération environnement durable (FED) envisage déjà la déconstruction de 14.500 unités d'ici à 2050 - soit le nombre total d'éoliennes prévues dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
Guerre des chiffres
«Nous nous sommes appuyés sur les notices des fabricants d'équipements, souligne Jean-Louis Butré, le président de la FED. Nous allons ainsi abandonner dans le sol ...
Emission en ligne
Selon la Fédération environnement durable, les sommes et les structures prévues pour le démantèlement et le recyclage des matériaux éoliens sont largement insuffisantes.
C'est un énorme chantier, mais dont personne ne parle. Aujourd'hui, quelque 8000 éoliennes fonctionnent sur le territoire français. D'ici quelques années, de premières opérations de démantèlement vont être engagées, concernant plusieurs centaines de machines à moyen terme.
La durée de vie d'une installation est fixée à quinze ans, correspondant à la période pendant laquelle elle est soutenue financièrement par les pouvoirs publics. Cela n'empêche pas les éoliennes de fonctionner au terme de cette échéance, mais les matériaux s'usent, comme le rappellent volontiers les anti-éolien. Parmi eux, la Fédération environnement durable (FED) envisage déjà la déconstruction de 14.500 unités d'ici à 2050 - soit le nombre total d'éoliennes prévues dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
Guerre des chiffres
«Nous nous sommes appuyés sur les notices des fabricants d'équipements, souligne Jean-Louis Butré, le président de la FED. Nous allons ainsi abandonner dans le sol ...
Emission en ligne
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/02/07/20002-20190207ARTFIG00194-eoliennes-le-tabou-du-recyclage-et-du-cout-du-demantelement.php
07/02/19 : Les députés veulent connaître le vrai coût des énergies renouvelables
Le député LR Julien Aubert, qui vient d’obtenir une commission d’enquête sur la transition énergétique, espère que ses conclusions feront l’effet d’une « bombe »
« Les Français ont le droit de savoir qui fait la politique énergétique de la France et avec quel argent », juge Julien Aubert, député LR. Il avait déposé en décembre une proposition de création de commission d’enquête « sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétiques ». Cette commission va bien être créée d’ici trois semaines. L’élu du Vaucluse espère bien en être le président.
« On verra qui la majorité va nommer comme rapporteur, quelqu’un qui jouera le jeu ou qui bloquera le fonctionnement de la commission… » attend-il de savoir. Ses membres vont chercher à répondre à des questions finalement assez simples. Qu’est-ce qu’on prélève aux gens, sous quelle forme ? La fiscalité verte contribue-t-elle vraiment et exclusivement à la sauvegarde de la planète et, sinon, vers quoi une partie est-elle détournée ? « Ni le Parlement, ni les Français n’ont une vision très claire de ce qui est exactement prélevé en taxes et quasi-taxes pour le financement de la transition énergétique, juge Julien Aubert. A l’autre bout du tuyau de la dépense, ce n’est pas très clair non plus. »
Spécialiste de l’énergie, Julien Aubert veut notamment comprendre pourquoi l’Etat avance tel un bulldozer pour couvrir d’éoliennes le territoire. « Combien cela coûte-t-il vraiment ? Quels sont les lobbies qui sont derrière ? Qui sont les acteurs qui ont fait fortune dans ce secteur ? J’espère avoir des réponses à toutes ces questions », explique Julien Aubert. Il se demande aussi pourquoi on a mis le paquet sur la voiture électrique en négligeant les biocarburants ou le moteur à hydrogène. Le député souhaiterait que les auditions soient publiques. « On a eu une commission d’enquête sur le nucléaire, il est temps d’en avoir une sur les énergies renouvelables », conclut-il.
https://www.lopinion.fr/edition/politique/deputes-veulent-connaitre-vrai-cout-energies-renouvelables-177113
06/02/19 : L'éolien à tout prix, une impasse écologique
D'un côté, les pouvoirs publics encouragent l'installation de coûteuses éoliennes qui défigurent le paysage et ne produisent que par intermittence. De l'autre, Bruxelles décourage l'hydroélectricité en voulant détruire barrages et moulins au nom de la continuité des cours d'eau. Où est la logique écologique ?
C'est un des mystères français les plus intrigants de notre époque : alors que des milliers d'éoliennes fleurissent sur le territoire, des dizaines de milliers de moulins, barrages, retenues d'eau, lacs, écluses et biefs sont voués à la destruction administrative.07/02/19 : Les députés veulent connaître le vrai coût des énergies renouvelables
Le député LR Julien Aubert, qui vient d’obtenir une commission d’enquête sur la transition énergétique, espère que ses conclusions feront l’effet d’une « bombe »
« Les Français ont le droit de savoir qui fait la politique énergétique de la France et avec quel argent », juge Julien Aubert, député LR. Il avait déposé en décembre une proposition de création de commission d’enquête « sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétiques ». Cette commission va bien être créée d’ici trois semaines. L’élu du Vaucluse espère bien en être le président.
« On verra qui la majorité va nommer comme rapporteur, quelqu’un qui jouera le jeu ou qui bloquera le fonctionnement de la commission… » attend-il de savoir. Ses membres vont chercher à répondre à des questions finalement assez simples. Qu’est-ce qu’on prélève aux gens, sous quelle forme ? La fiscalité verte contribue-t-elle vraiment et exclusivement à la sauvegarde de la planète et, sinon, vers quoi une partie est-elle détournée ? « Ni le Parlement, ni les Français n’ont une vision très claire de ce qui est exactement prélevé en taxes et quasi-taxes pour le financement de la transition énergétique, juge Julien Aubert. A l’autre bout du tuyau de la dépense, ce n’est pas très clair non plus. »
Spécialiste de l’énergie, Julien Aubert veut notamment comprendre pourquoi l’Etat avance tel un bulldozer pour couvrir d’éoliennes le territoire. « Combien cela coûte-t-il vraiment ? Quels sont les lobbies qui sont derrière ? Qui sont les acteurs qui ont fait fortune dans ce secteur ? J’espère avoir des réponses à toutes ces questions », explique Julien Aubert. Il se demande aussi pourquoi on a mis le paquet sur la voiture électrique en négligeant les biocarburants ou le moteur à hydrogène. Le député souhaiterait que les auditions soient publiques. « On a eu une commission d’enquête sur le nucléaire, il est temps d’en avoir une sur les énergies renouvelables », conclut-il.
https://www.lopinion.fr/edition/politique/deputes-veulent-connaitre-vrai-cout-energies-renouvelables-177113
06/02/19 : L'éolien à tout prix, une impasse écologique
D'un côté, les pouvoirs publics encouragent l'installation de coûteuses éoliennes qui défigurent le paysage et ne produisent que par intermittence. De l'autre, Bruxelles décourage l'hydroélectricité en voulant détruire barrages et moulins au nom de la continuité des cours d'eau. Où est la logique écologique ?
Pour paraphraser la formule du général de Gaulle, l'écologie étant une affaire bien trop sérieuse pour la confier à des écologistes, tentons de l'aborder ici en novice et sans parti pris.
Dans un ouvrage aussi courageux que documenté (*), Pierre Dumont et Denis de Kergorlay détaillent ce naufrage annoncé qu'incarne le parc éolien terrestre français. 7.000 éoliennes, de plus en plus nombreuses (objectif 50.000 à horizon 2050) et de plus en plus grandes, font couler toujours plus de béton dans la terre ; massacrent nos paysages, constitutifs de notre patrimoine et de notre identité ; font la fortuned'une poignée de financiers, d'industriels et d'agriculteurs plus chanceux ou connectés qu'avisés.
Frankestein écologique
Avec ces cornes d'abondance de béton et de métal mêlés, viennent leurs corollaires : la prévarication, la pollution des terres, la mise en danger de la faune animale, des oiseaux et des chauve-souris. N'en jetez plus ? Ah, si, un dernier détail : malgré des dizaines de milliards de subventions détournées du pouvoir d'achat des Français (sous forme d'impôts), l'éolien, cerise sur le gâteau, est l'une des énergies les moins rentables du mix énergétique français : deux fois le coût du nucléaire ; 57 % plus cher que le solaire ; et l'intermittence de cette énergie oblige à doter les éoliennes de moyens de production pilotables... émetteurs de CO2 ! En langage de Millennials, cela s'appelle un vent.
Dans un ouvrage aussi courageux que documenté (*), Pierre Dumont et Denis de Kergorlay détaillent ce naufrage annoncé qu'incarne le parc éolien terrestre français. 7.000 éoliennes, de plus en plus nombreuses (objectif 50.000 à horizon 2050) et de plus en plus grandes, font couler toujours plus de béton dans la terre ; massacrent nos paysages, constitutifs de notre patrimoine et de notre identité ; font la fortuned'une poignée de financiers, d'industriels et d'agriculteurs plus chanceux ou connectés qu'avisés.
Frankestein écologique
Avec ces cornes d'abondance de béton et de métal mêlés, viennent leurs corollaires : la prévarication, la pollution des terres, la mise en danger de la faune animale, des oiseaux et des chauve-souris. N'en jetez plus ? Ah, si, un dernier détail : malgré des dizaines de milliards de subventions détournées du pouvoir d'achat des Français (sous forme d'impôts), l'éolien, cerise sur le gâteau, est l'une des énergies les moins rentables du mix énergétique français : deux fois le coût du nucléaire ; 57 % plus cher que le solaire ; et l'intermittence de cette énergie oblige à doter les éoliennes de moyens de production pilotables... émetteurs de CO2 ! En langage de Millennials, cela s'appelle un vent.
Ce Frankenstein écologique est le fruit de deux des pires maux français actuels : d'abord, l'option préférentielle pour l'idéologie et l'affichage politique plutôt que les faits : les éoliennes sont ruineuses et nuisent à l'environnement, et alors ? Ces monuments visibles de « l'action en faveur du climat » - périphrase qui ne signifie rien - sont la preuve vivante que les politiques font de l'écologie. L'objectif est atteint. Ensuite, le jacobinisme bureaucratique, peu importe qu'il soit parisien ou bruxellois, s'impose à la connaissance et l'initiative locales.
Alors que se déploient sur tout le territoire ces verrues verticales polluantes, l'on a décidé, entre Paris et Bruxelles, qu'il fallait condamner à mort des milliers d'ouvrages, souvent centenaires et parfaitement intégrés au paysage, produisant une énergie alternative millénaire particulièrement compétitive : l'eau.
La France, avec 74 fleuves, 416 rivières, 1.714 canaux et 1.288 torrents, est dotée d'un gigantesque potentiel hydroélectrique . S'il existe un débat d'experts sur le chiffrage exact de ce potentiel (entre 10.000 et 40.000 mégawatts), l'Agence internationale de l'énergie (rapport 2017) l'évalue à 25.000 mégawatts, soit davantage que le potentiel des énergies fossiles ; cinq fois celui du solaire, trois fois celui de l'éolien. Et avec des installations, basses, qui se fondent naturellement dans nos paysages, respectant l'environnement, tout en stimulant l'activité et les centaines de milliers d'emplois de la filière BTP-construction. Des emplois non délocalisables, à la différence des productions de photovoltaïques et d'éoliennes, très loin du territoire français.
Des ouvrages menacés
Pourquoi cette ruée vers l'or de l'eau n'a pas encore eu lieu ? D'abord à cause de Bruxelles : au nom du principe de la continuité écologique, la directive-cadre sur l'eau (2000) impose à la France de détruire tout ce qui pourrait faire entrave au cours de l'eau, rivière par rivière. Les ayatollahs de l'écologie politique s'engouffrent dans cette brèche curieuse (imagine-t-on l'équivalent sur la terre ferme, où il faudrait détruire tout ce qui fait « entrave » à la nature ?) et, aidés en cela par des administrations zélées, poussent les services de l'Etat à une véritable frénésie destructrice. En Seine-Normandie, en Artois-Picardie, en Loire-Bretagne, ce sont des milliers d'ouvrages, du simple moulin jusqu'aux barrages de la Sélune, que l'on veut détruire avec l'argent public, le plus souvent contre l'avis des populations locales .
Les idéologues, les administrations parisiennes et Bruxelles auront le dernier mot ; et tant pis si la réalité de la nature et le mystère de la vie vont à rebours de ces dogmes : ce n'est pas parce que vous interrompez un cours d'eau que les grenouilles, puis les poissons, ne vont plus s'y déployer en abondance. Au contraire. Simplement, pour comprendre ces phénomènes, il faut non pas tracter, tweeter, ou faire du lobbying rue de Grenelle. Mais aller au contact de la nature ; arpenter les lacs et les rivières ; faire preuve aussi d'une forme d'humilité, si étrangère aux écologistes militants qui veulent façonner le monde et ses habitants à leur image.
La France, avec 74 fleuves, 416 rivières, 1.714 canaux et 1.288 torrents, est dotée d'un gigantesque potentiel hydroélectrique . S'il existe un débat d'experts sur le chiffrage exact de ce potentiel (entre 10.000 et 40.000 mégawatts), l'Agence internationale de l'énergie (rapport 2017) l'évalue à 25.000 mégawatts, soit davantage que le potentiel des énergies fossiles ; cinq fois celui du solaire, trois fois celui de l'éolien. Et avec des installations, basses, qui se fondent naturellement dans nos paysages, respectant l'environnement, tout en stimulant l'activité et les centaines de milliers d'emplois de la filière BTP-construction. Des emplois non délocalisables, à la différence des productions de photovoltaïques et d'éoliennes, très loin du territoire français.
Des ouvrages menacés
Pourquoi cette ruée vers l'or de l'eau n'a pas encore eu lieu ? D'abord à cause de Bruxelles : au nom du principe de la continuité écologique, la directive-cadre sur l'eau (2000) impose à la France de détruire tout ce qui pourrait faire entrave au cours de l'eau, rivière par rivière. Les ayatollahs de l'écologie politique s'engouffrent dans cette brèche curieuse (imagine-t-on l'équivalent sur la terre ferme, où il faudrait détruire tout ce qui fait « entrave » à la nature ?) et, aidés en cela par des administrations zélées, poussent les services de l'Etat à une véritable frénésie destructrice. En Seine-Normandie, en Artois-Picardie, en Loire-Bretagne, ce sont des milliers d'ouvrages, du simple moulin jusqu'aux barrages de la Sélune, que l'on veut détruire avec l'argent public, le plus souvent contre l'avis des populations locales .
Les idéologues, les administrations parisiennes et Bruxelles auront le dernier mot ; et tant pis si la réalité de la nature et le mystère de la vie vont à rebours de ces dogmes : ce n'est pas parce que vous interrompez un cours d'eau que les grenouilles, puis les poissons, ne vont plus s'y déployer en abondance. Au contraire. Simplement, pour comprendre ces phénomènes, il faut non pas tracter, tweeter, ou faire du lobbying rue de Grenelle. Mais aller au contact de la nature ; arpenter les lacs et les rivières ; faire preuve aussi d'une forme d'humilité, si étrangère aux écologistes militants qui veulent façonner le monde et ses habitants à leur image.
Ce deux poids, deux mesures est révélateur. Pour les éoliennes, le pouvoir politique lève les obstacles et promeut une industrialisation des campagnes. Contre l'hydroélectricité, il s'érige en défenseur d'une vision dogmatique de l'écologie où la nature n'est belle que débarrassée de l'empreinte de l'homme, et tant pis si cette empreinte est là depuis des siècles.
Le moment est venu, pour ceux qui ont la véritable écologie au coeur - non pas ce militantisme de l'homme et de l'environnement nouveaux, mais bien, étymologiquement, cette « science de la maison », de la terre que nous habitons - de s'investir dans le grand débat. Et de faire valoir une vision plus humaine, plus humaniste et plus respectueuse de notre terre.
(*) « Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé », Editions François Bourin, 2018.
Edouard Tétreau est associé gérant de Mediafin.
03/02/19 : La France anti-éoliennes bâillonnée ?
Dans un communiqué, Julien Odoul (RN) dénonce les récentes mesures prises par le gouvernement contre les associations anti-éoliennes.
« Alors que 70 % des projets éoliens sont légitimement combattus devant les tribunaux, un décret promulgué le 29 décembre dernier, vient casser toute possibilité de contestation administrative, en imposant la suppression des enquêtes préliminaires et leur remplacement par une « consultation citoyenne » sous forme de vote électronique.
Cette mesure proposée à titre expérimentale dans les régions Hauts-de-France et Bretagne est en droit de nous interroger et de nous inquiéter. En effet, les éoliennes sont le plus souvent implantées dans des territoires ruraux dépourvus de réseau internet. Cette consultation électronique ne permettra pas aux habitants directement touchés par les projets de se faire entendre pour rejeter l’encerclement de leur village et le pourrissement de leur cadre de vie.
Ce dispositif vient compléter un autre décret du 28 novembre 2018 qui contraint les associations anti-éoliennes de s’adresser à la cour d’appel et par conséquent de prendre obligatoirement un avocat. Cela limitera de facto les marges de manœuvre des associations qui n’ont pas les ressources pour s’engager dans des procédures coûteuses.
Ces deux décrets témoignent de la volonté absolue du gouvernement de favoriser par tous les moyens le business des lobbys éoliens et autres charlatans du vent en faisant taire les oppositions grandissantes.
Face à la destruction programmée et irréversible de nos territoires, le Rassemblement National demande un moratoire immédiat sur l’éolien et l’organisation de référendums locaux dans toutes les communes de France impactées par ce fléau. »
25/01/19 : DIVERS : Interventions dans les éoliennes : un nouveau guide pour les pompiers
Depuis plusieurs années, le parc éolien français est en constant développement. Milieu complexe, ces installations sont aujourd’hui à l’origine d’opérations de secours particulières.
25/01/19 : Energies renouvelables: une dizaine d'appels d'offre programmés par an
Pour accélérer le développement des énergies renouvelables, le gouvernement a prévu de lancer d'ici 2025 une dizaine d'appels d'offres par an, toutes technologies confondues, une méthode censée donner de la visibilité et lisser dans le temps les subventions publiques.
Cet échéancier, détaillé vendredi avec la feuille de route énergétique à 10 ans de la France, figurait en bonne place parmi les demandes des professionnels du secteur, mais il ne devrait toutefois pas rassurer les acteurs de l'éolien en mer, inquiets des premières ambitions dévoilées fin novembre par le président de la République. ....
Ce n'est pas le grand bond en avant, mais plutôt une politique des petits pas que dessinent les acteurs chinois du solaire et de l'éolien en France. Début janvier, Trina Solar, l'un des grands producteurs mondiaux de panneaux photovoltaïques, a annoncé son intention de se lancer dans le développement de projets solaires en France. Mi-octobre, le spécialiste de l'éolien Envision a levé 15 millions d'euros pour construire un parc éolien (développé par la PME Velocita acquise en 2016) qui sera équipé, pour la première fois en France, de turbines du fabricant chinois.
En août l'an dernier, CGN Europe Energy, filiale du grand partenaire chinois d'EDF dans le nucléaire , a de son côté annoncé avoir été lauréat d'un appel d'offres pour une première ferme au sol développée par ses soins près de Châteauroux (Indre). Et EDF Renouvelables indique avoir qualifié la turbine du leader chinois Goldwind, dont quelques exemplaires de petite taille ont par ailleurs déjà remplacé des turbines Jeumont il y a quelques années.
Stratégies diverses
« On parle de l'arrivée des acteurs chinois depuis un moment mais jusqu'à présent, c'était extrêmement limité, et c'est notamment lié au fait qu'ils sont encore très occupés sur leur marché national », observe Nicolas Wolff, président de la commission industrie de France Energie Eolienne, qui fédère les acteurs du secteur.
Pour entrer sur le marché français, les stratégies sont diverses. Présent à Paris depuis bientôt cinq ans, CGN Europe Energy s'est d'abord constitué un portefeuille d'actifs en reprenant des parcs - comme les cinq fermes éoliennes du nord de la France rachetées à TTR l'an dernier.
« Il y a quelques années, les panneaux représentaient 60 % du capital investi pour un parc solaire, mais c'est moins de 30 % de l'investissement aujourd'hui. Trina Solar veut donc évoluer pour capter des marges via le développement de projets », explique de son côté Jérôme Sudres, un ancien de Quadran recruté par l'équipementier chinois pour monter à Toulouse sa structure française.
Contrairement à CGN EE, « nous n'aurons pas vocation à garder les actifs », poursuit-il. Avec une feuille de route énergétique ambitieuse dans le solaire pour les dix ans à venir, Trina Solar espère prendre 10 % du marché d'ici quelques années, soit 200 mégawatts (MW) par an.Le moment est venu, pour ceux qui ont la véritable écologie au coeur - non pas ce militantisme de l'homme et de l'environnement nouveaux, mais bien, étymologiquement, cette « science de la maison », de la terre que nous habitons - de s'investir dans le grand débat. Et de faire valoir une vision plus humaine, plus humaniste et plus respectueuse de notre terre.
(*) « Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé », Editions François Bourin, 2018.
Edouard Tétreau est associé gérant de Mediafin.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600639917250-leolien-a-tout-prix-une-impasse-ecologique-2242477.php
05/02/19 : Confusion sur les chiffres d’émissions de CO2 du nucléaire
05/02/19 : Confusion sur les chiffres d’émissions de CO2 du nucléaire
Extrait :
"- le GIEC, « qui a publié des données sur l’impact carbone de la filière nucléaire, l’estime en moyenne à 12g CO2/kWh au plan international » ;
- « selon la base carbone de l’ADEME, pour la France, l’énergie nucléaire émet en moyenne 66 g CO2/kWh sur l’ensemble de son cycle de vie »."
La SFEN attire l’attention des pouvoirs publics sur le fait que le résultat proposé par la base carbone de l'ADEME, largement utilisée pour les calculs des bilans réglementaires Gaz à Effet de Serre (GES), est en réalité de 6g CO2/kWh pour l'énergie nucléaire en France.
- « selon la base carbone de l’ADEME, pour la France, l’énergie nucléaire émet en moyenne 66 g CO2/kWh sur l’ensemble de son cycle de vie »."
La SFEN attire l’attention des pouvoirs publics sur le fait que le résultat proposé par la base carbone de l'ADEME, largement utilisée pour les calculs des bilans réglementaires Gaz à Effet de Serre (GES), est en réalité de 6g CO2/kWh pour l'énergie nucléaire en France.
http://www.sfen.org/rgn/confusion-chiffres-emissions-co2-nucleaire?utm_source=RGH_Hebdo&utm_medium=email&utm_campaign=Hebdo
04/02/19 : Facture d’électricité : la baisse promise par le gouvernement devient… une hausse
Les taxes sur le carburant ont valu au gouvernement une fronde qui dure maintenant depuis un mois et demi. L’essence est pourtant loin d’être la seule énergie surtaxée par l’État : la moitié de la facture d’électricité correspond à des impôts payés par le consommateur. Une baisse avait été annoncée par Edouard Philippe. C’est pourtant une hausse de presque 6% qui sera prévue.
04/02/19 : Facture d’électricité : la baisse promise par le gouvernement devient… une hausse
Les taxes sur le carburant ont valu au gouvernement une fronde qui dure maintenant depuis un mois et demi. L’essence est pourtant loin d’être la seule énergie surtaxée par l’État : la moitié de la facture d’électricité correspond à des impôts payés par le consommateur. Une baisse avait été annoncée par Edouard Philippe. C’est pourtant une hausse de presque 6% qui sera prévue.
Le prix de votre facture d’électricité n’est pas seulement dû à votre consommation domestique, mais aussi aux taxes : soit 54%, un chiffre n’apparaissant pas sur les factures. D’après le Canard Enchaîné, elles ont presque doublé en 15 ans. Dans le détail, sur 100 euros de consommation, l’Etat prend 35 euros d’impôts, 40 euros sont réservés à la distribution et au transport et 25 euros dédiés à la production. En clair, ramenés au prix hors taxes, les prélèvements de l’État représentent 54 %.
Le kilowattheure n’est pas seulement frappé par la TVA (20%) mais par une série d’autres taxes. La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) a sérieusement augmenté et compte pour 15% dans le prix du kilowattheure. En 2002, cette taxe vous coûtait 3 euros, aujourd’hui elle s’élève à presque 23 euros. Elle servirait à racheter les énergies renouvelables (solaires et éoliennes).
La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) représente 5% et est prélevée par le fournisseur. Elle financerait le régime spécial de retraite des salariés du secteur électrique.
La Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) serait reversée aux départements et municipalités. Elle représente 7% du prix du kilowattheure initial.
Le gouvernement fait volte-face
En décembre dernier, le gouvernement avait promis de revoir les taxes à la baisse dès le 1er janvier 2019. Pourtant, le gel des tarifs réglementés ne vous fera peut-être pas réaliser d’économies. Une augmentation de 5,9% TTC du tarif de l’électricité pratiqué par EDF est prévue dès juin prochain. Les ménages, se chauffant à l’électricité, pourront voir leur facture atteindre jusqu’à 85 euros par an. C’est ce qu’a proposé la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Le gouvernement prendra sa décision dans les trois prochains mois. Il est cependant possible de choisir des offres à prix fixe et par conséquent d’éviter des hausses de taxes. Le fournisseur s’engage à ne pas augmenter ses tarifs (dont le prix HT de l’abonnement et celui du kWh) pendant une certaine durée. Des sites de comparateurs proposent différentes offres comme Hopenergie.
Le kilowattheure n’est pas seulement frappé par la TVA (20%) mais par une série d’autres taxes. La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) a sérieusement augmenté et compte pour 15% dans le prix du kilowattheure. En 2002, cette taxe vous coûtait 3 euros, aujourd’hui elle s’élève à presque 23 euros. Elle servirait à racheter les énergies renouvelables (solaires et éoliennes).
La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) représente 5% et est prélevée par le fournisseur. Elle financerait le régime spécial de retraite des salariés du secteur électrique.
La Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) serait reversée aux départements et municipalités. Elle représente 7% du prix du kilowattheure initial.
Le gouvernement fait volte-face
En décembre dernier, le gouvernement avait promis de revoir les taxes à la baisse dès le 1er janvier 2019. Pourtant, le gel des tarifs réglementés ne vous fera peut-être pas réaliser d’économies. Une augmentation de 5,9% TTC du tarif de l’électricité pratiqué par EDF est prévue dès juin prochain. Les ménages, se chauffant à l’électricité, pourront voir leur facture atteindre jusqu’à 85 euros par an. C’est ce qu’a proposé la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Le gouvernement prendra sa décision dans les trois prochains mois. Il est cependant possible de choisir des offres à prix fixe et par conséquent d’éviter des hausses de taxes. Le fournisseur s’engage à ne pas augmenter ses tarifs (dont le prix HT de l’abonnement et celui du kWh) pendant une certaine durée. Des sites de comparateurs proposent différentes offres comme Hopenergie.
https://www.valeursactuelles.com/economie/facture-delectricite-la-baisse-promise-par-le-gouvernement-devient-une-hausse-102604
03/02/19 : Le Grand Débat du Figaro Magazine : votre avis sur la transition écologique
Extrait :
Dans le cadre du Grand débat organisé par le Figaro Magazine, les lecteurs et internautes du Figaro nous donnent leurs contributions concernant la transition écologique.
C'est un sujet qui peut faire tousser! Parmi les quatre points essentiels qu'aborde le président de la République pour son Grand débat, il y a celui de la transition écologique. Voitures électriques, nucléaires, éoliens, taxe carbone, etc. Des sujets qui passionnent les lecteurs du Figaro Magazine et internautes du Figaro et qui tentent d'apporter des réponses au Grand débat national.
«L'éolien n'est pas nécessaire»
Gérard M évoque le problème de l'éolien, qui n'est pas nécessaire selon lui: «Il y a mieux à faire que de le développer. Il faudrait plutôt transférer les subventions de cette structure qui dénature le paysage au profit de l'isolation thermique de l'habitat et de l'installation de pompes à chaleur. L'isolation thermique des bâtiments permettrait de réduire considérablement les factures énergétiques de chauffage. Un véritable plan Marshall est à mettre en œuvre et aurait, qui plus est des retombées évidentes en termes d'emplois non délocalisables, d'économies sur la demande d'électricité et de réduction drastique sur l'usage de combustibles fossiles.» Pierre G est du même avis et souhaite «plutôt privilégier l'énergie solaire car avec elle, on pourrait assurer l'indépendance énergétique.»
» Lire aussi: La fronde anti-éoliennes prend de l'ampleur
«Le nucléaire, une énergie propre»
Pour Claude C il faut «absolument arrêter avec cet objectif irréalisable de réduire à 50% la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité en France. Nous devons au contraire promouvoir cette énergie propre.» Et Jean-Marc P, lui aimerait «également privilégier le nucléaire qui ne produit pas trop de CO2 et qui ne prend pas beaucoup de place.»
03/02/19 : Le Grand Débat du Figaro Magazine : votre avis sur la transition écologique
Extrait :
Dans le cadre du Grand débat organisé par le Figaro Magazine, les lecteurs et internautes du Figaro nous donnent leurs contributions concernant la transition écologique.
C'est un sujet qui peut faire tousser! Parmi les quatre points essentiels qu'aborde le président de la République pour son Grand débat, il y a celui de la transition écologique. Voitures électriques, nucléaires, éoliens, taxe carbone, etc. Des sujets qui passionnent les lecteurs du Figaro Magazine et internautes du Figaro et qui tentent d'apporter des réponses au Grand débat national.
«L'éolien n'est pas nécessaire»
Gérard M évoque le problème de l'éolien, qui n'est pas nécessaire selon lui: «Il y a mieux à faire que de le développer. Il faudrait plutôt transférer les subventions de cette structure qui dénature le paysage au profit de l'isolation thermique de l'habitat et de l'installation de pompes à chaleur. L'isolation thermique des bâtiments permettrait de réduire considérablement les factures énergétiques de chauffage. Un véritable plan Marshall est à mettre en œuvre et aurait, qui plus est des retombées évidentes en termes d'emplois non délocalisables, d'économies sur la demande d'électricité et de réduction drastique sur l'usage de combustibles fossiles.» Pierre G est du même avis et souhaite «plutôt privilégier l'énergie solaire car avec elle, on pourrait assurer l'indépendance énergétique.»
» Lire aussi: La fronde anti-éoliennes prend de l'ampleur
«Le nucléaire, une énergie propre»
Pour Claude C il faut «absolument arrêter avec cet objectif irréalisable de réduire à 50% la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité en France. Nous devons au contraire promouvoir cette énergie propre.» Et Jean-Marc P, lui aimerait «également privilégier le nucléaire qui ne produit pas trop de CO2 et qui ne prend pas beaucoup de place.»
03/02/19 : La France anti-éoliennes bâillonnée ?
Dans un communiqué, Julien Odoul (RN) dénonce les récentes mesures prises par le gouvernement contre les associations anti-éoliennes.
« Alors que 70 % des projets éoliens sont légitimement combattus devant les tribunaux, un décret promulgué le 29 décembre dernier, vient casser toute possibilité de contestation administrative, en imposant la suppression des enquêtes préliminaires et leur remplacement par une « consultation citoyenne » sous forme de vote électronique.
Cette mesure proposée à titre expérimentale dans les régions Hauts-de-France et Bretagne est en droit de nous interroger et de nous inquiéter. En effet, les éoliennes sont le plus souvent implantées dans des territoires ruraux dépourvus de réseau internet. Cette consultation électronique ne permettra pas aux habitants directement touchés par les projets de se faire entendre pour rejeter l’encerclement de leur village et le pourrissement de leur cadre de vie.
Ce dispositif vient compléter un autre décret du 28 novembre 2018 qui contraint les associations anti-éoliennes de s’adresser à la cour d’appel et par conséquent de prendre obligatoirement un avocat. Cela limitera de facto les marges de manœuvre des associations qui n’ont pas les ressources pour s’engager dans des procédures coûteuses.
Ces deux décrets témoignent de la volonté absolue du gouvernement de favoriser par tous les moyens le business des lobbys éoliens et autres charlatans du vent en faisant taire les oppositions grandissantes.
Face à la destruction programmée et irréversible de nos territoires, le Rassemblement National demande un moratoire immédiat sur l’éolien et l’organisation de référendums locaux dans toutes les communes de France impactées par ce fléau. »
https://www.tvlibertes.com/actus/la-france-anti-eoliennes-baillonnee
01/02/19 : Julien Aubert : « Mais pourquoi nous sommes-nous entêtés à investir dans les énergies renouvelables alors que c’est à fonds perdus depuis 20 ans ? »
Extrait :Les Républicains ont accepté le principe d'une commission d'enquête ayant attrait à la fiscalité écologique à l'Assemblée Nationale. Elle a notamment pour but de travailler sur l'efficacité des subventions publiques allouées au développement des énergies renouvelables.
Atlantico : Quel est l'objectif de cette commission d'enquête ? Quels points nécessitent selon vous des éclaircissements ?
Julien Aubert : Déjà il faut préciser que la commission d’enquête a été actée par le groupe des Républicains et qu’elle n’a pas été formellement posée sur le bureau des présidents de l’Assemblée. Le dépôt sera fait mardi prochain. L’idée de cette commission a montré qu’il y avait un problème de consentement sur la fiscalité verte et la transition écologique. Une certaine opacité règne sur l’argent qu’on prélève, notamment sur le carburant. On peut d’ailleurs se demander pourquoi ce qui est prélevé au nom de la planète ne repart pas directement à la planète. Nous avons une première interrogation là-dessus.
La seconde est qu’au nom du bio, on a, il semblerait, des factures importantes voire des gabegies. On peut se poser la question dans des domaines comme l’éolien qui a coûté des dizaines de milliards d’euros pour produire des parts d’électricité assez faibles. Nous avons besoin de regarder pourquoi depuis 20 ans on s’entête à investir à fond perdu dans ces énergies tout en détériorant notre nucléaire.
Troisièmement, nous nous demandons si le fameux tuyau ne serait pas un peu percé. Car il semblerait qu’il y ait tout un écosystème de cabinets et de consultants qui ont grandement prospéré à l’ombre de cette transition écologique, voire des gens qui ont fait des fortunes. Il s’agit là aussi de faire toute la lumière là-dessus.https://www.atlantico.fr/decryptage/3565026/julien-aubert---mais-pourquoi-nous-sommes-nous-entetes-a-investir-dans-les-energies-renouvelables-alors-que-c-est-a-fonds-perdus-depuis-20-ans---
31/01/19 : Le groupe de travail pour l’éolien dresse un bilan positif
Le Ministère de la Transition écologique et solidaire et le Ministère des Armées ont présenté, ce jeudi 31 janvier, le bilan de la mise en œuvre des dix propositions du groupe de travail sur le développement de la filière éolienne. Parmi les mesures importantes : la réduction du délai de traitement du contentieux éolien terrestre, ou encore la libération de zones dédiées à l’entraînement au vol à basse altitude pour l’éolien. Le point sur les propositions adoptées et celles qui devraient bientôt l’être.
L’éolien est plus que jamais d’actualité. Alors que le Gouvernement a annoncé la revalorisation de l’éolien lors de la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) vendredi 25 janvier, et que le parc éolien en mer prévu au large du Tréport a reçu un avis favorable de la commission d’enquête publique, c’est au tour du Ministère de la Transition écologique de dresser un bilan positif pour son groupe de travail sur l’éolien.
Un an après les dix propositions pour accélérer la concrétisation des projets éoliens, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat du Ministère de la Transition écologique et solidaire a jugé le bilan positif, s’inscrivant donc dans les ambitions du Gouvernement. Dans la PPE publiée vendredi 25 janvier, ce dernier a en effet réaffirmé sa volonté de développer l’éolien terrestre pour atteindre l’objectif de 24,6 gigawatts en 2023 et entre 34,1 et 35,6 gigawatts en 2028.
Des mesures favorables, mais qui ne font pas l’unanimité
Parmi les mesures positives de ce bilan : la révision de la répartition de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER) actée dans la loi de finances 2019, qui garantit désormais 20 % de retombées fiscales pour la commune d’implantation d’un parc éolien, ou encore l’instruction gouvernementale du 11 juillet 2018 qui vient clarifier les règles d’évaluation des projets de renouvellement des parcs en fin de vie, dont les premières retombées permettent dans certains cas de réduire le nombre de machines tout en augmentant les capacités de production.
Lors de ce bilan, le Ministère des Armées a également annoncé la libération supplémentaire de zones consacrées à l’entraînement au vol à basse altitude, permettant l’extension de plus de 9000km2 de zones à fort potentiel éolien.
Autre annonce : de futures règles de balisage qui devraient être appliquées au 1er février, pour diminuer les problèmes de gêne visuelle des habitants liés aux dispositifs lumineux nocturnes des éoliennes.
« L’ensemble des mesures est aujourd’hui concrétisé ou en passe de l’être, à l’image de la suppression d’un degré de juridiction introduite par le décret du 29 novembre 2018, permettant de réduire les délais de traitement du contentieux éolien terrestre », se félicitent les rapporteurs du groupe de travail dans un communiqué.
Ce décret, et un second visant à « expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d'une participation du public par voie électronique en remplacement de l'enquête publique », a par ailleurs fait polémique auprès de cinq associations, qui ont posé un recours devant le Conseil d’Etat ce lundi 28 janvier.
01/02/19 : Julien Aubert : « Mais pourquoi nous sommes-nous entêtés à investir dans les énergies renouvelables alors que c’est à fonds perdus depuis 20 ans ? »
Extrait :Les Républicains ont accepté le principe d'une commission d'enquête ayant attrait à la fiscalité écologique à l'Assemblée Nationale. Elle a notamment pour but de travailler sur l'efficacité des subventions publiques allouées au développement des énergies renouvelables.
Atlantico : Quel est l'objectif de cette commission d'enquête ? Quels points nécessitent selon vous des éclaircissements ?
Julien Aubert : Déjà il faut préciser que la commission d’enquête a été actée par le groupe des Républicains et qu’elle n’a pas été formellement posée sur le bureau des présidents de l’Assemblée. Le dépôt sera fait mardi prochain. L’idée de cette commission a montré qu’il y avait un problème de consentement sur la fiscalité verte et la transition écologique. Une certaine opacité règne sur l’argent qu’on prélève, notamment sur le carburant. On peut d’ailleurs se demander pourquoi ce qui est prélevé au nom de la planète ne repart pas directement à la planète. Nous avons une première interrogation là-dessus.
La seconde est qu’au nom du bio, on a, il semblerait, des factures importantes voire des gabegies. On peut se poser la question dans des domaines comme l’éolien qui a coûté des dizaines de milliards d’euros pour produire des parts d’électricité assez faibles. Nous avons besoin de regarder pourquoi depuis 20 ans on s’entête à investir à fond perdu dans ces énergies tout en détériorant notre nucléaire.
Troisièmement, nous nous demandons si le fameux tuyau ne serait pas un peu percé. Car il semblerait qu’il y ait tout un écosystème de cabinets et de consultants qui ont grandement prospéré à l’ombre de cette transition écologique, voire des gens qui ont fait des fortunes. Il s’agit là aussi de faire toute la lumière là-dessus.https://www.atlantico.fr/decryptage/3565026/julien-aubert---mais-pourquoi-nous-sommes-nous-entetes-a-investir-dans-les-energies-renouvelables-alors-que-c-est-a-fonds-perdus-depuis-20-ans---
31/01/19 : Le groupe de travail pour l’éolien dresse un bilan positif
Le Ministère de la Transition écologique et solidaire et le Ministère des Armées ont présenté, ce jeudi 31 janvier, le bilan de la mise en œuvre des dix propositions du groupe de travail sur le développement de la filière éolienne. Parmi les mesures importantes : la réduction du délai de traitement du contentieux éolien terrestre, ou encore la libération de zones dédiées à l’entraînement au vol à basse altitude pour l’éolien. Le point sur les propositions adoptées et celles qui devraient bientôt l’être.
L’éolien est plus que jamais d’actualité. Alors que le Gouvernement a annoncé la revalorisation de l’éolien lors de la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) vendredi 25 janvier, et que le parc éolien en mer prévu au large du Tréport a reçu un avis favorable de la commission d’enquête publique, c’est au tour du Ministère de la Transition écologique de dresser un bilan positif pour son groupe de travail sur l’éolien.
Un an après les dix propositions pour accélérer la concrétisation des projets éoliens, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat du Ministère de la Transition écologique et solidaire a jugé le bilan positif, s’inscrivant donc dans les ambitions du Gouvernement. Dans la PPE publiée vendredi 25 janvier, ce dernier a en effet réaffirmé sa volonté de développer l’éolien terrestre pour atteindre l’objectif de 24,6 gigawatts en 2023 et entre 34,1 et 35,6 gigawatts en 2028.
Des mesures favorables, mais qui ne font pas l’unanimité
Parmi les mesures positives de ce bilan : la révision de la répartition de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER) actée dans la loi de finances 2019, qui garantit désormais 20 % de retombées fiscales pour la commune d’implantation d’un parc éolien, ou encore l’instruction gouvernementale du 11 juillet 2018 qui vient clarifier les règles d’évaluation des projets de renouvellement des parcs en fin de vie, dont les premières retombées permettent dans certains cas de réduire le nombre de machines tout en augmentant les capacités de production.
Lors de ce bilan, le Ministère des Armées a également annoncé la libération supplémentaire de zones consacrées à l’entraînement au vol à basse altitude, permettant l’extension de plus de 9000km2 de zones à fort potentiel éolien.
Autre annonce : de futures règles de balisage qui devraient être appliquées au 1er février, pour diminuer les problèmes de gêne visuelle des habitants liés aux dispositifs lumineux nocturnes des éoliennes.
« L’ensemble des mesures est aujourd’hui concrétisé ou en passe de l’être, à l’image de la suppression d’un degré de juridiction introduite par le décret du 29 novembre 2018, permettant de réduire les délais de traitement du contentieux éolien terrestre », se félicitent les rapporteurs du groupe de travail dans un communiqué.
Ce décret, et un second visant à « expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d'une participation du public par voie électronique en remplacement de l'enquête publique », a par ailleurs fait polémique auprès de cinq associations, qui ont posé un recours devant le Conseil d’Etat ce lundi 28 janvier.
http://www.batiweb.com/actualites/eco-construction/le-groupe-de-travail-pour-leolien-dresse-un-bilan-positif-31-01-2019-34057.html
31/01/19 : Éoliennes : chronique d’un naufrage annoncé
L’éolien est écologiquement peu rentable. Il pollue et détruit les paysages. Il est surtout l’objet d’un lobby plus soucieux de l’argent public que de la nature. Lecture......
31/01/19 : Éoliennes : chronique d’un naufrage annoncé
L’éolien est écologiquement peu rentable. Il pollue et détruit les paysages. Il est surtout l’objet d’un lobby plus soucieux de l’argent public que de la nature. Lecture......
https://www.contrepoints.org/2019/01/31/335989-eoliennes-chronique-dun-naufrage-annonce?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=d21386ea1f-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-d21386ea1f-113970649&mc_cid=d21386ea1f&mc_eid=7562c94020
30/01/19 : Énergie éolienne : identifier les contraintes et influences pour optimiser le rendement
30/01/19 : Énergie éolienne : identifier les contraintes et influences pour optimiser le rendement
Producteur majeur d’énergie électrique, l’éolien s’impose dans le paysage de l’énergie propre et renouvelable avec un taux de croissance de 34 % à l’échelle mondiale sur ces cinq dernières années. Son coût a également considérablement diminué au cours des dernières décennies. Cependant pour une exploitation optimale, il est important d’identifier les contraintes, les influences et les obstacles.
Identifier les contraintes de fonctionnement de l’éolienne
Contraintes météorologiques :
Le fonctionnement de l’éolienne doit être le moins possible perturbé par des phénomènes météorologiques tels que la neige, le givre, la tempête de sable, les orages, la grêle, etc.
Contraintes aérologiques :
Pour que le projet soit économiquement rentable, une éolienne nécessite un vent fort et régulier. La vitesse du vent doit être comprise en général entre 4 et 25 m/s.
Contraintes physiques :
La composition de l’atmosphère, influencée par la pollution, la brume, le brouillard et, d’une façon générale, tout ce qui peut faire varier la densité de l’air, affecte le rendement de l’éolienne.
Contraintes liées à la corrosion due à la concentration de sel ou de sable :
Les problèmes de corrosion sont bien connus de tous ceux qui vivent à proximité de la mer ou dans les zones sableuses. Sans maintenance, les performances de l’installation sont rapidement réduites.
Traditionnellement, le contenu du sel a été surveillé en utilisant des échantillonneurs à volume élevé suivis d’une analyse chimique des échantillons recueillis. Cependant, cette méthode n’est pas très utile pour une éolienne. Le ballon captif peut, cependant, être utilisé pour estimer le contenu du sable ou du sel à la hauteur de la nacelle dans les sites potentiels.
Les profils verticaux de concentration de teneur en sels ou particules de sable peuvent être mesurés de manière simple à l’aide d’une pompe et d’un sac d’échantillonnage comme indiqué sur la figure 1, le déclenchement de la minuterie étant réglé pour que l’échantillonnage s’effectue après le temps de vol jusqu’au niveau d’échantillonnage. À la fin du vol, les sacs sont récupérés et fermés hermétiquement aussi rapidement que possible ; l’analyse est ensuite effectuée au laboratoire. Pour convertir la concentration d’air des composés souhaités, il faut noter la durée et le débit de pompage et connaître le nombre de mètres cubes d’air que la pompe a prélevé.
Les influences locales sur le vent
Le terrain :
Pour optimiser le rendement d’une installation éolienne, le concepteur doit faire un choix de sites adéquats en fonction de l’influence locale sur le vent.
La topographie :
Au passage des obstacles topographiques, l’écoulement de l’air subit des modifications qui peuvent engendrer des augmentations de la vitesse du vent au sommet des collines.
Changement de rugosité :
À des altitudes élevées, à environ un kilomètre au-dessus du sol, l’influence de la surface de la terre sur l’écoulement du vent est pratiquement nulle. Par contre, dans les couches d’air plus basses, la friction contre la surface de terrain influe beaucoup sur la vitesse du vent. Dans le cas du gisement éolien, il faut distinguer l’effet de la rugosité du terrain et l’influence exercée par les obstacles avoisinants et les contours du paysage.
Obstacles : Lorsqu’un obstacle ou bâtiment isolé se dresse sur un site dégagé, l’écoulement du vent est très fortement perturbé dans le sens de l’écoulement et autour du bâtiment ou obstacle. Si h est la hauteur du bâtiment et d la dimension de la façade latérale perpendiculaire à la direction du vent, l’écoulement engendre une zone de sillage dont l’extension dans le sens de l’écoulement est de l’ordre de 20 heures, et latéralement d’environ 4 à 5 d.
Evaluation de site retenu
Pour optimiser son implantation sur un terrain, le choix des emplacements (micrositing) doit donc être effectué en fonction de caractéristiques locales du vent, et tenir compte des particularités suivantes :
- Le rapport maximal entre la hauteur d’une irrégularité et sa longueur ne doit pas dépasser 1/50 dans un rayon de 4 km en aval de l’éolienne, ce qui favorise les collines à faible pente.
- Le point le plus bas du rotor doit être au moins trois fois plus haut que la plus haute irrégularité sur le terrain dans un rayon de 4 km en aval de l’éolienne.
- Dans le cas d’un obstacle naturel, comme une rangée d’arbres, ou d’obstacles érigés par l’homme, comme des immeubles, l’écoulement est perturbé sur une distance en aval correspondant à une vingtaine de fois la hauteur de l’obstacle. Dans cette zone, le vent est fortement fluctuant, tant en amplitude qu’en direction. Dans tous les cas, il faut placer l’éolienne à l’extérieur de la zone d’influence des obstacles.
- Comme l’éolienne doit être orientée vers les vents dominants, la direction du vent doit être prise en compte et pas seulement sa vitesse.
Certains édifices sableux peuvent aussi servir d’indicateur de vent. En effet, les formations dunaires sont classées selon le régime du vent et la couverture sableuse :
- sous un régime de vent bidimensionnel se forment des dunes linéaires, longitudinales ou transverses aux vents si le sol est bien recouvert de sable ;
- sous un régime de vent multidimensionnel se forment des dunes en étoiles ;
- sous un régime de vent unidimensionnel se forment des dunes en forme de croissant : les barkhanes
Conclusion
Pour favoriser le bon rendement d’une éolienne le choix du site d’implantation est primordial. Ce site doit avoir, de préférence, une vue aussi dégagée que possible dans la direction des vents dominants. Il faut qu’il y ait aussi peu d’obstacles et une rugosité aussi faible que possible dans cette direction. Avec une colline en pente douce, il est même possible d’obtenir un effet accélérateur.
Identifier les contraintes de fonctionnement de l’éolienne
Contraintes météorologiques :
Le fonctionnement de l’éolienne doit être le moins possible perturbé par des phénomènes météorologiques tels que la neige, le givre, la tempête de sable, les orages, la grêle, etc.
Contraintes aérologiques :
Pour que le projet soit économiquement rentable, une éolienne nécessite un vent fort et régulier. La vitesse du vent doit être comprise en général entre 4 et 25 m/s.
Contraintes physiques :
La composition de l’atmosphère, influencée par la pollution, la brume, le brouillard et, d’une façon générale, tout ce qui peut faire varier la densité de l’air, affecte le rendement de l’éolienne.
Contraintes liées à la corrosion due à la concentration de sel ou de sable :
Les problèmes de corrosion sont bien connus de tous ceux qui vivent à proximité de la mer ou dans les zones sableuses. Sans maintenance, les performances de l’installation sont rapidement réduites.
Traditionnellement, le contenu du sel a été surveillé en utilisant des échantillonneurs à volume élevé suivis d’une analyse chimique des échantillons recueillis. Cependant, cette méthode n’est pas très utile pour une éolienne. Le ballon captif peut, cependant, être utilisé pour estimer le contenu du sable ou du sel à la hauteur de la nacelle dans les sites potentiels.
Les profils verticaux de concentration de teneur en sels ou particules de sable peuvent être mesurés de manière simple à l’aide d’une pompe et d’un sac d’échantillonnage comme indiqué sur la figure 1, le déclenchement de la minuterie étant réglé pour que l’échantillonnage s’effectue après le temps de vol jusqu’au niveau d’échantillonnage. À la fin du vol, les sacs sont récupérés et fermés hermétiquement aussi rapidement que possible ; l’analyse est ensuite effectuée au laboratoire. Pour convertir la concentration d’air des composés souhaités, il faut noter la durée et le débit de pompage et connaître le nombre de mètres cubes d’air que la pompe a prélevé.
Les influences locales sur le vent
Le terrain :
Pour optimiser le rendement d’une installation éolienne, le concepteur doit faire un choix de sites adéquats en fonction de l’influence locale sur le vent.
La topographie :
Au passage des obstacles topographiques, l’écoulement de l’air subit des modifications qui peuvent engendrer des augmentations de la vitesse du vent au sommet des collines.
Changement de rugosité :
À des altitudes élevées, à environ un kilomètre au-dessus du sol, l’influence de la surface de la terre sur l’écoulement du vent est pratiquement nulle. Par contre, dans les couches d’air plus basses, la friction contre la surface de terrain influe beaucoup sur la vitesse du vent. Dans le cas du gisement éolien, il faut distinguer l’effet de la rugosité du terrain et l’influence exercée par les obstacles avoisinants et les contours du paysage.
Obstacles : Lorsqu’un obstacle ou bâtiment isolé se dresse sur un site dégagé, l’écoulement du vent est très fortement perturbé dans le sens de l’écoulement et autour du bâtiment ou obstacle. Si h est la hauteur du bâtiment et d la dimension de la façade latérale perpendiculaire à la direction du vent, l’écoulement engendre une zone de sillage dont l’extension dans le sens de l’écoulement est de l’ordre de 20 heures, et latéralement d’environ 4 à 5 d.
Evaluation de site retenu
Pour optimiser son implantation sur un terrain, le choix des emplacements (micrositing) doit donc être effectué en fonction de caractéristiques locales du vent, et tenir compte des particularités suivantes :
- Le rapport maximal entre la hauteur d’une irrégularité et sa longueur ne doit pas dépasser 1/50 dans un rayon de 4 km en aval de l’éolienne, ce qui favorise les collines à faible pente.
- Le point le plus bas du rotor doit être au moins trois fois plus haut que la plus haute irrégularité sur le terrain dans un rayon de 4 km en aval de l’éolienne.
- Dans le cas d’un obstacle naturel, comme une rangée d’arbres, ou d’obstacles érigés par l’homme, comme des immeubles, l’écoulement est perturbé sur une distance en aval correspondant à une vingtaine de fois la hauteur de l’obstacle. Dans cette zone, le vent est fortement fluctuant, tant en amplitude qu’en direction. Dans tous les cas, il faut placer l’éolienne à l’extérieur de la zone d’influence des obstacles.
- Comme l’éolienne doit être orientée vers les vents dominants, la direction du vent doit être prise en compte et pas seulement sa vitesse.
Certains édifices sableux peuvent aussi servir d’indicateur de vent. En effet, les formations dunaires sont classées selon le régime du vent et la couverture sableuse :
- sous un régime de vent bidimensionnel se forment des dunes linéaires, longitudinales ou transverses aux vents si le sol est bien recouvert de sable ;
- sous un régime de vent multidimensionnel se forment des dunes en étoiles ;
- sous un régime de vent unidimensionnel se forment des dunes en forme de croissant : les barkhanes
Conclusion
Pour favoriser le bon rendement d’une éolienne le choix du site d’implantation est primordial. Ce site doit avoir, de préférence, une vue aussi dégagée que possible dans la direction des vents dominants. Il faut qu’il y ait aussi peu d’obstacles et une rugosité aussi faible que possible dans cette direction. Avec une colline en pente douce, il est même possible d’obtenir un effet accélérateur.
https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/fondamentaux-energie-eolienne-62897/
30/01/19 : L’armée fait un peu plus de place aux éoliennes
30/01/19 : L’armée fait un peu plus de place aux éoliennes
L’armée française fait un geste en faveur des éoliennes. Elle vient de « libérer » 13,3% des zones d’entraînement de ses avions à basse altitude, après avoir fait de même en 2014 sur 14% de ces aires. Un communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) l’affirme, 9 000 km² « à fort potentiel éolien » peuvent désormais être étudiées par les développeurs de projets. Pour rappel, les secteurs d’entraînement à basse altitude de l’armée de l’air concernent environ 20% du territoire national. Il reste que ce « fort potentiel éolien » demande à être vérifié. En 2018, France Energie Eolienne (FEE) avait transmis au ministère des Armées une carte des zones à ouvrir prioritairement, car elles se trouvaient exemptes de contraintes lourdes comme la proximité d’un aérodrome ou d’une zone Natura 2000. « Nous allons examiner dans quelle mesure les zones que nous avions recommandées et celles retenues par l’Armée se recoupent. Nous saurons...
https://www.greenunivers.com/2019/01/larmee-fait-un-peu-plus-de-place-aux-eoliennes-196394/
30/01/19 : Eolien : 9.000 km2 de zones à enjeu militaire libérées
https://www.greenunivers.com/2019/01/larmee-fait-un-peu-plus-de-place-aux-eoliennes-196394/
30/01/19 : Eolien : 9.000 km2 de zones à enjeu militaire libérées
A l'issue d'une réunion du groupe de travail éolien, organisée le 29 janvier, le ministère de la Transition écologique et solidaire annonce la libération de plus de 9.000 km2 sur des zones à enjeu militaire. "Après la libération en 2014 de 14 % de certaines zones d'entrainement au vol en basse altitude, le ministère des armées vient de conduire un nouvel examen du périmètre de ses zones. (..) Cette réévaluation a permis une libération supplémentaire de plus de 9.000 km² de territoires à fort potentiel éolien (soit 13 % des zones), jusqu'ici contraints pour le développement de parcs éoliens, sans préjudice des contraintes d'autres natures", précise le ministère.
Par ailleurs, il rappelle que les nouvelles règles de balisage nocturne des éoliennes entreront en vigueur le 1er février. L'objectif de ces nouvelles règles est de réduire la gêne visuelle des éoliennes la nuit, pour les riverains. L'arrêté du 23 avril 2018 impose ainsi une synchronisation des balisages lumineux et ouvre également la possibilité d'un “balisage circonstancié” des parcs, limité à leur périphérie, mais aussi d'un balisage fixe.
"Un groupe de travail associant les porteurs de projets éoliens, les usagers aéronautiques et les régulateurs du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère des Armées poursuit les travaux de définition de solutions techniques permettant de prolonger cet effort".
Par ailleurs, il rappelle que les nouvelles règles de balisage nocturne des éoliennes entreront en vigueur le 1er février. L'objectif de ces nouvelles règles est de réduire la gêne visuelle des éoliennes la nuit, pour les riverains. L'arrêté du 23 avril 2018 impose ainsi une synchronisation des balisages lumineux et ouvre également la possibilité d'un “balisage circonstancié” des parcs, limité à leur périphérie, mais aussi d'un balisage fixe.
"Un groupe de travail associant les porteurs de projets éoliens, les usagers aéronautiques et les régulateurs du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère des Armées poursuit les travaux de définition de solutions techniques permettant de prolonger cet effort".
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Eolien-zones-enjeu-militaire-liberees-32780.php4
30/01/19 : Energie éolienne : halte aux caricatures!
Sondage à la fin du texte : Et vous, êtes-vous pour ou contre les éoliennes ? Exprimez-vous et votez ici
https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/energie-%C3%A9olienne-halte-aux-caricatures/ar-BBPFkjy?ocid=spartandhp
30/01/19 : Electricité : le régulateur propose une forte hausse des prix
30/01/19 : Energie éolienne : halte aux caricatures!
Sondage à la fin du texte : Et vous, êtes-vous pour ou contre les éoliennes ? Exprimez-vous et votez ici
https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/energie-%C3%A9olienne-halte-aux-caricatures/ar-BBPFkjy?ocid=spartandhp
30/01/19 : Electricité : le régulateur propose une forte hausse des prix
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) préconise une hausse de l’électricité de 5,9 %. Le gouvernement a trois mois pour trancher.
Après les carburants, l’électricité va-t-elle être un nouveau sujet de grogne ? La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé, mardi, une hausse de 7,7 % du tarif réglementé hors taxe de l’électricité, soit une hausse de 5,9 % toutes taxes comprises. .....
Après les carburants, l’électricité va-t-elle être un nouveau sujet de grogne ? La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé, mardi, une hausse de 7,7 % du tarif réglementé hors taxe de l’électricité, soit une hausse de 5,9 % toutes taxes comprises. .....
http://www.leparisien.fr/economie/electricite-le-regulateur-propose-une-forte-hausse-des-prix-30-01-2019-7999974.php?fbclid=IwAR2auWEfH1vJc9PRWsXrl9koluvYnlRoZq4bHVcPkvY2mhmEW5izJGgTVzc
29/01/19 : «Le grand débat, dernière chance d'obtenir l'arrêt de la prolifération des éoliennes»
Patrice Cahart, inspecteur général des finances honoraire, juge insensée la multiplication des éoliennes, tant au plan économique qu'esthétique et même en termes de santé publique.*
La transition énergétique fait partie du grand débat national qui vient de s'ouvrir. C'est l'occasion de s'interroger, une nouvelle fois, sur la priorité accordée à l'éolien. Cette forme d'énergie est, nous assure-t-on, renouvelable. Trompeuse apparence. Sur notre territoire, une grande éolienne ne fonctionne en moyenne qu'à 24 % de sa puissance. En effet, s'il y a peu de vent, elle reste immobile ; s'il y a trop de vent, on doit l'arrêter ; le reste du temps, elle tourne fréquemment au ralenti. Or les consommateurs ont besoin d'une fourniture régulière. Qui prend le relais? Des turbines à gaz. Du fait de ce mariage forcé, l'éolien n'est ni propre ni renouvelable.
D'ailleurs, la France n'a aucun besoin d'un supplément d'électricité. En année normale, elle brade déjà le dixième de sa production: contrainte par l'État d'acheter le courant éolien à un prix moyen de 82 euros le mégawatt-heure (MWh), EDF le revend sur les marchés extérieurs avec une perte du tiers ou de la moitié. De nouvelles implantations ...
29/01/19 : «Le grand débat, dernière chance d'obtenir l'arrêt de la prolifération des éoliennes»
Patrice Cahart, inspecteur général des finances honoraire, juge insensée la multiplication des éoliennes, tant au plan économique qu'esthétique et même en termes de santé publique.*
La transition énergétique fait partie du grand débat national qui vient de s'ouvrir. C'est l'occasion de s'interroger, une nouvelle fois, sur la priorité accordée à l'éolien. Cette forme d'énergie est, nous assure-t-on, renouvelable. Trompeuse apparence. Sur notre territoire, une grande éolienne ne fonctionne en moyenne qu'à 24 % de sa puissance. En effet, s'il y a peu de vent, elle reste immobile ; s'il y a trop de vent, on doit l'arrêter ; le reste du temps, elle tourne fréquemment au ralenti. Or les consommateurs ont besoin d'une fourniture régulière. Qui prend le relais? Des turbines à gaz. Du fait de ce mariage forcé, l'éolien n'est ni propre ni renouvelable.
D'ailleurs, la France n'a aucun besoin d'un supplément d'électricité. En année normale, elle brade déjà le dixième de sa production: contrainte par l'État d'acheter le courant éolien à un prix moyen de 82 euros le mégawatt-heure (MWh), EDF le revend sur les marchés extérieurs avec une perte du tiers ou de la moitié. De nouvelles implantations ...
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2019/01/29/31007-20190129ARTFIG00276-le-grand-debat-derniere-chance-d-obtenir-l-arret-de-la-proliferation-des-eoliennes.php?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3
29/01/19 : L’ETAT SOUTIENT LA FILIÈRE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Suite au projet de décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dévoilé vendredi dernier, l’État et le Comité stratégique de la filière nucléaire (CSFN) ont signé lundi 28 janvier 2019 un contrat d’engagement sur la filière nucléaire. Cet accord pose les jalons pour la réalisation des principaux projets d’avenir dans ce secteur phare de l’industrie française.
Deux mois après la présentation par Emmanuel Macron des conclusions de la PPE, les recommandations pour la filière nucléaire se sont déjà matérialisées par la signature, lundi 28 janvier, d’un contrat stratégique entre l’État et le CSFN pour la période 2019-2022. François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Dominique Minière, président du CSFN, ont signé le contrat stratégique de la filière nucléaire qui présente un plan d’action concret autour de projets structurants à forts enjeux ainsi que d’engagements précis pour les accompagner. Quatre axes de développement ont ainsi été définis :
– l’emploi, les compétences et la formation pour garantir le maintien et le renouvellement des compétences en améliorant l’attractivité de l’industrie et en développant les offres de formations ;
– la transformation numérique de la filière pour être plus efficaces et optimiser les échanges entre les acteurs grâce à l’usage des nouvelles technologies ;
– la R&D et la transformation écologique pour promouvoir l’économie circulaire et réfléchir aux réacteurs nucléaires du futur ;
– et l’élaboration d’une stratégie globale à l’international pour valoriser le tissu industriel français.
Le but affiché est notamment de préserver le savoir-faire national en matière de technologie nucléaire afin de permettre à la 3ème industrie française de continuer à se développer. L’essentiel étant de rappeler qu’“Il ne s’agit pas, je tiens à le dire très clairement, d’une stratégie de sortie du nucléaire” mais “d’un rééquilibrage dans lequel le nucléaire a sa place”, a indiqué François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire. “Nous considérons que, dans la production d’électricité en France, et sans doute en Europe et dans le monde, le nucléaire peut jouer un rôle puisqu’il présente une production totalement « décarbonée »”, a-t-il insisté.
Le nucléaire, une filière stratégique de l’industrie française
Cet argument de François de Rugy explique d’ailleurs pourquoi le GIEC, organisme de référence en matière de climat, retient l’énergie nucléaire dans quasiment tous les scénarios pour réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris en termes de réchauffement climatique (1,5°C à 2°C de plus en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle). En mettant en place ce contrat stratégique de la filière nucléaire conformément à l’orientation donnée par le Conseil national de l’industrie (CNI), le gouvernement montre ainsi sa volonté d’accompagner l’avenir du nucléaire. La filière nucléaire française, qui compte aujourd’hui plus de 2 600 entreprises (dont plus de 80% de PME et micro-entreprises) garantissant 220 000 emplois qualifiés et non délocalisables , constitue un secteur stratégique majeur de l’industrie française, au même titre que ceux de l’automobile, de l’aéronautique ou de l’agroalimentaire ; des filières qui ont aussi leur propre Comité stratégique (CSF). Au-delà des opinions idéologiques sur la question de l’atome, la filière nucléaire française est devenue, suite au premier choc pétrolier, un acteur incontournable de l’économie nationale avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 46 milliards d’euros, soit un peu plus de 2,5 % du PIB. La production d’électricité d’origine nucléaire permet en outre d’économiser près de 20 milliards d’euros en importation d’énergie et génère même d’importants revenus grâce aux exportations dans les pays voisins comme l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et la Suisse. L’exportation du savoir-faire français à l’étranger – plus de 50 % des entreprises de la filière nucléaire française ont une activité à l’export – constitue également un marché à fort potentiel, comme l’a démontré la récente mise en service de deux premiers EPR en Chine (Taishan). Deux autres chantiers sont actuellement en cours en Angleterre (Hinkley Point) et en Finlande (Olkiluoto) dont le chargement du combustible devrait avoir lieu dans les prochains mois, tandis qu’un projet de six EPR est actuellement à l’étude en Inde (Jaitapur).
Le nucléaire, une nécessité pour le mix énergétique français, selon le gouvernement
29/01/19 : L’ETAT SOUTIENT LA FILIÈRE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Suite au projet de décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dévoilé vendredi dernier, l’État et le Comité stratégique de la filière nucléaire (CSFN) ont signé lundi 28 janvier 2019 un contrat d’engagement sur la filière nucléaire. Cet accord pose les jalons pour la réalisation des principaux projets d’avenir dans ce secteur phare de l’industrie française.
Deux mois après la présentation par Emmanuel Macron des conclusions de la PPE, les recommandations pour la filière nucléaire se sont déjà matérialisées par la signature, lundi 28 janvier, d’un contrat stratégique entre l’État et le CSFN pour la période 2019-2022. François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Dominique Minière, président du CSFN, ont signé le contrat stratégique de la filière nucléaire qui présente un plan d’action concret autour de projets structurants à forts enjeux ainsi que d’engagements précis pour les accompagner. Quatre axes de développement ont ainsi été définis :
– l’emploi, les compétences et la formation pour garantir le maintien et le renouvellement des compétences en améliorant l’attractivité de l’industrie et en développant les offres de formations ;
– la transformation numérique de la filière pour être plus efficaces et optimiser les échanges entre les acteurs grâce à l’usage des nouvelles technologies ;
– la R&D et la transformation écologique pour promouvoir l’économie circulaire et réfléchir aux réacteurs nucléaires du futur ;
– et l’élaboration d’une stratégie globale à l’international pour valoriser le tissu industriel français.
Le but affiché est notamment de préserver le savoir-faire national en matière de technologie nucléaire afin de permettre à la 3ème industrie française de continuer à se développer. L’essentiel étant de rappeler qu’“Il ne s’agit pas, je tiens à le dire très clairement, d’une stratégie de sortie du nucléaire” mais “d’un rééquilibrage dans lequel le nucléaire a sa place”, a indiqué François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire. “Nous considérons que, dans la production d’électricité en France, et sans doute en Europe et dans le monde, le nucléaire peut jouer un rôle puisqu’il présente une production totalement « décarbonée »”, a-t-il insisté.
Le nucléaire, une filière stratégique de l’industrie française
Cet argument de François de Rugy explique d’ailleurs pourquoi le GIEC, organisme de référence en matière de climat, retient l’énergie nucléaire dans quasiment tous les scénarios pour réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris en termes de réchauffement climatique (1,5°C à 2°C de plus en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle). En mettant en place ce contrat stratégique de la filière nucléaire conformément à l’orientation donnée par le Conseil national de l’industrie (CNI), le gouvernement montre ainsi sa volonté d’accompagner l’avenir du nucléaire. La filière nucléaire française, qui compte aujourd’hui plus de 2 600 entreprises (dont plus de 80% de PME et micro-entreprises) garantissant 220 000 emplois qualifiés et non délocalisables , constitue un secteur stratégique majeur de l’industrie française, au même titre que ceux de l’automobile, de l’aéronautique ou de l’agroalimentaire ; des filières qui ont aussi leur propre Comité stratégique (CSF). Au-delà des opinions idéologiques sur la question de l’atome, la filière nucléaire française est devenue, suite au premier choc pétrolier, un acteur incontournable de l’économie nationale avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 46 milliards d’euros, soit un peu plus de 2,5 % du PIB. La production d’électricité d’origine nucléaire permet en outre d’économiser près de 20 milliards d’euros en importation d’énergie et génère même d’importants revenus grâce aux exportations dans les pays voisins comme l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et la Suisse. L’exportation du savoir-faire français à l’étranger – plus de 50 % des entreprises de la filière nucléaire française ont une activité à l’export – constitue également un marché à fort potentiel, comme l’a démontré la récente mise en service de deux premiers EPR en Chine (Taishan). Deux autres chantiers sont actuellement en cours en Angleterre (Hinkley Point) et en Finlande (Olkiluoto) dont le chargement du combustible devrait avoir lieu dans les prochains mois, tandis qu’un projet de six EPR est actuellement à l’étude en Inde (Jaitapur).
Le nucléaire, une nécessité pour le mix énergétique français, selon le gouvernement
Le 27 novembre 2018, lors de l’annonce de la feuille de route de la PPE, le chef de l’État avait déjà insisté sur l’importance de l’énergie nucléaire « fiable, décarbonée, à bas coût » pour « nous désintoxiquer des énergies fossiles », sources de 75 % de l’énergie consommée en France, et produire de « l’électricité [qui] va prendre une place de plus en plus grande à mesure que nous allons cesser d’utiliser du pétrole, du charbon et du gaz naturel », a-t-il déclaré. Lors de son discours à l’Elysée, Emmanuel Macron avait pourtant annoncé la volonté du gouvernement de fermer 14 réacteurs pour réduire la part du nucléaire à 50 % du mix électrique à l’horizon 2035, contre plus de 70 % actuellement. Dans le même temps, il affirmait vouloir investir massivement – jusqu’à 8 milliards d’euros annuel sur 10 ans – dans les énergies renouvelables afin de multiplier par trois le parc éolien terrestre et par cinq le solaire d’ici 2030. Mais le président français a tenu à rappeler le rôle majeur de l’atome dans le mix énergétique national. « On ne peut remplacer une capacité de production d’énergie nucléaire par une capacité de production de renouvelable ; la seconde est intermittente, a-t-il précisé. Réduire la part du nucléaire, ce n’est pas renoncer au nucléaire. [L’EPR] est une technologie prometteuse, qui doit faire partie du bouquet technologique pour demain. » Une nécessité qui s’explique notamment par l’augmentation « assez nette » de la demande en électricité d’ici 10 ans « du fait de l’électrification d’un certain nombre de consommations d’énergie, que ce soit dans les transports ou […] le chauffage », avait ajouté François de Rugy. Si l’exécutif a demandé à EDF des engagements sur des prix plus compétitifs d’ici 2021, le modèle électrique français se révèle déjà performant avec des tarifs les plus bas d’Europe de l’ouest et jusqu’à 70 % moins chers qu’en Allemagne. L’autre principal atout, plus méconnu celui-là, de la filière nucléaire française reste son taux élevé de décarbonation – supérieur à 90 % –, qui fait de la France un des six pays au monde ayant déjà atteint l’objectif de 80 % fixé par le GIEC (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour 2050.
https://lenergeek.com/2019/01/29/filiere-nucleaire-csfn-enjeux-engagements-etat/
29/01/19 : Éolien terrestre : des associations réclament l’annulation de deux textes de loi
Dénonçant une « industrialisation éolienne massive », plusieurs associations de défense de l’environnement ont déposé des recours auprès du Conseil d’État afin de demander l’annulation de deux décrets censés simplifier les règles d’autorisation de nouveaux parcs. Le point sur les revendications des différents organismes.
29/01/19 : Éolien terrestre : des associations réclament l’annulation de deux textes de loi
Dénonçant une « industrialisation éolienne massive », plusieurs associations de défense de l’environnement ont déposé des recours auprès du Conseil d’État afin de demander l’annulation de deux décrets censés simplifier les règles d’autorisation de nouveaux parcs. Le point sur les revendications des différents organismes.
Censé tenir une place centrale dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dévoilée le 25 janvier, l’éolien terrestre s’est récemment trouvé au cœur de divers recours déposés par des associations de protection de l’environnement auprès du Conseil d’État.
Tout particulièrement, deux décrets ministériels sont loin de faire l’unanimité auprès de « Fédération environnement durable », « Vieilles maisons françaises », « Patrimoine et environnement », « Vent de Colère ! Fédération nationale » et « Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France ».
Le premier texte, publié au Journal officiel le 1er décembre dernier, avait pour ambition de « simplifier le droit et le contentieux applicables aux éoliennes terrestres ». Pour les associations, défendues par Me Denis de la Burgade, cette initiative « entrave le droit des tiers à un recours effectif ainsi que le principe d’égalité devant la justice ».
Le second décret, publié quant à lui le 26 décembre, proposait d’« expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d’une participation du public par voie électronique en remplacement de l’enquête publique ». Une disposition qui « se heurte frontalement au principe d’égalité devant la loi et au principe de non-régression en matière environnementale qui s’impose au pouvoir réglementaire, dès lors que les garanties offertes aux tiers en matière d’information se trouvent amoindries », d’après les cinq organismes.
« Nos associations constatent, une fois encore, l’influence des promoteurs éoliens sur le ministère de l’Écologie et s’étonnent des nouvelles dispositions dérogatoires qui leur ont été octroyées, alors même que le rejet des éoliennes ne cesse de progresser dans la population », déplorent les signataires du courrier.
« Il s’agit d’avancer à marche forcée vers un objectif de 15 000 nouvelles éoliennes, en supprimant toute opposition légale, bien que leur coût pour la collectivité (taxes prélevées sur les consommateurs), les paysages et les monuments, comme leur impuissance à lutter contre le réchauffement climatique soient désormais établis », concluent les associations.
La commission d’enquête publique favorable au parc éolien offshore du Tréport
Autorisé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le parc éolien en mer prévu au large du Tréport (Seine-Maritime) a également reçu un avis favorable de la commission d’enquête publique. « Le projet présente un caractère d’intérêt général et il répond à une mutation du système énergétique depuis le choix des années 1970 de l’énergie nucléaire vers un mix énergétique qui s’appuie sur les énergies renouvelables », ont estimé les experts. À horizon 2021, 62 éoliennes de 8 MW chacune (soit une puissance totale de 496 MW) devraient permettre de produire 2 000 GWh/an. De quoi subvenir aux besoins de 850 000 personnes sur le territoire.
Tout particulièrement, deux décrets ministériels sont loin de faire l’unanimité auprès de « Fédération environnement durable », « Vieilles maisons françaises », « Patrimoine et environnement », « Vent de Colère ! Fédération nationale » et « Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France ».
Le premier texte, publié au Journal officiel le 1er décembre dernier, avait pour ambition de « simplifier le droit et le contentieux applicables aux éoliennes terrestres ». Pour les associations, défendues par Me Denis de la Burgade, cette initiative « entrave le droit des tiers à un recours effectif ainsi que le principe d’égalité devant la justice ».
Le second décret, publié quant à lui le 26 décembre, proposait d’« expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d’une participation du public par voie électronique en remplacement de l’enquête publique ». Une disposition qui « se heurte frontalement au principe d’égalité devant la loi et au principe de non-régression en matière environnementale qui s’impose au pouvoir réglementaire, dès lors que les garanties offertes aux tiers en matière d’information se trouvent amoindries », d’après les cinq organismes.
« Nos associations constatent, une fois encore, l’influence des promoteurs éoliens sur le ministère de l’Écologie et s’étonnent des nouvelles dispositions dérogatoires qui leur ont été octroyées, alors même que le rejet des éoliennes ne cesse de progresser dans la population », déplorent les signataires du courrier.
« Il s’agit d’avancer à marche forcée vers un objectif de 15 000 nouvelles éoliennes, en supprimant toute opposition légale, bien que leur coût pour la collectivité (taxes prélevées sur les consommateurs), les paysages et les monuments, comme leur impuissance à lutter contre le réchauffement climatique soient désormais établis », concluent les associations.
La commission d’enquête publique favorable au parc éolien offshore du Tréport
Autorisé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le parc éolien en mer prévu au large du Tréport (Seine-Maritime) a également reçu un avis favorable de la commission d’enquête publique. « Le projet présente un caractère d’intérêt général et il répond à une mutation du système énergétique depuis le choix des années 1970 de l’énergie nucléaire vers un mix énergétique qui s’appuie sur les énergies renouvelables », ont estimé les experts. À horizon 2021, 62 éoliennes de 8 MW chacune (soit une puissance totale de 496 MW) devraient permettre de produire 2 000 GWh/an. De quoi subvenir aux besoins de 850 000 personnes sur le territoire.
http://www.batiweb.com/actualites/eco-construction/eolien-terrestre-des-associations-reclament-lannulation-de-deux-textes-de-loi-29-01-2019-34038.html
29/01/19 : Les associations de défense du patrimoine attaquent les décrets favorables à l'éolien
Cinq associations de défense du patrimoine ont annoncé, lundi 28 janvier, qu'elles avaient déposé deux recours devant le Conseil d'Etat en vue de faire annuler les récents décrets visant à favoriser l'implantation des éoliennes.
Les textes visés sont le décret du 29 novembre 2018 qui vise à accélérer les contentieux portant sur les parcs éoliens et le décret du 24 décembre 2018 qui prévoit la suppression des enquêtes publiques dans le cadre d'une expérimentation portant sur la Bretagne et les Hauts de France.
"Ces textes d'exception - cumulant respectivement 95 % et 93 % d'avis défavorables du public - constituent en effet une régression historique du droit français de l'environnement protégeant les citoyens", estiment les associations. Celles-ci critiquent trois éléments en particulier : la suppression du double degré de juridiction, la réduction à 15 jours du délai d'étude des projets par l'administration et le remplacement des enquêtes publiques par une simple participation par voie électronique.
"Il s'agit d'avancer à marche forcée vers un objectif de 15.000 nouvelles éoliennes, en supprimant toute opposition légale, bien que leur coût pour la collectivité (taxes prélevées sur les consommateurs), les paysages et les monuments, comme leur impuissance à lutter contre le réchauffement climatique soient désormais établis", dénoncent les associations. Selon la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), dévoilée par le gouvernement le 25 janvier, le parc éolien devrait passer de 8.000 mâts fin 2018 à environ 14.500 en 2028.
29/01/19 : Les associations de défense du patrimoine attaquent les décrets favorables à l'éolien
Cinq associations de défense du patrimoine ont annoncé, lundi 28 janvier, qu'elles avaient déposé deux recours devant le Conseil d'Etat en vue de faire annuler les récents décrets visant à favoriser l'implantation des éoliennes.
Les textes visés sont le décret du 29 novembre 2018 qui vise à accélérer les contentieux portant sur les parcs éoliens et le décret du 24 décembre 2018 qui prévoit la suppression des enquêtes publiques dans le cadre d'une expérimentation portant sur la Bretagne et les Hauts de France.
"Ces textes d'exception - cumulant respectivement 95 % et 93 % d'avis défavorables du public - constituent en effet une régression historique du droit français de l'environnement protégeant les citoyens", estiment les associations. Celles-ci critiquent trois éléments en particulier : la suppression du double degré de juridiction, la réduction à 15 jours du délai d'étude des projets par l'administration et le remplacement des enquêtes publiques par une simple participation par voie électronique.
"Il s'agit d'avancer à marche forcée vers un objectif de 15.000 nouvelles éoliennes, en supprimant toute opposition légale, bien que leur coût pour la collectivité (taxes prélevées sur les consommateurs), les paysages et les monuments, comme leur impuissance à lutter contre le réchauffement climatique soient désormais établis", dénoncent les associations. Selon la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), dévoilée par le gouvernement le 25 janvier, le parc éolien devrait passer de 8.000 mâts fin 2018 à environ 14.500 en 2028.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/associations-defense-patrimoine-attaquent-decrets-favorables-eolien-32771.php4
28/01/19 : Après l'avoir beaucoup critiqué, François de Rugy salue le "rôle important" du nucléaire
En l'espace de quelques mois, le ministre de la Transition écologique a changé de ton à propos du nucléaire.
28/01/19 : Après l'avoir beaucoup critiqué, François de Rugy salue le "rôle important" du nucléaire
En l'espace de quelques mois, le ministre de la Transition écologique a changé de ton à propos du nucléaire.
Terminés, les discours virulents contre le nucléaire. Désormais au gouvernement, François de Rugy a changé de ton sur le sujet. Alors que l'exécutif a dévoilé vendredi son projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les dix ans à venir, le successeur de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique a loué l'importance du nucléaire, ce lundi 28 janvier.
Le nucléaire "joue un rôle important" dans la stratégie énergétique de la France, a affirmé l'ancien membre d'Europe Ecologie-les Verts, à l'occasion de la signature du contrat stratégique de la filière avec les industriels du secteur. "Il ne s'agit pas, je tiens à le dire très clairement, d'une stratégie de sortie du nucléaire" mais "il s'agit d'un rééquilibrage dans lequel le nucléaire a sa place"."Nous considérons que, dans la production d'électricité en France, et sans doute en Europe et dans le monde, le nucléaire peut jouer un rôle puisqu'il présente une production totalement 'décarbonée'", a-t-il insisté.
Nucléaire : "Dissocier dépendance aux énergies fossiles et à l’atome est un raisonnement faux"
Le ministre a aussi rappelé que le gouvernement attendait des propositions d'EDF en 2021 avant de décider éventuellement de la construction de nouveaux réacteurs de type EPR en France. "Nous avons voulu que les données puissent être mises sur la table d'ici 2021 pour qu'un choix politique puisse être fait de la façon la plus transparente et démocratique qui soit à l'occasion des élections de 2022."
EDF s'est de son côté félicité de ce projet de PPE pour les dix prochaines années qui, à l’exception de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), ne prévoit pas de fermetures de réacteurs avant 2027, et repousse l'abaissement de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% en 2035 – contre 2025 dans la loi de transition énergétique.
Une énergie d'avenir ? "Ma réponse est non"
Les propos de François de Rugy ont de quoi étonner, au regard de ses prises de position passées. Alors qu'il était candidat à la primaire socialiste, François de Rugy avait défendu l'idée ambitieuse d'une disparition de toutes les centrales nucléaires "à l'horizon 2040" ! Une trajectoire qui est très loin de celle prévue par la nouvelle PPE, critiquée par de nombreuses ONG de défense de l'environnement.
Plus récemment, au moment de sa nomination au gouvernement, à la question "le nucléaire est-il encore une énergie d'avenir", François de Rugy avait répondu : "Spontanément, ma réponse est non." Tout en modérant quelque peu son propos : "Il faut sortir de la guerre de religion", avait-il ajouté, renvoyant dos-à-dos anti et pro-nucléaire.
10 choses à savoir sur François de Rugy, l'écolo controversé qui succède à Nicolas Hulot
Au sujet de la construction de nouveaux EPR en France, réclamée par EDF, François de Rugy ne cachait pas en revanche de fortes réserves. "Il faudrait déjà qu'EDF fasse la démonstration que l'EPR fonctionne, ce qui n'est pas encore le cas. Personne n'est capable de garantir sa date de mise en service", affirmait-il, cinglant. Puis, il avait ajouté :"Il faudrait également démontrer que l'EPR est compétitif au niveau des coûts."
Le nucléaire "joue un rôle important" dans la stratégie énergétique de la France, a affirmé l'ancien membre d'Europe Ecologie-les Verts, à l'occasion de la signature du contrat stratégique de la filière avec les industriels du secteur. "Il ne s'agit pas, je tiens à le dire très clairement, d'une stratégie de sortie du nucléaire" mais "il s'agit d'un rééquilibrage dans lequel le nucléaire a sa place"."Nous considérons que, dans la production d'électricité en France, et sans doute en Europe et dans le monde, le nucléaire peut jouer un rôle puisqu'il présente une production totalement 'décarbonée'", a-t-il insisté.
Nucléaire : "Dissocier dépendance aux énergies fossiles et à l’atome est un raisonnement faux"
Le ministre a aussi rappelé que le gouvernement attendait des propositions d'EDF en 2021 avant de décider éventuellement de la construction de nouveaux réacteurs de type EPR en France. "Nous avons voulu que les données puissent être mises sur la table d'ici 2021 pour qu'un choix politique puisse être fait de la façon la plus transparente et démocratique qui soit à l'occasion des élections de 2022."
EDF s'est de son côté félicité de ce projet de PPE pour les dix prochaines années qui, à l’exception de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), ne prévoit pas de fermetures de réacteurs avant 2027, et repousse l'abaissement de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% en 2035 – contre 2025 dans la loi de transition énergétique.
Une énergie d'avenir ? "Ma réponse est non"
Les propos de François de Rugy ont de quoi étonner, au regard de ses prises de position passées. Alors qu'il était candidat à la primaire socialiste, François de Rugy avait défendu l'idée ambitieuse d'une disparition de toutes les centrales nucléaires "à l'horizon 2040" ! Une trajectoire qui est très loin de celle prévue par la nouvelle PPE, critiquée par de nombreuses ONG de défense de l'environnement.
Plus récemment, au moment de sa nomination au gouvernement, à la question "le nucléaire est-il encore une énergie d'avenir", François de Rugy avait répondu : "Spontanément, ma réponse est non." Tout en modérant quelque peu son propos : "Il faut sortir de la guerre de religion", avait-il ajouté, renvoyant dos-à-dos anti et pro-nucléaire.
10 choses à savoir sur François de Rugy, l'écolo controversé qui succède à Nicolas Hulot
Au sujet de la construction de nouveaux EPR en France, réclamée par EDF, François de Rugy ne cachait pas en revanche de fortes réserves. "Il faudrait déjà qu'EDF fasse la démonstration que l'EPR fonctionne, ce qui n'est pas encore le cas. Personne n'est capable de garantir sa date de mise en service", affirmait-il, cinglant. Puis, il avait ajouté :"Il faudrait également démontrer que l'EPR est compétitif au niveau des coûts."
https://www.nouvelobs.com/planete/20190128.OBS9217/apres-l-avoir-beaucoup-critique-francois-de-rugy-salue-le-role-important-du-nucleaire.html?fbclid=IwAR085hwEkd4NsVnRKnf9iExQZk27E3csVkznE35meF1u9Ct0D9yyDFIW-OY
28/01/19 : Programmation énergétique : le gouvernement publie une feuille de route petit bras
Le gouvernement vient de publier le document de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Une feuille de route peu ambitieuse qui ne tranche pas sur la question du nucléaire tout en poursuivant le développement du renouvelable.
Le gouvernement vient de publier le document de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Une feuille de route peu ambitieuse qui ne tranche pas sur la question du nucléaire tout en poursuivant le développement du renouvelable.
Pas de fracas ou de grande rupture dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) que vient de publier le gouvernement. Mise ne ligne ce vendredi 25 janvier sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire, la feuille de route garde sa position équilibriste. Dans le dossier du nucléaire notamment, l’exécutif ne fait pas le début du commencement d’une sortie. Pour la baisse de la part du nucléaire, l’horizon 2035 est fixé. Pour autant le gouvernement continue à présenter le document comme un pas dans la bonne direction avec la baisse des énergies fossiles, le développement du renouvelable et la neutralité carbone pour 2050.
« A l’exception de la centrale de Fessenheim, qui devrait cesser sa production en 2020, la PPE prévoit deux fermetures de réacteurs en 2027 et 2028. Deux autres réacteurs pourraient être fermés en 2025 et 2026, si les conditions le permettent : un prochain gouvernement devra prendre cette décision en décembre 2022. Le reste des fermetures des réacteurs est repoussé à après 2028. Le ministère précise que ce sera à EDF de proposer les noms des réacteurs à fermer. Ils seront choisis parmi les sites de Tricastin, Bugey, Gravelines, Dampierre, Blayais, Cruas, Chinon et Saint-Laurent » résume Le Monde .
L’éolien et le solaire vont être développés en force avec d’ici 2030 près de 15 000 éoliennes en activité contre les 8 000 actuelles. « Les ambitions sont moins importantes sur l’éolien en mer, qui peine déjà à décoller en France. Le texte prévoit des appels d’offres limités dans les cinq prochaines années. Les professionnels de la filière espèrent encore convaincre le gouvernement de réviser ces ambitions à la hausse dans les mois qui viennent » précise le quotidien français. Enfin, dans un contexte de mouvement des Gilets jaunes initié par la taxe carbone, le gouvernement reste prudent. Aucune mention de cette disposition n’apparaît dans la feuille de route qui vient d’être publiée.
https://www.rse-magazine.com/Programmation-energetique-le-gouvernement-publie-une-feuille-de-route-petit-bras_a3069.html
28/01/19 : Eolien: recours contre deux décrets ministériels
Plusieurs associations revendiquant "la protection de la nature et de l'environnement" ont déposé des recours devant le Conseil d'Etat lundi pour demander l'annulation de deux décrets simplifiant les règles d'autorisation de nouveaux parcs éoliens, a appris l'AFP.
Le premier décret attaqué, daté du 29 novembre 2018 et publié au journal officiel le 1er décembre, vise notamment "à simplifier le droit et le contentieux applicables aux éoliennes terrestres". Le second, pris le 24 décembre et publié le 26, a pour objet principalement d'"expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d'une participation du public par voie électronique en remplacement de l'enquête publique".
Les associations, représentées par l'avocat Denis de la Burgade, estiment que le premier décret "entrave le droit des tiers à un recours effectif ainsi que le principe d'égalité devant la justice". Quant au second, il "se heurte frontalement au principe d'égalité devant la loi et au principe de non-régression en matière environnementale qui s'impose au pouvoir réglementaire, dès lors que les garanties offertes aux tiers en matière d'information se trouvent amoindries", plaident les cinq associations requérantes.
Ces dernières, "Fédération environnement durable", "Vent de Colère! Fédération nationale", "Vieilles maisons françaises", "Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France" et "Patrimoine et environnement", disent s'opposer "à une industrialisation éolienne massive, hors échelle, des territoires au détriment des populations, du patrimoine et des paysages".
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/28/97001-20190128FILWWW00297-eolien-recours-contre-deux-decrets-ministeriels.php
- https://www.notretemps.com/droit/eolien-recours-d-associations-contre-afp-201901,i187917« A l’exception de la centrale de Fessenheim, qui devrait cesser sa production en 2020, la PPE prévoit deux fermetures de réacteurs en 2027 et 2028. Deux autres réacteurs pourraient être fermés en 2025 et 2026, si les conditions le permettent : un prochain gouvernement devra prendre cette décision en décembre 2022. Le reste des fermetures des réacteurs est repoussé à après 2028. Le ministère précise que ce sera à EDF de proposer les noms des réacteurs à fermer. Ils seront choisis parmi les sites de Tricastin, Bugey, Gravelines, Dampierre, Blayais, Cruas, Chinon et Saint-Laurent » résume Le Monde .
L’éolien et le solaire vont être développés en force avec d’ici 2030 près de 15 000 éoliennes en activité contre les 8 000 actuelles. « Les ambitions sont moins importantes sur l’éolien en mer, qui peine déjà à décoller en France. Le texte prévoit des appels d’offres limités dans les cinq prochaines années. Les professionnels de la filière espèrent encore convaincre le gouvernement de réviser ces ambitions à la hausse dans les mois qui viennent » précise le quotidien français. Enfin, dans un contexte de mouvement des Gilets jaunes initié par la taxe carbone, le gouvernement reste prudent. Aucune mention de cette disposition n’apparaît dans la feuille de route qui vient d’être publiée.
https://www.rse-magazine.com/Programmation-energetique-le-gouvernement-publie-une-feuille-de-route-petit-bras_a3069.html
28/01/19 : Eolien: recours contre deux décrets ministériels
Plusieurs associations revendiquant "la protection de la nature et de l'environnement" ont déposé des recours devant le Conseil d'Etat lundi pour demander l'annulation de deux décrets simplifiant les règles d'autorisation de nouveaux parcs éoliens, a appris l'AFP.
Le premier décret attaqué, daté du 29 novembre 2018 et publié au journal officiel le 1er décembre, vise notamment "à simplifier le droit et le contentieux applicables aux éoliennes terrestres". Le second, pris le 24 décembre et publié le 26, a pour objet principalement d'"expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d'une participation du public par voie électronique en remplacement de l'enquête publique".
Les associations, représentées par l'avocat Denis de la Burgade, estiment que le premier décret "entrave le droit des tiers à un recours effectif ainsi que le principe d'égalité devant la justice". Quant au second, il "se heurte frontalement au principe d'égalité devant la loi et au principe de non-régression en matière environnementale qui s'impose au pouvoir réglementaire, dès lors que les garanties offertes aux tiers en matière d'information se trouvent amoindries", plaident les cinq associations requérantes.
Ces dernières, "Fédération environnement durable", "Vent de Colère! Fédération nationale", "Vieilles maisons françaises", "Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France" et "Patrimoine et environnement", disent s'opposer "à une industrialisation éolienne massive, hors échelle, des territoires au détriment des populations, du patrimoine et des paysages".
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/28/97001-20190128FILWWW00297-eolien-recours-contre-deux-decrets-ministeriels.php
28/01/19 : Eoliennes : et oui, le vol en basse altitude d’hélicoptères de combat doit être pris en compte !
Une société voulant installer des éoliennes dans un espace où s’entraînent des hélicoptères de combat ne saurait utilement soutenir, devant le juge, que dès lors qu'un obstacle se présente aux pilotes, ceux-ci ont l'obligation de l'éviter en volant à une altitude supérieure ou en passant à côté !
Une société d’exploitation d’éoliennes demande au juge administratif d’annuler un arrêté du ...
Une société voulant installer des éoliennes dans un espace où s’entraînent des hélicoptères de combat ne saurait utilement soutenir, devant le juge, que dès lors qu'un obstacle se présente aux pilotes, ceux-ci ont l'obligation de l'éviter en volant à une altitude supérieure ou en passant à côté !
Une société d’exploitation d’éoliennes demande au juge administratif d’annuler un arrêté du ...
https://www.lagazettedescommunes.com/602726/eoliennes-et-oui-le-vol-en-basse-altitude-dhelicopteres-de-combat-doit-etre-pris-en-compte/
27/01/19 : EDF : des pratiques opaques et prédatrices
Épluchons ensemble les raisons de l’augmentation de la facture EDF.
27/01/19 : EDF : des pratiques opaques et prédatrices
Épluchons ensemble les raisons de l’augmentation de la facture EDF.
Comme la plupart des Français, je suis abonné à EDF pour la fourniture d’électricité.
Étant absent la moitié de l’année, ayant très peu de matériels électriques, toutes mes ampoules étant à basse consommation et mon chauffage étant classé dans la catégorie des renouvelables, ma consommation d’électricité annuelle est extrêmement réduite.
EXPLICATION DE MA FACTURE EDF
Or, après avoir reçu ma facture du 15 janvier 2019, j’ai constaté que le montant à payer avait fortement augmenté ; ce qui m’a amené à me poser quelques questions et à évoquer avec vous quelques points pour le moins étonnants à propos des pratiques d’EDF.
Les observations qui vont suivre concernent tout un chacun. Il vous appartient donc de les confronter à votre situation personnelle.
Le tarif qui m’est applicable est un tarif réglementé dit tarif bleu 3 Kva (kilovoltampère). Cela signifie qu’il est fixé par l’État.
les factures sont assez complexes et apparaissent finalement difficiles à décrypter par le Français moyen surtout qu’elles mentionnent des taux de TVA différents en fonction des rubriques (les abonnements sont à 5,5 % et la consommation est à 20 %), avec des avances de facturation sur l’abonnement qui sont déduites ensuite (c’est pour se faire de la trésorerie) ;
ces factures font apparaître toute une série de taxes dont on ne sait pas trop à quoi elles correspondent (contribution tarifaire d’acheminement CTA, Contribution au Service Public de l’Électricité CSPE, taxe sur la consommation finale d’électricité TCFE).
Premier constat : il existe une disproportion flagrante entre le montant de la consommation et le montant des taxes et abonnement.
13 euros pour la consommation,
61 euros pour les taxes et abonnements.
Ce qui m’a conduit à consulter mes factures précédentes et à constater que le prix mensuel de l’abonnement avait subi une augmentation exponentielle en passant de 3,55 euros HT par mois au 31 juillet 2017 à 6,22 euros HT au 1er août 2018.
En pourcentage, et vous m’excuserez du peu, l’augmentation est tout de même de 75 % ! Elle a pour l’instant échappé à la vigilance des Gilets jaunes car il est entendu que cette augmentation est subie par tous, dans les proportions de la puissance du compteur installé au domicile de chacun.
J’ai approfondi l’examen pour constater que nulle part n’apparaissait une explication quant à cette augmentation (que finalement le consommateur est sans doute censé ne pas voir) et quant aux causes de cette augmentation.
Augmenter l’abonnement de 75 % n’est pourtant pas anodin mais EDF n’a donc absolument rien à dire à ce sujet…
« MERCI POUR VOTRE CONFIANCE ! »
Avantage ou inconvénient de disposer d’Internet, nous sommes régulièrement assaillis par des messages de nature publicitaire plus ou moins orientés et EDF fait partie de ces grandes entreprises qui ne peuvent pas s’empêcher de communiquer mais… seulement sur certains aspects soigneusement sélectionnés de leur politique commerciale et tarifaire.
J’ai donc reçu un message « vantant » le montant réduit du coût quotidien de l’électricité basé sur… la seule consommation ; ce qui ne prouve évidemment absolument rien et m’a amené à expédier en retour une réclamation au service approprié.
Ma réclamation a été rapidement prise en compte puisque j’ai fait l’objet d’un appel à partir du n°0970833333 et une charmante dame a essayé de m’expliquer ce que je devais comprendre, à savoir que :
EDF n’est pas responsable de la pratique tarifaire puisque, s’agissant d’un tarif réglementé, il est fixé par l’État,
les modifications tarifaires sont bien indiquées en page 3 de la facture.
Je me suis permis de pousser un peu plus la conversation. Il en ressort que :
mon interlocutrice travaille pour une plateforme d’appels. Elle n’appartient absolument pas à EDF et n’en sait pas davantage que n’importe lequel d’entre nous. Elle n’est donc absolument pas compétente pour répondre à des questions techniques ; elle est juste là pour donner une apparence de prise en considération des revendications ou sollicitations de la clientèle dans le cadre de ce qu’on peut appeler « le désamorçage des crises ». C’est juste une technique de communication.
elle a sollicité au préalable sa chef de service afin d’obtenir les explications nécessaires, c’est-à-dire essentiellement les éléments de langage à me communiquer et notamment qu’évidemment tout le monde subissait la même augmentation et qu’EDF n’y était pour rien.
elle n’a pas été en mesure de m’informer sur les causes de l’augmentation de l’abonnement.
Je n’ai évidemment pas manqué de lui faire observer l’opacité de la facture et le silence flagrant autour de l’augmentation de l’abonnement et ses causes.
Il m’a été aussi nécessaire de rétablir la vérité à propos du tarif car, s’il est bien fixé par l’État, c’est seulement à la demande d’EDF car c’est bien entendu EDF qui sollicite les services de l’État pour obtenir une modification tarifaire.
Prétendre donc qu’EDF n’y est pour rien constitue donc un véritable travestissement de la vérité aux termes duquel EDF se donne le beau rôle de l’innocent qui n’a rien demandé et n’est donc responsable de rien !
L’entretien s’est terminé cordialement et j’ai reçu sur ma boite mail le message suivant qui n’a pas manqué de me surprendre :
« Suite à notre dernier échange et à la réponse apportée, je clôture votre réclamation. Merci pour votre confiance. »
Conclusion qui s’impose : la non réponse à une question posée est considérée par EDF comme une réponse satisfaisante !?!
J’hésite entre la désinvolture et la provocation !
ÉPLUCHONS ENSEMBLE LES RAISONS DE L’AUGMENTATION DE LA FACTURE EDF
En ce qui concerne la page 3 de la facture, elle fait apparaître un certain nombre de rubriques et pour plus de renseignements le client est invité à consulter les sites :
particulier.edf.fr/taxes
particulier.edf.fr/facture
particulier.edf.fr/prix
J’ai donc poussé la curiosité jusqu’à leur consultation ce qui m’a permis de constater que le seul qui soit digne d’intérêt est le troisième ; mais, pas de chance, il ne fournit même pas le tarif annuel pour ma puissance de compteur et ne comporte aucune explication sur l’augmentation tarifaire de l’abonnement. Nous sommes donc clairement dans la rétention d’informations et chacun évidemment en tirera les conclusions qu’il voudra…
Je vais donc apporter ma contribution au rétablissement de la vérité…
La vérité est que la consommation globale d’électricité française diminue et qu’EDF se trouve de surcroît contrainte, par l’administration et le gouvernement, d’engager des actions non rentables, notamment dans les énergies renouvelables (achat de courant éolien et photovoltaïque à perte), pour des raisons essentiellement politiques.
Par ailleurs, EDF s’est lancée, à l’international, dans des opérations industrielles de (très) grande envergure en prenant des risques considérables, notamment en Amérique (avec quelques gamelles mémorables). La dernière opération en date est le contrat dit Hinkley Point pour la fourniture de deux énormes réacteurs nucléaires EPR au Royaume Uni à des conditions contractuelles pour le moins hasardeuses et notamment un investissement entièrement pris en charge par EDF de 23,2 milliards d’euros !
Quand on sait qu’EDF est une société déjà surendettée (avec 34 milliards d’euros de dettes), il est permis de se demander s’il est pertinent de prendre de tels engagements alors que certains évoquent même une quasi faillite !?!
Il faut aussi compenser l’opération désastreuse de l’EPR de Flamanville avec des coûts qui ont littéralement explosé (multiplication par trois du coût initial à plus de 10 milliards d’euros si tout va bien) du fait d’une absence totale de maîtrise technologique (nombreux défauts gravissimes dont certains touchant à la cuve du réacteur) et contractuelle de l’opération industrielle qui a connu des dérives de coûts pour le moins étonnantes !
Il faut enfin digérer l’absorption imposée par l’État de la fraction centrales d’AREVA, le grand spécialiste de l’énergie nucléaire, après sa faillite spectaculaire en raison de ses aventures technologiques (EPR en Finlande) et minières ratées sous la direction de la flamboyante Anne Lauvergeon, ancienne sherpa de Mitterrand recasée dans l’industrie nucléaire sans pour autant disposer des compétences nécessaires.
On ne sera donc pas surpris d’apprendre que le consommateur français est, indirectement et à son insu, le garant et le banquier de toutes ces opérations extrêmement coûteuses et à la rentabilité plus qu’incertaine car la seule solution trouvée jusqu’ici par EDF, pour sauvegarder l’entreprise et reconstituer la trésorerie perdue ou manquante, a été de mettre à contribution le consommateur français et d’augmenter les tarifs pour compenser les pertes.
EDF jongle avec les milliards, joue au casino et c’est le consommateur français qui paie !
Ce n’est évidemment pas une méthode de gestion mais une méthode de prédation sur une clientèle que l’on doit bien considérer comme captive. D’ailleurs, La Poste, autre « fleuron » de l’État, fait exactement la même chose en augmentant sans cesse le prix du timbre pour compenser la diminution du trafic courrier (du fait d’Internet) ; ce qui n’est qu’une fuite en avant puisque plus le prix du timbre augmente et plus le nombre d’utilisateurs diminue !
Constat qui s’impose : EDF a de gros progrès à faire pour améliorer son service commercial et pour améliorer la clarté de ses tarifs. Il est par ailleurs présomptueux de sa part d’imaginer que le client ne voit rien !
En ce qui concerne le prix de l’électricité, il est probable qu’il faudra s’attendre, entre le développement des énergies renouvelables inefficaces et les pertes enregistrées sur les différentes opérations industrielles en cours, à une augmentation considérable des tarifs pour les prochaines années ; alors même que nous avons évité, pour l’instant du fait de la reculade temporaire du gouvernement, l’impact violent de la taxe carbone au titre de la transition énergétique.
Il y a manifestement encore de quoi énerver les Gilets jaunes !
Étant absent la moitié de l’année, ayant très peu de matériels électriques, toutes mes ampoules étant à basse consommation et mon chauffage étant classé dans la catégorie des renouvelables, ma consommation d’électricité annuelle est extrêmement réduite.
EXPLICATION DE MA FACTURE EDF
Or, après avoir reçu ma facture du 15 janvier 2019, j’ai constaté que le montant à payer avait fortement augmenté ; ce qui m’a amené à me poser quelques questions et à évoquer avec vous quelques points pour le moins étonnants à propos des pratiques d’EDF.
Les observations qui vont suivre concernent tout un chacun. Il vous appartient donc de les confronter à votre situation personnelle.
Le tarif qui m’est applicable est un tarif réglementé dit tarif bleu 3 Kva (kilovoltampère). Cela signifie qu’il est fixé par l’État.
les factures sont assez complexes et apparaissent finalement difficiles à décrypter par le Français moyen surtout qu’elles mentionnent des taux de TVA différents en fonction des rubriques (les abonnements sont à 5,5 % et la consommation est à 20 %), avec des avances de facturation sur l’abonnement qui sont déduites ensuite (c’est pour se faire de la trésorerie) ;
ces factures font apparaître toute une série de taxes dont on ne sait pas trop à quoi elles correspondent (contribution tarifaire d’acheminement CTA, Contribution au Service Public de l’Électricité CSPE, taxe sur la consommation finale d’électricité TCFE).
Premier constat : il existe une disproportion flagrante entre le montant de la consommation et le montant des taxes et abonnement.
13 euros pour la consommation,
61 euros pour les taxes et abonnements.
Ce qui m’a conduit à consulter mes factures précédentes et à constater que le prix mensuel de l’abonnement avait subi une augmentation exponentielle en passant de 3,55 euros HT par mois au 31 juillet 2017 à 6,22 euros HT au 1er août 2018.
En pourcentage, et vous m’excuserez du peu, l’augmentation est tout de même de 75 % ! Elle a pour l’instant échappé à la vigilance des Gilets jaunes car il est entendu que cette augmentation est subie par tous, dans les proportions de la puissance du compteur installé au domicile de chacun.
J’ai approfondi l’examen pour constater que nulle part n’apparaissait une explication quant à cette augmentation (que finalement le consommateur est sans doute censé ne pas voir) et quant aux causes de cette augmentation.
Augmenter l’abonnement de 75 % n’est pourtant pas anodin mais EDF n’a donc absolument rien à dire à ce sujet…
« MERCI POUR VOTRE CONFIANCE ! »
Avantage ou inconvénient de disposer d’Internet, nous sommes régulièrement assaillis par des messages de nature publicitaire plus ou moins orientés et EDF fait partie de ces grandes entreprises qui ne peuvent pas s’empêcher de communiquer mais… seulement sur certains aspects soigneusement sélectionnés de leur politique commerciale et tarifaire.
J’ai donc reçu un message « vantant » le montant réduit du coût quotidien de l’électricité basé sur… la seule consommation ; ce qui ne prouve évidemment absolument rien et m’a amené à expédier en retour une réclamation au service approprié.
Ma réclamation a été rapidement prise en compte puisque j’ai fait l’objet d’un appel à partir du n°0970833333 et une charmante dame a essayé de m’expliquer ce que je devais comprendre, à savoir que :
EDF n’est pas responsable de la pratique tarifaire puisque, s’agissant d’un tarif réglementé, il est fixé par l’État,
les modifications tarifaires sont bien indiquées en page 3 de la facture.
Je me suis permis de pousser un peu plus la conversation. Il en ressort que :
mon interlocutrice travaille pour une plateforme d’appels. Elle n’appartient absolument pas à EDF et n’en sait pas davantage que n’importe lequel d’entre nous. Elle n’est donc absolument pas compétente pour répondre à des questions techniques ; elle est juste là pour donner une apparence de prise en considération des revendications ou sollicitations de la clientèle dans le cadre de ce qu’on peut appeler « le désamorçage des crises ». C’est juste une technique de communication.
elle a sollicité au préalable sa chef de service afin d’obtenir les explications nécessaires, c’est-à-dire essentiellement les éléments de langage à me communiquer et notamment qu’évidemment tout le monde subissait la même augmentation et qu’EDF n’y était pour rien.
elle n’a pas été en mesure de m’informer sur les causes de l’augmentation de l’abonnement.
Je n’ai évidemment pas manqué de lui faire observer l’opacité de la facture et le silence flagrant autour de l’augmentation de l’abonnement et ses causes.
Il m’a été aussi nécessaire de rétablir la vérité à propos du tarif car, s’il est bien fixé par l’État, c’est seulement à la demande d’EDF car c’est bien entendu EDF qui sollicite les services de l’État pour obtenir une modification tarifaire.
Prétendre donc qu’EDF n’y est pour rien constitue donc un véritable travestissement de la vérité aux termes duquel EDF se donne le beau rôle de l’innocent qui n’a rien demandé et n’est donc responsable de rien !
L’entretien s’est terminé cordialement et j’ai reçu sur ma boite mail le message suivant qui n’a pas manqué de me surprendre :
« Suite à notre dernier échange et à la réponse apportée, je clôture votre réclamation. Merci pour votre confiance. »
Conclusion qui s’impose : la non réponse à une question posée est considérée par EDF comme une réponse satisfaisante !?!
J’hésite entre la désinvolture et la provocation !
ÉPLUCHONS ENSEMBLE LES RAISONS DE L’AUGMENTATION DE LA FACTURE EDF
En ce qui concerne la page 3 de la facture, elle fait apparaître un certain nombre de rubriques et pour plus de renseignements le client est invité à consulter les sites :
particulier.edf.fr/taxes
particulier.edf.fr/facture
particulier.edf.fr/prix
J’ai donc poussé la curiosité jusqu’à leur consultation ce qui m’a permis de constater que le seul qui soit digne d’intérêt est le troisième ; mais, pas de chance, il ne fournit même pas le tarif annuel pour ma puissance de compteur et ne comporte aucune explication sur l’augmentation tarifaire de l’abonnement. Nous sommes donc clairement dans la rétention d’informations et chacun évidemment en tirera les conclusions qu’il voudra…
Je vais donc apporter ma contribution au rétablissement de la vérité…
La vérité est que la consommation globale d’électricité française diminue et qu’EDF se trouve de surcroît contrainte, par l’administration et le gouvernement, d’engager des actions non rentables, notamment dans les énergies renouvelables (achat de courant éolien et photovoltaïque à perte), pour des raisons essentiellement politiques.
Par ailleurs, EDF s’est lancée, à l’international, dans des opérations industrielles de (très) grande envergure en prenant des risques considérables, notamment en Amérique (avec quelques gamelles mémorables). La dernière opération en date est le contrat dit Hinkley Point pour la fourniture de deux énormes réacteurs nucléaires EPR au Royaume Uni à des conditions contractuelles pour le moins hasardeuses et notamment un investissement entièrement pris en charge par EDF de 23,2 milliards d’euros !
Quand on sait qu’EDF est une société déjà surendettée (avec 34 milliards d’euros de dettes), il est permis de se demander s’il est pertinent de prendre de tels engagements alors que certains évoquent même une quasi faillite !?!
Il faut aussi compenser l’opération désastreuse de l’EPR de Flamanville avec des coûts qui ont littéralement explosé (multiplication par trois du coût initial à plus de 10 milliards d’euros si tout va bien) du fait d’une absence totale de maîtrise technologique (nombreux défauts gravissimes dont certains touchant à la cuve du réacteur) et contractuelle de l’opération industrielle qui a connu des dérives de coûts pour le moins étonnantes !
Il faut enfin digérer l’absorption imposée par l’État de la fraction centrales d’AREVA, le grand spécialiste de l’énergie nucléaire, après sa faillite spectaculaire en raison de ses aventures technologiques (EPR en Finlande) et minières ratées sous la direction de la flamboyante Anne Lauvergeon, ancienne sherpa de Mitterrand recasée dans l’industrie nucléaire sans pour autant disposer des compétences nécessaires.
On ne sera donc pas surpris d’apprendre que le consommateur français est, indirectement et à son insu, le garant et le banquier de toutes ces opérations extrêmement coûteuses et à la rentabilité plus qu’incertaine car la seule solution trouvée jusqu’ici par EDF, pour sauvegarder l’entreprise et reconstituer la trésorerie perdue ou manquante, a été de mettre à contribution le consommateur français et d’augmenter les tarifs pour compenser les pertes.
EDF jongle avec les milliards, joue au casino et c’est le consommateur français qui paie !
Ce n’est évidemment pas une méthode de gestion mais une méthode de prédation sur une clientèle que l’on doit bien considérer comme captive. D’ailleurs, La Poste, autre « fleuron » de l’État, fait exactement la même chose en augmentant sans cesse le prix du timbre pour compenser la diminution du trafic courrier (du fait d’Internet) ; ce qui n’est qu’une fuite en avant puisque plus le prix du timbre augmente et plus le nombre d’utilisateurs diminue !
Constat qui s’impose : EDF a de gros progrès à faire pour améliorer son service commercial et pour améliorer la clarté de ses tarifs. Il est par ailleurs présomptueux de sa part d’imaginer que le client ne voit rien !
En ce qui concerne le prix de l’électricité, il est probable qu’il faudra s’attendre, entre le développement des énergies renouvelables inefficaces et les pertes enregistrées sur les différentes opérations industrielles en cours, à une augmentation considérable des tarifs pour les prochaines années ; alors même que nous avons évité, pour l’instant du fait de la reculade temporaire du gouvernement, l’impact violent de la taxe carbone au titre de la transition énergétique.
Il y a manifestement encore de quoi énerver les Gilets jaunes !
https://www.contrepoints.org/2019/01/27/335655-edf-des-pratiques-opaques-et-predatrices25/01/19 : Le Gouvernement publie le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dans son intégralité
Annoncé en novembre dernier par le Président de la République et le ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, dans le cadre de la présentation de la Stratégie française pour l’énergie et le climat, le ministère de la Transition écologique et solidaire publie aujourd’hui l’intégralité du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui constituera le fondement de l’avenir énergétique de la France pour les prochaines années.
La Programmation pluriannuelle de l’énergie porte le projet de mener à bien la transition vers un système énergétique plus efficace et plus sobre, plus diversifié et donc plus résilient. Cette transition doit être réalisée sans rupture, en donnant une trajectoire claire, argumentée, allant irréversiblement dans le sens du respect de l’environnement et du climat. Cette PPE dessine le chemin que le Gouvernement va emprunter au cours des 10 prochaines années.
La PPE fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie afin d’atteindre les objectifs fixés par la loi. Elle inscrit la France dans une trajectoire qui permettra d'atteindre la neutralité carbone en 2050, et fixe ainsi le cap pour toutes les filières énergétiques qui pourront constituer, de manière complémentaire, le mix énergétique français de demain.
Cela permet de construire une vision cohérente et complète de la place des énergies et de leur évolution souhaitable dans la société française. Les dix prochaines années permettront de prendre le virage qui rendra faisable la nécessité de la neutralité carbone.
Le projet mis en ligne aujourd’hui est un projet issu d’un long processus d’élaboration. Les étapes clé ont été :
- Juin 2017 : lancement de l’élaboration de la PPE en associant les membres du Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) et du Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) ;
- Septembre 2017 - Mai 2018 : travaux avec les parties prenantes du CNTE, du CSE et des organisations spécialistes
* 5 groupes de travail se sont réunis à 4 reprises sur les déterminants de la demande en énergie
* 24 ateliers de travail sur les enjeux de l’offre d’énergie et l’adéquation offre/demande
- Mars – Juin 2018 : Débat public organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP)
*8 000 participants aux réunions
*47 572 visites sur le site internet
- Janvier 2019 : lancement des consultations sur le projet de PPE
Ce projet va maintenant être discuté au sein de plusieurs instances qui vont rendre un avis, demandé par la loi. Ces instances peuvent être consultées en parallèle :
- L’Autorité environnementale (AE) sur l’évaluation environnementale stratégique de la PPE ;
- Le Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) ;
- Le Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) ;
- Le Comité d’experts pour la transition énergétique (CETE) ;
- Le Comité de gestion des charges de service public de l’électricité ;
- Le Comité du système de distribution publique d’électricité ;
- Les Etats voisins.
Le public sera invité à donner son avis sur la PPE par internet à l’issue de l’Avis rendu par l’Autorité environnementale. Il disposera également de cet avis pour éclairer ses positions.
Consultez en ligne :
le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
la synthèse du projet de PPE
le dossier de presse de la Stratégie française pour l’énergie et le climat
Annoncé en novembre dernier par le Président de la République et le ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, dans le cadre de la présentation de la Stratégie française pour l’énergie et le climat, le ministère de la Transition écologique et solidaire publie aujourd’hui l’intégralité du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui constituera le fondement de l’avenir énergétique de la France pour les prochaines années.
La Programmation pluriannuelle de l’énergie porte le projet de mener à bien la transition vers un système énergétique plus efficace et plus sobre, plus diversifié et donc plus résilient. Cette transition doit être réalisée sans rupture, en donnant une trajectoire claire, argumentée, allant irréversiblement dans le sens du respect de l’environnement et du climat. Cette PPE dessine le chemin que le Gouvernement va emprunter au cours des 10 prochaines années.
La PPE fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie afin d’atteindre les objectifs fixés par la loi. Elle inscrit la France dans une trajectoire qui permettra d'atteindre la neutralité carbone en 2050, et fixe ainsi le cap pour toutes les filières énergétiques qui pourront constituer, de manière complémentaire, le mix énergétique français de demain.
Cela permet de construire une vision cohérente et complète de la place des énergies et de leur évolution souhaitable dans la société française. Les dix prochaines années permettront de prendre le virage qui rendra faisable la nécessité de la neutralité carbone.
Le projet mis en ligne aujourd’hui est un projet issu d’un long processus d’élaboration. Les étapes clé ont été :
- Juin 2017 : lancement de l’élaboration de la PPE en associant les membres du Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) et du Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) ;
- Septembre 2017 - Mai 2018 : travaux avec les parties prenantes du CNTE, du CSE et des organisations spécialistes
* 5 groupes de travail se sont réunis à 4 reprises sur les déterminants de la demande en énergie
* 24 ateliers de travail sur les enjeux de l’offre d’énergie et l’adéquation offre/demande
- Mars – Juin 2018 : Débat public organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP)
*8 000 participants aux réunions
*47 572 visites sur le site internet
- Janvier 2019 : lancement des consultations sur le projet de PPE
Ce projet va maintenant être discuté au sein de plusieurs instances qui vont rendre un avis, demandé par la loi. Ces instances peuvent être consultées en parallèle :
- L’Autorité environnementale (AE) sur l’évaluation environnementale stratégique de la PPE ;
- Le Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) ;
- Le Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) ;
- Le Comité d’experts pour la transition énergétique (CETE) ;
- Le Comité de gestion des charges de service public de l’électricité ;
- Le Comité du système de distribution publique d’électricité ;
- Les Etats voisins.
Le public sera invité à donner son avis sur la PPE par internet à l’issue de l’Avis rendu par l’Autorité environnementale. Il disposera également de cet avis pour éclairer ses positions.
Consultez en ligne :
le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
la synthèse du projet de PPE
le dossier de presse de la Stratégie française pour l’énergie et le climat
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/gouvernement-publie-projet-programmation-pluriannuelle-lenergie-ppe-dans-integralite
25/01/19 : Energies renouvelables: une dizaine d'appels d'offre programmés par an
Paris (AFP)
Pour accélérer le développement des énergies renouvelables, le gouvernement a prévu de lancer d'ici 2025 une dizaine d'appels d'offres par an, toutes technologies confondues, une méthode censée donner de la visibilité et lisser dans le temps les subventions publiques.
Cet échéancier, détaillé vendredi avec la feuille de route énergétique à 10 ans de la France, figurait en bonne place parmi les demandes des professionnels du secteur, mais il ne devrait toutefois pas rassurer les acteurs de l'éolien en mer, inquiets des premières ambitions dévoilées fin novembre par le président de la République.
Alors que les professionnels proposaient de mettre en service 10 gigawatts (GW) d'ici 2028, le calendrier ne prévoit que d'attribuer au mieux 6 GW de nouveaux projets à cet horizon, dont entre 2,5 et 5 GW d'éolien en mer posé, et le reste en éolien flottant.
Ces chiffres incluent l'appel d'offre en cours pour un parc d'environ 500 MW au large de Dunkerque et dont le lauréat sera connu cette année. Contrairement à ses voisins du nord de l'Europe, la France ne compte toujours aucun parc éolien en mer. 3 GW ont déjà été attribués mais ne devraient pas entrer en service avant 2022.
Par ailleurs, le gouvernement, qui défend des objectifs "réalistes" sur le plan économique et technologique, a indiqué des "prix cibles" pour la production de l'électricité issue de ces parcs, afin de limiter leur impact sur les finances publiques.
"Il y a une reconnaissance de la compétitivité de l'éolien en mer (avec les prix cibles mentionnés), mais le volume est bien trop faible", a regretté Pauline Lebertre, déléguée générale de France énergie éolienne, qui rassemble les professionnels de la filière.
- "Visibilité" -
En matière d'éolien terrestre, le gouvernement prévoit de lancer deux appels d'offres par an dès 2020, avec une capacité totale de 1,8 GW en 2020, puis 2 GW par an. Dès cette année, trois appels d'offres permettront de lancer la construction de 1,6 GW.
L'an dernier, 1,5 GW ont été installés, permettant à la France d'atteindre l'objectif d'un parc de 15 GW qu'elle s'était fixée dans la précédente feuille de route.
"Ces objectifs sont cohérents et satisfaisants", a estimé Mme Lebertre, qui salue la visibilité donnée par le calendrier des appels d'offre.
Mais le gouvernement compte aussi beaucoup sur le solaire, dont les coûts ont fortement baissé ces dernières années, pour accélérer le verdissement de la production de courant, et en particulier sur les grandes centrales au sol.
Deux appels d'offres par an seront ainsi lancés pour des projets de centrales au sol, permettant d'attribuer 1,8 GW en 2019, puis 2 GW par an jusqu'en 2024.
Les procédures pour le solaire sur toitures se répartiront elles en trois périodes de 0,35 GW par an dès cette année.
Un petit appel d'offres d'hydroélectricité par an est également prévu, pour 210 MW lancés d'ici 2024. En revanche, sans surprise, l'hydrolien, jugé trop cher, est renvoyé à des efforts de recherche et développement.
Globalement, le parc de production d'électricité renouvelable doit passer de 48,6 GW fin 2017 à 74 GW en 2023 et entre 102 et 113 GW en 2028.
- Bon point pour la chaleur verte -
En dehors de l'électricité, la feuille de route prévoit aussi de développer le gaz renouvelable, mais avec prudence: alors que la loi sur la transition énergétique prévoyait que le biogaz représenterait 10% de la consommation de gaz en 2030, le texte ne table désormais plus que sur 7%.
Et le gouvernement veut désormais passer par appels d'offres, une démarche contestée par les professionnels.
"La filière ne nous paraît pas assez mature", estime Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, qui pointe le "retrait très net" des ambitions pour cette énergie.
En revanche, il est beaucoup plus satisfait des plans concernant la chaleur renouvelable, avec le renforcement récent des aides (crédit d'impôt, coup de pouce chaudières, fonds chaleur, etc.).
25/01/19 : Energies renouvelables: une dizaine d'appels d'offre programmés par an
Paris (AFP)
Pour accélérer le développement des énergies renouvelables, le gouvernement a prévu de lancer d'ici 2025 une dizaine d'appels d'offres par an, toutes technologies confondues, une méthode censée donner de la visibilité et lisser dans le temps les subventions publiques.
Cet échéancier, détaillé vendredi avec la feuille de route énergétique à 10 ans de la France, figurait en bonne place parmi les demandes des professionnels du secteur, mais il ne devrait toutefois pas rassurer les acteurs de l'éolien en mer, inquiets des premières ambitions dévoilées fin novembre par le président de la République.
Alors que les professionnels proposaient de mettre en service 10 gigawatts (GW) d'ici 2028, le calendrier ne prévoit que d'attribuer au mieux 6 GW de nouveaux projets à cet horizon, dont entre 2,5 et 5 GW d'éolien en mer posé, et le reste en éolien flottant.
Ces chiffres incluent l'appel d'offre en cours pour un parc d'environ 500 MW au large de Dunkerque et dont le lauréat sera connu cette année. Contrairement à ses voisins du nord de l'Europe, la France ne compte toujours aucun parc éolien en mer. 3 GW ont déjà été attribués mais ne devraient pas entrer en service avant 2022.
Par ailleurs, le gouvernement, qui défend des objectifs "réalistes" sur le plan économique et technologique, a indiqué des "prix cibles" pour la production de l'électricité issue de ces parcs, afin de limiter leur impact sur les finances publiques.
"Il y a une reconnaissance de la compétitivité de l'éolien en mer (avec les prix cibles mentionnés), mais le volume est bien trop faible", a regretté Pauline Lebertre, déléguée générale de France énergie éolienne, qui rassemble les professionnels de la filière.
- "Visibilité" -
En matière d'éolien terrestre, le gouvernement prévoit de lancer deux appels d'offres par an dès 2020, avec une capacité totale de 1,8 GW en 2020, puis 2 GW par an. Dès cette année, trois appels d'offres permettront de lancer la construction de 1,6 GW.
L'an dernier, 1,5 GW ont été installés, permettant à la France d'atteindre l'objectif d'un parc de 15 GW qu'elle s'était fixée dans la précédente feuille de route.
"Ces objectifs sont cohérents et satisfaisants", a estimé Mme Lebertre, qui salue la visibilité donnée par le calendrier des appels d'offre.
Mais le gouvernement compte aussi beaucoup sur le solaire, dont les coûts ont fortement baissé ces dernières années, pour accélérer le verdissement de la production de courant, et en particulier sur les grandes centrales au sol.
Deux appels d'offres par an seront ainsi lancés pour des projets de centrales au sol, permettant d'attribuer 1,8 GW en 2019, puis 2 GW par an jusqu'en 2024.
Les procédures pour le solaire sur toitures se répartiront elles en trois périodes de 0,35 GW par an dès cette année.
Un petit appel d'offres d'hydroélectricité par an est également prévu, pour 210 MW lancés d'ici 2024. En revanche, sans surprise, l'hydrolien, jugé trop cher, est renvoyé à des efforts de recherche et développement.
Globalement, le parc de production d'électricité renouvelable doit passer de 48,6 GW fin 2017 à 74 GW en 2023 et entre 102 et 113 GW en 2028.
- Bon point pour la chaleur verte -
En dehors de l'électricité, la feuille de route prévoit aussi de développer le gaz renouvelable, mais avec prudence: alors que la loi sur la transition énergétique prévoyait que le biogaz représenterait 10% de la consommation de gaz en 2030, le texte ne table désormais plus que sur 7%.
Et le gouvernement veut désormais passer par appels d'offres, une démarche contestée par les professionnels.
"La filière ne nous paraît pas assez mature", estime Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, qui pointe le "retrait très net" des ambitions pour cette énergie.
En revanche, il est beaucoup plus satisfait des plans concernant la chaleur renouvelable, avec le renforcement récent des aides (crédit d'impôt, coup de pouce chaudières, fonds chaleur, etc.).
https://www.geo.fr/environnement/energies-renouvelables-une-dizaine-dappels-doffre-programmes-par-an-194346
25/01/19 : La PPE publiée avant la dernière ligne droite
Report de la baisse du nucléaire, énergies renouvelables et réduction des consommations: près de 3 mois après les premières lignes directrices de la feuille de route énergétique annoncées par Emmanuel Macron, le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié vendredi 25 janvier le détail de PPE de la France à horizon 2028.
Débute désormais une longue phase de consultations avant l’adoption d’un texte final.
Ce projet de programmation pluriannuelle de l’énergie doit désormais être soumis à de nombreuses instances (comme l’Autorité environnementale, le Conseil supérieur de l’énergie, le Comité d’experts pour la transition énergétique, le Comité de gestion des charges de service public de l’électricité ou encore les Etats voisins) et à un nouvel avis du public avant que ses orientations ne soient gravées dans le marbre d’un décret.
C’est un instrument de mise en oeuvre de la loi de transition énergétique de 2015, qui prévoyait notamment une baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie ainsi qu’un développement des énergies renouvelables au détriment du nucléaire.
Baisse de la part du nucléaire repoussée à 2035
La loi va toutefois devoir être modifiée pour tenir compte de quelques changements majeurs.
La France repousse en effet de 2025 à 2035 son objectif d’abaisser à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité. L’horizon précédent était jugé “irréaliste” par le gouvernement.
Autre changement: la feuille de route entérine le retard pris ces dernières années par la France pour réduire sa consommation d’énergie. Alors que la loi de 2015 visait un recul de 20% d’ici 2030, le gouvernement ne table plus que sur une baisse de 17%.
En cause notamment, le retard pris dans les transports et le bâtiment.
A l’inverse, les énergies fossiles devraient reculer plus vite qu’escompté.
Un tiers de chaudières au fioul en moins d’ici 2023
Du côté des chauffages, l’Etat prévoit d’ici 2023 de remplacer 10 000 chauffages charbon (la moitié de ceux restants) et 1 million de chaudières fioul (sur un parc restant de 3,5 millions) par des moyens de production de chaleur renouvelable ou des chaudières au gaz à très haute performance énergétique.
Un politique ambitieuse sur le véhicule électrique
Le gouvernement prévoit également en 2023 1,2 millions de voitures particulières électriques en circulation (électriques et hybrides rechargeables) et plus de 100 000 points de recharge publics.
Sur le fond, le texte dévoilé vendredi confirme mais précise les arbitrages dévoilés par le président Emmanuel Macron fin novembre, en plein mouvement des “gilets jaunes”, par exemple sur le rythme de lancement des appels d’offres solaires et éoliens.
Le gouvernement veut fermer les dernières centrales à charbon d’ici 2022 ainsi que 14 réacteurs nucléaires (sur 58) d’ici 2035. Il prévoit aussi un développement des énergies renouvelables, surtout dans le solaire et l’éolien terrestre.
25/01/19 : La PPE publiée avant la dernière ligne droite
Report de la baisse du nucléaire, énergies renouvelables et réduction des consommations: près de 3 mois après les premières lignes directrices de la feuille de route énergétique annoncées par Emmanuel Macron, le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié vendredi 25 janvier le détail de PPE de la France à horizon 2028.
Débute désormais une longue phase de consultations avant l’adoption d’un texte final.
Ce projet de programmation pluriannuelle de l’énergie doit désormais être soumis à de nombreuses instances (comme l’Autorité environnementale, le Conseil supérieur de l’énergie, le Comité d’experts pour la transition énergétique, le Comité de gestion des charges de service public de l’électricité ou encore les Etats voisins) et à un nouvel avis du public avant que ses orientations ne soient gravées dans le marbre d’un décret.
C’est un instrument de mise en oeuvre de la loi de transition énergétique de 2015, qui prévoyait notamment une baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie ainsi qu’un développement des énergies renouvelables au détriment du nucléaire.
Baisse de la part du nucléaire repoussée à 2035
La loi va toutefois devoir être modifiée pour tenir compte de quelques changements majeurs.
La France repousse en effet de 2025 à 2035 son objectif d’abaisser à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité. L’horizon précédent était jugé “irréaliste” par le gouvernement.
Autre changement: la feuille de route entérine le retard pris ces dernières années par la France pour réduire sa consommation d’énergie. Alors que la loi de 2015 visait un recul de 20% d’ici 2030, le gouvernement ne table plus que sur une baisse de 17%.
En cause notamment, le retard pris dans les transports et le bâtiment.
A l’inverse, les énergies fossiles devraient reculer plus vite qu’escompté.
Un tiers de chaudières au fioul en moins d’ici 2023
Du côté des chauffages, l’Etat prévoit d’ici 2023 de remplacer 10 000 chauffages charbon (la moitié de ceux restants) et 1 million de chaudières fioul (sur un parc restant de 3,5 millions) par des moyens de production de chaleur renouvelable ou des chaudières au gaz à très haute performance énergétique.
Un politique ambitieuse sur le véhicule électrique
Le gouvernement prévoit également en 2023 1,2 millions de voitures particulières électriques en circulation (électriques et hybrides rechargeables) et plus de 100 000 points de recharge publics.
Sur le fond, le texte dévoilé vendredi confirme mais précise les arbitrages dévoilés par le président Emmanuel Macron fin novembre, en plein mouvement des “gilets jaunes”, par exemple sur le rythme de lancement des appels d’offres solaires et éoliens.
Le gouvernement veut fermer les dernières centrales à charbon d’ici 2022 ainsi que 14 réacteurs nucléaires (sur 58) d’ici 2035. Il prévoit aussi un développement des énergies renouvelables, surtout dans le solaire et l’éolien terrestre.
https://www.lemondedelenergie.com/energie-ppe-france/2019/01/25/
25/01/19 : Energie : la stratégie française suspendue à une forte hausse des exportations électriques
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) enfin publiée ce 25 janvier confirme des pistes déjà connues concernant la diminution progressive du nucléaire, de grandes ambitions concernant l’éolien et le photovoltaïque, mais beaucoup moins le gaz vert ou les énergies marines et, surtout, un doublement des exportations d’électricité vers les pays voisins.
25/01/19 : Energie : la stratégie française suspendue à une forte hausse des exportations électriques
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) enfin publiée ce 25 janvier confirme des pistes déjà connues concernant la diminution progressive du nucléaire, de grandes ambitions concernant l’éolien et le photovoltaïque, mais beaucoup moins le gaz vert ou les énergies marines et, surtout, un doublement des exportations d’électricité vers les pays voisins.
La stratégie énergétique française dans les dix prochaines années, formalisée dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévue par la loi de transition énergétique de 2015, la neutralité carbone à l'horizon 2050, dans le respect de la sécurité d'approvisionnement, de la compétitivité des entreprises et de la maîtrise des prix pour les consommateurs. Pour y parvenir, le gouvernement met d'abord l'accent sur la diminution de la consommation, qui devra être divisée par deux d'ici à 2050, avec des baisses de 7% en 2023 et 14% en 2028 (par rapport à 2012). Cette baisse devra concerner en premier lieu les énergies fossiles : -80% pour le charbon, -35% pour le pétrole et -19% pour le gaz. En revanche, l'électrification des usages se traduira à terme par une hausse de la consommation, même si celle-ci devrait, dans un premier temps, être compensée par les gains espérés en matière d'efficacité énergétique. L'objectif est de parvenir à une production d'énergie 100% décarbonée et à compenser les émissions résiduelles des autres secteurs d'activité.
Priorité aux renouvelables matures et compétitives
Le gouvernement affiche de grandes ambitions pour les énergies renouvelables. Ou plus précisément, pour celles qui ont atteint une maturité leur permettant d'être aujourd'hui très compétitives avec l'énergie conventionnelle.
Il s'agit donc de doubler les capacités installées d'énergies renouvelables d'ici à 2050, en multipliant par 2,5 les capacités installées d'éolien, et par 5 ou 6 celles de photovoltaïque. Le ministère souligne que ces ambitions ne posent pas de problème en termes d'usage des sols ou de pression foncière, puisqu'il s'agit de passer de 8.000 éoliennes installées aujourd'hui à moins de 15.000 (du fait des gains de performances), et pour le solaire, d'occuper 365 kilomètres carrés supplémentaires au sol et 175 kilomètres carrés de toitures pour le photovoltaïque.
Concernant la biomasse, sur laquelle nous pourrions connaître un déficit entre des besoins évalués à 460 TWh et un potentiel de 430 TWh, et qu'il pourrait être difficile d'importer dans la mesure où nos voisins pourraient se trouver dans des situations similaires, la PPE prévoit que le soutien financier soit réservé aux seules installations visant à produire de la chaleur.
Le biométhane (produit par méthanisation à partir de déchets organiques ménagers ou agricoles) voit ses ambitions stoppées nettes. Alors que le coût de production actuel est d'environ 95 euros par mégawattheure (MWh) produit, le gouvernement conditionne l'objectif de 10% de gaz vert dans le réseau en 2030 à une baisse des coûts à hauteur de 67 euros/MWh. Sinon, l'objectif restera limité à 7%, à comparer avec les ambitions d'un GRDF qui proposait 30%. Cette position, justifiée par une attention toute particulière portée aux coûts de la transition écologique sur fond de mouvement des gilets jaunes, semble assez antagoniste avec le constat d'électricité éolienne et photovoltaïque qui ont vu leurs coûts divisés par dix en dix ans pour des puissances équivalentes... précisément grâce aux économies d'échelle. Celles réalisées au niveau de la fabrication de panneaux solaires en Chine, mais aussi dans une certaine mesure, celles autorisées par le volume total des appels d'offres. On peut craindre que ces perspectives modestes ne suscitent pas suffisamment d'investissements pour permettre de telles baisses de coûts. Et plus largement que cette préférence aux technologies matures sur lesquelles la France - et même l'Europe - ont laissé le leadership à d'autres régions du monde n'entrave le développement de filières industrielles domestiques sur des technologies encore émergentes.
Les mêmes considérations pour des filières compétitives conduit le gouvernement à limiter ses ambitions en matière d'éolien offshore, encore coûteux, et à confirmer le coût d'arrêt porté aux autres énergies marines telles que l'hydrolien. Pour l'appel d'offres sur le parc éolien en mer de Dunkerque, le gouvernement indique un tarif cible de 70 euros le mégawattheure, mais le ministre François de Rugy lui-même a laissé entendre lors de son intervention aux Assises européennes de la transition énergétique le 22 janvier qu'il s'agirait peut-être du tout premier projet français sans subvention.
Pas d'indemnisation pour les centrales de plus de 50 ans
Concernant la trajectoire de baisse de la part de nucléaire dans le mix électrique, la PPE confirme le report à 2035 de cet objectif, annoncé en novembre 2017 par Nicolas Hulot lui-même, alors qu'il figure dans la loi de transition énergétique à l'horizon 2025. Pour y parvenir, le gouvernement table sur la fermeture de 2 réacteurs en 2027/2028, en plus de ceux de Fessenheim qui doivent fermer en 2020. Deux autres pourraient fermer en 2025/26, sous réserve que la sécurité d'approvisionnement soit assurée et que les prix de l'électricité atteignent un niveau tellement bas que cela nuirait à la compétitivité de l'électricité produite par des réacteurs prolongés. Afin d'anticiper cette situation trois ans à l'avance, une coordination devra être opérée avec nos voisins européens, qui fera l'objet d'un rapport remis au gouvernement par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avant le 1er décembre 2022.
Au total, ce sont 14 réacteurs qui devront fermer d'ici à 2035, le principe général appliqué étant celui d'une fermeture au plus tard à l'échéance de la cinquième visite décennale, c'est-à-dire lorsque les réacteurs atteignent 50 ans. Cette durée étant celle appliquée par EDF pour l'amortissement comptable de son parc, l'Etat considère que ces fermetures ne devront donner lieu à aucune indemnisation, un point de vue dont il n'est pas certain qu'il soit partagé par l'opérateur, qui raisonne plutôt en termes de manque à gagner sur des installations dont l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne demande pas la fermeture pour raisons de sécurité.
Une PPE fondée sur une forte hausse des exportations
Au vu de capacités de production nucléaires en faible diminution et d'une addition relativement importante de capacités de production d'électricité renouvelable, cela signifie que le solde entre une production accrue et une consommation quasiment stable doit être absorbé par une hausse importante des exportations. Alors qu'elles s'établissent en moyenne à 56 térawattheures (TWh) entre 1990 et 2017, il est prévu qu'elles atteignent 130 TWh à l'horizon 2035.
Ce chiffre résulterait de l'observation des trajectoires de nos voisins, dont les Anglais, les Italiens, les Espagnols et même les Allemands, bien que l'échéance reste aujourd'hui floue) qui ont entamé leur sortie du charbon et dont certains autres projets (tels que le nucléaire en Angleterre) pourraient ne pas se développer aussi rapidement que prévu. Qu'importe si certains parmi eux ne souhaitaient pas s'approvisionner en nucléaire français. Si chaque État membre choisit son mix énergétique domestique, pour ses importations en revanche c'est la loi de la physique (proximité de la production et existence d'interconnexions) et des prix qui s'applique.
Mais qu'adviendrait-il dans le cas où cette situation de surcapacité n'était pas l'apanage de la France, mais concernait également d'autres pays, rendant ainsi difficiles les exportations françaises et faisant baisser les prix de l'électricité sur les marchés ? Au ministère de la transition écologique, on affirme que les volumes d'appels d'offres prévus ne sont pas soumis à des conditions de prix de marché. Autrement dit, la variable d'ajustement serait plutôt du côté d'une accélération des fermetures de réacteurs que sur un ralentissement du développement des énergies renouvelables...
Priorité aux renouvelables matures et compétitives
Le gouvernement affiche de grandes ambitions pour les énergies renouvelables. Ou plus précisément, pour celles qui ont atteint une maturité leur permettant d'être aujourd'hui très compétitives avec l'énergie conventionnelle.
Il s'agit donc de doubler les capacités installées d'énergies renouvelables d'ici à 2050, en multipliant par 2,5 les capacités installées d'éolien, et par 5 ou 6 celles de photovoltaïque. Le ministère souligne que ces ambitions ne posent pas de problème en termes d'usage des sols ou de pression foncière, puisqu'il s'agit de passer de 8.000 éoliennes installées aujourd'hui à moins de 15.000 (du fait des gains de performances), et pour le solaire, d'occuper 365 kilomètres carrés supplémentaires au sol et 175 kilomètres carrés de toitures pour le photovoltaïque.
Concernant la biomasse, sur laquelle nous pourrions connaître un déficit entre des besoins évalués à 460 TWh et un potentiel de 430 TWh, et qu'il pourrait être difficile d'importer dans la mesure où nos voisins pourraient se trouver dans des situations similaires, la PPE prévoit que le soutien financier soit réservé aux seules installations visant à produire de la chaleur.
Le biométhane (produit par méthanisation à partir de déchets organiques ménagers ou agricoles) voit ses ambitions stoppées nettes. Alors que le coût de production actuel est d'environ 95 euros par mégawattheure (MWh) produit, le gouvernement conditionne l'objectif de 10% de gaz vert dans le réseau en 2030 à une baisse des coûts à hauteur de 67 euros/MWh. Sinon, l'objectif restera limité à 7%, à comparer avec les ambitions d'un GRDF qui proposait 30%. Cette position, justifiée par une attention toute particulière portée aux coûts de la transition écologique sur fond de mouvement des gilets jaunes, semble assez antagoniste avec le constat d'électricité éolienne et photovoltaïque qui ont vu leurs coûts divisés par dix en dix ans pour des puissances équivalentes... précisément grâce aux économies d'échelle. Celles réalisées au niveau de la fabrication de panneaux solaires en Chine, mais aussi dans une certaine mesure, celles autorisées par le volume total des appels d'offres. On peut craindre que ces perspectives modestes ne suscitent pas suffisamment d'investissements pour permettre de telles baisses de coûts. Et plus largement que cette préférence aux technologies matures sur lesquelles la France - et même l'Europe - ont laissé le leadership à d'autres régions du monde n'entrave le développement de filières industrielles domestiques sur des technologies encore émergentes.
Les mêmes considérations pour des filières compétitives conduit le gouvernement à limiter ses ambitions en matière d'éolien offshore, encore coûteux, et à confirmer le coût d'arrêt porté aux autres énergies marines telles que l'hydrolien. Pour l'appel d'offres sur le parc éolien en mer de Dunkerque, le gouvernement indique un tarif cible de 70 euros le mégawattheure, mais le ministre François de Rugy lui-même a laissé entendre lors de son intervention aux Assises européennes de la transition énergétique le 22 janvier qu'il s'agirait peut-être du tout premier projet français sans subvention.
Pas d'indemnisation pour les centrales de plus de 50 ans
Concernant la trajectoire de baisse de la part de nucléaire dans le mix électrique, la PPE confirme le report à 2035 de cet objectif, annoncé en novembre 2017 par Nicolas Hulot lui-même, alors qu'il figure dans la loi de transition énergétique à l'horizon 2025. Pour y parvenir, le gouvernement table sur la fermeture de 2 réacteurs en 2027/2028, en plus de ceux de Fessenheim qui doivent fermer en 2020. Deux autres pourraient fermer en 2025/26, sous réserve que la sécurité d'approvisionnement soit assurée et que les prix de l'électricité atteignent un niveau tellement bas que cela nuirait à la compétitivité de l'électricité produite par des réacteurs prolongés. Afin d'anticiper cette situation trois ans à l'avance, une coordination devra être opérée avec nos voisins européens, qui fera l'objet d'un rapport remis au gouvernement par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avant le 1er décembre 2022.
Au total, ce sont 14 réacteurs qui devront fermer d'ici à 2035, le principe général appliqué étant celui d'une fermeture au plus tard à l'échéance de la cinquième visite décennale, c'est-à-dire lorsque les réacteurs atteignent 50 ans. Cette durée étant celle appliquée par EDF pour l'amortissement comptable de son parc, l'Etat considère que ces fermetures ne devront donner lieu à aucune indemnisation, un point de vue dont il n'est pas certain qu'il soit partagé par l'opérateur, qui raisonne plutôt en termes de manque à gagner sur des installations dont l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne demande pas la fermeture pour raisons de sécurité.
Une PPE fondée sur une forte hausse des exportations
Au vu de capacités de production nucléaires en faible diminution et d'une addition relativement importante de capacités de production d'électricité renouvelable, cela signifie que le solde entre une production accrue et une consommation quasiment stable doit être absorbé par une hausse importante des exportations. Alors qu'elles s'établissent en moyenne à 56 térawattheures (TWh) entre 1990 et 2017, il est prévu qu'elles atteignent 130 TWh à l'horizon 2035.
Ce chiffre résulterait de l'observation des trajectoires de nos voisins, dont les Anglais, les Italiens, les Espagnols et même les Allemands, bien que l'échéance reste aujourd'hui floue) qui ont entamé leur sortie du charbon et dont certains autres projets (tels que le nucléaire en Angleterre) pourraient ne pas se développer aussi rapidement que prévu. Qu'importe si certains parmi eux ne souhaitaient pas s'approvisionner en nucléaire français. Si chaque État membre choisit son mix énergétique domestique, pour ses importations en revanche c'est la loi de la physique (proximité de la production et existence d'interconnexions) et des prix qui s'applique.
Mais qu'adviendrait-il dans le cas où cette situation de surcapacité n'était pas l'apanage de la France, mais concernait également d'autres pays, rendant ainsi difficiles les exportations françaises et faisant baisser les prix de l'électricité sur les marchés ? Au ministère de la transition écologique, on affirme que les volumes d'appels d'offres prévus ne sont pas soumis à des conditions de prix de marché. Autrement dit, la variable d'ajustement serait plutôt du côté d'une accélération des fermetures de réacteurs que sur un ralentissement du développement des énergies renouvelables...
25/01/19 : DIVERS : Interventions dans les éoliennes : un nouveau guide pour les pompiers
Depuis plusieurs années, le parc éolien français est en constant développement. Milieu complexe, ces installations sont aujourd’hui à l’origine d’opérations de secours particulières.
Secours d’urgence à personne ou incendie, les éoliennes nécessitent une connaissance et une préparation opérationnelle où l’improvisation n’a pas sa place.
Ce guide de doctrine a vocation à présenter les risques et conduites opérationnelles concernant les interventions sur les éoliennes.
S’appuyant sur les travaux d’un groupe d’experts issus des services d’incendie et de secours, il vise plus particulièrement à éclairer sur :
- l’analyse et la connaissance des risques liés à l’exploitation des éoliennes ;
- le rôle des parties prenantes de ce domaine opérationnel ;
- les éléments nécessaires à une montée en puissance de la réponse opérationnelle locale ;
- les principes de sécurité lors des missions.
Ce guide de doctrine a vocation à présenter les risques et conduites opérationnelles concernant les interventions sur les éoliennes.
S’appuyant sur les travaux d’un groupe d’experts issus des services d’incendie et de secours, il vise plus particulièrement à éclairer sur :
- l’analyse et la connaissance des risques liés à l’exploitation des éoliennes ;
- le rôle des parties prenantes de ce domaine opérationnel ;
- les éléments nécessaires à une montée en puissance de la réponse opérationnelle locale ;
- les principes de sécurité lors des missions.
25/01/19 : Energies renouvelables: une dizaine d'appels d'offre programmés par an
Pour accélérer le développement des énergies renouvelables, le gouvernement a prévu de lancer d'ici 2025 une dizaine d'appels d'offres par an, toutes technologies confondues, une méthode censée donner de la visibilité et lisser dans le temps les subventions publiques.
Cet échéancier, détaillé vendredi avec la feuille de route énergétique à 10 ans de la France, figurait en bonne place parmi les demandes des professionnels du secteur, mais il ne devrait toutefois pas rassurer les acteurs de l'éolien en mer, inquiets des premières ambitions dévoilées fin novembre par le président de la République. ....
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/energies-renouvelables-une-dizaine-dappels-doffre-programmes-par-190125
25/01/19 : PPE : feu vert pour l’éolien terrestre, orange pour le marin😱
C’était attendu mais c’est désormais certain, le projet de PPE 2023-2028 a le mal de mer. Il prévoit peu de volume pour l’éolien offshore dans dix ans (entre 4,7 GW et 5,2 GW) et cadence parcimonieusement les appels d’offres : aucun pour le posé en 2021 et 2022 et, à partir de 2025, 500 MW à arbitrer avec la version flottante. « C’est forcément une déception. Les ambitions sont bien en deçà des souhaits de la filière et des régions. Je pense que les objectifs actuels pâtissent des interrogations persistantes sur le prix de l’éolien en mer. Le gouvernement ne veut pas s‘engager avant d’avoir des certitudes », explique Vincent Balès, directeur général de WPD Offshore & Solar France.
La laborieuse renégociation tarifaire en 2018 sur les projets de 2012 et 2014 a ...
25/01/19 : PPE : feu vert pour l’éolien terrestre, orange pour le marin😱
C’était attendu mais c’est désormais certain, le projet de PPE 2023-2028 a le mal de mer. Il prévoit peu de volume pour l’éolien offshore dans dix ans (entre 4,7 GW et 5,2 GW) et cadence parcimonieusement les appels d’offres : aucun pour le posé en 2021 et 2022 et, à partir de 2025, 500 MW à arbitrer avec la version flottante. « C’est forcément une déception. Les ambitions sont bien en deçà des souhaits de la filière et des régions. Je pense que les objectifs actuels pâtissent des interrogations persistantes sur le prix de l’éolien en mer. Le gouvernement ne veut pas s‘engager avant d’avoir des certitudes », explique Vincent Balès, directeur général de WPD Offshore & Solar France.
La laborieuse renégociation tarifaire en 2018 sur les projets de 2012 et 2014 a ...
https://www.greenunivers.com/2019/01/ppe-feu-vert-pour-leolien-terrestre-orange-pour-le-marin-196134/
25/01/19 : RENOUVELABLES: LA FRANCE VISE UN RYTHME SOUTENU D'APPELS D'OFFRES
PARIS (Reuters) - La France prévoit un rythme soutenu d'appels d'offres dans l'éolien terrestre et le solaire photovoltaïque afin de doubler ses capacités de production d'électricité renouvelable en dix ans, selon le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) publié vendredi.
Le texte, qui décline les objectifs du pays par filières énergétiques pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 et va être soumis à consultation, confirme en outre que quatre à six réacteurs nucléaires du parc actuel d'EDF seront fermés d'ici à 2028, y compris les deux unités de Fessenheim (Haut-Rhin) au printemps 2020.
Selon le calendrier prévu de développement des renouvelables, des appels d'offres représentant près de deux gigawatts (GW) de capacités d'éoliennes terrestres et trois GW dans le solaire seront lancés chaque année sur la période 2019-2024.
Pour multiplier par environ 2,5 les capacités installées d'éoliennes terrestres et par 5 à 6 le parc solaire français en dix ans, environ 14.500 mâts seraient installés sur le territoire métropolitain à horizon 2028, contre 8.000 à fin 2018, et le développement des parcs photovoltaïques nécessiterait d'exploiter 365 km2 au sol et 175 km2 de toitures.
Dans l'éolien en mer posé, au-delà des 500 mégawatts (MW) du projet de Dunkerque prévus cette année, la PPE vise l'attribution de 1.000 MW en 2020 et de 1.000 à 1.500 MW en 2023-2024, le gouvernement demandant aux industriels de réduire leurs coûts avec des prix cibles inférieurs à 70 euros par mégawatt-heure (MWh) pour Dunkerque et de 60 euros en 2023-2024.
Le gouvernement prévoit d'engager 30 milliards d'euros de soutiens publics supplémentaires sur la période 2018-2028 - qui seront investis en 20 ans et s'ajouteront à des dépenses déjà programmées de 95 milliards - afin d'augmenter la production d'électricité renouvelable de la France de 100 térawatts-heure par an.
L'exécutif fait valoir que le développement des énergies renouvelables sera ainsi "10 fois moins coûteux que ce qui a été réalisé par les gouvernements précédents, reflétant la forte baisse des coûts de ces filières".
LE REPORT DE LA BAISSE DU NUCLÉAIRE OFFICIALISÉ
Emmanuel Macron avait présenté les grandes lignes de la PPE fin novembre 2018, officialisant à cette occasion le report de dix ans de l'objectif de réduction d'environ 75% à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité du pays, désormais prévue pour 2035. [nL8N1Y12XJ]
Pour atteindre ce nouvel objectif, qui nécessitera de changer la loi, 14 des 58 réacteurs du parc actuel d'EDF seront arrêtés d'ici à la même échéance.
La PPE reprend également l'engagement du chef de l'Etat de fermer les dernières centrales à charbon françaises d'ici à fin 2022.
La synthèse du texte ne mentionne pas l'hypothèse récemment émise par le ministre de la Transition écologique François de Rugy d'une prolongation de la durée de vie de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) au-delà de la fin du quinquennat avec le remplacement d'une partie du charbon par de la biomasse.
Elle souligne toutefois que "l'Etat n'accordera pas de soutien financier pour les projets de production d'électricité à partir de biomasse".
La PPE réaffirme en outre le développement du gaz "vert" - du biométhane produit par des déchets, notamment agricole -, avec 7 à 9 milliards d'euros de soutiens publics et une part de 7 à 10% visée en 2030 en fonction des baisses de coûts demandées aux industriels.
Parmi les objectifs structurants du texte figurent, à l'horizon 2023, la rénovation de 2,5 millions de logements, le remplacement de 10.000 chauffages au charbon et d'un million de chaudières au fioul par du chauffage à base d'énergies renouvelables ou de gaz haute performance, ainsi que 1,2 million de voitures particulières électriques.
A l'horizon 2028, la France cible en outre une baisse de 14% de sa consommation finale d'énergie et une réduction de 35% de sa consommation primaire d'énergies fossiles par rapport à 2012.
25/01/19 : RENOUVELABLES: LA FRANCE VISE UN RYTHME SOUTENU D'APPELS D'OFFRES
PARIS (Reuters) - La France prévoit un rythme soutenu d'appels d'offres dans l'éolien terrestre et le solaire photovoltaïque afin de doubler ses capacités de production d'électricité renouvelable en dix ans, selon le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) publié vendredi.
Le texte, qui décline les objectifs du pays par filières énergétiques pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 et va être soumis à consultation, confirme en outre que quatre à six réacteurs nucléaires du parc actuel d'EDF seront fermés d'ici à 2028, y compris les deux unités de Fessenheim (Haut-Rhin) au printemps 2020.
Selon le calendrier prévu de développement des renouvelables, des appels d'offres représentant près de deux gigawatts (GW) de capacités d'éoliennes terrestres et trois GW dans le solaire seront lancés chaque année sur la période 2019-2024.
Pour multiplier par environ 2,5 les capacités installées d'éoliennes terrestres et par 5 à 6 le parc solaire français en dix ans, environ 14.500 mâts seraient installés sur le territoire métropolitain à horizon 2028, contre 8.000 à fin 2018, et le développement des parcs photovoltaïques nécessiterait d'exploiter 365 km2 au sol et 175 km2 de toitures.
Dans l'éolien en mer posé, au-delà des 500 mégawatts (MW) du projet de Dunkerque prévus cette année, la PPE vise l'attribution de 1.000 MW en 2020 et de 1.000 à 1.500 MW en 2023-2024, le gouvernement demandant aux industriels de réduire leurs coûts avec des prix cibles inférieurs à 70 euros par mégawatt-heure (MWh) pour Dunkerque et de 60 euros en 2023-2024.
Le gouvernement prévoit d'engager 30 milliards d'euros de soutiens publics supplémentaires sur la période 2018-2028 - qui seront investis en 20 ans et s'ajouteront à des dépenses déjà programmées de 95 milliards - afin d'augmenter la production d'électricité renouvelable de la France de 100 térawatts-heure par an.
L'exécutif fait valoir que le développement des énergies renouvelables sera ainsi "10 fois moins coûteux que ce qui a été réalisé par les gouvernements précédents, reflétant la forte baisse des coûts de ces filières".
LE REPORT DE LA BAISSE DU NUCLÉAIRE OFFICIALISÉ
Emmanuel Macron avait présenté les grandes lignes de la PPE fin novembre 2018, officialisant à cette occasion le report de dix ans de l'objectif de réduction d'environ 75% à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité du pays, désormais prévue pour 2035. [nL8N1Y12XJ]
Pour atteindre ce nouvel objectif, qui nécessitera de changer la loi, 14 des 58 réacteurs du parc actuel d'EDF seront arrêtés d'ici à la même échéance.
La PPE reprend également l'engagement du chef de l'Etat de fermer les dernières centrales à charbon françaises d'ici à fin 2022.
La synthèse du texte ne mentionne pas l'hypothèse récemment émise par le ministre de la Transition écologique François de Rugy d'une prolongation de la durée de vie de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) au-delà de la fin du quinquennat avec le remplacement d'une partie du charbon par de la biomasse.
Elle souligne toutefois que "l'Etat n'accordera pas de soutien financier pour les projets de production d'électricité à partir de biomasse".
La PPE réaffirme en outre le développement du gaz "vert" - du biométhane produit par des déchets, notamment agricole -, avec 7 à 9 milliards d'euros de soutiens publics et une part de 7 à 10% visée en 2030 en fonction des baisses de coûts demandées aux industriels.
Parmi les objectifs structurants du texte figurent, à l'horizon 2023, la rénovation de 2,5 millions de logements, le remplacement de 10.000 chauffages au charbon et d'un million de chaudières au fioul par du chauffage à base d'énergies renouvelables ou de gaz haute performance, ainsi que 1,2 million de voitures particulières électriques.
A l'horizon 2028, la France cible en outre une baisse de 14% de sa consommation finale d'énergie et une réduction de 35% de sa consommation primaire d'énergies fossiles par rapport à 2012.
https://www.capital.fr/economie-politique/renouvelables-la-france-vise-un-rythme-soutenu-dappels-doffres-1324991
24/01/19 : Il y a quelque chose de pourri au royaume des éoliennes
Alors que la publication du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie est imminente, les « anti-éolien » sont en colère et les « pro » sont très inquiets. Ces sentiments contrastés secouent fortement la filière qui doit en principe atteindre des objectifs ambitieux en matière de mix énergétique d’ici à 2028
Les faits : Deux décrets publiés en fin d’année dernière suscitent de violentes critiques de ceux qui veulent limiter le développement des parcs d’éoliennes en France : Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, parle de mépris de démocratie. Alors que l’Etat refuse jusqu’ici de réorganiser la filière.
« C’est l’overdose, je crains maintenant des oppositions physiques et je ne le veux pas. Je suis le porte-parole de gens que l’on méprise, dont l’avis ne compte pas et qui ont l’impression de passer sous un rouleau compresseur, fulmine Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France. Dans la région ce n’est pas l’open bar pour les éoliennes ». Il vient de découvrir un décret paru le 29 décembre, qui stipule qu’à « titre expérimental », dans les Hauts-de-France et en Bretagne, les enquêtes publiques en matière environnementale vont être remplacées par une participation du public par voie électronique.
« Il n’y a eu aucune concertation sur ce décret, explique-t-il. Les éoliennes sont installées dans des milieux ruraux qui ne sont pas les mieux servis en matière d’Internet. Ce décret, c’est un mépris de démocratie ». Au conseil régional de Bretagne, le cabinet du président n’a pas encore expertisé le décret… Avant de le promulguer le 29 décembre, le ministère de l’environnement a organisé une consultation publique sur son site. Selon le Canard Enchaîné, 2 971 avis ont été postés, dont 3 seulement favorables au texte ! Chiffres non contestés par le ministère. En cette période où l’on vante ...
24/01/19 : Il y a quelque chose de pourri au royaume des éoliennes
Alors que la publication du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie est imminente, les « anti-éolien » sont en colère et les « pro » sont très inquiets. Ces sentiments contrastés secouent fortement la filière qui doit en principe atteindre des objectifs ambitieux en matière de mix énergétique d’ici à 2028
Les faits : Deux décrets publiés en fin d’année dernière suscitent de violentes critiques de ceux qui veulent limiter le développement des parcs d’éoliennes en France : Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, parle de mépris de démocratie. Alors que l’Etat refuse jusqu’ici de réorganiser la filière.
« C’est l’overdose, je crains maintenant des oppositions physiques et je ne le veux pas. Je suis le porte-parole de gens que l’on méprise, dont l’avis ne compte pas et qui ont l’impression de passer sous un rouleau compresseur, fulmine Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France. Dans la région ce n’est pas l’open bar pour les éoliennes ». Il vient de découvrir un décret paru le 29 décembre, qui stipule qu’à « titre expérimental », dans les Hauts-de-France et en Bretagne, les enquêtes publiques en matière environnementale vont être remplacées par une participation du public par voie électronique.
« Il n’y a eu aucune concertation sur ce décret, explique-t-il. Les éoliennes sont installées dans des milieux ruraux qui ne sont pas les mieux servis en matière d’Internet. Ce décret, c’est un mépris de démocratie ». Au conseil régional de Bretagne, le cabinet du président n’a pas encore expertisé le décret… Avant de le promulguer le 29 décembre, le ministère de l’environnement a organisé une consultation publique sur son site. Selon le Canard Enchaîné, 2 971 avis ont été postés, dont 3 seulement favorables au texte ! Chiffres non contestés par le ministère. En cette période où l’on vante ...
https://www.lopinion.fr/edition/politique/il-y-a-quelque-chose-pourri-royaume-eoliennes-175647
24/01/19 : Plus de 15 000 MW raccordés en 2018 par la filière éolienne😡😠
24/01/19 : Plus de 15 000 MW raccordés en 2018 par la filière éolienne😡😠
La filière éolienne a atteint les 15312 MW raccordés au réseau électrique français et dépassé ainsi les objectifs qui étaient assignés à l’éolien terrestre (15 000 MW). La programmation pluriannelle pour 2023-2028 fixera de nouveaux objectifs à l’éolien. France Energie Eolienne affirme que la filière est prête répondre à des objectifs ambitieux. « La filière est structurée, les savoir-faire sont là, les compétences sont sur le territoire national et les Français nous suivent…. », analyse Olivier Perot, Président de France Energie Eolienne. Mais la filière se heurte depuis un an à un blocage administratif faut d’autorité environnementale. « Plusieurs centaines de projets sont à l’arrêt ou dans l’insécurité juridique et cette situation aura immanquablement des conséquences sur les volumes installés à horizon 2020-2021 » constate la fédération. « Le gouvernement doit trouver très rapidement une issue à cette situation, car la filière éolienne veut pouvoir tenir ses nouveaux objectifs pour 2023 et 2028, mais pour y parvenir elle a besoin d’un cadre règlementaire qui fonctionne.
https://jdlgroupe.com/2019/01/24/plus-de-15-000-mw-raccordes-en-2018-par-la-filiere-eolienne/
23/01/19 : Nord : DES ASSISES DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE AU PROGRAMME CHARGÉ
23/01/19 : Nord : DES ASSISES DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE AU PROGRAMME CHARGÉ
Les 20e Assises de la transition énergétique se sont ouvertes à Dunkerque le 22 janvier 2019 en présence de François de Rugy. Le ministre de la Transition écologique et solidaire s’est exprimé sur plusieurs grands enjeux qui secouent le pays. Fiscalité écologique, rôle des collectivités locales, nucléaire ou encore éolien en mer sont au programme de cet événement qui se déroule du 22 au 24 janvier 2019.
Des collectivités locales au cœur du système
Les promoteurs des Assises de la transition énergétique avaient vu juste il y a vingt ans ! A l’époque, ils expliquaient déjà que les problématiques énergétiques seraient stratégiques pour les collectivités locales. D’ailleurs, le ministre de la Transition écologique et solidaire a pris part à une première table ronde consacrée aux territoires engagés et solidaires. A cette occasion, il a notamment affirmé vouloir discuter « avec tous les niveaux de collectivités pour l’amélioration des leviers de mise en œuvre de la transition dans les territoires. Selon lui, « la transition énergétique sera ancrée dans les territoires ou ne sera pas ». Les collectivités sont donc mises au cœur du projet énergétique, et leurs représentants n’ont pas hésité à interroger le ministre sur les moyens dont ils bénéficieront pour mener à bien la transition écologique.
Une question qui plonge le ministre de Rugy au cœur de la brûlante actualité des gilets jaunes. La taxe carbone dont l’augmentation programmée a été le déclencheur du mouvement est sur la table à l’occasion du « grand débat » qui a débuté le 15 janvier 2019. Comme lors de ses vœux, le ministre a souhaité que l’augmentation de la taxe finalement ne soit pas un sujet tabou malgré les tensions qu’elle a provoquées. François de Rugy plaide ainsi pour une meilleure affectation de la taxe carbone qui profitera à des élus locaux invités à appuyer cette proposition. Par ailleurs, l’exécutif envisage de rémunérer, dans le cadre d’un plan Climat Air-Énergie Territorial (PCAET), les collectivités qui engagent des politiques de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Le nucléaire et l’éolien en mer font débat
Parmi les autres sujets évoqués lors de cette première journée en compagnie du ministre de la Transition énergétique, on peut citer l’avenir de la centrale nucléaire de Gravelines. François de Rugy a confirmé qu’aucun site nucléaire ne serait totalement fermé. Quant à « la décision de construire de nouvelles unités (elle) sera prise en 2022 en fonction des éléments que donneront EDF et les études économiques et techniques sur le coût et l’implantation d’EPR ». Le ministre ne ferme donc pas la porte à l’EPR.
« L’éolien offshore permet de créer des emplois pour la fabrication, puis pendant 20 ans pour l’entretien et la maintenance » affirme le représentant du gouvernement qui a en tête l’appel d’offres du futur parc éolien en mer au large de Dunkerque. Un appel d’offres sur lequel s’est positionné le Canadien Boralex qui a dévoilé le même jour le nom de ses trois partenaires. Les Néerlandais Eneco et Van Oord ainsi que DGE, filiale européenne de Mitsubishi Corporation devront donc convaincre les autorités françaises de la qualité de leur dossier. Un appel d’offres qui sera finalement « sans subventions car les coûts ont baissé » assure le ministre. Ce serait là une avancée importante pour un secteur encore trop peu développé en France.
Des collectivités locales au cœur du système
Les promoteurs des Assises de la transition énergétique avaient vu juste il y a vingt ans ! A l’époque, ils expliquaient déjà que les problématiques énergétiques seraient stratégiques pour les collectivités locales. D’ailleurs, le ministre de la Transition écologique et solidaire a pris part à une première table ronde consacrée aux territoires engagés et solidaires. A cette occasion, il a notamment affirmé vouloir discuter « avec tous les niveaux de collectivités pour l’amélioration des leviers de mise en œuvre de la transition dans les territoires. Selon lui, « la transition énergétique sera ancrée dans les territoires ou ne sera pas ». Les collectivités sont donc mises au cœur du projet énergétique, et leurs représentants n’ont pas hésité à interroger le ministre sur les moyens dont ils bénéficieront pour mener à bien la transition écologique.
Une question qui plonge le ministre de Rugy au cœur de la brûlante actualité des gilets jaunes. La taxe carbone dont l’augmentation programmée a été le déclencheur du mouvement est sur la table à l’occasion du « grand débat » qui a débuté le 15 janvier 2019. Comme lors de ses vœux, le ministre a souhaité que l’augmentation de la taxe finalement ne soit pas un sujet tabou malgré les tensions qu’elle a provoquées. François de Rugy plaide ainsi pour une meilleure affectation de la taxe carbone qui profitera à des élus locaux invités à appuyer cette proposition. Par ailleurs, l’exécutif envisage de rémunérer, dans le cadre d’un plan Climat Air-Énergie Territorial (PCAET), les collectivités qui engagent des politiques de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Le nucléaire et l’éolien en mer font débat
Parmi les autres sujets évoqués lors de cette première journée en compagnie du ministre de la Transition énergétique, on peut citer l’avenir de la centrale nucléaire de Gravelines. François de Rugy a confirmé qu’aucun site nucléaire ne serait totalement fermé. Quant à « la décision de construire de nouvelles unités (elle) sera prise en 2022 en fonction des éléments que donneront EDF et les études économiques et techniques sur le coût et l’implantation d’EPR ». Le ministre ne ferme donc pas la porte à l’EPR.
« L’éolien offshore permet de créer des emplois pour la fabrication, puis pendant 20 ans pour l’entretien et la maintenance » affirme le représentant du gouvernement qui a en tête l’appel d’offres du futur parc éolien en mer au large de Dunkerque. Un appel d’offres sur lequel s’est positionné le Canadien Boralex qui a dévoilé le même jour le nom de ses trois partenaires. Les Néerlandais Eneco et Van Oord ainsi que DGE, filiale européenne de Mitsubishi Corporation devront donc convaincre les autorités françaises de la qualité de leur dossier. Un appel d’offres qui sera finalement « sans subventions car les coûts ont baissé » assure le ministre. Ce serait là une avancée importante pour un secteur encore trop peu développé en France.
https://lenergeek.com/2019/01/23/assises-transition-energetique/
23/01/19 : VIDEO. Le gouvernement encourage le débat mais supprime les enquêtes publiques environnementales
A l'heure où l'exécutif encourage les Français à débattre, il vient d'en supprimer de bonnes occasions. Il a décidé de supprimer certaines enquêtes publiques dans deux régions. Ces réunions ne rassemblaient certes pas les foules mais elles permettaient aux citoyens de s'exprimer.
En ce moment, le gouvernement n’a qu’un mot à la bouche : le débat. Mais pendant qu’il encourage le grand débat national, il a décidé de supprimer dans certaines régions, une autre forme de consultation : les enquêtes publiques...
Des enquêtes publiques, il y en a eu quelque 7000 en France l’an dernier. C’était le cas à Longueau, dans les Hauts-de-France, où une filiale du groupe Vinci avait prévu de construire une usine de bitume, à 130 mètres des habitations. Une enquête publique a été ouverte, tous les habitants ont pu s’exprimer sur le projet.
“S’il n’y avait pas eu d’enquête publique, les tractopelles seraient en route”
Conclusion de l’enquête : avis défavorable. Cette zone est jugée inadaptée pour accueillir une telle usine. L’industriel a abandonné l’idée, à la grande satisfaction des opposants. “S’il n’y avait pas eu d’enquête publique, je pense que les tractopelles seraient déjà en route pour construire l’usine,” se félicite Sébastien Galland-Rins, un riverain. “C’est un rouage important de démocratie : face à des grosses industries comme Vinci, Eurovia, on ne fait pas le poids.”
Pourtant à quelques mois près, il aurait bien pu ne pas y avoir d’enquête publique pour ce projet d’usine. Dans un décret promulgué fin décembre, le gouvernement impose en effet une expérimentation dans les Hauts de France et en Bretagne : pour les installations présentant un risque environnemental, les enquêtes publiques pourront être remplacées par une consultation sur internet.
Plus d’enquête, et plus de commissaires-enquêteurs... Nous avons rencontré l’un d’eux dans la Somme : François-Charles Grévin y instruit sans doute l’une de ses dernières enquêtes publiques, sur l’implantation de 10 éoliennes. Avant de rendre un avis favorable ou défavorable au projet, il a étudié les 1142 pages du dossier dans le détail, pour le présenter aux riverains. “Il fait 8 kilos : pour le lire j’ai mis 2 journées,” relève-t-il. Il n’imagine pas un internaute consacrer autant de temps à étudier un dossier. “A mon avis nous remplissons un rôle qui me semble difficilement remplaçable par une procédure sur internet.”
3 avis pour, 2768 avis contre, mais le décret promulgué
Mais pour le gouvernement, ces enquêtes publiques sont trop longues et trop complexes. Au revoir monsieur le commissaire-enquêteur : les Français sont désormais invités à laisser leurs avis directement sur internet. Seront-ils mieux entendus ?
Avant de remplacer la procédure par une consultation en ligne, le gouvernement avait interrogé les citoyens… sur internet justement. Résultat : 3 avis en faveur de la suppression de l’enquête publique, 2768 contre. Cette procédure consultative n’a pas empêché le décret d’être promulgué.
C’est là un avant-goût amer des enquêtes publiques 2.0, selon France Nature Environnement. “On est à des années-lumières des garanties qu’offre une procédure d’enquête publique,” estime Florence Denier-Pasquier, secrétaire nationale de l’association. “Ca n’a rien à voir : on nous fait croire que c’est la même chose mais c’est un faux-semblant !”
Les députés de la majorité l’assurent, il ne s’agit que d’une expérimentation, dont les leçons seront tirées dans 3 ans. Si l’essai est jugé concluant, l’enquête publique pourrait alors être supprimée partout en France, pour tous les projets touchant à l’environnement.
23/01/19 : VIDEO. Le gouvernement encourage le débat mais supprime les enquêtes publiques environnementales
A l'heure où l'exécutif encourage les Français à débattre, il vient d'en supprimer de bonnes occasions. Il a décidé de supprimer certaines enquêtes publiques dans deux régions. Ces réunions ne rassemblaient certes pas les foules mais elles permettaient aux citoyens de s'exprimer.
En ce moment, le gouvernement n’a qu’un mot à la bouche : le débat. Mais pendant qu’il encourage le grand débat national, il a décidé de supprimer dans certaines régions, une autre forme de consultation : les enquêtes publiques...
Des enquêtes publiques, il y en a eu quelque 7000 en France l’an dernier. C’était le cas à Longueau, dans les Hauts-de-France, où une filiale du groupe Vinci avait prévu de construire une usine de bitume, à 130 mètres des habitations. Une enquête publique a été ouverte, tous les habitants ont pu s’exprimer sur le projet.
“S’il n’y avait pas eu d’enquête publique, les tractopelles seraient en route”
Conclusion de l’enquête : avis défavorable. Cette zone est jugée inadaptée pour accueillir une telle usine. L’industriel a abandonné l’idée, à la grande satisfaction des opposants. “S’il n’y avait pas eu d’enquête publique, je pense que les tractopelles seraient déjà en route pour construire l’usine,” se félicite Sébastien Galland-Rins, un riverain. “C’est un rouage important de démocratie : face à des grosses industries comme Vinci, Eurovia, on ne fait pas le poids.”
Pourtant à quelques mois près, il aurait bien pu ne pas y avoir d’enquête publique pour ce projet d’usine. Dans un décret promulgué fin décembre, le gouvernement impose en effet une expérimentation dans les Hauts de France et en Bretagne : pour les installations présentant un risque environnemental, les enquêtes publiques pourront être remplacées par une consultation sur internet.
Plus d’enquête, et plus de commissaires-enquêteurs... Nous avons rencontré l’un d’eux dans la Somme : François-Charles Grévin y instruit sans doute l’une de ses dernières enquêtes publiques, sur l’implantation de 10 éoliennes. Avant de rendre un avis favorable ou défavorable au projet, il a étudié les 1142 pages du dossier dans le détail, pour le présenter aux riverains. “Il fait 8 kilos : pour le lire j’ai mis 2 journées,” relève-t-il. Il n’imagine pas un internaute consacrer autant de temps à étudier un dossier. “A mon avis nous remplissons un rôle qui me semble difficilement remplaçable par une procédure sur internet.”
3 avis pour, 2768 avis contre, mais le décret promulgué
Mais pour le gouvernement, ces enquêtes publiques sont trop longues et trop complexes. Au revoir monsieur le commissaire-enquêteur : les Français sont désormais invités à laisser leurs avis directement sur internet. Seront-ils mieux entendus ?
Avant de remplacer la procédure par une consultation en ligne, le gouvernement avait interrogé les citoyens… sur internet justement. Résultat : 3 avis en faveur de la suppression de l’enquête publique, 2768 contre. Cette procédure consultative n’a pas empêché le décret d’être promulgué.
C’est là un avant-goût amer des enquêtes publiques 2.0, selon France Nature Environnement. “On est à des années-lumières des garanties qu’offre une procédure d’enquête publique,” estime Florence Denier-Pasquier, secrétaire nationale de l’association. “Ca n’a rien à voir : on nous fait croire que c’est la même chose mais c’est un faux-semblant !”
Les députés de la majorité l’assurent, il ne s’agit que d’une expérimentation, dont les leçons seront tirées dans 3 ans. Si l’essai est jugé concluant, l’enquête publique pourrait alors être supprimée partout en France, pour tous les projets touchant à l’environnement.
https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/video-le-gouvernement-encourage-le-debat-mais-supprime-les-enquetes-publiques-environnementales_3157403.html
23/01/19 : La plus grosse éolienne du monde, fabriquée en France, tournera aux Pays-Bas
General Electric va installer mi-2019 à Rotterdam une éolienne géante de 12 MW aux pales de 107 mètres, pour une hauteur totale de 260 mètres. Sa nacelle et ses pales sont fabriquées en France, à Saint-Nazaire et Cherbourg.
GE va ériger mi-2019 le premier prototype de la plus grande éolienne au monde, la Haliade-X, à de Rotterdam aux Pays-Bas. La turbine possède un rotor de 220 mètres de diamètre, soit deux fois la longueur d’un terrain de football, et s’étire sur 260 mètres de la base aux extrémités des pales. C’est presque trois fois la hauteur de la Statue de la Liberté à New York (93 m), mesurée du sol à la pointe de la torche du célèbre monument.
Cette turbine pourra générer 12 mégawatts d'électricité, suffisamment pour alimenter 16.000 foyers européens. Les ingénieurs de GE estiment qu’une seule des machines situées sur un site typique de la mer du Nord pourra produire 67 gigawatt/heure par an.
Son énorme rotor permet de capter plus de vent et d'augmenter à 63% (5 à 7 points de plus que la concurrence) ce que l'industrie appelle le facteur de capacité. Ce paramètre est la quantité d’énergie qu'une éolienne peut produire par an sur un site donné par rapport à l’énergie qu’elle pourrait générer si elle fonctionnait à pleine puissance tout le temps.
23/01/19 : La plus grosse éolienne du monde, fabriquée en France, tournera aux Pays-Bas
General Electric va installer mi-2019 à Rotterdam une éolienne géante de 12 MW aux pales de 107 mètres, pour une hauteur totale de 260 mètres. Sa nacelle et ses pales sont fabriquées en France, à Saint-Nazaire et Cherbourg.
GE va ériger mi-2019 le premier prototype de la plus grande éolienne au monde, la Haliade-X, à de Rotterdam aux Pays-Bas. La turbine possède un rotor de 220 mètres de diamètre, soit deux fois la longueur d’un terrain de football, et s’étire sur 260 mètres de la base aux extrémités des pales. C’est presque trois fois la hauteur de la Statue de la Liberté à New York (93 m), mesurée du sol à la pointe de la torche du célèbre monument.
Cette turbine pourra générer 12 mégawatts d'électricité, suffisamment pour alimenter 16.000 foyers européens. Les ingénieurs de GE estiment qu’une seule des machines situées sur un site typique de la mer du Nord pourra produire 67 gigawatt/heure par an.
Son énorme rotor permet de capter plus de vent et d'augmenter à 63% (5 à 7 points de plus que la concurrence) ce que l'industrie appelle le facteur de capacité. Ce paramètre est la quantité d’énergie qu'une éolienne peut produire par an sur un site donné par rapport à l’énergie qu’elle pourrait générer si elle fonctionnait à pleine puissance tout le temps.
Ce prototype bientôt installé à Rotterdam fait partie de l'investissement de 400 millions de dollars (320 millions d'euros) dans le développement d'une nouvelle génération d'éoliennes off shore, annoncée par GE Renewable Energy en mars 2018.
Cette machine gigantesque sera fabriquée en grande partie dans l'Hexagone. Sa nacelle sera assemblée dans l'usine GE de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) tandis que ses pales géantes de 107 mètres sortiront du site de Cherbourg (Manche) et que son mât sera produit en Espagne à Séville. Tous ces composants seront ensuite livrés séparément à Rotterdam où leur assemblage sera effectué.
L'ironie de cette "aventure" industrielle vient du fait que cette gigantesque éolienne aurait pu fonctionner... en France où elle est produite pour l'essentiel. En effet le 19 novembre, le préfet de la Manche a bien signé une autorisation dans ce sens. Mais le projet défendu aux Pays-Bas l'aurait finalement emporté pour des raisons de délais administratif plus court...
Cette machine gigantesque sera fabriquée en grande partie dans l'Hexagone. Sa nacelle sera assemblée dans l'usine GE de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) tandis que ses pales géantes de 107 mètres sortiront du site de Cherbourg (Manche) et que son mât sera produit en Espagne à Séville. Tous ces composants seront ensuite livrés séparément à Rotterdam où leur assemblage sera effectué.
L'ironie de cette "aventure" industrielle vient du fait que cette gigantesque éolienne aurait pu fonctionner... en France où elle est produite pour l'essentiel. En effet le 19 novembre, le préfet de la Manche a bien signé une autorisation dans ce sens. Mais le projet défendu aux Pays-Bas l'aurait finalement emporté pour des raisons de délais administratif plus court...
https://www.bfmtv.com/economie/la-plus-grosse-eolienne-du-monde-fabriquee-en-france-tournera-aux-pays-bas-1617617.html
23/01/19 : Eoliennes géantes : va-t-on défigurer la France pour rien ?
Le choix économique de développer ces installations n'est pas justifié. Pire, comme elles doivent être fortement subventionnées, elles réduisent le pouvoir d'achat des Français. Par Bernard Durand, géochimiste des combustibles fossiles, ex-directeur de la division Géologie-Géochimie de l'IFPEN et ex-directeur de l'ENS de Géologie, membre du Collectif STA.
Partout en France, les éoliennes géantes polluent maintenant nos paysages et notre patrimoine historique. Des pays entiers sont déjà défigurés, comme la Somme ou le Nord-Est de la Charente-Maritime. Rien ne semble pouvoir arrêter ce massacre, malgré le nombre rapidement croissant de citoyens qui se révoltent. Bientôt, ce déferlement, cantonné jusqu'ici à terre, polluera aussi notre littoral et nos îles côtières. Dans dix ans, au rythme effréné de construction imposé par notre gouvernement et notre Parlement alliés des promoteurs, combien restera-t-il encore de Français hors des grandes villes qui auront encore la chance de ne pas vivre jour et nuit dans une cage d'éoliennes géantes ?
Complicité des élus locaux
Tout cela a lieu avec la complicité active ou passive de beaucoup d'élus locaux mais aussi de militants d'organisations se prétendant écologistes, autoproclamées défenseurs du climat. Celles-ci prétendent que l'éolien (et le solaire photovoltaïque), nous sont indispensables pour faire face à l'urgence climatique, mais aussi pour sortir du nucléaire. Nous aurions donc l'ardente obligation de les développer dans notre pays.
Eolien (et solaire photovoltaïque) ne peuvent pourtant rien pour le climat : les émissions de CO2 de notre électricité sont déjà très faibles, les plus faibles de tous les grands pays industrialisés, parce que nous utilisons pour la produire essentiellement du nucléaire et de l'hydroélectricité. Pour répondre à l'urgence climatique, c'est sur l'habitat et les transports, très émetteurs, qu'il aurait fallu faire porter l'effort. Cela n'a pas été fait, car les énormes sommes gaspillées pour l'éolien et le solaire ont tari les financements pour agir dans ces secteurs. Le choix de l'éolien et du solaire n'a donc fait qu'empêcher des actions réellement efficaces pour le climat, et très créatrices d'emploi, contrairement à l'éolien et au solaire. Ceux qui ont fait ce choix ont donc une lourde responsabilité dans ce retard !
Des centrales non pilotables
Eolien (et solaire photovoltaïque) ne permettent pas plus de fermer nos réacteurs nucléaires : leur puissance totale, donc leur nombre, nous est indispensable pour faire face aux périodes sans vent et sans soleil, fréquentes en particulier pendant les soirées d'hiver, quand notre consommation est maximale. Car tant qu'on ne saura pas stocker l'électricité en quantités suffisantes, et cela n'arrivera peut-être jamais, on ne peut pas remplacer des centrales électriques pilotables, c'est-à-dire des centrales obéissant à la volonté humaine, par des centrales qui ne le sont pas, comme les centrales éoliennes et solaires, qui n'obéissent qu'à la météo. Pour sortir du nucléaire, pilotable, on ne peut que le remplacer, à puissance totale égale, par des centrales pilotables à charbon ou à gaz, comme en a l'Allemagne. De ce fait, les émissions de CO2 de l'électricité produite par ce pays sont 10 fois les nôtres par kWh produit ! Est-ce cela que veulent pour notre pays nos intransigeants défenseurs du climat ?
Développer l'éolien et le solaire, c'est en fait ajouter à un réseau de centrales pilotables un réseau inutile de centrales non pilotables. Or cela rend l'électricité très chère, puisque :
- Le coût d'investissement en centrales électriques est augmenté : Il faudrait ajouter à notre puissance actuelle de centrales pilotables une puissance encore supérieure d'éolien et de solaire non pilotables pour produire avec ceux-ci seulement 30 % de notre consommation.
- A quantité d'électricité produite égale, éolien et solaire, non pilotables, font diminuer la production des centrales pilotables : Ces dernières conservant les mêmes charges fixes (salaires, coûts de maintenance...), leurs coûts au kWh augmentent.
- Pour faire fonctionner en harmonie les deux réseaux de centrales, il faut développer et renforcer le réseau électrique, ce qui a aussi un coût élevé.
Aussi bas que devienne le coût de production de l'éolien et du solaire photovoltaïque, ils feront donc quand même augmenter le coût de l'électricité, pour les raisons ci-dessus. Et si stockage il y a un jour, son coût s'ajoutera au coût de production.
Eolien et solaire photovoltaïque ne pourront donc jamais se développer sans de copieuses subventions de toutes sortes, comme cela est le cas en Allemagne où le coût de ce développement a été évalué à 525 milliards d'euros entre 2000 et 2025, et pourrait atteindre sur sa lancée 1.000 milliards d'Euros en dépenses cumulées * :
Augmentation des taxes
Intégrées au départ en France dans la taxe sur l'électricité appelée Contribution au service public de l'électricité (CSPE), ces subventions figurent maintenant sur le Compte d'affectation spéciale transition énergétique (CASTE) du budget de l'Etat, alimenté entre autres par une augmentation des taxes sur la consommation de carburants ! En 2018, la somme prévue au titre de l'éolien et du solaire photovoltaïque, y compris le remboursement partiel des sommes restant dues à EDF à ce titre par le gouvernement, est d'environ 7 milliards d'euros. Mais il faut ajouter, hors CASTE, le coût de l'augmentation des taxes dites d'acheminement et d'utilisation du réseau, dues au renforcement nécessaire du réseau électrique, mais aussi des subventions devenues nécessaires aux centrales pilotables pour éviter qu'elles ne mettent la clef sous la porte. Et aussi ajouter une taxe sur l'électricité de 2,7 centimes d'euros TTC, héritage de la CSPE, qui n'a pas été supprimée. Sans compter les défiscalisations, subventions déguisées et cadeaux de bienvenue accordés aux promoteurs par l'Etat et les collectivités ! Soit au total environ 20 milliards d'euros par an.
Cela représente 300 euros par Français et par an, soit pour un ménage moyen avec deux enfants une dépense de 1.200 euros, moitié taxes sur l'électricité, moitié taxes sur les carburants et subventions diverses. Mais ceux dont la consommation de carburants est la plus forte, ruraux et habitants des grandes banlieues très dépendants de leur voiture, qui forment les gros bataillons des gilets jaunes, sont bien plus impactés. Et aussi les petits retraités, qui doivent ainsi consacrer à l'énergie une part intolérable de leurs ressources. Le développement voulu par notre gouvernement et notre parlement alliés aux promoteurs conduira au doublement de ces sommes en 2025, et détruira globalement des emplois, parce qu'une grande partie, consacrée à l'achat d'éoliennes et de panneaux solaires à l'étranger, n'en sera pas dépensée en France. Les gilets jaunes ne sont pas près d'être rangés au placard !
L'électricité ne manque pas en France
L'électricité ne manque pas en France, et notre gouvernement souhaite en faire diminuer la consommation : pourquoi alors produire de l'électricité supplémentaire avec de l'éolien et du solaire, qui ne répondent ni à l'urgence climatique ni à la diminution de notre parc nucléaire ? L'éolien détruit aussi l'environnement rural, dégrade la santé des riverains et dévalue leurs biens immobiliers ! Détruire l'environnement pour quelque chose qui ne sert à rien, coûte très cher au consommateur, est antisocial parce qu'il accroit la précarité énergétique en France et détruit globalement l'emploi !
Supprimer toute subvention à ces électricités inutiles, c'est rendre du pouvoir d'achat aux gilets jaunes, ainsi qu'à beaucoup d'autres ! Il faut immédiatement stopper le ruineux éolien en mer, déjà prévu pour 25 milliards d'euros, plus 5 milliards pour la construction de lignes à haute tension !
Elus de tous bords, souhaitez-vous rester dans l'histoire comme ceux qui auront permis, par votre passivité ou votre complicité, de défigurer la France avec des éoliennes géantes ? Demandez d'urgence à notre gouvernement d'arrêter de berner vos électeurs et de leur faire les poches avec l'éolien et le solaire photovoltaïque au seul profit des promoteurs de ces énergies, et au détriment du climat, de l'environnement et des consommateurs, y compris les plus pauvres, dont les gilets jaunes.
23/01/19 : Eoliennes géantes : va-t-on défigurer la France pour rien ?
Le choix économique de développer ces installations n'est pas justifié. Pire, comme elles doivent être fortement subventionnées, elles réduisent le pouvoir d'achat des Français. Par Bernard Durand, géochimiste des combustibles fossiles, ex-directeur de la division Géologie-Géochimie de l'IFPEN et ex-directeur de l'ENS de Géologie, membre du Collectif STA.
Partout en France, les éoliennes géantes polluent maintenant nos paysages et notre patrimoine historique. Des pays entiers sont déjà défigurés, comme la Somme ou le Nord-Est de la Charente-Maritime. Rien ne semble pouvoir arrêter ce massacre, malgré le nombre rapidement croissant de citoyens qui se révoltent. Bientôt, ce déferlement, cantonné jusqu'ici à terre, polluera aussi notre littoral et nos îles côtières. Dans dix ans, au rythme effréné de construction imposé par notre gouvernement et notre Parlement alliés des promoteurs, combien restera-t-il encore de Français hors des grandes villes qui auront encore la chance de ne pas vivre jour et nuit dans une cage d'éoliennes géantes ?
Complicité des élus locaux
Tout cela a lieu avec la complicité active ou passive de beaucoup d'élus locaux mais aussi de militants d'organisations se prétendant écologistes, autoproclamées défenseurs du climat. Celles-ci prétendent que l'éolien (et le solaire photovoltaïque), nous sont indispensables pour faire face à l'urgence climatique, mais aussi pour sortir du nucléaire. Nous aurions donc l'ardente obligation de les développer dans notre pays.
Eolien (et solaire photovoltaïque) ne peuvent pourtant rien pour le climat : les émissions de CO2 de notre électricité sont déjà très faibles, les plus faibles de tous les grands pays industrialisés, parce que nous utilisons pour la produire essentiellement du nucléaire et de l'hydroélectricité. Pour répondre à l'urgence climatique, c'est sur l'habitat et les transports, très émetteurs, qu'il aurait fallu faire porter l'effort. Cela n'a pas été fait, car les énormes sommes gaspillées pour l'éolien et le solaire ont tari les financements pour agir dans ces secteurs. Le choix de l'éolien et du solaire n'a donc fait qu'empêcher des actions réellement efficaces pour le climat, et très créatrices d'emploi, contrairement à l'éolien et au solaire. Ceux qui ont fait ce choix ont donc une lourde responsabilité dans ce retard !
Des centrales non pilotables
Eolien (et solaire photovoltaïque) ne permettent pas plus de fermer nos réacteurs nucléaires : leur puissance totale, donc leur nombre, nous est indispensable pour faire face aux périodes sans vent et sans soleil, fréquentes en particulier pendant les soirées d'hiver, quand notre consommation est maximale. Car tant qu'on ne saura pas stocker l'électricité en quantités suffisantes, et cela n'arrivera peut-être jamais, on ne peut pas remplacer des centrales électriques pilotables, c'est-à-dire des centrales obéissant à la volonté humaine, par des centrales qui ne le sont pas, comme les centrales éoliennes et solaires, qui n'obéissent qu'à la météo. Pour sortir du nucléaire, pilotable, on ne peut que le remplacer, à puissance totale égale, par des centrales pilotables à charbon ou à gaz, comme en a l'Allemagne. De ce fait, les émissions de CO2 de l'électricité produite par ce pays sont 10 fois les nôtres par kWh produit ! Est-ce cela que veulent pour notre pays nos intransigeants défenseurs du climat ?
Développer l'éolien et le solaire, c'est en fait ajouter à un réseau de centrales pilotables un réseau inutile de centrales non pilotables. Or cela rend l'électricité très chère, puisque :
- Le coût d'investissement en centrales électriques est augmenté : Il faudrait ajouter à notre puissance actuelle de centrales pilotables une puissance encore supérieure d'éolien et de solaire non pilotables pour produire avec ceux-ci seulement 30 % de notre consommation.
- A quantité d'électricité produite égale, éolien et solaire, non pilotables, font diminuer la production des centrales pilotables : Ces dernières conservant les mêmes charges fixes (salaires, coûts de maintenance...), leurs coûts au kWh augmentent.
- Pour faire fonctionner en harmonie les deux réseaux de centrales, il faut développer et renforcer le réseau électrique, ce qui a aussi un coût élevé.
Aussi bas que devienne le coût de production de l'éolien et du solaire photovoltaïque, ils feront donc quand même augmenter le coût de l'électricité, pour les raisons ci-dessus. Et si stockage il y a un jour, son coût s'ajoutera au coût de production.
Eolien et solaire photovoltaïque ne pourront donc jamais se développer sans de copieuses subventions de toutes sortes, comme cela est le cas en Allemagne où le coût de ce développement a été évalué à 525 milliards d'euros entre 2000 et 2025, et pourrait atteindre sur sa lancée 1.000 milliards d'Euros en dépenses cumulées * :
Augmentation des taxes
Intégrées au départ en France dans la taxe sur l'électricité appelée Contribution au service public de l'électricité (CSPE), ces subventions figurent maintenant sur le Compte d'affectation spéciale transition énergétique (CASTE) du budget de l'Etat, alimenté entre autres par une augmentation des taxes sur la consommation de carburants ! En 2018, la somme prévue au titre de l'éolien et du solaire photovoltaïque, y compris le remboursement partiel des sommes restant dues à EDF à ce titre par le gouvernement, est d'environ 7 milliards d'euros. Mais il faut ajouter, hors CASTE, le coût de l'augmentation des taxes dites d'acheminement et d'utilisation du réseau, dues au renforcement nécessaire du réseau électrique, mais aussi des subventions devenues nécessaires aux centrales pilotables pour éviter qu'elles ne mettent la clef sous la porte. Et aussi ajouter une taxe sur l'électricité de 2,7 centimes d'euros TTC, héritage de la CSPE, qui n'a pas été supprimée. Sans compter les défiscalisations, subventions déguisées et cadeaux de bienvenue accordés aux promoteurs par l'Etat et les collectivités ! Soit au total environ 20 milliards d'euros par an.
Cela représente 300 euros par Français et par an, soit pour un ménage moyen avec deux enfants une dépense de 1.200 euros, moitié taxes sur l'électricité, moitié taxes sur les carburants et subventions diverses. Mais ceux dont la consommation de carburants est la plus forte, ruraux et habitants des grandes banlieues très dépendants de leur voiture, qui forment les gros bataillons des gilets jaunes, sont bien plus impactés. Et aussi les petits retraités, qui doivent ainsi consacrer à l'énergie une part intolérable de leurs ressources. Le développement voulu par notre gouvernement et notre parlement alliés aux promoteurs conduira au doublement de ces sommes en 2025, et détruira globalement des emplois, parce qu'une grande partie, consacrée à l'achat d'éoliennes et de panneaux solaires à l'étranger, n'en sera pas dépensée en France. Les gilets jaunes ne sont pas près d'être rangés au placard !
L'électricité ne manque pas en France
L'électricité ne manque pas en France, et notre gouvernement souhaite en faire diminuer la consommation : pourquoi alors produire de l'électricité supplémentaire avec de l'éolien et du solaire, qui ne répondent ni à l'urgence climatique ni à la diminution de notre parc nucléaire ? L'éolien détruit aussi l'environnement rural, dégrade la santé des riverains et dévalue leurs biens immobiliers ! Détruire l'environnement pour quelque chose qui ne sert à rien, coûte très cher au consommateur, est antisocial parce qu'il accroit la précarité énergétique en France et détruit globalement l'emploi !
Supprimer toute subvention à ces électricités inutiles, c'est rendre du pouvoir d'achat aux gilets jaunes, ainsi qu'à beaucoup d'autres ! Il faut immédiatement stopper le ruineux éolien en mer, déjà prévu pour 25 milliards d'euros, plus 5 milliards pour la construction de lignes à haute tension !
Elus de tous bords, souhaitez-vous rester dans l'histoire comme ceux qui auront permis, par votre passivité ou votre complicité, de défigurer la France avec des éoliennes géantes ? Demandez d'urgence à notre gouvernement d'arrêter de berner vos électeurs et de leur faire les poches avec l'éolien et le solaire photovoltaïque au seul profit des promoteurs de ces énergies, et au détriment du climat, de l'environnement et des consommateurs, y compris les plus pauvres, dont les gilets jaunes.
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/eoliennes-geantes-va-t-on-defigurer-la-france-pour-rien-804795.html
22/01/19 : Grand débat national : les thèmes chers aux lecteurs du Figaro.fr et du Figaro Magazine
Extrait :
Les lecteurs du Figaro Magazine et les internautes du Figaro ont pris la plume pour envoyer leurs propositions et contribuer au débat.
Créer un «crédit d'impôt déplacement», réduire à 0 % le taux de la TVA sur la consommation d'électricité, supprimer les emplois à vie dans la fonction publique, inscrire dans la loi que les recommandations de la Cour des comptes fassent obligatoirement l'objet d'une action corrective (loi, décret) dans un délai d'un an, supprimer le Conseil économique social et environnemental (Cese), stopper l'éolien terrestre, réduire le train de vie de l'État, rétablir le cumul des mandats…
22/01/19 : Grand débat national : les thèmes chers aux lecteurs du Figaro.fr et du Figaro Magazine
Extrait :
Les lecteurs du Figaro Magazine et les internautes du Figaro ont pris la plume pour envoyer leurs propositions et contribuer au débat.
Créer un «crédit d'impôt déplacement», réduire à 0 % le taux de la TVA sur la consommation d'électricité, supprimer les emplois à vie dans la fonction publique, inscrire dans la loi que les recommandations de la Cour des comptes fassent obligatoirement l'objet d'une action corrective (loi, décret) dans un délai d'un an, supprimer le Conseil économique social et environnemental (Cese), stopper l'éolien terrestre, réduire le train de vie de l'État, rétablir le cumul des mandats…
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/22/01016-20190122ARTFIG00219-grand-debat-national-les-themes-chers-aux-lecteurs-du-figaro-magazine.php
22/01/19 : Energies vertes : les petits pas des acteurs chinois en France
Développement de parcs, fournitures d'équipements : Trina Solar, CGN, Envision ou Goldwind affichent des projets dans l'éolien et le solaire.22/01/19 : Energies vertes : les petits pas des acteurs chinois en France
Ce n'est pas le grand bond en avant, mais plutôt une politique des petits pas que dessinent les acteurs chinois du solaire et de l'éolien en France. Début janvier, Trina Solar, l'un des grands producteurs mondiaux de panneaux photovoltaïques, a annoncé son intention de se lancer dans le développement de projets solaires en France. Mi-octobre, le spécialiste de l'éolien Envision a levé 15 millions d'euros pour construire un parc éolien (développé par la PME Velocita acquise en 2016) qui sera équipé, pour la première fois en France, de turbines du fabricant chinois.
En août l'an dernier, CGN Europe Energy, filiale du grand partenaire chinois d'EDF dans le nucléaire , a de son côté annoncé avoir été lauréat d'un appel d'offres pour une première ferme au sol développée par ses soins près de Châteauroux (Indre). Et EDF Renouvelables indique avoir qualifié la turbine du leader chinois Goldwind, dont quelques exemplaires de petite taille ont par ailleurs déjà remplacé des turbines Jeumont il y a quelques années.
Stratégies diverses
« On parle de l'arrivée des acteurs chinois depuis un moment mais jusqu'à présent, c'était extrêmement limité, et c'est notamment lié au fait qu'ils sont encore très occupés sur leur marché national », observe Nicolas Wolff, président de la commission industrie de France Energie Eolienne, qui fédère les acteurs du secteur.
Pour entrer sur le marché français, les stratégies sont diverses. Présent à Paris depuis bientôt cinq ans, CGN Europe Energy s'est d'abord constitué un portefeuille d'actifs en reprenant des parcs - comme les cinq fermes éoliennes du nord de la France rachetées à TTR l'an dernier.
« Il y a quelques années, les panneaux représentaient 60 % du capital investi pour un parc solaire, mais c'est moins de 30 % de l'investissement aujourd'hui. Trina Solar veut donc évoluer pour capter des marges via le développement de projets », explique de son côté Jérôme Sudres, un ancien de Quadran recruté par l'équipementier chinois pour monter à Toulouse sa structure française.
Au-delà du développement de parcs ou de la fourniture d'équipements, Envision tente aussi de grandir en France dans la gestion de l'énergie. « Nous avons deux branches chez Envision : la production et l'Internet des objets, avec la plate-forme de management de l'énergie Enos », rappelle son directeur général, Felix Zhang. Le groupe chercherait notamment à nouer un partenariat en France.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600490861606-energies-vertes-les-petits-pas-des-acteurs-chinois-en-france-2238325.php
Au coeur de la contestation, la réglementation actuelle qui fixe à 500 mètres la distance d'installation des éoliennes par rapport aux habitations. Trop peu, selon les associations qui défendent des normes en fonction de la taille et de la puissance des éoliennes. "Expliquez-moi pourquoi une éolienne de 100 mètres (de hauteur, ndlr), c'était 500 mètres de protection, pourquoi une éolienne de 200 mètres c'est toujours 500 mètres ? Ce sont des décisions faciles pour essayer de diminuer la colère sur le terrain", défend le président de l'association anti-éoliennes. Il met en garde : "Sans ça ce n'est pas des gilets jaunes que vous allez avoir ! Vous allez avoir des protestations locales beaucoup plus violentes..."
« Nous voyons déjà le nombre de projets se tarir et la vente aux enchères de l’année dernière n’a pas amené autant de projets d’investissements que souhaité. Si la France veut sérieusement mettre en œuvre sa stratégie nationale en matière de climat et d’énergie, le gouvernement doit régler ce problème de toute urgence », conclut-il.
La deuxième vente aux enchères d’éoliennes terrestres en France en 2018 a été un flop, puisqu’elle n’a attribué que l’équivalent de 118 MW de projets, alors que 500 étaient proposés, selon WindEurope.
Scénario catastrophe
Et la situation est encore plus problématique pour l’éolien en mer. Depuis que la France s’est engagée en 2012 à construire le premier parc éolien expérimental du pays au large des côtes bretonnes, pas un seul projet n’a vu le jour. Le parc expérimental n’a pas été finalisé, les autorités s’étant rendu compte que les coûts de construction prévus étaient à présent nettement supérieurs aux prix concurrentiels du marché.
Pire encore, Paris a réduit ses objectifs à 5 GW d’ici 2028, malgré une proposition des autorités locales et de l’industrie éolienne de construire 10 GW de capacités à cette date. L’annonce, faite en novembre à l’approche de la COP à Katowice, a été qualifiée de « scénario catastrophe » par le syndicat français des énergies renouvelables.
21/01/19 : L’éolien français est à bout de souffle
L’éolien français s’enlise dans des difficultés liées à un manque de vision et des procédures juridiques lancées par des riverains hostiles.
L’éolien n’a plus le vent en poupe en France. Le nombre de projet d’éoliennes autorisées a ainsi chuté de 22 % entre 2017 et 2018 (pour une puissance installée cumulée de 1 510 MW). Et pourtant l’éolien est crucial afin de renforcer la part des énergies renouvelables (EnR) au sein du mix électrique français à l’heure de la transition énergétique.
Même l’éolien offshore, qui connait pourtant un succès considérable en Europe du nord (en particulier en Grande Bretagne et en Allemagne, qui possèdent conjointement plus de 70 % des installations) peine à prendre racine en France. Ainsi, aucun des six projets (3 MW au total), dont les premiers ont été lancés en 2012, n’a vu le jour.
Il s’agit pourtant comme l’une des énergies renouvelables les plus prometteuses, d’après Vincent Balès, le directeur général offshore France de WPD. Pour remplacer 10 GW de nucléaire, il faut 20 GW d’offshore, 32 GW d’éolien terrestre et 64 GW de photovoltaïque d’après une étude de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Une situation largement imputable à une véritable mobilisation populaire contre ces projets. Des groupes de riverains ont multiplié les recours pour retarder ces projets. « La tendance est la même dans d’autres pays européens avec des concepteurs qui peinent à obtenir des permis. Si les gouvernements ne s’attaquent pas à ce problème, ils risquent de mettre des freins à l’expansion de l’énergie éolienne en Europe », note Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables.
Mais certains soulignent également le manque d’ambition de la future PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie). Le président Emmanuel Macron s’y est engagé à déployer 5,2 GW d’éolien offshore d’ici à 2028, avec un objectif intermédiaire fixé à 2,4 GW pour 2023 – soit sensiblement en dessous des espoirs des acteurs du secteur.
« Nous voyons déjà le nombre de projets se tarir et la vente aux enchères de l’année dernière n’a pas amené autant de projets d’investissements que souhaité. Si la France veut sérieusement mettre en œuvre sa stratégie nationale en matière de climat et d’énergie, le gouvernement doit régler ce problème de toute urgence » note Giles Dickson, PDG de l’association d’entreprises WindEurope.
« La question de l’autorité compétente pour délivrer les permis d’installation de champs d’éoliennes terrestres en France est en suspens depuis plus d’un an. Il n’y a donc aucun nouveau permis et aucun nouveau projet ne peut se développer », déplore-t-il par ailleurs. « Le gouvernement ne se décide pas à promulguer le décret qui réinstaurerait une autorité compétente et relancerait la machine ».
L’éolien français s’enlise dans des difficultés liées à un manque de vision et des procédures juridiques lancées par des riverains hostiles.
L’éolien n’a plus le vent en poupe en France. Le nombre de projet d’éoliennes autorisées a ainsi chuté de 22 % entre 2017 et 2018 (pour une puissance installée cumulée de 1 510 MW). Et pourtant l’éolien est crucial afin de renforcer la part des énergies renouvelables (EnR) au sein du mix électrique français à l’heure de la transition énergétique.
Même l’éolien offshore, qui connait pourtant un succès considérable en Europe du nord (en particulier en Grande Bretagne et en Allemagne, qui possèdent conjointement plus de 70 % des installations) peine à prendre racine en France. Ainsi, aucun des six projets (3 MW au total), dont les premiers ont été lancés en 2012, n’a vu le jour.
Il s’agit pourtant comme l’une des énergies renouvelables les plus prometteuses, d’après Vincent Balès, le directeur général offshore France de WPD. Pour remplacer 10 GW de nucléaire, il faut 20 GW d’offshore, 32 GW d’éolien terrestre et 64 GW de photovoltaïque d’après une étude de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Une situation largement imputable à une véritable mobilisation populaire contre ces projets. Des groupes de riverains ont multiplié les recours pour retarder ces projets. « La tendance est la même dans d’autres pays européens avec des concepteurs qui peinent à obtenir des permis. Si les gouvernements ne s’attaquent pas à ce problème, ils risquent de mettre des freins à l’expansion de l’énergie éolienne en Europe », note Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables.
Mais certains soulignent également le manque d’ambition de la future PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie). Le président Emmanuel Macron s’y est engagé à déployer 5,2 GW d’éolien offshore d’ici à 2028, avec un objectif intermédiaire fixé à 2,4 GW pour 2023 – soit sensiblement en dessous des espoirs des acteurs du secteur.
« Nous voyons déjà le nombre de projets se tarir et la vente aux enchères de l’année dernière n’a pas amené autant de projets d’investissements que souhaité. Si la France veut sérieusement mettre en œuvre sa stratégie nationale en matière de climat et d’énergie, le gouvernement doit régler ce problème de toute urgence » note Giles Dickson, PDG de l’association d’entreprises WindEurope.
« La question de l’autorité compétente pour délivrer les permis d’installation de champs d’éoliennes terrestres en France est en suspens depuis plus d’un an. Il n’y a donc aucun nouveau permis et aucun nouveau projet ne peut se développer », déplore-t-il par ailleurs. « Le gouvernement ne se décide pas à promulguer le décret qui réinstaurerait une autorité compétente et relancerait la machine ».
https://www.europeanscientist.com/fr/energie/leolien-francais-est-a-bout-de-souffle/
18/01/19 : Le tchèque CEZ acquiert huit projets éoliens supplémentaires en France
18/01/19 : Le tchèque CEZ acquiert huit projets éoliens supplémentaires en France
La compagnie d’électricité tchèque CEZ a repris en France huit projets d’éoliennes qui s’ajoutent à neuf autres projets déjà en préparation dans ce pays, a-t-on appris vendredi auprès de l’acquéreur.
“Il s’agit de projets d’éoliennes terrestres, d’une puissance totale installée potentielle de 116 mégawatts, achetés à la société ABO Wind”, a indiqué à l’AFP le porte-parole de CEZ, Martin Schreier.
“Ces huit projets répartis sur toute la France se trouvent en phase de développement avancé et bénéficient d’un soutien sous forme de prix de rachat garantis pour 15 ans”, a-t-il ajouté.
La compagnie tchèque n’a pas précisé le montant de l’opération.
Premier électricien tchèque, la CEZ avait déjà fait en juin 2017 l’acquisition en France d’un ensemble de neuf projets d’éoliennes, d’une puissance totale installée de 100 MW, également auprès de l’allemand ABO Wind.
La mise en service de la première ferme à vent de CEZ en France est prévue au second semestre 2019, à Aschères-le-Marché, dans le Loiret, selon M. Schreier.
Depuis le milieu des années 2000, la filière vent ne cesse de se renforcer en France qui s’est fixée pour objectif d’élever la part des énergies vertes dans le mix énergétique global à 23% en 2020 puis à 32% en 2030.
Outre la République tchèque, CEZ est également active dans l’éolien en Roumanie, avec le parc de Fantanele-Cogealac d’une capacité de 600 MW, ainsi qu’en Allemagne et en Turquie.
“Il s’agit de projets d’éoliennes terrestres, d’une puissance totale installée potentielle de 116 mégawatts, achetés à la société ABO Wind”, a indiqué à l’AFP le porte-parole de CEZ, Martin Schreier.
“Ces huit projets répartis sur toute la France se trouvent en phase de développement avancé et bénéficient d’un soutien sous forme de prix de rachat garantis pour 15 ans”, a-t-il ajouté.
La compagnie tchèque n’a pas précisé le montant de l’opération.
Premier électricien tchèque, la CEZ avait déjà fait en juin 2017 l’acquisition en France d’un ensemble de neuf projets d’éoliennes, d’une puissance totale installée de 100 MW, également auprès de l’allemand ABO Wind.
La mise en service de la première ferme à vent de CEZ en France est prévue au second semestre 2019, à Aschères-le-Marché, dans le Loiret, selon M. Schreier.
Depuis le milieu des années 2000, la filière vent ne cesse de se renforcer en France qui s’est fixée pour objectif d’élever la part des énergies vertes dans le mix énergétique global à 23% en 2020 puis à 32% en 2030.
Outre la République tchèque, CEZ est également active dans l’éolien en Roumanie, avec le parc de Fantanele-Cogealac d’une capacité de 600 MW, ainsi qu’en Allemagne et en Turquie.
https://www.lemondedelenergie.com/cez-eolien-france/2019/01/18/
18/01/19 : Sébastien Lecornu : Eolien : « Nous allons gagner deux à trois ans sur les procédures »
18/01/19 : Sébastien Lecornu : Eolien : « Nous allons gagner deux à trois ans sur les procédures »
A l'issue de trois mois de réunions avec le secteur, les élus, l'administration et les associations, Sébastien Lecornu dévoile aux « Echos » les mesures retenues pour accélérer le développement de l'éolien en France.
Vous avez conduit pendant trois mois un groupe de travail pour « libérer l'éolien » avec des élus, des entreprises et des associations. Y a-t-il un consensus pour en accélérer le développement ?
Tout le monde est convaincu que la programmation pluriannuelle de l'énergie qui se discute en ce moment doit s'écrire de manière sincère, que rien ne sert de se donner des objectifs si on ne s'intéresse pas au « comment » on y parvient.
Le temps de développement des projets éoliens en France est l'un des points les souvent critiqués. Comment y remédiez-vous ?
Il faut à la fois accélérer le montage des projets d'éolien terrestre, et améliorer leur acceptabilité. L'objectif est de diviser par deux le temps moyen des procédures : au lieu de sept à neuf ans aujourd'hui, nous allons ramener ce temps à trois à cinq ans, ce qui change totalement la donne, y compris pour mobiliser des financements.
Vous avez conduit pendant trois mois un groupe de travail pour « libérer l'éolien » avec des élus, des entreprises et des associations. Y a-t-il un consensus pour en accélérer le développement ?
Tout le monde est convaincu que la programmation pluriannuelle de l'énergie qui se discute en ce moment doit s'écrire de manière sincère, que rien ne sert de se donner des objectifs si on ne s'intéresse pas au « comment » on y parvient.
Le temps de développement des projets éoliens en France est l'un des points les souvent critiqués. Comment y remédiez-vous ?
Il faut à la fois accélérer le montage des projets d'éolien terrestre, et améliorer leur acceptabilité. L'objectif est de diviser par deux le temps moyen des procédures : au lieu de sept à neuf ans aujourd'hui, nous allons ramener ce temps à trois à cinq ans, ce qui change totalement la donne, y compris pour mobiliser des financements.
Concrètement, comment procédez-vous ?
Nous allons supprimer un niveau de juridiction pour le traitement des contentieux - celui du tribunal administratif de première instance. Les recours seront directement traités par les cours administratives d'appel, en France et outre-mer. C'est déjà le cas pour l'éolien en mer mais aussi pour les salles de cinéma de plus de 300 places par exemple ! On ira ainsi probablement vers une homogénéisation des jurisprudences. Les droits du justiciable ne seront pas amoindris, et le recours en conseil d'Etat sera toujours possible. Mais 70 % des projets font aujourd'hui l'objet d'un recours et la quasi-totalité vont en appel. Cette mesure permettra de gagner deux à trois ans.
Les recours traduisent souvent une hostilité locale. Comment l'éviter ?
D'abord en étant plus juste envers les collectivités : je présenterai, lors du prochain projet de loi de finances, une meilleure répartition de l'Ifer, l'imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux, à périmètre constant. Aujourd'hui, l'Ifer est partagée entre l'échelon intercommunal - l'EPCI - et le département, alors que c'est la commune qui héberge le parc éolien. Dans mon département de l'Eure, il y a eu beaucoup de brouilles sur ce sujet. Il s'agira désormais d'octroyer 20 % de l'Ifer aux communes, et je préconise de ne pas toucher au bloc départemental. Ce n'est pas pour favoriser une instance plus qu'une autre, c'est pour n'en oublier aucune. Ensuite, en offrant la possibilité aux riverains de s'approprier les projets sur leur territoire : nous allons systématiser les bonus dans les appels d'offres pour les projets qui favorisent le financement participatif avec des fonds provenant de financeurs locaux.
Le secteur demande d'assouplir les conditions de rénovation des parcs éoliens. Y êtes-vous favorable ?
Devoir repartir à zéro pour rénover un parc est un obstacle à la régénérescence de la technologie, alors même qu'elle apporte certaines améliorations, par exemple en termes de bruit et de puissance. Nous souhaitons donc, quand la modification du parc n'est pas substantielle, avoir un régime simple dans lequel il n'y a qu'une adaptation de l'autorisation initiale. Ainsi, on ne relancerait pas une procédure si le projet de modification est dans l'esprit des droits acquis lors de la première déclaration ICPE. Cela sera défini par circulaire.
Nous allons supprimer un niveau de juridiction pour le traitement des contentieux - celui du tribunal administratif de première instance. Les recours seront directement traités par les cours administratives d'appel, en France et outre-mer. C'est déjà le cas pour l'éolien en mer mais aussi pour les salles de cinéma de plus de 300 places par exemple ! On ira ainsi probablement vers une homogénéisation des jurisprudences. Les droits du justiciable ne seront pas amoindris, et le recours en conseil d'Etat sera toujours possible. Mais 70 % des projets font aujourd'hui l'objet d'un recours et la quasi-totalité vont en appel. Cette mesure permettra de gagner deux à trois ans.
Les recours traduisent souvent une hostilité locale. Comment l'éviter ?
D'abord en étant plus juste envers les collectivités : je présenterai, lors du prochain projet de loi de finances, une meilleure répartition de l'Ifer, l'imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux, à périmètre constant. Aujourd'hui, l'Ifer est partagée entre l'échelon intercommunal - l'EPCI - et le département, alors que c'est la commune qui héberge le parc éolien. Dans mon département de l'Eure, il y a eu beaucoup de brouilles sur ce sujet. Il s'agira désormais d'octroyer 20 % de l'Ifer aux communes, et je préconise de ne pas toucher au bloc départemental. Ce n'est pas pour favoriser une instance plus qu'une autre, c'est pour n'en oublier aucune. Ensuite, en offrant la possibilité aux riverains de s'approprier les projets sur leur territoire : nous allons systématiser les bonus dans les appels d'offres pour les projets qui favorisent le financement participatif avec des fonds provenant de financeurs locaux.
Le secteur demande d'assouplir les conditions de rénovation des parcs éoliens. Y êtes-vous favorable ?
Devoir repartir à zéro pour rénover un parc est un obstacle à la régénérescence de la technologie, alors même qu'elle apporte certaines améliorations, par exemple en termes de bruit et de puissance. Nous souhaitons donc, quand la modification du parc n'est pas substantielle, avoir un régime simple dans lequel il n'y a qu'une adaptation de l'autorisation initiale. Ainsi, on ne relancerait pas une procédure si le projet de modification est dans l'esprit des droits acquis lors de la première déclaration ICPE. Cela sera défini par circulaire.
Les riverains se plaignent des nuisances lumineuses des éoliennes la nuit. Avez-vous trouvé un remède ?
Les flashs nocturnes perturbent les riverains. Nous allons arriver à un panachage des mâts : la moitié aura des lumières fixes, et sur les « noeuds » d'un parc, les lumières seront clignotantes mais avec un rallongement du temps entre deux éclats à trois secondes. C'est un bon consensus, validé par l'armée et l'administration de ce ministère.
Des développeurs estiment que certains préfets sont hostiles par principe à l'éolien. Est-ce le cas ?
Nous allons leur rappeler le champ d'appréciation qui doit être le leur. Il faut créer de la prévisibilité. Nous allons aussi nommer un médiateur national, parce qu'un préfet peut avoir besoin d'un tiers pour résoudre un conflit et facilité l'avancement d'un projet. Nous lancerons un guide pratique entre développeurs et élus, parce que certains rudiments de concertation ne sont pas toujours assurés.
Les contraintes du ministère de la Défense et des radars gèlent le développement de l'éolien sur de vastes surfaces. Est-ce toujours légitime ?
L'armée prend des précautions systématiques et gèle ainsi une partie importante du territoire. Il y a désormais un engagement des militaires à faire une étude au cas par cas, à l'aide d'un logiciel, et ils devront rendre un avis motivé. Par ailleurs, les Armées vont se lancer sur le déploiement d'énergies renouvelables sur leur foncier. Elles ont de grands terrains, de grandes toitures, elles veulent se verdir et cela leur procurera des ressources.
Vous passez trois jours à Fessenheim. Quels travaux ont été préparés pendant cinq ans par la délégation interministérielle ?
Les agents de ce ministère et le préfet ont fait des choses bien mais du temps a été perdu. Le comité de pilotage que je vais installer devrait être en place depuis longtemps, mais c'est l'héritage.
Les flashs nocturnes perturbent les riverains. Nous allons arriver à un panachage des mâts : la moitié aura des lumières fixes, et sur les « noeuds » d'un parc, les lumières seront clignotantes mais avec un rallongement du temps entre deux éclats à trois secondes. C'est un bon consensus, validé par l'armée et l'administration de ce ministère.
Des développeurs estiment que certains préfets sont hostiles par principe à l'éolien. Est-ce le cas ?
Nous allons leur rappeler le champ d'appréciation qui doit être le leur. Il faut créer de la prévisibilité. Nous allons aussi nommer un médiateur national, parce qu'un préfet peut avoir besoin d'un tiers pour résoudre un conflit et facilité l'avancement d'un projet. Nous lancerons un guide pratique entre développeurs et élus, parce que certains rudiments de concertation ne sont pas toujours assurés.
Les contraintes du ministère de la Défense et des radars gèlent le développement de l'éolien sur de vastes surfaces. Est-ce toujours légitime ?
L'armée prend des précautions systématiques et gèle ainsi une partie importante du territoire. Il y a désormais un engagement des militaires à faire une étude au cas par cas, à l'aide d'un logiciel, et ils devront rendre un avis motivé. Par ailleurs, les Armées vont se lancer sur le déploiement d'énergies renouvelables sur leur foncier. Elles ont de grands terrains, de grandes toitures, elles veulent se verdir et cela leur procurera des ressources.
Vous passez trois jours à Fessenheim. Quels travaux ont été préparés pendant cinq ans par la délégation interministérielle ?
Les agents de ce ministère et le préfet ont fait des choses bien mais du temps a été perdu. Le comité de pilotage que je vais installer devrait être en place depuis longtemps, mais c'est l'héritage.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0301163874501-sebastien-lecornu-eolien-nous-allons-gagner-deux-a-trois-ans-sur-les-procedures-2145990.php?fbclid=IwAR205C9LCtf3AUnmBA6FQruC0DcZhLue3469dBiJZ08_JKKhD9IXSXhHQ3A
17/01/19 : VENT DE FRONDE CONTRE L’ÉOLIEN
D'ici à 2028, le gouvernement veut multiplier par 2,5 les capacités de production d'électricité par des éoliennes terrestres, faisant passer de 6 à 15% la part d'électricité éolienne dans le mix énergétique français. Une ambition qui se heurte toutefois à la fronde des riverains, dans les campagnes, en raison des nuisances provoquées..
17/01/19 : VENT DE FRONDE CONTRE L’ÉOLIEN
D'ici à 2028, le gouvernement veut multiplier par 2,5 les capacités de production d'électricité par des éoliennes terrestres, faisant passer de 6 à 15% la part d'électricité éolienne dans le mix énergétique français. Une ambition qui se heurte toutefois à la fronde des riverains, dans les campagnes, en raison des nuisances provoquées..
"L'énergie éolienne a vocation à constituer un des piliers du système électrique français", explique aux députés Stanislas Reizine, le sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables au ministère de la Transition écologique. La mission d'information parlementaire, dont l'objectif est de limiter les "freins à la transition énergétique", a débuté sa matinée, jeudi, en auditionnant également un représentant de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et de France énergie éolienne (une association des professionnels de l'énergie éolienne). Des personnalités unanimes pour défendre un secteur "d'avenir" qui embauche entre 14 et 17 000 emplois directs.
Voir reportage en ligne
"Des Français au bord de la révolte"
Ce bel unanimisme bascule lorsque deux représentants de l'association anti-éoliennes la Fédération environnement durable prennent la parole. "D'un côté, vous avez une industrie qui prend le pouvoir sur la France et, de l'autre, je vois des Français qui sont saignés avec le prix de l'électricité, le prix des taxes, qui sont au bord de la révolte", lance Jean-Louis Butré. Une colère attisée par un décret du 29 novembre 2018 qui restreint le droit de recours des associations contre les nouvelles installations d'éoliennes. Or, ces projets font l'objet de recours dans près de 70% des cas...
"Des Français au bord de la révolte"
Ce bel unanimisme bascule lorsque deux représentants de l'association anti-éoliennes la Fédération environnement durable prennent la parole. "D'un côté, vous avez une industrie qui prend le pouvoir sur la France et, de l'autre, je vois des Français qui sont saignés avec le prix de l'électricité, le prix des taxes, qui sont au bord de la révolte", lance Jean-Louis Butré. Une colère attisée par un décret du 29 novembre 2018 qui restreint le droit de recours des associations contre les nouvelles installations d'éoliennes. Or, ces projets font l'objet de recours dans près de 70% des cas...
Voir reportage en ligne
Étendre la distance minimale entre éoliennes et habitations ?Au coeur de la contestation, la réglementation actuelle qui fixe à 500 mètres la distance d'installation des éoliennes par rapport aux habitations. Trop peu, selon les associations qui défendent des normes en fonction de la taille et de la puissance des éoliennes. "Expliquez-moi pourquoi une éolienne de 100 mètres (de hauteur, ndlr), c'était 500 mètres de protection, pourquoi une éolienne de 200 mètres c'est toujours 500 mètres ? Ce sont des décisions faciles pour essayer de diminuer la colère sur le terrain", défend le président de l'association anti-éoliennes. Il met en garde : "Sans ça ce n'est pas des gilets jaunes que vous allez avoir ! Vous allez avoir des protestations locales beaucoup plus violentes..."
http://www.lcp.fr/actualites/vent-de-fronde-contre-leolien
17/01/19 : L’éolien français dans l’impasse depuis plus d’un an
En un an, aucun projet d’énergie éolienne n’a été approuvé en France. Pour Paris, qui tente de se présenter comme un champion climatique, la situation devient gênante.
Le gouvernement français a du mal à décider qui devrait délivrer les permis d’exploitation éolienne. Résultat : aucun nouveau projet ne peut voir le jour.
« La question de l’autorité compétente pour délivrer les permis d’installation de champs d’éoliennes terrestres en France est en suspens depuis plus d’un an. Il n’y a donc aucun nouveau permis et aucun nouveau projet ne peut se développer », regrette Giles Dickson, PDG de l’association d’entreprises WindEurope.
« Le gouvernement ne se décide pas à promulguer le décret qui réinstaurerait une autorité compétente et relancerait la machine », ajoute-t-il.
Contacté, le ministère de la transition écologique et solidaire n’a pas souhaité réagir.
Dans sa Programmation pluriannuelle de l’énergie, présentée en novembre, la France s’est fixé comme objectif d’installer 35 GW de capacités éoliennes terrestres d’ici 2028, contre les 14 GW actuels. Des objectifs qui resteront lettre morte si le blocage perdure, prévient Giles Dickson.
17/01/19 : L’éolien français dans l’impasse depuis plus d’un an
En un an, aucun projet d’énergie éolienne n’a été approuvé en France. Pour Paris, qui tente de se présenter comme un champion climatique, la situation devient gênante.
Le gouvernement français a du mal à décider qui devrait délivrer les permis d’exploitation éolienne. Résultat : aucun nouveau projet ne peut voir le jour.
« La question de l’autorité compétente pour délivrer les permis d’installation de champs d’éoliennes terrestres en France est en suspens depuis plus d’un an. Il n’y a donc aucun nouveau permis et aucun nouveau projet ne peut se développer », regrette Giles Dickson, PDG de l’association d’entreprises WindEurope.
« Le gouvernement ne se décide pas à promulguer le décret qui réinstaurerait une autorité compétente et relancerait la machine », ajoute-t-il.
Contacté, le ministère de la transition écologique et solidaire n’a pas souhaité réagir.
Dans sa Programmation pluriannuelle de l’énergie, présentée en novembre, la France s’est fixé comme objectif d’installer 35 GW de capacités éoliennes terrestres d’ici 2028, contre les 14 GW actuels. Des objectifs qui resteront lettre morte si le blocage perdure, prévient Giles Dickson.
La deuxième vente aux enchères d’éoliennes terrestres en France en 2018 a été un flop, puisqu’elle n’a attribué que l’équivalent de 118 MW de projets, alors que 500 étaient proposés, selon WindEurope.
Scénario catastrophe
Et la situation est encore plus problématique pour l’éolien en mer. Depuis que la France s’est engagée en 2012 à construire le premier parc éolien expérimental du pays au large des côtes bretonnes, pas un seul projet n’a vu le jour. Le parc expérimental n’a pas été finalisé, les autorités s’étant rendu compte que les coûts de construction prévus étaient à présent nettement supérieurs aux prix concurrentiels du marché.
Pire encore, Paris a réduit ses objectifs à 5 GW d’ici 2028, malgré une proposition des autorités locales et de l’industrie éolienne de construire 10 GW de capacités à cette date. L’annonce, faite en novembre à l’approche de la COP à Katowice, a été qualifiée de « scénario catastrophe » par le syndicat français des énergies renouvelables.
Dans ses scénarios pour 2030, publiés en 2017, WindEurope prévoyait 7 GW d’éolien en mer pour l’hexagone. Les projections seront mises à jour dans le courant de l’année, mais selon les informations recueillies par Euractiv, les chiffres français pourraient être revus à la baisse si la situation ne s’améliore pas.
Les perspectives de l’énergie éolienne en France ont semblé s’éclaircir en décembre, lorsque le gouvernement a publié un décret visant à accélérer la construction de parcs éoliens terrestres, en limitant les procédures administratives qui peuvent être déposées contre leur autorisation.
Clarification de la répartition des compétencesSelon Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l’environnement, la répartition des compétences est donc désormais claire sur le papier : l’Autorité environnementale française donne un avis, puis l’État, à travers le préfet de région, est chargé de délivrer le permis de construire. Ce qu’il ne fait pas le plus souvent.
En décembre, le syndicat des énergies renouvelables s’est félicité de la « bonne nouvelle » que constituait la publication du décret. Il reste cependant à trancher la question très importante de la désignation de l’entité chargée d’approuver les nouveaux projets.
« Sans cela, l’instruction de nombreux projets ne peut se poursuivre, ce qui a entraîné un grave ralentissement de l’industrie depuis plusieurs mois », explique Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables.
En outre, le décret ne répond pas à toutes les questions de l’industrie éolienne, notamment en ce qui concerne les procédures administratives lancées contre des autorisations antérieures, indique Arnaud Gossement.
Éolien contre nucléaire
Le retard persistant dans l’approbation de nouveaux projets alimente les spéculations selon lesquelles le gouvernement français aurait une motivation peu avouable pour freiner l’expansion de l’éolien : celle de privilégier l’industrie nucléaire.
En effet, la Programmation pluriannuelle de l’énergie concoctée par le gouvernement prévoit une hausse de la demande d’électricité à moyen terme. Un scénario discutable : le gestionnaire de réseau prévoit au mieux une stagnation de la demande. Cette hausse hypothétique correspond en revanche bien au projet du gouvernement de développer le nucléaire : seule une augmentation de la demande en électricité peut légitimer la construction de nouvelles centrales.
Autre élément étrange, le gouvernement français invoque souvent des arguments étranges pour bloquer l’installation d’éoliennes, comme la proximité de radars ou de sites protégés par l’UNESCO.
Ce fut notamment le cas d’un projet éolien situé à 30 km de la cathédrale de Chartres. Devant le tribunal administratif, le ministère de l’Écologie a réussi à bloquer le projet pour un motif de « co-visibilité », les éoliennes risquant de gâcher la vue de la cathédrale, classée patrimoine mondial de l’UNESCO. Le même argument a été utilisé dans la région de Champagne, où les vignobles classés par l’UNESCO ont empêché la construction d’une éolienne à 15 km de l’autre côté d’une colline.
Procédures de plus en plus longues et coûteusesLe problème des éoliennes en France est donc visiblement plus politique qu’administratif. Même les grands projets sont parfois suspendus à cause de l’avis négatif de la préfecture.
Si le cas de la France semble particulièrement problématique, il n’est pas isolé. En Europe, l’éolien fait face à des procédures de permis de plus en plus longues et coûteuses, critique Giles Dickson, de WindEurope.
« La tendance est la même dans d’autres pays européens avec des concepteurs qui peinent à obtenir des permis. Si les gouvernements ne s’attaquent pas à ce problème, ils risquent de mettre des freins à l’expansion de l’énergie éolienne en Europe », ajoute-t-il, tout en affirmant qu’il est inutile d’être ambitieux sur l’action pour le climat si les nouveaux parcs éoliens sont bloqués dans les procédures de permis pendant des années.
Les perspectives de l’énergie éolienne en France ont semblé s’éclaircir en décembre, lorsque le gouvernement a publié un décret visant à accélérer la construction de parcs éoliens terrestres, en limitant les procédures administratives qui peuvent être déposées contre leur autorisation.
Clarification de la répartition des compétencesSelon Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l’environnement, la répartition des compétences est donc désormais claire sur le papier : l’Autorité environnementale française donne un avis, puis l’État, à travers le préfet de région, est chargé de délivrer le permis de construire. Ce qu’il ne fait pas le plus souvent.
En décembre, le syndicat des énergies renouvelables s’est félicité de la « bonne nouvelle » que constituait la publication du décret. Il reste cependant à trancher la question très importante de la désignation de l’entité chargée d’approuver les nouveaux projets.
« Sans cela, l’instruction de nombreux projets ne peut se poursuivre, ce qui a entraîné un grave ralentissement de l’industrie depuis plusieurs mois », explique Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables.
En outre, le décret ne répond pas à toutes les questions de l’industrie éolienne, notamment en ce qui concerne les procédures administratives lancées contre des autorisations antérieures, indique Arnaud Gossement.
Éolien contre nucléaire
Le retard persistant dans l’approbation de nouveaux projets alimente les spéculations selon lesquelles le gouvernement français aurait une motivation peu avouable pour freiner l’expansion de l’éolien : celle de privilégier l’industrie nucléaire.
En effet, la Programmation pluriannuelle de l’énergie concoctée par le gouvernement prévoit une hausse de la demande d’électricité à moyen terme. Un scénario discutable : le gestionnaire de réseau prévoit au mieux une stagnation de la demande. Cette hausse hypothétique correspond en revanche bien au projet du gouvernement de développer le nucléaire : seule une augmentation de la demande en électricité peut légitimer la construction de nouvelles centrales.
Autre élément étrange, le gouvernement français invoque souvent des arguments étranges pour bloquer l’installation d’éoliennes, comme la proximité de radars ou de sites protégés par l’UNESCO.
Ce fut notamment le cas d’un projet éolien situé à 30 km de la cathédrale de Chartres. Devant le tribunal administratif, le ministère de l’Écologie a réussi à bloquer le projet pour un motif de « co-visibilité », les éoliennes risquant de gâcher la vue de la cathédrale, classée patrimoine mondial de l’UNESCO. Le même argument a été utilisé dans la région de Champagne, où les vignobles classés par l’UNESCO ont empêché la construction d’une éolienne à 15 km de l’autre côté d’une colline.
Procédures de plus en plus longues et coûteusesLe problème des éoliennes en France est donc visiblement plus politique qu’administratif. Même les grands projets sont parfois suspendus à cause de l’avis négatif de la préfecture.
Si le cas de la France semble particulièrement problématique, il n’est pas isolé. En Europe, l’éolien fait face à des procédures de permis de plus en plus longues et coûteuses, critique Giles Dickson, de WindEurope.
« La tendance est la même dans d’autres pays européens avec des concepteurs qui peinent à obtenir des permis. Si les gouvernements ne s’attaquent pas à ce problème, ils risquent de mettre des freins à l’expansion de l’énergie éolienne en Europe », ajoute-t-il, tout en affirmant qu’il est inutile d’être ambitieux sur l’action pour le climat si les nouveaux parcs éoliens sont bloqués dans les procédures de permis pendant des années.
https://www.euractiv.fr/section/energie/news/french-wind-energy-in-limbo-for-more-than-a-year/
16/01/19 : Une tour de blocs de bétons pour stocker l’électricité😏
https://www.connaissancedesenergies.org/une-tour-de-blocs-de-betons-pour-stocker-lelectricite-190116?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=newsletter/le-fil-info-energies-16-janv-2019
16/01/19 : SIEMENS GAMESA LANCE UNE ÉOLIENNE OFFSHORE DE 10 MW
Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE) a lancé aujourd’hui le programme SG 10.0-193 DD, la première éolienne offshore de plus de 10 MW de la société. Basée sur l’expérience des générations précédentes, la nouvelle éolienne de la gamme de produits offshore de SGRE s’appuie sur une technologie éprouvée pour un rendement énergétique maximal à toutes les vitesses de vent. Il offre la même fiabilité tout en améliorant la rentabilité et en réduisant les risques pour les clients.
“La nouvelle SG 10.0-193 DD combine l’expérience et les connaissances de cinq générations de technologies éprouvées d’entraînement direct dans une turbine de 10 MW. Une vitrine de performance, de rapidité de commercialisation et de faible risque sur le marché de l’énergie éolienne offshore », a déclaré Markus Tacke, PDG de SGRE.
La puissance nominale de 10 MW est rendue possible grâce à un diamètre de générateur plus grand, basé sur la technologie éprouvée des générateurs à entraînement direct SGRE.
En augmentant le diamètre du rotor à 193 mètres, cette nouvelle éolienne offre jusqu’à 30% de production d’énergie annuelle (AEP) en plus par rapport à son prédécesseur, la SG 8.0-167 DD. Ses pales de 94 mètres de long offrent une surface balayée de 29.300 m2. Chaque pale a presque la même longueur qu’un terrain de football.
La technologie de la plate-forme à entraînement direct offshore permet la réutilisation de la plupart des composants des générations précédentes, ce qui permet une mise sur le marché rapide. Le prototype devrait être installé en 2019 et le déploiement commercial est prévu pour 2022.
Les nacelles de cette nouvelle éolienne offshore seront initialement fabriquées dans l’usine SGRE de Cuxhaven en Allemagne, la plus grande usine au monde de nacelles d’éoliennes offshore.
https://www.ecoactu.ma/siemens-gamesa-lance-une-eolienne-offshore-de-10-mw/
15/01/19 : L’écologie pratique enfin en débat ?
Extrait :
Pour fixer les idées, 121 Mds EUR sont déjà gagés et ne concernent que les parcs éoliens et solaires déjà existants, de tels chiffres doivent interroger alors que des sommes bien inférieures font débat et l'occasion est belle de faire la lumière sur leur destination.
Reste que le développement programmé des EnR électriques tel que le Président l'a envisagé en présentant la PPE (triplement de l'éolien, quintuplement du solaire PV), absorberait et au-delà, l'intégralité des ressources supplémentaires qu'on pensait pouvoir dégager d'une augmentation continue des taxes sur les carburants, la situation actuelle se présente donc comme une double impasse.
À propos, il ne semble pas que les engagements de ladite PPE, sans doute considérés comme intangibles, alors qu'ils ne le sont pas, fassent l'objet d'un questionnement des citoyens ?
En France, en effet, le développement des EnR électriques ne contribue en rien à l'amélioration du climat puisque toutes ces productions se substituent essentiellement à celles des centrales nucléaires non émettrices de CO2
Par ailleurs, l'accroissement des parcs renouvelables, aux productions aléatoires et intermittentes, ne permet pas la réduction du noyau dur programmable, donc du nombre des centrales et même l'arrêt de Fessenheim qu'on présente comme acté, se fera au détriment de l'équilibre du réseau, alors que nous venons juste de frôler un big black-out.
14/01/19 : Grand débat national : Emmanuel Macron annonce les questions relatives à la transition écologique
La Commission du débat public propose une série d'outils de discussions et formule des recommandations afin que cette consultation inédite ne paraisse pas jouée d'avance.
https://about.bnef.com/blog/world-reaches-1000gw-wind-solar-keeps-going/
2 Source : Agence Internationale de l’Énergie : https://webstore.iea.org/download/direct/2373?fileName=CO2_Emissions_from_Fuel_Combustion_2018_Highlights.pdf
3 Source : Environmental Protection Agency – calculatrice des équivalences d’émissions de gaz à effet de serre :
https://www.epa.gov/energy/greenhouse-gas-equivalencies-calculator
16/01/19 : Une tour de blocs de bétons pour stocker l’électricité😏
https://www.connaissancedesenergies.org/une-tour-de-blocs-de-betons-pour-stocker-lelectricite-190116?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=newsletter/le-fil-info-energies-16-janv-2019
16/01/19 : SIEMENS GAMESA LANCE UNE ÉOLIENNE OFFSHORE DE 10 MW
Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE) a lancé aujourd’hui le programme SG 10.0-193 DD, la première éolienne offshore de plus de 10 MW de la société. Basée sur l’expérience des générations précédentes, la nouvelle éolienne de la gamme de produits offshore de SGRE s’appuie sur une technologie éprouvée pour un rendement énergétique maximal à toutes les vitesses de vent. Il offre la même fiabilité tout en améliorant la rentabilité et en réduisant les risques pour les clients.
“La nouvelle SG 10.0-193 DD combine l’expérience et les connaissances de cinq générations de technologies éprouvées d’entraînement direct dans une turbine de 10 MW. Une vitrine de performance, de rapidité de commercialisation et de faible risque sur le marché de l’énergie éolienne offshore », a déclaré Markus Tacke, PDG de SGRE.
La puissance nominale de 10 MW est rendue possible grâce à un diamètre de générateur plus grand, basé sur la technologie éprouvée des générateurs à entraînement direct SGRE.
En augmentant le diamètre du rotor à 193 mètres, cette nouvelle éolienne offre jusqu’à 30% de production d’énergie annuelle (AEP) en plus par rapport à son prédécesseur, la SG 8.0-167 DD. Ses pales de 94 mètres de long offrent une surface balayée de 29.300 m2. Chaque pale a presque la même longueur qu’un terrain de football.
La technologie de la plate-forme à entraînement direct offshore permet la réutilisation de la plupart des composants des générations précédentes, ce qui permet une mise sur le marché rapide. Le prototype devrait être installé en 2019 et le déploiement commercial est prévu pour 2022.
Les nacelles de cette nouvelle éolienne offshore seront initialement fabriquées dans l’usine SGRE de Cuxhaven en Allemagne, la plus grande usine au monde de nacelles d’éoliennes offshore.
https://www.ecoactu.ma/siemens-gamesa-lance-une-eolienne-offshore-de-10-mw/
15/01/19 : L’écologie pratique enfin en débat ?
Extrait :
Pour fixer les idées, 121 Mds EUR sont déjà gagés et ne concernent que les parcs éoliens et solaires déjà existants, de tels chiffres doivent interroger alors que des sommes bien inférieures font débat et l'occasion est belle de faire la lumière sur leur destination.
Reste que le développement programmé des EnR électriques tel que le Président l'a envisagé en présentant la PPE (triplement de l'éolien, quintuplement du solaire PV), absorberait et au-delà, l'intégralité des ressources supplémentaires qu'on pensait pouvoir dégager d'une augmentation continue des taxes sur les carburants, la situation actuelle se présente donc comme une double impasse.
À propos, il ne semble pas que les engagements de ladite PPE, sans doute considérés comme intangibles, alors qu'ils ne le sont pas, fassent l'objet d'un questionnement des citoyens ?
En France, en effet, le développement des EnR électriques ne contribue en rien à l'amélioration du climat puisque toutes ces productions se substituent essentiellement à celles des centrales nucléaires non émettrices de CO2
Par ailleurs, l'accroissement des parcs renouvelables, aux productions aléatoires et intermittentes, ne permet pas la réduction du noyau dur programmable, donc du nombre des centrales et même l'arrêt de Fessenheim qu'on présente comme acté, se fera au détriment de l'équilibre du réseau, alors que nous venons juste de frôler un big black-out.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-191029-opinion-lecologie-pratique-enfin-en-debat-2236423.php
15/01/19 : La Banque des territoires (Caisse des Dépôts) investit dans des parcs éoliens
La Banque des territoires (Caisse des Dépôts) a signé un accord avec la société JP Energie Environnement pour entrer au capital de 200 mégawatts de parcs éoliens en exploitation en France, ont annoncé les deux entités mardi.
Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé, mais La Banque des territoires prendra une participation de 49% dans les sociétés de projets exploitant ces parcs, indique un communiqué. .......
15/01/19 : La Banque des territoires (Caisse des Dépôts) investit dans des parcs éoliens
La Banque des territoires (Caisse des Dépôts) a signé un accord avec la société JP Energie Environnement pour entrer au capital de 200 mégawatts de parcs éoliens en exploitation en France, ont annoncé les deux entités mardi.
Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé, mais La Banque des territoires prendra une participation de 49% dans les sociétés de projets exploitant ces parcs, indique un communiqué. .......
14/01/19 : Grand débat national : Emmanuel Macron annonce les questions relatives à la transition écologique
La Commission du débat public propose une série d'outils de discussions et formule des recommandations afin que cette consultation inédite ne paraisse pas jouée d'avance.
Dans sa lettre aux Français rendue publique hier, le président de la République a précisé le cadrage du grand débat national qui s'ouvrira le 15 janvier.
Les questions relatives à la transition écologique, qui constitue l'un des quatre grands thèmes retenus, ont émergé à partir des débats qui ont déjà commencé sur les ronds points, mais aussi sur une plateforme de 9.000 contributions recueillies par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et dans les cahiers de doléances recueillis par les maires.
Une première série porte sur le poids et les bénéfices de la fiscalité écologique, sujet sensible et déclencheur du ras-le-bol des gilets jaunes : ''Comment finance-t-on la transition écologique : par l'impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ? Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?''
Les modalités – locales ou nationales – d'élaboration de la transition écologique sont aussi en question, reflétant la demande de politiques au plus proche des citoyens et du terrain : '' Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?''
Enfin, le président a évoqué la biodiversité, sans pour autant préciser d'où émergent les questions : ''Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l'échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?''
Emmanuelle Wargon et Sébastien Le Cornu chargés de l'animation du Grand débat
Dans un rapport sur sa mission d'accompagnement du Grand débat national publié le 11 janvier, la Commission nationale du débat public (CNDP) propose un ensemble d'outils méthodologiques comme des réunions d'initiative locales et des conférences de citoyens. La CNDP estime que ce débat constitue ''une première en termes d'échelle et de périmètre''. Elle recommande au gouvernement de préciser et s'engager clairement sur la manière dont il répondra à l'ensemble des attentes et propositions qui se sont exprimées.
A l'issue du refus de la présidente de la CNDP Chantal Jouanno de piloter le débat, ce sont Sébastien Le Cornu et Emmanuelle Wargon, respectivement ministre chargé des Collectivités territoriales et secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, qui se voient confier cette mission délicate.
Les questions relatives à la transition écologique, qui constitue l'un des quatre grands thèmes retenus, ont émergé à partir des débats qui ont déjà commencé sur les ronds points, mais aussi sur une plateforme de 9.000 contributions recueillies par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et dans les cahiers de doléances recueillis par les maires.
Une première série porte sur le poids et les bénéfices de la fiscalité écologique, sujet sensible et déclencheur du ras-le-bol des gilets jaunes : ''Comment finance-t-on la transition écologique : par l'impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ? Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?''
Les modalités – locales ou nationales – d'élaboration de la transition écologique sont aussi en question, reflétant la demande de politiques au plus proche des citoyens et du terrain : '' Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?''
Enfin, le président a évoqué la biodiversité, sans pour autant préciser d'où émergent les questions : ''Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l'échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?''
Emmanuelle Wargon et Sébastien Le Cornu chargés de l'animation du Grand débat
Dans un rapport sur sa mission d'accompagnement du Grand débat national publié le 11 janvier, la Commission nationale du débat public (CNDP) propose un ensemble d'outils méthodologiques comme des réunions d'initiative locales et des conférences de citoyens. La CNDP estime que ce débat constitue ''une première en termes d'échelle et de périmètre''. Elle recommande au gouvernement de préciser et s'engager clairement sur la manière dont il répondra à l'ensemble des attentes et propositions qui se sont exprimées.
A l'issue du refus de la présidente de la CNDP Chantal Jouanno de piloter le débat, ce sont Sébastien Le Cornu et Emmanuelle Wargon, respectivement ministre chargé des Collectivités territoriales et secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, qui se voient confier cette mission délicate.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Grand-debat-national-Emmanuel-Macron-transition-ecologique-32695.php4#xtor=EPR-1
11/01/19 : Vestas : le 1er producteur d’éoliennes à passer le cap des 100 GW installés😠
Vestas l’un des principaux acteurs mondiaux du mix énergétique durable a annoncé qu’une nouvelle étape avait été franchie fin 2018. L’installation d’une turbine V110-2,0 MW sur le projet Wind XI de MidAmerican Energy dans l’Iowa aux États-Unis a permis à la compagnie danoise de franchir le cap des 100GW de capacité installée.
Depuis l’installation de la première turbine V10-30 kW au Danemark en 1979, Vestas a installé plus de 66.000 turbines dans environ 80 pays et a permis à l’industrie éolienne d’éclore véritablement. Aujourd’hui, la plus grande éolienne terrestre de Vestas est la V150-4,2 MW. L’amélioration des capacités de production et de l’efficacité des machines permettent ainsi à l’énergie éolienne d’être actuellement la source de production électrique la plus compétitive sur de nombreux marchés.
11/01/19 : Vestas : le 1er producteur d’éoliennes à passer le cap des 100 GW installés😠
Vestas l’un des principaux acteurs mondiaux du mix énergétique durable a annoncé qu’une nouvelle étape avait été franchie fin 2018. L’installation d’une turbine V110-2,0 MW sur le projet Wind XI de MidAmerican Energy dans l’Iowa aux États-Unis a permis à la compagnie danoise de franchir le cap des 100GW de capacité installée.
Depuis l’installation de la première turbine V10-30 kW au Danemark en 1979, Vestas a installé plus de 66.000 turbines dans environ 80 pays et a permis à l’industrie éolienne d’éclore véritablement. Aujourd’hui, la plus grande éolienne terrestre de Vestas est la V150-4,2 MW. L’amélioration des capacités de production et de l’efficacité des machines permettent ainsi à l’énergie éolienne d’être actuellement la source de production électrique la plus compétitive sur de nombreux marchés.
« Nous sommes très fiers d’avoir installé des éoliennes dans le monde entier depuis 40 ans et d’avoir dépassé le cap de 100 GW grâce à nos clients et partenaires. C’est également un plaisir de célébrer cet événement avec MidAmerican Energy« , a déclaré Anders Runevad, Président de Vestas. « Atteindre cet objectif a demandé une innovation permanente, une implication sans faille et un travail de grande qualité de tous nos salariés. Cette étape des 100 GW représente un nouveau jalon clé, dans le développement des solutions d’énergie durable du futur« .
En franchissant ainsi ce seuil de 100 GW, Vestas indique avoir installé environ 10% de la capacité éolienne et solaire mondiale installée (1).
100 GW d’énergie éolienne permettent d’économiser environ 129 millions de tonnes de CO2 par an (2), soit l’équivalent des émissions de CO2 provenant de (3) :
• 64 millions de tonnes de charbon brûlé
• 298 millions de barils de pétrole
• la consommation électrique annuelle de 22,54 millions de foyers
• 33 centrales à charbon
• Carbone séquestré de 152 millions d’acres de forêt
1 Source : Bloomberg New Energy Finance :En franchissant ainsi ce seuil de 100 GW, Vestas indique avoir installé environ 10% de la capacité éolienne et solaire mondiale installée (1).
100 GW d’énergie éolienne permettent d’économiser environ 129 millions de tonnes de CO2 par an (2), soit l’équivalent des émissions de CO2 provenant de (3) :
• 64 millions de tonnes de charbon brûlé
• 298 millions de barils de pétrole
• la consommation électrique annuelle de 22,54 millions de foyers
• 33 centrales à charbon
• Carbone séquestré de 152 millions d’acres de forêt
https://about.bnef.com/blog/world-reaches-1000gw-wind-solar-keeps-going/
2 Source : Agence Internationale de l’Énergie : https://webstore.iea.org/download/direct/2373?fileName=CO2_Emissions_from_Fuel_Combustion_2018_Highlights.pdf
3 Source : Environmental Protection Agency – calculatrice des équivalences d’émissions de gaz à effet de serre :
https://www.epa.gov/energy/greenhouse-gas-equivalencies-calculator
http://www.enerzine.com/vestas-le-1er-producteur-deoliennes-a-passer-le-cap-des-100-gw-installes/26249-2019-01
10/01/19 : GRAND DÉBAT : LES FRANÇAIS PLÉBISCITENT LA FIN DES SUBVENTIONS À L'ÉOLIEN !
Dans le cadre du grand débat souhaité par le président Macron, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) avait ouvert une consultation afin de déterminer les préoccupations des Français en pleine crise des gilets jaunes.
L’intitulé de la consultation était formulé de cette manière : « Avec ou sans gilets jaunes, citoyens, citoyennes, exprimez-vous » et parmi les 6 thèmes proposés par le CESE figurait en bonne place « La Transition écologique » chère à nos actuels gouvernants.
Cette consultation a connu – il faut l’avouer – un véritable succès malgré la faible communication médiatique sur son existence et au final ce n’est pas moins de 9 000 contributions, 31 000 participants et 261 000 votes qui sont référencés en tête du site du CESE.
Nous avions déposé sur ledit site du CESE une contribution dans la catégorie « Transition écologique » visant à la FIN DES SUBVENTIONS DANS L’ÉOLIEN estimant que l’État ne pouvait plus faire face aux 150 milliards de dépenses inutiles et engagées pour subventionner une électricité inefficace et dont le surcoût de rachat pèse directement sur le portefeuille des Français par l’augmentation de leur facture d’électricité et d’essence et ceci au seul profit des actionnaires des consortiums industriels éoliens.
Cette contribution s’est retrouvée en pole position de la catégorie « Transition écologique », recueillant près de 3 000 votes sachant qu’un nombre impressionnant de contributions ont également été déposées par des citoyens pour demander la fin de la politique d’implantation d’éoliennes dans notre pays.
C’est presque 335 contributions sur 1 784 dans la catégorie « Transition écologique ».
Dans le cadre de la crise des gilets jaunes il est désormais incontestable que les Français demandent la fin de la politique de pollution à l’éolienne et de détournement de l’argent des Français au profit de promoteurs éoliens.
Ce résultat est d’autant plus intéressant que tout citoyen avait le loisir de s’exprimer librement sur cette plate-forme participative. Et effectivement un représentant d’une société de la filière éolienne membre du syndicat France Énergie Éolienne a déposé une contribution intitulée « Français pour l’éolien » qui n’a recueilli que 25 petits votes, ce qui a même été reconnu par le site le Journal de l’Environnement qui dans un article de synthèse précise que l’opposition massive à l’éolien n’était pas une bonne nouvelle pour la filière.
Les conclusions de cette consultation citoyenne sont riches d’enseignement. Tout d’abord, elles montrent que les multiples sondages favorables à l’éolien souvent financés par les promoteurs éoliens eux-mêmes sont parfaitement tronqués.
Lorsqu’on consulte officiellement les citoyens sur le sujet il faut bien que le gouvernement admette qu’il existe une forte opposition sociale à l’éolien. Cette consultation du CESE, mais aussi les nombreuses oppositions exprimées lors des enquêtes publiques montrent bien que l’éolien n’est pas accepté en France. On se rappellera que l’enquête publique pour envisager la construction d’éoliennes entre Yeu et Noirmoutier a abouti à une opposition de 80 % des citoyens s’étant massivement exprimés.
Il serait dangereux que le CESE ou le gouvernement ne prennent pas en compte ce nouvel avertissement démocratique, voire qu’ils prennent à la légère ce résultat en le rejetant d’un revers de main par un habituel « mais c’est les gens mobilisés qui obtiennent des bons résultats dans le sens de leur combat ».
Nous scruterons avec beaucoup d’attention le résultat des travaux du CESE et du gouvernement qui doivent prendre leurs responsabilités dans ce domaine qui touche aujourd’hui un nombre impressionnant de nos concitoyens.
L’oublier et faire un déni sur le sujet, alors que le gouvernement continue à supprimer les droits citoyens à la résistance à l’éolien, ferait courir un grave risque à notre démocratie et aux valeurs de la République.
http://www.economiematin.fr/news-grand-debat-les-francais-plebiscitent-la-fin-des-subventions-a-l-eolien-
09/01/19 : 54% de taxes dans votre facture d’électricité
Les taxes sur le carburant ont valu au gouvernement une fronde qui dure maintenant depuis un mois et demi. L’essence est pourtant loin d’être la seule énergie surtaxée par l’État : la moitié de la facture d’électricité correspond à des impôts payés par le consommateur.
Le prix de votre facture d’électricité n’est pas seulement dû à votre consommation domestique, mais aussi aux taxes : soit 54%, un chiffre n’apparaissant pas sur les factures. D’après le Canard Enchaîné, elles ont presque doublé en 15 ans. Dans le détail, sur 100 euros de consommation, l’Etat prend 35 euros d’impôts, 40 euros sont réservés à la distribution et au transport et 25 euros dédiés à la production. En clair, ramenés au prix hors taxes, les prélèvements de l’État représentent 54 %.
"Avec ou sans gilet jaune, citoyennes et citoyens, exprimez-vous" scande la page d'accueil du site "Construisez l'avenir avec le CESE", plateforme consultative du Conseil économique, social et environnemental. De très nombreuses contributions ont été enregistrées, plus de 9.000, soutenues par 31.000 participants actifs. Ces multiples sujets seront ensuite analysés par des commissions de travail du CESE qui en tireront "un avis qui reflétera la diversité des positions exprimées" pour "répondre explicitement aux propositions les plus soutenues" par des "pistes de solutions qu'il conviendra au Gouvernement d'analyser et d'en choisir le destin". Un processus de démocratie participative, souhaité par de nombreux Français, qui s'achèvera à la fin du mois de mars, selon le calendrier publié sur le site.
10/01/19 : GRAND DÉBAT : LES FRANÇAIS PLÉBISCITENT LA FIN DES SUBVENTIONS À L'ÉOLIEN !
Dans le cadre du grand débat souhaité par le président Macron, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) avait ouvert une consultation afin de déterminer les préoccupations des Français en pleine crise des gilets jaunes.
L’intitulé de la consultation était formulé de cette manière : « Avec ou sans gilets jaunes, citoyens, citoyennes, exprimez-vous » et parmi les 6 thèmes proposés par le CESE figurait en bonne place « La Transition écologique » chère à nos actuels gouvernants.
Cette consultation a connu – il faut l’avouer – un véritable succès malgré la faible communication médiatique sur son existence et au final ce n’est pas moins de 9 000 contributions, 31 000 participants et 261 000 votes qui sont référencés en tête du site du CESE.
Nous avions déposé sur ledit site du CESE une contribution dans la catégorie « Transition écologique » visant à la FIN DES SUBVENTIONS DANS L’ÉOLIEN estimant que l’État ne pouvait plus faire face aux 150 milliards de dépenses inutiles et engagées pour subventionner une électricité inefficace et dont le surcoût de rachat pèse directement sur le portefeuille des Français par l’augmentation de leur facture d’électricité et d’essence et ceci au seul profit des actionnaires des consortiums industriels éoliens.
Cette contribution s’est retrouvée en pole position de la catégorie « Transition écologique », recueillant près de 3 000 votes sachant qu’un nombre impressionnant de contributions ont également été déposées par des citoyens pour demander la fin de la politique d’implantation d’éoliennes dans notre pays.
C’est presque 335 contributions sur 1 784 dans la catégorie « Transition écologique ».
Dans le cadre de la crise des gilets jaunes il est désormais incontestable que les Français demandent la fin de la politique de pollution à l’éolienne et de détournement de l’argent des Français au profit de promoteurs éoliens.
Ce résultat est d’autant plus intéressant que tout citoyen avait le loisir de s’exprimer librement sur cette plate-forme participative. Et effectivement un représentant d’une société de la filière éolienne membre du syndicat France Énergie Éolienne a déposé une contribution intitulée « Français pour l’éolien » qui n’a recueilli que 25 petits votes, ce qui a même été reconnu par le site le Journal de l’Environnement qui dans un article de synthèse précise que l’opposition massive à l’éolien n’était pas une bonne nouvelle pour la filière.
Les conclusions de cette consultation citoyenne sont riches d’enseignement. Tout d’abord, elles montrent que les multiples sondages favorables à l’éolien souvent financés par les promoteurs éoliens eux-mêmes sont parfaitement tronqués.
Lorsqu’on consulte officiellement les citoyens sur le sujet il faut bien que le gouvernement admette qu’il existe une forte opposition sociale à l’éolien. Cette consultation du CESE, mais aussi les nombreuses oppositions exprimées lors des enquêtes publiques montrent bien que l’éolien n’est pas accepté en France. On se rappellera que l’enquête publique pour envisager la construction d’éoliennes entre Yeu et Noirmoutier a abouti à une opposition de 80 % des citoyens s’étant massivement exprimés.
Il serait dangereux que le CESE ou le gouvernement ne prennent pas en compte ce nouvel avertissement démocratique, voire qu’ils prennent à la légère ce résultat en le rejetant d’un revers de main par un habituel « mais c’est les gens mobilisés qui obtiennent des bons résultats dans le sens de leur combat ».
Nous scruterons avec beaucoup d’attention le résultat des travaux du CESE et du gouvernement qui doivent prendre leurs responsabilités dans ce domaine qui touche aujourd’hui un nombre impressionnant de nos concitoyens.
L’oublier et faire un déni sur le sujet, alors que le gouvernement continue à supprimer les droits citoyens à la résistance à l’éolien, ferait courir un grave risque à notre démocratie et aux valeurs de la République.
http://www.economiematin.fr/news-grand-debat-les-francais-plebiscitent-la-fin-des-subventions-a-l-eolien-
09/01/19 : 54% de taxes dans votre facture d’électricité
Les taxes sur le carburant ont valu au gouvernement une fronde qui dure maintenant depuis un mois et demi. L’essence est pourtant loin d’être la seule énergie surtaxée par l’État : la moitié de la facture d’électricité correspond à des impôts payés par le consommateur.
Le prix de votre facture d’électricité n’est pas seulement dû à votre consommation domestique, mais aussi aux taxes : soit 54%, un chiffre n’apparaissant pas sur les factures. D’après le Canard Enchaîné, elles ont presque doublé en 15 ans. Dans le détail, sur 100 euros de consommation, l’Etat prend 35 euros d’impôts, 40 euros sont réservés à la distribution et au transport et 25 euros dédiés à la production. En clair, ramenés au prix hors taxes, les prélèvements de l’État représentent 54 %.
Le kilowattheure n’est pas seulement frappé par la TVA (20%) mais par une série d’autres taxes. La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) a sérieusement augmenté et compte pour 15% dans le prix du kilowattheure. En 2002, cette taxe vous coûtait 3 euros, aujourd’hui elle s’élève à presque 23 euros. Elle servirait à racheter les énergies renouvelables (solaires et éoliennes).
La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) représente 5% et est prélevée par le fournisseur. Elle financerait le régime spécial de retraite des salariés du secteur électrique.
La Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) serait reversée aux départements et municipalités. Elle représente 7% du prix du kilowattheure initial.
La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) représente 5% et est prélevée par le fournisseur. Elle financerait le régime spécial de retraite des salariés du secteur électrique.
La Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) serait reversée aux départements et municipalités. Elle représente 7% du prix du kilowattheure initial.
https://www.valeursactuelles.com/economie/54-de-taxes-dans-votre-facture-delectricite-102604
09/01/19 : Débat citoyen : la fin des subventions à l'éolien fortement suggérée
TRANSITION ENERGETIQUE. Sur la plateforme consultative du Conseil économique, social et environnemental, les propositions affluent. Parmi elles, celle qui recommande l'arrêt du subventionnement de l'énergie éolienne se hisse à la 4e position en nombre de voix. Décryptage.09/01/19 : Débat citoyen : la fin des subventions à l'éolien fortement suggérée
"Avec ou sans gilet jaune, citoyennes et citoyens, exprimez-vous" scande la page d'accueil du site "Construisez l'avenir avec le CESE", plateforme consultative du Conseil économique, social et environnemental. De très nombreuses contributions ont été enregistrées, plus de 9.000, soutenues par 31.000 participants actifs. Ces multiples sujets seront ensuite analysés par des commissions de travail du CESE qui en tireront "un avis qui reflétera la diversité des positions exprimées" pour "répondre explicitement aux propositions les plus soutenues" par des "pistes de solutions qu'il conviendra au Gouvernement d'analyser et d'en choisir le destin". Un processus de démocratie participative, souhaité par de nombreux Français, qui s'achèvera à la fin du mois de mars, selon le calendrier publié sur le site.
Une réclamation d'ordre purement économique
Divers grands enjeux sont proposés : inégalités sociales, justice fiscale, pouvoir d'achat, transition écologique… Proposition la plus soutenue, avec près de 5.900 votes à elle-seule, l'abrogation de la loi Taubira. D'autres contributions demandent des évolutions de la politique familiale ou des changements relatifs à la bioéthique. Mais au 4e rang, avec 2.900 votes, apparaît une préoccupation liée à la transition écologique : lancée par un certain "Louis Marin" le 15 décembre dernier, cette proposition est intitulée : "Fin des subventions dans l'éolien". Son promoteur explique avoir consulté le rapport de la Cour des comptes d'avril 2018 et la délibération de la Commission de régulation de l'énergie du mois de juillet suivant, et constaté que, pour les 20 prochaines années, la production d'électricité d'origine éolienne représenterait 150 milliards d'euros, dont "120 milliards pour l'éolien terrestre et photovoltaïque" (sic) et "30 milliards pour les 6 centrales éoliennes en mer". Des montants qui proviennent, selon l'intéressé, "de la TIPCE (la fameuse taxe carbone)" (sic) et qu'il se propose d'économiser instantanément en rachetant l'électricité au tarif de marché brut. Il argumente : "Le gouvernement a déjà baissé le tarif d'achat de l'éolien en mer qui était à 220 €/MWh, soit 4 fois le prix brut habituel, en le fixant à 170 €/MWh, soit 3 fois le prix brut habituel", ce qui serait grandement insuffisant comme économie.L'auteur de la proposition ne motive pas sa demande par d'autres aspects que financiers, et n'évoque ni l'impact visuel ou sanitaire, souvent mis en avant par les opposants aux éoliennes.
Puissance éolienne triplée dans les 10 ans
Puissance éolienne triplée dans les 10 ans
En fait, depuis 2017, le compte d'affectation spéciale Transition énergétique de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) représente un peu moins de 7 Mrds € destinés à financer l'ensemble des énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie, biomasse etc). Un montant d'ailleurs appelé à diminuer au fur et à mesure que les importations de carburants fossiles seront remplacées par des productions d'énergie renouvelables locales. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) répond, sur son site "Comprendre l'éolien" : "Toutes les filières énergétiques (thermique, hydroélectrique, nucléaire etc.) ont bénéficié d'un soutien économique de la part des pouvoirs publics dans leur phase de développement". Du temps où c'était la Contribution au service public de l'électricité (CSPE) qui finançait la transition énergétique (jusqu'en 2016 donc), l'éolien mobilisait environ 1,5 Mrd € par an. Ramené à la consommation d'un ménage moyen (2,5 MWh/an) cela représentait une dépense de 12 €, soit 1 €/mois. De plus, le SER fait valoir : "Le soutien de l'Etat accordé à la production d'énergie éolienne est de plus en plus faible". Aujourd'hui, les producteurs vendent l'électricité produite sur le marché et reçoivent une prime sous forme de complément de revenu. Pour les plus grandes installations, elle est allouée par voie d'appel d'offres avec mise en concurrence, un type de procédure qui "contribue à baisser le niveau d'aide versée et donc le coût global du soutien porté par la collectivité". La filière décompose ses coûts de production comme suit : investissements initiaux (achat d'éolienne, installation, raccordement au réseau) et coûts opérationnels (exploitation et maintenance, taxes). Sur une durée de 20 ans, ce coût oscille entre 60 et 110 €/MWh, selon la taille et la situation du parc éolien.
Rappelons que, lors de la présentation de la Stratégie française pour l'énergie et le climat", le président de la République a annoncé que la puissance éolienne serait triplée d'ici à 2028 et que quatre nouveaux appels d'offres pour l'éolien en mer seraient lancés. De son côté, le ministère de la Transition écologique et solidaire précise encore les choses : la puissance éolienne déployée en France sera de 24,6 GW en 2023 puis de 34-36 GW en 2028, tandis qu'au large des côtes, elle passera de 2,4 GW en 2023 à 4,7-5,2 GW cinq ans plus tard. Des volumes qui permettront une baisse des coûts mais qui risquent de ne pas satisfaire les 2.900 signataires de la proposition de moratoire sur les aides…
Rappelons que, lors de la présentation de la Stratégie française pour l'énergie et le climat", le président de la République a annoncé que la puissance éolienne serait triplée d'ici à 2028 et que quatre nouveaux appels d'offres pour l'éolien en mer seraient lancés. De son côté, le ministère de la Transition écologique et solidaire précise encore les choses : la puissance éolienne déployée en France sera de 24,6 GW en 2023 puis de 34-36 GW en 2028, tandis qu'au large des côtes, elle passera de 2,4 GW en 2023 à 4,7-5,2 GW cinq ans plus tard. Des volumes qui permettront une baisse des coûts mais qui risquent de ne pas satisfaire les 2.900 signataires de la proposition de moratoire sur les aides…
https://www.batiactu.com/edito/debat-citoyen-fin-subventions-a-eolien-fortement-suggeree-55108.php
08/01/19 : VOITURE ÉLECTRIQUE : CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE !
Présentée par Ecolo et les bien-pensants comme LA solution d’avenir, la voiture électrique se révèle une catastrophe écologique plus polluante encore que le diesel, l’essence, le gaz, le charbon et autres ressources fossiles.
La preuve en est donnée dans cette vidéo très détaillée et basée sur des informations de première main.
Elle se trouve appuyée par Carlos Tavares, patron de PSA (Peugeot, Citroën, DS…),qui n’hésite pas à dire, à propos du choix politicien en faveur de la voiture électrique : « Je ne voudrais pas que dans 30 ans, on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air (…). Voir ici son interview complète.
Les investissements dans la voiture électrique se chiffrent en milliards. Etrange que les partis écolos ne relèvent pas les dangers de la pollution provoqués par les voitures électriques. Mais il est vrai que le lobby de l’électricité est imposant et… généreux ! A ce sujet, relisez ici notre article sur les 4 dangers du moteur électrique.
Hydrogène ? Attention, pollution !
08/01/19 : VOITURE ÉLECTRIQUE : CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE !
Présentée par Ecolo et les bien-pensants comme LA solution d’avenir, la voiture électrique se révèle une catastrophe écologique plus polluante encore que le diesel, l’essence, le gaz, le charbon et autres ressources fossiles.
La preuve en est donnée dans cette vidéo très détaillée et basée sur des informations de première main.
Elle se trouve appuyée par Carlos Tavares, patron de PSA (Peugeot, Citroën, DS…),qui n’hésite pas à dire, à propos du choix politicien en faveur de la voiture électrique : « Je ne voudrais pas que dans 30 ans, on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air (…). Voir ici son interview complète.
Les investissements dans la voiture électrique se chiffrent en milliards. Etrange que les partis écolos ne relèvent pas les dangers de la pollution provoqués par les voitures électriques. Mais il est vrai que le lobby de l’électricité est imposant et… généreux ! A ce sujet, relisez ici notre article sur les 4 dangers du moteur électrique.
Hydrogène ? Attention, pollution !
Malgré un intense lobbying, le moteur à hydrogène ne pollue pas en direct. Mais toutes les étapes de sa réalisation nécessitent l’inclusion d’éléments faisant appel à des métaux rares, dont l’extraction est hyper polluante.
Une solution existe !
Moteur à eau ? Il existe depuis longtemps, mais des théories complotistes ont présenté la chose comme une fumisterie. Ce serait pourtant le seul moteur non polluant à ce jour.
L’exemple de ce citoyen breton fait réfléchir. Et il ne s’agit pas d’une fake news !
Une solution existe !
Moteur à eau ? Il existe depuis longtemps, mais des théories complotistes ont présenté la chose comme une fumisterie. Ce serait pourtant le seul moteur non polluant à ce jour.
L’exemple de ce citoyen breton fait réfléchir. Et il ne s’agit pas d’une fake news !
Finalement, le moteur à eau, c’est un peu comme le whisky : allongé d’eau, c’est bon pour la santé !
http://lepeuple.be/voiture-electrique-catastrophe-ecologique/95627?fbclid=IwAR2YDyj-Rha5VnSTWHN73v-0T3FYuUwgAyHSPc-IrJlQINdG09_Xri_IJqM
08/01/19 : Ouvrage : « Éoliennes : chronique d’un naufrage annoncé » de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay
Les éoliennes sont l’un des symboles de l’absurdité des politiques publiques contemporaines. Souvent niches à corruption (ou, à tout le moins, de montages financiers opaques), défigurant toujours le paysage, elles n’ont pratiquement aucun intérêt écologique ou économique.
Elles aggravent la situation de la France rurale (dite « périphérique ») pour satisfaire la bonne conscience des « bobos ».
Ce petit livre, écrit par deux acteurs de terrain de la lutte contre ce fléau post-moderne, recense l’essentiel des raisons de dire non aux éoliennes.
Un essai que la crise des gilets jaunes – partiellement déclenchée par ces horribles moulins à vent – remet au cœur de l’actualité.https://www.les4verites.com/culture-4v/ouvrage-eoliennes-chronique-dun-naufrage-annonce-de-pierre-dumont-et-denis-de-kergorlay
08/01/19 : Protection des sites et paysages : limite à la délivrance d’un permis de construire d'éolienne
La délivrance d'un permis de construire une installation d'éolienne peut être refusée au nom de la protection du caractère emblématique d'un paysage dans le secteur géographique y afférant.
Une société a demandé l'annulation de six arrêtés par lequel un préfet a refusé de lui délivrer des permis de construire six éoliennes et d'enjoindre au préfet de statuer à nouveau sur sa demande dans le délai d'un mois. Le 19 octobre 2016, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté sa demande. Dans un arrêt du 4 décembre 2018, la cour administrative d'appel de Bordeaux confirme ce jugement.Selon la cour, pour refuser les permis de construire sollicités par la société, le préfet a considéré que le projet était de nature à porter atteinte au paysage de la vallée de la Charente, présentant un intérêt (...)
https://www.lemondedudroit.fr/public/283-urbanisme/61804-protection-des-sites-et-paysages-limite-a-la-delivrance-dun-permis-de-construire-deolienne.html
08/01/19 : Les ayatollahs verts euthanasient le macronisme
Extrait :
Deuxième étape : la politique de l'environnement est noyautée par les lobbys des énergies éolienne et solaire. Nous dépensons 7 milliards d'euros par an pour subventionner des éoliennes et des panneaux solaires que nous importons principalement de Chine et dont le bilan CO2 est déplorable. Cette politique énergétique suicidaire est payée par les Français. Les gilets jaunes nourrissent les lobbys au détriment de leur pouvoir d'achat, ce qui les pousse à la révolte.
Les blocs de béton d’Energy Vault devront être construits sur place, et chaque système de 35 MWh nécessitera une surface de terrain circulaire d’environ 100 mètres de diamètre. Les batteries ont besoin d’une fraction de cet espace pour stocker la même quantité d’énergie.
Par contre, les batteries ont certaines limites. La durée de vie maximale des batteries lithium-ion, par exemple, est d’environ 20 ans. Elles perdent également leur capacité à stocker de l’énergie au fil du temps. Et il n’existe pas encore de moyens fiables de les recycler.
08/01/19 : Ouvrage : « Éoliennes : chronique d’un naufrage annoncé » de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay
Les éoliennes sont l’un des symboles de l’absurdité des politiques publiques contemporaines. Souvent niches à corruption (ou, à tout le moins, de montages financiers opaques), défigurant toujours le paysage, elles n’ont pratiquement aucun intérêt écologique ou économique.
Elles aggravent la situation de la France rurale (dite « périphérique ») pour satisfaire la bonne conscience des « bobos ».
Ce petit livre, écrit par deux acteurs de terrain de la lutte contre ce fléau post-moderne, recense l’essentiel des raisons de dire non aux éoliennes.
Un essai que la crise des gilets jaunes – partiellement déclenchée par ces horribles moulins à vent – remet au cœur de l’actualité.https://www.les4verites.com/culture-4v/ouvrage-eoliennes-chronique-dun-naufrage-annonce-de-pierre-dumont-et-denis-de-kergorlay
08/01/19 : Protection des sites et paysages : limite à la délivrance d’un permis de construire d'éolienne
La délivrance d'un permis de construire une installation d'éolienne peut être refusée au nom de la protection du caractère emblématique d'un paysage dans le secteur géographique y afférant.
Une société a demandé l'annulation de six arrêtés par lequel un préfet a refusé de lui délivrer des permis de construire six éoliennes et d'enjoindre au préfet de statuer à nouveau sur sa demande dans le délai d'un mois. Le 19 octobre 2016, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté sa demande. Dans un arrêt du 4 décembre 2018, la cour administrative d'appel de Bordeaux confirme ce jugement.Selon la cour, pour refuser les permis de construire sollicités par la société, le préfet a considéré que le projet était de nature à porter atteinte au paysage de la vallée de la Charente, présentant un intérêt (...)
https://www.lemondedudroit.fr/public/283-urbanisme/61804-protection-des-sites-et-paysages-limite-a-la-delivrance-dun-permis-de-construire-deolienne.html
08/01/19 : Les ayatollahs verts euthanasient le macronisme
Extrait :
Deuxième étape : la politique de l'environnement est noyautée par les lobbys des énergies éolienne et solaire. Nous dépensons 7 milliards d'euros par an pour subventionner des éoliennes et des panneaux solaires que nous importons principalement de Chine et dont le bilan CO2 est déplorable. Cette politique énergétique suicidaire est payée par les Français. Les gilets jaunes nourrissent les lobbys au détriment de leur pouvoir d'achat, ce qui les pousse à la révolte.
07/01/19 : Environnement: les enseignements du premier débat national
Trois semaines durant, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a recueilli les propositions des internautes sur 6 thématiques. Le JDLE vous livre la première synthèse des thématiques environnementales.
Trois semaines durant, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a recueilli les propositions des internautes sur 6 thématiques. Le JDLE vous livre la première synthèse des thématiques environnementales.
Extrait :
L’année 2019 sera celle des grands débats. Avant celui voulu par le chef de l’Etat, et dont la coordination a été confiée à la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), voici les résultats de la consultation ‘Gilets jaunes’. Lancé mi-décembre 2018 par le CESE, ce vote a été clôturé le 4 janvier.
Pendant trois semaines, les internautes ont pu déposer des contributions ou voter pour elles sur 6 thématiques choisies par le Palais d’Iéna: inégalités sociales, justice fiscale, inégalités territoriales, pouvoir d’achat et transition écologique. Malgré la piètre médiatisation de ce sondage, le succès est au rendez-vous.
9.059 CONTRIBUTIONS
Pas moins de 9.059 propositions ont été publiées. Et plus de 31.000 personnes ont voté. Pas si mal. Le CESE prévoit de diffuser une synthèse au milieu du mois, d’en débattre, avant de présenter un avis final dans le courant du mois de mars.
Tout naturellement, la rédaction du JDLE s’est intéressée aux idées ayant trait à la transition écologique, qui réunit 1.770 propositions, soit 19% du total. A l’évidence, l’écologie intéresse les Français.
Limités par le temps et les moyens de traitement, nous n’avons retenu que les propositions argumentées, compréhensibles et ayant recueilli 10 suffrages au minimum. Soit 460 contributions (26% du total). Nous les avons ensuite regroupées en 10 thématiques[1].
L’année 2019 sera celle des grands débats. Avant celui voulu par le chef de l’Etat, et dont la coordination a été confiée à la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), voici les résultats de la consultation ‘Gilets jaunes’. Lancé mi-décembre 2018 par le CESE, ce vote a été clôturé le 4 janvier.
Pendant trois semaines, les internautes ont pu déposer des contributions ou voter pour elles sur 6 thématiques choisies par le Palais d’Iéna: inégalités sociales, justice fiscale, inégalités territoriales, pouvoir d’achat et transition écologique. Malgré la piètre médiatisation de ce sondage, le succès est au rendez-vous.
9.059 CONTRIBUTIONS
Pas moins de 9.059 propositions ont été publiées. Et plus de 31.000 personnes ont voté. Pas si mal. Le CESE prévoit de diffuser une synthèse au milieu du mois, d’en débattre, avant de présenter un avis final dans le courant du mois de mars.
Tout naturellement, la rédaction du JDLE s’est intéressée aux idées ayant trait à la transition écologique, qui réunit 1.770 propositions, soit 19% du total. A l’évidence, l’écologie intéresse les Français.
Limités par le temps et les moyens de traitement, nous n’avons retenu que les propositions argumentées, compréhensibles et ayant recueilli 10 suffrages au minimum. Soit 460 contributions (26% du total). Nous les avons ensuite regroupées en 10 thématiques[1].
ENERGIE: SUJET CLÉ
L’énergie a beaucoup motivé. Le sujet regroupe 91 propositions (20%). Avec 51 demandes, l’éolien vire très largement en tête. Mais ce n’est pas une bonne nouvelle pour le secteur. Car l’écrasante majorité vise à protéger le paysage, nous préserver des maux sanitaires des pales, arrêter le développement de cette énergie intermittente, mettre en place un moratoire, tripler les distances entre les maisons et les turbines. Sans oublier la suppression des tarifs d’achat.
Proposée par un président d’association anti-éolienne, la «fin des subventions dans l’éolien» recueille, à elle seule, 2.930 suffrages. Bien organisés, les réseaux pourfendeurs de moulins à vent se sont, à l’évidence, mobilisés en masse. Bien plus que les supporters des turbines qui n’ont posté que deux plaidoyers en faveur de l’énergie du vent, appréciés par une poignée d’internautes.
Le reste de la rubrique est plus éclaté: pêle-mêle, on trouve des appels au développement de l’hydrolien, à la nationalisation d’EDF et d’Engie, au soutien à l’hydrogène. Plusieurs groupes militent en faveur d’une obligation faite aux exploitants de supermarchés d’installer des panneaux photovoltaïques sur les ombrières de leurs parkings. On doit souffler chez Enedis: malgré de nombreuses rébellions anti-Linky, le compteur communicant du distributeur n’est voué aux gémonies que dans deux propositions.
L’énergie a beaucoup motivé. Le sujet regroupe 91 propositions (20%). Avec 51 demandes, l’éolien vire très largement en tête. Mais ce n’est pas une bonne nouvelle pour le secteur. Car l’écrasante majorité vise à protéger le paysage, nous préserver des maux sanitaires des pales, arrêter le développement de cette énergie intermittente, mettre en place un moratoire, tripler les distances entre les maisons et les turbines. Sans oublier la suppression des tarifs d’achat.
Proposée par un président d’association anti-éolienne, la «fin des subventions dans l’éolien» recueille, à elle seule, 2.930 suffrages. Bien organisés, les réseaux pourfendeurs de moulins à vent se sont, à l’évidence, mobilisés en masse. Bien plus que les supporters des turbines qui n’ont posté que deux plaidoyers en faveur de l’énergie du vent, appréciés par une poignée d’internautes.
Le reste de la rubrique est plus éclaté: pêle-mêle, on trouve des appels au développement de l’hydrolien, à la nationalisation d’EDF et d’Engie, au soutien à l’hydrogène. Plusieurs groupes militent en faveur d’une obligation faite aux exploitants de supermarchés d’installer des panneaux photovoltaïques sur les ombrières de leurs parkings. On doit souffler chez Enedis: malgré de nombreuses rébellions anti-Linky, le compteur communicant du distributeur n’est voué aux gémonies que dans deux propositions.
http://www.journaldelenvironnement.net/article/environnement-les-enseignements-du-premier-debat-national,95503
05/01/19 : Stocker l’énergie renouvelable à l’aide de simples blocs de béton 😏😏
À l’heure où les système de pompage-turbinage et les batteries de grande taille représentent les systèmes de stockage d’énergie majoritaires, les solutions de stockage low-cost ont du mal à se démarquer. Pourtant, c’est le pari effectué par l’entreprise suisse Energy Vault : stocker l’énergie renouvelable, éolienne ou solaire, par l’empilement de simples blocs de bétons.
05/01/19 : Stocker l’énergie renouvelable à l’aide de simples blocs de béton 😏😏
À l’heure où les système de pompage-turbinage et les batteries de grande taille représentent les systèmes de stockage d’énergie majoritaires, les solutions de stockage low-cost ont du mal à se démarquer. Pourtant, c’est le pari effectué par l’entreprise suisse Energy Vault : stocker l’énergie renouvelable, éolienne ou solaire, par l’empilement de simples blocs de bétons.
La science à la base de la technologie d’Energy Vault est simple et utilise la transformation de l’énergie cinétique en énergie potentielle, et vice-versa. Parce que le béton est beaucoup plus dense que l’eau, soulever un bloc de béton nécessite (et peut donc stocker) beaucoup plus d’énergie qu’un réservoir d’eau de taille égale.
Une grue à six bras de 120 mètres de haut se dresse au centre du dispositif. À l’état neutre, les blocs de béton pesant 35 tonnes chacun sont soigneusement empilés autour de la grue. En cas d’excédent d’énergie solaire ou éolienne, un algorithme informatique demande à un ou plusieurs bras de grue de localiser un bloc de béton, à l’aide d’une caméra fixée au bras de la grue.
Une grue à six bras de 120 mètres de haut se dresse au centre du dispositif. À l’état neutre, les blocs de béton pesant 35 tonnes chacun sont soigneusement empilés autour de la grue. En cas d’excédent d’énergie solaire ou éolienne, un algorithme informatique demande à un ou plusieurs bras de grue de localiser un bloc de béton, à l’aide d’une caméra fixée au bras de la grue.
Des blocs de béton pour stocker et restituer l’énergie
Une fois que le bras de la grue a repéré et accroché un bloc de béton, un moteur démarre, alimenté par le surplus d’électricité du réseau, et soulève le bloc du sol. Le chariot de la grue est spécifiquement programmé pour contrer le mouvement des oscillations du vent. En conséquence, il peut soulever le bloc en douceur, puis le placer sur une autre pile de blocs, plus haut sur le sol.
Le système est « complètement chargé » lorsque la grue a créé une tour de blocs de béton tout autour de son pylône central. L’énergie totale pouvant être stockée dans la tour est de 20 mégawattheures (MWh), soit suffisamment pour alimenter 2000 foyers pendant une journée entière.
Lorsque la demande en électricité apparaît de nouveau, les moteurs se remettent en marche. Le moteur est entraîné en sens inverse par l’énergie gravitationnelle, les blocs sont redescendus et de l’électricité est ainsi générée par une turbine alimentée par la restitution de l’énergie cinétique des blocs.
Une fois que le bras de la grue a repéré et accroché un bloc de béton, un moteur démarre, alimenté par le surplus d’électricité du réseau, et soulève le bloc du sol. Le chariot de la grue est spécifiquement programmé pour contrer le mouvement des oscillations du vent. En conséquence, il peut soulever le bloc en douceur, puis le placer sur une autre pile de blocs, plus haut sur le sol.
Le système est « complètement chargé » lorsque la grue a créé une tour de blocs de béton tout autour de son pylône central. L’énergie totale pouvant être stockée dans la tour est de 20 mégawattheures (MWh), soit suffisamment pour alimenter 2000 foyers pendant une journée entière.
Lorsque la demande en électricité apparaît de nouveau, les moteurs se remettent en marche. Le moteur est entraîné en sens inverse par l’énergie gravitationnelle, les blocs sont redescendus et de l’électricité est ainsi générée par une turbine alimentée par la restitution de l’énergie cinétique des blocs.
L’efficacité du système, qui correspond à la quantité d’énergie récupérée pour chaque unité d’énergie utilisée pour lever les blocs, est d’environ 85% — comparable aux batteries lithium-ion qui en offrent jusqu’à 90%.
Stocker de l’énergie à faibles coûts
En tant que directeur de la technologie, Andrea Pedretti s’est principalement attaché à concevoir un logiciel permettant d’automatiser les opérations contextuelles, telles que l’accrochage et le décrochage de blocs de béton, et de contrecarrer les mouvements pendulaires lors de la levée et de la descente de ces blocs.
Energy Vault réduit les coûts, car il utilise du matériel commercial standard. Les blocs de béton pourraient en réalité s’avérer être la partie la plus coûteuse de la tour énergétique. Le béton coûte beaucoup moins cher qu’une batterie lithium-ion, mais Energy Vault aurait besoin d’une grande quantité pour construire des centaines de blocs de 35 m3.
Stocker de l’énergie à faibles coûts
En tant que directeur de la technologie, Andrea Pedretti s’est principalement attaché à concevoir un logiciel permettant d’automatiser les opérations contextuelles, telles que l’accrochage et le décrochage de blocs de béton, et de contrecarrer les mouvements pendulaires lors de la levée et de la descente de ces blocs.
Energy Vault réduit les coûts, car il utilise du matériel commercial standard. Les blocs de béton pourraient en réalité s’avérer être la partie la plus coûteuse de la tour énergétique. Le béton coûte beaucoup moins cher qu’une batterie lithium-ion, mais Energy Vault aurait besoin d’une grande quantité pour construire des centaines de blocs de 35 m3.
Alors Pedretti a trouvé une autre solution. Il a développé une machine capable de mélanger des éléments que les villes paient souvent pour s’en éliminer/traiter, tels que du gravier ou des déchets de construction, avec du ciment pour créer des blocs de béton à faible coût. Les économies de coûts résultent de l’utilisation d’un sixième seulement de la quantité de ciment qui aurait été nécessaire si le béton avait été utilisé pour la construction de bâtiments.
Les différentes solutions de stockage d’énergie
Les experts en stockage d’énergie classent généralement le stockage d’énergie en trois groupes, en fonction de la quantité d’énergie nécessaire au stockage, et du coût de stockage de cette énergie.
Premièrement, des technologies coûteuses, telles que les batteries lithium-ion, peuvent être utilisées pour stocker quelques heures d’énergie, de l’ordre de plusieurs dizaines ou centaines de MWh. Celles-ci peuvent être chargées pendant la journée, en utilisant des panneaux solaires par exemple, puis déchargées lorsque l’ensoleillement baisse. Mais les batteries lithium-ion pour les réseaux électriques coûtent actuellement entre 280 et 350 dollars par kWh.
Des technologies moins coûteuses, telles que les batteries à flux (qui utilisent des produits chimiques liquides à haute énergie) peuvent être utilisées pour stocker de l’énergie sur plusieurs semaines, de l’ordre de centaines ou de milliers de MWh. Cette deuxième catégorie de stockage d’énergie pourrait alors être utilisée, par exemple, lorsqu’il y a une accalmie dans la production d’énergie éolienne pendant une semaine ou deux.
Les différentes solutions de stockage d’énergie
Les experts en stockage d’énergie classent généralement le stockage d’énergie en trois groupes, en fonction de la quantité d’énergie nécessaire au stockage, et du coût de stockage de cette énergie.
Premièrement, des technologies coûteuses, telles que les batteries lithium-ion, peuvent être utilisées pour stocker quelques heures d’énergie, de l’ordre de plusieurs dizaines ou centaines de MWh. Celles-ci peuvent être chargées pendant la journée, en utilisant des panneaux solaires par exemple, puis déchargées lorsque l’ensoleillement baisse. Mais les batteries lithium-ion pour les réseaux électriques coûtent actuellement entre 280 et 350 dollars par kWh.
Des technologies moins coûteuses, telles que les batteries à flux (qui utilisent des produits chimiques liquides à haute énergie) peuvent être utilisées pour stocker de l’énergie sur plusieurs semaines, de l’ordre de centaines ou de milliers de MWh. Cette deuxième catégorie de stockage d’énergie pourrait alors être utilisée, par exemple, lorsqu’il y a une accalmie dans la production d’énergie éolienne pendant une semaine ou deux.
La troisième catégorie n’existe pas encore. En théorie, les technologies ultra-peu coûteuse, encore à inventer, pourraient stocker des mois d’énergie — de l’ordre de dizaines ou de centaines de milliers de MWh — qui seraient utilisés pour faire face aux demandes intersaison. Par exemple, Mumbai (Inde) atteint son pic de consommation en été, lorsque les climatiseurs fonctionnent à plein régime, alors que Londres connaît un pic en hiver, en raison du chauffage domestique. Idéalement, l’énergie stockée au cours d’une saison pourrait être stockée pendant des mois au cours des saisons de faible utilisation, puis déployée plus tard au cours des saisons de forte utilisation.
Les avantages et inconvénients de la solution déployée par Energy Vault
Piconi estime qu’au moment où Energy Vault construira sa 10ème centrale d’une capacité d’environ 35 MWh, elle pourra ramener les coûts à environ 150$ par kWh. Cela signifie qu’il ne peut pas répondre aux besoins de la troisième catégorie d’utilisation du stockage de l’énergie ; pour ce faire, les coûts devraient être plus proches de 10 dollars par kWh. L’entreprise pourrait cependant concourir dans la seconde catégorie.
Cela étant dit, certains experts ont déclaré que le coût des batteries lithium-ion, la technologie de batterie actuellement dominante, pourrait chuter à environ 100 dollars par kWh, ce qui les rendrait moins chères qu’Energy Vault lorsqu’il s’agit de stocker de l’énergie pendant des jours ou des semaines. Et parce que les batteries sont compactes, elles peuvent être transportées sur de grandes distances. La plupart des batteries lithium-ion des smartphones utilisés partout dans le monde, par exemple, sont fabriquées en Asie de l’Est.Les avantages et inconvénients de la solution déployée par Energy Vault
Piconi estime qu’au moment où Energy Vault construira sa 10ème centrale d’une capacité d’environ 35 MWh, elle pourra ramener les coûts à environ 150$ par kWh. Cela signifie qu’il ne peut pas répondre aux besoins de la troisième catégorie d’utilisation du stockage de l’énergie ; pour ce faire, les coûts devraient être plus proches de 10 dollars par kWh. L’entreprise pourrait cependant concourir dans la seconde catégorie.
Les blocs de béton d’Energy Vault devront être construits sur place, et chaque système de 35 MWh nécessitera une surface de terrain circulaire d’environ 100 mètres de diamètre. Les batteries ont besoin d’une fraction de cet espace pour stocker la même quantité d’énergie.
Par contre, les batteries ont certaines limites. La durée de vie maximale des batteries lithium-ion, par exemple, est d’environ 20 ans. Elles perdent également leur capacité à stocker de l’énergie au fil du temps. Et il n’existe pas encore de moyens fiables de les recycler.
L’usine d’Energy Vault peut fonctionner pendant 30 ans avec peu d’entretien et une perte de capacité presque nulle. Ses blocs de béton utilisent également des déchets. Piconi est donc convaincu qu’Energy Vault peut encore occuper un créneau : des lieux offrant un accès abondant à la terre et aux matériaux de construction, combinés au désir de disposer de technologies de stockage capables de durer des décennies, sans perte de capacité.
https://trustmyscience.com/stocker-energie-renouvelable-avec-simples-blocs-beton/
04/01/19 : "Gilets jaunes" : 7.000 contributions déposées sur le site du Cese
Vendredi midi, quelque 7.300 contributions avaient été déposées sur la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental pour répondre à la crise des "gilets jaunes".
Quelque 7.300 contributions avaient été déposées vendredi midi sur la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour répondre à la crise des "gilets jaunes" et qui s'achève vendredi soir. Les contributions les plus votées sont souvent celles issues de réseaux militants très marqués à droite comme celles de l'Institut pour la justice ou de collectifs opposés au mariage pour tous (en tête avec 4.700 votes) ou à la PMA.
Vendredi midi, quelque 7.300 contributions avaient été déposées sur la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental pour répondre à la crise des "gilets jaunes".
Quelque 7.300 contributions avaient été déposées vendredi midi sur la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour répondre à la crise des "gilets jaunes" et qui s'achève vendredi soir. Les contributions les plus votées sont souvent celles issues de réseaux militants très marqués à droite comme celles de l'Institut pour la justice ou de collectifs opposés au mariage pour tous (en tête avec 4.700 votes) ou à la PMA.
"La fin des subventions dans l'éolien", "la pris en compte du vote blanc". Dans les contributions les plus votées, figurent également des textes pour demander "la fin des subventions dans l'éolien", "le retour à l'universalité des allocations familiales", "la prise en compte du vote blanc" ou "la création d'un référendum d'initiative citoyenne" (900 votes).
Les citoyens pouvaient s'exprimer sur six sujets. Le Cese proposait aux citoyens "avec ou sans gilet jaune" de s'exprimer sur six sujets : "inégalités sociales", "justice fiscale", "inégalités territoriales", "pouvoir d'achat", "participation des citoyens" et "transition écologique".
"Sur la base des résultats de cette consultation, mais aussi d'auditions et de la consultation de citoyens tirés au sort, un avis sera élaboré et présenté au vote en mars 2019, afin d'apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement des gilets jaunes et s'inscrire dans le débat national", avait précisé cette assemblée constitutionnelle de représentants sociaux et associatifs. Le Cese a pour première mission de conseiller le gouvernement et le Parlement par ses avis, qui ne sont que consultatifs.
https://www.europe1.fr/societe/gilets-jaunes-7000-contributions-deposees-sur-le-site-du-cese-3832364
04/01/19 : Eolien : le recul des raccordements se confirme
La puissance raccordée des nouvelles installations éoliennes est de 288 mégawatts (MW) au cours du troisième trimestre 2018, contre 512 MW au troisième trimestre 2017, selon le dernier tableau de bordpublié par le ministère de la Transition écologique. Les raccordements poursuivent le recul enregistré depuis le début de l'année 2018 : seulement 676 MW ont été installés sur les neuf premiers mois de 2018, contre 1.070 MW l'année précédente. Il faut remonter à 2015 (684 MW) pour trouver un niveau de raccordement comparable sur les neufs premiers mois de l'année.
Au 30 septembre 2018, la puissance totale installée s'élève à 14.275 MW. "Le premier objectif de puissance installée prévu par la programmation pluriannuelle de l'énergie pour fin 2018 est de 15.000 MW", note le ministère. Il précise que la puissance des projets en cours d'instruction s'élève à 12 gigawatts (GW), dont 2,3 GW correspondent à des projets avec une convention de raccordement signée.
Du côté de la production, elle s'établit à 17,9 TWh sur les trois premiers trimestres 2018, en hausse de 16 % par rapport à la même période de 2017. Le troisième trimestre peu venté est rattrapé par les très bonnes conditions des deux premiers trimestres.
"Sur la base des résultats de cette consultation, mais aussi d'auditions et de la consultation de citoyens tirés au sort, un avis sera élaboré et présenté au vote en mars 2019, afin d'apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement des gilets jaunes et s'inscrire dans le débat national", avait précisé cette assemblée constitutionnelle de représentants sociaux et associatifs. Le Cese a pour première mission de conseiller le gouvernement et le Parlement par ses avis, qui ne sont que consultatifs.
https://www.europe1.fr/societe/gilets-jaunes-7000-contributions-deposees-sur-le-site-du-cese-3832364
04/01/19 : Eolien : le recul des raccordements se confirme
La puissance raccordée des nouvelles installations éoliennes est de 288 mégawatts (MW) au cours du troisième trimestre 2018, contre 512 MW au troisième trimestre 2017, selon le dernier tableau de bordpublié par le ministère de la Transition écologique. Les raccordements poursuivent le recul enregistré depuis le début de l'année 2018 : seulement 676 MW ont été installés sur les neuf premiers mois de 2018, contre 1.070 MW l'année précédente. Il faut remonter à 2015 (684 MW) pour trouver un niveau de raccordement comparable sur les neufs premiers mois de l'année.
Au 30 septembre 2018, la puissance totale installée s'élève à 14.275 MW. "Le premier objectif de puissance installée prévu par la programmation pluriannuelle de l'énergie pour fin 2018 est de 15.000 MW", note le ministère. Il précise que la puissance des projets en cours d'instruction s'élève à 12 gigawatts (GW), dont 2,3 GW correspondent à des projets avec une convention de raccordement signée.
Du côté de la production, elle s'établit à 17,9 TWh sur les trois premiers trimestres 2018, en hausse de 16 % par rapport à la même période de 2017. Le troisième trimestre peu venté est rattrapé par les très bonnes conditions des deux premiers trimestres.