Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

mercredi 21 juin 2017

Aude : Destruction environnementale (XIII)

Info de dernière minuteMessage de Bernard ce matin : 😡😡 "A 5h30 ,les vigiles, mercenaires à la solde de Valéco, armés de chiens d'attaque...ont délogés avec violence , sur les terrains privés, violant ainsi la propriété privée, délogeant nos collègues , arrachant les clôtures pour permettre le passage en force de la première vague de camions. Vive le fric!! "

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http://www.leparisien.fr/environnement/occitanie-guerre-de-position-sur-le-chantier-des-eoliennes-20-06-2017-7069194.php


Bouriège (Aude), hier. Des militants bloquent le pont de la localité
pour empêcher le passage de socles d’éoliennes.
LP/TOP SUD

Occitanie : guerre de position sur le chantier des éoliennes


Depuis onze ans, opposants, militants écologistes, associatifs et zadistes luttent contre la construction d'une ferme éolienne à Bouriège (Aude). Dernière opération en cours : le blocus d'un pont.

Un étonnant face-à-face a pour décor des genêts en fleurs, des broussailles forestières et des parcelles de vigne de blanquette de Limoux (Aude). Nous sommes au pied de la colline Saint-Pierre, sur la route départementale 52 qui conduit de Bouriège à Tourreilles. Ici, les habitants s'affrontent depuis onze ans sur le projet d'installation de six éoliennes.

Et depuis dix jours, les opposants, militants écologistes, associatifs et zadistes campent sur le pont du Rec et sur leurs positions : les poids lourds qui transportent les socles en acier des futurs « moulins à vent » ne peuvent pas passer car ils empiètent sur des parcelles privées. « Les socles font 4,70 m de diamètre et la route jamais plus de 4,20 m et je ne parle même pas de ce qu'il faut faire avec le rayon de braquage pour franchir ce pont dont on a supprimé les parapets historiques », explique Laurent Mathieu, le porte-parole du collectif Tourreillois.

Alors, depuis dix jours et autant de nuits, deux poids lourds sont immobilisés sur le bas-côté de cette route fermée. De part et d'autre, la société Valeco — qui a obtenu un premier permis de construire pour la ferme éolienne des Bruyères en 2006 — a posté des vigiles présents 24 heures sur 24.

Les habitants partagés

De l'autre côté du pont, les opposants veillent eux aussi, nombreux le jour entre associatifs et en sentinelle la nuit avec les jeunes zadistes qui ont établi un campement, des cabanes et des potagers au-dessus de cette zone à défendre. « Je suis arrivé le 14 juin 2016 pour me joindre au mouvement. C'est super de vivre ainsi en pleine nature et il existe ici une bonne énergie », raconte cet ancien de Notre-Dame-des-Landes, des ZAD d'Oléron et d'Agen.

En contrebas, au village, on décrit une situation bloquée et tendue entre les deux camps. « Je n'ai fait que défendre les intérêts de notre commune qui va empocher tout de même 70 000 € de redevances diverses chaque année. C'est la moitié de notre budget ! » argumente Philippe Pous, le maire de Bouriège, 130 habitants, qui a renégocié le contrat avec Valeco et qui attend un arrêté d'alignement pour permettre aux camions de passer. « La question fondamentale, c'est de savoir si les bas-côtés entretenus par le conseil départemental sont du domaine public ou pas », ajoute l'élu.

« Ils veulent passer en force mais nous lutterons jusqu'au bout pour qu'on ne piétine pas ainsi le droit essentiel à la propriété privée », prévient Mireille Maunier, du collectif des opposants. « C'est vrai, certains opposants nous ont permis de progresser, notamment pour la négociation avec l'opérateur. Mais là, vraiment, cela ne sert plus à rien de bloquer la route », lui répond un viticulteur qui a fini par accepter l'opportunité budgétaire des éoliennes.


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Agnès Roy : 
"Nous voilà au 15e jour du blocage du convoi éolien sur la RD52 entre Bouriège et Tourreilles. A ce jour nous demandons la reconnaissance de la fraude et l’arrêt total de ce projet . Induits en erreur sur les possibilités de passage par la société Valeco, 2 camions de leurs sous-traitants, pris en otage, bloquent cette route. Ce sont eux et pas nous qui bloquent la voie comme certains voudraient le faire croire. La stratégie mise en place semble être de monter les citoyens les uns contre les autres pour que nous apparaissions pour les "méchants" agitateurs et Valéco "le gentil" développeur de territoire.En inversant les rôles, la manipulation est en route... même.... si la preuve du mensonge la bloque!... La pratique du "bouc émissaire" est ancestrale et les citoyens ne se laisseront pas abuser devant cette tentative de division. Nous nous battons pour la reconnaissance de nos droits et nous engageons fortement le conseil départemental, les représentants de l'état et les élus locaux à nous soutenir et à ne pas se laisser bercer par le chant de la marchandisation de ce territoire qui obère son avenir .La meilleure preuve est l'adhésion sur place et sur les réseaux sociaux que notre combat remporte. Hier, plus d'une trentaine de personnes étaient sur place, des représentants des associations fédérées comme la FASPA, TNE Occitanie-140 associations-et des militants de l' Amassada nous ayant rejoints.Sur les réseaux sociaux plus de 400 associations nous soutiennent comme celles de la Fédération Environnement Durable. Nous sommes, quant à nous, sur une propriété privée et donc pleinement dans notre droit ,ce qui ne permet pas aux forces de l'ordre d'intervenir. Ce qui est incroyable -mais bien réel- c'est que les autorités n'interviennent pas pour débloquer la chaussée en obligeant les véhicules qui l'occupent abusivement. La solution que nous avons proposé , qui est celle d'une demi tour a été rejetée d'emblée comme inacceptable puisqu'elle confirmerait (-si besoin en était après la destruction des 4 parapets des 2 ponts et la tentative d'élargir la route sur 1 propriété privée-) la fraude. L'embarras des autorités est le fruit du dictat de ces sociétés qui se croient tout permis mettant ces dernières devant le fait accompli et la nécessité de résoudre leurs problèmes -de fraude ici-sous couvert de financement pour le territoire. A quelle partie de dupes les institutions jouent-elles au détriment des citoyens puisque la destruction des territoires, de la faune , de la flore et des habitants qui l'habitent en est la compensation ? Pourquoi en sommes- nous là aujourd'hui? parce que le permis a été acquis avec fraude en mentant sur l'obtention des voies d'accès. La 1ère compagnie , dans la précipitation à avoir ce permis, a menti en se disant probablement qu'elle parviendrait" à acheter " les droits de passage auprès des "autochtones"que nous sommes, ce que les autres compagnies, dont Valeco, ont tenté à différentes occasions. Nous ne sommes pas "achetables" ce qui semble être très marginal dans les pratiques courantes. Les différentes compagnies ont été complices de ce mensonge initial en précisant qu'elles passeraient sans aucun aménagement des voies d'accès . Nous voyons où nous en sommes aujourd'hui?? Nous n'acceptons pas d’être mis devant le fait accompli qui tendrait à faire croire que , au point où en est le projet , il n'est plus possible de reculer , au propre comme au figuré!. Si Valéco a "fraudé", c'est à ses risques et périls puisque nous l'avons informé, par écrit, de l'impossibilité de passer avant même leur rachat du projet. Nous en appelons au droit et à la justice .Sans être naïfs , nous connaissons les difficultés des administrations à reconnaître leurs erreurs . Si l'administration est "humaine", elle est "faillible" et doit reconnaître ses erreurs surtout quand elle a été "grugée".Nous rappelons que le contentieux juridique n'est pas terminé à ce jour puisque nous sommes en Conseil d’État à propos de cette affaire. Pourquoi les citoyens devraient-ils devraient-ils "payer" de leur temps , de leur énergie, de leur revenu , de leur vie sur ce territoire . C'est pourtant ce que nous faisons depuis 10 ans .

Si ce pont est emblématique c'est aussi de ce combat qui divise les citoyens de leurs représentants et de leurs administrations ?Nous demandons à Mr Hulot, ministre de l'écologie et de la solidarité et au président de la république de faire un exemple pour défendre la véritable écologie contre ceux qui la bafouent par des manoeuvres anti-démocratiques et anti-républicaines .Nous demandons, par la présente, à Mme Mireille Robert ,députée , nouvellement élue dans l'Aude ,et notre voisine , de venir nous voir sur site et de venir soutenir les valeurs de reconnaissance de la société civile et d'équité qui sont..."En marche"...Nous attendons tous les citoyens qui luttent à nous rejoindre sur le pont du REC. Le pont du Rec est l'emblème d'un combat dont l'issue ne peut être que celui d'une victoire démocratique ou d'une honte républicaine ...."




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