« Je me suis réfugiée dans la cave »
Je m’appelle Sophie Peyron, et j’habite en Thiérache, dans l’Aisne. C’était une région paisible où il faisait bon vivre, avant l’apparition des aérogénérateurs. Il en pousse actuellement des centaines autour des habitations, et nos campagnes sont transformées en zones industrielles Aujourd’hui, comme tous les Français, je suis assignée à résidence. Comme tous les français, je ne peux plus sortir, je ne peux pas m’enfuir… Et bien entendu je respecte ce confinement à la lettre, pour nos soignants et pour faire barrière à ce maudit virus.
Je m’appelle Sophie Peyron, et j’habite en Thiérache, dans l’Aisne. C’était une région paisible où il faisait bon vivre, avant l’apparition des aérogénérateurs. Il en pousse actuellement des centaines autour des habitations, et nos campagnes sont transformées en zones industrielles Aujourd’hui, comme tous les Français, je suis assignée à résidence. Comme tous les français, je ne peux plus sortir, je ne peux pas m’enfuir… Et bien entendu je respecte ce confinement à la lettre, pour nos soignants et pour faire barrière à ce maudit virus.
Sauf que …depuis l’installation des éoliennes tout autour de ma maison, j’ai commencé à ressentir des migraines, et des bourdonnements permanents dans les oreilles. Je me suis mise à avoir également des douleurs sur le poumon droit, dès qu’il y avait du vent. Je suis allée faire un scanner. Le radiologue m’a dit que j’avais une inflammation permanente. Loin de chez moi, loin des éoliennes, l’inflammation disparaît. Elle réapparaît dès que je reviens et dès que les aérogénérateurs se mettent à tourner. En fonction de mon état de santé je peux vous dire sans regarder par la fenêtre si les machines sont en route ou pas !
Bien entendu, les nuits sont devenues infernales. Avant le confinement, j’avais donc pris l’habitude de fuir de chez moi en cas de vent. Je partais à 20 km, je dormais dans ma voiture pour soulager mon corps, ou j’allais parfois dormir chez ma mère, à 25 kms de là, pour avoir au moins des nuits paisibles..
Plus je roulais, plus je m’éloignais et plus la douleur s’estompait.
Mais nous voilà confinés en enfer. Je suis obligée de subir les infrasons nuit et jour. Je n’en peux plus de lutter contre ces ondes basse fréquence qui me détruisent.
La seule façon que j’ai trouvée pour me protéger un peu, c’est de me réfugier dans la cave avec mon chien. J’y ai monté une toile de tente pour avoir un peu moins froid. La maison est ancienne, et la cave humide, glacée.
Pourquoi suis-je condamnée à dormir dans un cachot ? Quelle faute ai-je commise pour devoir endurer une peine aussi terrible ?
J’ai cherché à joindre un acousticien de l’ARS mais il m’a dit qu’il ne pouvait rien pour moi, ni pour les autres habitants de nos villages qui vivent la même souffrance que moi. Il est habilité pour tester les sons audibles, mais pas ceux qui ne s’entendent pas. Mon mal est donc invisible et inexistant aux yeux de la loi. Pourtant, dans les usines, une loi protège la santé des ouvriers contre les infrasons. Mais nous qui vivons à demeure au pied des machines, personne ne nous entend.
Témoignage recueilli par Sioux Berger
Mars 2020